TANKPE Gestion Des Risques Financers 2021 2022
TANKPE Gestion Des Risques Financers 2021 2022
TANKPE Gestion Des Risques Financers 2021 2022
ET DE LA RECHERCHE Travail-Liberté-Patrie
(M.E.S.R) -------------
MASTER PROFESSIONNEL EN
ADMINISTRATION DES AFFAIRES
Unité d’Enseignement :
Chargé :
Prof. Tanko A. TANKPE
Directeur de la Prospective, de la Planification et de l’Evaluation (DPPE)
Maître de Conférences Agrégé en Sciences de Gestion des Universités
Directeur de l’école doctorale, sciences de Gestion
Responsable de l’Équipe de Recherches en Sciences de Gestion (ERESG)
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)
Université de Kara
Expert-Comptable Agréé près les cours et tribunaux du Togo
Animateur des pédagogies et actions entrepreneuriales et auprès des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).
Cel et Watsapp : 00 228 98 50 86 86 / Email : [email protected]
ESAG – NDE U.E : Gestion des risques financiers Chargé : Prof. TANKPE A. Tanko
PLAN DU COURS
INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 5
Chapitre 1 : LA DEFINITION DES RISQUES FINANCIERS ET RISQUES ECONOMIQUES ..................................... 9
I-1 LE RISQUE FINANCIER ET LE RISQUE ECONOMIQUE - DEFINITIONS ...................................................... 9
I-2 TYPES DES RISQUES FINANCIERS .......................................................................................................10
I-3 LES CAUSE ET MESURE DES RISQUES .................................................................................................13
I-4 LES MESURES DES AUTRES RISQUES FINANCIERS DE L’ENTREPRISE ................................................15
Chapitre 2 : LES STRATEGIES POUR LA GESTION DU RISQUE .......................................................................16
II-1 LE DIAGNOSTIC DES RISQUES .............................................................................................................16
II-1.1) Diagnostic du risque d’exploitation (risque économique) ........................................................16
II-1.2) Diagnostic du risque financier .................................................................................................23
II-2 LES MODALITES DE LA COUVERTURE CONTRE LE RISQUE ............................................................... 30
II-2.1) Les modalités de la couverture contre le risque ................................................................... 30
II-2.2) Les contrats à terme ferme ....................................................................................................32
II-2.3) Les contrats conditionnels ..................................................................................................... 35
II-3 LA FIXATION IMMIDIATE DU PRIX OU DU TAUX FUTUR : LE TERME ....................................................37
II-3.1) La fixation immédiate du prix ou du taux futur : le terme ......................................................37
II-3.2) L’assurance .............................................................................................................................. 37
II-3.3) La cession immédiate de l’actif ou passif porteur du risque ............................................... 40
II-4 CAS DU RISQUE DE CREDIT............................................................................................................... 40
Chapitre 3 : LES MODELES MATHEMATIQUES POUR GERER LE RISQUE FINANCIER ................................... 49
III-1 LE MODELE DE L’INCERTITUDE SUR LES TAUX ET RISQUE PATRIMONIAL ........................................ 49
III-2 LE MODELE DYNAMIQUE DE BASE .....................................................................................................55
CONCLUSION ................................................................................................................................................ 60
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................................61
1. Contexte
La gestion des risques financiers, appelée également la couverture des risques financiers, est
une des composantes importantes de la politique financière des entreprises. Les firmes
subissent les risques auxquels les exposent leurs activités principales (industrielles,
commerciales ou financières) qui résultent de l'incertitude quant à l'évolution future des taux
d'intérêt, des taux de change et des prix. La couverture est mise en place par une entreprise
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2. Objectif du cours
3. Pré-requis
Actions : PER (Price Earning Ratio) ; PEG (Price Earning Growth) ; actualisation ;
modèle de Gordon-Shapiro ; …
Obligations : calcul du Taux avec risque, Taus Sans Risque, Notation, …
MEDAF.
4. Déroulement du cours
Chacune des séances débutera par un exposé didactique sur le(s) chapitre(s) de la séance ; la
deuxième partie de la séance sera consacrée à la présentation, par un participant, d’un
exercice relevant du thème traité ; ces présentations seront suivies d’un débat. Chaque
étudiant devra se charger d’au moins une présentation.
N.B : Pour chaque séance, l’étudiant doit faire les lectures indiquées dans le plan de cours
pour être en mesure de participer activement aux débats tenus en classe.
5. Evaluation
L’évaluation des étudiants se fera sur la base de trois composantes : leur participation aux
discussions, pendant le déroulement du cours ; les exercices traités durant le cours ; et
l’examen final écrit.
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6. Exercices à traiter en groupe et à ramasser par les étudiants (Supervision par le Chef de groupe)
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INTRODUCTION
La gestion des risques financiers, appelée également la couverture des risques financiers, est
une des composantes importantes de la politique financière des entreprises.
En effet, les entreprises utilisent, en particulier, de plus en plus des produits dérivés pour gérer
leurs risques, et la demande concernant ces produits a contribué à l'explosion de l'innovation
financière au cours des dix dernières années.
Les firmes subissent les risques auxquels les exposent leurs activités principales (industrielles,
commerciales ou financières) qui résultent de l'incertitude quant à l'évolution future des taux
d'intérêt, des taux de change et des prix.
La couverture est mise en place par une entreprise afin de réduire parfaitement ou
partiellement l'impact de cette incertitude sur la valeur de la firme.
Les produits dérivés tels que les contrats à terme (forward et futures), les swaps et les options
sont des instruments particulièrement bien adaptés à la gestion de ces risques. Par exemple,
les entreprises interviennent massivement sur le marché des produits dérivés des taux d'intérêt
et de change et le développement du marché de gré à gré ou OTC (Over The Counter) des
swaps est dû, en grande partie, à l'accroissement des besoins des firmes pour couvrir leurs
risques.
La gestion des risques financiers présente un intérêt indéniable tant au niveau théorique que
pratique. La théorie financière permet de déterminer avec précision les ratios de couverture
(calcul du nombre des contrats nécessaires) et l'efficacité de la couverture (diminution du
risque de la position après mise en place de la couverture).
En revanche, les modèles développés et les tests empiriques effectués sont peu nombreux et
ne fournissent que des réponses partielles à un certain nombre de questions préalables à toute
stratégie de couverture.
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En raison d'un paradoxe théorique, la réponse à ces questions s'avère difficile. Le même
raisonnement d'arbitrage qui permet de déterminer le ratio et l'efficacité de la couverture peut
conduire une firme à ne pas gérer ses risques financiers. En effet, d'après le théorème dit de
neutralité de la structure financière de Modigliani et Miller (1958)1, dans le cadre
d'hypothèses d'un marché parfait (absence d'impôts, de coûts de faillite et de coûts de
transaction notamment), pour une politique d'investissement donnée, la structure de
financement n'exerce aucune influence sur la valeur de la firme.
En d'autres termes, dans ce cadre d'analyse, les décisions financières de l'entreprise, parmi
lesquelles la gestion des risques, n'affectent pas sa valeur. L'achat ou la vente des contrats
d'options n'aura aucun impact sur la valeur de la firme puisque les actionnaires de l'entreprise
peuvent individuellement acheter ou vendre de tels contrats afin de se couvrir contre les
risques induits par les variations du prix de l’actif sous-jacent. Cependant, en relâchant les
hypothèses de marché parfait mentionnées ci-dessus, il est possible de montrer que les
décisions de financement et donc les activités de couverture deviennent pertinentes.
Les dirigeants gèrent l'entreprise dans l'unique intérêt des actionnaires et maximisent la
richesse de ces derniers. La théorie de l'agence (Jensen et Meckling, 1976) et la théorie du
signal (Ross, 1977) reposent sur la remise en cause de plusieurs hypothèses et principes du
paradigme de Modigliani-Miller.
Ces théories se fondent sur l'asymétrie d'information et sur les conflits d'intérêt qui peuvent
exister entre les partenaires principaux qui participent à la vie de l'entreprise : dirigeants,
actionnaires et créanciers.
Les conflits entre les trois types d'agents génèrent des coûts, appelés coûts d'agence. Elles se
proposent de réexaminer plusieurs problèmes financiers parmi lesquels celui de la structure
financière. Contrairement au résultat établi par Modigliani et Miller (op. cit.), les décisions
d'investissement ne sont pas indépendantes des décisions de financement. Autrement dit, le
mode de financement d'un investissement peut conduire au rejet ou à l'acceptation de cet
investissement. Il est alors possible de montrer que la couverture des risques financiers joue
1
Modigliani F.and Miller M. (1958), "The Cost of Capital, Corporation Finance and the Theory of Investment",
American Economic Review, 48, p. 261-297.
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un rôle important dans la politique financière de l'entreprise. De plus, elle permet à l'entreprise
de coordonner optimalement ses politiques de financement et d'investissement.
Dans le cadre de la théorie financière, il existe une relation entre la gestion des risques
financiers et la valeur de la firme. En effet, l’objectif de la firme est la maximisation de sa
valeur actuelle. La couverture des risques financiers sera mise en œuvre tant qu’elle a accroît
cette valeur, autrement dit, tant qu’elle contribue à la création de valeur.
La valeur de la firme est égale aux flux futurs attendus actualisés augmentée des opportunités
de croissance (flux futurs attendus actualisés de la réalisation des nouvelles activités). Le taux
d’actualisation est égal au rendement exigé par les actionnaires, s’il s’agit des flux disponibles
aux actionnaires, ou du coût moyen pondéré du capital, s’il s’agit des flux allant aux
apporteurs de capitaux (actionnaires et créanciers).
Ainsi, la couverture des risques ne permet pas de réduire le taux d’actualisation. La gestion
des risques n’a un impact sur la valeur de la firme que par l’intermédiaire d’une augmentation
des flux futurs résultant de la réduction des coûts liés aux imperfections des marchés
financiers (impôts, coûts de faillite, coûts d’asymétrie d’information, coûts d’agence). Ces
coûts sont associés à une plus grande volatilité des flux générés par l’entreprise.
