Memoire Final
Memoire Final
Memoire Final
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES
ET DES SCIENCES DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE GESTION
Mémoire de fin
d’études
Comme exigence potentielle en vue de l’obtention du Diplôme
de Master en Sciences de Gestion
Option : Management stratégique d’entreprise
Thème :
Présenté par :
Melle Damene Roza
Mme Kebour Thinhinane
Promotion: 2017
REMERCIEMENTS
Il m’est agréable d’adresser mes vifs remerciements à tous qui, malgré leurs multiples
occupations, n’ont ménagé aucun effort pour me soutenir dans mes recherches et ont œuvré
inlassablement à la réalisation de ce mémoire.
Que tout un chacun ayant contribué à l’élaboration de cette œuvre, trouve ici, l’expression de
ma profonde gratitude.
DEDICACES
Introduction Générale......................................................................................... 1
EPE : Entreprises Publiques Economiques Gestion des Ressources Humaines GSE : Gestion
Socialiste des Entreprises HC : Hypothèse Centrale
UC : Unité Commerciale
LISTE DES FIGURES
Tableau N°02 : Ventilation des couts de non qualité par unité de production en 2016.
Tableau N°03 : Evolution des couts de non qualité au niveau de l’unité froid (en KDA).
Tableau N°04 : Evolution des coûts de rebuts dans les produits de l’unité froid 2015/2016
(en Kda).
Tableau N°05 : Tableau des couts de rebuts dans le processus de réalisation des réfrigérateurs
Grands Modèles (en KDA).
Tableau N°06 : Tableau des couts de rebuts dans le processus de réalisation des réfrigérateurs
Petits Modèles (en KDA).
Tableau N°07 : Evolution des couts de non qualité de l’unité cuisson en 2016 (en KDA).
Tableau N°08 : Evolution des couts de rebuts dans les ateliers de l’unité cuisson de
2015/2016.
Introduction générale :
Le monde industriel a subi une évolution permanente de plus en plus marquée ces
dernières années comme l’affirment Franchini et al « Le marché évolue et l’environnement
économique se caractérise par un accroissement de la compétitivité économique et par une
diversification accrue des produits ».
Pour ce faire, un nombre croissant d’entreprises se sont plongées dans une démarche
de certification pour approfondir et progresser dans leurs démarches d’amélioration de
compétitivité et de performance.
Les entreprises se sont adaptées en ajustant des approches qualité, permettant ainsi de
fournir des produits conformes aux attentes des clients. Ces approches ont évolué en passant
du contrôle final de conformité des produits. En effet l’intégration d’un système qualité
permet à l’organisation de renforcer sa propre compétitivité et d’atteindre la qualité requise
pour le produit et le service.
Le recours à la certification qualité est une bonne approche pour faire le premier pas
vers l’excellence. Malgré ses apports avérés, elle ne constitue pas un passeport suffisant vers
l’excellence. En effet, les résultats des travaux portant sur la performance et la certification
sont contradictoires et font que le lien entre ces deux variables est flou. Pour ce faire, Il nous
a donc semblé utile d’engager un travail de recherche autour de cette thématique d’évaluation
et de pilotage de la performance dans une logique de qualité, afin de répondre à une
interrogation principale qui fait l’objet de notre problématique à savoir :
1
Introduction générale
Questions de recherche
Outre l’interrogation principale, cette étude vise, de façon spécifique, à trouver des
réponses concluantes aux questions suivantes:
Hypothèse 2 : L’implantation d’un système qualité permet la réduction des coûts ou une
meilleure compétitivité au niveau de l’entreprise.
2
Introduction générale
Méthodologie du mémoire :
Pour mener à bien cette étude, nous allons faire appel à deux types de données
provenant des observations effectuées sur le lieu, des entretiens réalisés avec des cadres et
des ouvriers et l’exploitation des documents de l’ENIEM
Ce travail comporte trois chapitre, le premier présente dans un premier temps une
revue de littérature sur la qualité et quelques concepts associés à cette dernière. Dans le
deuxième chapitre nous présentons d’une part un aperçu général du référentiel ISO 9001Vs
2008 comme outil au service de la performance. Enfin, le troisième chapitre sera consacré au
cas étudié au sein de l’entreprise ENIEM, nous précéderons d’abord à la présentation de ladite
société, ensuite nous ferons cas de l’analyse des différents couts et résultats obtenus et la
proposition de quelque recommandations.
3
CHAPITRE I :
MANAGEMENT DE LA
QUALITE
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Introduction
Dans ce premier chapitre nous allons présenter l’approche de management qualité, les
notions les plus importants de management, la démarche qualité les outils de mise en œuvre.
4
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
D’après ISO 9001 :2008 le management qualité est une « Activités coordonnées
permettant d’orienter et de contrôler un organisme en matière de qualité »1.
1.1. Management :
Le management est l’art de conduire, diriger, motiver et contrôler les membres d’une
organisation, en établissant des liens entre les différents acteurs du système dans un souci de
cohérence et d’efficacité. Le style de management peut varier selon le profil des dirigeants, la
nature de l’environnement et la taille des entreprises (Olivier MEIER : 2009)2
1.2. Activité :
Pour Alain Bitsamana, une activité est un ensemble des opérations accomplies par une
entreprise en vue de réaliser l’objet social. Ces opérations se distinguent en activités
principales, c’est-à-dire celles qui correspondent à la finalité de l’entreprise et représentent la
partie la plus importante du chiffre d’affaires ou de la valeur ajoutée, et en activités
accessoires, c’est à dire celles qui complètent les opérations ou sont dans leurs prolongements
financiers consolidés.
1.3- Processus :
Pour Olivier MEIER (2009), un processus est une suite d’actions ou d’activités,
structurée et continue, réalisée de manière séquentielle ou parallèle, combinant et mettant en
œuvre de multiples ressources, des capacités et des compétences, pour produire un résultat ou
output.
1
Claude PINET(2009), 10 clés pour réussir sa certification : 2008, 2éme édition, Afnor, Saint Denis, p145
2
Olivier MEIER(2009), disco du manager : 500 clés pour comprendre et agir concepts théorique et pratiques,
édition dunod, paris, p 227.
5
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
ISO 9001: 2005 quant à lui indique qu’un processus est un ensemble d’activités
corrélées ou interactives qui transforme des éléments d’entrée en éléments de sortie. Il peut
être représenté de la manière suivante:
Contrôle (procédures)
Mécanismes (ressources)
Manager les processus revient à les cartographier, identifier les propriétaires des
processus, mesurer, analyser et améliorer les processus. Ainsi, selon Hélène LÖNING &
al.(2008), on peut classer les processus de l’entreprise selon différents critères à savoir les
processus principaux qui conduisent directement au client final (par exemple le processus
prise de commande-livraison-facturation-encaissement) et les processus supports qui
contribuent de façon plus ou moins directe au fonctionnement des processus principaux (par
exemple le processus de recrutement). Pierre LONGUIN & Henry DENET (2008) ajoutent
que le nombre deprocessus doit être limité3 . Pour eux, les processus sont classés en trois (3)
grandes catégories à savoir :
3
Olivier MEIER(2009), op.cit. p228.
6
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
les processus supports (ou de soutien) qui rassemblent les moyens nécessaires à la
réalisation des processus sans pour autant avoir une incidence directe sur le produit
livré ou le service fourni aux clients (supply chain).
Michel BELLAÏCHE (2014), ajoute que dans une démarche qualité : les processus de
management de la qualité donnent la direction et les objectifs à la démarche qualité, la
pilotent et s’assurent de l’amélioration permanente;
les processus supports fournissent aux processus de réalisation toutes les ressources
qui leur sont nécessaires pour produire, qu’elles soient matérielles ou immatérielles ;
les processus de réalisation vont au client final et apportent une contribution directe à
la valeur ajoutée du produit ou service.
Un bon suivi de processus doit être justifié par une validation au préalable de ces
processus. D’après Caroline FRECHET (2005), cette validation doit passer en revue les
différents indicateurs et l’on y valide que les niveaux atteints précédemment n’ont pas été
modifiés et que le processus n’a pas dérivé. Il s’agit donc de reprendre tous les éléments
détaillés en phase de contrôle et de déterminer les éventuelles variations.
1.4 Client :
Un client est un acheteur effectif ou potentiel de biens ou de services proposés par une
entreprise. Le client peut être une personne physique ou une personne morale. On parlera de «
client actif », lorsque le dernier achat du client est suffisamment récent, au vu du rythme
normal de la relation commerciale développée avec ce dernier, pour supposer qu’il effectuera
prochainement un nouvel achat.
1.5 Audit :
7
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
des normes, techniques et procédures reconnues. Pour lui, l’audit comptable consiste à étudier
la régularité, la sincérité et l’exhaustivité des comptes et états financiers de l’entreprise, afin
de formuler et garantir une opinion auprès des destinataires du rapport d’audit.
L’audit externe :
Est défini par contre, comme un audit mené par un professionnel externe à
l’entreprise, une activité consistant à vérifier et exprimer une opinion sur les comptes de
l’entreprise et leur conformité aux principes généralement admis en matière d’enregistrement
comptable, de présentation et d’évaluation. Il peut être légal (commissariat aux comptes), ou
Contractuel.
8
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
2. La qualité :
Bien souvent, le terme « qualité » est interprété de manières très diverses. Dans le
language courant, on parle de produit de première qualité, ce qui signifie que le client est
satisfait de la marchandise et des services offerts. Pour lui, la qualité est synonyme de
satisfaction. Pour l'entreprise en revanche, la qualité implique par exemple la rapide
disponibilité des produits à des clients.
« La recherche de la qualité est certainement l’un des axes de changement les plus
notables que connaissent nos organisations depuis quelques années et tout indique que cette
recherche va se poursuivre encore longtemps»4.
4
Bernillon ALAIN, Les outils de management qualité, édition chihab, 1995
9
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le cycle le PDCA (Plan, Do, Check, Act) de SHEWHART devient avec DEMING un
véritable outil de management pour toute l’entreprise. Les années de reconstruction de
l’industrie japonaise permettent un rayonnement des outils et des idées de DEMING. La
dimension managériale de la qualité développée par ce dernier trouve un écho dans le prix
DEMING crée en 1951 pour la JUSE, présidée alors par Kaoru ISHIKAWA. A partir de
1954, Joseph JURAN développe devant la JUSE deux idées forces : premièrement, la maîtrise
de la qualité est beaucoup plus un problème management que des méthodes statistiques.
Deuxièmement, le rôle du management est de piloter l’action en cohérence avec les plans, les
critères et les objectifs de l’entreprise.
Dans les années 60, Armand V. FEIGENBAUM, poursuit les travaux de JURAN sur
la notion du coût qualité et la promotion, d’une qualité totale, à tous les niveaux de
l’entreprise. Au Japon, Ishikawa, sous l’impulsion de la JUSE, étend la qualité à d’autres
secteurs comme les ventes et l’administration. Il développe de nouveaux outils et méthodes
qualité: les 7 outils de la qualité dont le fameux diagramme d’Ishikawa (ou en arrête de
poisson) et les cercles de qualité dont le premier est lancé en 1962. L'expérience de ces
groupes de réflexion va être étendue à tout le Japon. Cette approche s'est progressivement
institutionnalisée sous le terme d'amélioration continue de la qualité. Aux USA, Philip
Crosby introduit les « sept zéros » des exigences conformité. Il pousse la standardisation à ses
extrémités, avec un effort supplémentaire sur les coûts.
10
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
série ISO 9000 qui vont servir de référentiels pour la certification de système qualité pour les
entreprises européennes et celles d’autres pays qui veulent faire des affaires avec elles.
Ces normes sont ensuite adoptées par l’ANSI et l’ASQ. En 1987 le congrès américain
créé le prix Malcolm BALDRIGE (MBNQA). En 1991 l’EFQM en partenariat avec la
commission européenne crée un prix de la qualité, soulignant ainsi l’importance de cette
dernière dans la compétition et la productivité mondiale et régionale.
