Combustion
Combustion
Combustion
Ce petit document est à l’usage des céramistes qui veulent cuire leur produc-
tion au gaz, ce n’est pas une somme universitaire mais un résumé des notions
pratiques et utiles aux potiers.
Ce document est, comme toute chose en ce bas monde, perfectible. L’auteur
appréciera toutes les critiques constructives qui lui permettront de l’améliorer.
Ces critiques peuvent porter sur tous les aspects, sur la forme (fautes de frappe,
d’orthographe, de typographie, . . . ) comme sur le fond (tel concept reste flou, tel
chapitre manque, ou devrait être placé avant tel autre, je connais une formulation
plus simple ou plus jolie, tel ouvrage doit absolument être cité, . . . ). Et si vous êtes
disponible pour écrire une partie qui vous semble manquer ou ré-écrire une partie
que vous trouvez maladroite, dénoncez vous ! Ce document pourrait devenir une
œuvre collective.
On trouvera à http://didierdescamps.fr/combustion/combustion.pdf la
version la plus récente de ce papier.
1
3.3 Et le butane ? ou pourquoi les bouteilles « gèlent » . . . . . . . . . . . 11
4 Brûleurs. 12
4.1 Brûleurs à air induit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.2 Brûleurs à air soufflé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.2.1 Mélange air – gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.2.2 Brûleurs Jet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.3 Mesure et contrôle du débit de gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3.1 Injecteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3.2 Débitmètres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.4 Préchauffage de l’air.(À FAIRE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.5 Sécurité et détection de flamme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
7 Conclusion 25
8 annexes 26
8.1 Maintenir ou éteindre un feu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
8.2 Comportement des gaz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
8.2.1 Gaz parfait. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
8.2.2 Volume « normal ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.3 Calcul du débit dans un injecteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.3.1 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
8.3.2 Détails mathématiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
8.3.3 Code. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
8.4 Caractéristiques des fumées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
8.4.1 Pouvoirs comburivore et fumigène. . . . . . . . . . . . . . . . . 30
8.4.2 Enthalpie emportée par les fumées. . . . . . . . . . . . . . . . 30
lorifique Inférieur 4 » ou PCI. Le PCI des gaz naturels. est compris entre 40 et
51 MJ/kg, celui du propane est aux environs de 46,1 MJ/kg et 47,7 pour le bu-
tane 5 (pour mémoire, 1 kWh=3,6 MJ).
Pour obtenir –involontairement en général– une explosion, il faut une condi-
tion supplémentaire, le confinement 6 . Une galerie de mine de charbon ou le four
d’un potier imprudent avec sa porte bien fermée sont de bons exemples de confine-
ment. Pour le potier il est facile de démarrer porte ouverte et après avoir ventilé.
C’est plus compliqué pour le mineur !
c’est à dire deux volumes d’oxygène par volume de méthane, puisqu’on peut pour
ces deux gaz utiliser le modèle du « gaz parfait » 7 .
Évidement, le comburant courant n’est pas l’oxygène pur mais l’air atmosphé-
rique. Celui-ci contient, pour simplifier, 21% d’oxygène, 78% d’azote N2 et 1% de
gaz divers. Ces proportions sont en volumes ou en moles, et non pas en masses.
L’azote et ces gaz divers ne participent pas à la réaction, ils restent spectateurs.
Comme le besoin en oxygène est de 2 pour 1 méthane, le besoin en air est
de 2/0,21 pour 1, soit 9,52 environ. De fait, le « pouvoir comburivore » ou « air
stœchiométrique » des gaz nat. est compris entre 8,9 et 9,7 m3 /m3 selon leur type.
Le propane est un gaz liquéfiable et, dans les conditions courantes d’utilisa-
tion, il ne peut pas être considéré comme parfait. On préfère donc raisonner en
masse. Tout calculs faits, l’air stœchiométrique du propane est environ 15,6 kg/kg
Comme cette combustion est complète tout en générant la quantité minimale
de fumées, c’est la plus économique. Sauf effets particuliers recherchés, on es-
sayera donc de ne pas trop s’en écarter.
On définit le taux d’aération d’une flamme comme le rapport entre l’air réel
et l’air stœchiométrique. Ce taux est évidemment égal à 100% pour la combustion
neutre.
