Sémiologie Gynécologie
Sémiologie Gynécologie
Sémiologie Gynécologie
Examen gynécologique
V.1.2.2 Indications............................................................................................ 22
VI.1.3 L'exocol............................................................................................................... 23
VI.1.8 Résultats des frottis tels qu'ils doivent être rendus (recommandations ANAES)
25
VI.2.2.1 Technique............................................................................................. 27
VI.2.2.3 Indications............................................................................................ 28
VII.2 La colposcopie.............................................................................................................. 29
VII.4.2.1 L'anesthésie.......................................................................................... 33
VIII.1.4 Résultats......................................................................................................... 39
Glossaire .............................................................................................................................................. 57
Bibliographie ...................................................................................................................................... 76
Recommandation ............................................................................................................................... 77
Abréviations ........................................................................................................................................ 77
INTRODUCTION
Deux situations vont amener une patiente à « subir » un examen gynécologique :
Bien que le suivi gynécologique systématique des patientes soit recommandé, il n'est pas
obligatoire dans notre pays (comme le suivi des grossesses par exemple), ainsi beaucoup de
patientes ne consulteront leur gynécologue qu'en cas de problème.
Quoi qu'il en soit, l'examen gynécologique obéit à des règles simples qui doivent être
toujours appliquées. La première de ces règles est que l'examen ne doit pas être une corvée
douloureuse pour la patiente. Il appartient donc au médecin de rendre cette consultation
aussi peu traumatisante que possible pour la patiente et de s'adapter à la situation et à son
psychisme.
I LA CONSULTATION GYNECOLOGIQUE
I.1 L'INTERROGATOIRE
Il s'agit d'un temps capital et indispensable. Il doit dans un premier temps être l'occasion de
« détendre l'atmosphère », de mettre la patiente en confiance pour qu'elle puisse se confier
en toute quiétude à son médecin.
Parfois il s'agit d'une simple visite de surveillance dans le cadre d'un suivi gynécologique
systématique, il n'y a donc pas de motif précis de consultation.
Ailleurs enfin, le motif est complexe, difficile à exprimer pour la patiente : c'est alors que
l'expérience, le tact, l'intuition et la personnalité du gynécologue prennent toute leur
importance.
Nombre de grossesses, gestité (cf. glossaire), parité (cf. glossaire), dates des
accouchements,
La recherche doit être guidée par le motif de la consultation. Noter la prise de médicaments,
l'existence d'allergies…
I.1.2.3 Le conjoint
les leucorrhées (cf. glossaire) : écoulements non sanglants par l'orifice vaginal :
leucorrhées physiologiques,
leucorrhées pathologiques.
primaire,
secondaire.
la pathologie mammaire.
II L'EXAMEN CLINIQUE
Touchant l'intimité même de la femme, il est souhaitable de commencer l'examen
gynécologique par un examen général avant d'aborder l'examen gynécologique lui-même.
Ce dernier sera réalisé tout en expliquant et en commentant, pour permettre à la patiente de
se détendre. Un bon relâchement étant indispensable à la réalisation d'un examen complet.
Rappelons que l'examen gynécologique doit être réalisé vessie vide et au mieux rectum vide
également.
En décubitus dorsal (cf. glossaire), jambes allongées puis semi-fléchies, paroi abdominale
bien relâchée.
C'est le premier temps de l'examen gynécologique proprement dit, il est réalisé en position
gynécologique, d'abord au repos puis éventuellement lors d'efforts de poussée. On notera :
Les signes d'imprégnation hormonale réglant la trophicité (cf. glossaire) des organes
génitaux externes et le développement des caractères sexuels secondaires : pilosité,
pigmentation, développement des grandes lèvres et du clitoris (sous la dépendance
des androgènes) et des petites lèvres (sous la dépendance des œstrogènes (cf.
glossaire)),
Spéculum en métal
Spéculum en plastique
L'examen au spéculum doit souvent être précédé d'un nettoyage à la compresse sèche (au
bout d'une pince) des sécrétions vaginales. On peut alors observer :
3. 1. 3. 1. 1 - Le col utérin
Il est petit, conique avec un orifice punctiforme chez la nullipare, plus ou moins gros et
déchiré chez la multipare. La zone de jonction squamo-cylindrique (cf. glossaire) entre
muqueuses de l'endocol (cf. glossaire) et de l'exocol (cf. glossaire) est parfois visible
spontanément, parfois elle est remontée dans l'endocol chez la femme ménopausée.
abondante,
filante, se laisse écarter sans se rompre, entre le mors d'une pince longuette (cf.
glossaire)
Absence de sécrétion progestéronique (cf. glossaire) : ceci signifie que la femme est en
phase folliculinique (cf. glossaire) du cycle. Ces caractères de la glaire permettent en
outre d'affirmer l'absence de grossesse actuelle puisqu'il n'y a pas d'imprégnation
progestéronique,
D'ailleurs, la constatation d'une glaire claire et filante au cours d'un syndrome douloureux
pelvien permet d'affirmer avec une quasi-certitude l'absence d'infection génitale haute
actuellement évolutive. En cas d'endométrite (cf. glossaire), la glaire cervicale est toujours
louche et envahie de polynucléaires.
voire une destruction plus ou moins poussée des cellules cervicales par une
cautérisation intempestive du col.
3. 1. 3. 1. 3 - L'hystérométrie
L'hystérométrie (cf. glossaire) doit être réalisée en première partie de cycle en l'absence de
grossesse et d'infection en cours. On saisit le col à l'aide d'une pince de Pozzi (cf. glossaire) et
on monte doucement dans la cavité utérine un hystéromètre (cf. glossaire) rigide ou souple.
La cavité utérine normale mesure de 70 à 85 mm.
Pince de Pozzi
3. 1. 3. 1. 4 - Le vagin
3. 1. 3. 2. 1 - Définition
Le Toucher Vaginal (TV) est l'introduction de deux doigts dans le vagin : il permet, couplé
au palper abdominal, d'explorer la cavité pelvienne.
3. 1. 3. 2. 2 - Technique
On utilise deux doigts (index et médius) ou un seul en cas d'atrophie vaginale (l'index),
protégés par un doigtier (cf. glossaire) stérile à usage unique.