La qualité a donc traversé les siècles. Les démarches méthodiques qui la composent
ont évolués du simple contrôle a posteriori de la qualité à l'assurance de la qualité, de
l'amélioration continue à la qualité totale. Cette évolution a permis sa diffusion vers le secteur
des services. Plus récemment ces démarches ont commencé à gagner les organisations non
marchandes.
Source :www.org.com
11
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le petit Larousse quant à lui définit la qualité comme étant: «une manière d’être,
bonne ou mauvaise de quelque chose, un état caractéristique». La qualité est également
définie comme un « ensemble de caractéristiques intrinsèques d’un produit, d’un système ou
d’un processus à satisfaire les exigences des clients et autres parties intéressées7
6
Frédéric CANARD, management de la qualité, édition Galino, lextenso, édition, paris, p257
12
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
8
GUY LAUDOYER, La certification ISO 9000 « un moteurs de la qualité » ; édition d’organisation, 2000, p208
9
BERNARD FROMAN, Du manuel qualité au manuel de management, édition Afnor 2013, p 33
13
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
- clients: une entreprise engagée dans une démarche qualité doit mettre en place une
organisation qui garantisse aux clients une satisfaction totale. Plus le client est
satisfait, plus la rentabilité de l’entreprise s’accroît. Un produit « de qualité» doit
d’une part répondre aux besoins exprimés par le client et d’autre part à ses besoins
implicites. C’est pourquoi l’entreprise se doit d’identifier et comprendre clairement les
besoins du client (implicites et explicites).
- actionnaires: le but recherché par les actionnaires, c’est le bénéfice de l’entreprise.
Pour parvenir à cela, une politique qualité efficace parait indispensable pour non
seulement agir sur le maintien du capital client, mais aussi sur la réduction des coûts
de revient consécutive à la baisse des coûts de non-qualité. La maitrise de la qualité et
l’amélioration de la rentabilité de l’entreprise, s’obtiennent en évitant le gaspillage, les
retouches des produits, et en éliminant les coûts des réclamations.
- personnel: la qualité concerne l’ensemble du personnel de l’entreprise. Chaque
collaborateur, chaque service, est acteur de la qualité. Elle permet aux employés
de l’entreprise de « mieux vivre le quotidien » car chacun dans une organisation est
tour à tour client et fournisseur de l’autre. La qualité assure la fidélisation des clients,
réduit les coûts de non-qualité liés à la fois aux dysfonctionnements internes et aux
réclamations des clients, instaure un climat serein au sein de la société induit par un
fonctionnement plus fluide et plus efficace de son organisation.
10
Bernillon ALAIN, Les outils de management qualité, édition chihab, 1995, p120
14
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le client peut ainsi évaluer la performance de l’entreprise à travers ses interventions ou par
l’utilisation du produit. Une bonne appréciation du client permet à l’entreprise de
fidéliser sa clientèle et d’améliorer son image de marque;
l’imposition de la qualité par le client: il est impossible pour l’entreprise de prétendre
gagner un contrat, sans prouver au client sa capacité à le satisfaire. Elle doit lui
démontrer qu’elle a tout mis en œuvre pour garantir la conformité de son produit à ses
attentes; l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise: maîtriser la qualité de leurs
produits et de leurs services tout en diminuant les coûts de revient, est un facteur
d’amélioration de la compétitivité des entreprises.
La concurrence, de plus en plus agressive, fait que si l’on ne progresse pas en matière
de qualité, on recule; la qualité de vie au travail , les exigences du personnel dans l’entreprise
sont de plus en plus accrues.
Pour une bonne application de la qualité, il faut un respect de ces sept (7) principes
suivants:
NB: les six (6) premiers principes contribuent à la maîtrise de la qualité, et le 7ème
principe concerne la logique d’amélioration continue.
Est un outil de changement créant une dynamique de progrès continu dans le fonctionnement
de l’entreprise (qualité interne) et la satisfaction de ses clients (qualité externe). Se reposant
actuellement sur la norme ISO 9001. Elle s'applique à tous types d'organisations, publiques,
privées, associatives ou commerciales. Il s'agit toutefois d'un effort impliquant l'ensemble de
l'entreprise et conduisant la plupart du temps à des modifications des habitudes de travail,
voire des changements organisationnels. Ainsi on appelle «démarche qualité» l'approche
organisationnelle permettant un progrès permanent dans la résolution des non-qualités.
16
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Est une illustration de la méthode qualité PDCA (Plan, Do, Check, Act). Son nom
vient du statisticien William Edwards Deming considéré comme un des plus grands gourous
de la qualité. La méthode Deming comporte quatre (4) étapes avec la particularité que
chacune entraîne l’autre. Sa mise en place permet l’amélioration en continue.
11
Bernillon ALAIN,op,cit,p65
12
La dynamique PDCA dans une entreprise, Frédéric Massot
17
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
13
André Chardonnet et Dominique Thibaudon, Le guide du PDCA de Deming PROGRÈS continu et
management, Éditions d’Organisation, 2003.p,
18
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
jamais modifier le plan au cours de l’étape, mais noter éventuellement ce qui ne convient pas
afin d’en tenir compte dans le plan d’action du cycle suivant.
Check : comprendre
Cette étape a pour but d’observer les effets du changement ou de l’essai, d’étudier les
résultats enregistrés, de chercher ce qu’ils apportent à la connaissance du problème. Cette
étape comporte généralement l’utilisation de quelques méthodes statistiques.
Act : Agir
Dans cette étape, si l’essai est concluant, il faut mettre en œuvre le changement étudié
(sur une spécification, une méthode de travail, un circuit administratif, un produit, etc.) Mais
dans le cas contraire, il faut utiliser la connaissance accumulée dans le cycle avec le même
plan.
Gilles BAROUH , encourage la méthode PDCA. En effet, il affirme que cette méthode
comporte plusieurs avantages comme par exemple la possibilité de progresser à son rythme
sans être contraint par une norme, la possibilité de choisir les outils qui conviennent le mieux
à son métier ou à sa situation, cette approche est plus économe en argent et en temps, et elle
permet d’étaler l’effort d’amélioration dans le temps».
5.2..Les cercles qualité14
En plus de l’objectif principal cité en haut, plusieurs autres objectifs sont associés aux
cercles de la qualité, entre autres :
- l’amélioration du leadership et des compétences en matière de gestion des
contremaîtres et l’encouragement de leur développement ;
- une bonne implantation du contrôle de la qualité dans l’usine avec la participation
de tous les travailleurs, pour élever leur moral et le niveau de production
simultanément et pour créer un environnement dans lequel tout le monde est
conscient de l’importance de la qualité ;
14
ARAB(A), Dynamique d’apprentissage organisationnel dans le cadre de la mise eb place de management Thèse de
doctorat
19
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Les (CQ) n’ont pas tous connus le même succès dans toutes les entreprises où ils
étaient appliqués. Certains ont connu même des échecs pour les raisons suivantes :
Son élaboration répond à un double objectif. D’un côté, il est nécessaire d’avoir une
présentation théorique du fonctionnement de l’entreprise pour permettre à chaque fonction de
trouver sa place en harmonie avec les autres. De l’autre côté, les clients d’aujourd’hui ne se
limitent plus à la discussion des conditions techniques et financières des contrats, mais
veulent en outre avoir l’assurance que l’entreprise est bien apte à réaliser les travaux avec une
excellente qualité.
15
Pierre LONGIN &Henery(2008), construise votre qualité : Toutes les clés pour réussite la démarche qualité
gagnante, 2éme édition, Dunod, paris, p227
20
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le contenu du manuel qualité doit être limité uniquement aux politiques et procédures
qui concernent directement la qualité. Cela ne veut pas dire qu’il va se limiter aux rôles et
mission de la fonction qualité. Comme nous l’avions vu dans l’évolution historique du
concept qualité, la qualité est l’affaire de tous et partout dans l’entreprise. Cela dit, chacune
des fonctions a un rôle à jouer en matière de qualité. En effet, ce manuel doit contenir les
procédures qui permettent à chacun, dans l’entreprise, de définir son rôle et sa responsabilité
pour la réalisation de la qualité. 16
La gestion du manuel qualité est assurée par la direction qualité, qui rédige son
contenu et assure sa diffusion. On peut constater quatre tâches essentielles de gestion du
manuel qualité :
16
ARRAB Abdallah, op,cit, p175
21
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
L’examen et mise à jour : le manuel qualité doit faire l’objet d’un réexamen annuel
par l’équipe chargée de la rédaction. Lorsque ce réexamen entraîne une mise à jour, le manuel
qualité fait l’objet d’une nouvelle édition. Les propositions peuvent provenir de la clientèle,
du personnel de l’entreprise, de l’équipe dirigeante, etc.
L’archivage demanuel qualité : l’original du manuel qualité est destiné aux
différents utilisateurs, et ceux aux indices antérieurs sont conservés pendant 18 mois par la
direction de la qualité. Cette dernière, conserve également l’historique de l’évolution des
éditions successives.
On utilise l’audite qualité pour obtenir rapidement des résultats en vue de prendre des
mesures préventives ou corrective le plus tôt possible. Il est définie ISO 8402 comme : «un
examen méthodique et indépendant en vue de déterminer d’abord si les activités et résultats
satisfont aux positions préétablies, puis si ces positions sont mise en œuvre et optes a
atteindre les objectifs ». Actuellement l’audite qualité est un outil puissant de l’amélioration
de la qualité et un instrument opérationnel du management de la qualité.
17
Canard, Fredéric, « management qualité », édition Economica,1996 , p 87
22
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Les outils qui nous présentons ci-dessous sont conçus en grande partie par les
japonais. Ils sont simples et efficaces, notamment lorsqu’on a affaire à des petits problèmes de
production. Leurs application dans l’entreprises japonaises a donné des résultats
extraordinaires, mais leur apprentissage dans le reste du monde se fait avec un rythme plus en
moins important selon les pays.
En Algérie, c’est maintenant qu’on commence à les apprendre avec cette vague de
certification ISO de nos entreprises.
Toutes action d’amélioration doit être engagée sur des données si possibles chiffrés.
Cela permet de raisonner sur des faits objectifs et non des impressions. La feuille de relevés
permet de faciliter et de formaliser la saisie des informations sur le poste de travail. Plusieurs
modelés de feuilles de relevés peuvent être conçus à partir des critères de conception suivant :
- La facilite du relevés pour l’opération ;
- La facilité de lecture de relevés ;
- La facilité d’archivage.
Test pointes 7
Test fonctionnel 18
Défaut soudure 5
Autres 4
23
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Total 34
6.3. L’histogramme
L’histogramme permet de représenter les données sous forme graphique. Chaque barre
est proportionnelle à la fréquence d’apparition d’une valeur à l’intérieur d’une classe.
Il permet d’identifier l’existence d’un modèle applicable (loi normal, loi de défaut
déforme). Il illustre également les relations entre les valeurs relevées et les valeurs de
référence (cote nominale, min, max).
Figure N°03 :
Série 1
24
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le diagramme de Pareto (du nom de son inventeur) permet de classer les données de
la plus importantes à la moins importante. Il permet de hiérarchiser les informations, afin de
consacrer à l’essentiel.
Figure N°04 : Analyse des causes des arrêts sur une machine
L’analyse de Pareto a permis de connaître les problèmes les plus importants. Il faut
maintenant identifier les causes. Le diagramme en arrêt de poisson s’appelle aussi diagramme
causes effets ou diagramme d’Ishikawa. Il se construit en règle générale après un « déballage
d’idée » qui permet de collecter un maximum d’idées.
Cette présentation consiste à regrouper sur une figure en forme d’arrêt de poison
l’ensemble des familles de causes de l’effet étudié. Sur chaque ramification, on note les
causes.
25
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Tant que les variations d’intervenir de la sortie peuvent être admises comme des
variations statistiques, il n’est pas nécessaire d’intervenir. Dés que ces variations sont
supérieures à la limite admissible, on considère que le système n’est plus sous contrôle, il faut
intervenir.
26
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
- On représente les mesures sur un diagramme dont les axes représentent les deux
variable ;
- Chaque mesure représente un point, le relevé de plusieurs mesure forme un nuage
de points ;
- La corrélation apparaitra si le nuage est orienté suivant une droite.