La gestion des risques financiers en réduisant cette volatilité permet de diminuer les coûts liés
à ces imperfections et d’augmenter ainsi les flux futurs.
Au cours de ce séminaire, nous allons faire une synthèse de tous les types des risques ainsi
que les stratégies employées pour gérer ces risques. Dans cette optique un diagnostic sera fait
et permettra de dégager les principales causes des risques, à savoir :
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l’auto-couverture ;
la fixation immédiate du prix ou du taux futur : le terme,
l’assurance ;
la cession immédiate de l’actif ou du passif porteur du risque.
D’autre part notre attention va être focalisée sur les outils mathématiques utilisés pour gérer
les risques. Ainsi, nous allons explorer les principales techniques utilisées et les modèles
classiques qui ont été avancés pour modéliser et gérer les risques.
Ce cours est organisé comme suit : dans le chapitre (1), nous allons introduire d’une part, la
définition de chaque risque, et d’autre part, la présentation des types des risques financiers
(risque du taux, risque de contrepartie, risque de liquidité.…).
Dans le chapitre (2), nous allons étudier les stratégies développées pour mieux gérer les
risques financiers, après avoir fait un diagnostic de chaque risque à part.
Finalement dans le dernier chapitre (3) nous allons faire un survole des principales techniques
mathématiques et modèle utilisés dans le domaine des finance et particulièrement dans la
gestion du risque.
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Le risque financier : c’est un risque de perdre de l’argent suite à une opération financière
(sur un actif financier) ou une opération économique ayant une incidence financière (par
exemple un vote à crédit ou en devises étrangère). Ainsi il tient à la présence d’une dette dans
la structure de financement de l’entreprise, c’est outre le risque économique, le risque
spécifique à une entreprise endetté, et dans une de ses forme externe il désignerait, par
exemple le cas d’une entreprise dont l’excédent brut d’exploitation est pourtant positif mais
dont les charges financières dues à l’endettement sont plus importants et provoquant en
définitive une perte avec les mêmes conséquences que ci-dessus.
C’est la conjoncture entre le risque financier et celui de risque économique qui justifie
l’addition d’une prime de risque globale au taux d’intérêt pur sans risque. Le diagnostic de ces
types de risque conduit une analyse de levier financier, nous exprimons ensuite, la solvabilité
de l’entreprise et sa liquidité.
Le risque économique dit aussi risque d’exploitation il tient à la variabilité possible pour de
multiples raisons dans l’évolution, toujours difficilement prévisible de facteurs de
l’environnement tel que la conjoncture, la concurrence, la technologie, le secteur d’activité
etc., de la performance d’exploitation de l’entreprise comme par exemple son excèdent brut
d’exploitation. C’est en d’autres termes le risque d’une entreprise non endettés et dans sa
forme externe il désignerait un excédent brut d’exploitation négatif. Donc une perte finale et
par conséquent l’absence de dividende et l’appauvrissement des fonds propres.
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La notion du risque retenue dans le finance est différent, on rencontre dans l’analyse et la
gestion financière de nombreux catégories de risque d’abord les principaux types de risque
financier sont les suivants : le risque de change, le risque de contrepartie, le risque de taux
d’intérêt, le risque de liquidité, le risque pays, le risque de faillite et le risque politique.
A- Le risque de change :
C’est le risque sur les variations des cours des monnaies entre elles, c’est un risque
sensiblement lié au facteur temps.
D’autres façons, le risque de change trouve son origine dans les déséquilibres du marché des
changes. Si ce dernier était en permanence en équilibre.
Les entreprises pourraient se satisfaire d’une gestion passive et se contenter de subir le risque
l’existence de déséquilibre justifie une gestion active du risque de change qui consiste à se
protéger contre le risque défavorable tout en profitant éventuellement de l’évolution
favorable.
B- Le risque de contrepartie :
C’est le risque que la partie avec laquelle un contrat a été conclu ne tienne pas ses
engagements (livraison, paiement ; remboursement etc.) pour une banque, c’est le risque que
ses clients soient dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts ou qu’une autre banque avec
laquelle des opérations encours (correspondant bancaire) est défaillants.
Dite aussi le risque des pertes-emprunts, c’est le risque que les taux des crédits évoluent
défavorablement, ainsi un emprunteur à taux variable subit un risque de taux lorsque les taux
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augmentent car il doit payer plus cher, à l’inverse un préteur subit un risque lorsque les taux
baissent car il perd des revenus.
Pour une banque, c’est le risque que l’évolution des taux du marché conduit à un coût de
rémunération. Des dépôts supérieurs aux gains générés par les intérêts des prêts accordés.
L’entreprise représente un portefeuille d’actif dont la contrepartie est constituée par un
ensemble des titres financiers, titre de capital ou de créance.
Le risque de taux d’intérêt d’une entreprise naît des variations de la valeur du marché des
capitaux propres dues aux fluctuations non anticipées des taux d’intérêt.
Cette mesure qui résulte directement de la règle d’additivité des v.a montre que le risque de
taux est attaché non seulement aux actifs et dettes figurant en bilan, mais également aux
engagements par l’entreprise qui conditionne les flux futurs de trésorerie. La notion
d’engagement doit être prise au sens large pour inclure les décisions futures projetées par
l’entreprise.
le prix d’un actif étant égal à la valeur des flux. Le risque de taux peut s’appréhender
indifféremment en terme de valeur (de pris) ou de taux : si le taux augmente, le prix
baisse et inversement :
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Le risque de taux naît d’une variation potentielle de la valeur d’un actif de dette ou d’un
engagement, associé aux fluctuations des taux d’intérêt existante il y a risque car la valeur
obtenue au terme d’un horizon donné peut différer de la valeur anticipée, autrement dit il y a
risque de prix, car le prix des actifs ou des titres financiers peuvent s’écarter des prix
anticipés. En termes de taux, il y risque pour un investisseur lorsque le taux de rentabilité
obtenue de l’investissement peut différer du taux anticipé de façon symétrique, pour un
financement. Le risque existe si le coût réalisé peut s’écarter du coût anticipé.
D) Le risque de liquidité :
C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n’est pas liquide,
vous risquez de ne pas trouver d’acheteur quand vous le voulez ou de ne pas trouver de
vendeur quand vous en avez absolument besoin, c’est un risque lié à la nature du sous-jacent
(de la marchandise) mais aussi à la crédibilité de l’acheteur-vendeur. En effet, il est facile
d’acheter ou de vendre un produit courant à une contrepartie de confiance, mais plus difficile
avec un produit très spécialisé, le risque de contrepartie pour les éventuels fournisseurs /
clients, les dissoudent de traiter.
E) Le risque pays :
Si un pays connaît une crise très grave (guerre, révolution ; faillite en cascade etc.) alors
même les entreprises « de confiances » malgré leur crédibilité vont se trouver en difficulté.
C’est un risque de contrepartie lié à l’environnement de la contrepartie.
F) Le risque de faillite :
Ce risque dit aussi risque d’illiquidité ou de défaillance c’est un risque qui nous permet de
s’intéresser à la santé financière de l’entreprise, c’est-à-dire à la solidité de ses structures
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financières, en portant un jugement sur sa solvabilité, sa liquidité et son aptitude à faire face
aux risques. Dans le langage courant, il faut distinguer entre deux types de solvabilité :
Solvabilité immédiate, qui est le fait d’être capable de payer ces dettes lorsque celles-ci
sont exigibles.
Solvabilité globale ou à long terme, qui est le fait de disposer d’un actif dont la valeur est
supérieure au montant des dettes. Mais comment appréhender son risque de défaillance ?
On peut, en premier lieu, effectuer l’étude des masses du bilan et de leur structure. On
procède alors à ce que l’on appelle une « analyse du bilan » : qui sera examiné en premier
lieu. Cette analyse du bilan peut être complétée par l’étude de l’évolution des masses du bilan,
et par l’examen des nouveaux emplois et des nouvelles ressources qui apparaissent dans le
tableau de financement et leurs interprétations.
G) Le risque politique :
Il résulte des évènements, des décisions et des actions d’ordre politique ou administratif,
national ou international pouvant entraîner des pertes pour l’entreprise importatrice.
Travaillant ou investissant à l’étranger.
Le risque de marché représente l’ensemble des risques qui nous aurons cité auparavant,
l’exposition d’un agent aux fluctuations de valeur d’un actif appelé actif sous-jacent. La
position d’une opération résiduelle que présente son bilan au risque de marché à un instant
donné. Lorsqu’un opérateur a plus acheté de sous-jacent qu’il n’en a vendu, il est « long »,
c’est-à-dire que l’actif qu’il détient dans le sous-jacent est supérieur au passif correspondant.
On peut être « long » en dirhams, « long » en obligations, « long » en 3 mois, c’est-à-dire
avoir prêté plus qu’emprunté à 3 mois.
Le risque de marché correspondant à une position d’un opérateur est lié à la baisse du
prix du sous-jacent (ou la hausse des taux).
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Inversement, lorsqu’un opérateur a plus vendu de sous-jacent qu’il n’en a acheté, il est
« court », le risque de marché correspondant à une position courte d’un opérateur est la housse
du prix du sous-jacent (ou à la baisse des taux).
La notion de position est très importante pour les banques intervenant sur le marché des taux
et des changes. En général, les commerçants ont le droit de garder un certain montant en
position, en fonction de leurs anticipations. Cependant, les clients leur achètent et leur
vendant des produits en permanence, modifiant d’autant leur position. Il peut même arriver
qu’un commerçant, à un instant donné, ait une position opposée à ses anticipations. Lorsque
c’est le cas ; ils peuvent se « solder » (c’est-à-dire réaliser l’opération annulant la position sur
le marché interbancaire.
