Guide Complet 2017ERP
Guide Complet 2017ERP
Guide Complet 2017ERP
ISBN 978-2-11-151741-7
La publication de ces guides est coordonnée par le département de l’éducation et du développement artistiques et
culturels, service de la coordination des politiques culturelles et de l’innovation du Secrétariat général. Ce dernier
ouvrage a été réalisé en collaboration avec le bureau de l’innovation et du contrôle technique au sein du service
des Musées de France et l’Inspection des patrimoines de la Direction générale des patrimoines.
Version en ligne, respectant les normes d’accessibilité : http://www.culture.gouv.fr/handicap
Remerciements.
Ce guide n’aurait pu être réalisé sans l’aide précieuse des établissements culturels, notamment ceux de la
Réunion des établissements culturels pour l’accessibilité (RECA) et des prestataires qui ont fourni les visuels et
Expositions et
documents d’illustration.
Direction de publication.
Ariane Salmet, cheffe du département de l’éducation
et du développement artistiques et culturels, (DEDAC/
SCPCI/SG/MCC).
Conception, rédaction et suivi de réalisation.
Sophie Costamagna, Claude Godard, Laurence Schlum-
berger-Guedj, Sandrine Sophys-Véret. parcours de visite
accessibles
Contributions éditoriales.
Responsable de la publication et coordination éditoriale. Alexandra Dromard (chargée de médiation numérique,
Sandrine Sophys-Véret, chargée de mission, corres- Centre des monuments nationaux), Claude Dumas
pondante générale de la mission Culture et Handicap, (CEREMH), François Migeon (concepteur lumière),
(DEDAC/SCPCI/SG/MCC). Roger Labeyrie (concepteur son), Marie-Hélène Joly.
Comité scientifique. Recherche iconographique.
Paul Astruc (ministère de la Culture et de la Commu- Maëlle Bobet, Naïma Kenfouf.
nication), Sophie Costamagna (muséographe), Claude
Godard (chargée d’offre culturelle pour les publics en Conception graphique et direction artistique.
situation de handicap, Centre des monuments natio- Sophie Costamagna.
naux), Marie-Hélène Joly (conservatrice générale du
Maquette et mise en page.
patrimoine, Inspection des Patrimoines/DGP/MCC),
Anne Ladevie, Claude Benzrihem Champion.
Marie Petit (architecte conseil au service des musées
de France/DGP/MCC), Laurence Schlumberger-Guedj Impression.
(architecte conseil au sein du bureau de l’innovation et STIPA, Imprimerie Laville (braille).
du contrôle technique, service des Musées de France/
DGP/MCC), Sandrine Sophys-Véret. Dépôt légal : septembre 2016.
ISBN : 978-211-151741-7
Préface
signature
Titre
Audrey Azoulay
Ministre de la Culture et de la Communication
Depuis la parution en 2005 de la loi « Pour l’égalité des droits et des chances, Dans cette perspective, je me réjouis de préfacer ce quatrième ouvrage de la
la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », l’accessibilité collection des guides pratiques Culture et Handicap, consacré à l’accessibilité
est une ardente et permanente obligation. Les professionnels de la culture des expositions permanentes et temporaires, des parcours de visite et ce dans
s’y sont engagés, notamment par la mise en conformité de leurs bâtiments. tous types d’établissements et de sites (musée, monument, bibliothèque,
Pour certains, les agendas d’accessibilité programmée permettront de finaliser centre d’interprétation et d’animation du patrimoine, site archéologique ou
les travaux de mise aux normes. naturel…). Je suis persuadée qu’il constitue un outil majeur pour accompagner
les professionnels dans la mise en œuvre de projets d’expositions accessibles
L’enjeu est maintenant de compléter ces mesures en favorisant le principe à tous. Je pense aux directeurs d’établissements, aux conservateurs, aux
d’autonomie du visiteur dans son accès aux sites, aux espaces mais aussi médiateurs et aux intervenants dans les domaines de la communication, de
aux contenus culturels qui lui sont proposés. Il me tient à cœur que chacun, la régie, de la sécurité et de l’accueil du public. Il a également vocation à
quels que soient ses besoins, ses modes d’appréhension et ses capacités, s’adresser aux architectes, aux scénographes et aux graphistes qui travaillent
puisse accéder à notre patrimoine commun. Il s’agit de mettre en œuvre en étroite collaboration pour un projet global d’accessibilité réussi.
une démarche inclusive fondée sur le principe d’accessibilité universelle.
Pour atteindre cet objectif, l’engagement doit être global. Ainsi nos lieux de En s’adressant conjointement à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre,
culture pourront remplir pleinement leur rôle de mixité et d’émancipation. ce guide remplit pleinement sa vocation : apporter des clés méthodologiques
et constituer une communauté d’expériences et d’ambitions en faveur d’un
accès à la Culture pour l’ensemble des publics.
Page.
Préambule.
Introduction.
Sommaire
Chapeau.
Préambule. .
Titre.
L’accessibilité.
Une méthode au service d’un projet et de ses publics.
La prise en compte des différentes approches sensitives et cognitives des publics
est au centre de la démarche d’accessibilité qui considère l’exposition comme un
projet multisensoriel à comprendre dans son ensemble. L’enjeu de cette démarche
est d’offrir l’accès au contenu de l’exposition à tous, quel que soit le mode
d’appréhension de chacun.
Chapeau.
Chapeau.
L’accessibilité universelle
Un objectif et une démarche adaptés à chaque établissement.
Accroche. Texte.
Musée d’Orsay
Page. 8 Préambule / Accessibilité universelle
Chapeau.
Accessibilité universelle
Les sept principes de la conception universelle.
Titre.
Informations perceptibles.
La conception doit être naturellement compréhensible. Elle doit communiquer effi-
cacement les informations à l’utilisateur, quelles que soient les conditions ambiantes visiteur déficient auditif visiteur déficient visiteur pratiquant
ou les capacités sensorielles de la personne. auditif appareillé la Langue des Signes
Tolérance à l’erreur.
Une conception qui protège les utilisateurs doit minimiser les dangers et les consé- En complément des prestations mises en dédiées à ces publics. Leur apposition pré-
quences préjudiciables provoqués par des actions accidentelles ou involontaires. œuvre dans une démarche de conception suppose de réelles réalisations en matière
universelle, la proposition de prestations d’accessibilité ainsi pointées (accueil, ser-
Faible effort physique. dédiées accessibles répond de façon adap- vices, dispositifs, offres, etc.).
Nécessitant un effort minimal, la conception doit garantir que le dispositif est tée aux besoins très spécifiques liés à cer- Même si diverses déclinaisons de ces picto-
utilisable efficacement et confortablement en déployant un minimum de fatigue. taines situations de handicap. Bien repérés grammes circulent en fonction des chartes
par les visiteurs en situation de handicap et graphiques propres à chaque établisse-
Dimensions et espace d’approche et d’utilisation. leur entourage, les pictogrammes mettent ment, l’usage systématique de versions nor-
La conception doit être adaptée à toutes les formes et dimensions. Des dimensions en avant les prestations adaptées ou malisées favorise leur visibilité et efficacité.
et des espaces adéquats doivent être prévus en termes d’approche, de manipulation
et d’utilisation, quelles que soient la taille corporelle, la posture ou la mobilité de Lien de téléchargement de ces pictogrammes sur le site du MCC : http://www.culturecommunication.gouv.fr/
la personne. Politiques-ministerielles/Developpement-culturel/Culture-et-handicap2/Informations-pratiques/Pictogrammes/Pictogrammes
Page 9
Le
processus d’élaboration de l’exposition : une démarche
accessibilité à décliner à chaque étapes.
Concevoir
un parcours de visite accessible à tous.
Respect du site et accessibilité : un équilibre à trouver.
Les
contraintes liées aux sites et bâtiments protégés
au titre des monuments historiques.
Le choix de l’équipe de maîtrise d’œuvre.
Un projet, des compétences, une équipe.
Une scénographie adaptée au projet.
Le processus de conception.
Tableaux synoptiques.
(maîtrise d’ouvrage / maîtrise d’œuvre).
Page 10
CHAPITRE 2
40. La scénographie d’une exposition. Signalétique et graphisme.
Page 41. Une approche multisensorielle. Signalétique et graphisme : un besoin, deux fonctions.
Identité graphique du projet.
Mobilier. Page 78. Gammes couleurs et projet muséographique.
Page 79. Perception de la couleur, relativité de la couleur.
Le mobilier.
Page 80. Couleurs et contraste : savoir différencier couleurs et valeurs.
Agencement. Page 81. Couleurs et typographies : Contrastes et jeux de couleurs.
47. Dimensions ergonomie et confort d’usage.
Signalétique directionnelle.
Structuration de l’espace. 82. Signalétique directionnelle : une chaîne d’informations
Ergonomie et encombrement par typologie de visiteurs.
Page 83. Pictogramme et signes : créations et symboles.
Page 50. Parcours de visite à géométrie variable. Page 84. Pictogrammes et typographie : recommandations .
Page 51. Accueil et orientation des publics.
Page 52. Un espace accessible et sécurisé . Circulation et repérage.
Page 87. Panneaux d’informations et plans : aide à la circulation et au repérage.
Valorisation des collections.
Page 88. Panneaux d’informations et plans : recommandations graphiques.
Page 55. Distances et mesures : présentation des collections
Page 89. L’affichage dynamique.
Page 56. Distances et mesures : présentation des cartels
Page 90. Signalétique en braille.
Page 57. Mise à distance.
Page 58. Éclairage. 91. Signalétique culturelle et charte graphique :
Page 59. Éclairage et ambiance. mise en valeur des collections.
Page 61. Lumière naturelle. Page 92. Hiérarchie de l’information : une structuration au service
Page 63. Éclairer l’espace : lumière naturelle et lumière artificielle. de la médiation.
Page 93. Structurer l’information : mise en valeur des collections.
Page 64. Éclairage et circulation.
Page 94. La réflexion typographique au service du sens.
Page 65. Éclairer les collections.
Page 67. Maîtriser les reflets sur une cimaise. Page Lisibilité et travail sur le texte.
96.
Page 68. Contrôler les ombres portées sur une cimaise.
Page 70. Éviter les reflets et ombres portées dans une vitrine.
Page 73. Éviter l’éblouissement sur une paroi horizontale.
Page 11
Multimedia.
Page 111. Des dispositifs innovants au service des visiteurs. Annexe : Arrêté du 8 décembre 2014.
Une palette de dispositifs au bénéfice du projet.
Dispositifs fixes.
115. Dispositifs spectaculaires scénarisés.
Dispositifs embarqués.
125. Dispositifs d’accompagnement à la visite.
La médiation participative.
Les partenariats .
Page 133. Modes de financement et recherche.
Page 12.
Titre du Chapitre 1.
Une maîtrise d’ouvrage responsable.
Une maîtrise d’œuvre engagée.
Sommaire.
13. Conception et réalisation d’une exposition :
Page Une maîtrise
d’ouvrage
méthodologie.
Page 14. L’accessibilité universelle : les missions de chacun, à
responsable
chaque étape du projet.
Page 15. Des acteurs responsables au sein de la maîtrise
d’ouvrage.
Page 16. Le chef d’établissement au cœur du projet.
Chapeau.
Sous Titre.
Méthodologie.
Titre. Conception et réalisation d’une exposition.
Texte. texte.
Accroche.
Concevoir et réaliser une exposition nécessite La démarche Cette méthodologie fait intervenir quatre types d’acteurs essentiels
une organisation particulière. d’accessibilité dont les missions sont très spécifiques.
s’inscrit dans
• La mise en œuvre d’une méthodologie rigoureuse. le schéma classique • La maîtrise d’ouvrage,
dès l’amont du projet, qui structure les différentes étapes de conception, de réalisation de la réalisation seule décisionnaire, représentée par le chef d’établissement, qui est à la fois concep-
et d’exploitation d’un projet d’exposition/de parcours de visite. d’une exposition. teur du projet et donneur d’ordre pour sa réalisation. C’est à elle que revient la
responsabilité du bon fonctionnement de l’exposition tout au long de sa durée.
• La constitution d’une équipe de conception, de réalisation, et d’exploitation.
Elle est responsable de la politique d’accessibilité qui se décline dans toutes ses
dont la composition est fonction du propos, des œuvres et documents présentés,
activités et services.
des publics recherchés, mais également des moyens techniques et financiers dont
dispose l’établissement. • La maîtrise d’œuvre de conception,
qui répond aux besoins exprimés par la maîtrise d’ouvrage et met ses compétences
créatives et techniques au service de la mise en espace et la réalisation du projet
avec une obligation de résultat.
• La maîtrise de l’usage,
généralement assurée par la maîtrise d’ouvrage, mais qui peut être déléguée à un
exploitant qui assure l’exploitation de l’exposition pendant toute sa durée et notam-
ment le bon fonctionnement de l’ensemble des dispositifs mis en place.
Cette méthodologie doit s’adapter aux moyens dont dispose la maîtrise d’ouvrage
ainsi qu’à l’importance du projet. Certaines phases de conception peuvent, en effet,
Musée du Luxembourg, Paris Palais de la découverte - Universcience être soit simplifiées, soit fusionnées entre elles. L’essentiel est qu’aucune d’elles ne
soit oubliée et que chacune soit mise en œuvre par l’acteur le plus légitime et le
plus compétent pour la réaliser.
Page. 14 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
L’accessibilité universelle
Titre.
La maîtrise d’ouvrage un ouvrage est construit. moyens financiers et l’accessibilité, mais La maîtrise d’ouvrage a la responsabilité du projet d’exposition,
d’un projet est, en vertu Son rôle est de concevoir techniques nécessaires. peut s’inspirer avec
de l’article 2 de la loi sur un projet adapté à Une maîtrise d’ouvrage profit de la méthode de sa conception à sa réalisation et son exploitation. Elle formule
la Maîtrise d’Ouvrage l’établissement auquel privée (association, de conduite de projet des objectifs clairs et réalistes en matière d’accessibilité pour tendre vers
Publique (loi MOP) il est destiné, à l’ambition fondation, société) et de l’objectif
du 12 juillet 1985, souhaitée en termes n’est pas soumise aux d’accessibilité l’objectif général d’accessibilité universelle, en conciliant les principes
la personne morale d’attractivité scientifique règles de la loi MOP universelle pour énoncés par la loi du 11 février 2005 en fonction de ses ambitions
publique pour laquelle et culturelle et aux ni à la loi de 2005 sur ses projets.
et moyens financiers, humains, organisationnels et techniques.
Titre.
Le décret n° 2014-1327 du pour la mise en accessibilité Le chef d’établissement est au centre de la politique scientifique
5 novembre 2014 définit des établissements recevant
le contenu de l’agenda du public et des installations et culturelle de l’établissement. C’est donc à lui que revient
d’accessibilité programmée ouvertes au public. la responsabilité d’inscrire la démarche d’accessibilité universelle
dans le projet, d’en définir les objectifs et les moyens et de réunir
les équipes compétentes.
Le chef Les missions du chef d’établissement. Une fois mise Mobiliser les compétences nécessaires à l’exposition.
d’établissement Autorité dont relève l’établissement accueillant une exposition, et représentant la en place, Responsable de la politique de l’établissement, il décide de la méthode à mettre
est responsable maîtrise d’ouvrage vis-à-vis de l’équipe-projet et des intervenants extérieurs, le chef l’accessibilité en place, s’assure de la mobilisation en interne et/ou en externe des compétences
de la mise en d’établissement est au cœur du projet en tant que donneur d’ordres, organisateur universelle scientifiques et techniques nécessaires pour atteindre l’objectif de l’accessibilité
accessibilité de des moyens à mettre en œuvre et responsable du respect des objectifs d’accessibilité se pérennise. universelle et coordonne tous les intervenants.
son établissement
définis et des contraintes imposées. Il s’assure de l’obtention des autorisations auprès
et de ses activités.
de la commission ayant autorité (CCDSA). Il nomme le référent « Accessibilité » de Évaluer et capitaliser.
l’établissement (registre accessibilité Ad’AP). Il lui appartient, enfin, d’évaluer auprès du public la pertinence du contenu de
l’exposition et des dispositifs mis en œuvre. Il veille à capitaliser les résultats des
Définir les objectifs, assurer la responsabilité et garantir les résultats. expériences afin de reproduire les bonnes pratiques ou d’améliorer certains dispo-
Que ce soit dans le cadre de l’aménagement muséographique d’un établissement créé sitifs. Une fois mis en place une méthode rigoureuse, des moyens idoines et une
ou rénové ou d’expositions temporaires, le chef d’établissement, sous l’autorité de équipe expérimentée, le chef d’établissement peut utiliser ces compétences pour
sa tutelle politique et administrative, définit dans le cadre d’un projet scientifique et d’autres projets.
culturel validé par sa hiérarchie le contenu de la politique culturelle et scientifique
qu’il souhaite développer.
Il définit les ambitions de l’établissement en termes d’accessibilité. Il énonce les
objectifs, et s’engage auprès de sa tutelle à réunir les moyens pour y parvenir,
accompagner leur mise en œuvre et veiller au respect des engagements pris tant
par les équipes de l’établissement que par les intervenants extérieurs (commissaires
d’exposition, maîtres d’œuvre, entreprises et prestataires d’exécution).
Il vérifie que la réalisation du projet répond à l’ensemble des objectifs définis, notam-
ment en matière d’accessibilité, ainsi qu’aux moyens humains et financiers engagés.
Page. 17 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Titre.
Une équipe projet est l’association de compétences différentes, mais toutes indis- Il lui incombe également de réfléchir au choix d’œuvres ou d’objets compatibles
pensables, relevant de plusieurs services appelés à travailler ensemble pour la avec une approche d’accessibilité universelle (œuvres à toucher, à entendre, etc.).
conception et la réalisation d’un projet d’exposition, sous la coordination du chef En fonction de l’organisation de l’établissement, la personne en charge de la conser-
d’établissement. vation préventive peut également occuper la fonction de régisseur des œuvres de
Conception et organisation du projet.. l’exposition. À ce titre, elle doit signaler au commissaire d’exposition les contraintes
Conception Le commissaire de l’exposition. de conservation préventive liées à la nature de certaines collections ou certains
et organisation Le commissaire d’exposition peut être le chef d’établissement, un conservateur ou documents particulièrement sensibles, et gérer la compatibilité entre les exigences
du projet. un intervenant extérieur. Il définit le propos du projet et supervise, tant au niveau des prêteurs, la fragilité des collections et la présentation des œuvres aux publics.
scientifique que matériel, toutes ses étapes, depuis sa conception jusqu’au montage de En cas d’incompatibilité de présentation de certaines œuvres avec le principe
l’exposition : élaboration du discours, choix des expôts, programmation du parcours d’accessibilité universelle, elle propose des solutions de compensation (facsimilés,
de visite, scénographie, négociation avec les prêteurs et les compagnies d’assurance, dispositifs de médiation, maquettes, etc.).
respect des conditions de conservation préventive, transport et installation des œuvres Élaboration du programme muséographique. .
et documents sollicités, etc. Élaboration L’équipe de programmation.
Il est assisté par l’équipe-projet désignée par le chef d’établissement, mais reste le du programme La transformation du contenu scientifique en parcours de visite mobilise les compé-
seul garant de la qualité scientifique de l’exposition. muséographique. tences d’une équipe de programmation qui a également pour mission le déroulé du
contenu scientifique entre les différents expôts. Le programme fixe les objectifs du
Il incombe au commissaire d’exposition de concevoir son projet en accord avec la projet, la liste des expôts présentés et leurs conditions de présentation ainsi que les
politique d’accessibilité de l’établissement et de veiller au respect de cette démarche
contraintes de conservation et d’exploitation. En fonction de l’échelle du projet, le
par l’ensemble de l’équipe-projet et les différents intervenants extérieurs (maîtres maître d’ouvrage s’adjoint les compétences d’une équipe de professionnels choisie
d’œuvre, entreprises et prestataires d’exécution). après consultation.
Élaboration du contenu scientifique et conservation préventive.. Une compétence en programmation architecturale et technique peut être également
Élaboration L’équipe de conservation. mobilisée lorsqu’une exposition se déroule dans un espace à remodeler ou mettre
du contenu L’équipe de conservation de l’établissement (et/ou, le cas échéant, le conseil scienti- aux normes.
scientifique fique) est chargée d’assister le commissaire dans la conception du projet d’exposition. L’étude de programmation prend en compte l’objectif d’accessibilité pour l’ensemble
et conservation Elle participe à la définition du propos et au choix des objets et œuvres présentés. de l’édifice, notamment en termes de circulations, d’éclairage, d’acoustique et de
préventive. Son intervention peut également s’étendre à la définition des cahiers des charges confort pour faciliter la visite de tous.
pour la réalisation de maquettes et dispositifs multimédia, par exemple.
Page. 18 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Titre.
Des compétences
complémentaires à mobiliser.
Accessibilité..
Texte.
Communication .
Accessibilité. Le référent « Accessibilité ». Communication. Le responsable de l’information autour de l’exposition.
Le référent « Accessibilité » interne à l’établissement doit étudier le projet en se . Le service ou le chargé de communication de l’établissement élabore la stratégie
centrant sur les différents publics en situation de handicap et leurs modes d’accès de communication vers les publics et les médias au travers des outils génériques
aux contenus scientifiques et culturels. Cette personne ressource a pour mission de de l’établissement ou par la conception d’outils spécifiques adaptés à l’exposition.
vérifier la mobilisation de l’ensemble des compétences et la coordination des actions Dans une démarche d’accessibilité universelle, il veille à intégrer des informations
permettant d’aboutir aux objectifs fixés en termes d’accessibilité. Cette mission de ciblées et adaptées (pictogrammes, français facile à lire et à comprendre, respect
veille ne doit pas déresponsabiliser l’intégralité des équipes mobilisées sur cette du RG2A, etc.) permettant une meilleure préparation à la visite pour les publics en
problématique d’accessibilité. situation de handicap, dans les communiqués et dossiers de presse, les brochures
Accueil et médiation.. d’appel et le site Internet de l’établissement.
Accueil Le chargé des publics. Conçues de manière à toucher l’ensemble des publics, ces informations mettent
et médiation. Le chargé des publics du fait de sa connaissance des publics, de leurs besoins et de en avant les moyens physiques permettant l’accessibilité des lieux où se déroule
leurs attentes, doit être associé à toutes les phases du projet. Il participe à la validation l’exposition, ainsi que les dispositifs et les activités conçus pour les personnes en
des différentes phases d’études. Il est vigilant sur les questions de circulation, de situation de handicap.
sécurité, de confort d’usage pour les visiteurs en situation de handicap. Il est consulté Sécurité incendie et sûreté..
sur l’élaboration des supports de médiation et la préconisation de mesures facilitant Sécurité incendie Le responsable de la sécurité / sûreté.
l’adéquation entre les dispositifs de médiation et les besoins des différents publics. et sûreté. Le responsable de la sécurité et de la sûreté doit participer à la définition des condi-
Il participe, à ce titre, à la rédaction des cahiers des charges relatifs à la réalisation tions de protection des œuvres et d’accueil des publics. Au regard des impératifs liés
de ces supports (notamment les lots multimédias et dispositifs multisensoriels). aux prêteurs et aux compagnies d’assurance et de la protection des espaces dédiés
Il s’appuie sur les études préalablement réalisées par l’établissement (analyse et à l’exposition, cet apport est essentiel. Le responsable de la sécurité est également
évaluation de l’usage de ces outils pendant la durée des expositions). Il peut égale- l’interlocuteur des préventionnistes et des membres de la commission locale de
ment mobiliser un comité de visiteurs qui, par la pluralité de sa composition, permet sécurité sur le volet « sécurité incendie ».
à la maîtrise d’ouvrage de tester et de vérifier l’accessibilité des partis pris et des Dans une démarche d’accessibilité universelle, il prend en compte les dispositions
dispositifs envisagés pour l’ensemble des publics, en amont de leur réalisation et relatives à l’évacuation des personnes handicapées. Si les espaces d’exposition se
installation définitive dans l’exposition. situent à des niveaux du bâtiment nécessitant l’aménagement d’espaces d’attente
Il s’assure, par ailleurs, de la prise en compte des besoins de tous les publics en sécurisés (EAS), il faut les prévoir et les identifier.
matière de communication, de soutien à la préparation et à l’exploitation de la visite
(ressources documentaires en ligne, etc.).
Page. 19 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Le
Une démarche d’accessibilité à décliner à chaque étape.
Texte.
Le projet d’exposition, élaboré par le commissaire d’exposition, énonce le propos un découpage du contenu scientifique et culturel sur le choix des œuvres, objets et
culturel et scientifique de l’exposition, en explicite les intentions et en définit le documents et des dispositifs de médiation (spectacle audiovisuel, objets à toucher,
contenu. Il détermine la liste des œuvres à présenter ainsi que les documents qui à entendre, à voir, diorama, reconstitutions, maquettes, multimédias, films, etc.) en
illustrent le discours développé et lui donnent son sens. adéquation avec les espaces. Sans figer les choses dans une spatialisation, il étudie la
faisabilité de l’exposition dans les espaces tout en laissant une liberté de conception.
Une diversité Le parcours scientifique. Cette phase est extrêmement importante dans la mise en place d’une exposition
d’approches. Faisant suite à l’énoncé du projet d’exposition, le parcours scientifique, élaboré accessible à tous, puisqu’en définissant les typologies d’accès au contenu scientifique
également par le commissaire de l’exposition, précise le propos culturel et scien- et culturel, le programme muséographique permet une diversité multisensorielle
tifique du projet. Il définit l’axe majeur du propos, décline les thèmes et contenus d’appréhension des collections par le plus grand nombre.
de l’exposition et donne les grandes orientations muséographiques. Les œuvres et
documents exposés y sont listés ainsi que leur localisation et état de conservation. Le programme muséographique se décompose en deux phases.
Le parcours scientifique propose différents scénarii (pour les grandes expositions en • Le préprogramme qui constitue une aide à la décision pour la maîtrise d’ouvrage
particulier) sur lesquels s’appuie la scénographie pour l’implantation des thèmes et et qui propose plusieurs scenarii chiffrés. La question de l’accessibilité universelle
des contenus dans l’espace dédié à l’exposition. aux contenus est un critère déterminant de choix des scenarii.