Pour que l'exploration soit la plus profonde possible, il faut que le maximum de longueur
digitale soit utilisable.
L'index appuyant fortement sur la fourchette, le médius se dégage et vient très aisément se
mettre à côté de l'index. Les doigts sont tout d'abord orientés en bas et en arrière (45°
environ) puis on les horizontalise.
La main abdominale « ramène » vers les doigts vaginaux le contenu viscéral pelvien.
3. 1. 3. 2. 3 - Résultats
Les annexes et notamment les ovaires sont palpables à travers les culs de sac
vaginaux latéraux.
3. 1. 3. 2. 4 - Limites
Le fait qu'un droitier explore mieux le côté droit du vagin, il peut être utile de
répéter le toucher avec la main gauche,
Les patientes obèses sont également difficiles à examiner car la main abdominale ne
peut ramener correctement le fond utérin, la paroi étant trop épaisse,
En cas d'atrophie vaginale, l'examen doit être fait à un seul doigt, il sera de toute
façon pénible pour la patiente,
Enfin, chez une patiente vierge, il convient d'éviter l'examen au spéculum et le TV.
Il n'est pas systématique, il peut être utile de le combiner au TV dans certaines situations
(prolapsus, endométriose (cf. glossaire)…). Il peut également rendre des services quand
l'examen vaginal est peu performant (vierge, femme âgée).
IV L'EXAMEN SENOLOGIQUE
L'examen sénologique (cf. glossaire) peut faire suite ou précéder l'examen pelvien.
IV.1 L'INSPECTION
Les dissymétries : on recherchera dès l'inspection une dissymétrie des deux seins
dans leur taille et leur forme,
Les anomalies cutanées : il peut exister des phénomènes dits « de peau d'orange »
ou des zones inflammatoires rougeâtres,
Les anomalies de l'aréole (cf. glossaire) : l'existence d'un mamelon ombiliqué, d'un
aspect d'eczéma du mamelon.
IV.2 LA PALPATION
Elle doit être réalisée mains réchauffées, bien à plat en faisant rouler la glande sur le grill
costal. Elle doit être méthodique, quadrant par quadrant, la topographie des éventuelles
anomalies doit être précisée. On recherchera les nodules, les zones empâtées correspondant
à de la mastose. Les zones douloureuses seront également répertoriées.
Un examen gynécologique systématique doit être réalisé tous les ans à partir du début de
l'activité sexuelle. Ces examens devraient être poursuivis tout au long de la vie de la
patiente. Les frottis doivent commencer également avec la vie sexuelle, la plupart des
auteurs considèrent qu'il est inutile de réaliser des frottis au-delà de 65 ans (sauf si la
patiente n'a jamais eu de frottis avant). L'examen des seins doit commencer de manière
annuelle vers la trentaine (voire plus jeune chez les femmes à risque de cancer familial) et
poursuivi toute la vie, le cancer du sein étant très fréquent chez la femme âgée.
perçue par les patientes qui ne s'inquiètent pas pour une métrorragie post-ménopausique,
une boule dans le sein ou une incontinence urinaire d'effort… Le rôle du médecin est donc
fondamental dans l'éducation de la patiente à ce qui doit l'amener à consulter.
V.1.1 Technique
Une courbe ménothermique (cf. glossaire) trace le relevé de la température rectale prise tous
les matins au réveil, à la même heure, avec le même thermomètre. Elle est inscrite sur un
papier où la patiente devra porter, outre la température du matin :
les règles,
V.1.2 Résultats
Pour qu'une courbe soit interprétable, il faut qu'elle soit construite avec soin et couvre
plusieurs cycles menstruels. La courbe thermique renseigne sur le fonctionnement de
l'ovaire, et plus précisément sur trois points :
l'ovulation,
la grossesse.
5. 1. 2. 1. 1 - L'ovulation
Elle est jugée sur la durée du plateau hyperthermique. Normalement, la phase progestative
(cf. glossaire) du cycle varie peu dans sa durée, de 14 jours plus ou moins 2 jours. Mais on
peut observer des plateaux progestatifs courts évoquant une insuffisance du corps jaune,
voire un corps jaune abortif.
5. 1. 2. 1. 3 - La grossesse
Il est à noter que dans près de 20 % des cas, la courbe thermique est difficile voire
impossible à interpréter en raison d'une montée thermique en plusieurs paliers ou d'une
désarticulation complète.
V.1.2.2 Indications
La courbe ménothermique est utile en cas de bilan d'infertilité. Elle permet de déterminer la
qualité des ovulations de la patiente.
À cet emplacement se trouve une vidéo ou un son, disponible sur la version en ligne.
VI.1.1 La technique
Il doit être réalisé avant le toucher vaginal, lors de l'examen au spéculum. Il est préférable
qu'il soit pratiqué en début de cycle en dehors des règles et de tout épisode infectieux,
quand la glaire cervicale est abondante et claire. La présence de leucorrhées sales
accompagnées d'irritations muqueuses doit faire reporter la réalisation du frottis. De même,
chez les femmes ménopausées présentant une atrophie vaginale, il est préférable de traiter
localement par une œstrogénothérapie avant de réaliser le FCV. Le FCV est un geste simple
qui peut (devrait) être réalisé par tout médecin.
Le prélèvement doit être précédé d'un essuyage doux du col à l'aide d'une compresse
montée à l'extrémité d'une pince longuette. Cette exposition du col va permettre de réaliser
un frottis étagé à trois niveaux.
Il est réalisé à l'aide de l'extrémité arrondie de la spatule d'Ayre (cf. glossaire), on balaie le
cul-de-sac vaginal postérieur en remontant dans les culs de sacs latéraux. Le matériel
cellulaire recueilli à l'extrémité de la spatule est ensuite étalé sur une lame de verre, en
évitant de repasser au même endroit, pour obtenir un étalement régulier des cellules. La
fixation se fait immédiatement à l'aide d'un spray, projeté perpendiculairement à la lame, à
une vingtaine de centimètres de distance pour éviter le décollement des cellules.