Représente les dépenses qui auraient pu être évités si le produit et le service étaient
conformes du premier coup. C’est le coût supplémentaire dépensé par l’entreprise pour
obtenir la qualité souhaitée par le client, parce que l’entreprise n’est pas parfaite.
« Imparfaite » pour obtenir le même résultat. C’est le coût de l’imperfection (Jocou et al,
1992) Ce coût qui représente l’ensemble des efforts visant à éviter, à détecter ou à traiter la
non qualité peut atteindre entre 10 à 30 % du Chiffre d’affaires.
27
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le coût de prévention :
C’est le coût de tout ce qui est mis en œuvre, à priori, pour éviter les défauts, erreurs et
défaillances. Exemples :19 la formation du personnel, les mesures de sécurité, la
communication, le SMQ, études de marché, études de fiabilité, AMDEC,….
Le coût de contrôle :
C’est le coût de tout ce qui est mis en ouvre, à posteriori, pour vérifier que le produit
est conforme à ce que l’utilisateur attend. Exemples : contrôle des produits, étalonnages,
inspections de la production, contrôle des factures,…
Le coût des défaillances internes20 : C’est le coût de tout ce qui n’a pas été conforme
dans le processus de production, du service, mais qui n’est pas constaté par l’utilisateur
Exemples : rebuts, retouches, gestion des non conformités, déclassement,
surconsommations,…
Le coût des défaillances externes21 : C’est le coût de tout ce qui n’est pas conforme
à ce que l’utilisateur constate. Exemples : traitement des réclamations clients, pénalités de
retard, remplacement sous garantie, perte de clientèle connue ;
La norme ISO classe les coûts résultant de la non qualité en quatre catégories :
Coûts des anomalies internes : frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux
exigences de qualité avant de quitter l’entreprise.
Les coûts des anomalies externes : Frais encourus lorsque le produit ne répond pas
aux exigences de qualité, après avoir quitté l’entreprise.
Coûts de détection : dépenses engagées pour vérifier la conformité des produits aux
exigences de qualités, c’est à dire pour financer la recherche des anomalies.
Coûts de prévention : investissements humains et matériels pour vérifier, prévoir et
réduire les anomalies, c’est à dire les actions menées au niveau des causes des anomalies.
18
Saverino FERNAND(2010), Diminuer la non qualité, éditions afnor, France, p,150
19
Edem,cit,p151
20
SEDDIK ABDALLAH ,Management de la qualité, office des publication universitaire,Alger,2004.
21
Saverino FERNAND(2010.op.cit.p151
28
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
En revanche les coûts d’évaluation et de prévention sont supportés à long terme mais
aussi à court terme puisqu’il s’agit de mettre en place des investissements et des activités dans
le but d’éviter et de prévenir les dysfonctionnements ainsi que d’améliorer la qualité.
La concurrence de plus en plus vive contraint aujourd’hui les industriels à une guerre
impitoyable sur les prix. Une composante de cette guerre est la maîtrise du coût de revient
des produits pour:
La mesure du COQ est l’une des premières qui devrait être mise en place par
l’entreprise qui s’implique sérieusement dans la qualité. Eh bien, en 1995, à peine 10% des
entreprises certifiées mesuraient leur COQ. Si l’entreprise n’a aucun système du coût de la
qualité comment peut- elle mesurer l’impact des efforts entrepris pour réduire les non
conformités et les défaillances. Les développements stratégiques font de la qualité une
condition de réussite des firmes.
Pour la réussite l’emploi des méthodes et des outils éphémères portant sur la
motivation du personnel n’est plus suffisant. Afin d’affronter l’environnement externe dans de
bonnes conditions, un outil de mesure est indispensable pour définir les actions prioritaires et
pour anticiper les besoins des clients.
29
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Le préjugé que la qualité coûte cher est solidement ancré dans la culture de certaines
entreprises parce qu’il est lié à la vision du produit. Un produit sophistiqué coûte plus cher
qu’un produit simple. Mais ce préjugé ne tient plus quand on considère le processus de
production et de réalisation et que l’on mesure les coûts cachés ou le coût d’obtention de la
qualité (COQ). En effet, si on fait la somme des coûts de prévention, des coûts d’inspection
ou de détection et des coûts de défaillance internes ou externes on se trouve devant un
gisement de non qualité de 10 à 30% du chiffre d’affaires. Ce chiffre résulte des coûts des
activités sans valeur ajoutée, dus aux multiples inspections, contrôles ou tests, modifications,
retouches et rebuts, pertes de capacités, perturbations de production, retours, réclamations,…
Pour convaincre le management de la dynamique de la qualité il faut lui parler le langage de
l’argent et non le langage de la technique.
L’intérêt du coût d’obtention de la qualité est surtout d’ordre conceptuel car il permet
de montrer que « la qualité est gratuite ». Les coûts doivent baisser à terme grâce à la
prévention et à une meilleure connaissance et maîtrise des processus (Crosby, 1986).
22
Omar ABOUZAHIR : CONCEPTION D’UN OUTIL DE MESURE ET DE REDUCTION DES COUTS DE
NON QUALITE : APPLICATION AU PILOTAGE DES PROCESSUS INDUSTRIELS, Thése de doctora,2006
30
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Il est aisé de deviner que les conséquences économiques du non qualité sont
considérables. D’après P.Lemaître (Lemaître, 1990) relativement peu d’entreprises en
considèrent l’enjeu Les causes principales sont :
Une autre composante du COQ, à savoir, le non qualité interne qui génère le coût des
défaillances internes est à considérer avec grande importance. En effet la qualité interne d’une
entreprise est sa capacité à réaliser les opérations conformément aux exigences spécifiées et
ceci du premier coup. La non qualité interne au contraire oblige à reprendre les opérations
n’ayant pas abouti à la qualité visée
Cette non qualité s’entend certes pour le produit fini, mais aussi et surtout tout au long
du processus de fabrication .Chaque étape du processus peut être entachée de non qualité. La
non qualité coûte d’ailleurs d’autant cher qu’elle n’apparaît tardivement dans le processus.
Les opérations précédentes sont perdues totalement ou en partie.
Ainsi une entreprise peut avoir des produits de qualité, et simultanément une qualité
interne défaillante. Elle vend ses produits, mais elle les réalise à un coût élevé.
31
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
23
Saverino FERNAND(2010),op,ci, p157
32
CHAPITRE I : MANAGEMENT DE LA QUALITE
Conclusion
Diriger et faire fonctionner une entreprise avec succès nécessite de l'orienter et de la
contrôler méthodiquement et en transparence. Le succès peut résulter de la mise en œuvre et
de l'entretien d'un système de management conçu pour une amélioration continue des
performances tout en répondant aux besoins de toutes les parties intéressées. Le management
d'une entreprise enferme le management de la qualité parmi d'autres disciplines du
management.
De ce premier chapitre, on peut retenir que la qualité d'un produit purement technique
est devenue un enjeu socio-économique pour la survie et le développement de l'entreprise.
Cependant, les éléments de mesure pour le progrès d'une entreprise ne reposent pas
exclusivement sur des données techniques intrinsèques à l'entreprise, mais sur les attentes
explicites et implicites du marché et du consommateur que l'entreprise veut conquérir.
La qualité peut être appréciée soit par des normes externes soit par des normes
internes, les normes externes sont fixées par des organismes nationaux (ex. les pouvoirs
publics fixent souvent un niveau de qualité minimum pour les produits alimentaires) ou
internationaux (ex. l'ISO qu'on va étudier en détail dans le chapitre suivant), les normes
internes sont généralement fixées par des postes spécialisés de l'entreprise.
33
CHAPITRE II :
ISO 9001 Version 2008
Un outils au service de la
performance
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
INTRODUCTION
Ces dernières années, le monde de l’entreprise a connu de nombreux changements sur les
plans managérial et organisationnel.
Pour mieux affronter ces changements, les organismes s’appuient sur la qualité de leur
organisation à leur service client en passant par leurs produits ou services délivrés.
Une entreprise est dite performante lorsque le triptyque "coût - délai - qualité" (c'est-à-dire
les ressources qu'elle met en œuvre) est justifié et efficace, lui permettant de se positionner
avantageusement sur un marché. L’industrie a initiée une réelle réflexion sur la manière
d’améliorer sa performance.
Ses études ont montré que pour répondre à la stratégie d’une entreprise, il est fondamental
d’assurer une synergie et une efficience. Pour assurer cette cohésion entre services de l’entité
(Ressources Humaines, Communication, Etudes, Gestion…), on a crée le Système de
Management de la Qualité (SMQ). Cela signifie l’ensemble des directives de prise en compte
et de mise en œuvre de la politique et de l’objective qualité nécessaire à la maîtrise et à
l'amélioration d'une organisation, qui génère l'amélioration continue de ses résultats et de ses
performances
Certifier son système de management de la qualité d’après la norme ISO 9001 atteste
l’engagement de l’organisme en matière de qualité et permet de mesurer ses progrès dans
l’amélioration continue de ses performances.
Dans ce deuxième chapitre nous essayons de montrer l’ensemble des définitions de la
performance, les indicateurs de mesure des performances et leurs processus dans une
entreprise selon la norme ISO 9001.
33
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
1. Définition de la performance
Définir la performance n’est pas chose aisée car elle comporte plusieurs sens. Raison pour
laquelle Nello-Bernard ABRAMOVICI1, affirme que la « performance est souvent traitée ou
maltraitée comme un prolongement direct des buts de la société, de la direction concernée,
voire du manager lui-même ».
La notion de performance se résume trop fréquemment à une liste de critères de résultats
applicables à la seule fonction, et paraissant ignorer l’individu qui l’exerce. La vision
traditionnelle de la performance renvoie à la conception développée par Taylor dont le but est
l’optimisation du résultat par agrégation des tâches: on parle de «productivité apparente du
travail », au fil des années, le concept de performance a connu une évolution. Pour Pierre
VOYER (1999) «dès qu’on parle de performance, on renvoie à la mesure, au traitement, à la
communication et à l’utilisation d’indicateurs ».
La définition de la performance est tributaire de celui qui l’évalue et de celui qui est
évalué. En effet, pour un administrateur de l’Etat, en termes de performance, il sera plus
sensible aux résultats d’impacts sociaux, politiques ou économiques. Le gestionnaire d’une
organisation ou d’un programme privilégiera la mesure de la performance administrative,
l’efficience dans l’utilisation des ressources et ensuite l’efficacité.
Françoise GIRAUD & al. (2004), Affirment que pendant longtemps, la performance de
l’organisation a été assimilée à la minimisation des coûts, et nombreux sont encore ceux qui
considèrent qu’elle constitue l’objectif principal du contrôle de gestion. Aujourd’hui, cette
définition relève des insuffisances pour définir au mieux la performance. En réalité, il n’y a
pas eu changement du concept de performance, mais plutôt un élargissement. Le concept de
performance d’une manière générale représente un concept polymorphe.
En effet, la performance peut prendre des formes très différentes d’un contexte à l’autre,
doit donc s’appréhender, de façon générale, comme un couple valeur/coût». Selon Françoise
GIRAUD & al. (2005) une entreprise doit clarifier la nature de la performance poursuivie. Par
ailleurs, Brigitte DORIATH (2008) pense que la mesure de
1
Marine LEBLANCE CONSTANT & BARD CLAIRE(2010), glossaire des terme usuels en mesure de performance et
en évaluation, Québec, p26
34
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
La performance dépasse le simple constat, elle a pour objectif la prise des décisions
permettant d’améliorer les conditions de la performance.
Le contrôle de gestion, système de gestion de la performance, doit donc mettre en place
les indicateurs de mesure et de pilotage de la performance».
Pour Alain FERNANDEZ, la définition de la performance la plus couramment utilisée la
présente comme «la recherche de la maximisation du rapport résultats/moyens, selon un
objectif fixé».
Quant à Olivier MEIER, il affirme que «la performance d’une entreprise est le résultat
obtenu par cette dernière au sein de son environnement concurrentiel, lui permettant
d’augmenter sa compétitivité, sa rentabilité, ainsi que sa capacité à influencer les autres firmes
du secteur (renforcement de son pouvoir de négociation).