Au même titre qu’une banque, une entreprise est dotée, à chaque instant, d’une position au
garde des différentes catégories de risque de marché existant (le risque de change et le risque
de taux d’intérêt étant essentiels). A priori, cette position ne provient ni d’un choix de
l’entreprise ni d’achats de produits dérivés, elle est une conséquence naturelle de son activité
commerciale, de son financement et de la situation géographique de ses filiales. La position
totale de l’entreprise résulte donc des trois éléments suivants :
Position commerciale ;
Position financière ;
Position patrimoniale.
Un dernier élément, propre au risque de change, doit également être pris en compte : le risque
de change patrimonial. Il provient de la consolidation des comptes de filiales étrangères dans
le groupe. Les capitaux propres des filiales consolidées libellés en devises étrangères, les flux
de dividendes émanant de ces filiales, les participations financières achetées en étrangères,
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Le risque financier de taux d’intérêt est tout à fait évident : il provient directement des
conditions des emprunts que l’entreprise a contractés et des placements qu’elle a réalisés. On
distingue généralement les emprunts à taux variable, qui exposent l’entreprise à la hausse des
taux de référence, et les emprunts à taux fixes, qui font craindre une perte d’opportunité liée à
une éventuelle baisse des taux.
Outre les risques de change et de taux d’intérêt, de nombreux risques liés aux marchés
induisent des prises de position dans les entreprises. Les cours des matières premières sont
déterminons dans de nombreux secteurs d’activité. Ainsi, une entreprise peut-elle avoir une
position d’une importance stratégique sur les marchés du pétrole, du café, des semi-
conducteurs, de l’électricité…
L’entreprise prendra soin de ne pas classer dans la rubrique dettes à plus d’un an les contrats
assortis de clauses de ratios sur sa propre situation financière ou sur son rating qui pourraient
affecter automatiquement la capacité de mobilisation ou réduire l’échéance des emprunts
contractés en cas de dégradation des ratios ou de baisse du rating.
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La variation entre coûts fixes, coûts variables et le bénéfice est mise en évidence par l’analyse
du point mort qui constitue un outil financier important. Cette analyse nous mènera par la
suite au concept fondamental du levier d’exploitation.
Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise couvre
la totalité des charges (charges variables et charges fixes) et donc dégage un résultat nul. On
l’appelle également chiffres d’affaires critiques (CAC). De cette définition du seuil de
rentabilité on tire les 3 relations suivantes :
NB : la 3ème relation est la plus utilisée car elle plus propice à des travaux de prévisions
Le point mort, dit aussi seuil de rentabilité, correspond à la date pour lequel l’entreprise ne
réalise ni perte ni bénéfice.
A ce point, le chiffre d’affaire est égal à la somme des coûts fixes et coûts variables. On note :
Lorsque la M/CV est égale au CF, on a le résultat qui est égal à 0. si le CA est égal au SR. On
peut donc écrire :
M/CV CF CA x CF
SR
CA SR M/CV
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M/CV CF CF
Sachant que TM/CV TM/CV SR
CA SR TM/CV
Sous l’hypothèse du chiffre d’affaires régulièrement réparti sur toute l’année, on aura :
Date = 12 moins x SR
CA
Plus le SR est atteint tôt dans l’année, plus l’entreprise est l’abri d’un retournement de
situation qui ferait chuter ses ventes.
Par exemple : Soit un magasin dont l’activité et le négoce des vestes. Le propriétaire du
Magasin achète ses vestes au prix de 30 F l’unité. Le prix de vente unitaire de ces vestes est
de 80 F. La marge commerciale qui est égale à la marge sur coûts variables puisque
l’entreprise revend ses vestes en l’état, est de 80-30=50 par veste. Les charges fixes de ce
magasin sont les suivantes mensuellement :
Loyer : 2000
Salaire de la vendeuse (charges sociales comprises) : 3500,
Impôts et taxes (sauf TVA) : 3500,
Electricité : 300,
Téléphone : 300,
Entretien : 200,
Frais divers : 1500.
Si au cours du mois, une seule veste est vendue le propriétaire du magasin aura encaissé 80
DH et dépense 11300 + 30. Il aura donc enregistré une perte de 11330 - 80 = 11250 F. Si deux
vestes sont vendues. La perte ne sera plus que de 11300 (-) 2*50 = 11200. Il est donc
nécessaire que le propriétaire du magasin vende au minimum un nombre de veste suffisant
pour courir les 11300 F de frais fixes.
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Le magasin en vendant 160 vestes n’a réalisé ni bénéfice, ni perte ; le total de ses charges est
égal au total de ses produits ; on dira qu’il a atteint son seuil de rentabilité.
En posant comme hypothèse que m F est la marge commerciale ou marge sur coûts variables
unitaire, que les charges fixes CF et x le nombre d’articles permettant d’atteindre le point
mort, on écrira que : m.x = CF x = CF / m 11300 / 50 = 226 vestes.
Soit (P) le prix de vente, le chiffre d’affaires point mort est égal à Px. Donc en terme de
nombre d’unité, le magasin doit vendre x = 160 articles pour qu’il ne réalise ni perte ni
bénéfice, et plus le magasin commercialise plus de 160 articles plus il va s’éloigne de la zone
de perte et donc du risque.
Si l’analyse s’effectue en terme de chiffres d’affaires, le magasin doit vendre 226 * 80 soit
18080 pour qu’il couvre toutes les charges.
Application :
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Les entreprises saisonnières n’ont pas un chiffre d’affaires régulièrement réparti sur toute
l’année. Elles réalisent leur chiffre d’affaires de façon irrégulière. Ces variations saisonnières
en cours d’exercices n’influencent pas les conditions d’exploitation ni la valeur du SR, mais
par contre, elles modifient la date à la quelle le SR sera atteint.
Application : supposons que dans la société Mawougnon, le CA est réparti suivant le tableau
ci-après :
Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Dec.
CA 121700 121700 243400 243400 309440 389440 389440 0 243400 97360 97360 97360
Sachant que les conditions d’exploitation n’ont pas changé (SR = 2 000 000), calculer le point
mort.
elle suppose une demande illimitée, à un prix fixe, ainsi que des rendements d’échelle
constants ;
la production est égale aux ventes, ce qui suppose qu’il n’y ait ni stock initial, ni stock
final ou que le SF est égal au stock initial en volume et en valeur ;
l’entreprise ne fabrique qu’un seul produit ;
les coûts variables sont directement liés au volume de la production (hypothèse qui
ignore la loi de rendements croissants et décroissants).
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Le but envisagé est à court terme et il n’y a pas de modification de structure de production.
Malgré ces limites, le calcul du point mort présente des avantages :
il donne une indication sur le niveau minimal de l’activité nécessaire pour l’entreprise
de dégager des bénéfices et de s’éloigner de la zone de risque.
c’est un instrument d’aide à la décision.
il explique l’écart entre la prévision et la réalisation.
il indique dans quelles mesures une baisse de bénéfices est due à une baisse des
ventes, une augmentation des coûts fixes ou des coûts variables.
Alors que l’analyse du point mort indique graphiquement les effets d’un changement des
ventes sur les profits, le degré du levier d’exploitation mesure algébriquement l’importance de
ce changement.
B- Le levier d’exploitation
Δ RE / RE
ΔQ / Q
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3 –La relation entre le coefficient du levier d’exploitation, les coûts fixes et les coûts
variable et le chiffre d’affaires.
RE = Q (P - V) - F
Ou :
RE : résultat d’exploitation
Q : quantité vendue
P : prix de vente unitaire
V : coûts variables
F : coûts fixe
Comme les coûts fixe sont constant, la variation du résultat d’exploitation est égale à :
ΔRE = ΔQ (P - V)
ΔRE / RE = ΔQ (P - V) – F
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CLE = ΔQ (P - V) / Q (P - V) - F / ΔQ / Q
Ou :
CLE = Q (P - V) / Q (P - V) - F
CLE = CA - VT / CA - VT – F
Cette formulation montre que pour un niveau de production donnée, le coefficient de levier
d’exploitation est d’autant plus élevé que les charges fixes sont importantes.
Donc :
le chiffre d’affaires ;
la structure des charges ;
l’approximation du point mort part rapport au niveau de production effectif.
Cette notion du levier d’exploitation est importante pour l’entreprise non seulement pour
l’apprécier sur le plan économique, mais aussi pour choisir les moyens de financer sa
croissance, comme en va le voir avec l’analyse du levier financier.
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Indice du levier financier = Taux de rentabilité des capitaux propre/ (*) Taux de rendement
économique
C’est-à-dire, le rapport entre le bénéfice et les frais fixes, après impôts et actif d’autre part.
Exemple :
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L’entreprise peut théoriquement, s’endetter tant que cet indice est supérieur à l’unité car cet
endettement lui permet d’obtenir un taux de rentabilité des capitaux propres plus élevé.
R= r + (r – i) D/C
Soit :
L’entreprise à intérêt à emprunter pour financer ses investissements, dans la mesure ou son
taux de rentabilité et supérieur ou coût des capitaux permanents (r – i >0).
L’effet est d’autant plus fort que l’entreprise est endettée, (accroissement du rapport D/C),
mais il faudra veiller à la sauvegarder de l’indépendance et de l’autonomie financière de
l’entreprise. L’effet est également d’autant plus fort que la rentabilité est élevée.
B/ Solvabilité de l’entreprise
L’effet du levier financier exprime l’effet de l’endettement sur la rentabilité des capitaux
propres, mais le risque que court une entreprise endettée est de ne pouvoir faire face à ses
engagements.
La solvabilité est définie comme l’aptitude de l’entreprise à faire face à ces échéances à long
et moyen terme, elle dépend de :
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1- Analyse de l’endettement.
a- Le taux de l’endettement
Ce taux à long terme traduit la structure du capital de l’entreprise, il est mesuré par le rapport
entre l’endettement à long terme et les ressources propres.
Ce ratio varie selon les secteurs, il est beaucoup élevé pour les industries de biens
intermédiaires que pour les industries de biens d’équipement et des biens de consommation.
NB : en période d’inflation, les sous évaluations des actifs conduit à une surestimation du
ratio d’endettement à long terme.
b- La capacité de remboursement
Ce ratio indique, en année de délai théorique minimal nécessaire pour rembourser la totalité
des capitaux empruntés.