Dans une démarche d’accessibilité universelle, il est important de veiller dès cette étape
• Le programme muséographique détaillé à l’intention des maîtres d’œuvre (archi-
à choisir des objets faisant appel à des approches sensorielles différentes (sculptures
tectes, paysagistes, scénographes, graphistes, etc.) qui, sur la base du scénario retenu
à toucher, œuvres musicales à entendre, œuvres à voir de loin comme de près, etc.)
précise, espace par espace, séquence par séquence, la définition et la hiérarchisa-
afin de permettre une rencontre émotionnelle avec l’œuvre pour tous les publics.
tion des thèmes, la liste des expôts, leur mode de présentation, les contraintes de
conservation ainsi que l’accompagnement de médiation. Pour chacun des éléments,
Du concept Le programme muséographique.
la question de l’accessibilité est abordée dans le choix et la définition des mobiliers
de l’exposition Pour permettre tant à l’équipe projet qu’aux maîtres d’œuvre de saisir le sens et
au projet
muséographiques, la répartition spatiale, l’éclairage, la signalétique, le multimédia.
la logique de l’exposition et de disposer de toutes les informations nécessaires et
opérationnel. suffisantes à l’élaboration de leur projet, il est indispensable d’établir un document
qui formalise l’ensemble de ces éléments. Le programme muséographique est la
traduction opérationnelle du projet d’exposition. Il précise le contexte et les objectifs
du projet (propos scientifiques, positionnement de l’exposition, attente scénogra-
phique, besoins en médiation) et propose, à destination des équipes de création,
Page. 20 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Le programme Le programme muséographique permet à la maîtrise d’ouvrage. La réflexion sur l’accessibilité universelle du projet peut intégrer de façon plus
muséographique, – de formaliser la thématique générale de l’exposition et définir les différents thèmes globale des recommandations sur les questions de style, d’ambiance, de circulation,
une étape clé et sujets à traiter. d’éclairage, de traitement sonore, d’usage du multimédia ou de fonctionnalité du
où la repartition – de recenser les modalités de conservation des œuvres qui s’imposent à la design, d’aménagement et d’intégration des expôts dans l’espace, etc. dont les cahiers
des réponses scénographie. des charges sont établis par l’équipe de maîtrise d’œuvre.
multisensorielles
– de hiérarchiser les propos et définir les éléments de médiation ou de support du
se met en place.
contenu appropriés. Des dispositifs sensoriels et cognitifs à intégrer dès la programmation.
– d’évaluer les coûts et plannings du projet. Le projet d’exposition, dans sa volonté de se rapprocher des publics à appréhen-
sions cognitives et sensorielles variées, se doit de multiplier les formes d’accès aux
Le programme muséographique précise. contenus scientifiques. Objets à regarder, à toucher ou entendre, documents et textes
• Les grands axes conceptuels du projet (parcours scientifique de visite). pour exprimer et hiérarchiser l’information, dispositifs multimédias et spectacles
• Le découpage du parcours scientifique de visite en séquences, le contenu de chaque audiovisuels permettent d’aborder le sujet sur des angles visuels et sensibles diffé-
séquence, ce qui permet de déterminer les objets à copier, produire et commander. rents. De façon plus classique, les dioramas et maquettes donnent l’opportunité de
visualiser et figurer le propos dans l’espace.
• Le rôle scientifique et culturel attribué aux différents expôts (ou objets muséogra-
phiques) afin que le projet scénographique puisse en proposer une traduction formelle Toutes ces approches participent à l’appréhension des contenus de l’exposition par
et conceptuelle. Leur statut y est clairement précisé : œuvre, objet ou document tous les publics, en fonction de la diversité de leurs attentes scientifiques, ludiques
scientifique, accompagnement ou médiation du propos, dispositif de médiation, etc. et culturelles ou de leurs handicaps physiques, sensoriels ou intellectuels. Les dis-
• L’usage et les contraintes des différents objets et dispositifs muséographiques positifs mis en place pour répondre aux besoins spécifiques de certains visiteurs
afin de nourrir les réflexions fonctionnelles particulières : ergonomie de l’outil, doivent également être conçus dans l’esprit de l’exposition et s’intégrer au parcours.
matériaux, éclairage, mobiliers et supports, implantation dans le circuit de visite, L’ensemble de ces partis pris rend l’exposition accessible au plus grand nombre.
aménagement d’espaces qui intègrent les contraintes de manipulation ou de circu-
lations nécessaires, etc.
• Les besoins spécifiques des publics en fonction des objets muséographiques
proposés à intégrer dans le projet de la maîtrise d’œuvre : circulation, éclairage,
ergonomie d’usage, lecture et approche, appréhension, etc.
Page. 21 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Concevoir
un parcours de visite accessible à tous.
Texte. Pour qu’un projet puisse conserver toutes ses qualités scientifiques et stylistiques Les visites particulières, une réponse à l’accueil pour tous.
tout en touchant des publics variés, le croisement des approches est recommandé : Des dispositifs spécifiques d’aides à la visite adaptés aux publics ciblés et aux
tout le monde n’a pas accès à tout, mais l’ensemble du propos est globalement modes de diffusion souhaitée de l’information (audio-guidage, parcours tactile,
accessible à tous. signalétique...) sont à intégrer au projet dès la conception. Leur mise en place ainsi
que leur développement tout au long de la durée de l’exposition sont à prendre en
Le parcours de visite : unique ou multiple. compte tant du point de vue des moyens humains que techniques.
Le parcours de visite est élaboré à partir du parcours scientifique, adapté aux espaces
d’exposition. Il propose au public une lecture et une interprétation des œuvres et des Les espaces dédiés, des réponses aux contraintes du bâtiment.
documents présentés qui reposent sur la sélection, le mode de présentation choisi, Pour rendre accessible l’ensemble de l’exposition, le parcours de visite peut intégrer
l’ambiance souhaitée et la valorisation des œuvres et documents jugés majeurs. des espaces dédiés afin de palier les difficultés d’accès à certains espaces ou certains
C’est, dans sa forme, un scénario de visite ponctué de séquences qui rythment le contenus pour des raisons patri- moniales ou spatiales. Ces espaces sont conçus avec
parcours et mettent en valeur les points forts de l’exposition, tant au niveau du autant de soin que le reste du parcours et ouverts à tous les visiteurs.
discours que de son illustration au travers des œuvres et des documents présentés.
On peut envisager plusieurs parcours de visite pour une même exposition (parcours Le site Internet dédié, un outil pour favoriser l’accessibilité de l’exposition.
courts, longs, parcours enfants...) sans perdre le sens du propos, sans nuire à la Le site internet de l’exposition, s’il est envisagé, doit être conçu parallèlement à
compréhension du contenu et au confort de visite. Ces différents parcours sont la définition du parcours de visite et appliquer les recommandations d’accessibi-
clairement identifiés pour tous les publics. lité en vigueur (RG2A). A cette occasion, les complémentarités entre le parcours
in situ et le dispositif virtuel doivent être définies, en particulier pour les dispositifs
L’accueil des publics, une mission à intégrer à tous les niveaux. d’approfondissement de la visite. Une actualisation permanente du site garantit
Le parcours de visite doit intégrer une réflexion sur les conditions d’accueil des l’exactitude des informations.
publics, y compris en termes de personnels, en fonction de la nature des publics
(individuels ou groupes dont les besoins sont spécifiques) avant même leur entrée
dans l’espace d’exposition. Il faut réfléchir aux conditions d’accueil du public selon
la chaîne des déplacements : orientation, signalétique extérieure, accueil physique,
services (vestiaires et toilettes adaptées en nombre suffisant par exemple).
Page. 22 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Titre.
Respect du site
La conception de chaque
intervention d’accessibilité
universelle a fait l’objet d’un travail
minutieux en collaboration entre la
et accessibilité,
maitrise d’œuvre et les prestataires.
A l’image du bâtiment qui les
abrite, respect des lignes épurées
tout en optimisant l’ergonomie.
Un équilibre à trouver.
Parcours de visite permanent
Cinémathèque française.
Texte.
Texte de lo.i
Titre.
Chapeau.
Titre.
Une procédure appropriée à chaque opération. Dans le cadre d’une consultation, l’audition des candidats est vivement conseil-
Une maîtrise d’ouvrage publique se doit de procéder à une mise en concurrence pour lée, car elle offre un vrai temps d’échange au cours duquel la maîtrise d’ouvrage
sélectionner l’équipe de maîtrise d’œuvre. Il est fortement conseillé aux maîtrises peut demander des précisions concernant les questions d’accessibilité pour tous si
d’ouvrage privées de suivre les mêmes procédures. celles-ci ne sont pas suffisamment explicitées dans le mémoire technique. Dans le
cas d’un concours sur esquisse ou avant-projet sommaire, un volet spécifique peut
Quelle que soit la procédure retenue (adaptée ou formalisée), la maîtrise d’ouvrage être réservé à ces questions.
doit, dès l’annonce publique, préciser ses objectifs en termes d’accessibilité. Une
compétence particulière peut être demandée dans la composition de l’équipe. L’équipe de maîtrise d’œuvre, sélectionnée à la suite d’une mise en concurrence
selon le code des marchés publics conçoit et fait réaliser la mise en espace de la
Quelles que soient la maîtrise d’ouvrage (publique ou privée), l’échelle de l’expo- présentation des œuvres, en respectant le programme muséographique. Son champ
sition et la nature du projet [intervention sur le bâti ou non], passer par une mise d’action couvre l’agencement des espaces, les mobiliers, l’éclairage, la signalétique
en concurrence s’impose. Dans le cas d’une maîtrise d’ouvrage publique, le choix et le multimédia.
d’une équipe de maîtrise d’œuvre se fait dans le cadre d’une simple consultation ou
d’un concours. Cette mise en concurrence peut prendre plusieurs formes.
Page. 25 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Projet de La procédure adaptée. Les éléments importants à retenir afin de réaliser une consultation de qualité.
petite échelle. Dans le cas d’une exposition de petite échelle dans un espace existant sans grande – une annonce précise mentionnant clairement les enjeux et contraintes.
modification architecturale, la maîtrise d’ouvrage opte pour la simple consultation – une commission de sélection constituée de membres choisis en fonction de leur capacité à éclairer le
restreinte dont la première étape est la publication d’une annonce publique définissant maître d’ouvrage sur ses choix.
l’objet de la consultation, ainsi que les caractéristiques spécifiques du projet. À ce – un cahier des charges (programme et règlement) suffisamment précis et complet permettant aux
stade, il est conseillé de préciser les objectifs en termes d’accessibilité afin que les équipes de comprendre les priorités du projet et de faire une proposition prenant en compte toutes ses
candidats constituent des équipes complètes intégrant les compétences spécifiques. dimensions, et notamment celles concernant l’accessibilité.
Après réception des dossiers de candidatures, le maître d’ouvrage organise une – une audition bien préparée et laissant suffisamment de temps aux échanges afin qu’aucune zone
commission de sélection qui permet de choisir en fonction des références compé- d’ombre ne subsiste dans les propositions faites par les équipes.
tences et moyens les trois, quatre ou cinq équipes invitées à présenter une offre. – un choix responsable qui prenne en compte toutes les dimensions de l’opération.
Une implication des référents handicap ou d’une AMO accessibilité dès la procédure
adaptée apporte les regards transversaux complémentaires (cadre bâti, médiation, Cette procédure dite légère peut paraître complexe à mettre en place pour les petites structures. Il est
publics, etc.). recommandé aux maîtres d’ouvrage de se faire assister, la première fois, par une AMO et de capitaliser
Accroche. les expériences afin d’intégrer cette procédure à son fonctionnement interne.
Dans le cas d’une Les équipes sélectionnées reçoivent le cahier des charges établi par la maîtrise
équipe réduite, d’ouvrage ou par le programmiste (programme de l’opération) et sont invitées à La commission technique.
il est important présenter une offre comprenant une note méthodologique ainsi qu’une proposition Le nombre de plus en plus croissant de candidatures ainsi que la difficulté à réunir un jury sur plus d’une
que chacun des d’honoraires. Dans les attendus, le maître d’ouvrage précise ses objectifs en matière journée conduisent le maître d’ouvrage à désigner une commission technique, qui a pour mission de
acteurs ait une d’accessibilité. Une visite des lieux, commune aux équipes sélectionnées, est l’oc- préparer les travaux de la commission de sélection.
sensibilisation aux
casion pour la maîtrise d’ouvrage de sensibiliser les équipes sur les problèmatiques – au moment de la sélection des candidats : analyser les candidatures et établir un tableau de synthèse
attentes en matière
essentielles du projet. et d’évaluation.
d’accessibilité.
Après réception et analyse des offres, le maître d’ouvrage organise une audition indi- – au moment du choix du lauréat : analyser les offres et établir un tableau de synthèse comparatif ainsi
viduelle des équipes. Ce moment d’échanges, très précieux, permet de réinterroger qu’une évaluation des résultats.
l’équipe sur des points précis et notamment sur les problématiques d’accessibilité. La commission technique n’a pas vocation à choisir mais à éclairer les décideurs.
À l’issue de l’audition, la commission choisit l’équipe lauréate. Dans le cadre d’une consultation sans remise de prestations graphiques, la rémunération des équipes
n’est pas obligatoire, mais elle est fortement conseillée sous forme d’une somme forfaitaire qui couvre
les frais de déplacement des équipes et qui garantit une implication forte et une prestation de qualité.
Page. 26 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Une
maîtrise d’œuvre
engagée.
Projet de plus grande échelle..
Texte.
Sous titre.
les problématiques essentielles du projet.
Projet de plus Le concours de maîtrise d’œuvre.
grande échelle. Dans le cas d’un projet plus important ou plus complexe, le concours sur esquisse – la commission technique analyse les projets, vérifie et évalue ses éléments consti-
ou sur APS est recommandé, voire obligatoire, s’il s’agit d’un bâtiment neuf. La tutifs et établit une synthèse afin de faciliter les travaux du jury, sans les orienter.
procédure de concours, plus longue et plus normée, se doit d’être menée par le
– le jury se réunit, écoute le rapport de la commission technique et choisit l’équipe
maître d’ouvrage, s’il en a les compétences et les capacités, ou par une assistance
lauréate.
à maîtrise d’ouvrage.
Chapeau.
Titre. Un projet,
des compétences, une équipe.
Texte.
Une équipe Les compétences requises pour la conception et la réalisation d’un projet d’expo- Compétences scéniques et scénographiques.
aux compétences sition sont multiples. Elles peuvent être rassemblées au sein d’une seule structure Elles s’expriment dans le parti d’organisation spatiale, le concept scénographique,
complémentaires, ou au sein d’une équipe pluridisciplinaire constituée d’entités distinctes, réunies l’idée même de la présentation. C’est de ce parti-pris que découle tout le projet d’ex-
regroupées autour d’un mandataire. position. Il intégre dès l’origine les questions de lisibilité du parcours, de confort de
de façons diverses circulation, de hiérarchie et de repérage des espaces afin de faciliter l’accès pour tous.
en fonction
Le mandataire de l’équipe de maîtrise d’œuvre.
des projets autour Le scénographe, coordinateur des études, propose au maître d’ouvrage une traduction
Trois cas de figure contractuels sont à considérer.
du mandataire. spatiale et concrète du programme dans toutes ses dimensions.
– dans le cas où le projet d’exposition est intégré à un projet de création ou de
Son rôle est de garantir le parti général du projet jusqu’à la réalisation. Il doit éga-
rénovation d’un établissement existant, l’architecte, mandataire de l’équipe assure
lement anticiper et coordonner les interfaces de tous ordres à gérer tout au long
la conception architecturale du bâtiment. Le scénographe est intégré à son équipe
du processus de conception (interfaces avec le bâti existant, interfaces techniques,
au même titre que les autres co-traitants techniques.
interfaces fonctionnelles, etc.).
Parfois, l’architecte mandataire chargé du cadre bâti est lui-même scénographe.
Selon la complexité du projet ou de la problématique de certaines exigences parti-
– d
ans le cas d’un aménagement scénographique permanent ou temporaire où la
culières, le scénographe s’adjoint les compétences de consultants spécialistes qui
part de travaux structurels, de fluides et de second œuvre est très peu importante,
traitent, à sa demande et sous son contrôle, un des aspects du projet scénographique.
le scénographe est alors le mandataire de l’équipe. Il peut ponctuellement s’ad-
Il est responsable de la synthèse des incidences et des interfaces des sujétions diverses,
joindre les compétences d’un bureau d’études techniques en structure, fluides,
les intègre dans le projet global en rendant compte au maître d’ouvrage (selon les
courants forts et faibles et économie de la construction.
étapes fixées par le marché de maîtrise d’œuvre) des résultats de ses études dans
– d
ans le cas d’un simple aménagement mobilier, le scénographe intervient comme le processus général du projet.
mandataire d’une équipe de scénographie pluridisciplinaire.
Il doit, enfin, porter à connaissance du maître d’ouvrage toutes les autorisations
administratives éventuelles à fournir en fonction du projet (déclarations préalables,
Une équipe pluridisciplinaire rassemblée autour du mandataire.
demande de permis d’aménager, permis de construire, de démolir, autorisations
Dans tous les cas, en fonction du programme, de ses exigences et de ses besoins,
d’ouverture au public, commission de sécurité, attestations d’accessibilité, etc.).
le mandataire élargit ponctuellement son équipe à des co-traitants ou sous-traitants
spécialistes dans des domaines techniques tels que graphisme, éclairage, multimédia, Le scénographe, assisté de son équipe, doit trouver les solutions ainsi que les condi-
production audiovisuelle. tions qui permettent de faciliter l’accès à l’exposition et à son contenu au plus grand
La maîtrise d’ouvrage doit préciser, au moment du recrutement de l’équipe de maîtrise nombre, tout en conservant l’écriture de son projet. Au cours des différentes phases
d’œuvre, les compétences particulières qu’elle souhaite trouver dans la composition d’études, il soumet au maître d’ouvrage ses propositions. La validation, et donc la
de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la mise en œuvre de l’exposition. Au cas où la responsabilité des choix retenus, reviennent à la maîtrise d’ouvrage.
compétence accessibilité n’existerait pas au sein de l’équipe, une mission transversale
peut être confiée par le mandataire du groupement à un spécialiste en la matière.
Page. 28 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Un projet,
des compétences, une équipe.
Texte.
Sous titre.
Texte de loi.. L’arrêté du 8 décembre 2014 relatives à l’accessibilité aux Le décret n° 2006-555 bâtiments d’habitation
fixe les dispositions prises personnes handicapées des du 17 mai 2006 fixe les et modifiant le code
pour l’application des articles établissements recevant du obligations d’accessibilité de la construction et de
R. 111-19-7 à R. 111-19-11 public situés dans un cadre bâti des établissements recevant l’habitation, applicables
du code de la construction et existant et des installations du public, des installations lors de leur construction.
de l’habitation et de l’article existantes ouvertes au public. ouvertes au public et des
14 du décret n° 2006-555
Un projet,
des compétences, une équipe.
Texte.
Enfin, la maîtrise d’œuvre est tenue de respecter le budget alloué. Elle s’adjoint les
compétences d’un économiste spécialisé en chiffrage d’exposition.
Page. 30 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Une scénographie
Titre.
adaptée au projet.
Texte.
La maîtrise d’œuvre vérifie, en premier lieu, l’adéquation entre le parcours scienti- Une responsabilité entière.
fique, les espaces impartis et leurs équipements techniques, les moyens financiers La maîtrise d’œuvre a un devoir de conseil vis-à-vis du maître d’ouvrage. Elle se
à disposition et les délais. doit de lui communiquer toutes les difficultés, contraintes voire incohérences qu’elle
Dès la phase de conception, et tout au long de sa prestation, il lui appartient de a identifiées.
formuler les écueils rencontrés entre les objectifs du programme et leur mise en Elle se doit également d’interpeller le maître d’ouvrage sur la question de l’accessi-
œuvre technique et financière. Et de proposer au maître d’ouvrage des alternatives bilité si celle-ci n’est pas suffisamment explicite dans le programme.
intégrant le critère d’accessibilité. Au fil des études, elle se doit d’être force de propositions en cas d’impossibilité
manifeste de respecter les ambitions et exigences du programme. Elle soumet à
La maîtrise d’œuvre définit le parti scénographique en fonction du programme de
la maîtrise d’ouvrage les modifications ou les dérogations à apporter au projet.
l’exposition, objet d’un dialogue continu avec le maître d’ouvrage.
Le maître d’ouvrage prend ses décisions en dernier ressort.
Le rôle de la maîtrise d’œuvre est, avant même de proposer une mise en espace
Elle est responsable du bon déroulement du chantier ainsi que du respect des délais.
de l’exposition, de confronter le projet et son programme muséographique avec la
Elle est également responsable des conditions de sûreté et de sécurité.
réalité matérielle des espaces, moyens financiers et humains alloués à l’exposition.
De cette confrontation, voire de la reprise et/ou remise en question des attendus,
émerge une exposition véritablement adaptée à la capacité de l’établissement à la
faire fonctionner.
Dès le démarrage des études, au moment des esquisses et tout au long des études
d’avant-projet, il revient ensuite à la maîtrise d’œuvre d’être force de propositions
pour élargir l’accès de l’exposition au plus grand nombre.
Page. 31 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Mobilier
Esquisse APS APD PRO/ACT Chantier
Titre.
Le processus
de conception.
Texte.
Un processus itératif. Processus Chaque étape doit faire l’objet d’une validation par le maître d’ouvrage et l’équipe
Lorsqu’il est intégré dans un projet global, le projet scénographique doit s’adapter de conception. projet.
au projet architectural et technique du bâtiment ou à l’existant des espaces impartis
Sous titre.
Une veille sur À chaque étape des études, la maîtrise d’œuvre se doit de fournir les éléments
(lorsqu’il s’agit d’une exposition temporaire par exemple) et au programme muséo- l’accessibilité indispensables à la bonne compréhension du projet dans toutes ses dimensions,
graphique. Il se caractérise par des études dont le contenu doit, sans perdre le fil pour tous, afin de permettre à la maîtrise d’ouvrage de formuler un avis.
indispensable
conducteur et le parti retenu à l’origine, pouvoir évoluer par étapes qui permettent
à chaque étape
d’affiner et de détailler le projet. La mission de maîtrise d’œuvre en scénographie Le maître d’ouvrage met en place une méthode rigoureuse de suivi des études afin
de la démarche.
comprend les études jusqu’au suivi de la réalisation des travaux. de garantir les meilleurs résultats en termes d’économie et gestion du projet.
À l’issue du rendu de chaque étape de conception, la maîtrise d’ouvrage analyse les
Les études se découpent en trois étapes principales. propositions, les évalue et rédige un document de relevé de décisions qui sert de
Quelles que soient l’échelle et l’importance du projet d’exposition ou de parcours de base à l’étape de conception suivante. Ce document rassemble les choix faits par la
visite, il est recommandé au maître d’ouvrage de respecter les trois grandes étapes maîtrise d’ouvrage à l’aune du projet présenté et des indications fournies.
de conception des études de maîtrise d’œuvre.
– la première étape du processus de conception est l’esquisse.
– la deuxième étape se traduit par l’avant-projet composé de l’avant-projet sommaire
(APS) et l’avant-projet définitif (APD).
– la troisième étape est l’élaboration des études de projet, dont l’aboutissement est
le dossier de consultation des entreprises et la conclusion des contrats de travaux.
Page. 32 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Chapeau.
Graphisme
Esquisse APS APD PRO/ACT Chantier
Le processus de conception.
Titre.
Esquisse.
Texte.
L’esquisse, intégrée ou non à la procédure de mise en concurrence, constitue la Esquisse. Dans le cadre d’un concours de maîtrise d’œuvre sur esquisse, cette étape se fait sans
première transcription spatiale du programme et révèle les grands partis pris de Les concepts dialogue avec la maîtrise d’ouvrage. C’est donc à l’issue de la consultation qu’une
la scénographie. proposés assurent étape de recadrage du projet est menée avec l’équipe lauréate. C’est un moment
À partir du programme muséographique élaboré par la maîtrise d’ouvrage (et éven- l’accessibilité important au cours duquel la maîtrise d’ouvrage doit insister sur ses objectifs en
tuellement du programme architectural et technique), la maîtrise d’œuvre conçoit une pour le plus matière d’accessibilité.
grand nombre
première proposition de la mise en espace du propos de l’exposition, en y intégrant
de visiteurs.
les dispositifs de médiation envisagés. À la remise de l’esquisse, le maître d’ouvrage formule par écrit ses remarques, qui
servent de base à la maîtrise d’œuvre pour l’étape suivante.
Cette phase se matérialise par le dépôt de différentes pièces.
– des pièces graphiques : plans et coupes (échelle 1/200 ou 1/100 selon l’importance Le maître d’ouvrage met en place une méthode rigoureuse de suivi des études
de l’opération), croquis, perspectives, carnet de tendances. afin de garantir les meilleurs résultats en termes d’économie et gestion du projet.
– des pièces écrites décrivant le concept, les grands principes de présentation, le À l’issue du rendu de chaque étape de conception, la maîtrise d’ouvrage analyse les
planning ainsi qu’un premier chiffrage par ratio… autant d’éléments d’aide à la propositions, les évalue et rédige un document de relevé de décisions qui sert de
compréhension et à la décision à destination du maître d’ouvrage. Si l’esquisse base à l’étape de conception suivante. Ce document rassemble les choix faits par la
ne repose que sur un préprogramme muséographique, elle permet, par un travail maîtrise d’ouvrage à l’aune du projet présenté et des indications fournies.
itératif avec la maîtrise d’ouvrage, de finaliser le programme muséographique.
Page. 33 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Multimédia
Esquisse APS APD PRO/ACT Chantier
Le processus de conception.
Avant-projet.
Titre.