En outre, CANARD Fréderic (2009), ajoute que «la performance désigne les
caractéristiques principales, essentielles, de fonctionnement d’un produit, ses caractéristiques
de base considérées aussi parfois comme les caractéristiques techniques du produit. Une
performance n'est pas simplement le constat d'un résultat. Elle suppose la comparaison d'un
résultat avec un objectif.
Selon Martine LEBLANC-CONSTANT & Claire BARD (2010), «la performance est le
degré d’atteinte des résultats visés par une organisation». Parler de la performance revient à
l’aborder sur plusieurs angles.
En effet, en gestion par exemple, Claude ALAZARD & Sabine SÉPARI (2010),
définissent la performance comme étant l’association de l’efficacité et de l’efficience. Ainsi,
d’un point de vue financier,
Tremblay & Diane-Gabrielle (2012), affirmèrent que l’école des relations humaines,
privilégie la construction identitaire par l’accompagnement et le dialogue et met davantage
l’accent sur les besoins des ressources humaines, affirmant qu’elles sont d’une importance
cruciale pour l’efficacité des organisations. Selon les contextes, l’application de l’une ou
l’autre des conceptions peut contribuer à l’efficacité de l’entreprise.
35
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Ils ajoutèrent à la page 6 que la performance renvoie aux attentes principalement des
cadres supérieurs ou les propriétaires de l’entreprise, ou plus largement à celles du marché,
surtout dans le secteur privé.
Pour Claude ALAZARD & Sabine SEPARI (2010), pour être compétitive et performante,
l’entreprise doit rechercher la flexibilité sous de nombreuses formes, induisant ainsi une
gestion de variables multiples. D’après eux, gérer la performance revient à gérer le risque, la
taille, la qualité, les coûts,….
Les indicateurs de performance sont des mesures permettant d’apprécier de façon objective
le degré d’atteinte des objectifs et de suivre l’évolution des écarts, Aussi d’après Françoise
GIRAUD & al2 , la mesure de la performance se fait à travers la mise en place des systèmes
d’informations spécifiques à partir d’indicateurs financiers issus de la comptabilité
analytiques mais aussi d’indicateurs issus des grands fonctions de l’entreprise comme les
achats, la production, la distribution.
- que mesure-t-on ?
- quels sont les axes de la performance ?
- pour qui évalue t on la performance?
- à quel terme mesure-t-on la performance immédiate ou le potentiel à moyen terme de
l’organisation?
Selon Nicolas BERLAND (2009), les critères de performance informent sur le résultat
obtenu et sur la façon dont il a été obtenu. Comme exemple de critères de performance nous
avons: 3
3
Nicolas BERLAND(2009), mesurer et ploter la performance, édition organisation, p188
37
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Ces indicateurs sont les indicateurs privilégiés de mesure de la performance financière; les
indicateurs non financiers comme la satisfaction du personnel.
Défini par MEIER Olivier (2009) comme un processus systématique d’évaluation des
produits, services et procédés des concurrents les plus sérieux ou des entreprises reconnues
comme leaders, le benchmarking est l’outil naturel d’évaluation de la performance que nous
allons étudier. Selon lui, le benchmarking consiste pour une entreprise, à identifier, analyser et
adopter les « meilleures pratiques » des organisations les plus performantes, en vue
d’améliorer les performances de sa propre organisation.
Dans une intervention dans la conférence de bénin sur la fonction publique Cotonou le
28/05- 01/06/2001, à la page 7, dirigée par Benoît NDI ZAMBO, il ressort que les instruments
de collecte de données sur la performance sont :
38
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
La performance des construits support à un jugement, Elle est souvent définie par des
critères conformes, à la présentation qui se font théoriciens de la performance et de sa mesure.
Elle implique un jugement de valeurs sur les activités, les résultats, les produits et les effets de
l’organisation à son environnement.
Ce concept possède en tant que construit social, autant de signification qu’il existe
d’individu ou de groupe qui l’utilisent »4, Alors la performance reste une affaire de
perception. Pour un dirigeant, elle pourra être la rentabilité ou la compétitivité de son
entreprise, pour un employé elle pourra être le climat de travail, et pour un client, la qualité
des services rendus.
« La performance est devenue une notion d’autant plus complexe à appréhender qu’il
5
semble difficile aujourd’hui d’être en bonne position sur tout les critères à la fois ».
4
J.Y.Saulquin : gestion des ressources humaines et performances des services, in revue gestion des ressources
humaines, n), juin 2000, p,20
5
Morin, Guindon, Bouliane : mesure la performance de l’entreprise, un encyclopédie de gestion, édition
DALLOZ, paris, 1996, p66
6
ARRAB (A), impact de la démarche qualité sur la performance de l’entreprise, mémoire, 2011.
39
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Les seuls critères financiers viennent compléter les premiers, ils sont les moteurs de la
réussite future, ils fournissent aux pilotes une indispensable vision globale de la performance
dans plusieurs domaines simultanément.
Par la suite, la performance a un effet rétroactif sur l’organisation, elle agit sur le
comportement des dirigeants, si les résultats sont en de ça des objectifs, les responsables vont
considérer les choix stratégiques.
7
Morin, Guindon, Bouliane : mesure la performance de l’entreprise, une encyclopédie de gestion, édition
DALLOZ, Paris, 1996, p66
40
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
8
Morin, Guindon, Bouliane, op.cit, p67
41
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
sont désignées pour refléter les points de vue de différents groupes de référence: profitabilité
pour l'entrepreneur, satisfaction pour les employés, etc. Cette étude montre clairement que la
sélection des critères appropriés d'évaluation est fonction de ceux qui font l'évaluation et de
leurs systèmes de référence particulière.
La stabilité des critères: les critères d'évaluation sont relativement instables dans le
temps. Donc, un critère utilisé pour évaluer la performance à un certain temps peut être
inapproprié plus tard. À titre d'exemple, dans des conditions économiques favorables, la
performance organisationnelle peut être reliée au niveau du capital investi, alors que dans des
conditions défavorables, la liquidité peut émerger comme étant le critère le plus approprié.
Donc chaque critère ne représente pas un indicateur stable de performance.
L'horizon temporel: Gibson et al. (1973, cités dans Steers, 1975) soulignent qu'il y a
des critères qui s'appliquent plutôt à court, à moyen et à long terme mais le problème
d'incohérence de ces critères persiste.
Critères multiples: l'avantage des modèles multidimensionnels est qu'ils sont
complets et englobent plusieurs variables sous une structure d'unification. Mais le problème
qui se pose est que parfois il peut y avoir des conflits entre certains critères. Par exemple, la
productivité et la satisfaction des employés. Les recherches indiquent que la productivité peut
être améliorée en faisant pression sur les employés mais le résultat potentiel est l'insatisfaction
de ces derniers.
La précision des mesures: dans la mesure de la performance organisationnelle, il est
possible de quantifier le concept exactement. Mais une telle quantification est souvent
difficile à cause de l'ampleur et de la complexité du concept.
Généralisation: un critère d'évaluation pour une organisation peut ne pas être
généralisable à d'autres organisations. Un critère peut être approprié aux grandes firmes mais
peut être inapproprié pour évaluer les PME, les organisations publiques ou celles à but non
lucratif. En considérant le choix des critères, on doit montrer un souci adéquat pour le degré
auquel de tels critères sont compatibles avec les objectifs de l'organisation.
La pertinence théorique: les modèles les plus pertinents sont ceux qui tentent de
développer des mécanismes intégrateurs en posant comment chaque critère ou dimension de
la performance affecte ou est affecté par les autres critères.
42
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Une entreprise privilégiera la certification lorsque ses prestations comportent des risques
importants (financiers, sanitaires…), lorsqu’elle livre de gros clients ou quand sa démarche
d’amélioration des performances est déjà bien avancée.
43
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Le fait d’être certifié à un référentiel qualité fiable (qui est ISO 9001), permet à l’entreprise
d’être reconnue par son environnent externe, l’amélioration de son image par le renforcement
du nouveau de confiance de ses client et la valorisation de sa marque,
Améliorer les relations de l’entreprise avec ses clients et mieux les satisfaire
Un client qui sait exactement comment a été fabriqué un produit peut se faire une idée
précise sur la qualité des caractéristiques de ce produit. Il est impossible de parler de
certification sans aborder au préalable la notion de normalisation. La normalisation permet de
simplifier et clarifier la relation entre l’entreprise et les clients.
1. La certification :
La certification est «la constatation, délivré par un organisme reconnu, que les exigences
de la normes sont appliquées au système de management de la qualité de l’entreprise. Elle a
pour but de donner confiance au client en l’aptitude de l’entreprise à l’approvisionner en
fourniture conforme a ce qui est convenu»11 .
AFNOR définit la certification qualité comme étant une : assurance donnée par un organisme
qualifié et indépendant, tendant à attester qu’un produit/service présente régulièrement
certaines qualité spécifiques, résultant des spécifications énoncées dans un cahier des charges
ou une norme officielle ».
Pierre LONGIN & al (2008)12, définissent la certification comme étant « un acte par lequel
une autorité reconnue atteste de la conformité d’une organisation, d’un système, d’un
produit…à un référentiel (règlement, norme, etc.), Elle constitue la preuve la plus crédible
conformité aux normes »
La certification est toujours une tâche important pour l'entreprise. Pour celle ci la
certification est un investissement en travail, en temps et en argent qui ne peut être rentabilisé
que sur la longue période. Ainsi la démarche certification peut s'appuyer sur les
recommandations suivantes :13
4
-Guy Laudoyer : La certification ISO 9000, édition Organisation, Troisième édition 2000, p33.
12
Principes de management de la qualité, www.iso.org.
13
D.Duret, M.Pillet « qualité en production de l'iso 9000 ou outil de la qualité » édition d'organisation, 1998.
45
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
La certification est une preuve de confiance. Elle apporte, pour une entreprise, une
garantie à ses clients, que ses produits et/ou ses services et/ou son système de management
sont conformes à des normes. DURET & al. (2005) font cas de la certification des produits,
des services, des opérateurs et des entreprises.
46
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Pour Pierre LONGIN & Henri DENET (2008), pour estimer le coût d’une certification, il
faut considérer14:
les coûts internes, essentiellement le temps passé par les différents collaborateurs :
direction, encadrement, qualiticiens, formateurs, auditeurs internes, superviseurs, etc.
14
Naima(CH), Normalisation et performance de l’entreprise publique algérienne, mémoire magister, 2011
47
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Selon Claude PINET (2009), la réussite d’une certification qualité passe par un certain
nombre d’étapes appelées «clés de réussite». Ces clés, au nombre de dix (10) sont les
suivantes: une volonté affichée de la direction générale; les processus d’un projet qualité
maîtrisé :des acteurs motivés; un périmètre bien ciblé; une bonne intégration du système de
management qualité dans l’entreprise; une formation du personnel; des revues de direction
efficaces; des audits internes qui fonctionnent bien; la volonté de tous pour les améliorations;
des choix pertinents de mesure. Pierre LONGIN & al (2008), recommandent que deux à trois
mois avant la certification, pour vérifier la cohérence et le respect du système, il serait
opportun de faire réaliser un audit à blanc par un consultant ou des auditeurs extérieurs,
sensiblement de même durée que l’audit de certification. Mettre en place aussitôt les actions
correctives et préventives éventuelles.
48
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Selon Saverino FERNAND (2010), «la qualité ne peut se réaliser sans une participation de
l’ensemble de l’encadrement et du personnel. La qualité offre plusieurs opportunités, qui
contribuent à l’amélioration des performances d’une entreprise». Ce sont notamment rassurer
le client38; diminuer les réclamations; fidéliser le client en le rassurant par la compétence la
disponibilité et le professionnalisme; écouter le client pour mieux répondre à ses besoins;
lancer les actions adéquates, et à temps; assurer la satisfaction du client. Aussi, appliquer la
qualité au sein de l’entreprise lui permet de se distinguer des concurrents à travers la conquête
de nouveaux marchés ; augmenter la rentabilité; normaliser pour atteindre la qualité totale et
s’y conformer en vue d’éviter la non-qualité.
