Ethique Et Déontologie Universitaire

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Ethique et Déontologie Universitaire

Objectifs de l’enseignement du module

L’objectif général de cet enseignement est de permettre aux étudiants en SNV

d'acquérir les principes de la déontologie et de l’éthique professionnelle.

1. INTRODUCTION

Depuis les premières heures de l’indépendance l’état Algérien a placé l’Université

dans l’axe des priorités majeures de sa politique. L’accès à l’enseignement supérieur

pour tout titulaire du baccalauréat ou titre étranger reconnu équivalent est l’un des

principes fondamentaux de la république algérienne. L’objectif de l’université est la

transmission du savoir par la conservation, la valorisation et la production

scientifique dans divers domaines.

La démocratisation de l’enseignement supérieur a permis l’augmentation de la masse

estudiantine de l’université ce qui a imposé l’augmentation des établissements dont

le nombre n’a cessé de croître, passant de trois (3) en 1962 (Alger, Oran,

Constantine) a cent sept (107) aujourd’hui. Ceci reflète le nombre de bacheliers qui

augmente chaque année nécessitant ainsi la création de plus en plus de places

pédagogiques.

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Dans ce contexte, on citera l’exemple des universités des pays occidentaux de

premier rang qui, à la fin du vingtième siècle ont connu certains problèmes liés à

l'éthique universitaire tel l’usage frauduleux de sommes versées par l'État pour

justifier les dépenses indirectes, la manipulation de données, la création de données,

etc. De plus, même la recherche scientifique n’a pas été épargnée, les Kennedy,

Gallo, Baltimore, et autres, président d'une grande université, scientifique reconnu,

prix Nobel, ... l'élite scientifique, en somme se retrouvait tout à coup, à tour de rôle

soumise au jugement de l'opinion publique et non plus à la seule tribune de ses pairs.

Afin de minimiser les risques de tomber dans des scandales qui portent préjudices

aux personnes et aux établissements universitaires, il a été jugé nécessaire de revenir

sur les valeurs morales, et les croyances sociales, professionnelles et personnelles.

Les décisions basées sur la réflexion continue, sur l’existence et la vie en commun

(notre jugement, l’éthique). En plus des règles que la société se fixe (lois, normes,

conventions, règlements, codes, etc.). Ces règles qui nous guident, nous permettent

de vivre en communauté d’une manière harmonieuse, avec bonheur et contribuent

au développement et à la croissance de tous. Ces notions sont aussi nécessaires pour

le bon déroulement de la formation universitaire afin que partant de concepts définis

on parvienne aux résultats souhaités. De ce fait, il est primordial de les connaitre ces

dits concepts et de les comprendre. De ce fait, la question de l'éthique universitaire

constitue un sujet de préoccupation important pour les administrateurs des

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universités, ce qui a incité le Ministère de l’Enseignement Supérieur Algérien à

établir une charte d’Ethique et de déontologie universitaire. Cette dernière est

abordée dans ce cours destinée aux étudiants SNV ; la question primordiale qui se

pose est comment parvenir à mettre en application les concepts de la charte ? une

problématique pour laquelle on va essayer de donner des réponses dans ce

module.

2. CONCEPTS

2.1. Morale

Etymologie : du latin mores (pluriel de mos), mœurs, conduite, manière d'agir,

genre de vie, habitude.

La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite

relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine,

qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la

conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les

conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est

positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société. Si de tels principes sont

positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des sociétés de la Terre, on

peut les considérer, en outre, comme faisant partie de la morale universelle.

On distingue en général deux grandes conceptions de la morale :

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Objectiviste : Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la

nature, de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère

universel, éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées, ni

supprimées.

Relativiste : Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par

la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à une autre.

2.2. Ethique :

L’éthique vient du mot grec « ETHOS » qui signifie manière d’être et de se

comporter selon les mœurs (les usages et les habitudes de vie au sein d'un groupe

social). Elle s’apparente à la morale et pourrait se traduire par la moralité d’un

comportement par rapport à une relation donnée. Dans sa définition la plus simple,

l’éthique est l’étude de la moralité – une réflexion et une analyse attentive et

systématique des décisions et comportements moraux, passés, présents ou futurs.

