CH 6 Aspect Économie D'énergie Dans La Phase de Conception

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Cours d’Installation Electrique 2IE / Chapitre 6

ASPECT ECONOMIE D’ENERGIE DANS LA PHASE DE


CONCEPTION

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Aspect economie d’énergie dans la phase de conception ”
Cours d’Installation Electrique 2IE / Chapitre 6

ASPECT ECONOMIE D’ENERGIE DANS LA PHASE DE CONCEPTION

SOMMAIRE

1. GENERALITES 2

2. MESURES D’ECONOMIE EN ECLAIRAGE DANS LA PHASE CONCEPTUELLE DES


PROJETS 2

2.1. CHOIX DES LUMINAIRES 2


2.2. CARACTERISTIQUES DES LAMPES D’USAGE COURANT 3
2.3. LAMPES A ECONOMIE OU LAMPES COMPACTES SUBSTITUTION AUX LAMPES
INCANDESCENCES 4
2.4. COMPARAISON DES ECONOMIES POSSIBLES SELON LE TYPE DE LAMPE UTILISE 5
2.4.RESUME DES MESURES D’ECONOMIES EN ECLAIRAGE DANS LES ETUDES DE
PROJETS 6

3. INFLUENCE DU FACTEUR DE PUISSANCE 6

3.1. CONSEQUENCES D’UN MAUVAIS FACTEUR DE PUISSANCE 7


3.2. COMMENT AMELIORER LE FACTEUR DE PUISSANCE 7
3.2.1. GENERALITES 7
3.2.2. PRINCIPE DE LA COMPENSATION 8
3.3. DIFFERENTS MODE DE COMPENSATION 9
3.3.1. COMPENSATION GLOBALE 9
3.3.2. COMPENSATION PAR SECTEUR OU COMPENSATION PARTIELLE 10
3.3.3. COMPENSATION INDIVIDUELLE 10
3.3.4. COMPENSATION AUX BORNES D’UN TRANSFORMATEUR 11
3.3.5. COMPENSATION AUTOMATIQUE 12
3.4. DIMENSIONNEMENT D’UNE BATTERIE DE CONDENSATEURS 12
3.4.1. A LA CONCEPTION DE L’INSTALLATION 12
3.4.2. POUR AUGMENTER LA PUISSANCE DISPONIBLE DE LA SOURCE D’ALIMENTATION 13

4. EQUILIBRAGE DES PHASES 15

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1. GENERALITES

La crise économique mondiale a amené les concepteurs d’inclure dans la phrase de la conception
des projets la notion de ″d’utilisation rationnelle de l’énergie (U.R.E) ″

Pour les projet d’électrification, le concept ″économie d’énergie″ doit être un primordial depuis le
début de l’étude car influencés par des éléments fondamentaux suivants, aussi bien en
investissement qu’en exploitation :

• nature des récepteurs en particulier les systèmes de climatisation, les appareillages


d’éclairage et leur système d’allumage,

• facteur de puissance de l’installation,

• déséquilibre des phases (répartition inégale des charges sur les installations triphasé + neutre)

2. MESURES D’ECONOMIE EN ECLAIRAGE DANS LA PHASE CONCEPTUELLE DES


PROJETS

Il existe sur le marché un certain nombre d’accessoires qu’il sera utile d’examiner pour y
découvrir des applications qui judicieusement utilisées nous permettrons d’effectuer des
économies sur l’éclairage :

• les cellules photo-électriques qui mettent à l’arrêt les éclairages extérieurs, des halls
d’entrées, des couloirs, ou tout autre espace de transit où la lumière naturelles peut suffire au
besoin d’éclairement ;

• les interrupteurs à minuterie qui limitent le temps d’éclairement et peuvent s’installer dans
les couloirs, les escaliers, et tous les locaux dont l’occupation est d’une durée de temps
limitée ;

• les détecteurs de personnes qui arrêtent l’éclairage des salles de classe, gymnases,
auditoriums et autres locaux quelque temps après le départ des occupants ;

• les systèmes d’ajustement des niveaux d’éclairement selon la lumière ambiante qui
modifie la puissance de l’éclairement si l’éclairage naturel est abondant.