Malgré le coût non négligeable de la certification qualité, elle permet de donner confiance
au client. Elle rend également l’entreprise plus « robuste » par la formalisation, la
transparence de la politique qualité et surtout la mise en mémoire du « savoir-faire » de
l’entreprise. Autrement dit, la certification permet réellement de mieux connaître son
organisation, de définir très précisément ce qu’on va donner à son client et de voir comment
offrir le même niveau ou un niveau plus élevé de services ou de qualité pour le même
investissement en interne.
Daniel BOERI , ajouta que « la certification permet d’avoir un avantage concurrentiel qui
permet de se différencier des concurrents et d’obtenir la confiance des clients en mettant à
leur disposition l’analyse des moyens utilisés pour respecter la promesse qui leur a été faite,
mais surtout de leur donner la possibilité de vérifier les conditions du respect de cette
promesse via la certification ». En outre, une entreprise gagnerait à être certifiée car en
obtenant ce statut, elle:
49
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Enfin, grâce à la certification, l’entreprise peut vendre ses produits sur le marché
international et attirer de nouveaux clients: c’est une garantie et une source de confiance vis à
vis du marché extérieur.
Pour cela, la certification permet à l’entreprise de préserver son image et sa notoriété sur
le marché international. Pour Pierre LONGIN et Henri DENET, d’après une étude réalisée
pour BVQI en 1998, la rentabilité des entreprises certifiées ISO 9001 vs 1994 a été améliorée
de 15 % au cours des deux (2) années qui ont suivi leur certification.
2. La normalisation
La normalisation vise à produire et diffuser des normes. Dans le langage courant, Une norme
se définit comme une règle qui n’est pas forcément écrite et à laquelle il est d’usage de se
référer. Facilitant la vie quotidienne du consommateur, lui permettant d’être mieux informé et
protégé, la norme est également perçue comme un document de référence sur un sujet ou un
domaine donné en accord avec la réglementation.
Du point de vue des organismes de normalisation, la norme est un « document établi par
consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages communs et
répétés, des règles, des lignes directrices ou des caractéristiques, pour des activités ou leurs
résultats garantissant un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné».
Les normes sont ni des règles ni des lois. Cependant, il existe des situations où les normes
deviennent obligatoires. Exemple: Les normes portant sur les installations électriques, les
jouets pour enfants, les appareils à pression (bouteilles de gaz, compresseurs, etc.) sont
obligatoires.
50
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
La normalisation comme facteur de qualité: C’est dans ce sens que la normalisation est
nécessaire, il s’agit de comparer les caractéristiques d’un produit à un référentiel prédéterminé
qui est la norme afin de pouvoir le positionner sur le marché d'une façon plus fiable.
La normalisation comme facteur de progrès: elle joue un rôle important dans la
diffusion des concepts de progrès, elle aide à économiser le travail humain, les matériaux et
l’énergie.
En effet, les normes peuvent se référer à un domaine précis comme elles peuvent
appartenir à une région déterminée, exemple: le Comité Européen de Normalisation (CEN) ;
des normes nationales comme les Normes Françaises (NF), des normes allemandes (DIN :
Deutsche Institut for Normung), et les normes internationales dites ISO.
15
WWW.ISO.Org
51
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Cette version est venue pour dépasser les limites constatées dans la précédents comme :
Le nombre des normes diminue de 27 jusqu'à quatre seulement sont présentés comme suit :
ISO 9000 : concept et terminologie.
ISO 9001 : assurance de la qualité.
ISO 9004 : management de la qualité.
ISO 1911 : l’audite qualité.
- L’autre élément novateur qu’on ne trouve pas dans les versions précédentes est
la conception de l’entreprise comme un ensemble de processus orientés client
ce qui permet une meilleure maitrise des activités de l’entreprise.
16
Norme NF EN ISO 9001, « système management de la qualité », AFNOR.
52
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
La norme ISO 9001 publiée en novembre 2008, fournit le cadre et les exigences d'audit
pour le système de management de la qualité.
D'après l'ISO la norme Iso 9001 :2008 a subi des changements qui concerne:18
Selon Claude PINET (2009), la norme ISO 9001 est indispensable pour construire un
système de management de la qualité. Cette norme fixe les exigences imposées et est
structurée de la manière suivante:
domaine d’application;
référence normative;
termes et définitions;
système de management de la qualité;
17
Claude Pinet, « 10 clés pour réussir la certification ISO 9001 :2008, Edition afnor
18
Normes ISO 2008 : www.iso.org ; 2008
53
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
responsabilité de la direction;
management des ressources;
réalisation du produit;
mesures, analyse et amélioration.
La nouvelle norme 9001 versions 2008 ne vient pas modifier la structure de la norme de la
version 2000 précédente. La seule modification notoire dans les titres concerne l’article 7
Réalisation du produit et le libellé du paragraphe 7. Maîtrise des dispositifs de surveillance et
de mesures qui devient Maîtrise des équipements de surveillance et de mesure dans la
nouvelle version. Il est constaté aussi une modification mineure de vocabulaire dans l’article 8
Mesure, analyse et amélioration et dans le libellé du paragraphe 8. pour lequel le terme «
mesure » est remplacé par le terme « mesurage ». En revanche, dans sa version 2008, la
norme ISO 9001 a pris en compte les dispositions de la norme ISO 14001:2004 (norme
internationale environnementale). Cet alignement est bénéfique pour les utilisateurs. De plus,
pour les organismes qui visent une certification combinée, une plus grande simplicité et des
économies d’échelle peuvent en résulter. Avec un seul système de management, il est possible
d’obtenir une certification double (qualité et environnement sur les référentiels ISO 9001 et
ISO 14001) et triple (qualité, sécurité et environnement (QSE) sur les référentiels ISO 9001,
ISO 14001 et OHSAS 18001 (santé et sécurité au travail).
Avantages
Amélioration de la réactivité face aux opportunités du marché ;
Utilisation plus efficace des ressources de l'organisme pour augmenter la
satisfaction du client ;
Fidélisation des clients.
54
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
2.6.2. Leadership :
Avantage :
La politique et les objectifs de l'organisme sont connus et compris par le
personnel ;
Suivi rigoureux de l'efficacité des activités par le suivi des objectifs ;
Meilleure communication entre les différents niveaux de l'organisme.
Avantages
Personnel motivé, impliqué et engagé ;
Efficacité pour atteindre les objectifs prévus ;
Amélioration des performances individuelles ;
Participation de tout le personnel à l'amélioration continue.
Avantages
Amélioration des coûts et des délais par l'utilisation efficace des ressources ;
19
AFNOR , «systèmes de management : exigences », NORME NF EN ISO 9001
20
Principes de management de la qualité, www.iso.org.
21
NORME NF EN ISO 9001, système de management de la qualité, AFNOR ,2008
55
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Avantage :
Amélioration des résultats due à la cohérence entre les processus ;
Maîtrise des processus clés ;
Amélioration de la confiance dans la cohérence, l'efficacité et l'efficience de
l'organisme.
L’amélioration continue est un véritable état d’esprit qu’il faut arriver à communiquer à
tous ses salariés. Cela doit devenir « naturel », automatique. Vis-à-vis des fournisseurs,
56
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
améliorer le fonctionnement avec ceux-ci permet d’optimiser le travail, d’être là aussi plus
productif, de gagner en termes d’efficacité, de délais, de qualité.
Vis-à-vis des clients, on touche là directement leur satisfaction et donc normalement leur
pérennité dans l’entreprise, ce qui est fondamental. Etre plus performant est nécessairement
un atout considérable face à ses clients.
Mais cela peut aussi permettre d’augmenter les tarifs, puisqu’amélioration il y a. Justifier
une augmentation de ses prix quand celle-ci est légitimée par une qualité renforcée ne peut
normalement pas décevoir les clients mais entrainer tout au contraire une augmentation des
parts de marché ou du Chiffres d’affaires. Il faut donc fixer des buts à atteindre, des objectifs,
faisant partie d’une véritable stratégie d'entreprise. Mais il faut aussi mesurer les résultats
obtenus, et c’est l’essence du management de la qualité, pour pouvoir ensuite définir des
actions correctives. Car comme toujours en matière de qualité, il faut analyser les résultats,
faire un suivi, comparer pour voir les progrès, mesurer l’efficacité des actions entreprises. De
ces constats découleront des corrections à mettre en place, de nouvelles améliorations.
Avantage :
Réduction des coûts par l'élimination de la reproduction des anomalies
rencontrées et de l'apparition des anomalies potentielles ;
Développement des processus de l'organisme ;
Maîtrise des activités d'amélioration à tous les niveaux par rapport aux
objectifs de l'organisme ;
Meilleure réactivité face aux opportunités d'amélioration.
Le concept amélioration continue est une exigence essentielle de la norme, il est considéré
comme un processus en soi et il suppose qu’il n’y a pas d’état stable satisfaisant pour un
système qualité, d’où l’importance de la roue de Deming ou cycle PDCA. Dans son ouvrage
57
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Out of the Crisis, paru en 1982, Deming fait état des communications qu’il a exposées au
Japon en 1950 et explique «pourquoi l’amélioration qualité a pour résultat une réaction en
chaîne »23
K 1
23
. Edwards Deming, « Hors de la crise », Editions Economica, 1991, Traduction Jean-Marie Gogue de
l’ouvrage « Out of the Crisis »
24
André Chardonnet et Dominique Thibaudon, Le guide du PDCA de Deming PROGRÈS continu et
management, Éditions d’Organisation, 2003.
58
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Avantage :
Décisions bien fondées ;
Aptitude à démontrer l'efficacité du système de management de la qualité ;
Evaluation des possibilités d'amélioration de l'efficacité du système de
management de la qualité.
2.6.8. Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs :
Un organisme et ses fournisseurs sont interdépendants et des relations mutuellement
bénéfiques augmentent les capacités des deux organismes à créer de la valeur27.
Avantages
Maîtrise des produits achetés ;
Informations pertinentes sur les fournisseurs ;
Bonne réactivité face à l'évolution des besoins et des attentes du client ;
Optimisation des coûts et des ressources.
26
Http://www.iso.org
59
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
structure normative plus réduite, dans laquelle les exigences sont regroupées en quatre
parties, à savoir :
- La responsabilité de la direction
- Le management des ressources
- La réalisation du produit
- Les mesures, l’analyse et l’amélioration
Cette figure nous renseigne sur une approche originale en matière de management, qui
commence par l’étude des exigences clients et se termine par la satisfaction des besoins de ce
dernier.
60
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
- Les exigences formulées par les clients soient clairement exprimées. Ensuite, qu’elles
soient respectées afin d’accroître la satisfaction de ces mêmes clients;
- La politique en matière de qualité existe. Cette politique qualité doit avoir une réalité
en se matérialisant dans un certain nombre d’objective qualité diffusée. Ces objectifs
étant naturellement atteignables et mesurables;
- La planification existe et fonctionne. La planification des objectives qualités bien sûr,
mais aussi la planification de l’ensemble du système de management de la qualité
- Les différentes responsabilités de chacun soient clairement définies et communiquées
dans l’entreprise;
- La communication interne à l’entreprise soit établie et qu’elle fonctionne de manière
appropriée;
- Des revues de direction soient planifiées à intervalles réguliers. C’est le moyen
d’évaluer l’efficacité des actions décidées et réalisées antérieurement; C’est aussi
l’occasion de prendre les décisions qui s’imposent en vue des améliorations futures.
29
Claude Pinet, 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001:2008, AFNOR Editions, 2009, p.6
30
Claude Pinet, 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001:2008, AFNOR Editions, 2009, p.7.
61
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Les conditions dans lesquelles un produit ou un service est fabriqué influent sur la qualité
dudit produit ou service. C’est pourquoi il importe d’en maîtriser très étroitement le processus
de réalisation31.
La norme s’intéresse à l’ordre logique de la réalisation d’un produit, les exigences portent
sur la conception et le développement du produit ou du service. Puis, sont concernées les
achats et les matières premières avant de traiter les exigences relatives à la fabrication
(production), au stockage et à la livraison au client du produit ou du service.