La bioéthique est un vaste sujet qui concerne les questions morales liées au

développement des sciences biologiques de manière plus générale.

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Le temps fait oublier les douleurs, éteint les

vengeances, apaise la colère et étouffe la

haine ; alors le passé est comme s'il n'eût

jamais existé.

Ibn Sina 10e siècle

« Il a inspiré à l’humanité le désir

d’édifier un avenir meilleur. Il a

consacré toute sa vie de savant à

promouvoir l’éthique humaine ».

UNESCO 2002.

D’après Legault, la définition de l’éthique renvoie à différents outils conçus pour

analyser une situation comportant des enjeux dans les pratiques professionnelles en

tenant compte de quatre phases spécifiques :

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- Prendre conscience de la situation.

- Clarifier les valeurs conflictuelles de la situation.

- Prendre une décision éthique par la résolution rationnelle du conflit de valeurs dans

la situation.

- Établir un dialogue réel entre les personnes impliquées.

Il existe différentes formes d’éthiques qui se distinguent par:

-Leur domaine comme l’Éthique informatique, Ethique des affaire, Bioéthique.

- Leur fondement Environnement, Religion, Tradition propre à un pays, Autres

…..

1.1 Bioéthique

La bioéthique est une façon de comprendre et d’examiner ce qui est « bien » et ce

qui est « mal », dans la recherche et la pratique biomédicales, (Fécondation in

vitro, clonage, utilisation des cellules-souches embryonnaires, soins de fin de vie).

Ce qui fait qu’une recherche soit éthique :

-Valeur sociale ou scientifique

Cela concerne aussi l’adoption par le chercheur d’une conduite la plus objective

possible vis-à-vis les savoirs (par exemple, en accordant tout le crédit qu’ils méritent

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aux résultats d’une équipe concurrente). Il s’agit donc de la dimension du travail du

chercheur qui concerne les implications du projet pour la communauté ou la société

en général

-Validité scientifique.

Plus une recherche est valide, plus les conclusions que le chercheur pourra en tirer

seront fiables, vraies ou valables.

-Sélection équitable des volontaires.

Les volontaires doivent être sélectionnés d'une façon équitable, transparente et

objective, indépendamment de leur appartenance ethnique, religieuse, de leur, de

leurs opinions politiques, etc. Ils ne doivent pas non plus être sélectionnés par

rapport à leurs qualifications, leur niveau d'éducation, d’expérience spécifique ou

linguistique

-Rapport risques/bienfaits favorable.

Est la comparaison du risque d'un traitement avec ses éventuels bénéfices.

-Examen indépendant.

-Consentement éclairé

Implique que le médecin est tenu de présenter clairement au patient tous les risques

d'une conduite thérapeutique.

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-Respect des participants potentiels et enrôlés

Concerne le respect des personnes (les sujets) ou des animaux en lien avec le

processus même de la recherche et les procédures de cueillette de données. Il s’agit

ici d’identifier et d’adopter des manières de faire et de dire qui respectent les sujets

humains ou les sujets animaux qui participent à la recherche. Par exemple, on traitera

les animaux de manière à ne pas les faire souffrir indûment

-Partenariat collaboratif

Le partenariat doit unir deux ou plusieurs équipes sinon nombreuse structures de

recherche.

1.2 Déontologie :

D’origine grecque « ce qu’on doit faire » (La déontologie dit comment se conduire

en toutes circonstances) Elle se situe entre la MORALE (ce qui est bien) (mal.) Et

le DROIT (ce qui est juste) (interdit) Donc la déontologie médicale :  Indique les

conduites à tenir.  Engage des situations concrètes et réelles.  Indique les règles,

les principes de morale et juridiques

1.3 Droit :

Le droit est l'ensemble des règles et des normes générales qui régissent les rapports

entre les individus et définissent leurs droits et prérogatives ainsi que ce qui est

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obligatoire, autorisé ou interdit. Le droit est susceptible de voir son exécution

appliquée de manière contraignante par l'intervention de la puissance publique,

c'est-à-dire de l'État. C'est ce qui distingue une règle de droit d'une règle de morale

ou politesse.