APS. L’APS (Avant projet sommaire) est établi sur la base de l’esquisse revue en fonction APD. L’APD (Avant-projet définitif) est la phase de vérification du respect de la régle-
Les partis pris des remarques de la maîtrise d’ouvrage. Cette phase marque l’étape de dialogue entre Vérification mentation et des autorisations administratives nécessaires, d’affinement du projet.
scénographiques la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre portant sur les parcours, la répartition du respect des La maîtrise d’œuvre vérifie la cohérence de tous les composants contribuant à
avancés spatiale des contenus, les principes de présentation, les mobiliers, les principes du normes relatives l’aménagement scénographique en termes dimensionnels et en solutions techniques.
garantissent graphisme, l’éclairage, les dispositifs multimédias, etc. à l’accessibilité Les pièces graphiques indiquent les dimensions et matériaux principaux et montrent
un accès optimal et de la qualité
La maîtrise d’ouvrage, à ce stade, doit s’intéresser à la justesse de la traduction du l’aspect final du projet.
à l’exposition et d’usage des
programme en projet, à l’esprit général proposé, aux circulations, aux dispositifs et À ce stade, l’estimation définitive du coût prévisionnel des travaux est établie et
à ses contenus dispositifs
espaces de repos, aux espaces dédiés, etc. Car il est encore possible de modifier les décomposée en lots séparés. Le maître d’ouvrage arrête définitivement le programme
pour tous. scénographiques.
grands partis pris d’écritures spatiales, de design, d’éclairage, etc. et certains choix d’équipement en fonction de l’estimation (et de l’exploitation et de
Cette phase se matérialise par la maintenance dans le cas de projet d’exposition permanente important).
– des pièces graphiques : plans, coupes, élévations (échelle 1/100 ou 1/50 selon
l’importance de l’opération), croquis, perspectives, carnet de tendances, maquette
matérielle ou virtuelle.
– des pièces écrites développant plus précisément le concept, les grands principes
de présentation, le graphisme, les mobiliers, l’éclairage, le recalage du planning
ainsi que l’ajustement de l’estimation budgétaire.
À ce stade des études, le maître d’ouvrage est en possession de tous les éléments
lui permettant de valider l’ensemble du projet. Concernant l’accessibilité, il s’assure
de la garantie des accès, des circulations à l’intérieur de l’exposition, des espaces
dédiés, des modalités d’accès aux contenus, etc. La prise en compte de l’ensemble
des dispositifs dans l’estimation du coût des travaux est à vérifier.
À l’issue de cette phase, la maîtrise d’ouvrage formule ses remarques par écrit, sous
forme d’un document complet, structuré, clair qui sert de base à la maîtrise d’œuvre
pour la suite des études.
Page. 34 Une maîtrise d’ouvrage responsable, une maîtrise d’œuvre engagée
Expôt
Esquisse APS APD PRO/ACT Chantier
Le processus de conception.
Il revient au Sur la base des études d’avant-projet, le projet précise graphiquement la nature et PRO/DCE. Ces cahiers des charges précisent non seulement les normes et objectifs en matière
maître d’ouvrage, les caractéristiques des matériaux, les conditions de leur mise en œuvre, les élé- Les choix d’accessibilité, mais également les demandes particulières que le maître d’ouvrage
assisté de son ments techniques implantés avec leur encombrement. Les différents composants techniques souhaite développer dans le projet scénographique.
AMO, de vérifier sont repérés et décrits de façon détaillée. Le délai global de réalisation est arrêté. des entreprises
La maîtrise d’œuvre apporte son assistance au maître d’ouvrage pour la passation du
que l’ensemble Sur la base d’un avant-métré, le coût prévisionnel des travaux est décomposé en sont en corrélation
ou des contrats de travaux aux entreprises sur la base des études PRO approuvées pour
des principes corps d’état. Les pièces écrites et graphiques, intégrées dans le dossier de consulta- avec les
et dispositifs – la préparation de la consultation des entreprises (DCE : dossier de consultation
tion des entreprises, sont élaborées de façon claire et détaillée pour permettre aux préconisations
prévus en matière du DCE en matière des entreprises).
entreprises de faire leur offre de prix.
d’accessibilité d’accessibilité. – la préparation de la sélection s’il y a lieu et l’examen des entreprises candidates
figure bien dans Cette phase comprend l’ensemble des éléments nécessaires au lancement de la – l’analyse des offres remises par les entreprises.
le dossier de consultation des entreprises. – la préparation des mises au point permettant la passation du ou des contrats de
consultation. – les pièces graphiques : plans coupes élévation (au 1/50) et 1/20), carnet de détails à travaux par le maître d’ouvrage.
l’échelle entre 1/20 et 1/1 selon le projet, plans des réseaux, plans techniques défi-
nissant l’ensemble des ouvrages à réaliser (cloisonnement, agencements, cimaises, La consultation des entreprises.
décors, mobiliers de présentation, graphisme, éclairage, contenus multimédias, etc.) Le maître d’ouvrage a en charge le lancement de la consultation des entreprises.
– les pièces écrites : établissement du CCTP (cahier des clauses techniques parti- Il est assisté si besoin par son AMO dans la rédaction du DCE, le choix des entre-
culières) à destination des entreprises décrivant le contenu des ouvrages par lot, prises, la rédaction des contrats de travaux, le suivi de chantier.
le planning général des travaux ainsi que les limites de prestations. Du point de vue de l’accessibilité, il revient au maître d’ouvrage, assisté de ses
La maîtrise d’œuvre élabore également des cahiers des charges spécifiques pour référents, de faire preuve de vigilance quant à l’intégration de l’ensemble des dis-
donner lieu à des marchés de réalisation ou de conception/réalisation dans les positifs prévus dans le DCE et de s’assurer que les entreprises choisies répondent
domaines suivants. à ces prestations.
Sous titre. Texte.
La programmation :
programme muséographique Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation.
une étape La maîtrise d’ouvrage : le responsable Intégrer toutes les dimensions Diagnostic/État des lieux : mettre en évidence les points sensibles au regard de l’accessibilité, tant
déterminante de l’établissement entouré de la démarche accessibilité du point de vue physique (architecture, traitement intérieur des espaces, etc.) que des contenus et des
et décisionnelle - du commissaire de l’exposition à chaque étape de collections
dans la concrétisation - de l’équipe scientifique la programmation et Énoncé des besoins/pré-programme : vérifier que l’ensemble des besoins et des contraintes liés à
d’une politique - du service culturel proposer un découpage l’accessibilité est bien intégré : cheminement, espaces, lisibilité et équivalence des parcours, lisibilité et
en faveur de - du service des publics du propos et des contenus hiérarchisation du propos, estimation des surfaces nécessaires, organisation spatiale claire, etc.
l’accessibilité - des référents Accessibilité intégrés correspondant à la diversité
universelle. aux différents services des approches et des publics. Scénarii/faisabilité : choisir des scénarii prenant en compte l’accessibilité optimum et intégrant les coûts
induits
- des services techniques Programme détaillé : préciser l’ensemble des dispositifs en cohérence avec le contenu du projet
d’exposition, la diversité des publics et des approches (voir, toucher, entendre), à intégrer au parcours de
visite et à destination de tous les publics.
36
Le service ou Objectifs Accessibilité Points de vigilance Maître d’ouvrage
le professionnel concerné Maître d’œuvre
L’esquisse c’est
Esquisse Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
l’idée du projet. La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que les concepts Méthodologie : mettre en place une méthode de travail basée sur le dialogue, de façon permanente tout
Elle doit de l’établissement entouré proposés permettront au long du projet
impérativement - du commissaire de l’exposition d’assurer l’accessibilité Compréhension : vérifier que l’équipe de concepteurs, dans sa proposition, a saisi le propos, le contenu et
faire la preuve qu’elle - de l’équipe scientifique de l’exposition pour la démarche du projet, notamment en termes de variétés des accès aux contenus
fonctionne dans - du service des publics le plus grand nombre.
le lieu choisi, - des référents Accessibilité intégrés Concept scénographique : s’assurer que l’idée proposée est en cohérence avec les intentions du
conformément aux différents services Identifier les points programme et tout particulièrement la diversité des approches à l’intention des différents publics
au programme et - des services techniques rédhibitoires et formuler Parcours : vérifier la lisibilité et la fluidité du ou des parcours de visite pour tous les visiteurs.
intégrant les objectifs les évolutions nécessaires.
de l’accessibilité
universelle.
de matérialisation La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que les grands Principes de présentation : vérifier que les principes de présentation des différents types d’expôts
des objectifs fixés de l’établissement entouré partis pris scénographiques assurent une accessibilité optimum aux différents publics : typologies, dimensions, répartitions des
en matière d’accessi- - du commissaire de l’exposition proposés permettent mobiliers, signalétique, etc.
bilité. Il nécessite - de l’équipe scientifique de répondre Répartition spatiale : s’assurer de la qualité des espaces, du confort de visite, de surfaces suffisantes,
la poursuite du - du service des publics aux préoccupations de volumétrie, d’unité et contrastes permettant de se situer dans le parcours sans confusion et critères
dialogue permanent - des services techniques de l’accessibilité pour anxiogènes
entre maitrise - des référents Accessibilité intégrés le plus grand nombre.
d’ouvrage et maîtrise aux différents services Multimédia : contrôler que les propositions de dispositifs multimédias offrent une diversité suffisante pour
d’œuvre, seule répondre aux attentes de tous les types de public (nombre, emplacement, typologie)
garantie de succès Éclairage : s’assurer que le principe proposé tout au long du parcours permet de créer les différentes
pour l’accessibilité. ambiances et niveaux d’éclairement nécessaires à tous les types de public, tout en respectant les
contraintes de conservation
Signalétique : vérifier que le principe d’implantation, la déclinaison et la hiérarchie des informations
répondent aux besoins de chacun (lisibilité, visibilité, compréhension).
37
Le service ou Objectifs Accessibilité Points de vigilance
le professionnel concerné Maître d’œuvre
et prototypes La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que les solutions Mobilier muséographique : s’assurer que les implantations précises, l’ergonomie, les hauteurs, les
sont présentés de l’établissement entouré proposées permettent dimensions, les traitements conviennent à tous les publics et permettent un parfait accès à l’ensemble
aux référents - du commissaire de l’exposition de répondre des expôts présentés. Des prototypes ou des échantillons sont présentés et validés par la maîtrise d’ouvrage
accessibilité - de l’équipe scientifique aux préoccupations Signalétique : vérifier que la déclinaison des différents niveaux d’information est accessible à tous. Si tel
pour avis. - du service des publics de l’accessibilité pour n’est pas le cas : développer des dispositifs complémentaires. Des prototypes échelle 1 sont présentés et
- du service culturel le plus grand nombre, validés par la maîtrise d’ouvrage
- des services techniques dans tous les domaines.
- des référents Accessibilité intégrés Multimedia/son : contrôler que l’ensemble des dispositifs définis et chiffrés permette bien l’accès aux
aux différents services contenus pour tous et que les notions de maintenance ont été prises en compte
- le service financier Matériaux : s’assurer que les choix des matériaux, des couleurs, des ambiances facilitent la visite pour tous
les publics. Des prototypes ou échantillons sont présentés et validés par la maîtrise d’ouvrage
Budget : vérifier que l’estimation définitive du coût prévisionnel des travaux intègre la réalisation de
l’ensemble des dispositifs nécessaires à l’accessibilité universelle.
de finalisation, La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que l’ensemble Mise au point technique : s’assurer que les choix techniques sont dans la continuité des propositions
les échanges doivent de l’établissement entouré des prestations précédentes, que les pièces écrites décrivent l’ensemble des dispositifs liés à l’accessibilité et qu’ils n’aient
être maintenus entre - du commissaire de l’exposition demandées correspond pas glissé en option
maîtrise d’ouvrage - de l’équipe scientifique aux objectifs en matière Budget définitif : vérifier que le budget intègre la totalité des éléments d’accessibilité préconisés dans
et maîtrise d’œuvre. - du service des publics d’accessibilité les phases précédentes
Une vigilance - des référents Accessibilité intégrés validés à la phase
particulière est aux différents services précédente. Choix des entreprises : veiller à ce que les offres des entreprises correspondent aux différents descriptifs
apportée lors de cette - du service culturel et que l’ensemble des préconisations soit intégré dans le chiffrage (y compris la production de prototypes).
étape déterminante - des services techniques
du projet afin de - du service financier
ne pas perdre - du service juridique
les objectifs de départ.
En phase chantier,
Le chantier Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
la maîtrise d’ouvrage La maîtrise d’ouvrage : le responsable S’assurer que ce qui Suivi de chantier : s’assurer que les rendez-vous de chantier sont suivis côté maîtrise d’ouvrage par des
doit se donner de l’établissement entouré est réalisé tout au long personnes compétentes et vigilantes en matière d’accessibilité
les moyens de vérifier - du commissaire de l’exposition de la phase Chantier Evolutions en cours de chantier : vérifier que toutes les évolutions en cours de chantier sont compatibles
la conformité - du service des publics est conforme aux avec les principes d’accessibilité validés dans les phases précédentes et qu’elles sont consignées dans les
de l’ensemble - des référents Accessibilité intégrés prescriptions inscrites comptes-rendus de chantier
des ouvrages, aux différents services dans le PRO/DCE.
notamment - du service culturel Actualisation du budget : s’assurer que les éventuels dérapages budgétaires n’entrainent pas une
du point de vue - des services techniques suppression de certains équipements nécessaires à l’accessibilité.
de l’accessibilité. - des services travaux
- du service financier
38
Le service ou Objectifs Accessibilité Points de vigilance
le professionnel concerné Maître d’œuvre
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Pour chaque type de mobilier, la maîtrise Les mobiliers de présentation
de l’établissement entouré d’ouvrage veille particulièrement aux Veiller à
- du commissaire de l’exposition points suivants : • leur positionnement dans l’espace afin de faciliter la lisibilité des cheminements et les flux
- du service des publics • positionnement des mobiliers dans • leur dimensionnement (hauteur, profondeur, épaisseur, etc.) afin de faciliter leur accès
- des référents Accessibilité intégrés l’espace induisant des cheminements • leur conception dans un souci d’ergonomie, de pérennité et de confort d’usage
aux différents services • dimensionnement Les supports de contenus et de médiation
- du service culturel • ergonomie s’assurer de
- des services techniques • sécurité • leur implantation dans le parcours de visite permettant de stationner sans gêner les autres visiteurs
- des services travaux • solidité/pérennité • leur repérage aisé par un positionnement cohérent
- du service financier • sécurité des biens et des personnes • la facilité d’accès aux dispositifs grâce à leur ergonomie (hauteur, passage sous table, inclinaison, reflet, etc.)
• qualité tactile et visuelle Les mobiliers de repos
• confort. s’assurer
• qu’ils sont prévus en nombre suffisant
• qu’ils sont facilement repérables et bien répartis dans le parcours de visite
• qu’ils sont de conception simple privilégiant l’ergonomie, la solidité, la sécurité.
Graphisme Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Être vigilant à tous les niveaux La charte graphique : créer une charte graphique ainsi qu’une iconographie en lien direct avec le
de l’établissement entouré du graphisme : charte graphique, propos de l’exposition et garantir la cohérence graphique déclinée dans l’ensemble du parcours de visite
- du commissaire de l’exposition textes contextuels, cartels, etc. Les panneaux contextuels :
- du service des publics S’assurer des points suivants : • choisir une typographie, une police et un corps de caractères accessibles à tous
- des référents Accessibilité intégrés • ambiance • s’assurer que les couleurs et les contrastes permettent une lisibilité parfaite
aux différents services • lisibilité. • veiller au bon positionnement des textes (implantation, hauteur)
- du service culturel
Les cartels : vérifier que le positionnement, la taille des lettres ainsi que le contraste entre le fond et
- des services techniques
le texte des cartels (éléments importants de la médiation) assurent une lisibilité optimum pour tous
- des services travaux
les publics
- du service financier
Les représentations graphiques (cartes, dessins, etc.) : vérifier que les représentations graphiques
sont accessibles à tous, tant du point de vue de la conception (choix iconographiques) que de la mise
en œuvre (échelle) et de la présentation (hauteur, emplacement).
Signalétique Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que les 4 critères principaux La signalétique directionnelle : vérifier qu’elle permet à tous les visiteurs de circuler, s’orienter,
de l’établissement entouré sont présents à tous les niveaux : repérer un événement ou un propos. Matérialisé par un éclairage spécifique, des bandes podotactiles,
- du commissaire de l’exposition • visibilité une signalétique au sol ou des panneaux, l’ensemble de ces dispositifs doit permettre à tous les visiteurs
- du service des publics • lisibilité une déambulation aisée dans l’exposition
- des référents Accessibilité intégrés • compréhension La signalétique d’information : être attentif à ce que l’ensemble des supports d’information (y compris
aux différents services • cohérence de la chaîne de lecture. la signalétique dynamique) permette une lecture aisée debout ou assis, sans contre-jour et sans reflet
- du service culturel
La signalétique culturelle : s’assurer que l’ensemble des éléments de signalétique culturelle qui
- des services techniques
jalonnent l’exposition est accessible à tous les publics tant du point de vue de la conception, de la mise
- des services travaux
en œuvre, que du positionnement dans l’espace.
- du service financier
39
Le service ou Objectifs Accessibilité Points de vigilance
le professionnel concerné Maître d’œuvre
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Vérifier que l’éclairage, en tout point Lumière naturelle : privilégier la lumière naturelle dans le parcours de visite tout en se préservant des
de l’établissement entouré du parcours, assure à tous les visiteurs : rayons directs et d’une trop forte luminosité
- du commissaire de l’exposition • accompagnement
Éclairage d’ambiance : s’assurer que l’éclairage d’ambiance offre une luminosité suffisante pour le
- du service des publics • confort
• sécurité repérage dans l’espace, afin d’éviter tout sentiment d’angoisse et de confusion
- des référents Accessibilité intégrés
aux différents services
• visibilité Éclairage direct : veiller à assurer la meilleure lisibilité des collections tout en respectant les conditions
• lisibilité de conservation préventive. Attention aux reflets, aux contrastes trop marqués, aux zones d’ombre,
- du service culturel • facilité d’accès aux collections et aux contenus
- des services techniques aux ombres portées
- des services travaux tout en prenant en compte Éclairage spécifique : certaines œuvres nécessitent un éclairage spécifique ; celui-ci doit respecter
- du service financier la conservation des collections. toutes les caractéristiques énoncées précédemment : lisibilité, confort et conservation préventive.
son Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Favoriser une approche différenciée Acoustique de l’exposition : veiller à maîtriser les sons propres à la pratique des lieux (bruits intérieurs
de l’établissement entouré des contenus en s’appuyant sur et extérieurs à l’espace d’exposition)
- du commissaire de l’exposition le médium son. Ambiance sonore : s’assurer que le choix des dispositifs sonores n’engendre pas de pollution par leur
- du service des publics Vérifier son utilisation optimale nombre trop important, leur proximité. S’assurer de leur qualité, du choix pertinent des technologies
- des référents Accessibilité intégrés en matière de transmission et de (douches sonores, sons diffus ou son à écouter dans un casque) ainsi que de la pertinence des matériels
aux différents services compréhension des contenus, en fonction de l’acoustique des espaces
- du service culturel d’ambiance et d’accompagnement.
- des services techniques Accès aux contenus : s’assurer de la mise à disposition des technologies et contenus nécessaires aux
- des services travaux publics à besoins spécifiques (malentendants : boucle magnétique - déficients visuels : audiodesription).
- du service financier
Multimedia Le maître d’ouvrage peut être assisté par une équipe de programmation et d’un AMO.
La maîtrise d’ouvrage : le responsable Expliciter et éclairer les contenus Compétences et budget : s’assurer que l’ensemble des missions est prévu et intégré au chiffrage : la
de l’établissement entouré de façon diversifiée pour répondre conception (synopsis, interface et scénario), le graphisme (adaptation de la charte graphique), la technique
- du commissaire de l’exposition aux différents modes d’appréhension (choix du matériel, écrans, etc.) le mobilier (cache, supports, etc.), les droits d’auteurs, la maintenance
- du service des publics des publics à l’aide de dispositifs Les différents dispositifs : sélectionner des dispositifs appropriés pour offrir au plus grand nombre un
- des référents Accessibilité intégrés réunissant les qualités suivantes : accès différencié aux contenus
aux différents services • ergonomie Dispositifs immersifs : s’assurer qu’ils n’engendrent pas de situation anxiogène (intensité de lumière ou
- du service culturel • bon positionnement de son)
- des services techniques dans l’espace Dispositifs didactiques : s’assurer que leur fonctionnement est accessible au plus grand nombre
- des services travaux - veiller à ce qu’ils permettent la plus large compréhension des contenus (animation, LSF, soutitrage)
- du service financier • compréhension aisée de l’usage.
- s’assurer de la compatibilité avec la mise en ligne des informations pour la préparation et l’exploitation
de la visite
Les dispositifs interactifs : s’assurer de leur ergonomie, de l’interface, du caractère intuitif permettant un
accès aux contenus aisé pour tous
Les dispositifs embarqués : s’assurer de la pertinence des outils choisis en fonction des réseaux disponibles,
de l’ergonomie de l’outil, de la prise en compte de l’ensemble des besoins spécifiques suivant les profils
des visiteurs.
La scénographie
Page 40.
Titre du chapitre général 2.
La scénographie d’une exposition.
Sommaire.
page 41. Une approche multisensorielle.
page 42. Mobilier.
page 58. Éclairage.
page 74. Signalétique et graphisme.
d’une exposition
page 97. Son.
page 110. Multimédia.
41 Une approche multisensorielle
page 135. Expôts.
42 Mobilier
58 Éclairage
74 Signalétique et graphisme
97 Son
110 Multimédia
135 Expôts
MuCEM, Marseille.
Page. 41
Une approche
Titres.
multisensorielle
La scénographie d’une exposition. Chapeau.
Texte.
Dans un projet d’exposition, la vue et l’ouïe sont généralement les plus sollicitées.
Pour les publics à qui ces sens font défaut, une approche multisensorielle peut
Une approche multisensorielle
permettre de ne pas se sentir exclus par certains partis pris scénographiques.
Exergue.
Si pour le grand public, une hiérarchisation des sens sollicités doit être faite, car il est
contribue à enrichir
et à rendre l’exposition
L’approche vain d’imaginer toucher tous les sens sur le même plan et avec la même importance
multisensorielle que pourrait l’être la vue ou l’ouïe, il est néanmoins nécessaire de penser à favoriser
doit être pensée la sollicitation de sens compensatoires pour les publics en situation de handicap : le
en fonction
des thèmes
toucher pour les visiteurs malvoyants, l’odorat ou le goût pour les visiteurs déficients
intellectuels par exemple.
attractive pour une plus
et des contenus
de l’exposition
ainsi que des
Au-delà de l’approche sensorielle pouvant s’apparenter à une découverte plus sen- grande variété de visiteurs.
moyens financiers
sible, voire plus ludique des œuvres, l’utilisation de certains sens peut en effet être
et humains l’unique source d’informations d’un visiteur. L’approche multisensorielle a donc
mis à disposition. pour objectif une nouvelle conception de l’exposition pour tous, qui concerne à la
fois l’ambiance générale, les œuvres et les documents présentés.
Sommaire.
Chapeau.
Titre. Le mobilier .
Texte.
Chapeau.
Le mobilier .
Piaf,
Texte. exposition temporaire,
Bibliothèque nationale
Identité. de France, Paris.
L’identité de l’exposition peut être considérée comme le résultat de la déclinaison du
concept de présentation. C’est le traitement à la fois esthétique et spatial du mobilier.
L’identité crée l’ambiance générale de l’exposition (transparence, massivité, légè- En accompagnement du sens, sans être littéral,
reté, couleur, matière, etc.) et met en place un principe de vocabulaire typologique le concept de présentation facilite l’accès
décliné en fonction des besoins de présentation et de médiation. Le choix des types
de mobiliers est induit par la mise en scène choisie. On reconnaît le concept de la aux idées fortes de l’exposition qu’il applique
présentation à travers une identité claire et visible.
au mobilier et à sa déclinaison.
Découpage typologique.
Exergue.
Le découpage typologique doit se faire en adéquation avec les collections, les regrou-
Les différentes
pements des œuvres, et en respectant les contraintes de conservation et sécurisation
typologies doivent
tenir compte des collections. Mais au-delà de ces considérations, il constitue également un des
de la diversité vecteurs de création de la présentation.
des publics (besoin Le choix des typologies doit intégrer dans sa réflexion le renouvellement des collec-
de s’approcher, tions (adaptabilité, évolutivité, etc.).
de toucher
et appréhender Design.
le mobilier Le design des mobiliers concerne le dimensionnement, le dessin des formes et des
de support, proportions, le choix des matériaux, les couleurs, les finitions, les traitements et leur
de percevoir ergonomie d’usage. La mise en place d’un vocabulaire et d’une grammaire rigoureuse
l’ensemble
et claire permet la déclinaison des typologies de mobiliers, en assurant visibilité des
pour aider à
collections et cohérence du propos. La grammaire claire accompagne le visiteur tout
comprendre l’idée
générale, etc.).
au long de la compréhension des dispositifs de présentation de l’exposition. Elle
donne du sens et hiérarchise les propos.
Le design des mobiliers de présentation doit être pensé en cohérence et en harmo-
nie avec le propos de l’exposition, la nature des collections, l’espace (architecture, La légende
surface, volumétrie, éclairage, etc.), et l’approche des différents publics. Il peut être du roi Arthur,
exposition temporaire,
homogène tout au long du parcours, ou spécifique par thématique ou par section. Bibliothèque nationale
Le parti pris retenu doit constituer un facteur de clarification et non de confusion. de France, Paris.
Page. 45 Mobilier / Agencement
L’arrêté du 8 décembre relatives à l’accessibilité mobiliers situé au point
2014, fixant les des personnes d’accueil du public, et
Chapeau.
dispositions prises handicapées aux ERP et dans son article 19
Le mobilier est le support des contenus.
pour l’application des aux IOP existants, précise les obligations
Son agencement reflète la structuration du parcours articles R. 111-19-7 à dans son article 5 concernant les
et organise les cheminements des visiteurs. R. 111-19-11 du code les obligations caisses de paiement
de la construction et de concernant les et les dispositifs ou
l’habitation et de l’article aménagements, équipements disposés
Texte de Loi. 14 du décret n°2006-555 équipements ou en batterie ou en série.