L’entreprise doit démontrer la qualité des produits ou des services qu’elle fabrique. Elle
doit aussi vérifier le maintien en conformité de son système de management de la qualité.
Enfin, elle doit s’améliorer en permanence. Pour y parvenir, elle va devoir mettre en place un
certain nombre de mesures, notamment en ce qui concerne :32
- La satisfaction réelle de ses clients. C’est la qualité telle qu’elle est perçue par les
clients qui est importante pour connaître leur niveau de satisfaction effective.
- Le système de management de la qualité lui-même. Pour cela des revues et des audits
internes seront à prévoir, à organiser et à réaliser tout au long de l’année. Ces audits
internes vont apporter des remontées d’informations indispensables pour apprécier le
fonctionnement réel du système de management de la qualité et prendre des décisions.
- La surveillance sur les processus, afin de connaître leur efficacité en vue de les
améliorer
.- La surveillance sur les produits ou les services fabriqués, afin de savoir s’ils sont
réellement en conformité avec les exigences définies.
31
Claude Pinet, 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001:2008, AFNOR Editions, 2009, p.7.
32
Claude Pinet, 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001:2008, AFNOR Editions, 2009, p.8.
62
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Toutes ces mesures et analyses ont pour seul but de détecter les non-conformités et les
dysfonctionnements, afin de prendre des mesures d’amélioration aux moyens d’actions de
correction, soient curatives, soient préventives.
63
Chapitre II : ISO 9001 Version 2008 un outil au service de la
performance
Conclusion
La norme ISO 9001 version 2008 considérée comme une alternative de management,
susceptible de conduire une entreprise à une meilleure performance, et ainsi vers l’excellence.
Le management de la qualité s’impose à toute entreprise désireuse de satisfaire une clientèle
de plus en plus exigeante, tout en étant aussi compétitive.
Après un aperçu sur le concept de la certification qualité et ses aspects pratiques, on peut
conclure que le système management qualité est une nouvelle stratégie qui concoure à la
dynamique de l’entreprise et sa performance.
64
CHAPITRE III :
L’impact de la certification
ISO 9001 Version 2008 sur la
performance de l’entreprise
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
INTRODUCTION
Le présent chapitre constitue une étape intermédiaire entre la partie théorique et la partie
consacrée à l’étude empirique. Il vise à présenter les outils méthodologiques mobilisés et le
contexte économique dans lequel notre étude a été réalisée. Aborder ces éléments dans un
travail de thèse est primordial pour une plus grande sérénité méthodologique et pour aussi
mieux contextualité les résultats de la recherche.
Nous commençons d’abord dans la première section par afficher notre positionnement par
rapport à la connaissance scientifique. Ensuite, nous allons dérouler les différents choix
effectués sur le plan méthodologique accompagnés de leurs justifications avant d’enchaîner
sur notre démarche de recherche poursuivie tout au long de la réalisation de la partie
empirique. Dans la première section de ce chapitre sera consacré à la présentation de
l’entreprise qui a fait l’objet de notre étude. Cette présentation touchera aux aspects généraux
tels que son historique, son effectif, son organisation ; elle touchera également à certains
aspects spécifiques liés à la démarche qualité et à son système de management de la qualité
qui font objet de notre questionnement. Ces derniers seront étudiés d’une manière plus
approfondie dans la deuxième section de ce mémoire.
65
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Introduction
66
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Dans cette première section, qui se veut introductive, nous aborderons d’abord le profil de
l’ENIEM : sa création, ses relations avec le marché, ses stratégies générales ainsi que ses
certifications.
1. Historique
67
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
L’ENIEM est composée de cinq Unités et de six Directions chapeautées par un Président
Directeur Général, plus les deux filiales FILAMP et EIMS.
---------------
DIRECTION GENERALE
Assistant DG AUDIT
Direction des
ressources humaines Direction qualité et
environnement
Département juridique
et contentieux
Direction
développement et
partenariat Unité CUISSON
Assistant qualité et
environnement
Direction finance et Coordinateur
comptabilité Unité FROID
Unité CLIMATISATION
Direction industrielle
Unité PRESTATIONS
TECHNIQUES
Direction marketing
et communication
Unité COMMERCIALE
Service
administration
Filiale FILAMP
générale ¶
68
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
- Ressources humaines ;
- Finance et comptabilité ;
- Développement et partenariat ;
- Planification et contrôle de gestion ;
- marketing et communication ;
- Qualité et environnement ;
- Administration générale.
Cette filiale dont le capital social est de 9 860 000 00 DA en 2011, est à l'origine une unité
de production ENIEM qui a été filialisée en 1996. Son siège social est situé à la zone
industrielle de Mohammedia, wilaya de Mascara. Cette filiale est spécialisée dans la
fabrication, la commercialisation ainsi que la recherche et le développement des produits
d'éclairage.
69
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
1.2.3. Filiale E I M S
Cette unité dont le capital social est de 485000000 DA (en 2011) est située à Miliana,
dans la wilaya de Ain Defla, est entrée en production en 1979 pour la fabrication sous licence
RIA (Allemagne) de produits sanitaires (baignoires, éviers, lavabos, receveurs de douche).
Elle assure aussi la commercialisation de ses produits et dispose pour la fabrication de pièces
en tôle de :
70
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Unité cuisson : elle est chargée de fabriquer des cuisinières à gaz butane et à gaz
naturel. Elle assure la transformation des tôles, l’assemblage, le traitement et le revêtement
des cuisinières (émaillage, zingage et chromage). Les modèles fabriqués sont :
Unité climatisation : elle est constituée d’un atelier de pesse pour tôlerie et de trois
lignes de montage :
Une ligne pour les climatiseurs ;
Une ligne pour les machines à laver ;
Une ligne pour les chauffe-eau / chauffe-bain.
Cette unité abrite des produits hétérogènes car le métier principal dans ce domaine est le
montage. Ces produits concernent :
71
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Unité Prestations Techniques (UPT) : le CAM compte également l’UPT dont le rôle
est de fournir des prestations techniques et des services nécessaires aux unités de production,
tel que :
Réparation des outils et des moules ;
Fabrication de pièces de rechange mécanique ;
Conception et réalisation d’outillage ;
Gestion des énergies et des fluides ;
Gestion informatique, Sécurité et gardiennage, etc.
Pendant nos visites guidées au complexe d’Oued-Aissi, nous avons remarqué que chaque
unité dispose pleinement de ses ateliers propres à elles-même si les tâches de ces ateliers sont
communes pour toutes les unités (traitement de la tôle, revêtement des surfaces,…). Nous
avons remarqué aussi que l’administration de l’ENIEM est géographiquement dispersée,
elle est partagée en trois blocs : cuisson, froid et climatisation, les mêmes postes, les mêmes
72
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
bureaux, les mêmes fonctions sont répétées dans chaque bloc avec un personnel différent. De
ce fait, le cloisonnement des structures et leur dispersion géographique entrainent « un
manque de contacts et une insuffisance dans les relations de travail ». La redondance des
fonctions engendre aussi une complexité de gestion et une inexploitation des synergies
possibles entre les unités.
2. Stratégie de l’ENIEM
Comme toutes les entreprises nationales créées par l’Etat, l’ENIEM a évolué dans un
environnement où la contrainte budgétaire n’existait pas et l’objectif de rentabilité n’a jamais
été une priorité. Les objectifs sociaux ont de tout temps dominé et la législation favorisait les
valeurs sociales (le maintien de l’emploi, augmentation des salaires,…). L’ENIEM avait pour
objectif de satisfaire les besoins de la population en matière de produits électroménagers. Pour
ce faire, elle s’était engagée dans une gamme assez variée de produits pour répondre à la
variété de la demande. Sachant que cette dernière (la demande) était supérieure à l’offre et
que l’entreprise était presque la seule sur le marché (position de monopole), et vu l’absence de
la concurrence étrangère, l’entreprise n’avait pas besoins de stratégie.
Pour cela, l’entreprise a adopté une stratégie de recentrage sur son métier de base, composé
des produits suivants :
73
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
- Cuisinière o4 et 05 feux ;
- Climatiseurs type fenêtre et split-system.
Pour atteindre ces différents objectifs, l’ENIEM a suivi plusieurs démarches, celle qui est
profitable à notre thème est la certification.
74
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
La difficile conjoncture traversée par l’ENIEM durant les années 1990, notamment après
les deux accords signés par l’Algérie avec le FMI (Fonds Monétaire International), a eu des
conséquences importantes sur sa situation financière. La dévaluation du dinar, la libéralisation
des prix, la baisse du pouvoir d’achat des citoyens ont fait que l’ENIEM se retrouvait avec
des méventes importantes ce qui a créé des surstocks énormes. Face à cette situation, les
responsables de l’entreprise avaient procédé par des remises en question profondes touchant à
toute l’entreprise dans le but de réduire ses coûts, de chasser ses rebuts, d’éliminer les défauts
de fabrication et de répondre aux exigences des clients.
Dans cette perspective réformiste, l’ENIEM avait opté pour le management de la qualité
comme voie royale, lui permettant la maîtrise de ses coûts et l’amélioration de la qualité de
ses produits en vue d’une meilleure satisfaction des clients. Pour passer au concret, la
direction de l’entreprise avait réalisé le premier diagnostic qualité en 1995, après avoir créé le
comité qualité. Ce diagnostic lui avait permis le lancement officiel de la démarche
d’assurance qualité en 1997, qui a été concrétisée par l’adoption d’une politique qualité
élaborée par le comité qualité de l’entreprise.
La première certification obtenue par l’ENIEM est l’ISO 9002/1994, qui reconnaît la
capacité de l’entreprise à répondre aux normes internationales en matière « de production,
d’installation, et de prestations associées ». Selon les responsables qualité, pour obtenir cette
première certification, des efforts importants ont été fournis dans les directions suivantes :
75
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
dirigeants de l’ENIEM à solliciter, cette fois-ci, l’audit de certification ISO 9002, qui a eu lieu
du 16 au 20 mai 1998. A la fin de cet audit, l’AFAQ a décidé d’accorder à l’ENIEM la
certification ISO 9002 pour une durée de trois ans à compter du 1er juillet 1998.
L’édition de la nouvelle famille ISO 9000 version 2000 a rendu l’ancienne caduque. En
effet, les autorités de l’ISO ont donné un délai allant au 31 décembre 2003 à toutes les
entreprises certifiées ISO pour s’adapter à cette nouvelle version. Comme toute entreprise
certifiée, l’ENIEM s’était engagée dans une démarche d’adaptation à la norme ISO 9001
versions 2000 (la seule faisant objet de certification), à partir de 2002. Pour mener à bien cette
opération, l’ENIEM a choisi l’institut canadien de management de la qualité (QMI), comme
organisme accompagnateur, et qui lui a permis d’obtenir la certification ISO 9001 version
2000 en janvier 2003 et de réaliser un audit de suivi avec succès en avril 2004. En 2008,
l’ISO a publié une nouvelle version des normes de qualité pour lesquelles l’ENIEM s’est
rapidement engagée à les mettre en place, car les autorités de l’ISO ne lui permettent pas de
fonctionner avec l’ancienne version. l’ENIEM qui était déjà certifiée ISO 14001/2004 (norme
environnementale) se trouve obligée d’aller à ISO 9001/2008, qui est plus compatible avec
cette dernière.
76
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Cette politique qualité est traduite en termes d’objectifs annuels, qui sont pour l’année
2012 :
1. Le projet qualité :
Les principales motivations de l’ENIEM pour la mise en place des projets qualité sont :
Il convient de préciser que la mise en place de la démarche qualité s’est effectuée sans
accompagnateur pour trois raisons :
77
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
L’objectif principal de l’ENIEM est de fabrique des produits de haute qualité, pour se
maintenir dans un marché en plein concurrence, en matière de lancement de nouveaux
produits et innovation technologique et sa maitrise.