1.4 Les valeurs professionnelles :

Les valeurs sont des références pour l'action humaine. On leur accorde un prix, on

les estime et on y aspire. Sur le plan individuel, chaque personne privilégie des

valeurs qui influencent ses actions et guident ses comportements et ses attitudes

dans ses rapports avec autrui. Aussi, lorsque cette personne choisit une profession,

elle y arrive avec ses valeurs et convictions.

Les valeurs professionnelles, quant à elles, se traduisent dans la prestation de

services. Parmi les valeurs généralement reconnues au sein de la profession

universitaire, il y a notamment :

- L’autonomie et la dignité des personnes

Aucune recherche ne pourrait être entre prise à moins que le projet de recherche

n’ait été approuvé par l’instance compétente, après avoir fait l’objet d’un examen

indépendant sur le plan de sa pertinence scientifique, y compris une évaluation de

l’objectif de la recherche, ainsi que d’un examen pluridisciplinaire de son

acceptabilité sur le plan éthique

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- L'intégrité.

- Le bien-être.

1.5 Apprentissage et enseignement :

L’enseignement et l’apprentissage sont complémentaires. On parle

d’enseignement-apprentissage. Pour autant, il n’y a pas de cause à effet entre

l’enseignement et l’apprentissage.

L’enseignement n’est pas seulement de la transmission d’information : il faut

favoriser l’activité

Psychologique de l’élève ou l’étudiant, son activité d’apprentissage et la variabilité

des situations d’enseignement.

L’apprentissage est une activité intellectuelle qui aboutit à l’acquisition de

connaissances non innées. Cela nécessite donc une activité guidée

1.6 Didactique et pédagogie :

La didactique est la science humaine qui a pour objet les méthodes d'enseignement

et d'apprentissage. C'est aussi l'ensemble des procédés et techniques qui y sont

associés.

La didactique est une approche rationnelle de l'enseignement et de la transmission

des connaissances aux hommes. Elle est fondée sur la diffusion des faits, du savoir,

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de l'information. Elle élabore les principes théoriques concernant le contenu, la

méthode et l'organisation de l'enseignement, ainsi que sur la transmission et

l'acquisition de la connaissance à celui qui apprend.

Centrée autour de trois composantes (le "triangle didactique"), l'enseignant, l'élève,

le savoir, la didactique étudie les relations et les interactions qui s'établissent entre

elles lors de l'enseignement, ainsi que leur évolution dans le temps.

Chaque discipline scolaire, chaque domaine particulier possède sa propre

didactique.

La didactique ne doit pas être confondue avec la pédagogie qui est la méthode

d'enseignement et la qualité de celui qui sait enseigner, expliquer.

2. LA CHARTE D’ETHIQUE ET DE LA DEONTOLOGIE

UNIVERSITAIRE

2.1 Principes fondamentaux

2.1.1 L’intégrité et l’honnêteté :

La quête de la probité et de l’honnêteté signifie le refus de la corruption sous toutes

ses formes.

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Cette quête doit commencer par soi avant d’être étendue aux autres. Le

développement de l’éthique et de la déontologie doit ainsi refléter des pratiques

exemplaires.

2.1.2 La liberté académique :

Les activités universitaires d’enseignement et de recherche ne peuvent se

concevoir sans la liberté académique qui en est le fondement. Cette dernière

garantit, dans le respect d’autrui et en toute conscience professionnelle,

l’expression d’opinions critiques sans risque de censure ni contrainte.