Si on veut y regarder d’assez près, une combustion réelle n’est jamais tout à
fait neutre ni tout à fait totale, la combustion stœchiométrique est un modèle, un
idéal. . .
oxydant. Pour une cuisson finale à haute température elle reproduira une cuisson
à l’électricité.
Pour économiser le combustible, il vaut mieux un excès d’air faible. Je n’ai
jamais dépassé un taux d’aération de 105%, sauf en tout début de cuisson pour
parfaire le séchage en douceur.
connaitre la teneur des autres gaz et le taux d’aération. Ça sera, par exemple O2
en oxydation et CO en réduction.
En pratique on se réfère au diagramme des fumées « sèches » car l’échantillon
de gaz est refroidi avant analyse et par conséquent débarassé de la majorité de sa
vapeur d’eau. On peut, si on en a besoin, trouver la composition réelle de l’atmo-
sphère du four, vapeur d’eau comprise, en se reportant au diagramme « humide »
au même taux d’aération.
Si, comme moi, on utilise un brûleur à air soufflé, alors on mesure les débits
d’air et de gaz et on connaît directement le taux d’aération sans avoir besoin d’un
analyseur.
3.1 Propane.
Les céramistes cuisant au gaz sont le plus souvent installés à la campagne, là
où le gaz naturel n’est pas distribué, il n’ont donc pas d’autre choix de gaz que le
propane.
Le propane est liquéfiable aux températures ordinaires sous pression, il est
stocké à l’état liquide dans un réservoir à l’extérieur des bâtiments.
Il peut être stocké dans une citerne fixe remplie par camion. C’est la solution
à envisager s’il y a d’autres utilisations du gaz (chauffage, etc.) ou si le four est
grand et très consommateur.
Il peut aussi être contenu dans une ou plusieurs bouteilles consignées qu’on
échange vides contre pleines dans un commerce ou une station service. Les bou-
teilles de 35 kg sont préférables à celles de 13 kg puisqu’elles permettent de dimi-
Or, quand une quantité de gaz à l’état vapeur est consommée, une quantité
équivalente se vaporise et le niveau de la surface libre diminue. Le butane bout
dans son récipient. Et pour faire bouillir un liquide il faut lui apporter de la cha-
leur, appelée chaleur latente de vaporisation. En cuisine c’est le feu sous la cas-
serole qui apporte cette énergie, mais dans le cas du butane, cette chaleur est
prélevée dans le liquide qui se refroidit et voit donc sa température et sa pres-
sion baisser. Si la bouteille n’est pas suffisamment réchauffée par l’extérieur, par
convection naturelle le plus souvent, la température de la vapeur chute et avec
elle la pression, et rapidement le débit de butane devient insuffisant.
Le même phénomène existe avec le propane, mais il faut descendre à -42˚C
pour que la pression descende sous 1 bar. Il y a donc une bonne marge, la bouteille
13. dans la cocotte minute l’eau sous pression bout à 115˚C et les aliments cuisent plus vite.
14. figure empruntée à https://www.cfbp.fr/lenergie-gpl/caracteristiques/
peut se couvrir du givre de l’humidité atmosphérique bien avant qu’on ait de souci
avec la pression.
Je garde pourtant un souvenir ému d’une cuisson d’hiver que j’ai du finir en
arrosant d’eau froide la citerne de propane ; mais j’avoue que mon premier four
était un monstre de consommation !
Le butane est largement utilisé dans l’industrie grâce au chauffage des ci-
ternes et au prélèvement en phase liquide, mais ces méthodes ne sont pas appli-
cables dans des conditions artisanales.
Si vous n’avez vraiment pas d’autre choix que le butane, vous pouvez envisa-
ger un dispositif pour que le fond des bouteilles de gaz trempent dans de l’eau
maintenue tiède. Je n’ai pas essayé, n’en ayant jamais eu besoin.
4 Brûleurs.
Les brûleurs des fours des potiers se rangent schématiquement en deux caté-
gories :
— les brûleurs à air induit, où le gaz entraîne l’air ; comme un brûleur de
gazinière il n’ont pas besoin de ventilateur ni d’électricité.