L’arrêté du 8 décembre relatives à l’accessibilité mobiliers situé au point
2014, fixant les des personnes d’accueil du public, et
dispositions prises handicapées aux ERP et dans son article 19
pour l’application des aux IOP existants, précise les obligations
articles R. 111-19-7 à dans son article 5 concernant les
R. 111-19-11 du code les obligations caisses de paiement
de la construction et de concernant les et les dispositifs ou
l’habitation et de l’article aménagements, équipements disposés
14 du décret n°2006-555 équipements ou en batterie ou en série.
Titres. Agencement .
Texte.
Espace d’accueil,
Musée des arts
et métiers, Paris.
Page. 46 Mobilier / Agencement
Agencement .
Parcours permanent,
Musée du Louvre,
département des
arts de l’Islam, Paris.
L’introduction à la visite.
Dès l’espace d’accueil, le visiteur doit pouvoir disposer d’une information complète
sur le contenu de l’exposition temporaire ou permanente, sur l’organisation de son
parcours pour lui permettre de se repérer et d’appréhender les différentes sections
au sein desquelles il peut choisir entre les circuits longs ou courts. Il peut également
Le mobilier de confort pensé comme mobilier multifonctions :
trouver des éléments de conceptualisation de l’exposition (d’ordre historique, théma- consultation des expôts, des dispositifs multimédias, cercle
tique, etc.). Si cette information est rassemblée dans un espace spécifique, celui-ci
doit être directement accessible depuis l’entrée, signalé et facilement identifiable, de communication, repos, incitation à la contemplation, etc.
Parcours permanent,
Musée Lalique,
Wingen-sur-Moder.
Page.
47 Mobilier / Agencement
Texte de Loi.
65-85 cm
48-53 cm
42-48 cm
et confort d’usage
35 cm
30 cm
40 cm
70 cm
FICHE TECHNIQUE
.
Adultes Enfants
65 cm65 cm
30° 30°
≥ 30 ≥cm30 cm
130 cm
cm cm
≥ 80≥cm80 cm
40130
cm cm
94-104 cm
94-104 cm
30 cm
cm
110 cm
3040
110 cm
110 cm
85 cm
85 cm
70110
70 cm
cm
110 cm
110 cm
85 cm
85 cm
60 cm
60 cm
48 cm
48 cm
48 cm
48 cm
Texte.
Titres.
Structuration
de l’espace .
Texte.
Texte de Loi.
Titre. Ergonomie
et encombrement par typologie de visiteurs. FICHE TECHNIQUE
Échelle 1:100e
60 cm
Échelle 1:100e
DISTANCE/ŒUVRE
dans les espaces, représentée La fluidité générale des différentes Les obstacles visuels ou recoins
MOBILIER
en plan dans les études de circulations du public. qui seraient néfastes à une bonne
CIRCULATION scénographie, permet de maî- surveillance ou pourraient provo-
Dégagements. quer un sentiment de brusque iso-
EMPRISE OBSERVATION triser circulations et station-
Sujet Sujet Les dégagements suffisants devant lement du visiteur.
160 cm 60 cmen120 en poussette
nements pour tous les types
cm fauteuil
cm 120 cm 360 cm 120 cm les œuvres et certains mobiliers de
de public. On vérifie tout spé-
91,5-152,5 cm
Texte de Loi.
Titre. Ergonomie
et encombrement par typologie de visiteurs. FICHE TECHNIQUE
Échelle 1:100e
60 cm
Échelle 1:100e
DISTANCE/ŒUVRE
dans les espaces, représentée La fluidité générale des différentes Les obstacles visuels ou recoins
MOBILIER
en plan dans les études de circulations du public. qui seraient néfastes à une bonne
CIRCULATION scénographie, permet de maî- surveillance ou pourraient provo-
Dégagements. quer un sentiment de brusque iso-
EMPRISE OBSERVATION triser circulations et station-
Sujet Sujet Les dégagements suffisants devant lement du visiteur.
160 cm 60 cmen120 en poussette
nements pour tous les types
cm fauteuil
cm 120 cm 360 cm 120 cm les œuvres et certains mobiliers de
de public. On vérifie tout spé-
91,5-152,5 cm
Chapeau.
Accueil et orientation
Gestion et conditions de confort
de la file d’attente extérieure
Titre.
des publics
SAS
Stockage depose
FICHE TECHNIQUE
. sacs scolaires
Texte.
HALL D’ENTRÉE
Entrée – SAS. Espace sécurisé.
Le système d’ouverture et de fermeture Dans les étages, il est obligatoire de dési-
doit être automatisé. Le temps d’ouver- gner, à chaque niveau, un espace d’attente bas haut bas
stockage
ture doit être suffisant, et la détection doit sécurisé pour les personnes en situation mobilier de
veiller à repérer les personnes de toutes de handicap. Il doit être accessible sans déambulation
VESTIAIRES BOUTIQUE ACCUEIL / BILLETTERIE
tailles. La taille des SAS est réglementée. contrarier les flux d’évacuation.
Les tourniquets sont à proscrire.
Espaces dédiés aux mesures
Circulations et attente. compensatoires.
Les flux entrant et sortant doivent être Totalement accessibles, ils doivent être VERS LES ÉTAGES
SALLES PERMANENTES
maîtrisés pour éviter tout risque de cohue. implantés à l’abri des flux et des nuisances VERS LA SORTIE ESPACE DÉDIÉ
SAS
Les groupes et regroupements de visiteurs perturbatrices. Facilement repérables et
ne doivent pas gêner la fluidité générale : signalés, ces espaces disposent de dispo-
prévoir des espaces d’attente spécifiques sitifs de médiation adaptés permettant
pour les groupes, répartir l’information et aux visiteurs en situation de handicap
les expôts, etc. d’accéder aux contenus indispensables à
Les files d’attente en extérieur, dans la l’offre culturelle (maquettes, multimédia,
mesure du possible, sont aménagées par visites virtuelles, dispositifs tactiles, etc.).
du mobilier de repos, voire un traitement Une attention toute particulière est portée
architectural approprié, temporaire ou défi- au confort et à l’ergonomie de l’agence- mobilier de repos
nitif qui protège les visiteurs des intempé- ment et des dispositifs. Cet espace peut
ries ou du fort ensoleillement. également être utilisé avec profit par l’en- EXPOSITION TEMPORAIRE EXPOSITION TEMPORAIRE INTRODUCTION
semble des visiteurs. À L’ EXPOSITION
Évacuation d’urgence. TEMPORAIRE
VISITEURS ENTRANTS
VISITEURS SORTANTS
VISITEURS EN ATTENTE
AGENTS D’ACCUEIL
2
Page.
52 Mobilier / Structuration de l’espace
Texte de loi.
Titre.
Un espace accessible et sécurisé .
MÉMO
4 6
9
7 11
12
5
4
2,20m 1 6
5 3
10
8
2
14
13
Texte.
Sortie de secours 2.20 m, si elle n’est pas fermée, couleur contrastée, non glissant. Portes et circulations 10 Le contraste des plinthes Traitement du sol
1 Laisser le passage libre vers doit être visuellement contrastée, Hauteur des marches inférieure 7 Pour les portes à deux vantaux,
par rapport au sol et aux murs 13 Contraster par rapport au sol
l’issue de secours et repérer comporter un rappel tactile au sol, à 16 cm et giron plus grand ou un vantail égal ou supérieur à peut êtrescene
une solution
1 alternative toute estrade ou élément bas
l’espace d’attente sécurisé. ou un garde-corps, de manière égal à 28 cm pour escalier neuf. 90 cm. pour améliorer l’appréciation de (socle de vitrine, mise à distance)
Éviter toute confusion de repérage à prévenir les dangers de chocs l’espace et des cheminements. pouvant faire obstacle aux
pour les visiteurs aveugles et Ascenseur Repérages
entre la sortie et l’issue de secours. 11 Paroi intégrant l’obstacle de déplacements.
mal-voyants. 6 Les caractéristiques et l’escalier dans la scénographie.
8 Rappel tactile ou mise à distance 14 Les revêtements de sol doivent
Escaliers 4 Mains courantes de chaque
la disposition des commandes pour toute saillie supérieure à 15 cm. 12 Utiliser des couleurs contrastées permettre une circulation aisée
2 Appel de vigilance pour les extérieures et intérieures La mise à distance avec cordon
côté dépassant les premières et entre deux surfaces adjacentes sans ressauts supérieurs à 2 cm
personnes malvoyantes à 50 cm de la cabine doivent permettre souple est préférable pour éviter
dernières marches de chaque (mur/sol, estrade/sol, signalétique/ et dévers inférieurs à 2 %.
leur repérage (informations les chocs.
en parties basse et haute de volée. paroi, etc.) pour faciliter un
en braille, chiffres et lettres
l’escalier. 9 L’intégration d’un contraste au repérage des différents éléments.
5 Contremarche visuellement en relief, contraste des couleurs
3 Lorsqu’un escalier est intégré contrastée par rapport à la marche niveau des portes peut être une Il est recommandé de proposer
des boutons et informations
pour la première et la dernière solution pour faciliter leur repérage. un contraste de 70 % minimum.
à un espace de circulation, complémentaires sonores et
la partie située en dessous de marche. Nez des marches de écrites).
12 11
Page.
53 Mobilier / Structuration de l’espace
Texte de loi.
L’arrêté du 8 décembre de la construction aux ERP et aux IOP
2014, fixant les et de l’habitation existants, précise
dispositions prises et de l’article 14 du décret dans son article 6
pour l’application des n°2006-555 relatives les dispositions relatives
articles R. 111-19-7 à à l’accessibilité des aux circulations
R. 111-19-11 du code personnes handicapées intérieures horizontales.
Texte.
Valorisation
Titres.
des collections .
Texte.
Agencement.
L’aménagement se traduit par une déclinaison du mobilier de supports de présen-
Parcours permanent,
tation, de scénographie spécifique et de parois séparatives, dont la grande variété
Philharmonie de Paris.
de typologie est exploitée en autant de combinatoires que nécessaire en fonction de
l’ambiance souhaitée, du propos et du confort.
Leur implantation (isolée, disséminée en quinconce, adossée au bâti de l’existant,
en alignement, en alvéoles), et leur volumétrie correspondant aux objets à présen- Conçu pour exposer
ter forment la composition et l’armature de l’exposition. Avec comme objectif de et conserver à l’abri
hiérarchiser sections et circulations et d’assurer la plus grande fluidité au propos et de la lumière et dans
le respect des normes
Exergue. à la circulation des visiteurs. de conservations
La proximité Dans les phases d’études préparatoires, les élévations et coupes du mobilier, avec les l’ensemble de
directe visuelle silhouettes des objets présentés dans ou sur chaque meuble, permettent d’évaluer la collection,
le système de mobilier,
entre objets et les proportions entre les objets et leur habitacle, et l’impact visuel de l’implantation inspiré des cabinets
textes doit être des textes en relation avec les objets. La représentation graphique du mobilier et du de curiosité, permet
privilégiée. volume de la salle dans lequel il est intégré est indispensable pour rendre compte du à l’ensemble des publics
de construire sa visite
rapport visuel et des proportions avec l’espace de la salle et des dispositifs d’éclairage. selon ses envies,
Les supports fixes et autonomes de tous les panneaux de signalétique (bornes, pote- sa disponibilité
lets) implantés sur le parcours doivent être repérables visuellement et judicieusement et sa mobilité.
Du spécialiste exigeant
implantés pour éviter tout obstacle à la déambulation.
aux enfants, chacun
peut découvrir
Transparence. la collection en fonction
d’une approche qui
Le concept de transparence très fréquemment utilisé en matière de scénographie
lui est propre.
suppose pour répondre à une réelle accessibilité
Musée national
– une organisation et un choix pertinents des objets pour maîtriser les superpositions de la légion d’honneur
visuelles qui engendreraient une confusion et une désorientation et des ordres de
chevalerie, Paris.
– un éclairage maîtrisé, qui exclut tout risque d’éblouissement ou de reflet
– des dispositifs d’alerte et de mise à distance des mobiliers scénographiques pour
éviter qu’une trop grande transparence ne provoque des risques de chocs pour
les visiteurs.
Page. 55 Mobilier / Valorisation des collections
Titre.
α
Présentation des collections
Distances et mesures .
Différentes
α = 30°
α
α
280 cm
environ
FICHE TECHNIQUE
235 cm
hauteurs du regard
environ
Accrochage Vitrine
190 cm
environ
193 cm
150 cm 90 cm
150 cm
110 cm
100 cm
α Champs de vision
et hauteur du regard
α par type de visiteurs
0m 1m 2m 3m
Texte.
Les modes de présentation ainsi que Hauteur de présentation. Normes. Déficience visuelle.
la distance des objets présentés dans La hauteur de présentation de 1,50 m Selon la norme établie, à une distance de Il est impératif de permettre aux personnes
l’exposition doivent tenir compte du constitue un compromis assurant une un mètre, la zone de recouvrement des déficientes visuelles de s’approcher au plus
champ visuel optimal des différents vision satisfaisante à l’ensemble des plages d’atteinte visuelle des différents près des œuvres présentées. Les dispositifs
types de visiteurs (adultes, de petite publics. types de visiteurs se situe approximati- de mise à distance sont, à cet effet, à res-
taille, en fauteuil, etc.). vement entre 90 cm et 1,40 m. En dehors treindre autant que faire se peut, dans le
Champs de vision. de cette zone, et particulièrement au-delà respect des normes de sécurité.
La présentation des expôts doit privilégier de 1,90 m et en dessous de 75 cm, il est
la zone du champ de vision optimale du recommandé d’incliner les supports d’en-
visiteur, qui dépend de sa position et de viron 30° (40 à 45° au niveau du sol).
sa distance à l’objet.
PAge. 56 Mobilier / Valorisation des collections
1 1
45° 45°
1 10°
10 2 10°
10 2
1
30° 3 30° 3
0° 0°
25° 2 25° 45° 45°
2
3 3
35° 35° 1 1
60° 60°
1 1
Titre.
Inclinaison du regard Inclinaison mixte du regard Inclinaison du regard Inclinaison du regard Cartels Cartels
pour le visiteur debout du visiteur debout pour le visiteur en fauteuil du visiteur en fauteuil en position basse en position haute
pour les textes à la verticale pour les textes à la verticale
et pour les textes à hauteur et pour les textes à hauteur
texte
de table de table texte
Texte.
L’arrêté du 8 décembre personnes handicapées aux ou en saillie latérale de Mise en scène et protection indispensable des collections présentées
2014, fixant les ERP et aux IOP existants, plus de 15 cm), dans son
dispositions prises pour précise dans son article 6 annexe 4 les prescriptions dans les parcours de visite, le dispositif de mise à distance peut représenter
l’application des articles les obligations concernant concernant la détection un obstacle dangereux si mal repéré par les visiteurs distraits,
R. 111-19-7 à R. 111-19-11 les caractéristiques des des obstacles en saillie
du code de la construction circulations horizontales latérale ou en porte à faux sans visibilité claire du cheminement (groupes), à mobilité réduite,
et de l’habitation et de (les allées et les dispositifs et dans son annexe 5, les déficients visuels, ou sans conscience de la dangerosité de certaines
l’article 14 du décret de mise à distance dans le prescriptions concernant
n°2006-555 relatives cas le repérage d’éléments la détection des mobiliers, situations (public jeune, déficient intellectuel), etc.
à l’accessibilité des suspendus en porte à faux bornes et poteaux.
Titre.
Mise à distance .
MÉMO
Détection
correcte : jusqu’à 40 cm 30cm 30cm
partielle : entre 40 cm et 90 cm 70 cm 70 cm
100 cm
impossible : entre 90 cm et 1,20 m 100 cm
normale possible tardive tardive impossible impossible
Texte.
Les circulations intérieures Recommandations. Adaptation du mobilier des mobiliers qui sont plus ou Repérage visuel du mobilier • Dans le cas de bornes et poteaux
horizontales doivent être Éviter de faire de la mise à distance et de son implantation moins détec tables selon leurs par le contraste des couleurs. d’une hauteur inférieure ou égale à
accessibles et sans danger (estrade, socle, potelet, barrière, aux normes d’accessibilité. formes, couleurs, dimensions ou Afin de faciliter leur détection par 1,30 m, le dispositif contrastant doit
pour les visiteurs en situation chaine, paroi vitrée, etc.) un élé- • La canne d’une personne mal ou implantations. les personnes malvoyantes, les être placé dans leur partie supé-
ment dangereux dans le parcours. non-voyante ne permet de détecter bornes et poteaux et autres mobi- rieure. La surface de ce dispositif
de handicap.
Son signalement doit être conforté que les obstacles situés entre le sol
Repérage visuel des obstacles liers situés aux abords ou sur les peut-être adaptée si elle permet
Les principaux éléments struc- par le contraste des couleurs.
par le traitement des éclairages et la hauteur de la hanche de l’uti- cheminements sont contrastés d’atteindre un résultat équivalent.
turants du cheminement sont (en restant vigilants aux effets lisateur soit à 0,90 m. La réglementation recommande la avec leur environnement. À défaut, • Dans le cas de surfaces planes et
repérables par les personnes d’éblouissement), les contrastes mise en place du repérage visuel
• Le mouvement pendulaire effec- ils comportent une partie contras- opaques, le dispositif contrastant
ayant une déficience visuelle. par rapport au sol ou par toute des mobiliers et aménagements
tué par la canne combiné au dépla- tée avec leur support. est constitué d’une bande d’au
autre forme d’alerte de vigilance. par l’utilisation du contraste des
cement de la personne malvoyante • Dans le cas d’un poteau cylin- moins 10 centimètres de hauteur
Les obstacles isolés tels que bornes, couleurs afin d’alerter ou d’infor-
(pas de 0,75 m) induit un balayage drique, le dispositif contrastant apposée sur le tiers de la largeur de
poteaux, etc., doivent être autant mer les visiteurs.
limité à la largeur du corps (0,90m) est constitué d’une bande d’au chacune de ses faces et à une hau-
que possible évités sur les chemi-
Pour être repérable facilement, un teur comprise entre 1,20 et 1,40 m.
nements et aux abords de ceux-ci. avec des zones inexplorées. moins 10 cm de hauteur apposée
obstacle doit avoir un contraste
• Les p er s onnes m alvoyantes sur le poteau a une hauteur com-
En cas d’utilisation de barrières, il visuel d’au moins 70 %, soit entre
utilisant une canne lors de leurs prise entre 1,20 m et 1,40 m (poteau
est souhaitable que celles-ci com- deux parties constituées (haut/bas
déplacements ont été pré- haute visibilité).
portent un élément bas continu - milieu/extrémité) ou par rapport à
(ou dont la discontinuité n’excède alablement formées à cette son environnement et arrière-plan.
pas 0,40 m) situé à une hauteur de technique de détection des
0,40 m maximum pour être détec- obstacles. La f iabilité de cette
table par une canne de visiteur mal pratique est cependant très
ou non-voyant. dépendante des caractéristiques
PAge 58.
Titre de chapitre.
Éclairage.
Introduction.
Participant directement à l’ambiance de l’exposition, la conception de l’éclairage accompagne,
tout au long du parcours de visite, le parti pris scénographique ou muséographique du projet. Elle
s’attache à prendre en compte les besoins spécifiques des visiteurs.
Sommaire.
Page 59. Éclairage et ambiance.
Éclairage.
Participant directement à l’ambiance 59 Éclairage et ambiance
Chapeau.
Le travail sur la lumière et les ambiances participe
à rendre un parcours muséographique vivant,
confortable et accessible au plus grand nombre.
Éclairage et ambiance.
Titre.
Texte.
Parcours permanent,
Galerie du temps,
Musée du
Louvre-Lens.
Page. 60 Éclairage / Éclairage et ambiance
Suite du chapitre
Éclairage et ambiance. Velázquez,
exposition temporaire,
Réunion des
musées nationaux -
La qualité de l’éclairage ne se traduit pas nécessairement par une augmentation de la Grand Palais, Paris.
valeur d’éclairement ou part des « effets » de mise en scène, mais bien au contraire par
une appréhension globale des besoins de l’exposition, de son parcours et des visiteurs.
Un éclairage confortable, contribuant à proposer un environnement lumineux sans
gêne pour les visiteurs, s’appuie sur la prévention des risques d’éblouissement, des
contrastes forts, des zones d’ombres, soit dans l’espace, soit sur les objets présentés.
Et prend également en compte les besoins spécifiques des différents visiteurs en
situation de handicap (confort de lecture et de circulation pour les visiteurs déficients
visuels, communication en LSF pour les visiteurs sourds, facteurs anxiogènes pour
les visiteurs déficients intellectuels, etc.).
Parcours permanent,
La Piscine,
Musée d’art et d’industrie
André Diligent, Roubaix.
Page. 61 Éclairage / Lumière naturelle
Chapeau.
Titre.
Lumière naturelle.Texte..
Occultation de la lumière.
Pour obtenir un éclairage parfaitement homogène, on peut supprimer complètement
l’éclairage naturel, qui présente des variations non contrôlables. Toutefois, l’occul-
tation complète et l’utilisation unique de l’éclairage artificiel risquent d’engendrer
un sentiment de claustrophobie chez certains visiteurs. C’est pourquoi il convient
d’aménager entre les séquences d’exposition des espaces de repos avec vue sur
l’extérieur. Lumière du jour filtrée
Parcours permanent,
Musée Malraux, MuMa, Le Havre.
Page. 62 Éclairage / Lumière naturelle
Lumière naturelle.
Réflexion de la lumière.
Le traitement des parois (sols, murs, plafonds) a une incidence forte sur la réflexion
de la lumière. Les teintes claires augmentent les coefficients de réflexion.
Parcours permanent,
Fondation
Louis Vuitton, Paris.
PAge. 63 Éclairage / Éclairer l’espace
Éclairer l’espace.
Couverture latérale
3 Verrière en toiture
Fermeture du 3
Galerie FICHE TECHNIQUE
technique volume
Galerie intérieur
Couverture latérale
technique Verrière intérieu
Fermeture du 3 3
volume intérieur
Galerie
technique latérale
Couverture
Exemple d’ombres Filtrage de
portées de la la lumière provenant Galerie
1Fermeture du 3 31 Mur de
structure zénithale de la verrière technique
volume intérieur 1 façade 1
sur les parois zénithale par des
Éviter l’ombre portée dispositifs successifs
2 4 4 2
des serrureries de contrôle fixes et 2Galerie 1 2 4 4 2 2 1
des verrières ou orientables (films, technique 2 2
des menuiseries ventelles, etc). 1 1
des fenêtres par Galerie des 2 4 4 2
une filtration impressionnistes 2
2
de la lumière. Musée d’Orsay, Paris.
2 4 4 2
12 Echelle 1:100ème
12
Echelle 1
Texte.