VI.1.3 L'exocol
Le but est d'obtenir les cellules de la zone de jonction entre épithélium malpighien (cf.
glossaire) et épithélium glandulaire (cf. glossaire), lieu de naissance des dysplasies du col (cf.
glossaire). Cette zone se situe à la frontière circulaire entre la surface lisse et rosée
exocervicale et la zone rouge périorificielle plus granitée (ce repère est approximatif, il se
définit bien sûr de façon plus précise à la colposcopie (cf. glossaire) après application d'acide
acétique (cf. glossaire)). On positionne l'extrémité effilée de la spatule d'Ayre au contact de
l'orifice cervical externe et, par un mouvement rotatif, on balaie concentriquement la totalité
de la zone de jonction. Le matériel cellulaire recueilli est également étalé sur une lame et
fixé.
VI.1.4 L'endocol
Un écouvillon (cf. glossaire) est introduit dans le premier centimètre du canal endocervical
et, par un mouvement de va-et-vient à l'intérieur de l'endocol, on recueille les cellules
glandulaires et le mucus endocervical. On déroule sur plusieurs lignes le suc recueilli sur le
coton, sur toute la surface de la lame. Les cellules sont ainsi retrouvées en traînée et en file
indienne, ce qui permet une meilleure interprétation lors de la lecture du frottis. La fixation
doit également être immédiate. Les prélèvements à la brosse ne sont pas conseillés
systématiquement car ils sont souvent plus hémorragiques.
Il faut commencer à réaliser les FCV au moment du début de la vie sexuelle. À cette
période, les frottis doivent être réalisés tous les ans pendant 3 ans, puis, s'ils sont normaux,
on peut espacer les frottis tous les 2 à 3 ans (en fonction des facteurs de risque). Toute
anomalie à type de dysplasie, découverte au frottis, doit être confirmée par une biopsie, au
mieux réalisée sous colposcopie.
Le frottis n'est pas un bon examen en présence d'une lésion végétante du col, il vaut mieux
alors réaliser une biopsie.
Elle repose sur le fait que l'épithélium vaginal est sensible aux sécrétions ovariennes et
principalement aux œstrogènes.
les cellules superficielles qui desquament (cf. glossaire) sont éosinophiles (cf. glossaire)
et ont un noyau pycnotique (cf. glossaire).
Tout ce que l'on peut dire, c'est que « plus il y a de cellules superficielles éosinophiles, plus
grande est l'imprégnation œstrogénique ». Mais les causes d'erreurs sont nombreuses,
venant de phénomènes modifiant cette cytologie (infection vaginale, influence de la
progestérone, rapports sexuels…) de sorte qu'il est inconcevable de prétendre juger de
l'hormonologie d'un cycle menstruel sur les frottis cyto-hormonaux.
C'est de loin la plus intéressante. La classification des lésions des cellules épithéliales
observées au FCV est ancienne et a fait l'objet de nombreuses modifications au fil des
années.
Actuellement, c'est la classification de Bethesda qui doit être utilisée pour les anomalies des
cellules épithéliales. Une grille de réponse aux FCV a été récemment proposée par l'ANAES
(Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé) faisant tout d'abord état de la
qualité du prélèvement puis du diagnostic. Chacune des réponses du FCV aboutit à une
prise en charge bien codifiée, tenant compte du fait que le frottis peut avoir sur- ou sous-
estimé une lésion.
(Bibliographie : Abbara A. Cytologie du col utérin selon le système Bethesda [Internet]. 2002. :
http://www.aly-abbara.com/echographie/biometrie/scores/systeme_bethesda.html)
VI.1.8 Résultats des frottis tels qu'ils doivent être rendus (recommandations
ANAES)
Qualité du prélèvement :
VI.1.9 Diagnostic
FCV normal
Infection (trichomonas (cf. glossaire), mycose, herpès (cf. glossaire), actinomycose (cf.
glossaire)…),
Cellules malpighiennes,
Cellules glandulaires,
Adénocarcinome invasif.
Si les examens cytologiques comme le FCV sont des examens de dépistage, ce sont les
biopsies qui vont permettre des diagnostics histologiques précis. Ainsi, si les frottis de
dépistage sont du ressort du médecin praticien, les biopsies doivent être pratiquées par le
spécialiste de gynécologie.
On la fait avec une pince spéciale dite pince à biopsie de col, après épreuve au Lugol (cf.
glossaire) sur le col et, au mieux, sous repérage colposcopique. Le prélèvement est fait au
niveau d'une zone iodo-négative, à la jonction entre les deux épithéliums pavimenteux et
cylindrique (zone de jonction squamo-cylindrique). a réponse fournie par
l'anatomopathologiste est plus précise que celle du cytologiste. En fonction de la hauteur de
l'épithélium concerné par les anomalies cellulaires, on parlera de CIN1 (Cervical
Intraepithelial Neoplasia), de CIN2, de CIN3 ou de CIS (Carcinome In Situ). L'une des
limites de la biopsie est cependant qu'elle peut ne pas avoir portée sur la zone la plus
anormale, et donc sous-estimer le stade de la lésion.
VI.2.2.1 Technique
Elle se fait à la sonde de Novak (cf. glossaire) ou à la pipelle de Cornier (cf. glossaire).
Sonde de Novak
Pipelle de Cornier
VI.2.2.2 Résultats
La biopsie de l'endomètre, faite 10 jours après l'ovulation, renseigne sur la fonction lutéale.
L'imprégnation progestative est très aisément reconnue par l'anatomopathologiste qui juge
de la qualité de l'endomètre en fonction de la date de la biopsie dans le cycle.
VI.2.2.3 Indications
VI.2.2.4 Contre-indications
On les réalise habituellement sous anesthésie locale, à la pince à biopsie (cf. glossaire). La
biopsie vulvaire doit être réalisée devant toute lésion vulvaire dont le diagnostic est
incertain et surtout chez la femme âgée chez laquelle le cancer de la vulve est plus fréquent.
La biopsie vaginale est également à réaliser devant une lésion visible non étiquetée, elle
peut également se faire sous colposcopie après test à l'acide acétique et au Lugol.
Pince à biopsie
VII.1 LA VULVOSCOPIE
C'est la visualisation de la région vulvaire à l'aide d'une loupe binoculaire grossissante. Ceci
permet de mieux repérer les lésions de petites tailles et d'orienter de manière optimale les
éventuelles biopsies. Cet examen reste cependant peu employé en pratique quotidienne.