Plusieurs ratios sont utilisés qui indique par exemple la capacité d’endettement à long terme
de l’entreprise : Capitaux propres / Capitaux permanents
Un ratio inférieur à 0.5 signifie que l’entreprise à une capacité d’endettement faible.
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NB : ce ratio doit entre compléter par l’étude de l’effet de levier, il ne s’agit pas pur
l’entreprise de maximiser ses dettes mais choisir la structure financière.
On peut aussi calculer le ratio de couverture des charges financières. Un ratio de couverture
des charges de x signifie que l’entreprise gagne x fois le montant de ses charges financières, et
plus ce ratio est élevé et plus les risques de non paiement sont faibles.
Pour éviter le risque d’insolvabilité, les entreprises tentent d’observer deux règles de gestion :
- le montant de la dette à long terme et moyen terme est limité à un certain pourcentage du
total du bilan.
- le ratio des frais financiers / production (HT) doit être inférieur à un certain pourcentage.
C/ Analyse de la liquidité :
La liquidité d’une entreprise mesure son aptitude à faire face à ses obligations à court terme,
elle implique la capacité de transformation rapide des actifs circulants en disponibilités.
1 – Notion de liquidité
Un défaut de liquidité peut conduire une entreprise à ne plus pouvoir faire face à ses
obligations et à cesser ses paiements.
+ Pour l’entreprise :
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Plusieurs ratios relatifs à la liquidité de l’entreprise peut-être calculer mais, ils ne sont pas
suffisant pour apprécier la liquidité, ils doivent être complété par les ratios de gestion.
Ces ratios se rapportent tous ou partie des actifs circulant aux dettes à court terme.
Ce ratio et dite ratio de fond de roulement, qui montre dans quelle mesure les actifs circulants
couvrent les dettes à cour terme.
L’intérêt de se ratio de fond de roulement est donc limité on l’utilisera dans une optique de
cessation d’activité de l’entreprise plutôt que dans une optique de continuité
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De même ce ratio souffre des limites puisqu’il exclut les stocks qui constituent une partie
moins liquide de l’actif circulant
On mesure combien de fois les dettes à court terme sont couvertes par le flux de fond génère
par l’exploitation avec le ratio suivant :
Certes les dettes à court terme de l’année doivent être payes a partir des cash flow a venir,
plutôt de l’année écoulée. Ce ratio peut être complété par le ratio suivant.
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L’analyse du risque de faillite, qui s’impose sur les notions d’exigibilité et de liquidité, met en
correspondance la structure de l’actif et du passif, les principaux outils auxquels recourt cette
analyse sont le fonds de roulement et les ratios.
Le fonds de roulement constitue une marge de sécurité pour faire face aux risques, est un
indicateur de solvabilité et de risque d’illiquidité à court terme de l’entreprise.
Généralement les créanciers et notamment les banquiers exigent le plus souvent que le besoin
de fonds de roulement soit positif
Ou :
Signalons que le fonds de roulement propre constitue un indicateur d’autonomie encore plus
sécurisant pour les créanciers, dans la mesure où les actifs circulants couvrent non seulement
le passif circulant, mais également les dettes à moyen terme.
Ainsi les besoins de fonds de roulement varient sous l’effet d’opération telles que :
- achat comptant ;
- vente au comptant ;
- règlement des clients ;
- Règlement aux fournisseurs.
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On voit donc comment le temps peut modifier profondément l’aspect d’une situation, et le fait
pour qu’une entreprise ne puisse encaisser ses créances immédiatement crée un besoin de
fonds de roulement. La comparaison crée du FR et le BFG donne une vision juste sur la
situation de l’entreprise’ car le fait que le FR soit positif n’indique pas son soi que la situation
est bonne ou mauvaise, il convient de déterminer le BFG de comparer au FR pour porter un
jugement.
La couverture du risque de taux par utilisation de contrats à terme se fait en compensant les
variations de valeur subies sur une position au comptant, par celles d’une position de sens
contraire, constituée contrats à terme.
La couverture au moyen de contrats à terme ferme à annuler le risque en bloquent le prix (ou
le taux), de façon à obtenir un prix (ou un taux) réalisé égal au prix anticipé (ou au taux). Ce
type de couverture prive l’entreprise des profits potentiels, liés aux évolutions favorables. Les
contrats conditionnels, qui constituent des options particulières, ont été introduits pour pallier
cet inconvénient. Ils assurent la couverture des risques défavorables tout en permettant à
l’entreprise de bénéficier des évolutions favorables, si les anticipations se révèlent erronées.
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Les schémas étudiés pour les options sur actions restent valides, même si les actifs financiers
sous-jacents diffèrent. L’évolution des taux étant opposée à celle des prix des actifs, il faut
cependant prendre garde à interpréter correctement les évolutions. Ainsi, couvrir une position
active contre une housse des taux d’intérêt équivaut à la protéger contre le risque d’une baisse
du cours de l’actif sous-jacent.
Les opérations à terme s’effectuent soit sur des marchés de gré à gré, soit sur des marchés
organisés. Sur un marché de gré à gré, les caractéristiques des contrats (montants, dates et
taux de référence), négociées directement entre les parties, sont parfaitement adoptées aux
besoins des agents. Cet avantage a pour contrepartie des inconvénients importants. D’une
part, il existe un risque a pour contrepartie des inconvénients importants. D’une part, il existe
un risque de contrepartie, une des parties peut ne pas honorer ses engagements. D’autre part,
si les anticipations sont révisées, il est difficile pour les contractants d’annuler leur position, la
liquidité n’étant pas assurée.
Les produits de couverture du risque de taux varient selon qu’on se situe sur les marchés de
gré à gré ou sur le MATIF. Ils sont présentés en distinguant les contrats à terme ferme, des
contrats conditionnels.
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Les principaux instruments de gestion du risque de taux proposés sur les marchés de gré à gré
sont le terme à terme, le forward rate agreement (FRA) et swap de taux de taux d’intérêt et sur
le MATIF, le PIBOR 3 mois et le notionnel.
1 – Le terme à terme
Le terme à terme ou forward-forward résulte d’un accord entre une entreprise et une banque,
ayant pour but de fixer par avance le taux d’intérêt d’un placement ou d’un emprunt.
Contrairement aux techniques de FRA et de swap, l’opération de couverture n’est pas séparée
des opérations de prêt ou d’emprunt. Le terme a pour inconvénient de fixer le taux
définitivement et d’obliger l’entreprise à effectuer l’ensemble opérations, emprunt (ou prêt) et
couverture du risque, avec la même banque.
Un Forward Rate Agreement, ou FRA (Accord de Taux Futurs) est un produit dérivé utilisé
sur le marché monétaire.
Il s'agit d'un contrat forward, négocié de gré à gré entre deux contreparties et dont l'objectif
est la fixation dès aujourd'hui d'un taux de référence, calculé et publié par une tierce partie,
qui ne sera connu qu'à une date future.
Ne sera échangée que la différence d’intérêt entre le taux du contrat et le taux de marché
(généralement un taux de référence standard tel que le Libor, L’Euribor, etc.).
Le montant du contrat n’est qu’un montant notionnel destiné uniquement aux calculs.
2
Plus en détail (source www.cambist.info - FRA’s)
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Pendant cette période, il ne se passe rien. L'une ou l'autre des contreparties a toute latitude
pour déboucler ou non son opération par quelque arbitrage que ce soit.
C'est sur cette période que porte la garantie de taux. Au départ de cette période, on comparera
le taux garanti avec son équivalent (en termes de période) sur le marché. La différence sera
réglée d'avance (donc actualisée) par l'une des contreparties. Le taux d'un FRA est donc bien
un taux In Fine, ce qui simplifie les comparaisons et calculs par rapport au taux de dépôt
classiques.
si le taux du FRA est supérieur au taux du marché, le différentiel sera payé par
l'acheteur ;
si le taux du FRA est inférieur au taux du marché, le différentiel sera payé par le
vendeur.
Bien entendu, en cas de baisse des taux, le différentiel jouerait en notre défaveur car c'est nous
qui devrions le régler.
Un swap de taux (ou contrat d’échange de taux d’intérêt) est une opération dans laquelle,
deux agents contractent simultanément un prêt et un emprunt de même montant, mais de taux
de référence différents, en vue d’échanger les flux d’intérêt issus de ces opérations. Les
opérations les plus fréquentes consistent à échanger un taux fixe contre un taux variable et
réciproquement ; plus exceptionnellement, il est possible d’échanger un taux variable contre
un taux variable (basis swap), par exemple un taux de référence monétaire contre un taux
obligataire. Une entreprise endettée à taux fixe peut ainsi convertir son endettement en
inversement, une entreprise endettée à taux variable, qui redoute une housse des taux, peut
fixer son taux en échangeant son taux variable contre un taux fixe.
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Les swaps sont des opérations hors bilan. Ils comportent des risques dans la mesure où la
contrepartie peut ne pas honorer ses engagements. Les swaps sont à court terme si leur
maturité est inférieure à un an ou à long terme (d’un an à dix ans) dans le cas contraire.
Le sens du swap varie selon la position que cherche à couvrir l’entreprise et des anticipations
sur l’évolution des taux d’intérêt.
Par comparaison aux produits de gré à gré, le caractère standardisé (nominal, échéance et
sous-jacent) des produits négociés sur le MATIF rend la gestion du risque de taux complexe à
appréhender. Bien que le contrat PIBOR 3 mois ait été introduit après le contrat sur l’emprunt
notionnel, il sera présenté en premier, en raison de la relative complexité de l’autre contrat.
Le contrat PIBOR 3 mois a été conçu dans l’objectif de pouvoir couvrir le risque de taux sur
les opérations financières à court terme. Le sous-jacent n’est pas un actif physique, mais un
taux, le PIBOR 3 mois. Le dénouement du contrat, ne pouvant se faire par livraison d’un actif,
s’opère par règlement en nier appel de marge, le cash seulement, de la différence entre le
cours initial du contrat et le cours de liquidation, égal à 100-PIBOR 3 mois, ce dernier étant le
taux qui prévaut à cette même date. La valeur nominale du contrat est de 5 MF, sa durée de 90
jours, et les transactions s’accomplissent sur douze échéances trimestrielles successives,
choisies parmi mars, juin, septembre et décembre.