— les brûleurs à air soufflé dans lequel l’air est, comme le gaz, fourni sous
pression. C’est le cas des brûleurs jet qui produisent en sortie une flamme
à très grande vitesse.
jet de gaz
entrée de gaz
entrée d'air
amme pilote amme
grande que l’injecteur est petit et la pression de gaz est grande. Ce type de brûleur
est donc mieux adapté au propane qu’au gaz naturel sous basse pression ; mais ce
dernier convient parfaitement dans la majorité des cas.
En sortie de brûleur le mélange formé dans le tube doit être à plus grande
vitesse que la déflagration, sinon il y aurait risque que la flamme remonte à l’in-
jecteur. Et la flamme doit être « accrochée » par un dispositif qui maintient locale-
ment une vitesse faible, sinon il y a risque que la flamme soit soufflée et s’éteigne
comme la bougie du gâteau. Deux dispositifs sont courants :
— une série de trous assez petits créant des « flammes pilotes » autour de
l’écoulement principal 16 (figure 6). De l’air supplémentaire pourra entrer
dans le four autour du brûleur, appelé air secondaire ;
— un ouvreau conique en béton réfractaire inclus dans la maçonnerie du four
(figure 7). La surface du cône est pourvue d’aspérités qui favorisent l’ac-
croche de la flamme.
Dans les deux cas, le contrôle de l’oxydo-réduction se fait en actionnant un re-
gistre en sortie de four, à la cheminée : on fait varier la pression à l’intérieur du
four et donc la quantité d’air secondaire ou primaire entrante participant à la
combustion.
une aussi basse pression de gaz : c’est l’air sous pression qui communique son
débit de quantité de mouvement au gaz, à l’inverse du brûleur à air induit.
4.3.1 Injecteurs.
Le débit de gaz passant dans un injecteur –donc la puissance thermique– est
fonction de différents paramètres, et principalement de son diamètre, de sa géo-
métrie qui détermine un débit spécifique, et de la pression effective 18 d’alimenta-
tion en gaz.
70
60
puissance(PCI) (kW/mm$^2$)
propane
50
40
30
gaz nat. H
20
gaz nat. B
10
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
pression effective (bar)
F IGURE 8 –
20
18
16
puissance(PCI) (kW/mm$^2$)
14
12
10
4 gaz nat B
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5
pression effective (bar)
F IGURE 9 –
1 2 1 2
injecteur avec une arête vive en amont, ce qu’on obtient en perçant une tôle mince
par exemple. Le jet est de plus petit diamètre et le débit est également plus faible.
Le facteur de débit est ici égal à 0,60.
Pour les injecteurs du commerce, récupérés sur des gazinières par exemple,
on peut considérer que le facteur de débit est égal à 1, l’erreur commise étant
négligeable.
Exemple : un brûleur fonctionne au propane à 1,5 bar, le diamètre de l’injec-
teur est de 1 mm et son facteur de débit est de 1.
— la surface de l’injecteur est 0,785 mm2 la puissance est de
31, 45 × 0, 785 = 24, 7 kW.
— on veut obtenir la même puissance en gaz naturel H sans changer l’injec-
teur, il faut donc une pression de 2,62 bar.
— la pression maxi de gaz nat. est 0,1 bar, il faut donc un injecteur de dia-
mètre 2,33 mm avec un facteur de débit de 1, ou 3,02 si le facteur de débit
est de 0,6 pour obtenir la même puissance. Arrondir au diamètre disponible
le plus proche, évidemment.
4.3.2 Débitmètres.
Les fournisseurs de matériel industriel proposent un grand nombre de solu-
tions, plus coûteuses les unes que les autres. Heureusement, il est très facile de
bricoler soi même des débitmètres assez précis pour conduire un four de potier.
Tout accident de parcours d’un fluide dans une conduite engendre une perte
de charge (ici, une chute de pression) proportionnelle au carré du débit 19 . Un
accident peut être un coude, une variation de section ou n’importe quoi d’autre ; et
notamment un robinet partiellement fermé.
Sur chaque fluide, il suffit d’insérer en aval du robinet de réglage (les "vannes"
à boisseau sphérique sont commodes et bon marché) un deuxième robinet muni
de deux prises de pression, une en amont et l’autre en aval. Ces deux prises sont
reliées à un manomètre différentiel qui, au plus simple, peut être un simple tube
en U en plastique transparent contenant de l’eau colorée 20 . Ce deuxième robinet
est installé à distance du premier (une dizaine de diamètres) pour qu’ils n’inter-
fèrent pas, et il est partiellement fermé pour que la hauteur de la colonne d’eau
donne une image du débit.
