Exposé Arbitrage
Exposé Arbitrage
Exposé Arbitrage
- Justice privée, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’un pouvoir investi par
l’Etat, en parallèle à celle organisée par l’état
≠
Arbitrage institutionnel : lorsqu’il a lieu sous l’égide d’une institution
d’arbitrage qui propose son propres règlement d’arbitrage et veille au bon
déroulement de la procédure. L’institution d’arbitrage organise alors
l’arbitrage mais ne détient aucun pouvoir pour statuer sur le fond du litige.
[Règlement d’arbitrage ? : parties doivent s’en informer + parties doivent
s’y soumettre sauf accord contraire des parties]
Avantages :
- Mode de résolution souple et flexible : une procédure « sur mesure »,
adaptée à leur conflit (choix des règles procédurales qui correspondent le
mieux) = plus de sécurité
Il s’agit d’une justice modelée selon les besoins, qui n’est pas enfermée
strictement, surtout en matière internationale, dans un cadre règlementaire
prédéfinit découle notamment de sa nature conventionnelle liberté
procédurale certaine dans l’organisation de l’instance
l’absence de formalisme est donc bien la règle
Cependant, il ne faut pas ignorer que la sophistication procédurale de
l’arbitrage constitue , parfois, une faiblesse en termes d’efficacité
CONDITION DE FORME
Article 1443 du code de procédure civile :
«La clause compromissoire doit, à peine de nullité, être stipulée par écrit dans
la convention principale ou dans un document auquel elle celle-ci se réfère »
CONDITION DE FOND
Article 1444 du Code de procédure civile :
«La convention d'arbitrage désigne, le cas échéant par référence à un règlement
d'arbitrage, le ou les arbitres, ou prévoit les modalités de leur désignation. A
défaut, il est procédé conformément aux dispositions des articles 1451 à 1454»
OPPOSABILITE DE LA CLAUSE
Article 2061 du Code civil:
«La clause compromissoire doit avoir été acceptée par la partie à laquelle on
l'oppose, à moins que celle-ci n'ait succédé aux droits et obligations de la partie
qui l'a initialement acceptée.
Lorsque l'une des parties n'a pas contracté dans le cadre de son activité
professionnelle, la clause ne peut lui être opposée»
Quelles sont les écueils à éviter afin d’empêcher qu’une clause compromissoire
ne soit qualifiée de « clause pathologique » ?
Les fonctions essentielles que doit remplir toute clause compromissoire :
- Produire des effets obligatoires entre les parties ;
- Ecarter l’intervention des tribunaux étatiques, tout au moins avant le
prononcé de la sentence ;
- Donner aux arbitres le pouvoir de régler les litiges ;
- Permettre la mise en place d’une procédure conduisant, dans les
meilleures conditions d’efficacité, au prononcé d’une sentence
Eléments pratiques à faire figurer dans une clause compromissoire :
- La loi applicable ;
- La composition du tribunal (arbitre unique, plusieurs arbitres) ;
- Langue dans laquelle se déroulera la procédure arbitrale
- Le siège de l’arbitrage
Clause d’arbitrage type de la CCI :
« Tous différends découlant du présent contrat ou en relation avec celui-ci
seront tranchés définitivement suivant le Règlement d'arbitrage de la Chambre
de commerce internationale par un ou plusieurs arbitres nommés conformément
à ce Règlement".
Les parties peuvent également ajouter le nombre d’arbitres, la langue ainsi que
le siège de l’arbitrage.
Exemple de clause pathologique (1)
« Tout litige découlant de l’interprétation du présent contrat sera soumis à un
tribunal arbitral siégeant dans un Etat autre que ceux des deux parties »
Quels éléments posent problème ?
‒ Définition trop restreinte des litiges couverts pas la clause;
‒ Aucune précision quant au siège, au nombre d’arbitres ou à tout
mécanisme de désignation;
‒ Si l’autre partie n’est pas coopérative, il sera nécessaire de recourir
aux juridictions étatiques pour constituer le tribunal arbitral, or
aucune précision n’est donnée à ce sujet.
Avoir recours à une clause type d’une institution d’arbitrage évite ce genre
de problématiques.
Le contrat de compromis par l'arbitrage établi par un acte sous seing privé est
rédigé et co-signé par les parties opposées à un litige relatif à ce contrat. Il est à
noter que ce type de convention obéit à de strictes conditions de forme et aux
conditions de validité générale des contrats.
Il y a eu une simplification de la rédaction de la convention d’arbitrage. Il suffit
de mentionner l’institution arbitrale
Il y a recours au compromis lorsque le litige entre des parties est déjà né et
lorsqu’il n’y a pas de clause compromissoire.
▪ Le compromis doit réunir trois éléments :
o L’exposé du litige
o La désignation du ou des arbitres
o La volonté de faire juger le litige par arbitrage
[Litige présent et actuel (on peut même compromettre « au cours d’une
instance déjà engagée devant une juridiction ».]
la convention est établie par écrit : il peut s'agir d'un procès-verbal signé
par les arbitres et les parties, d'un acte notarié ou d'un acte sous seing
privé (article 1449 du nouveau Code de procédure civile) ;
la convention doit désigner les arbitres ou définir les modalités de leur
désignation et préciser leurs compétences.
Enfin, ce contrat doit, à peine de nullité, définir avec précision l'objet du litige
(article 1448 du nouveau Code de procédure civile).
Aujourd’hui, le régime est le même entre les deux en droit interne et leur
différence tend à s’estomper en arbitrage international.
L’Acte de mission
L’acte de mission définit le périmètre de l’arbitrage. Il précise les questions que
la formation arbitrale doit trancher ; les règles de procédure de l’arbitrage et son
calendrier. L’acte de mission est signé par les parties et les membres du Tribunal
arbitral.
La sentence arbitrale
La sentence est la décision motivée par laquelle les arbitres tranchent les
questions litigieuses qui leur ont été soumises par les parties. Elle a autorité de la
chose jugée et peut faire l’objet d’une exécution forcée après avoir été revêtue
de l’exequatur. En principe, elle n’est pas susceptible d’appel.