2.1. CHOIX DES LUMINAIRES

Un luminaire est un appareil servant à répartir, filtrer ou transformer la lumière émise par les
lampes. Il existe aujourd’hui des luminaires performants dont il faut tenir compte dans une
nouvelle installation. Les points suivants sont à prendre en considération :

• système de réflexion : performance, tenue dans le temps, résistance à l’humidité,


l’empoussiérage;
• système de diffusion : système de grilles amélioré, nettoyage plus ou mois aisé;
• accès : démontage plus ou moins facile; encombrement.

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2.2. CARACTERISTIQUES DES LAMPES D’USAGE COURANT

TYPES EFFICACITE PUISSANCE DUREE DE TENUE TENUE AUX FLUX FLUX LUMINEUX COULEUR RENDU
DE LAMPES LUMINEUSE UNITAIRE VIE MOYENNE AUX allum. LUMINEUX A AU APPARENTE des couleurs
(lum/w) TOTALE (W) (HEURES) VIBRATIONS répétitifs de L’ALLUMAGE REALUMINAGE A IRC
courte durée A FROID CHAUD
LAMPE A
INCANDESCENCE
5
Traditionnelle à 40 à 1000 1000 mauvaise très
Miroir 25 25 à 300 1000 à 2000 bonne bonne instantané instantané chaude 100
LAMPES HALOGENES 15 à 25 300 à 2000 1000 à 2000 mauvaise très bonne instantané instantané chaude 100
LAMPES moyenne quelques presque instantané chaude 85
FLUORESCENTES 25 à 63 5 à 25 5000 moyenne (influe sur la secondes
COMPACTES durée de vie)
(à économies d’énergie)
TUBES FLUORESCENTS

Allumage starter bonne (*) quelques quelque secondes chaude


Allumage électronique 45 6 très bonne secondes instantané neutre 50
Allumage rapide à à 7000 moyenne bonne (*) instantané ≈ instantané ou à
Allumage instantané 85 80 mauvaise rapide instantané froide 93
instantané
LAMPES A DECHARGE du fait de après
leur temps refroidissement 50
Lumière mixte 11 à 25 100 à 500 4500 à 6000 mauvais de mise en instantané (≈ 10 mn) neutre à
régime ou 93
du délai de
Sodium haute pression 65 à 125 50 à 1000 6000 bonne réallumage à 80% après rapide ap. 1 à3 mn chaude médiocre
chaud, les 4 à 8 sec.
lampes à
décharge ne
sont pas
conçues
pour
Sodium de basse pression 100 à 180 18 à 180 6000 bonne à moy. des 80%après 10 instantané jaune inexistant
allumage sec. avecalimentation
répétitifs ou hybride
lodures métalliques 70 à 80 400 à 2000 2000 à 6000 bonne brefs 80% après après neutre 65
3 à 5 sec. refroidissement
(≈ 10 mn)
(*) Avec appareillages spéciaux

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2.3. LAMPES A ECONOMIE OU LAMPES COMPACTES SUBSTITUTION AUX LAMPES INCANDESCENCES

TYPE DE LAMPES LAMPES FLUORESCENTES LAMPES COMPACTES


MINIATURISEES (STARTER) (A STARTER + BALLAST)

PUISSANCE MINIMALE (W) 5 7 9 11 9 13 18 25

PUISSANCE NOMINALE d’une lampe à 25 40 60 75 40 60 75 100


incandescence équivalente (W)

EFFICACITE LUMINEUSE (lum/W) 25 36 46 63 47,5 46 50 48


après 100 heures de fonctionnement

FLUX NOMINAL (lum) 250 400 600 900 425 600 900 1200
après 100 heures de fonctionnement

CONSOMMATION GLOBALE 10 11,2 13 14,2    


lampe + ballast (W)

ECONOMIE D’ENERGIE (Kwh) à 5000 h 75 144 235 304 155 235 285 375

ECONOMIE D’ENERGIE (Kwh) à 5000h


(prix global F.CFA/KWh)