Peu importe le réglage précis de ce robinet (j’ai réglé celui du gaz à 150 mm
pour le débit maximal) mais il est très commode de régler les deux, gaz et air,
pour obtenir une combustion neutre quand leurs indications sont identiques, on a
ainsi un visuel immédiat de la puissance mais également du taux d’aération. Ces
réglages se font précisément lors d’une première cuisson d’essai à haute tempé-
rature 21 : au delà de 1000˚C, l’apparition ou la disparition de la flamme en sortie
du four est un indicateur fin du passage par la combustion neutre. Ces réglages
19. Les mécaniciens des fluides pourraient déplorer que je ne prenne pas en compte ni γ ni R e.
C’est vrai, mais les effets de la compressibilité et de la viscosité sont ici tout à fait négligeables.
20. L’eau peut être colorée avec une goutte de fluorescéine qui a de plus l’avantage d’être anti-
septique. Personnellement j’ai craqué pour deux manomètres numériques.
21. Je simule le chargement avec des plaques d’enfournement et des briques réfractaires.
étant faits, on retire la manœuvre des robinets pour éviter un dé-réglage malen-
contreux.
Détails et photo en figure 2 de http://didierdescamps.fr/four/four.pdf
Pg = P f +Pp+Pc (1)
P g = q g × PCI
dT
P c = mc
dt
kS
Pp= (T − T a ) = H (T − T a )
e
avec H = kS / e [W/K] la conductance globale de l’enceinte.
Cette évaluation de P p est –pour l’instant– très simplifiée : les résistances de
convection intérieure et extérieure sont négligées, un seul matériau dont la conduc-
tivité ne varie pas avec la température est envisagé, les parois sont supposées
planes et les coins sont négligés. De plus ce calcul de conductance est station-
naire 22 (à chaque instant on considère un palier de durée infinie à la tempéra-
ture T constante, comme si le four montait infiniment lentement en température).
Cette simplification entraîne une surestimation pessimiste de la conductance.
22. Voir http://didierdescamps.fr/four/conduc-insta.pdf pour des notions de calcul ins-
tationnaire.
T limite
T nale
T0
puissan
e maxi atteinte
si les fumées étaient un gaz parfait avec une chaleur massique constante.
Comme ça n’est pas le cas, je suis incapable de trouver une solution exacte, et
même de savoir si une telle solution peut exister. D’où le code suivant pour une
résolution numérique.
5.4 Code
Le code Python3 que voici applique les relations précédentes.
« http://didierdescamps.fr/combustion/four-global.py »
Si on suppose que le combustible est du propane, la puissance maxi de 12 kW,
la température maxi de 1300°C, la température ambiante de 20°C, une épaisseur
de fibre de 75 mm, une surface totale de 3 m2 , une charge de 80 kg et une vitesse de
250℃/h dans des conditions stœchiométriques, on tape dans une console « python3
four-global.py 20 1300 20 2 125 250 »
On constate alors que la puissance maxi est atteinte vers 950°C, que la du-
rée totale est de 346 min et que la consommation de propane est de 4,16 kg. Ce
qui paraît optimiste, un facteur de sécurité de 1,5 au moins est à prévoir sur la
puissance. On constate également que sur la fin 60% de la puissance part avec les
fumées !
5.5 À faire
— changement de combustible, gaz naturel par exemple (le plus simple) ;
— combustion en excès d’air (facile) ou en défaut (demande réflexion) ;
— conduction instationnaire 3D (pas simple !).
heminée
de tirage
hambre
masse volumique ρ f (ou "densité", pour simplifier) est plus faible que ρ a , celle de
l’air froid du local. Il s’en suit une aspiration ou « dépression motrice »
p mot = (ρ a − ρ f ) gh
où
— ρ a est la masse volumique de l’air ambiant ;
— ρ f est celle des fumées à la température t du four ;
— g est l’accélération de la pesanteur, soit 9,81 m.s−2 sur notre bonne vieille
planète 23 ;
— h est la hauteur de la conduite.
6.4.2 Code.
Le petit code Python3 25 suivant réalise ce calcul pour une section circulaire.