Le contrat sur emprunt notionnel a pour objectif de permettre la couverture du risque de taux
d’intérêt sur des instruments financiers à taux long, tels que les obligations. Comme les
obligations présentes sur le marché ont des caractéristiques différentes, le contrat porte sur un
emprunt obligatoire fictif. L’emprunt notionnel étant un emprunt fictif, les vendeurs de
contrat qui n’ont pas dénoué leur position avant l’échéance doivent livrer des titres réels qui
sont des emprunts d’état à taux fixe. Ces titres dénommés synonymes, constituent le gisement.
Une table des facteurs de concordance permet d’établir la correspondance entre ces titres et
l’emprunt notionnel. Le vendeur choisit parmi les titres du gisement, l’obligation la moins
chère à livrer.
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Les contrats conditionnels, contrairement aux contrats à terme ferme, permettant de se couvrir
contre le risque tout en profitant éventuellement d’une évolution favorable des taux. Ils
peuvent notamment porter sur des FRA, des swaps ou des contrats futurs. Ils peuvent être
conclus de gré à gré ou sur des marchés organisés comme les options sur le contrat notionnel
ou sur le PIBOR 3 mois, offertes sur le MATIF. Qu’ils soient standardisés ou non, les contrats
optionnels constituent des options ou des combinaisons d’options.
Les contrats conditionnels sur les marchés de gré à gré incluent notamment les options sur
FRA, les caps, floors et collars et les swaptions.
L’option sur FRA a pour sous-jacent un FRA. L’achat de ce type d’option permet en cas
d’exercice, de mettre en place un contrat de FRA. La prime de l’option est constituée par la
somme versée au vendeur lors de la signature du contrat. Le prix d’exercice s’exprime sous
forme d’un taux garanti. La durée de vie de l’option est fixée par le contrat et d’étend le plus
souvent, de 10 jours à 6 mois.
Une option sur taux (Interest Rate Option) donne le droit à l'acheteur d'emprunter un montant
déterminé (Cap) ou d'en prêter un (Floor) à un taux d'intérêt fixé (taux d'intérêt d'exercice)
pour une durée spécifique.
Cap
Un Cap est une option de type option d'achat sur un taux d'intérêt taillé sur mesure.
L'acheteur d'un Cap détermine au préalable le taux qu'il souhaite payer au maximum pour son
emprunt ; le vendeur s'engage à payer à l'acheteur du Cap la différence de taux s'il dépasse le
niveau convenu. Un cap donne donc à l'acheteur la certitude de pouvoir emprunter à un taux
d'intérêt maximal pendant la période déterminée au moment de l'achat.
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Floor
L'acheteur de Floor détermine au préalable le taux qu'il souhaite recevoir au minimum pour
son placement en échange d'une prime. Il recevra la différence de taux de l'acheteur si le taux
baisse sous le niveau convenu. Un floor donne donc à l'acheteur la certitude de pouvoir prêter
à un taux d'intérêt minimal pendant la période fixée au moment de l'achat.
Collar
Un Collar est une combinaison d'un achat de Cap et d'une vente de Floor ou l'inverse.
Un acheteur (vendeur) d'un Collar achète (vend) un Cap à un taux d'intérêt déterminé et vend
(achète) un Floor pour un prix d'exercice inférieur. Les deux taux d'intérêt déterminent le
maximum et le minimum du prêt et de l'emprunt.
3/ Les swaptions
La swaption est une option sur swap qui permet, moyennant le versement d’une prime, de
contacter un swap aux caractéristiques prédéfinies (nominal, durée, taux fixe emprunteur ou
prêteur), à la fin de la durée de vie de l’option. Par exemple, la prime payée pour acheter le
droit acheter le droit de recevoir le taux fixe de 6,80% contre le PIBOR3 mois pour un swap
d’une durée de taux ans est de 2.22% la durée de l’option étant de trois mois.
Sur le MATIF, les deux principaux contrats conditionnels permettant la couverture du risque
de taux, sont les contrats d’options sur le contrat terme notionnel et sur le contrat PIBOR 3
mois. L’actif sous-jacent est constitué par un contrat de futurs, soit le contrat notionnel, soit le
PIBOR 3 mois.
L’option sur PIBOR 3 mois a pour nominal celui du contrat PIBOR. La prime est exprimée en
pourcentage du nominal avec trois décimales et le tick est égal à un demi point de base.
Quatre échéances trimestrielles successives sont ouvertes, mars, juin, septembre et décembre.
Pour l’option sur le contrat notionnel, le nominal est celui du notionnel, la prime est exprimée
en pourcentage du nominal avec deux décimales. Il y a une échéance mensuelle plus trois ou
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quatre échéance trimestrielles successives choisies parmi mars, juin, septembre et décembre
(selon que l’échéance rapprochée est une échéance trimestrielle ou non). L’échéance
mensuelle porte sur l’échéance trimestrielle du contrat ferme qui suit immédiatement, par
exemple, janvier sur mars.
Le sens des opérations de couverture (achat et vente de contrats d’options) dépend des
positions comptant à protéger et des anticipations sur l’évolution des taux. Ils sont identiques
à ceux des contrats fermes. Ainsi, pour protéger une position actuelle prêteuse à taux fixe,
contre une hausse des taux, tout en gardant la possibilité de profiter d’une baisse, de taux
d’intérêt.
Elle permet d’éliminer totalement le risque puisque le prix ou le taux futur auquel la
transaction s’effectuera est immédiatement fixé. L’opération apparaît sans coût pour qui
l’initie ; en contrepartie, l’entreprise ne peut plus bénéficier d’une évolution favorable à ses
intérêts du paramètre. La technique utilisée est celle du terme.
Les transactions à terme défient parfois la logique conventionnelle car elles [...]
[...] permettent de « vendre » ce que l’on ne possède pas encore ou « d’acheter » un produit
avant qu’il soit disponible. Que notre lecteur ne les considère cependant pas comme des
abstractions dégagées de toute réalité économique. Comme nous le monterons, ces
transactions peuvent se décomposer en opérations simples : l’achat ou la vente comptant,
l’emprunt et le prêt.
II-3.2) L’assurance
Par la mécanique de l’assurance, l’entreprise paie une prime à un tiers qui prend à sa charge le
risque si celui-ci se matérialise. Si le risque ne se matérialise pas, l’entreprise peut bénéficier
d’une évolution favorable du paramètre couvert (cours d’une devise, taux d’intérêt, solvabilité
d’un débiteur). Conceptuellement, l’assurance repose sur la technique de l’option ; la prime
d’assurance payée correspondant à la valeur de l’option achetée.
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Les options sont un outil de gestion idéal pour les trésoriers d’entreprise puisqu’elles leur
garantissent un cours tout en leur laissant une marge de manœuvre. Mais comme notre lecteur
l’a appris, il n’y pas de miracle en finance et la prime de l’option est la contrepartie de cette
liberté retrouvée. Son coût peut être rédhibitoire, notamment dans le cas d’entreprise ayant
des activités à marges commerciales faibles. Les options ont connu un essor considérable. La
grande banque internationale est devenue teneur de marché sur toutes sortes d’option. Nous
exposons les caractéristiques des options les plus utilisées :
L’option de change permet de s’assurer d’un cours de change dans une devise particulière,
tout en conservant la possibilité de réaliser la transaction au cours comptant si ce dernier est
plus favorable. Il faut bien sur comparer le prix d’exercice (le cours d’exercice) avec le cours
à terme et non avec le cours comptant. Si les banques peuvent en théorie coter tout type
d’option, ce sont en très grande majorité des options européennes qui sont négociées.
Même s’il existe des contrats standardisés cotés en bourse, les trésoreries préfèrent
généralement le marché de gré a gré. Celui-ci est plus souple pour le choix du montant (qui
peut correspondre exactement avec le montant du flux pour l’entreprise), des dates et des prix
d’exercice. Ainsi l’utilisation des options peut être faite de différence manières. Certaines
entreprises n’achèteront des options que fortement hors de la monnaie, pour éviter les
accidents (dévaluations), limitant ainsi la prime à payer ; d’autre vont fixer le cours d’exercice
en fonction de leurs besoins commerciaux ou éventuellement de leurs anticipations.
Tous les montages réalisés sur des options de change peuvent bien entendu être transférés aux
options de taux. Pour le financier de marché, le contenu réel d’un sous-jacent n’intervient ni
dans la conception des produits ni dans leur évaluation. Ainsi, ces divers produits sont-ils
construits autour de concepts identiques. Les effets de modes ne sont généralement pas
étrangers à l’engouement suscité par tel produit et à la désaffection subie par tel autre.
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Le cap (qui signifie plafond) permet à un emprunteur de se fixer un taux d’intérêt plafond au-
delà duquel il ne souhaite plus emprunter et recevra le différentiel entre le taux du marché et
le taux plafond.
On appelle collar ou tunnel de taux la combinaison des deux produits précédents (achat d’un
cap et vente d’un floor) qui permet à un opérateur de fixer une zone de fluctuation des taux
d’intérêt en deçà de laquelle il doit payer le différentiel de taux entre le taux du marché et le
taux plancher et au-delà de laquelle sa contrepartie lui réglera ce différentiel. Cette
combinaison se traduit par une réduction du coût de la couverture puisque la prime du cap est
payée partiellement ou totalement par la vente du floor.
d- L’assurance crédit
Apparus en 1995 et ayant connu depuis un développement fulgurant, les dérivés de crédit
permettent de déconnecter la gestion du risque de crédit sur un actif ou sur un passif de la
détention de cet actif ou de passif. Développés et utilisés d’abord par les institutions
financières, les dérivés de crédit commencent à être utilisés par les grands groupes industriels
ou commerciaux principalement pour réduire de crédit sur certain de’ leurs clients qui
représentent une part trop importante de leur portefeuille de créance ou pour se protéger
contre une évolution négative de la marge d’un futur emprunt.