2 4 4 2
Lumière naturelle. Des solutions au cas par cas. confort. Ces « filtres à lumière » Un éclairage Éclairage 2zénithal avec contrôle de la lumière naturelle 2 Echelle 1
Le projet d’éclairage doit, dans la Le contrôle de la lumière naturelle dispensent une lumière stable et apparemment complété par l’éclairage artificiel (coupe de principe)
homogène, sans ombres portées. évident nécessite
mesure du possible, privilégier la provenant des verrières doit évi- Echelle 1
une complexité Traitement delala lumière naturelle Sources de lumière artificielle
lumière naturelle tout en contrô- ter tout ensoleillement direct. La La nuit, l’éclairage intégré aux Traitement de la lumière naturelle par verrière existante
de concept. - Latéralement par la verrière existante qui, par leurs implantations,
lant le rayonnement solaire. palette de solutions est très large sheds permet d’obtenir une lumière Traitement de la lumière naturelle par la verrière existante
Film blanc réfléchissant sur la face extérieure du vitrage évitant toute surchauffe du vitrage
Parcours permanent, Latéralement
- Latéralement sont peu ou pas visibles par le visiteur
et doit être étudiée au cas par diffuse proche de la lumière du jour. Film noir d’occultation sur la face intérieure
Galerie des - En partie centrale Film
Film blancblanc réfléchissant
réfléchissant sur la facesur extérieure du vitrage évitant Latéralement
toute surchauffe du vitrage
Les ombres portées, cas, en regard de la zone géogra- La lumière naturelle peut être impressionnistes,
Film à motifs géométriques sur lala Film
face noir d’occultation
face diffusantsur
extérieure
intérieure ladu la face intérieure
vitrage
lumière 1. Éclairage
artificielle tout en laissant direct
entrevoir le ciel par lesde toutedes
interstices lamotifs
cimaise
Echelle 1
une nuisance à maîtriser. phique et de l’orientation du bâti- simulée par la mise en place de Ventelles métalliques diffusant la lumière
Musée d’Orsay, Paris. évitant
- En naturelle
Traitement partie decentrale
toute
Film- Latéralement
à motifs
laet/ou artificielle
lumière
surchauffe
géométriques
naturelle par la verrière
sur la face intérieure diffusant
existante
2. laÉclairage directtout
lumière artificielle deencadrage
laissant entrevoir le ciel par les interstices des motifs
Les ombres portées des éléments ment mais aussi selon le contexte système tel que le plafond lumi- Sources de lumière artificielle qui du
Filmparvitrage
Ventellesleurmétalliques
blanc implantations
réfléchissant diffusant
sursont la lumière
peu
la face ou pasnaturelle
extérieure visibles depuis
du vitrage destoute
et/ouévitant
l’œil œuvres
artificielle
du visiteur sur du
surchauffe lesvitrage
cimaises
- Latéralement
de scénographie ou des équipe- neux, situé zénithalement. Ce Film
Film noir
Traitement noir d’occultation
d’occultation
de sur la
la lumière face intérieure
naturelle par la verrière existante
architectural. 1 Eclairage direct de toute la cimaiseSources de lumière
En partie
- Latéralement centrale artificielle qui par leur implantationsEn sont peu oucentrale
partie pas visibles depuis l’œil du visiteur
principe peut apporter le même 2 Eclairage direct de cadrage des œuvressur la
sur face
les
- Latéralement intérieure
cimaises
ments techniques présentent pour Pour éviter toute zone d’ombres, - En partie centrale
à motifs
Film blanc
1 Film Eclairage
géométriques
réfléchissant
direct de toute
sur la
la
sur la face
face
cimaise
intérieure
extérieure diffusant
du vitrage laÉclairage
3.évitantlumière
toute artificielle
indirect
surchauffe tout en
surlaissant
du vitrage le filmentrevoir
de le ciel par les interstices des motifs
Ventelles métalliques diffusant
noir d’occultation sur la face la intérieure
lumière naturelle et/ou artificielle
le visiteur une source particulière les sources lumineuses doivent être confort que la lumière naturelle. 3 Eclairage indirect sur le film de En partie
2 la verrière
Eclairage centrale
déclenché
direct depar
- En partie centrale
détection
cadrage des automatique cimaises lala
œuvres sur lescompensant verrière
lumière déclenché
naturelle changeante par détection
4 Eclairage direct de cadrage des œuvres en partie
- En partie centrale
centrale
d’inconfort qui ne lui permet pas implantées et filtrées de manière Des relais ponctuels de lumières Film
Sources
Film
3 Traitement
à de
motifs
à motifs lumière géométriques
artificielle
géométriques qui
sur la parintérieure
face diffusant laautomatique
leur implantations sont peuartificielle
lumière compensant
ou pas visibles
tout endepuis
laissantl’œil du visiteur
entrevoir le ciel par les interstices des motifs
-Eclairage
Latéralement
Ventelles
indirect
métalliques
sur le filmnaturelle
de la lumière de la verrière
diffusantdiffusant
la lumière
déclenché
par lanaturelle par détection automatique compensant la lumière naturelle changeante
verrièreet/ou
existante
artificielle
d’appréhender correctement les artificielles permettent d’optimiser sur la face intérieure la lumière naturelle changeante
à limiter autant que faire se peut 4 Eclairage
- direct
Latéralement de cadrage
1 Eclairage direct de toute la cimaise des œuvres en partie centrale
2 la Film lumière
blanc artificielle
réfléchissant sur la tout
face
quiextérieure du vitrage4.évitant
Éclairage
toute oudirect
peusurchauffe dudevitrage
cadrage
objets et documents présentés. toute perturbation visuelle de ce l’installation. Eclairage
Sources
Film
direct
de de cadrage
lumière
noir d’occultation
des
artificielle
sur la face
œuvresparsur
intérieure
leurlesimplantations
cimaises sont pas visibles depuis l’œil du visiteur
en En laissant
partie
- Latéralement entrevoir
centrale le ciel des œuvres en partie centrale
Cette gêne impacte tout parti- type. 13 par -
EclairageEn partie
directcentrale
indirect desur le film
toute la de la verrière déclenché par détection automatique compensant la lumière naturelle changeante
cimaise
24 Film àles
Eclairage motifsinterstices
géométriques
direct
des
de cadrage des surmotifs
la face intérieure
œuvres en partie
sur diffusant la lumière artificielle tout en laissant entrevoir le ciel par les interstices des motifs
centrale
les cimaises
culièrement la perception des Les sheds orientés au nord filtrent Ventelles
Ventelles métalliques
- En partiemétalliques
centrale diffusantdiffusant
la lumière naturelle et/ou artificielle
co lle c t ions p o ur les v isite ur s la lumière du jour et évitent tout 3 la lumière
Eclairage naturelle
indirect sur le film et/ou
de la verrière déclenché par détection automatique compensant la lumière naturelle changeante
4 Sources
Eclairagede lumière
direct artificielle
de cadrage qui paren
des œuvres leur implantations
partie centrale sont peu ou pas visibles depuis l’œil du visiteur
mal-voyants. ensoleillement direct, source d’in- artificielle
- Latéralement
1 Eclairage direct de toute la cimaise
2 Eclairage direct de cadrage des œuvres sur les cimaises
- En partie centrale
3 Eclairage indirect sur le film de la verrière déclenché par détection automatique compensant la lumière naturelle changeante
4 Eclairage direct de cadrage des œuvres en partie centrale
Page. 64 Éclairage / Éclairage et circulation
Texte de Loi.
L’arrêté du 8 décembre de la construction et aux ERP et aux IOP
2014, fixant les de l’habitation et de existants, précise
dispositions prises l’article 14 du décret dans son article 14
pour l’application des n°2006-555 relatives les dispositions
articles R. 111-19-7 à à l’accessibilité des relatives à l’éclairage.
R. 111-19-11 du code personnes handicapées
Titre.
Éclairage
et circulation.
Velázquez,
exposition temporaire,
Réunion des musées
nationaux -
Grand Palais, Paris.
Cheminements.
La lumière peut également participer de la signalétique de cheminement, surtout
lorsque les espaces d’exposition sont plongés dans une plus ou moins forte pénombre.
Les dispositifs de balisage peuvent être continus (ligne directrice au sol ou en
suspension), ou installés à des endroits stratégiques (rupture de sections, rupture
d’espaces, changements de direction, etc.).
Titre.
Éclairer
les collections.
Texte.. Conservation préventive, qualité de la lumière, contraste.
La conservation des collections dépend de la combinaison de l’intensité lumineuse Des collections à valoriser et préserver.
(nombre de lux) et du temps d’exposition. Les collections très sensibles demandent
un éclairement inférieur à 50 lux, inconfortable pour la plupart des visiteurs. On
peut cependant augmenter l’intensité lumineuse si on limite le temps d’exposition,
soit par la rotation des collections, soit par un éclairage programmé (par détection
de présence ou éclairage scénarisé). Une ambiance générale faiblement éclairée mais
homogène est à privilégier. Associée à une teinte claire des parois, elle contribue
au confort visuel du public. On peut également compenser les inconvénients du
faible éclairage par la réduction de la distance, l’inclinaison du support ou de l’objet,
l’absence de reflets, le traitement du fond de vitrine, etc.
L’éclairage artificiel utilisant des sources chaudes ou froides peut faire varier sensible-
ment l’ambiance des couleurs des cimaises ou de toute autre surface de l’agencement
scénographique. A l’inverse, la couleur appliquée sur les supports selon qu’elle est
plus ou moins claire, voire pastel, peut participer à faciliter la perception dans des
ambiances faiblement éclairées. La qualité de la lumière est importante pour exprimer
les couleurs des objets ou œuvres exposées. L’IRC (Indice de Rendu de Couleur) supé-
rieur à 93 est à privilégier.
La gestion des contrastes permet de valoriser certaines œuvres exposées. Ces contrastes
doivent être totalement maîtrisés et répondre à certain critères d’accessibilité : éviter
d’exposer un objet foncé sur un fond clair, un objet mat sur un fond brillant, un
objet neutre sur un fond vif ou trop présent, etc.
Maintenance.
Un projet lumière de qualité doit être pérennisé. Afin d’éviter des inconforts dus aux
déréglages qui surviennent lors de la maintenance, l’ensemble des appareils doit
être accessible. Après réglage, les projecteurs doivent être bloqués définitivement
afin de ne pas être sensibles aux éventuelles vibrations. L’ensemble des sources doit
être repéré et listé, afin de respecter la préconisation lors de la maintenance. Les
points importants à respecter sont : Lumens sortant (quantité de lumière émise par
la source), température de lumière (Kelvin, qualité du blanc) et IRC.
Page. 66 Éclairage / Éclairer les collections
Éclairer
les collections.
Accessoires de confort du visiteur.
De nombreux accessoires sont proposés, tels que filtres striés, nids d’abeille, canons
à lumière, etc. Ils permettent d’optimiser le confort de l’usager. Beauté animale,
exposition temporaire,
Réunion des
Cimaise. musées nationaux -
La cimaise peut recevoir tous types d’œuvres planes ou avec un minimum de relief. Grand Palais, Paris.
Son éclairage peut être de divers ordres, selon la technologie utilisée. Quel que soit
le principe retenu, l’éclairage doit être homogène sur l’œuvre, sans reflet, et limiter
les contrastes entre le support et l’œuvre exposée.
La cimaise éclairée uniformément permet d’offrir une lecture globale et objective des
œuvres, sans « dramatisation ». Technique utilisée : gorge lumineuse ou projecteurs
de type wall washer (lèches murs).
Une lumière plus ponctuelle peut être choisie, selon l’ambiance générale souhaitée.
Le muséographe peut privilégier une lecture unitaire des œuvres en les « magnifiant ».
Technique utilisée : projecteurs encastrés ou sur rail. Dans ce cas, des règles simples
doivent être respectées afin d’optimiser le confort visuel, telles que l’uniformité
d’éclairage sur l’œuvre et la limitation des contrastes avec le support.
Les difficultés : attention aux cadres débordants et aux reliefs pouvant porter ombre
sur les œuvres exposées.
Parcours permanent,
Musée Fabre,
Socle. Montpellier.
L’éclairage des œuvres présentées sur socle doit assurer une lecture totale en trois
dimensions, le public pouvant se déplacer tout autour de l’œuvre. Le système d’éclai-
rage doit alors prendre en compte tous les risques d’éblouissement en accessoirisant
les projecteurs. Dans le cas de mise en lumière en contre plongée (éclairage indirect
depuis le sol), les sources lumineuses sont contrôlées (masques, filtres) afin d’éviter
des risques d’éblouissement et d’assurer un confort de vision pour tous les visiteurs.
Parcours permanent,
Palias Longchamp,
Musée des beaux-arts,
Marseille.
Page. 67 Éclairage / Éclairer les collections
Chapeau.
Titre.
1,15m
1,00m
0,90m
H
Distance des visiteurs Lorsque l’œil du Tous les visiteurs Une solution : La personne en Méthode pour répartir Orientation du faisceau Problématique du reflet lorsque le reflet du
par rapport à une œuvre visiteur est dans la sont impactés incliner l’objet fauteuil reste un éclairage homogène par rapport à la verticale L’œuvre exposée projecteur se trouve
La distance idéale pour observer zone claire, la source par le reflet de la Une inclinaison du impactée par le reflet La distance de la source d’éclairage Le reflet est maîtrisé car est comme un miroir. en dehors du champ
une œuvre correspond se reflète sur l’objet. source sur l’œuvre. tableau vers le bas de la source. par rapport à une cimaise est égale en dehors du champ visuel Le confort est optimal visuel du visiteur.
à la projection de la hauteur de quelques degrés Le confort n’est pas à 1/3 de la hauteur de celle-ci. du visiteur. Pour limiter
de l’œil du visiteur. C’est d’après peut permettre optimal car la source On peut réduire cette distance l’éblouissement ou les reflets,
cette distance que l’on peut de résoudre le reste trop éloignée à 1/4 de la hauteur, au quel cas, le faisceau lumineux doit être 15° 0°
30°
établir un éclairage adéquat problème. du support à éclairer. on concentre l’éclairage sur l’œuvre orienté de 15 à 30°
pour chaque œuvre. exposée et non sur toute la paroi. par rapport à la verticale.
Texte.
Les reflets, une gêne Pour les corriger, il faut veiller à ce que La solution idéale :
pour tous les publics. l’angle de la source lumineuse vers l’ob- incliner la source de la lumière.
Les reflets dus à la lumière naturelle ou à jet éclairé soit supérieur à 60°. L’inclinai- La solution la plus efficace est d’agir sur le
l’éclairage artificiel sur les objets présentés son de l’objet présenté permet souvent rayon incident (rayon lumineux touchant
Orientation du faisceau
sur une cimaise sont une forte source de une première intervention. Le réglage de l’objet à éclairer). L’angle de ce rayon doit
par rapport à la verticale
gêne pour tous les publics. la distance et de l’inclinaison des sources avoisiner 60° avec l’horizontale, à hauteur
d’éclairage constitue la meilleure solution d’œil du visiteur. Cette solution convient à Faisceau (8-12°) : ponctuel
pour tous les publics. tous les publics. Faisceau (24°) : localisé
Faisceau (240°) : diffus
8°
24°
40°
Page.
68 Éclairage / Éclairer les collections
Chapeau.
Titre.
Contrôler
les ombres portées sur une cimaise. FICHE TECHNIQUE
Lumière cadrée avec la cimaise. Lumière correcte la mise en valeur Lumière incorrecte localisée Problème de forme La forme du Lumière homogène des accrochages Lumière homogène Wall Washer
La lumière peut Un rehaut général localisée de l’œuvre exposée. La lumière sort du sujet La « tâche » faisceau lumineux L’ensemble de la complexes mettant avec accentuation et des rehauts
être localisée de lumière Pour une lecture En suivant le rythme et perturbe la lecture. de lumière non doit être maîtrisée cimaise est éclairé en scène des formats L’ensemble de la sur les œuvres
uniquement homogène optimale, la lumière d’accrochage, maitrisée ajoute une et axée sur la par des luminaires très différents. cimaise est éclairé recentrent la mise
sur les œuvres. sur la cimaise ne doit pas la lecture information visuelle surface à éclairer. à faisceaux de type Ce principe permet par des luminaires en scène souhaitée
Dans ce cas, rester permet d’atténuer générer d’autres des œuvres déstabilisante pour Wall Washer. La aussi d’avoir une à faisceaux de type sur chaque œuvre.
attentif au risque ce contraste. informations que est optimisée. le visiteur. lumière ne génère constance de
de contrastes forts pas d’information lumière confortable
hiérarchique de pour des cimaises
lecture. dont les accrochages
Cette solution sont périodiquement
permet de gérer changés.
Texte.
Titre.
Éclairer
les collections.
Texte.. Vitrine haute.
Objets et protection vitrée constituent un ensemble à éclairer. L’éclairage extérieur
offre une perception générale à l’ensemble d’objets présentés dans la vitrine. Plu-
sieurs principes peuvent être envisagés
– L’éclairage par l’extérieur, depuis des projecteurs : le plus simple à mettre en
œuvre, mais le plus difficile en termes de confort. Les tirs croisés et les verres anti
reflets sont privilégiés pour favoriser l’accès des œuvres au plus grand nombre de
visiteurs. Une technique simple permet de dispenser une lumière diffuse et de réduire
les ombres portées en traitant le dessus de la vitrine en verre dépoli et en éclairant
cette surface par le dessus.
– L’éclairage depuis l’intérieur des vitrines : la lumière spatialise et scénarise les objets
à l’intérieur de la vitrine. Chaque objet est éclairé individuellement ou par groupe.
Le confort visuel est recherché en évitant l’éblouissement. La lumière peut provenir
du haut de la vitrine ou des parties latérales, moyennant, une accessoirisation des
points lumineux. Dans la mesure du possible, il est impératif de pouvoir accéder
aux points lumineux sans pénétrer dans la vitrine, notamment si les œuvres sont
très fragiles (risque de casse et prévention hydrométrique).
– L’éclairage mixte, depuis l’intérieur pour accentuer la lisibilité des objets et depuis
l’extérieur (projecteur) pour homogénéiser l’ensemble exposé offre un confort
optimum pour tous. Parcours permanent,
Philharmonie de Paris.
Chapeau.
L’éclairage des vitrines doit composer à la fois
avec le volume de la vitrine dans l’espace et celui
des objets présentés. Les sources de petites tailles (LED)
offrent une palette de possibilités pour faciliter la vision
et la perception des objets par tous les visiteurs.
Titre.
Éviter reflets
et ombres portées dans une vitrine. FICHE TECHNIQUE
En cas d’éclairage extérieur aux vitrines, Les verres sont des surfaces très Solution : en traitant par un dépoli Afin d’éviter tout éblouissement, Les technologies de type LED
la position du projecteur permet d’éviter réfléchissantes, surtout si le fond la surface haute de la vitrine un dispositif type serrurerie permettent d’intégrer plus aisément
le risque d’éblouissement du visiteur. des vitrines est sombre. et en éclairant celle-ci, les ombres doit cacher l’ensemble des points l’éclairage à l’intérieur des vitrines.
Les angles de vitrines, verres collés Le verre anti reflet permet de réduire et les reflets peuvent être évités. lumineux : La multiplication des points de lumière
ou structures peuvent générer ce probléme. La lumière est diffuse et homogène. permet de scénariser la vitrine et
des ombres portées sur les objets. de hiérarchiser la lecture des objets.
Texte.
Quelques recommandations.
• Supprimer ou déplacer les sources • Dans une ambiance faiblement éclairée,
lumineuses perturbatrices la base de la vitrine ne contraste pas avec
• Utiliser des vitrages antireflets le sol. Privilégier un éclairage de repé-
• Modifier l’inclinaison des parois vitrées rage au niveau du sol. Attention, la base
• Doter la vitrine d’un plafond réfléchissant du meuble en volume plein éloigne de la
peu la lumière (à faible luminance) vitrine le visiteur en fauteuil alors qu’une
• Porter une attention particulière base en console ou sur pieds le rapproche.
à l’éclairage du cartel • Pour bien utiliser la lumière, on rappelle
que le blanc diffuse la lumière et que le
noir l’absorbe.
Page. 71 Éclairage / Éclairer les collections
Chapeau.
La technologie LED offre une qualité complémentaire
de confort pour l’ensemble des publics.
Éclairer
Titre.
Parcours permanent,
Musée Fabre,
Montpellier.
Page. 72 Éclairage / Éclairer les collections
Titre.
Éclairer
les collections.
Texte..
Intégrer les espaces de projection au parcours de visite.
La qualité de la projection est un élément essentiel dans la réussite de ces espaces
multimédias ouverts, pensés dans la continuité de l’exposition. Le matériel de pro-
jection s’étant amélioré, il n’est pas nécessaire d’immerger le visiteur dans le noir
complet. L’équilibre entre la luminance de la projection et la lumière artificielle de
balisage est toutefois nécessaire pour accompagner le visiteur. Dans le cas de la
présence d’assises, celles-ci doivent être identifiables et le parcours pour les atteindre
reconnaissable. Un éclairage approprié garantit aux visiteurs une compréhension
du volume architectural, un repérage des circulations et des accès en toute sécurité.
Mayas,
exposition temporaire,
Musée du Quai Branly,
Paris.
Page. 73 Éclairage / Éclairer les collections
Titre.
Le faisceau lumineux de la source Le support horizontal devient Le support horizontal est moins La situation « en douche » permet
d’éclairage est dans le champ visuel une surface réfléchissante et génère impacté par le reflet mais la source de minimiser l’éblouissement
des observateurs, créant de la luminance, source d’inconfort. se réfléchit sur le plan incliné. dû aux reflets. Le reflet de la source
un éblouissement direct. Préférer un support mat et de teinte plutôt est réduit et la luminance du support
sombre permet d’éviter l’éblouissement. horizontal mieux maîtrisée.
Texte.
Titre.
Signalétique Signalétique
directionnelle
et graphisme.
lumineuse grand Chapeau.
format qui
permet, à la façon La signalétique a pour fonction l’identification
d’un affichage
et la signalisation d’informations afin d’aider
dynamique,
TExte. d’informer de l’état le visiteur à repérer et caractériser un événement
Des besoins et fonctions différenciés. des accès signalés.
Parcours permanent,
ou un propos, à circuler et s’orienter dans l’espace
La signalétique, dans sa double fonction d’identification et de repérage, doit per-
Centre Georges comme dans les informations.
mettre à tous, par la création d’un langage simplifié, de circuler et de s’orienter dans Pompidou, Paris.
l’espace comme dans le contenu.
Le graphisme est une chaîne de choix qui permet de trouver une réponse adaptée à Le graphisme est un savoir-faire qui permet,
chacun des besoins définis dans le cahier des charges. La charte graphique du projet
grâce à la maîtrise d’un certain nombre d’outils,
est constituée d’approche typographique (choix des polices de caractère, du gris du
texte, travail sur l’approche et l’interlignage), graphique (conception de gabarits et d’adapter un concept de projet à la médiation
modules, choix de partis pris couleurs et matières, dimensionnement et formats des des contenus de l’exposition.
supports) et iconographique propres au projet.
Chapeau.
Titre.
Identité graphique
du projet.
TExte.
Lisibilité et identité.
La signalétique permet au public de se diriger dans l’espace comme dans le propos
des expositions. Elle participe, à ce titre, à l’autonomie de chacun. Mais au-delà de
Parcours permanent,
ses aspects fonctionnels ou didactiques, la signalétique vise à identifier et qualifier Musée national
le projet lui-même. En s’appuyant sur des signaux culturels forts et une large palette du sport, Nice.
d’outils graphiques, elle tend à proposer une compréhension intuitive du propos à
un maximum de visiteurs.
Une recherche formelle entre lisibilité, stylistique et identité
Une signalétique à l’usage de tous les visiteurs. qui donne à lire, de façon intuitive, les grandes intentions
Le travail autour Référence à un style, création d’univers immersifs ou distanciés… la réflexion sur
de l’identité ouvre la signalétique s’intéresse à la mise en condition du public. de l’espace muséographique.
la perception En qualifiant le projet (esprit, grandes orientations, etc.), le travail graphique doit
de l’exposition s’appuyer sur des références communes au plus grand nombre. Son registre et son
et de son univers à vocabulaire jouent sur les cultures, les âges, les époques et les pays.
des publics moins
attachés à l’écrit
Ambiance et perception.
(étrangers, atteints
L’identité visuelle d’une exposition n’est pas conçue pour être lue, mais pour être
de déficiences
intellectuelle, perçue. Elle touche des publics plus sensibles aux impressions et aux ambiances
auditive ou qu’aux textes, ou les publics dont l’accès à l’écrit est facilité par une mise en scène
visuelle, enfants). qui suggère un univers, comme les enfants, les personnes qui ne lisent pas ou avec
difficulté, les personnes atteintes de déficience intellectuelle, etc.
Léonard de Vinci,
projets, dessins, machines,
exposition temporaire,
Universcience, Paris.
PAge
77 Signalétique et graphisme / Identité graphique du projet
Identité graphique
du projet.
Identité visuelle : un concept fort.
L’identité visuelle d’une exposition se construit à partir de l’ensemble des options
graphiques choisies au service du projet : jeux de couleurs, de matières, de lumières, La couleur, utilisée
de signes et de typographies ; réflexion sur l’iconographie, les supports et les tech- comme un des éléments
constitutifs de l’identité
niques, etc.
du projet, permet
Attention : Pour être intuitivement lisible, un concept unique doit être mis en scène et décliné d’accompagner le visiteur
la surabondance de façon systématique tout au long du parcours de visite. dans la perception
de codes d’une idée sous-jacente
graphiques à l’exposition.
Approche couleur.
différents entraîne Bob Dylan,
Chaque couleur véhicule des images et des symboles qui varient selon les cultures, exposition temporaire,
un effet inverse Philharmonie de Paris.
les périodes historiques et les circonstances. Le choix des couleurs est partie inté-
à celui escompté.
grante de la réponse projet. Sa gamme est déterminante et se travaille en déclinaison
entre les surfaces (sols, plafond, murs), les mobiliers et les objets graphiques (typo-
graphie, iconographie, cartographie, etc.). La couleur doit accompagner le propos, La charte graphique
mais également le visiteur à travers le parcours scénographique dont elle constitue de cette exposition
intègre la couleur
une composante. À travers son choix, le visiteur doit non seulement ressentir une
comme un des éléments
ambiance, mais comprendre la scansion, voire les ruptures de l’exposition que la graphiques marquants.
couleur doit signifier. Elle souligne et ponctue
les espaces, valorise
les objets par les jeux de
Équipe projet. contrastes et tonalités,
Selon les projets, leur taille, leur complexité et leur budget, une équipe peut se consti- et accompagne
le visiteur dans son
tuer autour de la conception de l’identité visuelle (architecte, graphiste, designer),
parcours de visite.
celle-ci pouvant également être prise en charge par une seule personne.
François 1er,
Pouvoir et image,
exposition temporaire,
BNF, Paris.
PAge
78 Signalétique et graphisme / Identité graphique du projet
Chapeau.
Titre.
Gammes couleurs et projet muséographique. FICHE TECHNIQUE
TExte.
Donnée identitaire Harmonies colorées et ambiances. Construction de la gamme couleur. Recommandations fications différentes selon les pays et ne
de l’exposition Les publics perçoivent, sans forcement Chaque projet porte son approche colorée. pour la scénographie. sont pas forcément perceptibles ou com-
à part entière, l’analyser, l’harmonie créée entre les diffé- La couleur est un jeu signifiant subtil où se – Équilibrer le projet scénographique autour préhensibles d’emblée par les personnes
la réflexion sur rentes gammes. Tons froids, tons chauds, croisent lecture culturelle, savoir-faire phé- des incidences de la couleur : lisibilité du en situation de handicap.
la gamme colorée jeux de teintes différentes d’une même noménologique, besoins fonctionnels et de contenu, organisation de l’information, de Pour les personnes déficientes
est importante. valeur ou déclinaison d’une même teinte médiation liés à l’exposition et à la mise en la médiation, de la signalisation, mise en intellectuelles, les codes intégrés sont
dans des densités différentes, l’œil de cha- scène de la collection. place d’une gamme servant le concept et –– le rouge pour l’interdiction.
cun est habitué à lire et comprendre cou- L’approche colorée peut être utilisée le projet –– le vert pour l’autorisation.
leurs et gammes. – comme image de marque, pour structurer – La création d’ambiances colorées permet –– le bleu pour l’obligation.
l’espace et les surfaces. une compréhension intuitive du propos, –– le jaune pour le danger, etc.