SURCOUT D’ACHAT
F. CFA

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2.4. COMPARAISON DES ECONOMIES POSSIBLES SELON LE TYPE DE LAMPE


UTILISE

ET LES REMPLACER VOUS OBTENEZ LE VOUS ECONOMISEZ LA


PAR DES LAMPES SUPPLEMENT QUANTITE D’ENERGIE
SUIVANT SUIVANT
à vapeur aux à vapeur de Eclairage ( L Durée (W) %
SI VOUS UTILISEZ de halogénure sodium haute ) Watts Watts
ACTUELLEMENT DES mercure s pression
Lampe à incandescence (m)
100 W 50   0.8x 21x 33 66
75   1.5x 21x 7 7
150W par 75   1.5x 8x 57 38
100   2.5x 8x 29 19
200W 100   1.0x 21x 79 40
175   2.1x 21x -5 -3
 175  2.8x 10x 10 5
  150 4.2x 16x 15 8
300W 175   1.3x 21x 90 30
250   1.9x 21x 15 5
 175  1.7x 10x 95 32
 150 2.7x 16x 115 38
500 W 250   1.1x 16x 215 43
400   2.1x 16x 46 9
 175  1.0x 7.5x 295 59
 400  2.9x 15x 38 8
  150 1.6x 12x 315 63
  250 2.5x 16x 180 36
750 W 400   1.3x 16x 296 40
 499  1.8x 15x 288 39
  150 1.0x 12x 565 75
  250 1.6x 15x 430 57
  400 3.1x 20x 272 36
1000 W 400   1.0x 16x 546 55
 400  1.5x 15x 538 54
  250 1.3x 15x 680 68
  400 2.5x 20x 522 52
1500 W 1000   1.6x 16x 425 28
 400  0.9x 15x 1038 69
 1000  2.8x 10x 420 28
  400 4.0x 20x 1022 68
1500 Wtype T3 1000   1.4x 8x 425 28
( Iodure de quartz )  1000  2.3x 5x 420 28
  400 1.3x 10x 1022 68
  1000 3.4x 5x 350 23
Lampes à vapeur de mercure
175W  175  1.3x 0.5x -5 -2
  150 2.1x 0.8x 20 10
250 W 175 0.9x 0.5x 75 26
150 2.4x 0.8x 100 35
400 W  400  1.4x 0.9x -8 -2
  150 0.8x 0.8x 269 59
  250 1.2x 0.9x 134 30
1000 W  1000  2.5x 0.6x -85 -8
  400 1.1x 0.9x 597 55
Lampes aux halogénures
175 W   150 1.5x 1.6x 25 12
400 W  400 250 1.0x 1.0x 142 31
  400 1.7x 1.3x -16 -4
1000 W   1000 1.5x 1.0x -70 -6
1500 W   1000 0.8x 6.7x 460 29
( m ) Signifie les lumens basés sur 85 p. 100 des lumens initiaux
( W ) Les économie de watts comprennent les pertes de puissance des ballasts
( L ) L’éclairage supplémentaire obtenu est basé sur la moyenne des lumens par la lampe et ne correspond pas nécessairement à l’éclairage
effectivement fourni. Et ce, principalement parce que l’efficacité et le diagramme de répartition lumineuse des luminaires n’ont pas été pris
en considération.

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2.4.RESUME DES MESURES D’ECONOMIES EN ECLAIRAGE DANS LES ETUDES DE


PROJETS

• Utilisation des luminaires à hautes efficacité énergétique

• Utilisation des sources lumineuses à haut rendement ( proscrire les lampes à


incandescence, spécialement dans les locaux climatisés )

• Utilisation des sources lumineuses de plus faible puissance électrique

• Réduction du temps d’opération de l’éclairage ( horloges, minuteries cellules photo-


électrique, ...)

• Installation des commandes d’éclairage modulaires


(exemple : allumage d’un luminaire sur 3, puis 2 sur 3, puis total )

• Réduction à 60 W maximum la puissance des lampes de bureau

3. INFLUENCE DU FACTEUR DE PUISSANCE

Soit à comparer deux installations triphasées par des sources d’énergie à puissance égales à
160 KVA sous 380V.