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Elle est offerte par des compagnies spécialisées qui peuvent couvrir 90 à 95% de la valeur de
l’investissement sur une durée peuvent aller jusqu’à 15 ans dans la plupart des pays du
monde. Les risques habituellement couverts sont ceux de l’expropriation, de la
nationalisation, de la confiscation, de la modification de la législation d’un pays sur les
investissements étrangers. Offerte initialement par des compagnies liées à un état, l’assurance
risque politique est de plus en plus proposée par le marché privé.
Credit risk :
L’analyse du risque crédit est un processus continu qui se déroule en préalable et tout au long
de la relation entre l’entreprise et ses préteurs. C’est donc un véritable processus
d’information, de suivi et d’évaluation que doivent mettre en place les établissements de
crédit. Ces processus ont été décrits dans ce chapitre : ils recouvrent des sources
d’information, des outils d’analyse ; ils impliquent des méthodes et des procédures. Des outils
synthétiques d’évaluation du risque crédit ont été mis en place en utilisant les développements
récents de l’analyse statistique multidimensionnelle et de l’informatique.
Les fonctions scores visent à donner une note quantifiée appréciant le risque de défaillance
possible. Les systèmes experts cherchent à reconstruire la totalité du raisonnement de
diagnostic financier à partir de règles rigoureuses. Bien qu’intéressant, l’apport opérationnel
de ces outils reste faible. La notation est en revanche une technique d’évaluation qui laisse
une part essentielle au diagnostic quantitatif d’un expert ou d’un groupe d’expert. Elle connaît
un développement important sur les marchés financiers. Une interrogation sur les procédures
internes et sur la méthodologie d’analyse utilisée à l’intérieur des établissements de crédit est
indispensable. Le diagnostic financier de l’entreprise est au cœur du dispositif d’octroi de
crédit. Il est l’élément central d’un processus de décision qui, dans les grandes banques, est
organisé par délégation hiérarchique. Enfin, la maîtrise et le contrôle du risque crédit
conduisant à souligner l’importance croissante du partage en amont du risque que permet la
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notion de pool bancaire. La théorie financière a par ailleurs rappelé que le risque dans la
relation contractuelle entre la banque et l’entreprise provient largement d’information
incomplète ou biaisées que l’un des acteurs prête à l’autre. Les rapports récents et importants
de la théorie financière des contrats trouvent une application immédiate dans le recours à
diverses clauses de protection dans les contrats de prêt.
1- Le diagnostic financier
a- Analyse en tendance :
L’analyse financière porte nécessairement sur plusieurs exercices. Elle a « pour objet
d’étudier le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir » il est donc indispensable
de disposer des états financière et comptables concernant au moins deux ou trois exercices
passés, ainsi que d’avoir accès aux documents prévisionnels de l’entreprise.
b- Analyse comparative
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L’analyse comparative consiste à comparer les soldes et les ratios d’une entreprise avec ceux
d’entreprises du même secteur d’activité3 simple est qu’une entreprise n’est pas performante
ou vulnérable dans l’absolu, mais qu’elle est plus ou performante ou vulnérable que d’autres.
L’analyse utilise alors des donnés sectorielles afin de comparaison.
L’inconvénient de cette démarche est qu’elle fait référence à une norme qui n’existe pas :
l’entreprise moyenne du secteur. La notion de secteur est parfois mal adoptée à des entreprises
qui se développent dans deux ou plusieurs métiers. Elle ignore la notion de portefeuille
atypique. L’analyse comparative suppose donc que l’entreprise étudiée soit homogène avec
celles retenues pour composer le secteur de référence.
La difficulté de l’analyse comparative est son application à l’évaluation d’un risque crédit
dont la sanction est un absolu en soi : le défaut de remboursement.
2- le dossier d’analyse
La relation avec un client donne à l’établissent d’un dossier qui reprend l’ensemble des
éléments d’information sur sa situation : comptes annuels, historique de la relation, relevé de
décisions prises, compte-rendu de visite ou d’entretient, suivi des utilisations de crédit.
L’existence, le suivi, la mise à jour du dossier fait partie de ce que l’on est en droit d’attendre
d’un banquier qui se comporte en professionnel averti et respecte les diligences de son métier.
La commission bancaire, lors des contrôles et vérifications qu’elle est amenée à faire, vérifie
l’existence, la consistance et la mise à jour du dossier qui atteste d’un suivi de la relation de
crédit. Chaque arrivée de pièces, chaque modification, chaque mise à jour doit porter la date à
laquelle l’opération a été effectuée.
3
D’après « analyse financière et risque du crédit »de, BRUSLERIE. HUBERT.et « gestion des risques et
produits dérives. Classiques ».
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Le dossier de crédit :
Le dossier de crédit est une des pièces centrales du dossier du client. Il retrace l’étude, le
diagnostic et la décision relative à une demande d’accord ou de renouvellement de crédits. Il
est instruit par un analyste qui présente l’entreprise et effectue un diagnostique complet sous
l’angle du risque de crédit. Le dossier de crédit est propre à chaque établissement de crédit.
Sous des formes variables selon les procédures mises en place, il présente :
Une information sur les crédits demandés et ceux déjà accordés, ainsi que sur leur
utilisation ;
Un historique de l’entreprise et de ses dirigeants ;
Un statut juridique, l’actionnariat ;
Une présentation de l’activité et des produits ;
Une analyse économique du secteur et de la stratégie de l’entreprise ;
Une analyse financière complète en termes de rentabilité, de structure financière, de
trésorerie et de garanties accordées, un état des engagements auprès de l’ensemble de
ses prêteurs bancaires, détaillé par banque et par type de crédit.
3- la procédure de décision
La décision d’accord d’un crédit relève d’une procédure formalisée qui désigne l’instance
compétente dans l’établissement. Celle-ci est définie par un jeu complexe de délégation de
crédit à des responsables plus proches du terrain et des clients lorsqu’il s’agit de petits
montants de faible durée. Plus le montant et la durée sont importants, plus les risques sont
nouveaux, plus la prise de décision sera réservée à des instances supérieures.
Dans la continuation de ce qui précède, une fois le risque client défini suite à une décision de
crédit, il existe des méthodes de partage du risque en pool bancaire. Enfin, les procédures
internes de la banque font elles-mêmes l’objet d’un contrôle.
Les banques souhaitent souvent partager le risque d’un encours de crédit sur une entreprise
avec d’autres banques. La conséquence en est le partage des commissions et des intérêts dans
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Le pool formel est un contrat explicite qui aboutit au partage d’un risque de financement par
plusieurs banques afin de répondre à la demande d’une entreprise. Le pool définit un partage
des encours, et donc du risque, en une proportion connue dès le départ, une banque joue un
rôle particulier dans le montage de la syndication qui s’effectue à son initiative : la banque
chef de file (ou chef de pool). Les banques participant au pool formel sont soit celles avec
lesquelles le chef de file a passé un accord, soient les autres partenaires usuels de l’entreprise.
Le pool formel reconnaît une responsabilité particulière au chef de file qui chargé par un
contrat de cette fonction. Il est chargé des négociations avec l’emprunteur et de la gestion
administrative. Il est responsable du suivi de l’emprunteur, notamment en termes
d’information, et de la surveillance des garanties. Il perçoit une rémunération spécifique en
tant que chef de file. Vis-à-vis des autres banques membres du pool, il a un devoir
d’information sur le déroulement du crédit qui ne particulier, s’informer sur la prise de risque
que constitue la participation à un pool formel.
Un pool informel (ou encore silencieux) correspond à l’action de banque qui intervient de
manière concertée dans la mise en œuvre de concours vis-à-vis d’une entreprise. Souvent, il
naît l’initiative de l’entreprise qui contacte l’ensemble des banques avec lesquelles elle
travaille. Le pool informel se manifeste lors de la mise en place de concours (ou de leur
renouvellement), il exprime le souhait des banques de coordonner leur intervention en matière
de montant, de durée et de taux.
Un pool informel est donc un pool dit « de concertation » il ne crée par d’engagements entre
les membres du pool. Il n’y a pas de chef de file, ni de règles, ni de responsabilité à l’égard
d’autres. Il existe seulement une série de concours semblables juxtaposés et gérés dans le
cadre de relations bilatérales avec l’entreprise.
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Le contrôle concerne ici les fonctions internes dont l’objet est de vérifier l’existence de
procédures et d’assurer leur respect. Le contrôle peut aussi résulter de contraintes externes
imposées par des instances de régulation.
Le contrôle interne se manifeste tout au long de la durée de vie de crédit par un suivi des
risques.
Celui-ci est indépendant de la logique d’octroi des crédits et des procédures de décision. Il
s’agit ici de mettre en place des procédures de suivi :
Une revue des risques au niveau des clients dont les prêts ont des échéances en retard ou
dont les soldes débiteurs dépassent les plafonds. Cette revue est une centralisation
effectuée par la direction des grands comptes de la banque pour voir si le nombre de
sociétés à risque d’un centre d’affaires local se développe plus que normalement.
Une procédure de suivi des contrats en anomalie avec explication systématique du chargé
d’affaires en cas de montant important. Une attention particulière peut être ici apportée
aux entreprises clientes utilisatrices de Dailly qui sont en anomalie prolongée. La fragilité
et l’opacité du Dailly nécessitent des précautions particulières.
Un comité-risque peut être mis en place. Son rôle est d’analyser et de centraliser les
dossiers jugés risqués, mais pas en contentieux. Les dossiers sont envoyés avant
contentieux pour reconnaître que la relation avec le client ne relève plus des habitudes
traditionnelles établies avec le chargé d’affaires, mais pas encore de la logique juridique
qui inspire le contentieux.