De sa part, la définition des composantes peut être définie par plusieurs phases :
1ére phase : L’expression des besoins qui se fera par les quatre départements
techniques et production vont établir La fiche technique des composants avec détails et
précision sur les dimensions ;
2éme phase : contacter le fournisseur de l’entreprise en matière première en lui
envoyant la liste désirée
L’unité commerciale va recevoir un catalogue de la part du fournisseur avec des fiches
technique et les prix de ces produits puits elle va procéder à une vérification de la
comptabilité de l’offre reçue.
En fin pour bien s’assurer de la fiabilité de l’offre, l’entreprise examinera les
échantillons reçus de la part des fournisseurs ;
3éme phase : ENIEM lancer des appelés publics d’achat au niveau international puis
elle va recevoir des soumissions que le département marketing va classer dans un
tableau comparatif des offre (TOC) qui sera envoyé au service des moyens généraux.
Le choix des fournisseurs se fait par les comparaisons des avantages proposés par
chaque fournisseur en termes de prix, délai, la livraison et mode de paiement, ainsi
que une comparaison technique des composantes de chaque offreur, pour réaliser le
rapport qualité/prix.
78
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
b) Le contrôle de qualité
Après l’obtention d’une composante de la qualité, l’étape qui suit est le contrôle de qualité
sur l’ensemble de la chaine de production.
Exemple: un produit semi fini pour le congélateur, le service contrôle de qualité va vérifier
si le produit n’a pas de défaut de moussage qui conduit à des fuites de froidures. Le produit va
subir des tests de performances et de validation au fur à mesures de sa fabrication.
1) La salle des essais
C’est la salle ou le produit sera sans tensions pour augmentation et une diminution de
l’intensité du courant dans le but de vérifier son rendement énergétique et le résultat sera:
Ensuite faire passer ce produit par la 2éme fois dans la salle des essais si le produit est
validé donc emballé et il sera porté à la gestion des stocks. Et s’il présente toujours des
problèmes il sera décortiqué.
79
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’ENIEM
Les attentes des clients représentent pour l’entreprise une source d’information importante
qui a un pouvoir d’orienter sa production.
L’ENIEM à fabriqué depuis longtemps des machines à lever et pour des raisons de
rentabilité elle a arrêté cette production, les clients de l’entreprise ont été étonnés de la
décision, mais leur suggestion sur le produit ont poussé l’entreprise à lancer à nouveau la
fabrication de ce produit.
La démarche d’amélioration de la qualité est mise en œuvre pour renforcer sa position sur
le marché, et satisfaire la demande des clients et leurs exigences en utilisant leur
appréciations pendant les foires à l’intermédiaire des sondages.
Certains indicateurs, notamment ceux liées aux comportements sociaux dans l’entreprise
nous ont paru intéressants à retenir.
80
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’entreprise.
Section 02 : Méthodologie
Dans ce présent chapitre, il s’agira pour nous de présenter la méthode qui nous a permis de
parvenir aux objectifs de cette étude. Pour cela nous procéderons d’abord à la présentation du
model d’analyse. Ensuite, nous montrerons les techniques de collecte et d’analyse des
données que nous avons utilisées tout au long de cette étude
Notre démarche méthodologique commencera par une prise de connaissance générale des
activités de l’entreprise en général, afin de savoir la l’impact de la certification ISO
9001V2008 à l’amélioration des performances dans une entreprise.
Pour la collecte des données nous avons utilisée différentes techniques à savoir la
recherche documentaires, le questionnaire, l’observation, l’entretien et l’interview.
81
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’entreprise.
internes à l’usage de la fonction qualité. D’autre part sur nous avons consulté quelques
mémoires. Article sites et ouvrages.
3.2.3. L’observation
Dans cette étape, Le chercheur observe de lui-même, des processus, des activités, des
taches ou des comportements se déroulant dans l’organisation étudiée, pendant une période de
temps délimité. Autrement dit, l’observation consiste à observe tout ce qui se passe sur le
terrain en rapport surtout avec le sujet étudié. Elle peut être participante ou non participante,
avec des solutions intermédiaires. En ce qui nous concerne, l’observation à notre niveau a été
participative.
Pour apprécier l’influence de la fonction qualité sur la gestion de l’ENIEM, Nous avons
fait une tournée dans quelque atelier pendant laquelle nous avons pu constater que le travail
était exécuté avec pour objectif d’offrir un produit de qualité.
3.2.4. L’entretien
La phase de préparation
La phase de préparation consiste à définir le sujet de l’entretien, à lister les point à aborder,
établir un guide d’entretien à partir des points ordonnés et hiérarchisés, choisir les bons
interlocuteurs : ce qui détiennent l’information, qui ont un pouvoir de décision ou d’influence,
82
Chapitre III : L’impact de la certification ISO 9001 Version 2008
sur la performance de l’entreprise.
prendre rendez vous avec les interlocuteurs en leurs précisant l’objet et la durée de l’entretien,
le lien et ses coordonnés.
La phase de réalisation
Dans cette étape de l’entretien, il est conseillé de choisir le meilleurs moment pour ne pas
trop gêner l’interlocuteur dans sont travail et réalisation l’interview sur le lieu de travail. Le
temps imparti pour l’entretien ne doit pas dépasser deux (2) heurs, En outre, il faut se
représenter et repréciser l’objet de l’entretien, inviter l’interlocuteur à se présenter et à
préciser sa fonction, suivre le guide d’entretien en notant tout ce qui est dit par l’interlocuteur.
Enfin, Henri-Pierre MADARS1 conseille de reformuler les informations qui ne paraissent pas
claires ou qui doivent être détaillées, faire une synthèse rapide à la fin de l’entretien pour
s’assurer de n’avoir rien oublie ou mal interprété et clore l’entretien en remerciant votre
interlocuteur.
La formalisation de l’entretien
Ces entretiens nous ont permis d’approfondir notre compréhension sur l’organisation de la
fonction qualité.
83
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Introduction
Dans cette présente section, nous proposons d’étudier l’efficience post certification.
Nous limitons donc notre étude aux indicateurs qui se rapportent directement à la
qualité, aussi nous nous contentons de l’étude de ces indicateurs au niveau des trois unités
les plus importantes de l’entreprise pour approfondir notre analyse.
Selon Lambert la mise en œuvre d’indicateurs qualité dans les ateliers (taux de
réclamations clients, de réclamation fournisseurs, de consommation d’eau et d’électricité,
de productivité, de rebuts, de détérioration du matériel, de déchets) permet de mesurer les
connaissances opérationnelles acquises grâce à l’assurance qualité. C’est a partir de là que
nous étudions les couts de la non qualité au sein de l’ENIEM .Avant cela, il ya lieu de
signaler que le calcule de ces derniers étais inexistant avant la mise en place du système
qualité selon le référentiel ISO 9001 vs 2008.
L’application de cet indicateur coïncide avec la mise en place de la norme ISO qui
oblige l’entreprise de tenir des indicateurs de performance qualité. Les indicateurs retenus en
termes de couts par l’ENIEM au niveau de ses unités sont les suivants :
84
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
La démarche consiste d’abord à calculer les coûts de la non qualité au niveau de toute les
unités de l’entreprise, puis approfondir l’analyse dans les unités et les centres de couts les plus
importants. Une fois on a identifié les unités à l’origine de la hausse des couts de la non
qualité.
Nous étudions dans ce qui suit l’efficience comme résultant du calcul des coûts de la non
qualité. Comme nous l’avons montré plus haut, la démarche poursuivie par l’ENIEM consiste
d’abord à déterminer les unités ou les coûts de la non qualité sont les plus importants. Pour ce
faire, nous avons rassemblé dans le tableau ci-après la répartition des coûts du non qualité sur
les trois principales unités de production de l’entreprise pour l’année 2016.
Tableau n° 02 : Ventilation des couts de non qualité par unité de production en 2016 :
Comme le montre le tableau ci-dessus durant l’année 2016, l’unité froid est à l’origine de
4,95% des CNQ suivie de l’unité cuisson avec 2,12%, l’unité climatiseur ne représente que
sur les deux premières unités qui affichent les sommes et les taux les plus importants en
suivant la méthode de Pareto la résolution des problèmes qualité dans ces deux unités
permettra à l’entreprise d’économiser prés de 95% des couts totaux de la non qualité, c’est
ainsi que nous proposons d’étudier en profondeur l’évolution des couts de la non qualité de
ces deux principales unités de l’entreprise.
85
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Tableau n° 03 : Evolution des couts de la non qualité au niveau de l’unité froid (en
KDA) :
D’après ce tableau, nous constatons que les couts totaux de non qualité enregistrés dans
cette unité par rapport à la production ont connu une baisse entre 2014 et 2016, en passant de
5,58% de la production en 2014 à 4,95% de la production de 2016. Cela signifie que
l’entreprise améliore de plus en plus la maitrise de ces couts. En plus, le calcul du taux que
représente chaque cout permet de constater que la détection, rebuts et garantie représentent
les couts les plus élevés pour l’ensemble de la période. Même si la tendance est à la baisse
concernant les rebuts, le pourcentage de détection et garanties sont plutôt en hausse.
Comme les couts de garanties sont liés aux pannes enregistrés après la vente et les
détections qui sont liés uniquement aux salaires des employés qui assurent cette tache, il est
86
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
intéressant du point de vue de l’efficience économique de limiter notre étude aux rebuts. Dans
la gamme des produits climatisation et dans leurs processus de réalisation.
Tableau n°04 : Evolution des couts de rebuts dans les produits de l’unité froid
2015/2016 en KDA :
Désignations 2015 Taux 2016 Taux
87
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
A partir des résultats du tableau, une autre analyse s’impose. Il s’agit de voir quels
sont les processus des deux produits à l’ origine des taux les plus élevés des rebuts afin de
déterminer les causes profondes de ces couts.
Notre analyse sera limitée a l’étude des processus de réalisation de produits à l’origine
des couts de rebuts les plus important à savoir : les réfrigérateurs grand modèle et les
réfrigérateurs petit modèle.
2.2.1. Etude des rebuts par processus des réfrigérateurs Grand Modèles :
La réalisation des réfrigérateurs grands modèles passe par huit étapes, la ventilation des
couts de rebuts par chaque étape durant la période 2015/2016 est donnée par le tableau
suivant.
88
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Dans ce tableau nous pouvons dégager que le taux de rebuts concernant les
réfrigérateurs grands modèles a connu une augmentation durant la période étudiée, il reste que
la peinture, le montage et pièces métallique et l’assemblage qui ont connu une baisse en 2016
2.2.2. Etude des rebuts par processus des réfrigérateurs petit modèle :
Le processus de réalisation des réfrigérateurs petit modèle est scindé en six étapes.
L’évolution des couts de rebuts dans chacune des étapes de processus durant la
période2015/2016 est donnée dans le tableau suivant.
Tableau n°06 : Evolution des couts de rebuts dans le processus de réalisation des
réfrigérateurs Petits Modèles en KDA :
Ce tableau montre que le moussage, montage et peinture sont les causes principales
des couts de rebuts enregistrés au niveau des réfrigérateurs petit modèle pour la période
2015/2016. Les trois modèles ont connu une baisse considérable durant la période étudié.
89
Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Selon le directeur de l’unité froid, avant la certification de l’entreprise il n’y avait pas
d’indicateurs qui permettent de déterminer les sources de problèmes de la qualité avec
précision comme c’est le cas aujourd’hui. En effet, l’application de ces indicateurs suivant la
démarche présentée plus haut permet d’identifier les sources des problèmes de la qualité.
D’abord au niveau des centres des couts les plus importants, puis dans les principaux produits
pourvoyeurs des enfin, au niveau des principaux processus responsables de ces derniers.
L’étude des couts de non qualité réalisée au niveau de l’unité froid montre que malgré la
tendance baissière enregistrée durant la période 2014/2016. Certains centres de couts ont
connu une hausse. D’autres une baisse et certains d’autres une fluctuation. D’après le tableau
N°02 le centre de cout le plus important au niveau de l’unité froid est les rebuts ; en effet, les
responsables de cette unité se sont engagés à réduire le poids de ce cout.