VII.2 LA COLPOSCOPIE
VII.2.1 Définition
C'est l'étude de la muqueuse cervicale grâce à une loupe binoculaire grossissant 10 fois.
VII.2.2 Technique
L'examen ne nécessite aucune anesthésie, le col doit être nettoyé avant l'examen. Une
imprégnation d'acide acétique permet de repérer les zones acidophiles suspectes. Une
imprégnation de Lugol permet ensuite de localiser les lésions à biopsier. Il existe tout une
séméiologie colposcopique décrite qui permet à un opérateur entraîné de présumer avec
une bonne corrélation des résultats histologiques.
VII.2.3 Indications
Son intérêt essentiel est le repérage des zones suspectes permettant de guider la biopsie.
Examen sans danger, mais nécessitant une grande habitude, la colposcopie a une grande
importance dans le dépistage et le diagnostic précoces des cancers du col. Pour être utile la
colposcopie doit permettre de bien visualiser la zone de jonction squamo-cylindrique ; si
cette dernière n'est pas bien vue, la colposcopie doit être considérée comme non
satisfaisante.
VII.3 L'HYSTEROSCOPIE
VII.3.1 Définition
Aspect hystéroscopique d'un utérus normal. Petite synéchie de l'ostium tubaire gauche.
VII.3.2 Technique
L'HSC doit être réalisée en période pré-ovulatoire, du 8 au 14e jour du cycle chez la femme
en période d'activité génitale. Chez la femme ménopausée, il est préférable de prescrire
avant l'examen des œstrogènes à faible dose par voie générale, de manière à obtenir une
ouverture du canal cervical et réaliser facilement cet examen en ambulatoire.
Il existe des hystéroscopes rigides et des hystéroscopes souples (fibroscopes (cf. glossaire)).
Le calibre est compris entre 2,5 et 5,2 mm. La source de lumière froide est identique à celle
utilisée en cœlioscopie.
Après badigeonnage du col avec une solution aseptique, le col est saisi avec une pince de
Pozzi. La préhension du col n'est pas nécessaire avec le fibroscope souple. L'introduction de
l'hystéroscope doit être douce et progressive. En ambulatoire, la distension de la cavité
utérine doit être obtenue avec du sérum physiologique. En cas d'utilisation de CO2 pour
distendre l'utérus sous AG, l'appareil d'insufflation doit être à débit contrôlé et réglable.
L'endocol s'entrouvre devant l'extrémité de l'optique de l'hystéroscope qui doit progresser
de façon douce et régulière. Le passage de l'orifice interne du col demande parfois
beaucoup de patience. L'introduction de l'hystéroscope doit être atraumatique et l'appareil
doit suivre les méandres du canal endocervical. Lorsque l'endocol est franchi,
l'hystéroscope pénètre dans la cavité utérine dont l'exploration peut commencer. Les faces,
les bords, le fond, les ostia (cf. glossaire) tubaires sont ainsi successivement examinés. Des
Ceci est plus fréquent chez la femme ménopausée. Il est possible sous anesthésie locale de
pratiquer une dilatation douce du col avec des bougies gommes de 2 à 5 mm.
Elle est liée à la non-observance des différents temps de la procédure. Il est indispensable de
prendre du recul avec l'endoscope et l'on peut en général retrouver l'orifice cervical interne.
Si la fausse route est importante avec un saignement, il est préférable d'interrompre la
procédure.
VII.3.3.3 L'hémorragie
Les quelques accidents d'embolie gazeuse (cf. glossaire) décrits ont été observés après HSC
sous anesthésie générale avec distension au CO2 de la cavité utérine. Elle ne doit pas exister
avec les appareils modernes de surveillance de la pression qui ne doivent pas dépasser 100
ml/min de débit de perfusion du CO2.
En période d'activité génitale, l'endomètre est de teinte orange, mince, régulier en première
partie de cycle. Il s'épaissit après l'ovulation et prend un aspect irrégulier, frangé en période
prémenstruelle. Les orifices glandulaires sont visibles dès la phase proliférative sous la
forme de petits points blancs. Les orifices tubaires présentent des mouvements contractiles
traduisant une dynamique satisfaisante. En période post-ménopausique, la muqueuse est
atrophique au point d'épouser le relief du myomètre (cf. glossaire).
Les indications de l'HSC se sont élargies très rapidement du fait de son innocuité par
rapport à l'HSG, dont elle recouvre la plupart des indications. L'HSC permet d'explorer la
muqueuse endométriale (cf. glossaire) et la cavité utérine et de guider d'éventuelles biopsies.
Ces meilleures indications sont :
VII.4 LA CŒLIOSCOPIE
VII.4.1 Définition
C'est un examen essentiel, qui a connu ces dernières années un essor très important grâce
aux progrès technologiques en matière de lumière froide, de contrôle du pneumopéritoine,
et de toute l'instrumentation. Comme l'HSC, la C peut être réalisée à titre diagnostique ou à
titre chirurgical, nous nous limiterons dans ce cours à la cœlioscopie diagnostique.
VII.4.2.1 L'anesthésie
Position de Trendelenburg
Source : Heiserman DL. Fundamentals of Dental Assisting. SweetHaven Publishing Services; 2006.
VII.4.2.2 La technique
En sous-costal gauche : cette voie est conseillée à chaque fois qu'il existe des risques
d'adhérence sur la ligne médiane.
2. … il n'y a pas de justification à pratiquer systématiquement une open-cœlioscopie en l'absence de facteur de risque
morphologique ou cicatriciel.
3. … les tests de sécurité doivent être systématiques, même si leur fiabilité ne saurait être considérée comme total.
4. On doit formellement déconseiller l'introduction de l'aiguille et du premier trocart. sur le trajet de cicatrices de
laparotomies préexistantes…
5. … le premier abord au niveau de l'hypocondre gauche semble être une voie de faible risque pour la réalisation du
pneumopéritoine, en l'absence de splénomégalie.
6. Les trocarts secondaires doivent être introduits sous contrôle de la vue, en se méfiant des cicatrices de Pfannenstiel qui
accentuent le risque vésical.