La mise en œuvre d’un contrôle interne est reprise par des services spécialisés : audite,
inspection, contrôle des risques. Ceux-ci ont vu leurs responsabilités évaluer progressivement
pour être associé de manière préventive à la définition des procédures, des limites et à
l’analyse des risques. Les autorités bancaires ont rendu obligatoires l’existence et le
fonctionnement d’un contrôle interne au sein des établissements de crédit.
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Ces apports concernent les analyses récentes développées autour des concepts d’utilité de
l’intermédiation financière, de relation d’agence et de signaux.
On pourrait, en effet, se satisfaire d’un financement des entreprises uniquement par l’émission
de titres sur les marchés monétaires et financiers. Les investisseurs apprécieraient directement
le risque de signature et équilibreraient alors le taux d’intérêt exigé en fonction des
caractéristiques perçues de l’entreprise. Or, les prêteurs bancaires dominent souvent le
marché. Les caractéristiques de risque perçues par les investisseurs sur le marché ne sont pas
forcément les bonnes, l’information émise par l’entreprise à leur attention n’est pas vérifiée
ou validée.
► Théorie de l’agence
La théorie de l’agence part du principe que l’entreprise est un nœud de contrats entre
différents acteurs dont chacun recherche son propre intérêt. Cette théorie a été initialement
développée à partir des dirigeants en tant qu’agents des précédents, d’autre part, des conflits
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d’intérêts peuvent survenir qui conduisent les dirigeants à ne pas privilégier la maximisation
de la valeur de la firme, objectif que leur assignent les actionnaires.
La théorie a été étendue aux conflits d’intérêts entre les actionnaires et les prêteurs. Dans ce
cadre, les actionnaires et la firme sont confondus et ce qui est étudié est l’économie du contrat
de dettes lorsque les prêteurs avancent des liquidités et prennent un risque de crédit sur le
montage juridico-économique qu’est l’entreprise. Celle-ci est un ensemble d’actifs, industriels
et financières, de technologies (« pool d’emplois ») qui dégage un cash-flow dont le niveau
futur est aléatoire.
► Théorie du signal
Les investisseurs extérieurs vont donc interpréter les décisions de l’entreprise comme
constituant un signal révélant une information sur sa situation réelle. Inversement, dans son
comportement, l’entreprise cherche à révéler une information « privée » aux investisseurs
extérieurs afin de faire passer un message positif.
La première série de résultats est fournie par le recours à certains modes de financement
plutôt qu’à d’autres. Ainsi, en cas d’émissions d’action nouvelles, deux cas de figure sont à
distinguer selon que le cours des actions est sur ou sous-évalué. Dans ce dernier cas, le prix
d’émission trop faible causera un préjudice aux actionnaires anciens alors que l’entreprise est
en meilleure santé que ne le révélerait une émission de titres à bas prix.
Dépendant des actionnaires anciens, les dirigeants refuseront alors d’émettre. Dans le cas ou
l’entreprise est surévaluée, ce sont les actionnaires nouveaux qui vont payer trop cher, le gain
profitant aux actionnaires anciens. Cependant, en observant que les émissions d’actions
nouvelles n’ont systématiquement lieu que lorsque l’entreprise est surévaluée, les
investisseurs extérieurs tirent de ce comportement une information sur la santé moins bonne
que prévue de l’entreprise.
Une émission d’actions constitue donc un signal négatif auquel les investisseurs vont
répondre en exigeant un prix d’émission plus faible que le cours actuel.
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La conséquence de cette analyse est que l’entreprise va financer ses nouveaux investissements
en utilisant par ordre hiérarchique des sources de fond quine véhiculent pas de signaux
négatifs :
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Aux États-Unis, le tournant opéré dans la gestion des actifs et des engagements s’est opéré
sous l’effet une fois de plus de la volatilité accrue des taux d’intérêt résultant des changements
opérés dans la politique monétaire.
Dans les années 1980, on a vu surgir une floraison de modèles destinés à assurer la gestion
des actifs et des engagements des institutions financières. A la même époque, aux États-Unis,
on a assisté à la création dans différentes banques de comités chargés. De surveiller la gestion
des actifs et des engagements. Il en été de même en Europe pour les mêmes raisons, certaines
banques se préoccupaient d’ailleurs de la gestion de leur bilan depuis longtemps. Le souci de
gestion de l’ensemble des actifs et des engagements n’est nullement propre aux banques au
sens traditionnel mais vaut tout autant pour d’autres catégories d’intermédiaires financiers
comme, par exemple, les compagnies d’assurances, voire pour toutes les firmes disposant à
leur actif d’une large gamme de placements financiers et faisant appel à divers types de fonds
de tiers.
Par, la suite, la mission de ce comité s’est élargie du cadre strict de la gestion du risque
financier lié à la composition de l’ensemble des actifs et des engagements à celles de la
promotion des revenus provenant d’autre sources que les revenus d’intérêt nets liés à la
fonction d’intérimaire financière proprement dite. Il est permis d’y joindre également la
gestion des frais généreux, voire celle de la fiscalité.
Dans ce premier paragraphe il sera question de l’impact des taux d’intérêt, et de leur volatilité,
sur la valeur patrimoniale des actifs. On découvrira à cette occasion que les instruments de
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A- Le concept de sensibilité :
La formule :
A fait ressortir la liaison entre la valeur d’un actif obligatoire et le taux d’intérêt. Cette même
formule sera réutilisée ici pour mettre en évidence la nature du risque du taux, en ce qui
concerne la valeur patrimoniale des actifs. Ce sera l’occasion d’établir le concept de «
sensibilité » au taux d’intérêt. Ce concept est lui-même dépendant de la vie de l’actif
considéré, à tel point que la formule de « sensibilité » et celle de « duration » seront
pratiquement identique. D’autres, éléments entrent cependant dans le calcul de « duration ».
Ce sont, respectivement, la valeur du coupon et le niveau du rendement actuariel.
La formule précédente permet de rechercher la valeur V0, si « i » est connu. D’autre part, une
telle connaissance peut venir du marché lui-même. En conséquence, la valeur V0 sera une
fonction du niveau de « i ». On pourra ainsi parler d’une « sensibilité » de l’actif obligataire
aux variations du taux d’intérêt. Comme « i » figure au dénominateur de la formule, il ressort
immédiatement que cette sensibilité de « i » sera négative.
Le prix de l’instrument de taux aura tendance à s’élever lorsque les taux d’intérêt baissent sur
le marché ; il fléchira lorsque les taux d’intérêt.
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« La valeur du marché d’un actif portant un taux d’intérêt fixe varie En fonction inverse
des taux d’intérêt sur le marché. Une hausse des taux déprime les cours, une baisse des
taux stimule la hausse. »4
Il ressort que le prix de l’obligation est d’autant plus bas que les taux d’intérêt sur le marché
sont élevés. Lorsque le taux de marché est juste égal au taux de coupon (i = c) le prix du titre
est juste égal à sa valeur nominale. On dit qu’il y a parité. (On notera qu’il s’agit ici d’un prix
« pied de coupon »).
“Le prix d’un actif à taux de coupon fixe est d’autant plus élevé que les taux d’intérêt
sont bas sur le marché.”
On peut calculer simplement le ratio (variation observée du prix de l’actif / variation du taux
d’intérêt). Cette expression, proche de la « dérivée » du prix par rapport au taux, offre une
première possibilité de mesure. « La sensibilité peut s’exprimer comme la variation du cours
du titre, En fonction de la variation de 1 point de base. On parle ici de « valeur Du point de
base ». Enfin, on peut mesurer la sensibilité à travers d’autres « ratios », en exprimant le
numérateur à l’aide d’un pourcentage de variation du prix.
Mesurer la sensibilité d’un titre obligataire aux variations du taux d’intérêt est une opération
essentielle pour toute gestion sérieuse en la matière. Il s’agit là, ni plus ni moins, de
l’estimation du « risque » du titre, ou du portefeuille de titres concernés. On notera au passage
la similitude avec la mesure des titres à revenu variable (action). Pour ces derniers, pourvu
qu’ils soient inclus dans un portefeuille, le risque est défini comme une sensibilité au marché
des actions (coefficient bêta) avec les titres obligataires, on recourt aussi à une sensibilité.
C’est une sensibilité au marché des taux d’intérêt.
1- La maturité
4
D’après « stratégies pour la gestion du risque de taux ». de JEAN-PIEREE DALOZ et MARYSE MARTIN
édition 1992 p : 98
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On peut certes, dans une première démarche, compter purement et simplement le temps à
courir entre aujourd’hui et le dernier flux de remboursement du titre. Il s’agit là de la «
maturité », concept déjà aperçu au moment ou on dégageait le concept de « rendement à
maturité ». La maturité se définie en effet comme le temps à courir jusqu’au dernier flux.
Une deuxième approche consiste à calculer la durée de vie moyenne. Il s’agit ici de la somme
des durées pondérées par les flux de remboursement, puis divisée par le nominal.
La durée de vie moyenne constitue un progrès. Elle reste pourtant entachée de deux défauts
qui la condamnent. D’une part, elle laisse de coté les flux d’intérêt, en ne s’intéressant qu’aux
flux d’amortissement. D’autre part, elle « oublie » d’actualiser les flux qu’elle additionne.
3-La « duration »
Une troisième méthode tient compte de ces objections et offre, du même coup, la seule
mesure véritablement correcte. Il s’agit de la « duration ». Derrière ce vocable quelque peu
« barbare » se cache la durée de vie moyenne de tous les flux (F) actualisés au taux du
marché.
Cette formule est la somme des produits flux par durées actualisés, par la somme des flux
actualisés au taux du marché, la « duration » n’est pas constante. Elle est fonction du taux du
marché lui-même.
Duration : somme des produits par durées actualisés, sur la somme des flux actualisés. Une
application simple permet de donner une illustration du calcul de la « duration ».
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Soit une obligation « in fine » c’est-à-dire (obligation placée long temps), d’une maturité de 5
ans, portant un taux de coupon de 10%. Le taux de marché est de 10%, la valeur nominale de
100 F.
Maturité : 5 ans
Duration : 4,17 ans
Avec un taux de marché de 11 %, la « duration » serait de 4,15 ans.