2.1.3 La responsabilité et la compétence

Les notions de responsabilité et de compétence sont complémentaires. Elles se

développent grâce à une gestion démocratique et éthique de l’institution

universitaire. Cette dernière garantit un bon équilibre entre le besoin d’une

administration efficace et celui d’encourager la participation des membres de la

communauté universitaire en associant l’ensemble des acteurs de l’université au

processus de prise de décision. Cependant, les questions scientifiques restent du

ressort exclusif des enseignants-chercheurs.

2.1.4 Le respect mutuel

Le respect de l’autre se fonde sur le respect de soi. Tous les membres de la

communauté universitaire doivent s’interdire toute forme de violence symbolique,


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physique ou verbale. Ils doivent être traités avec respect et équité et s’engager à se

comporter de la même façon, quel que soit le niveau hiérarchique des partenaires.

2.2 Droits et obligations

2.2.1 Les droits et obligations de l’enseignant chercheur

L’enseignant –chercheur a un rôle moteur à jouer dans la formation des cadres de

la nation et dans la participation au développement socio-économique du pays par

la recherche. L’Etat, en lui permettant d’assumer ses missions, doit le mettre à

l’abri du besoin. La sécurité de l’emploi pour l’enseignant-chercheur est garantie

par l’Etat à travers les établissements publics d’enseignement supérieur

2.2.1.1 Les droits de l’enseignant –chercheur :

Les établissements de l’enseignement supérieur doivent garantir l’accès à la

profession d’enseignant–chercheur sur la seule base des qualifications

universitaires et de l’expérience requises, ils doivent prendre toutes les dispositions

à même de garantir à l’enseignant–chercheur le droit d’enseigner à l’abri de toute

ingérence, dès lors qu’il respecte les principes de l’éthique et de la déontologie.

Toutes les questions concernant la définition et l’administration des programmes

d’enseignement, de recherche, d’activités péri universitaires, ainsi que d’allocation

de ressources doivent, dans le cadre de la réglementation en vigueur, reposer sur

des mécanismes transparents.


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Lorsque l’enseignant –chercheur est appelé à exercer des fonctions administratives,

il doit répondre aux exigences de respect et d’efficacité.

L’évaluation et l’appréciation du travail de l’enseignant –chercheur font partie

intégrante du processus d’enseignement et de recherche. L’évaluation doit porter

uniquement que les critères académiques d’appréciation des activités

professionnelles en relation avec l’université.

L’enseignant –chercheur bénéficie de conditions de travail adéquates ainsi que des

moyens pédagogiques et scientifiques nécessaires qui lui permettent de se

consacrer pleinement à ses tâches, et de disposer du temps nécessaire pour

bénéficier d’une formation permanente et d’un recyclage périodique de ses

connaissances. Le traitement octroyé doit être à la mesure de l’importance que

cette fonction, et par conséquent celui qui l’exerce, revêt dans la société pour la

formation de l’élite, tout autant qu’à l’importance des responsabilités de toute

nature qui incombent à l’enseignant –chercheur, dès son entrée en fonction.

2.2.1.2 Les obligations de l’enseignant –chercheur :

L’enseignant –chercheur doit être une référence en termes de compétence, de

moralité, d’intégrité et de tolérance. Il doit donner une image digne de l’université.

L’enseignant –chercheur est, au même titre que les autres membres de la

communauté universitaire, également responsable du respect des principes

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d’éthique et de déontologie universitaires énoncés ci-dessus. Il doit, dans l’exercice

de ses fonctions, agir avec soin, diligence, compétence, intégrité, indépendance,

loyauté et bonne foi au mieux des intérêts de l’institution universitaire.

En cas de faute professionnelle de l’enseignant –chercheur et de comparution

devant les instances disciplinaires habilitées ; celles- ci peuvent, selon le degré de

gravité de la faute, et dans le respect des procédures disciplinaires prévue par la

réglementation en vigueur, proposer des sanctions pouvant aller jusqu’à sa

déchéance de la qualité d’enseignant universitaire.

La responsabilité principale de l’enseignant –chercheur est d’assurer pleinement

ses fonctions universitaires l’enseignant –chercheur. A cet effet, il doit :

- S’efforcer de se conformer à des normes aussi élevées que possible dans son

activité professionnelle.