La résolution directe des équations étant impossible, le code utilise une mé-
thode de dichotomie en faisant varier le débit d’air jusqu’à ce que p mot ≈ p ch . La
température de mélange est alors retournée.
Utilisation : Le code ci-dessous peut aussi être récupéré ici :
http://didierdescamps.fr/combustion/evac.py
puis on tapote « python3 evac.py 50 1300 20 » par exemple. On entre ensuite
le diamètre envisagé, 180 par exemple, et on obtient en retour la température
moyenne obtenue, 183,4°C, compatible avec une conduite en aluminium.
#######################################
# evac . py #
# t i r a g e d ’ une conduite d ’ évacuation #
# section circulaire #
# propane #
# Didier Descamps , 08/03/2019 #
#######################################
import sys
from math import p i
24. j’ai observé sur mon four que la température de la conduite augmente avec l’altitude. Le
mélange progressif des filets fluides explique ce paradoxe.
25. Python est un logiciel libre et gratuit, installable sur tout ordinateur.
7 Conclusion
J’ai fait le choix de privilégier la lisibilité à la rigueur, tout cela est donc un
peu rapide et survolé, je ne suis pas rentré dans les détails. Sentez vous libres de
m’interpeller pour me demander de préciser quelque chose, pour me signaler un
8 annexes
8.1 Maintenir ou éteindre un feu.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour qu’une combustion se maintienne,
et il « suffit » d’en supprimer une pour qu’elle cesse. Il y a donc autant de méthodes
pour éteindre un incendie ; inversement le potier s’efforcera de maintenir toutes
ces conditions dans son four jusqu’à la fin de la cuisson !
Adoptons momentanément le point de vue du pompier :
carburant : c’est la méthode la plus difficile, cependant on va s’efforcer de
couper toute source de carburant en fermant la vanne de gaz au trottoir, en
vidant la réserve de bois, etc.
comburant : on prive la flamme d’oxygène avec du sable, une couverture. . .
énergie d’activation : on arrose ! en se vaporisant, l’eau prélève sa chaleur
latente et refroidit l’environnement (tout comme le propane dans sa bou-
teille). Si la température descend sous la limite d’auto-inflammation, la
combustion cesse.
vitesse de déflagration : en soufflant rituellement vos bougies, vous impo-
sez à la flamme une vitesse d’écoulement supérieure à la vitesse de défla-
gration, elle « décroche » et s’éteint. C’est la méthode dite du « salaire de la
peur 26 ».
p/ρ = rT (5)
Le propane et le butane, utilisés dans des conditions trop proches de leur vapo-
risation, ne sont pas des gaz mais des vapeurs. Ils n’obéissent pas à la loi des GP,
il faut avoir recours à des tables de données si on veut connaître précisément leurs
caractéristiques, comme par exemple leur masse volumique en fonction de la tem-
pérature et de la pression. À cause de sa simplicité, le modèle GP peut cependant
leur être appliqué au prix d’une erreur souvent négligeable.
débit masse
vitesse
masse volumique
pression
ritique
0
−1 0 1 2
pression effective (bar)
ρ = p a / rT (8)
v2 = 2 c p (T a − T ) = γ rT avec T = T a ( p c / p a )1−γ/γ = AT a
γr 2
cp = donc A=
γ−1 γ+1
pc γ + 1 γ/γ−1
µ ¶
et =
pa 2
Justification de l’équation (11) :
¶γ−1/γ ¶ γ−1 γ
pc γ+1
µ µ
γ γ−1
T c /T a = =
pa 2
8.3.3 Code.
Vous trouverez ici « http://didierdescamps.fr/combustion/propane.cpp »
un programme de calcul du débit de propane, écrit en c dans un environnement
LinuX, et que vous adapterez facilement à votre gaz particulier (modifier les
constantes r , γ et PCI dans le fichier et compiler).
c p = ai + biT + ciT2
avec T en kelvins.
En tenant compte des masses molaires M i et des proportions molaires n i ,
viennent pour ce mélange les coefficients A , B et C permettant d’évaluer sa cha-
leur massique,
X X xi n i
X ni =
Mi
avec X = A = 1063, 43 Jkg−1 K−1 ; B = 0, 25771 Jkg−1 K−2 et C = 8, 8500.10−6 Jkg−1 K−3
À une constante près, on a finalement
B 2 C 3
h(T ) = AT + T + T
2 3