7. Toute patiente doit être informée des risques inhérents à la mise en place du premier trocart et notamment du risque de
conversion en laparotomie…
Il est alors facile d'explorer l'utérus, de le mobiliser, de le redresser s'il est rétroversé, de
dérouler les trompes, de repérer les pavillons, les franges tubaires et d'examiner les ovaires
sur toutes les faces. L'exploration se termine par l'observation du cul-de-sac de Douglas, des
ligaments utérins et des autres organes du petit bassin. Il est également possible en
retournant le cœlioscope de visualiser le foie, l'estomac et toute la cavité abdominale.
la cœlioscopie du fait du risque d'essaimage des cellules néoplasiques vers les orifices des
trocarts.
VIII.1 L'HYSTEROSALPINGOGRAPHIE
VIII.1.1 Définition
C'est la radiographie des cavités utérines et tubaires rendues opaques par l'injection à
l'intérieur de la cavité d'un produit de contraste.
VIII.1.2 Technique
Il existe deux techniques de préhension du sol, soit l'appareillage traditionnel à l'aide d'une
canule de Riazzi-Palmer, soit la ventouse cervicale à embout de Bommelaer, qui est moins
douloureuse. Après la saisie du col, il faut enlever le spéculum, pour permettre une bonne
vision du col et de l'endocol. Le début de l'examen commence par la prise d'un cliché sans
préparation. L'opérateur doit exercer une forte traction sur le col pour redresser l'utérus, on
injecte lentement 0,5 ml de liquide de contraste et le premier cliché est pris, c'est le cliché de
remplissage précoce qui permet de voir la cavité corporéale. Ensuite, après injection lente
de 2 à 3 ml, on réalise le cliché de remplissage complet qui renseigne sur la cavité, l'isthme
et le fuseau endocervical, le contrôle téléradioscopique permet de vérifier le début du
remplissage tubaire. La troisième étape est le cliché de profil, la patiente est placée en
décubitus latéral, jambes repliées l'une sur l'autre, il faut lâcher momentanément la traction
sur le col pour permettre à l'utérus de retrouver sa position naturelle. Ce cliché de profil
renseigne sur la position de l'utérus, sur l'état de l'isthme et du col et sur la position des
trompes. On reprend ensuite la traction sur le col et on injecte 1 à 2 ml pour réaliser le cliché
d'évacuation sur lequel outre la cavité, les trompes seront analysées. La dernière étape est le
cliché tardif, 15 à 20 minutes après, qui permet d'apprécier la perméabilité tubaire, la
sténose (cf. glossaire) ou la perméabilité des pavillons, d'éventuelles adhérences péritonéales,
la forme le volume des fossettes ovariennes.
Hystérosalpingographie, adénomyose
Les classiques complications de l'HSG sont très rares si l'on respecte les contre-indications.
Elle se traduit par l'apparition d'une image arborescente péri-utérine. Elle est liée à une
effraction muqueuse interstitielle, lymphatique ou vasculaire. Elle est due à une trop forte
pression d'injection ou à une atrophie muqueuse.
En France seuls les produits hydrosolubles à 25 % d'iode sont utilisés. Les produits iodés
sont tous potentiellement allergisants. On observe 0,5 % d'effets secondaires.
soit le réveil, par le produit de contraste, d'une salpingite (cf. glossaire) latente au
sein d'un hydrosalpinx (cf. glossaire).
Certaines règles simples diminuent ce risque. Si les images de l'HSG évoquent des lésions
infectieuses, une antibiothérapie et du repos seront prescrits. Après une endométrite, il faut
se donner au moins 2 mois de délai, et après une salpingite au moins 3 mois avant de faire
une HSG.
VIII.1.4 Résultats
L'orifice externe est mal visible en HSG, on peut le situer par rapport à la canule d'injection.
Si le produit a diffusé un peu dans le vagin, on voit mieux le col.
VIII.1.4.3 L'isthme
De face en réplétion complète et après traction sur le col, de manière à placer la cavité
utérine dans le prolongement du col, elle à la forme d'un triangle isocèle à base supérieure.
Sa capacité oscille entre 3 et 10 ml environ. La longueur du fond et des bords est en
moyenne de 3 à 4 cm. Le fond et les bords utérins sont rectilignes. Dans certains cas, il est
possible au cours du cliché de remplissage de mettre en évidence, dans la région sus-
isthmique, des images linéaires parallèles aux bords qui correspondent à des plis muqueux.
De profil, la cavité utérine est fusiforme (cf. glossaire). Lorsque l'utérus est antéversé, elle
forme avec le canal cervical un angle de 120° environ. Lorsque l'utérus est en position
intermédiaire, le fond utérin se projette en direction de l'ombilic. En cas de rétroversion
utérine, il se projette en regard du promontoire (rétroversion du premier degré), de la
première pièce sacrée (deuxième degré) ou de l'articulation sacro-iliaque (troisième degré).
La position de la trompe est très variable et varie suivant la parité et l'âge. L'existence de
plis muqueux, parallèles à l'axe de l'ampoule traduit un aspect normal.
Après diffusion le long des franges du pavillon, le produit cerne assez fréquemment la
surface externe des ovaires, réalisant l'image des fossettes ovariennes (cf. glossaire). On peut
ainsi indirectement apprécier le volume des ovaires (normalement 3,5 cm de long sur 2 cm
de large).
Affirmé parfois dès les premiers clichés, il s'apprécie en fait sur le cliché tardif. Il se traduit
par un aspect marécageux occupant le petit bassin (cf. glossaire) et qui est obtenu par le
brassage du produit provoqué par la mobilité des anses intestinales.
La grossesse (et l'examen sera pratiqué au 5e ou 6e jour du cycle, dès la fin de règles),
Les hémorragies abondantes d'origine utérine : les caillots accumulés dans la cavité
rendraient impossible l'interprétation des clichés. Il faut avant de pratiquer
l'hystérographie tarir l'hémorragie (par la prescription de progestatifs par exemple),
La stérilité : l'HSG fait partie du bilan d'infertilité, elle permet de juger de l'aspect et
de la perméabilité tubaire. Elle montre également des anomalies de la cavité utérine,
Les ménométrorragies (cf. glossaire), l'examen sera fait après avoir tari l'hémorragie.
L'HSG a cependant perdu beaucoup de sa place dans cette indication.
Le scanner n'a pas révolutionné l'imagerie en gynécologie comme dans d'autres spécialités.