- Veiller au respect de la confidentialité du contenu des délibérations et débats

tenus au sein des différentes instances dans lesquelles il siège.

- Faire preuve de conscience professionnelle dans l’accomplissement de ses tâches.

- Contribuer à la dynamisation de la fonction d’évaluation des activités

pédagogiques et scientifiques à tous les niveaux.

- Consacrer le principe de transparence et celui du droit de recours.

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- Ne pas abuser du pouvoir que lui confère sa profession.

- S’abstenir d’utiliser son statut d’universitaire et d’engager la responsabilité à des

fins purement personnelles.

- Gérer honnêtement tous les fonds qui lui sont confiés dans le cadre de

l’université, d’activités de recherche ou de toute autre activité professionnelle.

- Préserver sa liberté d’action en tant qu’universitaire.

- Faire preuve de disponibilité pour accomplir les tâches de sa fonction et être au

sein des établissements d’enseignements supérieur pour l’exécution de celles-ci.

- Agir en professionnel de l’éducation en se tenant au courant des innovations, en

veillant à l’actualisation constante et de ses méthodes d’enseignement de

formation, en pratiquant son auto- évaluation, en faisant preuve de sens critique et

d’autonomie, et en sachant prendre ses responsabilités.

- Mener l’enseignement et la recherche en conformité avec les normes éthiques et

professionnelles universelles, loin de toute forme de propagande et

d’endoctrinement.

L’enseignant –chercheur est ainsi tenu de dispenser un enseignement aussi efficace

que le permettent les moyens mis à sa disposition par les établissements

d’enseignement supérieur, dans un esprit de justice et d’équité vis-à-vis de tous les

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étudiants sans distinction aucune, en encourageant le libre échange des idées, et en

se tenant à leur disposition pour les accompagner.

- Se garder de toute forme de discrimination en rapport avec le genre, la

nationalité, l’appartenance ethnique, le statut social, la religion, les opinions

politiques, le handicap et la maladie.

- Exposer clairement les objectifs pédagogiques et ses enseignements et respecter

les règles pédagogiques de la progression (périodicité, durée, barème de notation,

consultation des copies et réception des étudiants avant validation définitive des

notes).

- Avoir une appréciation la plus objective possible des performances des étudiants.

- Orienter ses activités d’expertise et de conseil vers des travaux susceptibles

d’enrichir ses enseignements, de contribuer à l’avancement de ses recherches, ou

de participer à son rayonnement en tant qu’universitaire.

- Fonder ses travaux de recherche sur une quête sincère du savoir, avec tout le

respect dû au principe de la preuve et à l’impartialité du raisonnement. Respecter le

travail d’érudition de ses collègues universitaires et les travaux des étudiants et en

créditer les auteurs. Aussi, le plagiat constitue une faute majeure et inexcusable

pouvant conduire à l’exclusion.

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Contribuer au respect des libertés académiques des autres membres de la

communauté universitaire et accepter la confrontation loyale des points de vue

différents.

-Faire preuve d’équité et d’impartialité dans l’évaluation professionnelle ou

académique de ses collègues.

3.2.1.3 Les droits et devoirs de l’étudiant de

l’enseignement supérieur

L’étudiant doit disposer de toutes les conditions possibles pour évoluer

harmonieusement au sein des établissements d’enseignement supérieur. Il a de ce

fait des droits qui ne prennent leur sens que s’ils sont accompagnés d’une

responsabilité qui se traduit par des devoirs.

Les droits de l’étudiant :

-L’étudiant a droit à un enseignement et à une formation à la recherche de qualité.

Pour ce faire, il a droit à un encadrement de qualité qui utilise des méthodes

pédagogiques modernes et adaptées.

- L’étudiant a droit au respect et à la dignité de la part des membres de la

communauté universitaire.

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- L’étudiant ne doit subir aucune discrimination liée au genre ou à toute autre

particularité.