Caractéristiques Installation A Installation B


Puissance active consommée (kW) 90 90
Cosϕ 0,6 0,9
tgϕ 1,33 0,48
Q = Ptgϕ ( Kvar) 119,7 43,2
Q* non facturée par le distributeur (=0,6P) Kvar 54 54
Facturation d’énergie réactive (Kvar) 65,7 0
Puissance S apparente consommées 150 100
P
(S = ) (KVA)
cos ϕ
Réserve de puissance (KVA) 10 60
Intensité consommée (A) 228A 152A
S
I=
3.U

* Il faut noter que le distributeur ne facture pas l’énergie réactive à l’abonné mais que ce
dernier est pénalisé pour un mauvais cosϕ.

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3.1. CONSEQUENCES D’UN MAUVAIS FACTEUR DE PUISSANCE

Nous constatons que l’installation A qui a un faible facteur de puissance (cosϕ=0,6)


consomme plus d’intensité que l’installation B. Ce fait engendrera des coûts supplémentaires
tant en investissement qu’en exploitation.

En investissement :

• surdimensionnement de la source d’installation,


• intensité plus élevée que celle nécessaire au travail fourni d’où augmentation de la section
des conducteurs,
• surdimensionnement des dispositifs de production dû à la contrainte thermique élevée.

En exploitation :

• puissance souscrite élevée, d’où surcoût de la prime fixe qui est proportionnelle à la
puissance souscrite,
• pénalités pour consommation excessive d’énergie réactive (mauvais facteur de puissance),
• perte en ligne (Kwh) élevée car proportionnelle au carré de l’intensité, donc augmentation
de la facture.

Conclusion

Il en résulte des inconvénients énumérés qu’une installation avec un mauvais facteur de


puissance, est inutilement surdimensionnée et entraîne le paiement de pénalités. Il est donc
souhaitable de tenir compte de l’amélioration du facteur puissance dans la phase conceptuelle
du projet.

3.2. COMMENT AMELIORER LE FACTEUR DE PUISSANCE

3.2.1. Généralités

L’énergie réactive absorbée par les moteurs et transformateurs varie peu entre le
fonctionnement à vide et le fonctionnement en charge. L’énergie augmente avec la puissance
fournie. A vide ou à faible charge, leur cosϕ sera par conséquent, très mauvais.

Il faudra donc :

• éviter la marche à vide des moteurs (commande individuelle)


• éviter le surdimensionnement des moteurs et des transformateurs.

Les quelques mesures ci-dessus n’étant pas suffisantes dans la plupart des installations, il est
donc nécessaire de procéder à une compensation (amélioration du cosϕ) de l’énergie réactive.
Cette méthode simple demeure à court terme l’outil le plus efficace pour réduire la facture
d’électricité.

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Pour améliorer les facteurs de puissance, l’installation de batteries condensateurs statiques


demeure le moyen le plus simple, le plus rapide et le plus économique. Une telle installation
réduira sur place tout ou partie de l’énergie réactive, pratiquement sans consommation
supplémentaire d’énergie active.

3.2.2. Principe de la compensation

Soit une installation suivante :

Avant compensation

It1

Ia1 U
0
ϕ1
Installation
It1

Ir1

Après compensation

It2 I=It1 Ic

Ia1 U
0
Ic ϕ2
It2
Installation
C Ir2

It1
Ir1 Ic

Ia = courant actif consommé


It1 = courant total avant compensation
Ir1 = courant réactif fourni par le Distributeur avant la compensation
It2 = courant total après la compensation
Irc = courant réactif fourni par le condensateur
Ir2 = courant réactif fourni par le transformateur après compensation (Ir2 = Ir1 - Ic)

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courant réactif fourni


courant réactif fourni par le condensateur
par le transformateur

courant actif

Batterie de
condensateurs

Installation Instalation

Le diagramme après compensation traduit l’échange local d’énergie réactive entre


l’installation et le condensateur. Le courant total fourni par le réseau It2 est réduit, le
rendement de l’installation se trouvera donc améliorer puisque les pertes par effet Joule sont
proportionnelles à I2t0.