Autrefois intéressant dans le bilan des masses pelviennes et dans l'évaluation de
l'envahissement ganglionnaire iliaque, le scanner est désormais supplanté dans ces deux
indications par l'IRM.
VIII.4 L'ECHOGRAPHIE
VIII.4.1 Technique
VIII.4.2 Indications
L'échographie permet surtout de bien visualiser les ovaires qui, par leur situation profonde
sont difficiles à explorer cliniquement. Toute la pathologie ovarienne sera donc une
indication potentielle à l'échographie. On peut utiliser l'échographie dans le bilan d'une
tumeur pelvienne afin de reconnaître la nature de la masse : liquidienne, on évoquera un
kyste ovarien (cf. glossaire) ; solide, on évoquera une tumeur ovarienne (parfois maligne) ou
un fibromyome utérin.
L'échographie reste indispensable lors d'une stimulation ovarienne et, en cas de FIVETE,
pour la surveillance de la croissance folliculaire et la ponction des follicules mûrs : on utilise
alors une sonde vaginale.
Pathologies du myomètre.
Pathologies de l'endomètre.
L'hormone gonadotrophine chorionique (cf. glossaire) (hCG) est sécrétée par les cellules de
Langhans (cf. glossaire) du cytotrophoblaste (cf. glossaire) et l'évolution des taux de cette
hormone est parallèle à celle du cytotrophoblaste. On assiste donc à une ascension rapide
des taux à partir du dixième jour de la grossesse, les dix premiers jours correspondant à une
phase de « silence hormonal ». Les taux sont à leur maximum vers la douzième semaine
d'aménorrhée puis ils diminuent progressivement jusqu'à être ininterprétables à partir du
quatrième mois. L'hCG a pour rôle de maintenir l'activité du corps jaune gravidique jusqu'à
ce que le placenta prenne le relais des sécrétions stéroïdiennes.
Le dosage qualitatif dans les urines correspond à la classique réaction de grossesse qui fait
appel à la méthode immunologique de Wide et Gemzell. Celle-ci permet d'obtenir un
diagnostic de la grossesse à partir de 10 à 15 jours de retard de règles. En fait, cette réaction
apprécie la présence de l'ensemble hCG et LH hypophysaire en raison de la parenté de
structure existant entre ces hormones.
- Il peut être réalisé dans les urines ; le taux d'hCG totale est généralement exprimé en
Unités Internationales (ancien dosage des prolans). Il est également possible de doser
quantitativement la sous-unité de l'hCG dans les urines.
- En fait le dosage quantitatif le plus utilisé parce que le plus sensible et le plus spécifique
est le dosage plasmatique de hCG qui permet d'obtenir le diagnostic biologique de certitude
de la grossesse très tôt, avant même le retard des règles.
Soulignons qu'un taux plasmatique de hCG inférieur à 10 g/ml permet d'affirmer l'absence
de grossesse, ce qui en fait un examen précieux lorsqu'on évoque la possibilité de grossesse
extra-utérine. On dose la sous-unité β et non la sous-unité α, ou l'hCG totale car seule cette
ces dosages doivent porter sur des prélèvements sanguins, les dosages plasmatiques
ayant, malgré leurs imperfections, largement supplantés les dosages urinaires,
ces dosages doivent être pratiqués par un laboratoire très spécialisé ayant fait la
preuve de la validité des résultats qu'il rend,
ces dosages doivent être très souvent répétés : en effet, ils constituent un instantané
de l'état hormonal à un moment donné du cycle. Or l'état hormonal de la femme est
éminemment changeant d'un jour à l'autre… Se fonder sur un seul dosage statique
pour apprécier l'état hormonal expose à de lourdes erreurs,
enfin, ces dosages doivent être lus par un gynécologue averti qui les appréciera en
fonction de la clinique, en particulier en fonction de leur date dans le cycle, donnée
par la courbe thermique et les dates des règles précédentes et suivantes.
Elle reste très difficile à explorer avec précision. En pratique, l'établissement de la courbe
ménothermique suffit bien souvent à apprécier qualitativement la sécrétion
progestéronique grâce à l'existence d'un plateau thermique qui dure normalement douze à
quatorze jours (effet hyperthermiant de la progestérone). Cependant, une courbe normale
n'exclut pas la possibilité d'une insuffisance lutéale (cf. glossaire). Il est alors parfois
nécessaire, pour la mettre en évidence, de recourir au dosage de la progestérone
plasmatique et à la condition de réaliser trois prélèvements par exemple aux 5e, 6e, 7e et 9e
jours du plateau thermique.
Ce dosage a pris une importance capitale dans l'exploration des aménorrhées et des
dysovulations (cf. glossaire). Une hyperprolactinémie (cf. glossaire) franche devra faire
éliminer avant tout un adénome hypophysaire à prolactine par des radiographies de la selle
turcique (cf. glossaire) avec tomographies (cf. glossaire) et surtout un examen au scanner. À
l'inverse, certaines hyperprolactinémies discrètes sont parfois très difficiles à mettre en
évidence en raison de la pulsatilité sécrétoire de cette hormone. Dans ces cas, un test de
stimulation à la TRH (hormone thyréotrope) peut présenter un intérêt.
X.1 LA MAMMOGRAPHIE
X.1.1 Technique
La valeur de la mammographie (cf. glossaire) est d'autant plus grande que la patiente est
plus âgée et notamment ménopausée. En effet, le sein devient moins dense après la
ménopause, ce qui se traduit sur le plan radiologique par une meilleure visualisation de sa
trame, et donc une meilleure visualisation des éventuelles anomalies de cette trame. Chez la
femme plus jeune non ménopausée, la mammographie doit être réalisée en début de cycle.
La mammographie standard comprend 3 clichés par sein : une face, un profil et un oblique.
La mammographie réalisée dans le cadre des campagnes de dépistage ne comprend qu'un
seul cliché par sein, en général un oblique ; il ne s'agit alors que d'un test de dépistage qui
sera confirmé par une mammographie normale (à 6 clichés) en cas d'anomalie.
Les différents types de microcalcifications ont été particulièrement bien décrits par Le Gal
qui propose une classification en 5 stades :
(Bibliographie :
Les opacités à contours irréguliers, spiculés (cf. glossaire) et notamment les images de type
stellaire, sont presque toujours spécifiques du cancer : 95 % d'entre elles sont malignes.