-l’étudiant a le droit à la liberté d’expression et d’opinion dans le respect des règles

régissant les institutions universitaires.

-Le programme du cours doit lui être remis dès le début de l’année. Les supports

de cours (références d’ouvrages et polycopiés…) doivent être mis à sa disposition.

L’étudiant a droit à une évaluation juste, équitable et impartiale.

- La remise des notes, accompagnée du corrigé et du barème de l’épreuve et au

besoin, la consultation de copie, doit se faire dans des délais raisonnables

n’excédant pas ceux fixés par les comités pédagogiques.

-L’étudiant a le droit de présenter un recours s’il s’estime lésé dans la correction

d’une épreuve.

- L’étudiant en post-graduation a droit à un encadrement de qualité ainsi qu’à des

mesures de soutien pour sa recherche.

- L’étudiant a droit à la sécurité, à l’hygiène et à la prévention sanitaire nécessaires

aussi bien dans les universités que dans les résidences universitaires.

- L’étudiant a droit aux informations concernant la structure d’enseignement

supérieur à laquelle il appartient, notamment son règlement intérieur.

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-L’étudiant a accès à la bibliothèque, au centre de ressources informatiques et à

tous les moyens matériels nécessaires à une formation de qualité.

- L’étudiant élit ses représentants aux comités pédagogiques sans entrave ni

pression.

- L’étudiant peut créer, conformément à la législation en vigueur, des associations

estudiantines à caractère scientifique, artistique, culturel et sportif. Ces associations

ne doivent pas s’immiscer dans la gestion administrative des institutions

universitaires en dehors du cadre fixé par la réglementation en vigueur.

Les devoirs de l’étudiant :

-L’étudiant doit respecter la réglementation en vigueur.

- L’étudiant doit respecter la dignité et l’intégrité des membres de la communauté

universitaire.

- L’étudiant doit respecter le droit des membres de la communauté universitaire à

la libre expression.

- L’étudiant doit respecter les résultats des jurys de délibération.

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- L’étudiant est dans l’obligation de fournir des informations exactes et précises

lors de son inscription, et de s’acquitter de ses obligations administratives envers

l’établissement.

- L’étudiant doit faire preuve de civisme et de bonnes manières dans l’ensemble de

ses comportements.

- L’étudiant ne doit jamais frauder ou recourir au plagiat.

- L’étudiant doit préserver les locaux et les matériels mis à sa disposition et

respecter les règles de sécurité et d’hygiène dans tout l’établissement.

L’étudiant est dûment informé des fautes qui lui sont reprochées. Les sanctions

qu’il encourt sont prévues par la réglementation en vigueur et le règlement

intérieur de l’établissement d’enseignement supérieur. Elles sont du ressort du

conseil de discipline et peuvent aller jusqu’à l’exclusion définitive de

l’établissement.

3. APPLICATIONS

3.1 Enseignement : cours, évaluation des connaissances et

comportement

21
La Difficulté, est le manque ou l’absence même de formation éthique de ceux qui

sont destinés à enseigner. Les formations sur l’éthique offertes aux étudiants sont

très peu nombreuses. La majorité des personnes raisonnent que les valeurs morales

sont des choses que l’on possède d’une manière inconsciente et que le domaine ne

mérite pas qu’on lui consacre une attention particulière dans les universités. C’est,

sans doute, une grave erreur ; on ignore que l’éthique est une discipline parfaitement

délimitée, ayant ses propres instruments conceptuels d’analyse des problèmes, que

l’on ne peut justement acquérir que dans le cadre d’une discussion sur les problèmes

moraux. On ignore tout autant que l’on trouve tout un ensemble de problèmes

moraux liés à la pratique formatrice. Dans ce domaine de la formation des

professeurs, des expériences d’une très grande valeur existent déjà. Il est certain que

cette formation devrait être cohérente avec certaines exigences.