3.3. DIFFERENTS MODE DE COMPENSATION

3.3.1. Compensation globale

La batterie reste en service de façon permanente pendant la marche normale des équipements.
Cette compensation globale convient à une installation simple regroupée des moyennes
puissances.

Cette solution tient compte du coefficient de foisonnement de l’installation et conduit à des


batteries de condensateurs de puissance optimale.

Toutefois, ce mode de compensation, intéressant pour le transformateur et pour l’économie de


facturation,

• ne soulage pas les installation en aval (le courant circulant dans les câbles en aval n’est pas
diminué),
• entraîne une surcompensation lorsque la charge est faible (risque de surtension). Ce risque
peut être éliminé par la compensation automatique avec batterie décomposée en gradin.

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3.3.2. Compensation par secteur ou compensation partielle

Cette compensation est conseillée lorsque la puissance de branchement est élevée ou lorsque
les ateliers fonctionnent à des régimes différents.

La batterie est branchée sur le tableau de distribution et fournit l’énergie réactive par secteur
(atelier). Une grande partie de l’installation est soulagée, en particulier les câbles
d’alimentation de chaque secteur. En tenant compte du coefficient de foisonnement des
charges de chaque secteur, on obtient une optimisation correcte de la puissance.

Cette solution reste économique; par contre il y a risque de surcompensation par suite de
variation de charge importante.

3.3.3. Compensation individuelle

La batterie est raccordé directement aux bornes de l’appareil. La compensation individuelle


est envisagée lorsque la puissance du récepteur est importante par rapport à la puissance
souscrite.

Cette compensation est techniquement idéale, puisqu’elle introduit l’énergie réactive à


l’endroit où elle est consommée et en quantité rigoureusement ajustée à la demande. La mise
sous tension de la batterie est asservie à la marche du récepteur.

Par contre, elle est partielle vis-à-vis de l’installation et une compensation globale
complémentaire reste souvent nécessaire.

N.B.

Dans tous les cas où une batterie de condensateurs est installée aux bornes d’un moteur, il y a
lieu de s’assurer que la puissance de la batterie est inférieure à la puissance nécessaire à
l’auto-excitation du moteur (voir tableau ci-dessous).

Dans toutes les installations comportant des moteurs à grande inertie et des batteries devra
être conçu de telle sorte qu’en cas de manque général de tension, aucune liaison électrique ne
puisse subsister entre ces moteurs et les condensateurs afin d’éviter l’auto-excitation des
moteurs.

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Puissance maximale de la batterie de condensateurs en Kvar pouvant être installées sur


un moteur asynchrone sans risque d’auto-excitation (moteur triphasé 220/380V).

PUISSANCE NOMINALE VITESSE A VIDE (TR/MN)

KW ch 300 1500 1000 750

11 15 3 4 5 5
15 20 4,5 5 6 7
18,5 25 5 7 7,5 8
22 30 6 8 9 10
30 40 7,5 10 11 12,5
37 50 9 11 12,5 16
45 60 11 13 14 17
55 75 13 17 18 21
75 100 17 22 25 28
90 125 20 25 27 30
110 150 24 29 33 37
132 180 31 36 38 43
160 218 35 41 44 52
200 274 43 47 53 61
250 340 52 57 63 71
280 380 57 63 70 79
355 482 67 76 86 98
400 544 78 82 97 106
450 610 87 93 107 117

3.3.4. Compensation aux bornes d’un transformateur

La compensation des pertes magnétiques du transformateur (perte à vide) est obtenue en


raccordant directement et en permanence aux bornes du secondaire une batterie condensateur
sans appareil de coupure car pour les abonnés H.T. à comptage B.T., le distributeur tient
compte de la consommation d’énergie réactive du transformateur.