L'opacité stellaire maligne typique comporte une condensation tissulaire centrale plus ou
moins dense et hétérogène, de dimension inférieure à celle de la masse palpée (loi de
Leborgne). Son contour est irrégulier, frangé, spiculé, avec des prolongements opaques
linéaires, tentaculaires, rayonnants à distance. La prolifération néoplasique induit une
rétraction du tissu péritumoral créant un vide apparent péritumoral (halo clair graisseux).
Les rares lésions bénignes d'aspect voisin sont les cicatrices rétractiles, « radiaires (cf.
glossaire) », postopératoires, certaines cytostéatonécroses (cf. glossaire), les élastoses (cf.
glossaire) et les centres prolifératifs d'Aschoff (cf. glossaire). L'analyse histologique de la zone
suspecte est de toute façon indispensable.
Elles sont pour la plupart de nature bénigne, en particulier lorsqu'elles sont multiples et
bilatérales. Cependant, certains nodules solides, en apparence bénins, peuvent
correspondre à des cancers, de variétés histologiques habituelles ou plus rares (cancers
papillaires, mucoïdes ou médullaires).
Elles posent le problème de leur détection et du diagnostic différentiel avec les images
construites. Elles persistent sur les clichés agrandis et sur les variations d'incidence et de
compression mammaire.
• Macrocalcifications isolées,
• Calcifications vasculaires.
• Distorsions architecturales,
X.2 LA GALACTOGRAPHIE
La galactographie (cf. glossaire) est un examen qui consiste à injecter par l'orifice d'un
galactophore un produit de contraste iodé, ce qui permet d'opacifier tout le galactophore.
X.3 L'ECHOGRAPHIE
L'échographie des seins est d'autant plus performante que la patiente sera jeune avec des
seins denses, elle est donc très complémentaire de la mammographie. L'échographie est peu
utile dans les seins graisseux des patientes anciennement ménopausées. L'échographie n'est
pas un bon examen de dépistage du cancer du sein car les images sont trop polymorphes et
difficiles à interpréter.
Depuis 1993, la RMO n° XXII précise « qu'il n'y a pas lieu, lors du dépistage individuel
concernant les femmes asymptomatiques dont l'examen clinique est normal, sans
pathologie bénigne du sein connue ou suivie, en l'absence d'orientation fournie par la
mammographie, d'associer à celle-ci une échographie systématique ».
L'échographie est aussi indiquée en cas d'anomalie ACR 5 en apparence unique sur seins
denses pour mettre en évidence des lésions multifocales uni- ou bilatérales
radiologiquement latentes. L'échographie n'est pas indiquée dans les anomalies ACR2.
X.4.1 La thermographie
La thermographie (cf. glossaire) est un examen qui a connu une grande vogue dans les
années 1970 et qui s'est avéré peu spécifique, peu sensible et donc très peu performant. Il
doit être abandonné de nos jours.
X.4.2 Le scanner
X.4.3 L'IRM
L'IRM conventionnelle n'a pas d'intérêt en imagerie mammaire, par contre l'IRM
dynamique, avec injection de substances paramagnétiques, a certains intérêts. L'IRM
permet en effet de caractériser des nodules solides ou des zones très denses en
mammographie. L'indication essentielle de l'IRM est la surveillance des seins opérés et/ou
irradiés.
Les anomalies suspectes (ACR4) doivent faire l'objet d'un prélèvement pour
diagnostic histologique, si possible par technique interventionnelle non-
chirurgicale. Cependant, la biopsie ou l'exérèse chirurgicale peuvent être préférées
aux prélèvements non-chirurgicaux lorsque :
La valeur diagnostique de la cytoponction lorsqu'elle est effectuée par une équipe entraînée
est très proche de celle de la biopsie. Dans les conditions de pratique idéales, la
microbiopsie est cependant plus fiable que la cytoponction.
La cytoponction peut être suffisante lorsque le résultat est celui d'une lésion maligne ou des
lésions bénignes suivantes : kyste, ganglion mammaire, fibroadénome typique. Devant tout
autre résultat en faveur d'une lésion bénigne, elle est insuffisante à la prise de décision.
Le prélèvement peut être réalisé par cytoponction ou biopsie sans aucun repérage.
pour les microbiopsies, comme pour les cytoponctions, la méthode stéréotaxique (cf.
glossaire) emble préférable pour les petites lésions profondes,
pour les microbiopsies, la ponction sous stéréotaxie sur un sein immobilisé est
probablement mieux supportée qu'un échoguidage sur sein non immobilisé.
XIII ANNEXES
GLOSSAIRE
acide acétique : Acide acétique ou acide éthanoïque : Acide carboxylique organique
provenant essentiellement de la dégradation de l'acide pyruvique ou de l'acide
butyrique. L'acide acétique pur est un liquide incolore et inflammable. Le vinaigre
contient l'acide acétique qui entre dans la composition de nombreux produits
antiseptiques, c'est-à-dire anti-infectieux, et de solution tampon, c'est-à-dire de
solution qui limite les variations du pH d'un milieu lors de l'addition d'un acide ou
bien d'une base. L'acide acétique se présente sous la forme d'un liquide incolore
dont l'odeur est suffocante, c'est ce qui donne au vinaigre son goût particulier.
de l'utérus) sur la paroi du vagin, et sur la partie haute et la partie externe du col de
l'utérus. Certains gynécologues considèrent cette lésion comme un ectropion, en fait
son aspect typique est particulier. Elle est plus vaste et plus rouge que l'ectropion.
Dans certains cas on ne constate pas de modification de la muqueuse et l'on parle
alors d'adénose asymptomatique c'est-à-dire sans symptôme. L'adénose guérit
spontanément sans traitement le plus souvent. Son évolution se fait vers la guérison
au début de la puberté.
algies : Algie : Douleur localisée d'un organe ou d'une région sans lésion
anatomique caractérisée.