Le noyau central de la relation pédagogique est celui qui apparaît dans la salle de

classe, quand chaque jour une personne se trouve dans l’obligation d’avoir affaire à

un groupe d’étudiants. Nous ne voulons pas dire qu’il faut considérer la classe

comme un élément séparé de tout le reste, mais il s’agit d’un moment central dans

un processus plus large où interviennent des instances étrangères à l’université

l’universités elle-même comme un tout. L’axe fondamental de l’attitude éthique du

professeur est défini. L’étudiant est toujours une personne qui ne peut en aucun cas

être manipulée et que nous sommes obligés de traiter avec la plus grande attention

22
et respect, en mettant à sa disposition les instruments et les connaissances qui lui

permettront de se construire. Cette attitude prend tout son sens quand l’étudiants

comprend que l’horizon final de tout le processus d’enseignement est de soutirer que

l’étudiant puisse être autonome.

L’enseignants doit aussi apprendre à dialoguer avec ses élèves, accepter un

processus de négociation touchant aussi bien les contenus que les procédés. Il est

indispensable d’agir avec une transparence absolue ; il doit dès le début exposer

clairement à ses étudiants quels sont les objectifs à atteindre, comment ils seront

atteints et quels seront les critères utilisés pour évaluer le processus d’apprentissage.

Mais, cela fait, il doit admettre de discuter des trois moments, accepter le point de

vue des étudiants et introduire les modifications qui s’avéreraient nécessaires et

seraient cautionnées par des motifs exposés et défendus publiquement. Même si la

décision finale ne dépend pas des étudiants, ni parfois des enseignants, la marge de

discussion est beaucoup plus large que celle admise généralement par des

enseignants trop attachés à leur position de pouvoir et de privilège. Il en est de même

pour les notes dont l’attribution nous revient en dernier ressort dans notre exercice

professionnel ; comme elles font partie du domaine de l’interprétation, bien qu’elles

soient basées sur des critères rationnels, même les enseignants ne peut s’arroger le

droit d’avoir la seule interprétation possible.

23
3.2 Recherche scientifique : méthodologie de recherche, Plagiat,

droit d’auteur, Méthodologie de recherche scientifique

Est l’ensemble de règles et de démarches à suivre pour atteindre des objectifs et pour

conduire une recherche scientifique, en plus c’est un ensemble d’opérations

intellectuelles permettant d’analyser, de comprendre et d’expliquer la réalité étudiée.

Travailler d’une manière méthodique permet d’améliorer l’efficacité dans la

recherche et de connaitre les processus, en plus de prendre conscience du besoin

d’information et de se familiariser avec les différents outils de recherche disponible.

Se baser sur une méthodologie de recherche permet d’éviter de tomber dans trois

délits scientifiques majeurs que la communauté universitaire associe à la fraude au

sens juridique du terme et pour lesquels des sanctions majeures sont généralement

prévues

La fabrication de données

Il n’y a pas à s'étendre longuement sur la fabrication de données : il s'agit purement

et simplement de la création de résultats (en tout ou en partie) visant soit à illustrer

ou à confirmer une théorie, soit à infirmer celle d'un autre chercheur.

On pourrait également inclure dans la fabrication de données, la fabrication de

citations qui a les mêmes visées.

La falsification de données
24
Il s'agit de la modification de données existantes, en tout ou en partie, pour qu'elles

correspondent davantage aux résultats anticipés d'une théorie ou tendent à démontrer

les faiblesses d'une théorie concurrente.

On peut identifier quelques zones grises en matière de falsification: l'omission de

données qui paraissent aberrantes, voire fausses, parce qu'elles s'écartent trop

d'autres données obtenues sur un même objet de recherche, dans les mêmes

conditions d'expérimentation; le lissa e abusif des données où le résultat de

l'opération est consciemment orienté en faveur de la démonstration souhaitée; la

falsification de citations, que ce soit en modifiant une citation, en la tirant d'un

contexte qui en modifie le sens apparent, etc. Dans la documentation consultée, ces

facettes de la falsification ne sont pas toujours considérées comme des

comportements frauduleux ou carrément malhonnêtes quand on y fait référence ; il

y a donc matière à discussion sur ce sujet.