La démarche poursuivie dans le calcul des couts de non qualité répond à une logique de
recherche des problèmes de la qualité afin de les juguler à la source. Dans l’unité froid nous
avons détaillé les couts de la non qualité au niveau de la gamme des produits froid ainsi que
leurs processus. Cette manière de faire permettra à l’entreprise d’identifier les sources
profondes de ces couts et de leurs trouver des solutions à la source.
Il ressort de l’étude des couts de non qualité réalisée précédemment que les rebuts
représentent la part la plus importante des couts enregistrés au niveau de l’unité froid et leur
origine provient des réfrigérateurs grand et petit modèles. L’étude de ces couts dans les
processus de réalisation de ces produits montre que les ateliers uréthane, thermoformage et
peinture sont à l’origine de l’essentiel des couts de rebuts des réfrigérateurs grand modèle et
les ateliers de moussage et montage sont la cause des couts de rebuts des réfrigérateurs petit
modèles.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
A partir de ce tableau nous constatons que les couts totaux de non qualité au niveau de
l’unité cuisson ont connu une augmentation durant la période 201/2016. Les centres de couts
les plus importants sont les couts de rebuts et de détection. Le premier est en progression pour
toute la période, il est passé de 33,4% en 2014 à 38,20% en 2016, par contre le deuxième est
en diminution permanente en passant de 44 ,6% en 2014 à 34,32% en 2016. Nous pouvons
dire que, contrairement à l’unité froid, l’unité cuisson concentre ces efforts sur les couts situés
en amont (prévention et détection) ce qui a permis la réduction des couts situés en aval (rebuts
et garantie). Ça s’est important pour une entreprise qui veut avoir une image de marque, car
un investissement réalisé au niveau de la prévention et de la détection ne laisse pas passer
beaucoup de rebuts et de pannes qui feront objet de réclamation clients et par voie de
conséquence des frais de garantie et de nuisance à l’image de l’entreprise.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Tableau N°08 : Evolution des coûts de rebut dans les ateliers de l’unité cuisson
2015/2016.
désignations Année 2015 Année 2016
Rebuts (Kda) Répartition Rebuts(Kda) Répartition
TRS 3103,58 64,14% 2895,54 52,56%
MONP/FAB 305,33 6,31% 426,59 7,74%
MON/PACH 212,65 4,39% 510,77 9,27%
Tôlerie 932 19,26% 964,37 17,51%
Mécanique 285,3 5,90% 711,51 12,92%
Total 4838,86 5508,78
Production 763490 678 793
Taux de 0,63% 0,81%
rebuts
Source : Elaboré a partir des données de l’unité froid, 2016
Les coûts de rebuts sont en progression dans les ateliers dans les ateliers de montages,
mais ils enregistrent une baisse considérable dans les autres ateliers. Malgré cela, le taux de
rebut par rapport à la production a enregistré une hausse durant la période étudié. L’atelier
traitement et revêtement des surfaces est l’atelier ou on a enregistré le taux de rebut le plus
élevé pour la période 2015/2016.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
3.3. Evolution des causes des réparations montage final des cuisinières en 2016.
A partir de la représentation graphique nous avons constaté que le taux de réparation à
l’atelier montage final est en augmentation depuis 2013 et ce taux demeure élevé sur les
quatre dernières années.
L’évolution des causes de réparation sur les quatre dernières années montre une diminution
significative de l’anomalie « Fuites » mais en contre partie toutes les autres anomalies, ont
augmentées.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
A partir de ce tableau nous constatons que les couts totaux de la non qualité au niveau de
l’unité climatiseur augmente progressivement durant la période de 2014/2016 ; la source de
cette augmentation a été constaté au centre de cout de garantie.
Le nombre de réponses reçues en 2016 est de 1657 sur les 157643 questionnaires distribués
soit un taux de retour de 1,05% qui reste très faible et non représentatif.
De même que les réclamations des clients ont connu une sensible diminution ces dernières
années. Cette performance est la preuve que le client est de plus en plus satisfait des produits
ENIEM et que le réseau de service après vente installé à l’échelle international, apporte ses
fruits.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Pour satisfaire davantage ses clients, ENIEM a aussi amélioré le design des réfrigérateurs
et des climatiseurs et a réduit le volume de consommation d’énergie pour ces deux produits.
Concernant les cuisiniers, la qualité de certains composants a été améliorée, tel que les
poignées rendues plus solides pour éviter qu’elles s’attachent et les boutons d’allumages qui
sont fabriqués avec du thermodurcissable au lieu de la matière plastique pour résister a la
chaleur.
Ainsi, les efforts déployés par l’ENIEM visent l’amélioration continue de la qualité de ses
produits et la satisfaction de ses clients, objectif qui se trouve au centre de la démarche
qualité.
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Chapitre III: L’impact de la certification ISO 9001 version 2008
sur la performance de l’entreprise
Conclusion :
A travers de ce que nous venons de réaliser par le biais de la démarche qualité nous
pouvons conclure que l’efficience accompagne les trois étapes de la certification d’une
entreprise. D’abord à travers les préparatifs à la certification puis dans la démarche de
certification proprement dite et enfin à travers les résultats obtenus après la certification.
En abordant le cas de l’ENIEM nous avons constaté que ce dernier a réalisé une
diminution des couts ce qui implique une amélioration des performances de gestion ; ces
progression, comme nous l’avons supposé dans nos hypothèses, l’application d’une démarche
qualité sur le terrain a permis à l’ENIEM d’améliorer ses performances de gestion, et enfin on
résulte que la certification qualité a permis de réduire des couts au niveau de cette entreprise
en dépit des problèmes qui persistent et cette dernière reste une condition nécessaire pour la
réalisation des objectifs fixés par l’entreprise et de l’amélioration de ses performances.
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Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
En rappel, selon l’ISO 9001 :2005 un processus est un ensemble d’activités corrélées
ou interactives qui transforme des éléments d’entrées en éléments de sorties.
Notre étude nous a permis de nous apercevoir que la mauvaise gestion ou la mauvaise
définition des processus dans une entreprise peut lui être fatale. Concernant le cas de
l’ENIEM, l’étude a montré un certain nombre de dysfonctionnement rencontrés auparavant
dans la gestion des couts. Grace aux revues des processus, l’ENIEM a amélioré ses
prestations en intégrant dans sa gestion le management de la qualité. Cette intégration lui a
permis d’obtenir une certification au cours de l’année 2008(système de management de la
qualité conforme aux exigences de la norme ISO (9001/2008).
Aussi notre travail nous a permis de constater une nette amélioration des performances
de l’ENIEM malgré quelques problèmes qui persistent dans l’organisation de sa gestion qui
permet de mieux réduire des couts dans les unités étudiés et de gagner une meilleure
efficience.
Toutefois, par rapport a nos hypothèses posées dans l’introduction, selon nos
différents constats et analyses nous pouvons dire que la certification contribue a
l’amélioration des performances c'est-à-dire qu’il ya un lien entre la performance et la
certification d’une entreprise, car en ayant la certification, l’entreprise sera contrainte à
l’amélioration continue, donc amélioration des performances de ces processus. Cependant,
elle n’est pas la seule voie pour une entreprise qui désire être performante car la certification
ne garantit pas forcement une amélioration des performances ; par contre donne une
opportunité d’amélioration à travers les analyses, mesures et améliorations. Nous avons
constaté en effet, qu’une entreprise peut être certifiée sans qu’il n’y ait amélioration des
performances si par exemple elle ne va pas dans le sens de l’amélioration continue (non
respect des dispositions de la norme).
Enfin notre étude ne s’est pas faite sans difficultés. En effet, nous avons eu des
difficultés par rapport à l’accès aux informations vues la sensibilité de notre thème.
98
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Les Ouvrages:
1. Olivier Meier(2009), disco du manager : 500 clés pour comprendre et agir concepts
théorique et pratiques, édition dunod, paris,
2. Bernillon ALain, Les outils de management qualité, édition chihab, 1995,
3. Frédéric Canard, management de la qualité, édition Galino, lextenso, édition, paris,
4. André Chardonnet et Dominique Thibaudon, Le guide du PDCA de Deming progrès
continu et management, Éditions d’Organisation, 2003.p,
5. Seddik Abdallah, Management de la qualité, office de la publication universitaire,
Alger, 2004.
6. Pierre LONGIN & Henery(2008), construise votre qualité : Toutes les clés pour
réussite la démarche qualité gagnante, 2éme édition, Dunod, paris,
7. Canard Fredéric, « management qualité », édition Economica, 1996.
8. Saverino Fernand(2010), Diminuer la non qualité, éditions afnor, France,
9. Barouh Gilles (2010), booster la performance de son entreprise ;la boite à outils de
votre succès, Afnor édition,2010,
10. Nello-Bernard Abramovici, les 9 défis de manager, 2eme édition, 2000,
11. J.Y. Saulquin : gestion des ressources humaines et performances des services, in revue
gestion des ressources humaines, n°36, juin 2000,
12. Morin, Guindon, Bouliane : mesure de la performance de l’entreprise, un encyclopédie
de gestion, édition DALLOZ, paris, 1996,
13. Nicolas Berland(2009), mesurer et ploter la performance, édition organisation,
14. -Guy Laudoyer : La certification ISO 9000, édition Organisation, 3éme édition 2000,
15. D. Duret, M. Pillet « qualité en production de l'iso 9000 ou outil de la qualité » édition
d'organisation, 1998.
16. Claude Pinet, « 10 clés pour réussir la certification ISO 9001 :2008, Edition afnor
17. . Edwards Deming, « Hors de la crise », Editions Economica, 1991, Traduction Jean-
Marie Gogue de l’ouvrage « Out of the Crisis » .
18. Claude Pinet, 10 clés pour réussir sa certification ISO 9001:2008, AFNOR Editions,
2009,
Les Thèses et mémoires :
19. ABOUZAHIR O., 2006. Conception d’un outil de mesure et de réduction des coûts de
non qualité : application au pilotage des processus industriels. Thèse de doctorat :
ENSAM Paris ; 432.
20. Arab(A), Dynamique d’apprentissage organisationnel dans le cadre de la mise en place
de management qualité, Thèse de doctorat 2016
21. Naima Chouali, Normalisation et performance de l’entreprise publique algérienne,
mémoire magister.
22. Arab Abdallah, impact de la démarche qualité sur la performance de l’entreprise,
mémoire, 2011.
Documents :
Webographie :
.
Table des matières
Table des matières
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Introduction ................................................................................................................................ 4
2. La qualité .............................................................................................................................. 9
2.1. Bref historique sur la qualité .............................................................................................. 9
2.2. Définition de la qualité ..................................................................................................... 12
Conclusion .............................................................................................................................. 32
Chapitre II : ISO 9001V 2008 un outil au service de la performance ...................................... 33
Introduction ............................................................................................................................. 33
SECTION I : Notions de performance dans l’entreprise ......................................................... 34
1. Définition de la performance ................................................................................................ 34
1.2. Les critères d’appréciation de la performance .................................................................. 36
1. La certification .................................................................................................................... 45
2. La normalisation ................................................................................................................. 50
2.1. Rôle de la normalisation .................................................................................................... 50
2.2. Les normes ISO ................................................................................................................ 51
2.3. Présentation de l’ISO ....................................................................................................... 51
2.4. Analyse de la dernière version des normes ISO 9001 ....................................................... 52
2.5. Les exigences de la norme ISO 9001 version 2008 .......................................................... 53
Introduction .............................................................................................................................. 65
I. Historique .............................................................................................................................. 66
2. La démarche de la qualité..................................................................................................... 77
a) La définition des composantes ............................................................................................. 77
b) Le contrôle de la qualité ....................................................................................................... 78
c)La prise en compte des suggestions des clients .................................................................... 79
Introduction .............................................................................................................................. 83
1. Efficience économique comme résultats obtenus du calcul des CNQ: ............................... 84
2.2.1. Etude des rebuts par processus des réfrigérateurs Grand Modèles ............................... 87
2.2.2. Etude des rebuts par processus des réfrigérateurs petits modèles .................................. 88
3.3. Evolution des causes des réparations montage final des cuisinières en 2016 ................... 93
Conclusion ............................................................................................................................... 97
Annexes.