Carcinome in situ : Carcinome très localisé, qui respecte les tissus voisins. Il s'agit
d'un petit amas de cellules en apparence malignes mais qui ne franchissent pas la
membrane basale (interface entre des tissus de nature différente), qui les sépare des
autres tissus. Le carcinome in situ le plus fréquent est le carcinome in situ du col de
l'utérus, qui ne doit pas être considéré comme un cancer tant qu'il n'a pas franchi la
membrane basale, car son pronostic est totalement différent. Non traité, un
carcinome in situ évolue vers un cancer invasif, d'où l'importance de le traiter même
s'il n'est pas encore agressif.
cellules de Langhans : Cellule de Langhans : Cellule géante dont les noyaux sont
disposés en fer à cheval à la périphérie du cytoplasme.
corps jaune : Corps jaune ou corpus luteum : Glande endocrine se développant dans
l'ovaire mais de façon intermittente et cyclique, et qui résulte de la transformation
du follicule de De Graaf (follicule mûr ou encore déhiscent) après expulsion de
l'ovocyte lors de l'ovulation. Le corps jaune sécrète une hormone : la progestérone.
excrétion. La substance sécrétée est excrétée hors de l'organe où elle est produite :
soit dans le sang (glande endocrine), soit en dehors de l'organisme (glande exocrine
comme les glandes sudoripares, les glandes mammaires…) ou dans une lumière de
l'organisme (exemple : sécrétion séreuse de la glande parotide).
fosses lombaires : Fosse lombaire : Région anatomique située dans le dos sous les
côtes de chaque côté de la colonne vertébrale.
fusiforme : Qui a la forme d'un fuseau, c'est-à-dire qui a ses deux extrémités se
terminant en pointe.
glandes de Skene : Chez la femme, glandes diffuses situées tout le long de l'urètre.
Au moment de l'orgasme, ces glandes ont pour fonction de sécréter un liquide,
translucide comme de l'eau, par deux petits orifices situés près du méat urinaire. Ce
liquide n'est pas de l'urine. Les glandes de Skene se gorgent plus ou moins en
liquide durant la phase d'excitation. Le volume émis peut donc être faible et passer
inaperçu. Il peut aussi être important et être éjecté alors avec vigueur : c'est
l'éjaculation féminine. L'orgasme ne se traduit pas nécessairement par cette émission
de liquide, et l'émission de ce liquide n'est pas non plus nécessairement liée à un
orgasme.
hypoéchogène : Qui ne génère que peu d'échos en échographie, donnant des plages
d'un gris très sombre, proches du noir sur l'écran de l'échographe.
hystéromètre : Sonde utérine constituée d'une tige flexible graduée, utilisée pour la
mesure de la longueur de la cavité utérine, de l'orifice externe du col utérin jusqu'au
fond de l'utérus.
kyste ovarien : Petite poche remplie de liquide développée aux dépens d'un ovaire.
Il s'agit d'une affection extrêmement fréquente, découverte la plupart du temps de
manière fortuite au cours d'un examen d'imagerie (échographie par exemple). Ces
kystes sont bénins dans la grande majorité des cas, et ont des causes variées.
l'anus. Elle progresse dans tout le colon et tapisse ses parois qui seront visibles sur
les clichés grâce aux propriétés radio-opaques de ce produit.
ménométrorragies : Saignement de l'utérus qui n'est pas causé par une tumeur, une
infection ou une grossesse. Elle se produit habituellement chez les femmes qui
entament leur période reproductive (moins de 20 ans) ou qui l'achèvent (plus de 45
ans). Ce diagnostic est posé quand toute autre cause n'est applicable. On constate la
ménométrorragie chez les femmes qui souffrent du syndrome de Stein-Leventhal
(kystes aux ovaires), également appelé syndrome des ovaires polykystiques. Les
femmes qui sont en dialyse ou qui utilisent un moyen de contraception intra-utérin
peuvent avoir des règles abondantes et prolongées.
myomes : Myome : Tumeur bénigne formée de tissu musculaire. C'est une des
pathologies dites hormono-sensibles. « Myome utérin » est le nom donné à la
maladie bénigne et fréquente, qui se caractérise par la formation de myomes dans le
muscle utérin.
ostia : Ostium (pluriel : ostia) : Ouverture ou court canal vers une cavité ou qui
permet la communication entre deux cavités.
parité : Nombre total d'enfants vivants mis au monde par une femme (les morts
fœtales ou les morts à la naissance sont exclues). Une femme dont la parité est nulle
n'a mis aucun enfant vivant au monde; une femme dont la parité est égale à 1 a mis
au monde un enfant vivant, celle dont la parité est égale à 2, deux enfants vivants et
ainsi de suite. Dans le cas d'un premier accouchement où naissent des jumeaux
vivants, la parité de la femme est égale à 1 après la naissance du premier jumeau et
elle est égale à 2 après la naissance du second.
progestérone. Tout dépendant des femmes, cette phase dure entre 11 et 18 jours. Le
follicule de la phase folliculaire se transforme en corps jaune au moment de
l'ovulation et pendant la phase lutéale, le corps jaune se développe ou bien dégénère
s'il n'y a pas eu fécondation.
pince à biopsie : Pince utilisée en gynécologie pour la réalisation des biopsies des
revêtements du col utérin et du vagin ; elle largement utilisée pour effectuer les
biopsies guidées par colposcopie.
C'est le stéroïde dont la concentration plasmatique est la plus élevée mais dont le
rôle reste mal connu.
trocart : Instrument chirurgical qui se présente sous la forme d'une tige cylindrique
creuse, pointue et coupante à son extrémité et surmontée d'un manche. Le trocart
sert à faire des ponctions et des biopsies.
BIBLIOGRAPHIE
Abbara A. : Cytologie du col utérin selon le système Bethesda [Internet]. 2002.
EN SAVOIR PLUS
Site Internet de l'American College of Radiology : http://www.acr.org :
http://www.acr.org
RECOMMANDATION
Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé (ANAES). Conduite à
tenir devant une patiente ayant un frottis cervico-utérin anormal. Fascicules.fr; 2002
Sept. : http://www.fascicules.fr/data/consensus/gynecologie-frottis-cervico-
uterin-anormal-anaes-2002-complet.pdf
ABREVIATIONS
ACR : American College of Radiology
AG : Anesthésie Générale
C : Cœlioscopie
HSC : HystéroSCopie
HSG : HystéroSalpingoGraphie
LH : Hormone Lutéiotrophique
TV : Toucher Vaginal