Le plagiat

De façon relativement simple, le plagiat peut se définir comme étant l'usurpation du

travail ou des idées de quelqu'un d'autre, en totalité ou de façon partielle.

Dans le domaine de la malhonnêteté scientifique, la notion de plagiat est sans doute

l'une des plus complexes qui soient et celle dont la compréhension est la plus

susceptible de varier d'une culture à l'autre. Ainsi, lors d'un récent colloque

25
international sur le plagiat littéraire1 3, le professeur Compagnon (1992: 182)

signalait que «le plagiat serait à la fois absent et indifférent en France» et apportait

la distinction suivante en ce qui a trait aux préoccupations américaines en matière de

plagiat: «7/ est temps d'en venir à ce gui me paraît la distinction fondamentale entre

le plagiat académique en France et aux États-Unis: c'est celle d'une pédagogie fondée

sur l'imitation et d'une pédagogie fondée sur l'originalité, d'un système (... ) où le

savoir-faire est valorisé et d'un système où l'expression ou l'expressivité est louée

avant tout» (Ibid: 185).

Le plagiat peut prendre des formes très différentes: le démar ua e, c'est-à-dire

l'emprunt de texte, de données ou de résultats sous leur forme originale, sans en citer

la provenance ou en le faisant de manière à en minimiser l'importance; le calque,

sans doute la forme la plus courante1 4 et la plus pernicieuse, car elle est la plus

difficile à déceler1 5, et qu'on peut définir comme la transposition ou l'adaptation

d'un texte (en tout ou en partie) à son propre profit ou l'utilisation des idées, de la

structure d'un tel texte ou de tout autre texte (y compris les demandes de subventions

des pairs ou les travaux d'étudiants1 6); on peut également mentionner l'auto- plagiat,

qui consiste à reprendre, intégralement ou non, des extraits de travaux qu'on a déjà

diffusés en les replaçant dans un nouveau contexte sans en faire mention. On

consultera avec profit le document «Statement on Plagiarism» adopté et publié par

l'Amencan Association of University Professors qui apporte davantage de précisions

26
sur la question du plagiat, notamment sur les comportements à adopter par le corps

professoral dans ses activités d'enseignement et de recherche.

Causes et conséquences des manquements à l'éthique en recherche

Une fois énumérés les manquements à l'éthique qui peuvent se produire en

recherche, se pose inévitablement la question de savoir si le fait que de tels

comportements se produisent n'est pas davantage le symptôme d'un malaise plutôt

que le malaise lui-même. Peut-être est-il possible que « les racines de la fraude se

trouvent dans le panier, et non dans les fruits véreux dont le public apprend de temps

en temps l'existence » comme le laissent entendre les auteurs Broad and Wade (1987

: 95). En cherchant à répondre à la question «pourquoi ? » et en essayant de

déterminer quelles sont les conséquences de comportements non éthiques en

recherche universitaire, il pourrait être plus facile de déterminer où, comment et dans

quelle mesure il est souhaitable d'intervenir pour corriger la situation.

Références

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 Bergadaà, M., Dell'Ambrogio, P., Falquet, G., Mc Adam, D., Peraya, D., &

Scariati, R. (2008). La relation éthique-plagiat dans la réalisation des travaux

personnels par les étudiants.

 Charte de l'éthique et de la déontologie universitaires, Alger, mai 2010

www.mesrs.dz

 Diane,D. (1993) « L'éthique dans la recherche universitaire: une réalité à gérer

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 Félix Garcia Moriyón. (1995) « L’éthique des professeurs », Revue

internationale d’éducation de Sèvres.

 Gilbert Tsafak, Ethique et déontologie de l'éducation Collection Sciences de

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 Gohier, C., & Jeffrey, D. (2005). Enseigner et former à l'éthique. Presses

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 Jaunait, A. (2010). Éthique, morale et déontologie. Poche-Espace éthique,

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 Moussouni A. (2019). Ethique et Déontologie universitaire. Cours non

publié.

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