Transformateur

Batterie de
condensateur

Compensation de l’énergie magnétisante du transformateur

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3.3.5. Compensation automatique

Elle peut être du type ″compensation globale″ ou du type ″compensation intermédiaire″. La


batterie de condensateur condensateurs est alors divisée en gradins. La valeur du cosϕ est
détectée par un relais varmétrique qui commande automatiquement l’enclenchement des
gradins en fonction de la charge et du cosϕ préfixé. La compensation automatique nécessite
l’utilisateur d’un transformateur de courant placé de façon qu’il voit circuler simultanément :

• le courant de l’installation à compenser,


• le courant des condensateurs

Avec la compensation automatique, le problème de la surcompensation est éliminé.


Cependant, un risque de sous compensation si la puissance des gradins n’est choisie de façon
optimale.

3.4. DIMENSIONNEMENT D’UNE BATTERIE DE CONDENSATEURS

3.4.1. A la conception de l’installation

Le bilan de puissance active et réactive doit être établi à la conception de l’installation afin de
réaliser la compensation en conséquence en tenant compte du cosϕ de chaque niveau et de
puissances mises enjeu.

Exemple :

La puissance d’une installation est de 90 KW avec un cosϕ = 0,6 sous 380V.


Calculer la batterie de condensateur nécessaire pour ramener le cosϕ à 0,9.

Avant compensation Après compensation


P ( KW ) 90 90
cosϕ 0,6 0,9
tgϕ 1,33 0,48
Q(Kvar) = Ptg 119,7 43,2
Puissance de la batterie de condensateur à 76,5
installer (Kvar)

Soit ∆Q la puissance de la batterie de condensateur à installer; on constate d’après le tableau


ci-dessus que :

∆Q = Ptgϕ1 - Ptgϕ2 = P(tgϕ1 - tgϕ2) où :


P = puissance active de l’utilisation
ϕ1 = déphasage avant compensation
ϕ2 = déphasage souhaité.

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Il suffit donc d’appliquer la formule ∆Q = P(tgϕ1 - tgϕ2) et choisir la puissance de la batterie


de condensateur commercialisée. Il est possible d’utiliser le tableau joint au verso qui donne
en fonction du cosϕ du réseau avant compensation et celui désiré après compensation, un
coefficient à multiplier par la puissance.

Exemple :

Soit donc la caractéristique d’une installation suivante :


P = 90 KW et cosϕ = 0,6
On désire ramener le cosϕ à 0,9.
Valeur de la batterie de condensateurs à installer ?

cosϕ avant compensation = 0,6


cosϕ désiré = 0,9
coefficient (Kvar/KW) = 0,849
Puissance de la batterie
de condensateurs = 0,849 x 90 = 76,41 Kvar

3.4.2. Pour augmenter la puissance disponible de la source d’alimentation

La puissance active disponible de la source d’alimentation (transformateur, groupe


électrogène) est d’autant plus élevée que le facteur de puissance de l’installation est plus
grand.
Il est donc intéressant, en prévision d’extension, ou au moment même de l’extension, de
relever le facteur de puissance et d’éviter ainsi l’achat d’un nouveau transformateur ou d’un
nouveau groupe électrogène.

Exemple :

Une installation alimentée par un transformateur de 400 KVA consomme une puissance de
250 KW sous cosϕ = 0,75.

On désire installer un nouveau récepteur consommant 75 KW sous cosϕ = 0,8

Bilan de puissance

P(KW) cosϕ tgϕ Q(Kvar) S(KVA)


Installation existante 250 0,75 0,88 220 333
Nouveau récepteur 75 0,8 0,75 56 94
TOTAL 325 0,76 0,85 276 427

P Q
Q = Ptgϕ cosϕ = S= P² + Q² tgϕ =
S P

La puissance totale apparente avec l’installation du nouveau récepteur (427 KVA) est
supérieur à la puissance du transformateur (400 KVA); une compensation s’avère nécessaire
si nous ne voulons pas remplacer le transformateur.

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La puissance minimum de batterie de condensateur à installer pour éviter le remplacement du


transformateur.

- Puissance active totale à fournir = 325 KW

- Puissance réactive maximale que le transformateur peut fournir :


Q = S ² − P ² = 400² − 325² = 233K var

- Puissance réactive totale à fournir = 276 Kvar

- Puissance minimale de la batterie à condensateurs


276 - 233 = 43 Kvar

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4. EQUILIBRAGE DES PHASES

L’équilibrage des phases est nécessaire quand l’installation comporte des récepteurs
monophasés.