Contraste et lecture des informations. – pour organiser la hiérarchie générale, et mais peut induire, selon les couleurs, des
Si le principe coloré marque l’esprit et le signaler différentes typologies de circula- sensations perturbantes (anxiété, agressi- Attention, les codifications peuvent être
concept de l’exposition, seul le contraste, tion ou d’information. vité, etc.). Attention aux rouges. différentes d’une situation de handicap à
par son effet de rupture, apporte la lisibilité – pour créer des niveaux de lecture l’autre. La couleur bleu foncée par exemple
nécessaire à la lecture de l’information. Il dans le texte. Codification des couleurs est repérée par les personnes déficientes
peut également avoir un effet signalétique – en habillage graphique, en animation et accessibilité. intellectuelles comme un signal d’obligation.
d’aide à l’orientation. ou en illustration (traitement La réflexion sur la gamme couleur doit Pour les personnes mal voyantes, elle est
Pour le cheminement, les recommanda- iconographie et supports). prendre en compte les spécificités de la per- utilisée pour faciliter la lecture.
tions relatives aux personnes déficientes ception des couleurs par certains publics.
intellectuelles incitent à veiller à ce que le Les codes couleurs peuvent avoir des signi-
code couleur soit identique et continu tout
au long du parcours.
PAge
79 Signalétique et graphisme / Identité graphique du projet
Chapeau.
Titre.
Approche
phénoménologique
de la couleur.
Art de la couleur,
1961, de Joseph
Itten.
Luminosité relative : Le même petit carré paraît Taille relative : le carré blanc paraît plus Valeur relative : le même petit carré Couleur relative : le même petit carré
être d’un gris plus foncé grand que le carré noir alors paraît être d’un vert plus vif paraît être plus bleuté
sur fond clair. qu’ils sont de la même taille. à droite. à gauche qu’à droite.
TExte.
Relativité de la perception. Perception de la couleur Harmonie et relativité de Le contraste de luminosité. Le contraste de valeur. Quelques recommandations.
La perception des couleurs n’est et accessibilité. la couleur, de Johanes Itten. L’ œil se base sur la luminosité glo- La couleur est évaluée en fonction Un fond sombre accentue les pro-
pas une impression stable, mais Dans une démarche d’accessibilité, Les travaux de Johanes Itten (1888- bale. Pour « lire » une couleur parti- de la densité de la scène environ- blèmes de reflets, très gênants,
une donnée subjective qui dépend la perception de la couleur et sa 1967) permettent de comprendre culière, il s’adapte à la proposition nante. Une même couleur semble notamment en situation de mobi-
de la vision de la personne qui les mise en adéquation avec le concept l’impact de l’association de deux lumineuse d’ensemble. La même plus pâle lorsqu’elle est entourée lité, ou de soleil puissant dans le
regarde et d’autre part du contexte du projet, les publics et l’espace ou de plusieurs couleurs sur la couleur sera perçue plus foncée de couleurs vives que lorsqu’elle dos.
dans lequel elle est utilisée. d’exposition sont au centre de la perception et constituent encore sur un fond clair que sur un fond est isolée dans des couleurs plus Certaines couleurs, par nature peu
L’environnement a une forte inci- réflexion. aujourd’hui une base de réflexion. sombre. neutres. contrastées, comme le jaune, sont
dence sur la vision, tout comme difficiles à utiliser sur fond blanc
l’association des couleurs entre Contraste et taille relative. Le contraste de teinte. ou clair. Au contraire, la présence
elles ou leur éclairage. Un carré blanc sur fond noir paraît La perception d’une teinte est de rouge dans une couleur en aug-
plus grand qu’un carré noir de influencée par l’association des mente la valeur et donc la lisibilité
mêmes dimensions sur fond blanc. couleurs environnantes. L’œil juge sur fond clair.
Le blanc rayonne et efface les un même jaune plus orangé s’il se
limites, alors que le noir rapetisse. trouve dans une image verte, et
L’illusion joue sur la perception de plus verdâtre s’il est entouré de
la taille de l’objet. couleurs chaudes.
PAge
80 Signalétique et graphisme / Identité graphique du projet
Chapeau.
Titre.
Texte.
Lisibilité de la Couleurs et lisibilité. Hiérarchie de l’information. Contraste : ne pas confondre valeur Attention à l’utilisation
et couleur. du contraste de couleurs
couleur en fonction La lisibilité repose sur les contrastes de Il est recommandé de laisser 70 % de complémentaires.
du contraste : valeurs (et non sur les teintes). Lorsque contraste entre deux teintes lorsque des La perception des valeurs est partagée par Il semble très marqué,
quelle que soit deux couleurs sont d’une même valeur, impératifs de lisibilité apparaissent (lisibilité un maximum de publics. La cohérence d’un alors qu’en réalité le
la couleur devient souvent trompeuse du texte, des surfaces et des volumes ponc- projet ne doit pas se fonder sur la percep- contraste de valeur est
la teinte,
très faible et nuit à la
deux couleurs et empêche de percevoir la réalité du tuant l’espace). Lorsque des informations tion du contraste des couleurs, mais sur
lisibilité du document
d’une même valeur contraste. Tous les publics, quelle que soit doivent venir en avant, un fort contraste celle du contraste des valeurs. par tous.
ne se voient pas leur vision, sont sensibles au contraste de est recommandé. Planches
lorsqu’elles valeurs. Il est donc recommandé d’être Lorsqu’il s’agit d’informations secondaires, du test d’Ishihara pour
formé à l’évaluation des valeurs et sen- on peut les traiter en camaïeux ou en déceler le type et le
sont associées. degré de daltonisme.
sible à leur utilisation. Dans une démarche valeurs moins contrastées.
accessibilité, il est important de savoir lire
les dossiers projets en faisant abstraction
des couleurs pour en évaluer la lisibilité.
Une simple photocopie en noir et blanc La perception
peut suffire. des couleurs varie
en fonction
de l’importance
des surfaces
sur lesquelles
elles sont appliquées.
PAge
81 Signalétique et graphisme / Identité graphique du projet
Chapeau.
Titre.
Attention à
Le rouge sur le vert se lit mal, l’assemblage de ces deux couleurs d’une même valeur «vibre» l’utilisation Attention à apporter le contraste nécessaire à la lisibilité
de deux couleurs
de mêmes
valeurs crée un
effet de vibration,
Le rouge sur le bleu se lit mal, l’assemblage de ces deux couleurs d’une même valeur «vibre» l’augmentation Attention à apporter le contraste nécessaire à la lisibilité
du contraste
entre les couleurs
diminue,
voire supprime
Le rouge sur le gris se lit mal, l’assemblage de ces deux couleurs d’une même valeur «vibre» cet effet. Attention à apporter le contraste nécessaire à la lisibilité
Texte.
Contrastes, couleurs et lisibilité. Recommandations pour le Les tonalités Contraste noir et blanc.
Dans un texte, deux couleurs juxtaposées traitement et la lisibilité du texte de verts, de gris Les trop forts contrastes noir et blanc
sont plus ou moins bien distinguées selon d’information. et de rouges, agressent l’œil, gênent la lecture et accen-
l’intensité du contraste qu’elles ont entre – Écrire de préférence sur fond uni. lorsqu’elles tuent la fatigue oculaire.
elles. – Utiliser un fort contraste entre le texte et sont de valeurs Il faut soit utiliser un gris très léger en
Pour une lisibilité maximum des textes, il le fond (si possible de 70 %). équivalentes, couleur de fond au lieu d’un blanc pur, soit
est recommandé d’avoir au moins 70 % de – Privilègier un revêtement d’aspect non produisent éclaircir légèrement le noir du texte.
contraste entre les deux couleurs. réfléchissant pour toutes les surfaces. un effet visuel :
Certaines couleurs sont plus difficiles à uti- – Préférer une grande saturation des cou- les contours Conclusion : tout est dans l’équilibre.
liser que d’autres. Les gris, les rouges et les leurs employées. vibrent. Un bon contraste est nécessaire et impor-
Exergue.
verts ont tendance à vibrer lorsqu’ils sont – Éviter des revêtements qui peuvent créer tant. Toutefois, les valeurs trop extrêmes
Plus les tons sont
associés et que les valeurs choisies sont de la confusion, tels que ceux à gros sont à éviter.
de la même valeur,
moins les contours trop proches. Il faut alors augmenter le motifs.
et limites se voient. contraste ou modifier la composition de Il est recommandé, pour optimiser la lisibi- Tester les contrastes entre
Pour un plus grand la couleur. Par exemple, ajouter du rouge lité d’un texte. la couleur de fond et celle du texte.
confort de lecture ou du noir dans une couleur apporte de la – de limiter les associations de couleurs à 2. Plusieurs dispositifs proposés sur Internet
pour tous, lisibilité. – d’utiliser, de façon récurrente, le même permettent de tester la lisibilité entre le
il est recommandé
code couleur sur l’ensemble de la fond et la teinte.
de privilégier les
rapports de couleurs signalétique. • www.dasplankton.de/ContrastA/.
à fort contraste. • gmazzocato.altervista.org/fr/colorwheel/
wheel.php.
• www.iamcal.com/toys/colors/.
Cercles chromatiques accessibles
PAge
82 Signalétique et graphisme / Signalétique directionnelle
Une conception
fonctionnelle
articulée autour
des cheminements.
Le fléchage et
Titre.
le traitement
des angles
deviennent
Signalétique
un axe fort
où le vocabulaire
de repérage
s’installe.
directionnelle.
La fonction
directionnelle
porte la conception
du vocabulaire
Titre.
Créations et symboles.
Pour être
compréhensible
par tous, le design
des pictogrammes
doit être simple et
Création d’un langage
recourir à un langage
autonome.
universel.
Parcours permanent,
Fondation Louis Vuitton, Signalétique
Paris. directionnelle.
Parcours permanent,
Musée de Musée Soulages,
la faïence, Nevers. Rodez.
TExte.
Universalité du langage. Signes codifiés et créations de signes. Le signe et son support. Un langage symbolique. Recommandations.
Par la réflexion analytique et synthétique Même s’il peut s’avérer parfois nécessaire Le signe est indissociable du sup- Le pictogramme, par la simplifica- – La compréhension du pic to-
sur le message à diffuser (quelle que soit la de revisiter les signes internationaux et de por t sur lequel il apparaî t. La tion de son trait comme par celle gramme doit se faire sans effort de
langue ou la culture du public de réception), créer de nouvelles images, plus en lien avec réflexion entre l’objet, la chaîne de son action conjointe signifiant/ réflexion. Il doit être monosémique
comme sur l’expression du contenu à repré- la charte graphique de chaque établisse- d’objets, le signe et la chaîne de signifié, est le lieu où l’écriture du (un seul sens).
senter, les pictogrammes constituent un ment, veiller à ne pas porter atteinte à la signes est essentielle pour la prise créateur expérimente le principe – Le pictogramme de signalisation
langage universel. Conçus dans le cadre reconnaissance et lisibilité des messages. en compte universelle du langage de représentation universelle. Le doit représenter un objet ou une
d’une restructuration générale de l’établis- mis en place. signe, comme toute image symbo- action.
sement ou dans celui de l’exposition, leur Le signe et l’espace. Attention : la démultiplication des lique, est marqué par son époque. – Les notions abstraites doivent
écriture se place dans la logique du projet, Un signe, même si son efficacité symbolique représentations graphiques sur un Il témoigne des codes et des styles renvoyer à des pic togrammes
mais leur objet reste celui de l’accessibilité individuelle est avérée, reste un signifiant même site ne facilite pas la lecture en vogue, mais si sa forme est sou- conventionnels ou normés.
de l’information à tous. au centre d’une chaîne de sens. Son posi- et la compréhension du langage mise aux dictats de la mode, sa lisi-
tionnement dans l’espace muséal, son pictographique. bilité reste entière, quel que soit son
dessin et sa stylistique au sein de la ligne parti pris de design.
de signes du projet, comme la chaîne de De nombreux ar tistes se sont
renseignements qu’il compose avec les intéress és à la traduc tion de
autres signes mis en place dans l’espace, concepts en image, ces réflexions
font partie des différentes particulari- enrichissant la pratique du signe
tés de l’universalité du langage propre à signalétique.
l’institution.
PAge
84 Signalétique et graphisme / Signalétique directionnelleirectionnelle
Chapeau.
Recommandations.
Pictogrammes
et typographie. FICHE TECHNIQUE
Parcours
permanent,
Musée des
confluences,
Lyon.
6,6 cm
TExte.
Chapeau.
La signalétique de cheminement doit faciliter
le déplacement des visiteurs afin qu’ils se sentent
en sécurité, et circulent dans des conditions favorables
pour découvrir sereinement les collections
et dispositifs de médiation.
Circulation
Titre.
et repérage.
Accroche. texte.
Le plan en perspective
axonométrique,
plus facilement
compréhensible,
au centre de
la signalétique
directionnelle.
Et des légendes
thématiques de salles
illustrées par
des visuels extraits
des œuvres exposées.
Circulation
et repérage.
TExte.
Exergue.
Titre.
TExte.
Titre.
Recommandations graphiques.
MOT
grands formats, accompagnés
de signes facilitant la lecture
et l’orientation du visiteur.
Le Lam, Villeneuve-d’Ascq.
Graphisme. Textes et signes. – travailler la lisibilité du texte et Taille des panneaux Images et relief.
– L’orientation vers les différents La lecture du texte doit être confor- la relation graisse/proximité de la Taille minimale requise et des textes. À mi-chemin entre pictogrammes
Hhai
secteurs et salles, et la signalisation table et immédiate pour le plus lecture. – Les préconisations de tailles et illustration, l’image en relief
– une trop forte graisse, comme
des circuits de visite sont à travailler grand nombre. varient en fonction des contrastes est une image synthétique.
l’utilisation d’un caractère très fin,
avec la totalité des outils graphiques – rédiger les textes dans une for- et de l’éclairage (augmenter les Un travail sur la hiérarchie de
gênent la lecture.
usuels. mulation simple et synthétique. tailles si l’éclairage est réduit). l’information à transmettre doit
– attention aux caractères trop
– éviter la multiplicité des sollicita- – préférer un texte en capitales et – La hauteur des caractères doit impérativement être fait : trop
étroits ou trop condensés : ils ne Titres et infos de niveau 1 : 15 mm
tions visuelles. bas de casse, sauf pour les mots être relative aux circonstances d’informations rendraient l’image
sont pas très lisibles pour un emploi
– préférer de forts contrastes entre courts qui sont conseillés en capi- (importance de l’information, illisible.
signalétique.
les schémas, les pictogrammes, les
textes et le fond du panneau.
tales. L’emploi des italiques et des
capitales sur la totalité du texte est La lettre X de la police choisie peut Hhai dimension de l’espace, distance de
lecture) et dans la continuité de la
Il est recommandé de doubler
l’illustration en relief par une illus-
déconseillé. servir de test. Un rapport H/L entre texte courant : 4,5 mm
– utiliser des signes et des picto- charte graphique de tration graphique synthétique ou
– le caractère italique ralentit net- 3/3 et 3/4 est recommandé.
grammes de préférence. l’établissement. schématique.
– le rapport recommandé entre la tement la vitesse de lecture des Il n’existe pas de normes de repré-
EE
personnes malvoyantes. Proportions recommandées Graisse minimale requise Hauteur minimale des textes :
largeur du trait et la hauteur de la sentation des dessins tactiles. Il
XX
– espacer les mots et les lignes, Frutiger bold Rotis sans serif bold
– 15 mm de hauteur de capitale
lettre est entre 1/10 et 2/10. Frutiger bold Rotis sans serif bold est recommandé d’utiliser une
mais éviter les interlettrages et les pour la signalisation d’orientation
charte tactile transversale à tout
interlignages trop serrés ou trop (grands titres).
l’établissement afin que le public
larges. – 4,5 mm pour le texte courant.
malvoyant n’ait pas à interpréter
– privilègier les polices de carac- chacun des codes proposés.
tères sans pleins et déliés pour le
texte courant.
L’affichage dynamique.
Titre.
FICHE TECHNIQUE
Signalétique Signalétique
dynamique, dynamique dans
accueil et la Galerie d’Histoire
billetterie. de France, premier
Mont-Saint-Michel lieu d’accueil et de
et Palais jacques visite des visiteurs,
Cœur, Bourges, Domaine national
Centre des de Versailles.
monuments
nationaux.
TExte.
Une information évolutive. à destination d’un nombre de visi- L’affichage dynamique – informer sur la mise à disposition Recommandations pour – les textes sont rédigés en carac-
Forme de média combinant les teurs accru. dans les parcours de visite. de contenus ou dispositifs supplé- les informations textuelles. tères suffisamment grands pour
avantages de l’aff ichage tradi- Les informations pouvant ainsi Les objectifs de communication mentaires (jeune public, public han- Du fait de leur localisation, la consul- être lisibles à distance (au moins à
tionnel, de l’image animée, et des être dif fusées sont de natures sont multiples. dicapé, etc.). tation de ces informations se fait en 3 mètres), en typographie facile à
possibilités offertes par la commu- complémentaires. Optimiser les flux. station debout, dans un environne- lire, contrastée avec le fond d’écran .
Accueillir et orienter.
nication en réseaux, l’internet et les – des médias « finis » et spéciale- – donner les horaires des pro- ment comportant de nombreuses – privilégier les informations néces-
– souhaiter la bienvenue, annoncer
nouvelles technologies, l’affichage ment édités pour le support : textes, chaines visites, etc. sollicitations visuelles, des nuisances sitant peu ou pas de traductions.
les nouveautés.
dynamique utilise des écrans pour films, photos, animations ou pré- sonores (lieu de passage), etc. – multilinguisme : n’afficher que
– informer des horaires de visites, – afficher automatiquement les
sentations (type Powerpoint). Il est donc nécessaire de s’assurer de dans une langue à la fois.
diffuser des messages multimé- annoncer les expositions tempo- temps d’attente avec mise à jour
– des médias « vivants » et évolu- la bonne lisibilité des informations.
dias mieux ciblés et adaptés. Son raires en cours ou à venir. en temps réel. Le temps d’affichage de chaque
tifs : Web TV, streaming vidéo, flux – les écrans doivent être positionnés page écran est à minima de
intérêt est d’alterner les messages, – diffuser des plans ou circuits de – conseiller des circuits en fonction
d’actualités. de manière parfaitement visible par 8 secondes, à configurer suivant
selon une planification contrôlée, visite, flécher les attractions, affi- des expositions disponibles, etc.
tous. les informations affichées.
permettant de proposer une com- Une mise à jour simplifiée. cher les colloques et les informa- – les informations affichées sont Dans le cas d’un lieu en hyper-fré-
plémentarité de contenus et de L’affichage dynamique permet de tions pratiques, etc. nécessairement hiérarchisées.
supports. mettre à jour très simplement, par – permettre aux visiteurs d’accéder quentation, donner une indication
Elles sont peu nombreuses sur le
Possédant de grandes possibilités, saisies ou sélections de médias, des rapidement à l’exposition ou au lieu visuelle du nombre de pages écrans
même écran (une typologie d’infor-
l’affichage dynamique présente modèles prédéfinis graphiquement. de visite souhaité, d’être informé des (par langue) diffusées, afin d’éviter
mation par page).
plusieurs avantages Ces derniers pouvant être choisis changements de dernière minute. que le visiteur stagne inutilement
• une information = 2 lignes
– diffuser un message qui stimule dans une bibliothèque de gabarits devant le dispositif.
Alerter et accompagner. maximum.
et capte l’attention facilement. ou réalisés en interne par l’établis- - si le texte défile, réguler la vitesse
– prévenir le visiteur d’informations • dans le cas d’un écran au format
– distribuer les informations en sement (application avec back et en privilégiant un temps de lecture
relatives à l’usage de l’exposition paysage, pas plus de 8 lignes ; dans
temps réel. front office). confortable pour tous.
pouvant améliorer ou compléter celui d’un écran au format portrait,
- offrir des contenus plus diversifiés - ne pas hésiter à proposer une
la visite. pas plus de 15 lignes.
répétition plus fréquente pour les
informations importantes.
PAge.
90 Signalétique et graphisme / Signalétique directionnelleirectionnelle
Chapeau.
Titre.
TExte. Recommandations :
Seulement 10 % Principes et fonctionnement. Les éléments de mise en page du braille Pour un confort Transcrire un texte. (autocollants, PVC, résines, plexiglas,
de lecture optimum, métal, schiste, laiton, etc.). Le choix se
des personnes Le braille est un système d’écriture et de (modes centrage, paragraphe ou alinéa, La transcription en alphabet braille n’est
il faut respecter
non-voyantes liste et bloc ; ligne vide, tabulation ; niveaux pas un procédé de calque littéral du sym- fait en fonction des objectifs, des usages,
lecture à partir de points en relief. Ces une inclinaison
lisent le braille points, au nombre de six, forment une de titres) sont également codifiés. Il est du support d’environ bole typographique en noir/symbole en du renouvellement souhaité, des budgets
en France. matrice de deux colonnes et de trois lignes. possible de convertir un texte imprimé en 20 à 30°. braille. ou encore des préférences ou contraintes
braille intégral, abrégé, mathématique, Il existe une succession d’indicateurs esthétiques liées à la signalétique générale
La présence de ces six points dans les six
scientifique et musical. Le braille abîmé (majuscule, sigle, exposant, élévation, de la scénographie. En signalétique, l’écri-
emplacements de la matrice aboutit à
est très difficile mise en évidence, etc.), modif icateurs ture braille peut être utilisée à différentes
63 combinaisons différentes permettant à lire. Il faut
de représenter les lettres de l’alphabet,
Normes et obligations. (mathématique, musique), marqueurs de occasions et intégrer la réalisation de sup-
donc privilégier séquences, etc. propres au braille.
les signes accentués, la ponctuation et les Les normes concernant le braille général et des matériaux ports d’information culturelle : cartels, pan-
Leurs usages et portées, complexes, sont neaux d’interprétation, etc.
chiffres. le braille mathématique sont obligatoires résistants à
un argument majeur pour conseiller la prise
L’ensemble de la cellule braille mesure de depuis le 1er septembre 2007. Le Code de l’écrasement.
en charge de la réalisation des textes en Attention, le braille prend
six à sept millimètres de hauteur et de trois transcription en braille des textes imprimés
Il est nécessaire braille par des prestataires spécialistes de de la place.
à quatre de largeur, afin de pouvoir être concernant le braille général – 1ère édition
de résumer les cette écriture. Ainsi que leur validation par
identifiée – « lue » – par la pulpe du doigt. de janvier 2006 – est en ligne sur les sites De manière générale, un texte en braille
textes à transposer des usagers déficients visuels braillistes
La reconnaissance tactile de cette écriture www.inja.fr. et de diminuer intégral correspond à 3 fois son volume en
confirmés.
est facilitée par une codification normée www.avh.asso.fr. ainsi leur surface noir. Il est conseillé, plutôt que d’utiliser le
en matière d’empiètement du caractère, de présentation. Techniques et matériaux. braille abrégé – peu connu des personnes
d’espacement des points entre eux et de De nouvelles techniques dérivées du nonvoyantes – de réduire le texte (dédier
hauteur de relief. thermo-relief, permettent d’associer qua- son utilisation à des libellés très brefs,
drichromie, textes braille et dessins tac- comme les légendes) et de le doubler par
tiles transparents sur des supports variés une information sonore.
PAge
91 Signalétique et graphisme / Signalétique culturelle
Titre.
Signalétique culturelle
et charte graphique.
Exergue. TExte.
Il est nécessaire, La signalétique culturelle est le système de signalisation qui permet de se déplacer
de décliner dans les différents niveaux d’information de l’exposition.
le contenu sur
des supports Charte graphique et structuration des messages.
permettant son Le système graphique se comprend dans l’intégralité du projet et dans la particularité Une réflexion graphique
appropriation qui permet de créer,
de chacune des typologies créées. La charte graphique devient un outil de repérage entre les différents
par un maximum
des informations et de leur type de médiation pour le public. Supports, matériaux, niveaux de hiérarchie,
de visiteurs une ligne commune
éclairage font également partie intégrante de cette phase de réflexion.
(texte lu/texte aux ambiances ludiques,
écrit/texte illustré, introductions
etc.). Hiérarchie de l’information. synthétiques
La hiérarchie de l’information est le découpage de l’information en fonction des et informations
complémentaires.
besoins éditoriaux et spatiaux de l’exposition. C’est la mise en place formelle des
Mousquetaires !
choix de médiation. Elle prend en compte Exposition temporaire,
– la circulation dans l’espace : c’est le fil rouge, le découpage séquentiel de l’ex- Musée de l’armée, Paris.
position
–– la circulation dans les thématiques : entre circulation et information, ce niveau
permet de se resituer dans le contenu, tout en permettant de replacer les collections
et dispositifs muséographiques dans un contexte culturel, historique ou scientifique
–– les informations contextuelles aux objets : ce niveau hiérarchique permet de com-
prendre et d’appréhender les objets entre eux
–– les informations sur les objets : ce sont les informations techniques relatives à
l’objet présenté.
Chapeau.
De simple à très complexe, le travail sur la hiérarchie titres et textes textes et cartels
d’introduction textes de contenu liés aux objets
de l’information, comme celui sur l’articulation
éditoriale et graphique du texte, est essentiel
pour rendre une exposition accessible à tous.
fiches
de salles
Titre.
Titre.
Mise en valeur des collections.
Exposition
temporaire,
Chevaliers et
bombardes.
D’Azincourt
à Marignan,
1415-1515.
Musée de
l’armée, Paris.
TExte..
La réflexion Titre..
TExte.
Les besoins idéologiques. Les besoins esthétiques. Les besoins fonctionnels. Un peu d’histoire….