S = (1/V) * (d V / d i)
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Donc : Duration d’un portefeuille obligataire = moyenne des durations des titres qui le
composent.
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Alors :
Immunisation = conserver un placement obligataire pour une période juste égal à celle
de sa « duration », avec réinvestissement des intérêts au taux du marché.
« Un titre est un droit sur un processus de dividendes adapté, (D) par exemple, ou Dt est le
dividende versé par le titre à la date t. chaque titre a un processus de prix adapté S, St étant le
prix ex-dividende du titre à la date t. Ainsi, à chaque date t le titre paye un dividende St et se
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négocie alors au prix St. Cette convention implique que D0 ne joue aucun rôle dans la
détermination des prix ex-dividende. Le prix cum-dividende » [...]
1 – Marchés de titres
[...] dans la détermination des prix ex-dividende. Le prix cum-dividende du titre à la date t est
St + Dt. Supposons qu’il existe n titres définis par le processus de dividendes adapté à valeurs
dans Rn :
D = (D1,………, Dn). Le processus des prix de ces titres est : S = (S1,…, Sn). Une
stratégie de portefeuille est un processus adapté P dans Rn
Pt = ( Pt1 , Pt2 , …., Ptn)
Etant donné un couple (D, S) pour N titres, une stratégie de portefeuille P est un arbitrage si
Dp >0. Il y absence d’opportunité d’arbitrage si et seulement si il existe un fonction linéaire
strictement croissante F : L R, où L est l’espace des processus adaptés (processus des
dividendes), telle que F (Dp ) = 0 pour toute stratégie de portefeuille P.
Le résultat suivant donne la représentation de Riez d’une fonction linéaire sur l’espace des
processus adaptés. La démonstration de ce résultat, qui est une généralisation du Lemme de
représentation de Riez dans un cadre uni périodique. Pour toute fonction linéaire F : L* R il
existe π unique appartenant à L, appelé représentation de riesz de F, tel que :
Si F est strictement croissante π est strictement positif. Tout processus adapté strictement
positif est appelé déflateur. Un déflateur π est un déflateur-prix contingent si, pour tout t, St =
πt Et (∑ πj Dp) avec : J = t+1
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3- Optimalité individuelle
Un agent est défini par une fonction d’utilité U strictement croissante sur l’ensemble L+
(l’ensemble des « processus de consommation » adaptés et non négatifs), et par un processus
de dotations e appartenant à L+.Etant donné (D,S), une stratégie de portefeuille donne à un
agent un processus de consommation total e+D. Cet agent a donc comme ensemble de
consommations possibles
X = (e+D L + : Q)
Avec Q : l’espace des stratégies de portefeuille pour toutes les stratégies et ∂.
Le problème que doit résoudre un agent, c’est la maximisation de sa fonction d’utilité sur
l’ensemble des consommations possibles : Maxc X U(c)
Supposons qu’il existe M agents : l’agent i est définie, comme ci-dessus, par une fonction
d’utilité strictement croissante Ui : L + R et un processus de dotation ei L +. Un équilibre
est un m-uple (1,………, m, S), ou S est un processus des prix des actifs et, pour tout i, i
est un stratégie de portefeuille solution de : Max Ui (c) avec : s. c. C = ei + D L +.
Les marchés sont complets si pour chaque processus x appartenant à L il existe une stratégie
de portefeuille telle que D= Xt.
L’optimalité au sens de Pareto étant définie de la même manière que l’optimalité individuelle.
Elle est basée sur le fait que, lorsque les marchés sont complets, un déflateur-prix contingent
est un vecteur de multiplicateurs de Lagrange associés chacun à la consommation d’un agent
et à celle de l’agent représentatif, représente par (U, e) dans un état du monde et à une date
donnée.
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Cette section montre que l’absence d’opportunité d’arbitrage est équivalente à l’existence
d’une probabilité Q sous laquelle les processus de gain actualisés sont les martingales.
Il existe à une date donnée t < T un emprunt sans risque à court terme s’il existe une stratégie
telle que :
Ds =0 pour s < t
Dt+1 = 1, et T+1
Ds =0 pour s > t+1
Supposons dans cette section qu’il existe, à chaque date t < T, un emprunt sans risque tel que
la facteur d’actualisation correspondant dt est strictement positif. La valeur de remboursement
d’un emprunt sans risque d’un montant égal à une unité de compte. Renouvelé de période en
période entre deux dates t et ≥ t quelconques. Est égal à :
Rt , = (dt dt+1…..dT+1) - 1
Les choses seraient simples, aussi bien d’un point de vue conceptuel que technique, si le prix
d’un titre était égal tout simplement à la somme de ses dividendes futurs actualisés. Bien sur,
ceci a peu de chances d’être le cas lorsque les investisseurs ont une aversion pour le risque. Il
est cependant possible d’arriver à une solution de ce type pour les prix des actifs en modifiant
la probabilité originelle P. une probabilité Q est équivalente à P si Q et P attribuent une
probabilité nulle aux mêmes évènements.
Supposons que le couple processus des dividendes-processus des prix (D, s) vérifie l’absence
d’opportunité d’arbitrage et qu’il existe par conséquent un déflateur-prix contingent π.
Introduisons maintenant un nouveau titre dont le processus de dividendes est D´ t dont le
processus de prix est S´.D´ faisant appel uniquement aux titres originaux qui réplique D´,
c’est à dire telle que Dt = Dt´ pour t ≥ 1. L’absence d’opportunité d’arbitrage implique :
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πt j= t +1
(a) vendre le titre contingent D´ à l’instant pour S´ , et à conserver cette position jusqu’à la
date T.
Il est souvent supposé, dans les applications de cette théorie, que les marchés sont complets
pour le couple processus des dividendes-processus des prix (D,S). Dans ce cas, tout titre
supplémentaire est redondant.
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CONCLUSION
L’objectif de ce séminaire est de faire un bilan de l’ensemble des stratégies développées pour
gérer les risques financiers étant donné que la gestion de ces risques reste un objectif
primordial à la stabilité de l’entreprise.
En dehors des stratégies préalablement définie, l’identification des risques passe aujourd’hui
par la compréhension du cycle de gestion qui intègre les partenaires en amont et en aval (les
clients et les fournisseurs), mais aussi, dans un environnement en interaction complexe avec
l’entreprise, les autres parties prenants (banques, société civile). Dans cette optique,
l’évaluation des risques passe également par une analyse du cycle de vie des produits.
En revanche, l’analyse de risque est beaucoup plus récente dans le domaine de la gestion et de
l’économie, qui en était relativement écarté du fait de l’absence (apparente) de risques directs
sur la vie humaine. D’autre part, il existe, à l’intérieure des entreprises, une certaine
déconnexion entre le domaine de la gestion pure, et celui de l’industrie, mais les liens existent
néanmoins, puisque toutes les grandes entreprises industrielles doivent gérer leur activité, et
cela se fait aujourd’hui à l’aide de l’informatique de gestion. D’autre part, la gestion des
connaissances a tendance aujourd’hui à faire tomber les frontières entre la gestion et la
technique pure, puisqu’elle s’intéresse aux connaissances et aux compétences de l’entreprise.
On trouve finalement dans les grandes entreprises, des équipes spécialisées à la tête
desquelles œuvre un gestionnaire du risque ou risk manager. Elles ont donc pour vocation de
gérer les risques de l’entreprise.
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BIBLIOGRAPHIE
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TRAVAUX DIRIGES
Thème 1 : Taux moyen de rendement.
Un emprunt obligation est constitué de titres de valeur nominale 2 0.000 F, remboursable à
20.500 F, émis à 20. 000 F. Taux d’intérêt : 13,50%. Remboursement de toutes les obligations
en seule fois, au bout de 12 ans. Paiement annuel des intérêts.
Calculer à l’émission, le taux moyen de rendement de cet emprunt.
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2. déterminer le gain ou la perte de l’entreprise dans les deux cas suivants : (Pour
simplifier, on fait abstraction des frais).
- Le taux Euribor 3 mois a baissé et s’est établi à 3%.
- Le taux Euribor 3 mois a augmenté et s’est établi à 3,85%.
Thème 8 : Couverture des risques sur le marché de gré à gré : Swaps de taux d’intérêts
La société « Notre Dame Sacrée » a contracté un emprunt de 5 000 000 d’euros sur cinq (5)
ans au taux fixe remboursable in fine. Le trésorier anticipe une baisse des taux. Il conclut avec
une banque le swap suivant afin de bénéficier d’un endettement à taux variable pour profiter
de la baisse des taux. Le taux fixe versé par la société est de 9%.
Les caractéristiques du swap sont les suivantes : durée du contrat : cinq (5) ans ; la banque
verse un taux fixe de : 7,50% ; la société WOLOSO verse un taux variable : TAM + 1,25%.
Définir le Risque encouru par cette société et calculer les versements effectués à la fin
des années :
- Fin N+1(TAM = 06%) ;
- Fin N+2 (TAM = 07%) ;
- Fin N+3 (TAM = 06,50%).
1. Quelle est l’anticipation faite par la société « Que Dieu Nous Bénisse » quant à
l’évolution des taux d’intérêt ?
2. Dans les hypothèses suivantes du T4M, déterminer les versements que devront être
faites et préciser qui doit les effectuer :
Fin année 1 : T4M = 08,2437% ;
Fin année 2 : T4M = 08,2675% ;
Fin année 3 : T4M = 07,7538% ;
Fin année 4 : T4M = 07,2437% ;
Fin année 5 : T4M = 08,2525%.
3. Quels sont les intérêts et les limites du Cap pour la société « Que Dieu Nous
Bénisse ».
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Dans l’hypothèse où le TAM a évolué de la manière suivante au cours des quatre prochaines
années :
- Fin N+1(TAM = 08,50%) ;
- Fin N+2 (TAM = 10,50%) ;
- Fin N+3 (TAM = 11,50%) ;
- Fin N4 (TAM = 11%).
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