Une installation déséquilibrée (mauvaise répartition des charges) entraîne :

• un surdimensionnement des équipements (câble, disjoncteur, source d’alimentation...)

• une augmentation de la facture d’électricité due à une puissance souscrite surestimée.

Il est donc nécessaire d’intégrer l’aspect équilibrage des phases dans la conception des projets

Soit un ensemble mixte bureaux- atelier alimenté en triphasé 220/380 V et comportant les
équipements recensés dans le tableau récapitulatif ci-joint :

FONCTION EQUIPEMENTS

Eclairage •36 tubes fluo de 58 W compensés


cosϕ = 0,85

• 8 P.C 2P+T 220 V / 10A pour bureau


Prise de courant •23 P.C 2P+T 220 V / 10A industrielles
• 1 P.C 3P+T 380V / 32A industrielle

Climatisation et chauffage • 5 climatiseurs de 1,1 kW 220V cosϕ = 0,7


• 2 chauffes à résistances de 2,5 kW 220 V

Atelier 1 • 4 machines de10 kW 380 V cosϕ = 0,7

Atelier 2 • 1 machine 5 kW 380 V cosϕ = 0,8

Ventilation • 1 groupe VMC de 3 kW cosϕ = 0,7

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Aspect economie d’énergie dans la phase de conception ”
Cours d’Installation Electrique 2IE / Chapitre 6

BILAN DE PUISSANCE EN TENATCOMPTE DE L’EQUILIBRAGE DES PHASES

RECEPTEURS Puissance
absorbée Pt3
( KW) Ku ϕ
Cosϕ Pu KS1 Pt1 KS2 Pt2 KS3 ( KVA)
( KVA) ( KVA) ( KVA)
P1 P2 P3

• départ 1 ( 7L ) 0,51 1 0,85 0,6 1 0,6


• départ 2 ( 7L ) 0,51 1 0,85 0,6 1 0,6
• départ 3 ( 7L ) 0,51 1 0,85 0,6 1 0,6 1 3,6*
• départ 4 ( 7L ) 0,51 1 0,85 0,6 1 0,6
• départ 5 ( 8L ) 0,58 1 0,85 0,68 1 0,68
Total ECL 1,2 1,2 0,68
• départ 1 ( 8PC 2P ) 17,6 0,2* 1 3,52 0,21 0,74
• départ 2 ( 8PC 2P ) 17,6 1 1 17,6 0,21 3,70
• départ 3 ( 8PC 2P ) 17,6 1 1 17,6 0,21 3,70 0,8 27,50*
• départ 4 ( 7PC 2P ) 15,4 1 1 15,4 0,23 3,54
• départ 5 ( 1PC 3P ) 21 1 1 21 1 7 7 7
Total P C 10,3 10,54 11,44
• départ 1 ( CL1 ) 1,1 1 0,7 1,57 1 1,57 0,8 49,40
• départ 2 ( CL2 ) 1,1 1 0,7 1,57 1 1,57
• départ 3 ( CL3 ) 1,1 1 0,7 1,57 1 1,57
• départ 4 ( CL4 ) 1,1 1 0,7 1,57 1 1,57 1 14,13*
• départ 5 ( CL5 ) 1,1 1 0,7 1,57 1 1,57
• départ 6 ( CE1 ) 2,5 1 1 2,5 1 2,5
• départ 7 ( CE2 ) 2,5 1 1 2,5 1 2,5
TOTAL Clim & C E 4,07 4,71 4,07
ATELIER 1 10 0,75 0,7 10,71 0,8 2,87 2,87 2,87 1 8,6*
ATELIER 2 5 0,75 0,8 4,7 1 1,57 1,57 1,57 1 4,7*
GROUPE VMC 3 0,75 0,7 3,21 1 1,07 1,07 1,07 1 3,2*

* Pt2 = Pt1 de la phase la plus chargée x 3 x KS2

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