C’est la réponse comportementale C’est la réponse graphique. C’est la réponse fonctionnelle à un Les Elzévir (Humanes, Garaldes et Les Égyptiennes (Mécanes). Ce
à un problème de positionnement. Il faut regarder problème pratique. Réales). Ces caractères, s’inspirent type de polices de nature publici-
Il faut regarder –– le dessin de la lettre. Il faut regarder de la tradition du romain antique taire est un classique de la typogra-
–– l’histoire de la famille de lettres. –– l’esprit de la lettre. –– la chasse et l’encombrement de la et sont fondés sur l’écriture des phie américaine du XIXe. Inspirées
–– le cadre de leurs utilisations. –– la logique graphique de la police. police. manuscrits humanistes du XV e de la révolution industrielle, des
–– l’évolution successive des besoins –– l’impact graphique. siècle. Les textes courants sont formes des pièces mécaniques
Dans une même famille de carac- usuellement composés sur ces et construites dans la logique du
qu’elles traduisent. –– la lisibilité.
tères, chacune des polices est dif- types de polices. La presse et l’édi- travail de l’ingénieur, elles ont été
Chaque famille de caractères porte férente. Le dessin des caractères Cette approche répond directement tion, par exemple, utilisent majori- conçues pour avoir un fort impact
une histoire qui, même de façon et leur encombrement varient sur à des questions pratiques de lisibi- tairement ce type de caractères. visuel. Ces caractères sont utilisés
inconsciente, véhicule des corres- chaque police. Le rythme proposé lité : encombrement, alignements, aujourd’hui sous une forme rénovée
pondances. Par exemple, les typo- entre les caractères varie égale- coupe des lignes, etc. Les antiques (Linéales). Au début dans laquelle on peut constater une
graphies créées au XIXe, pour les ment d’une police à l’autre. On des années 1920, les travaux des inversion des pleins et des déliés.
besoins publicitaires (lisibilité maxi- peut retravailler taille des corps, Taille de la typographie.
artistes du Bauhaus tendent vers
mum quel que soit le fond utilisé) approches et interlignage sur des La taille est à discrétion du projet.
le fonctionnalisme, mélangeant Les Didots (Didones). Caractère
ou celles créées au XVIIIe pour véhi- polices pour les rendre plus lisibles. Toutefois, il faut noter qu’un texte
architecture et typographie, qu’ils développé dans l’esprit rationnel
culer les idées des lumières (rigueur, Il est préférable d’être conscient de niveau 3 (lecture de près) se
traitent de la même manière en des Lumières, il est caractérisé par
droiture, simplicité) portent en elles de leurs qualités et défauts pour la lit mal lorsque le corps est trop
adoptant des modèles qui leur une verticale accusée.
de façon subliminale leur empreinte phase de choix. important par rapport à la taille du
semblent dénués de caractéris- La typographie de l’encyclopédie se
dans l’imaginaire collectif. support.
tiques culturelles. Un complément devait d’être révélatrice des préoc-
Connaître les besoins auxquels les bas de casse est apporté aux capi- cupations de l’époque nouvelle et
polices de caractères répondaient Dimensions de la typographie.
tales fonctionnelles du début du de ses évolutions de style : stricte,
lors de leur création, permet de les Il est nécessaire de travailler les
siècle, afin de créer une typogra- intellectuelle, logique. Le Code civil
utiliser en se servant de cette part textes en fonction de la police choi-
phie universelle, propre à remplir a été composé en Didone. Il fût
inconsciente de leur image, au pro- sie, de l’utilisation qui en est faite,
toutes les fonctions. également adopté par les roman-
fit du positionnement éditorial du de la distance de lecture, du sup-
tiques pour ses qualités expres-
projet. port et de l’éclairage.
sionnistes (forts contrastes). Au XXe
siècle, l’exagération du dessin offrit
un terrain de jeu graphique nou-
veau (Art Déco).
Expositions
temporaires,
Centre Georges
Pompidou,
Paris.
PAge
95 Signalétique et graphisme / Signalétique culturelle
Chapeau.
Chaque dessin de caractère est unique. Le choix d’un caractère n’est jamais
laissé au hasard. Il répond à des besoins de natures
très différentes. C’est le croisement de ces besoins et l’intérêt porté
à chacun qui détermine le choix définitif. Le choix typographique
est effectué en fonction du projet qu’il doit servir.
Titre.
La réflexion
typographique.
Choisir une police, empâtement, œil, graisse, corps et chasse. FICHE TECHNIQUE
New Gothic Méta + Rockwell Sérifa Bodoni Walbaum Cheltenham Times Tous ces
caractères
sont en corps
et approches
Helvetica Rotis Caecilia Officina Didot Fenice Slimbach Rotis sérif identiques.
TExte.
Le choix d’une police. On ne choisit par forcement les – Les Linéales. Les Mécanes. titre, pour donner un ton. Ils ne Classification Vox :
mêmes polices pour des textes à lire peuvent être, en aucun cas, utili- Système de
Dans une même famille de carac- Sans empâtements, sans pleins Par leurs empâtements carrés et classement
tères, chacune des polices est dif- de loin et des textes à lire de près, massifs, leurs faibles contrastes sés en petits caractères, l’œil se
et déliés, ces polices de carac- qui tient compte
férente. Le dessin des caractères pour des titres et des accroches entre pleins et déliés et leur perdant dans les rythmes hori- de l’architecture
tères sont conçues dans une
comme leur encombrement et ou pour des textes longs. Chaque hauteur d’œil importante, ces zontaux et verticaux. des lettres et
grande neutralité de dessin.
de leur histoire.
leur chasse varient d’une police à usage à sa logique et chaque police polices ont un impact fort et
Utilisées sur des titres et des Humanes, Garaldes, Réales.
l’autre. Chaque police a sa logique doit être travaillée en fonction du textes courts (cartels ou notices) se voient de loin. Les privilègier
pour des titres ou des accroches. Polices équilibrées aux empâ-
et propose son propre agencement projet (distance de lecture, nombre elles sont extrêmement lisibles.
Leur clarté et leur robustesse les tements triangulaires, elles
(interlignage/interlettrage) en fonc- des signes par ligne, association de Attention : il est recommandé
rendent utiles pour mettre en sont historiquement la réfé-
tion de son dessin. polices différentes, etc.). de les retravailler (approche et
valeur un texte court. Elles sont rence de lecture de nos textes
La lisibilité d’une police dépend de
interlignage) pour une utilisa- et sont, à ce titre, préconisées
beaucoup de critères. Toutefois difficiles à lire en texte courant.
Quelques points de repère. tion en textes courants (textes pour des textes longs. Pour une
il est important que les lettres à
– plus l’œil de la lettre est petit, longs). Les Didones. lisibilité maximum, il faut ban-
graphies voisines, comme le h et
moins la police est lisible de près Avec des pleins et déliés for- nir les polices avec une hau-
le b ou le s, a, c, e et o, soient bien Les Incises.
– un œil de la lettre trop rond ou cés, ces caractères ne sont pas teur d’œil faible, et préférer les
différenciées.
Agréables et faciles à lire sur des propres à utiliser sur des textes polices aux a, e, o, ouverts, avec
Pour choisir sa police, il faut regarder trop petit rend la lisibilité difficile
titres ou des textes courts, elles courants. Construits autour de la une verticalité peu marquée.
le dessin de l’œil de la lettre, les jam- en corps de texte courant
rendent la lecture plus ardue sur verticalité, ils sont intéressants Il est nécessaire, pour plus de
bages inférieurs et supérieurs ainsi – plus la police est étroitisée ou
des textes longs. Les préférer en par le jeu visuel qu’ils proposent lisibilité, d’en retravailler la
que son encombrement. élargie moins elle est lisible
capitales (leur dessin d’origine). et peuvent être choisis, à ce chasse et l’interlignage.
PAge
96 Signalétique et graphisme / Signalétique culturelle
Chapeau.
La réflexion
Même police de caractères, mais avec un interlignage variant; Approche fixe (0) : 33 Signes par ligne
Rotis sans serif C8/ Rotis sans serif C8/ Rotis sans serif C8/
interligné 8 interligné 9 interligné 10
Vivait dans un deux-pièces
typographique.
Vivait dans un deux-pièces Vivait dans un deux-pièces
à vingt minutes de son bureau, à vingt minutes de son bureau, à vingt minutes de son bureau,
ce qui lui permettait de se ce qui lui permettait de se ce qui lui permettait de se FICHE TECHNIQUE
dégourdir les jambes avant dégourdir les jambes avant
de s’installer devant son ordi- dégourdir les jambes avant
nateur. Il exécutait ses taches de s’installer devant son ordi-
de s’installer devant son ordina-
sans zèle ni retard, le visage nateur. Il exécutait ses taches
sans zèle ni retard, le visage teur. Il exécutait ses taches sans
zèle ni retard, le visage
L’approche Relation entre dessin et chasse de la lettre
Sur un choix typographique (choix des caractères) identiques; Interlignage fixe: (10pt) : 7 lignes Regarder la différence de chasse d’une police à l’autre, ainsi que les différences de gris optiques
Texte en C8 / inter 10 Texte en C8/ inter 10. Rotis Texte en C8/ inter 10 Rotis Lubalin C7/ interligné 9 Serifa C7/ interligné 9 Helvetica C7/ interligné 9 Caecilia C7/ interligné 9
Rotis sans serif. Approche -10 sans serif. Approche 15 sans serif. Approche 30 Vivait dans un deux- Vivait dans un deux- Vivait dans un deux-pièces Vivait dans un deux-
Vivait dans un deux-pièces Vivait dans un deux-pièces à Vivait dans un deux-pièces pièces à vingt minutes pièces à vingt minutes à vingt minutes pièces à vingt minutes
à vingt minutes de son bureau, vingt minutes de son bureau, à vingt minutes de son de son bureau, ce qui lui de son bureau, ce qui lui de son bureau, ce qui lui de son bureau, ce qui
ce qui lui permettait de se ce qui lui permettait de se bureau, ce qui lui permettait permettait de se dégour- permettait de se dégour- permettait de se dégourdir lui permettait de se
dégourdir les jambes avant de dégourdir les jambes avant de se dégourdir les jambes dir les jambes avant de dir les jambes avant les jambes avant de dégourdir les jambes
s’installer devant son ordinateur. de s’installer devant son avant de s’installer devant s’installer devant son de s’installer devant son s’installer devant son avant de s’installer de-
son ordinateur. Il exécutait ordinateur. Il exécutait ordinateur. Il exécutait ordinateur. Il exécutait ses vant son ordinateur.
Il exécutait ses taches sans zèle ordinateur. Il exécutait ses
ses taches sans zèle ses taches sans zèle ni taches sans zèle ni retard, Il exécutait ses taches
ni retard, le visage taches sans zèle ni retard, le ses taches sans zèle ni
TExte.
Quelques conseils Les gris du texte. La coupe du texte. –– privilègier l’italique pour de Capitales et bas-de-casse. Noir au blanc.
élémentaires. Le gris visuel d’un texte courant se Un texte justifié au fer à gauche co ur t s p ass ag es à m et t re en Les textes entièrement écrits en –– L’usage du noir au blanc (textes
Travailler une typographie pour la travaille également en fonction de doit être travaillé avec attention : évidence majuscules sont à proscrire. Il est en négatif) est également à traiter
rendre lisible demande une atten- la police et de son encombrement ne pas séparer l’article de son mot, –– utiliser le romain, plutôt que l’ita- préférable de les cantonner à un avec attention, car il change les
tion et des connaissances typogra- pour répondre à l’impact souhaité, travailler les textes en unité de lique pour les textes courants usage de titres. Toutefois, s’ils sont habitudes de lecture. Un travail
phiques particulières. tout en optimisant la lisibilité. Un sens. –– l’italique est plus ou moins lisible utilisés en textes parallèles ou d’interlettrage et d’interlignage
texte gras, pour conserver la lisi- Dans le cas de textes justifiés en selon la police choisie. N’utiliser d’appoint, ils nécessitent un réglage supplémentaire est obligatoire
Mélange des genres. bilité initiale de la police, doit être pavé, éviter ou limiter les coupes en aucun cas la fonction italique particulier (interlignage, interlet- pour conserver la même capacité
Il est recommandé, lorsque le projet plus interlettré et interligné qu’un dans les mots (césure) qui com- de l’ordinateur qui applique une de lecture
trage) pour les rendre le plus lisibles
texte en romain. pliquent la lecture. oblique égale, quels que soient la –– en vision de près, les caractères
nécessite un mélange de typogra- possible.
lettre et le caractère. d’une taille supérieure à 12 m m
phies (pour marquer les niveaux Utilisés en textes courants, ils
La taille d’une ligne. L’italique. sont mieux perçus s’ils sont en
de hiérarchie par exemple) de tra- induisent une perte de 10 à 20 % du
vailler avec une même famille de L’œil à besoin d’une reconnaissance L’italique est plus difficile à lire que La graisse. confort de lecture.
négatif (fond foncé)
optique rapide pour que le cerveau le romain pour les visiteurs mal- –– les petits caractères (hauteur
caractères, conçus pour fonction- –– Attention à l’usage de l’extra-gras.
fasse le lien signes/sens. Les lignes voyants, mais certaines polices ont de capitale de 4,5 mm) sont plus
ner ensemble dans leur variété de Il n’améliore pas la lisibilité. Sa fonc-
trop longues comme les lignes trop été dessinées avec une inclinaison lisibles en positif (fond clair). Pour
dessins. tion est de forcer l’impact visuel. Il
courtes sont difficiles à lire : ne pas faible et variée selon les caractères des caractères entre 4,5 et 12 mm
Le mélange de polices différentes est donc à utiliser avec parcimonie.
dépasser 65 à 70 signes par ligne. pour conserver une grande lisibilité. la perception est la même. L’utili-
nécessite des réglages d’approche, –– préférer le médium ou demi-gras
On peut augmenter le nombre de –– si l’emploi de l’italique est néces- sation du négatif ou du positif est à
de graisse, de corps… demandant pour l’utilisation en texte courant voir en fonction de la structuration
signes jusqu’à 80, si le texte est saire dans le projet, préférer une
un réel savoir-faire de graphiste. police où l’italique a été travaillée –– les caractères light doivent com- du contenu et de sa charte gra-
retravaillé (approches, interlignes)
pour sa lisibilité penser la lisibilité perdue du carac- phique associée.
en conséquence.
tère par l’augmentation du corps.
Page 97.
Titre de chapitre.
Le son.
Introduction.
Qu’il participe de l’ambiance de l’exposition, de l’information sur les contenus et sur les
cheminements du visiteur, ou de la valorisation des collections, le son contribue largement à
l’approche multisensorielle préconisée en matière d’accessibilité universelle.
Afin d’accompagner l’esthétique générale de l’exposition, une charte sonore destinée aussi bien aux
espaces qu’aux dispositifs interactifs et multimédias peut être créée. Cette identité sonore assure une
continuité et une homogénéité tout au long du parcours de visite. Sa réalisation peut être confiée à un
« metteur en sons ».
Sommaire.
page 98.
Le son.
page 100.
Ambiances sonores.
page 101.
Son et cadre bâti.
page 102.
Valorisation des collections.
page 104.
Son
Accompagner la visite, les dispositifs individuels.
Titre.
Le son.
Texte.
Conçu pour accompagner le visiteur dans la perception d’un univers, doubler une
information dispensée sous forme écrite, renforcer le confort d’usage des dispositifs
interactifs et audiovisuels, etc., le rôle du son doit être considéré en liaison directe
avec la mise en accessibilité de l’exposition.
En complétant la mise en place des éléments exposés par une approche sensible, le
son crée non seulement une dimension sensorielle particulière et un environnement
cognitif immersif, mais il permet également d’éclairer des contenus en s’appuyant
sur un sens encore peu sollicité dans l’univers muséographique. Outil de médiation
ou approche sensible, son rôle est essentiel dans la réflexion multisensorielle sur
l’accessibilité des contenus et des ambiances.
Accroche.
Mise en scène
de la thématique
Établir le paysage Des dispositifs diversifiés pour des réponses plurielles. de l’exposition
sonore global Lorsque le choix d’un dispositif sonore dans le parcours d’exposition répond au par le traitement
de l’exposition besoin d’introduire une médiation complémentaire ou un contenu en cohérence du mobilier,
dès la conception des outils d’écoute
avec tout autre dispositif de médiation (textuel, graphique, maquette, diorama, etc.),
et du graphisme.
du projet. son utilisation peut être : Bob Dylan,
– fixe : le dispositif sonore est alors intégré dans le parcours au même titre que les exposition temporaire,
autres dispositifs et contribue à la construction du sens et de l’ambiance de la Philarmonie de Paris.
scénographie.
– embarquée : ses contenus sont cette fois-ci plutôt informatifs et didactiques. Ils
sont soit inclus dans des appareils à retirer à l’accueil (audioguides, audiodescrip-
tion), soit à télécharger sur un appareil personnel (smartphone, etc.) à partir d’une
borne à l’accueil ou sur internet (préparation à la visite, exploitation post-visite).
Prévoir des oreillettes
et bandoulières pour
les audioguides :
il est recommandé
que les visiteurs
puissent garder
les mains libres dans
le parcours de visite
(canne, chiens guides
ou d’assistance, etc.).
PAge. 99 Le son
Chapeau.
Le son.
Texte.
Un médium à maîtriser.
De la même façon que les autres supports de présentation, les dispositifs sonores
fixes, disséminés sous forme de médium autonome ou intégrés dans des dispositifs
de présentation, nécessitent une implantation judicieuse qui puisse rythmer, ponctuer
ou alterner le parcours avec les autres éléments de monstration.
Lorsqu’ils sont spectaculaires ou très immersifs, leur diffusion peut induire un cer-
tain volume qui doit rester maîtrisé pour respecter le confort de tous les visiteurs et
La notion de
éviter les superpositions interdispositifs. confort d’usage
Diffusé dans le parcours de visite, le son doit en effet être conçu en respectant les des dispositifs
sonores est intégrée
contraintes techniques et acoustiques du lieu. Mal maîtrisé, il peut s’avérer source
à la mise en scène.
de stress et rendre l’exposition difficile d’accès ou inconfortable pour un grand
Les Orientales,
nombre de visiteurs. exposition temporaire,
Maison de Victor Hugo,
Paris.
Le son aide Des parcours « à la carte ».
à toucher les publics Les développements technologiques concernant les supports des dispositifs sonores
pour lesquels comme la réalisation de leurs contenus donnent des opportunités pour enrichir le
la lecture ou parcours et proposer à chacun une expérience de visite à la carte.
la compréhension Embarqué sur des supports personnalisés, porteur de contenus adaptés, le son
des textes est
devient par ailleurs une mesure de compensation efficace pour les visiteurs déficients
difficile, voire
visuels, intellectuels ou malentendants.
impossible.
La Bohême,
Titre.
Texte de Loi. L’arrêté du 8 décembre n°2006-555 relatives à sols, murs et plafonds. Agencement des guichets. Disposition.
2014, fixant les dispositions l’accessibilité des personnes Son article 5 concerne Le son doit être d’offre de parcours Le duplex intégral impose
prises pour l’application handicapées aux ERP et aux les obligations d’utilisation le plus audible possible sonores embarqués, la séparation micro/
des articles R. 111-19-7 à IOP existants, précise dans de la boucle à induction pour un individu le point d’accueil haut-parleur. L’agent Grille d’émission
R. 111-19-11 du code de la son article 9 les obligations magnétique dans les espaces comme pour un groupe met à disposition reçoit toujours un micro
construction et de l’habitation concernant l’acoustique d’accueil sonorisés. rassemblé autour les dispositifs de directionnel placé Micros
et de l’article 14 du décret et les revêtements des du guichet. téléchargement idéalement face à lui, directionnels
Mais, à l’instar de pour les terminaux à 30 cm de sa bouche.
tous les dispositifs personnels des Le haut-parleur est
de diffusion du son, visiteurs, et réserve en général intégré 0,30 m
celui-ci doit être une zone de stockage dans le mobilier
1,10 m
parfaitement maîtrisé. pour le matériel propre à hauteur d’oreille.
0,80 m
0,70 m
En cas de proposition à l’établissement. 0,60 m
Titre.
Son et cadre bâti
Accueil, circulation et confort d’usage.
Texte.
Accroche. Accueillir au mieux Accueil et billetterie. Bulle acoustique Bulle acoustique
le plus large Le point d’accueil/billetterie doit être situé dans une zone tranquille en matière côté visiteur côté agent
public nécessite d’audition et d’intelligibilité.
l’anticipation Pour faciliter le dialogue entre les personnels et les visiteurs malentendants, l’accueil Bulle acoustique.
des besoins en
doit disposer d’une boucle à induction magnétique locale, couplée à une signalétique En agissant sur
matière d’espaces la sensibilité des micros,
visuelle de qualité. Pour les grandes expositions induisant des files d’attente impor-
nécessaire on crée une bulle
tantes et donc bruyantes, un système d’interphonie peut s’avérer également utile.
aux multiples acoustique autour
fonctionnalités. L’isolement vers les salles d’exposition est conçu de façon à ce que les nuisances de l’agent et du visiteur
sonores induites par le regroupement et l’attente (scolaires, groupes de touristes) qui ne perçoivent
quasiment plus
ne viennent pas perturber les visiteurs dans les salles.
les conversations
extérieures.
Orientation dans le parcours. Les micros ne
Le son peut aider au cheminement du visiteur. fonctionnent qu’au
déclenchement
Lorsque le circuit de visite manque de lisibilité, dans des bâtiments spatialement des échanges.
contraints ou complexes, l’aide à l’orientation et au déplacement peut être proposée :
– par des dispositifs fixes, implantés le long du parcours (bornes sonores, etc.).
Veiller à contrôler les effets sonores dans leur environnement proche pour éviter
toute nuisance dans le parcours.
– dans les parcours embarqués (audioguide, application de visite, etc.) proposés aux
visiteurs. Le son aide le visiteur dans son choix de parcours-circulation à la carte
et donne le moyen de personnaliser celui-ci par toutes sortes de déclinaisons selon Boucle à induction magnétique.
le profil du visiteur, comme, par exemple, le repérage des dispositifs de médiation Ce dispositif de appareillés, dont l’appareil
adaptée pour les visiteurs en situation de handicap. sonorisation transmet possède une position T,
Accroche. l’information audio et les visiteurs
au moyen d’un champ malentendants non-
L’implantation Espace d’implantation. magnétique créé par appareillés (en fonction
de dispositifs En termes de circulation, il faut veiller à réserver le dégagement suffisant déterminé une boucle. du choix du matériel).
sonores fixes doit par les contraintes auditives et le nombre de visiteurs potentiels, sensés écouter La réception de L’installation consiste à
s’accompagner l’information est absente encadrer une zone définie
simultanément. Attention à ne pas gêner la fluidité générale du parcours. L’écoute
de tout bruit ambiant, d’une boucle reliée à un
d’une réflexion prolongée à partir de dispositifs sonores fixes peut nécessiter du mobilier de confort réverbération et écho. amplificateur connecté
sur l’accessibilité Les publics concernés à la source sonore
induisant lui-même des besoins en espace non négligeables, à mettre en adéquation
et le confort d’usage. sont les visiteurs désirée (amplificateur,
avec l’aménagement scénographique.
malentendants microphone, etc.).
PAge. 102 Le son / Valorisation des collections
Titre.
Valorisation
des collections
Exposer le son, écouter les collections.
Texte.
Son et conservation.
Du point de vue de la conservation des œuvres, la diffusion sonore doit éviter tout
risque lié aux vibrations. Les vibrations d’origine acoustique sont cependant plus
gênantes pour les visiteurs que dangereuses pour les collections. Léonard De Vinci, Parcours permanent,
exposition temporaire, Musée de l’homme,
Universcience, Paris. Paris.
PAge. 103 Le son / Valorisation des collections
Chapeau.
Recommandations.
Texte.
Une identité sonore propre Signaux sonores pour séder une autonomie plus grande Préconisations d’usage les fins peuvent également être les différents documents audiovi-
à chaque exposition. les dispositifs interactifs que dans le cas des interactifs, tout des sons pour les dispositifs soulignés, respectivement par un suels. Si des mots ou chiffres clés
Afin d’accompagner l’esthétique et audiovisuels. en restant conformes à l’identité interactifs. son d’accueil et de conclusion. sont affichés à l’écran en même
générale de l’exposition, un ensem- Les sons sont construits suivant sonore de l’exposition. Ces sons rassurent l’utilisateur et temps qu’une autre information, il
D’une manière générale, les sons
ble de sons destinés aussi bien aux plusieurs typologies, en fonction Ils intègrent donc des éléments de l’accompagnent dans l’usage de peut être intéressant d’en souligner
sont conçus comme des enti-
dispositifs interactifs qu’audiovi- de leur usage. même typologie que les interactifs, l’interactif. l’apparition afin d’attirer l’attention
tés avec une fonc tion propre.
suels peut être créé. Cette identité auxquels s’ajoutent des rythmes Leur superposition, ou succes- du visiteur. Il convient d’adapter
Pour les éléments interactifs. nouveaux, créant des sons aux Préconisations d’usage
sonore assure une continuité et sion rapide entraine l’apparition cette approche en fonction de
Les signaux conçus pour les dis- textures plus riches et possédant pour les films et audiovisuels.
une homogénéité tout au long du d’harmoniques et/ou de filtrages la fréquence d’apparition de ces
positifs interactifs privilégient une une structure plus longue et plus
parcours de visite. disgracieux et perturbe la bonne Concernant les films et animations mots ou chiffres clés dans les films,
attaque franche afin de confirmer aboutie. Il ne s’agit plus seulement compréhension du message par
Les sons qui constituent cette iden- audiovisuelles, l’emploi des sons en gardant à l’esprit que les sons
immédiatement une action réalisée d’exprimer une fonction, mais de l’utilisateur.
tité doivent présenter deux carac- doit tenir compte des éléments doivent être utilisés de manière
par l’utilisateur (validation, appui s’approcher du territoire de l’illus- Il convient par ailleurs de s’assurer
téristiques principales sonores déjà présents (musiques, pertinente et mesurée pour que
sur un bouton, etc.). tration, permettant de produire des que l’usage d’un son est néces-
–– être cohérents avec l’image effets, etc.). l’ensemble des publics puisse faire
Ces sons expriment par leur carac- sons de transition, des ambiances saire et pertinent. Il est préférable
que l’on souhaite donner Les sons peuvent également venir de façon intuitive et immédiate
tère une fonction définie. Il s’agit et des nappes à même de soutenir d’avoir quelques sons bien choisis
de l’exposition en soutien de l’audiovisuel pour la part des choses entre le son
de produire de légères percussions les images. et placés plutôt qu’une grande
–– être cohérents entre eux. marquer les commencements, les d’usage, le son d’accompagnement
pouvant évoquer la thématique de Ces éléments sonores contribuent à quantité de sons qui surchargent
l’exposition. inutilement l’espace sonore. fins et les transitions (changement et le son lié au contenu.
rythmer et structurer l’audiovisuel
Si l’interactif est conçu avec des de chapitre, générique, nouveau En cas de voix off, l’usage des sons
Pour les éléments audiovisuels. et aident à sa bonne compréhen-
étapes, les passages d’une étape à point de vue, etc.). Les virgules et est limité afin de ne pas brouiller
Les signaux abordent les matières sion par l’utilisateur.
l’autre peuvent être soulignés par transitions sont indiquées pour ce l’intelligibilité du discours. Les sons
sonores avec plus de complexité. un son de type « virgule » ou « vali- genre d’usage. Elles permettent doivent être intercalés dans les
Ils doivent être identifiables et pos- dation ». Les commencements et d’obtenir une homogénéité entre silences.
PAge. 104 Le son / Accompagner la visite
Chapeau.
Audioguides en audiodescription
pour les visiteurs déficients visuels, visioguides en LSF/français
pour les visiteurs déficients auditifs, ou en animation
pour les visiteurs déficients intellectuels,
une déclinaison d’outils d’aide à la visite au service
des visiteurs en situation de handicap.
Titre.
Accompagner la visite.
Texte.
Des parcours plurisensoriels, L’audioguide. Le visioguide. Critères pour le choix –– encombrement (stockage) Applications à télécharger
au service des différents La réalisation d’un parcours audio- Le parcours visioguidé propose une d’un audioguide/visioguide. –– ergonomie et hygiène (casque sur le matériel personnel
profils de visiteurs. guidé implique l’enregistrement approche visuelle complémentaire ou combiné, poids, clavier) du visiteur.
Un certain nombre de critères sont
des commentaires selon un scéna- à l’approche sonore. Il est indispen- –– budget (rapport qualité/fonc-
L’audioguide/visioguide propose à prendre en compte Avec le développement des applica-
rio sonore adapté à la visite (choix sable pour les visiteurs déficients tions/prix).
une souplesse et une autonomie –– durée de l’utilisation (exposition tions Smartphones et Androïd, les
des textes, illustrations sonores, auditifs et conseillé pour les publics
de découverte sur le parcours de temporaire ou permanente) Les audioguides/visioguides sont visiteurs équipés de leur propre
musicales, vitesse, etc.). Dans le jeune et déficient intellectuel.
visite, en fonction des attentes –– achat ou location des appareils loués ou prêtés par matériel peuvent télécharger le
cas d’un parcours de visite audio- Dans le cas de parcours en LSF,
et besoins des visiteurs (langue, –– fréquence d’utilisation l’établissement : prévoir des bornes contenu relatif au parcours, soit sur
décrit à destination des visiteurs l’insertion de d’illustrations/ani-
tranche d’âge, situation de han- (garanties, robustesse, S.A.V, de distribution et restitution du internet, soit sur une borne de télé-
déficients visuels, la description mations assure l’attractivité et la
dicap, etc.). Il offre également la fréquentation) matériel ainsi qu’un espace pour chargement mise à la disposition
facilite la représentation mentale compréhension des contenus pour
possibilité de structurer la visite un public dont le mode de percep- –– usage intérieur ou extérieur l’entreposer (racks) et assurer son du public à l’entrée de l’exposition.
des espaces et des œuvres de l’ex-
en mettant en exergue des « fils tion est prioritairement visuel. (prise en compte des risques rechargement (l’établissement
position. Les indications de dépla-
rouges » thématiques, des textes Outre la proposition d’un circuit de d’intempéries, etc.) peut avoir besoin de recharger Les commentaires peuvent éga-
cement sont intercalées entre les
conducteurs, des objets phares, visite s’appuyant sur des accroches –– déclenchement des plages plusieurs dizaines d’unités simul- lement être mis à disposition par
plages dédiées aux descriptions
etc. au sein du parcours. Ces cri- et des thématiques adaptées, pre- sonores (manuel ou tanément). Ces racks peuvent être Bluetooth ou par QR Codes à scan-
des œuvres ou des collections.
tères peuvent être préchoisis dès nant en compte une grande fatiga- automatique) intégrés au mobilier existant ou ner pour une écoute en streaming
La description facilite également la
l’accueil par le visiteur en fonction bilité et des difficultés d’attention –– nombre de langues et durée entreposé dans des flight cases. (nécessite internet).
découverte tactile des dispositifs
de la typologie de visite souhaitée et de concentration dans la durée, d’enregistrement (capacité Ces outils n’ont pas d’influence sur
mis à disposition de ces visiteurs
(parcours adaptés à partir d’œuvres les atouts de la visite visioguidée de stockage) les aspects scénographiques.
(maquettes, fac-similé, etc.).
clés, de grands thèmes, de lon- pour le public déficient intellectuel –– système de charge (batterie
gueur et durée de circuit, de niveau sont l’insertion d’animations, une amovible ou secteur, durée
d’approfondissement attendu, etc.). iconographie visuelle et sonore de mise en charge, autonomie,
riche et diversifiée. nombre de rotations/jour)
PAge. 105 Le son / Accompagner la visite
Chapeau.
Titre.
Accompagner la visite.
Confort d’usage.
Texte.
DISPOSITIFS
Des dispositifs au service Des typologies de dispositifs Ces technologies peuvent être
de la qualité d’écoute.. à choisir en fonction utilisées de nombreuses façons.
Ces dispositifs ont un même but : du projet. Les plus courantes sont les boucles
améliorer la qualité du signal Les dispositifs spécifiques mis en d’induction magnétique. Elles sont
sonore utile en augmentant son place dans le parcours de visite de de deux types
niveau, en l’isolant des perturba- l’exposition visent à transmettre et – les boucles d’induction
tions ambiantes et/ou en amélio- à traiter un signal audio spécifique magnétique de guichet où une
rant sa qualité (bande passante, (commentaire, bande-son, etc.). antenne de diffusion est captable
intégrité, etc.). Ils sont tous basés Ils nécessitent en premier lieu que sur un ou deux m2 et est associée
sur l’utilisation de transducteurs le signal sonore soit émis à partir à un ensemble microphone/
sonores situés à proximité ou dans d’un système électroacoustique amplificateur
l’oreille du visiteur. (microphone ou lecteur audio). Le –– les boucles d’induction MATÉRIEL
signal est alors transmis selon une magnétique de salles où une
grande variété de technologies antenne globale ceinture la zone de
l’auditoire et retransmet le son
–– la boucle d’induction magnétique
produit.
(ou BIM). Il s’agit du système le plus
Cette technologie nécessite l’amé-
connu qui utilise la « position T »
nagement de la salle concernée.
des prothèses auditives.
–– la transmission radio HF, utilisée
également dans les systèmes
professionnels de microphones.
PUBLIC
–– le Bluetooth, popularisé
par l’usage des oreillettes
des téléphones portables.
–– la transmission FM, identique à la
transmission des émissions radio
–– un mix de ces technologies.
PAge. 106 Le son / Accompagner la visite
Titre.
Accompagner la visite.
Douche sonore
Sonorisation L’interactivité est
directionnelle déclenchée
par douche automatiquement
sonore. sur le dispositif embarqué
Son directionnel par le visiteur à l’aide
Musée Rimbaud,
Récepteur Charleville- d’une balise miniaturisée
Mézières placée à proximité
des objets présentés, même
en vitrine, ou accrochée.
Passants
Généralement, cette mise
non récepteurs
en relation est identifiée
par un signal radio à faible
Vitrine
puissance évitant la lourde
intelligente.
contrainte de la pose
Philarmonie de réseaux techniques.
de Paris. Valorisation des collections
Texte.
Le Bluetooth. La bande passante de ces systèmes Les systèmes de diffusion Les paraboles Les projecteurs formes qui peuvent être difficiles
Ce système est de plus en plus est très large (de 10 à 20 000 Hz), sonore directifs. ou cloches sonores. hyper sonores. à intégrer dans une scénographie.
populaire auprès des visiteurs mais dépend de la surface utilisée. Par déf inition, ces systèmes ne Ce sont de simples dispositifs phy- Ils nécessitent, en outre, un traite-
Ce sont des dispositifs très spec-
malentendants appareillés, car il concernent que les fréquences siques réfléchissant les ondes (ils ment acoustique spécifique pour
Par contre, les puissances sont taculaires avec une diffusion dans
offre la possibilité de se connecter hautes du spectre, les fréquences constituent le pendant en diffusion éviter que le son « rebondisse »
limitées et impliquent une écoute un angle très serré (en général
aux appareils téléphoniques du basses étant peu ou pas directives des microphones utilisés par les et soit diffusé dans des directions
de proximité (en général moins de inférieur à 10 °) et une por tée
visiteur, déjà réglés en fonction de (les caissons de basses se posi- chasseurs de sons). Ils permettent imprévues. À l’inverse, ils peuvent
3 à 4 centimètres). très grande (l’affaiblissement du
ses besoins. tionnent sans tenir compte de la de concentrer le son dans une zone, être utilisés en « indirect », comme
niveau sonore par rapport à la
Les transducteurs de contact peu- direction du son). mais sont visuellement très pré- un éclairage indirect.
Les transducteurs de contact. vent être utilisés dans l’aide aux distance dans le cône de diffu-
Ils sont donc réservés à la parole et sents et l’affaiblissement du niveau
Depuis quelques années, il existe visiteurs malentendants ou sourds, ne sont pas adaptés à la diffusion sonore dans les zones mitoyennes
sion est très faible). Les transduc- Les dalles sonores.
des systèmes de diffusion sonores comme des éléments à toucher, les musicale. est médiocre. teurs reposent sur des principes Ce sont des types particuliers de
utilisant la mise en vibration d’une personnes déficientes auditives physiques totalement différents haut-parleurs, qualif iés de sys-
surface solide quelconque. Ces étant en général extrêmement sen- des haut-parleurs traditionnels tèmes à « ondes plates » où la dalle
transducteurs de contact se fixent sibles aux vibrations solidiennes. et nécessitent une électronique est elle même un traducteur élec-
sur tout type de support pouvant spécifique. Il y a très peu de four- trostatique. Plus la dalle sonore est
être mis en vibration : métal, bois, nisseurs et les appareils ont des large, plus la directivité est élevée.
fer, etc.
PAge. 107 Le son / Accompagner la visite
Chapeau.
Accompagner la visite.
Texte.
Boucles à induction magnétique Pour pallier le problème d’interfé- Principe. Émission. Réception. Avantages et limites.
Dispositif de sonorisation qui trans- rence, on utilise des boucles d’in- La liaison inductive est assurée par L’émetteur le plus courant a la Le champ magnétique modulé La liaison inductive souffre d’un
met l’information audio au moyen duction magnétique individuelles un champ magnétique alternatif forme d’une boucle magnétique crée dans une bobine d’induction inconvénient majeur : la diaphonie,
d’un champ magnétique par une portées en « tour de cou » par les modulé. constituée par une ou plusieurs – dont sont pour vus beaucoup c’est-à-dire la captation réciproque
boucle. visiteurs malentendants. La puis- Le principe consiste à faire reprendre spires d’un conducteur électrique d’appareils de correction auditive – des signaux émis par les boucles
La réception de l’information sonore sance d’émission est alors très par un amplificateur le signal élec- parcouru par un courant alternatif une force électromotrice d’induc- équipant deux locaux voisins, ou
est absente de tout bruit ambiant, faible et les risques de diaphonie trique émis par un microphone basse fréquence provenant d’une tion. Celle-ci est restituée aux les parasitages provoqués par tous
réverbération et écho sonore. sont évités. pour l’envoyer dans un conducteur source de modulation (microphone, bornes de l’écouteur de la prothèse les types de sources de champ
L’implantation d’une boucle d’in- Le « tour de cou » fourni par l’éta- magnétique se trouvant à proxi-
électrique ceinturant un local (ou magnétophone, tuner, etc.). auditive. La bobine se connecte
duc tion magnétique dans des blissement peut recevoir le signal mité (équipements électriques,
une partie de local). Le courant Pour que le champ magnétique à l’entrée de l’amplificateur propre
aménagements architecturaux doit sonore sous différentes formes : téléphoniques, etc.).
émis dans cette boucle d’induction engendré par la boucle ait une à la prothèse par un commutateur
radio, infrarouge, etc. Elle reste néanmoins la solution
obligatoirement donner lieu à une crée un champ magnétique dans la intensité suff isante, un ampli- de fonctions « T » ou « MT ».
économique lorsqu’il s’agit d’ache-
étude d’ingénierie détaillée et à des zone délimitée par ce conducteur. f icateur doit n é cess airem ent
miner – à l’abri de perturbations
tests de réception, en présence de À la réception, la bobine de la pro- être interposé. La puissance de susceptibles d’en entacher la qua-
visiteurs déficients auditifs, aux- thèse portée par le visiteur malen- l’amplificateur doit être propor- lité – un message sonore dans des
quels sont destinés ces dispositifs. tendant crée alors un courant dont tionnelle à la surface à couvrir locaux relativement vastes (salles
les caractéristiques sont celles de (15 Watts permettent de couvrir de conférences, amphithéâtres,
la source sonore initiale, reprises une surface d’environ 50 m2, par etc.) destinés à recevoir un public
par l’amplificateur de la prothèse. exemple). comprenant des visiteurs déficients
auditifs.
PAge. 108 Le son / Accompagner la visite
Titre.
Accompagner la visite.
Texte..
Principe.
Portée de la balise IR : Pilote
L’information acoustique est trans-
max : 10 m en champ libre
mise par un rayonnement infra- minimum : 20 à 30 cm en champ libre Entrée : AC 90-264V, 47-63Hz /
rouge en modulation d’impulsions. Sortie : DC 5V, 1A Un pilote (pouvant être
Le principe repose sur la création monté en réseau) et
d’un rayonnement infrarouge – Satellites
jusqu’à quatre satellites
couvrant toute une zone donnée permettent de commander
– par un courant électrique né aux le déclenchement
de commentaires audios
bornes d’un microphone. Tout por-
sur l’audioguide.
teur d’un récepteur de fréquence Ce dispositif offre aussi
identique, reçoit l’information la possibilité de synchroniser
lumineuse qui, une fois décodée, un commentaire audio avec
est transmise soit au casque, si le différents périphériques
visiteur n’est pas appareillé, soit Balise alimentation tels que la vidéo, le son,
secteur ou batterie les lumières, etc.
à la prothèse par l’intermédiaire Satellite IR :
d’une plaquette ou d’un collier d’in- Portée 10 m en champ libre (peut être
duction si le visiteur malentendant augmentée avec l’ajout de satellites)
est appareillé. Portée minimum de 20 à 30 cm en champ libre
Émission. Réception. Avantages et limites. rouge se trouve arrêtée par des D’une façon générale, sa grande
L’émission résulte de la transfor- riquement servir un local de près Le récepteur comporte un ampli- (Hors analyse de l’adéquation aux cloisons opaques. L’émission reste souplesse d’application rend la
mation d’un courant électrique de 450 m2 par exemple, il est cou- f i ca te u r inté g ré. Il p e u t êt re différents types de déf iciences donc limitée au local auquel elle est liaison infrarouge particulière-
provenant d’une source de modula- rant d’en disposer deux (câblage connecté aux prothèses auditives auditives). destinée, sans brouillages mutuels ment intéressante pour l’écoute en
tion (microphone, magnétophone, coaxial), même dans des locaux de individuelles soit directement par Dans ce mode de transmission, les entre locaux contigus. Elle est de groupe.
tuner, etc.) en rayons infrarouges. taille inférieure, car la propagation leur entrée audio, soit par liai- fréquences d’émission et de modu- ce fait inutilisable à l’extérieur. De Cependant, le système présente
Des amplificateurs d’impulsions du rayonnement suit la « géométrie son inductive (à l’aide de « mini- lation sont uniques. Les récepteurs nombreux récepteurs sont actuel- certains inconvénients : infrastruc-
infrarouges, des transpondeurs, optique » et ses zones d’ombre. Les boucles » ou « plaquettes »). lement disponibles, soit pour des tures impor tantes à déployer ;
peuvent donc être utilisés indiffé-
permettent de relayer les signaux radiateurs peuvent ainsi être orien- usagers non appareillés (casques fortes densités de capteurs ; limi-
remment avec tous les émetteurs
émis et de couvrir des locaux de tés selon un « angle directionnel »
d’un même espace ou d’espaces qui constituent un avantage certain tations dues aux caractéristiques
volumes variables. Cependant, choisi.
différents. de cette technique), soit pour des de l’environnement (luminosité/
même si un radiateur peut théo-
Soumise aux lois de l’optique, la visiteurs déficients auditifs porteurs échos).
propagation du rayonnement infra- de prothèses.
PAge. 109 Le son / Accompagner la visite
Titre.
Accompagner la visite.
Texte..
Principe.
Portée de la balise RF : Pilote
La liaison haute fréquence s’effectue
par le moyen de signaux radioé- 80 m en champ libre
Entrée : AC 90-264V, 47-63Hz /
lectriques émis en modulation de Sortie : DC 5V, 1A
fréquence. La balise (RF/émetteur
Le principe es t fondé sur des autonome sans pilotes)
Satellites envoie un code à
signaux radioélec triques émis
l’audioguide qui permet
par un microphone et repris par
le déclenchement
un récepteur de même fréquence d’un commentaire audio
(microphone ou toute autre source lorsque le visiteur se situe
de modulation de signaux élec- dans la zone d’émission.
triques : magnétophone, élec- Les balises nécessitent
trophone, magnétoscope, etc.). un adapteur secteur
(batterie également
Ceux-ci sont ensuite décodés, Balise alimentation Satellite RF : possible dans certains cas).
amplifiés, et envoyés soit dans les secteur ou batterie 80 m en champ libre
écouteurs d’un casque, soit à une
plaquette ou à un collier d’induc-
tion pour une prothèse.
Ergonomie, interface et navigation sont, dans une réflexion d’accessibilité universelle, des
éléments clés des dispositifs multimédias.
Sommaire.
Page 111.
Des dispositifs innovants au service des visiteurs
Page 112.
Une palette de dispositifs au bénéfice du projet
Page 115.
Les dispositifs fixes
Page 125.
Les dispositifs embarqués
Page 133.
Les partenariats
Multimédia
La réflexion sur le multimédia, 111 Des dispositifs innovants au service des visiteurs
une démarche essentielle aux enjeux 112 Une palette de dispositifs au bénéfice du projet
multiples, pour rendre accessible et diversifier
115 Les dispositifs fixes
l’expérience individuelle ou collective
125 Les dispositifs embarqués
du parcours de visite.
133 Les partenariats
Ergonomie, interface et navigation sont,
dans une réflexion d’accessibilité universelle,
des éléments clés des dispositifs multimédias.
Titre.
Projection montrant
un chevalier à
échelle 1, enfilant
son armure
en temps réel
Titre.
(4 minutes).
Texte.
Des animations
expliquent de
façon ludique
et facile à
comprendre
l’utilisation des
outils présentés
dans la vitrine.
Titre.
Dispositif sonore,
Dispositifs fixes. tactile et visuel,
ce spectacle raconte,
Dispositifs
à partir de projections
sur une maquette en
relief du site, l’histoire
spectaculaires scénarisés.
du Mont-Beuvray,
de la redécouverte
de la ville gauloise
au milieu du XIXe
siècle, à l’histoire
Texte.
de la ville gauloise
du second âge du fer
Objectifs et positionnement. à son déplacement.
Le parcours de visite, articulé en fonction de la logique du projet, suit un découpage Parcours permanent,
hiérarchique croisant messages et contenus, fonds patrimoniaux et collections, Musée de Bibracte,
rythmes et circulations, permettant ainsi au visiteur d’appréhender le parcours Mont-Beuvray.
dans une pluralité d’approches. Le rôle des spectacles scénarisés placés au sein de
l’exposition est d’offrir à une grande diversité de publics une clé d’entrée alternative
Accroche.
au message linéaire porté par le parcours.
Dispositifs fixes
Dispositifs
spectaculaires scénarisés
Une approche – La mise en scène du propos dans l’espace.
cognitive parallèle La perception intuitive de l’information est au centre de cette réflexion. Créer de
permettant
de toucher des
l’émotion et appréhender le contenu par une mise en scène particulière pour que
le public perçoive l’information sans pour autant l’analyser est une façon de pro-
Une expérience de visite immersive,
publics diversifiés. poser au public d’envisager l’exposition au travers de son approche privilégiée de
perception (voir, entendre, comprendre, etc.).
par le biais de dispositifs audiovisuels.
Essentiellement passifs, ces dispositifs peuvent toutefois être pensés avec une
interaction maitrisée au service de l’accessibilité. Le visiteur reçoit l’information
sous forme scénarisée ; un premier niveau d’interactivité peut intervenir dans cette
scénarisation en incluant une participation « controlée » du visiteur.
Une animation, En privilégiant l’approche sensorielle, ils peuvent également être utilisés comme des
des impressions, dispositifs illustrant une ambiance, une époque, un esprit… guidant ainsi le visiteur
une réflexion sur dans sa perception des collections. Les sens (voir, toucher, entendre, sentir) sont au
l’ambiance à créer cœur de cette introduction sensible aux thématiques et aux collections.
pour donner vie Cette approche plus spectaculaire du message à transmettre est pour certains publics
au propos.
la clé intuitive (pas ou peu d’explications) de la visite. Une invitation au voyage en
quelque sorte...
Titre.
Dispositifs fixes.
Dispositif narratif
Dispositifs fixes
Dispositifs audiovisuels
d’informations complémentaires
– un message associant niveau de médiation et diffusion du contenu.
Les audiovisuels de narration linéaire permettent de moduler le niveau d’information
et de médiation. Comme par exemple, donner de l’information scientifique de façon
plus animée ou plus vivante pour ceux qui veulent en savoir plus, ou de la donner
différemment, de façon plus imagée pour ceux qui ont besoin d’une médiation
plus illustrée (étrangers maniant mal les textes écrits, jeune public nécessitant un
Informer, en savoir plus, savoir différemment.
accompagnement oral, etc.).
Cette réflexion incontournable sur les objectifs de médiation permet d’allier à la
Le choix diversité du message, la diversité de sa forme : d’un tournage donnant le point de
des technologies vue particulier d’un acteur (conteur, scientifique, médiateur, artisan, etc.), à une
de diffusion vidéo animation graphique dépeignant un process, la palette des possibilités est large et
doit être fait, doit trouver son synopsis comme son écriture.
Des dispositifs conçus pour éveiller
sans a priori,
en fonction – du grand format au mini écran, la place du message dans le parcours de visite. la curiosité des visiteurs,
du type de rendu, Les dispositifs audiovisuels peuvent s’inscrire de façon plus ou moins prégnante accompagner de façon personnalisée
de l’environnement dans la scénographie et nécessitent une réflexion sur les supports de diffusion
lumineux, (projections et/ou écrans, types et formats, fixes et/ou mobiles, etc.). Quelles que et ludique les besoins cognitifs et
de la taille soient les options choisies, il est important, en phase de conception, de les assortir
de l’image et de sensoriels des différents publics.
d’une réflexion sur la variété des publics qui vont les appréhender et les manipuler
l’encombrement.
afin d’orienter choix techniques et appropriation par le visiteur.
L’ergonomie des dispositifs comme leur rapport au public doivent ainsi être défi-
nis en amont : les dispositifs sont-ils interactifs ? Si oui, pourquoi ? Comment ? La
consultation est-elle individuelle ? Pour des groupes ? Quelle est la durée maximale
de consultation ? Etc.
Dispositifs multimédias
consultation.
Parcours permanent,
Abbaye de Cluny,
Centre des monuments
interactifs.
nationaux.
Texte.
Dispositifs multimédias
Parcours permanent,
Musée du Louvre-Lens.
interactifs Texte.
Dispositifs fixes
Dispositifs multimédias
interactifs
Exergue. Texte. Borne multimédia peuvent s’immerger
interactive, au sein de ce décor
La réflexion Les différentes typologies de handicaps doivent être prises en compte. Les réponses donnant, à partir exceptionnel
accessibilité apportées touchent, par exemple, aux actions de commande : commander avec sa de reconstitutions et le replacer
se situe entre main, ses doigts, commander avec son corps en mouvement, avec des gestes rituels haute définition 3D, dans le contexte
l’accès aux notices de la Renaissance
l’analyse des ou actions prédéterminées, commander avec sa voix, avec un outil (stylo, souris, Des restitutions 3D haute résolution détaillées des œuvres française.
usages et les commande à distance, visiocasque, lunettes, gants de données, etc.). et des décors.
approches
L’ergonomie des dispositifs et leur rapport au public doivent aussi être définis en
offrant une proximité avec Le grand public, ainsi
Parcours permanent,
Musée de
cognitives des que les spécialistes, la Renaissance,
différents publics.
amont : sont-ils interactifs ? Si oui, pourquoi ? Leur consultation est-elle individuelle ? le patrimoine à tous les visiteurs. historiens et Écouen.
Pour des groupes ? De quelle taille ? Quelle est la durée de consultation ? Etc. historiens de l’art,
Elle est à croiser
avec les objectifs – la réflexion sur les points de jonction des univers et des publics
du projet. Par définition, l’interface est la zone d’échange entre des univers différents. Dans une
perspective projet, elle établit le contact entre l’univers technique des ingénieurs, le
propos du projet et l’univers cognitif, visuel et fonctionnel de l’utilisateur. Étudiée
en fonction des types de contenus du dispositif, de ses principes de consultation
L’attrait de (individuelle ou collective), de la distance, de la durée, etc., la réflexion sur l’er-
la manipulation gonomie des interfaces doit s’intéresser aux caractéristiques physiques, cognitives
et du jeu a tendance
et perceptives des utilisateurs. Cette phase est déterminante pour l’accessibilité du
à éloigner le visiteur
dispositif.
de l’objectif initial.
Dans une perspective d’accessibilité universelle, il est effectivement essentiel de
Cette particularité
est à prendre concevoir les aspects fonctionnels, visuels et le contenu en interaction. Le fond
en compte et la forme doivent être intiment liés. Le design visuel (graphisme, typographies,
dès la conception couleurs) et le design sonore (bruitages, animations, voix) sont à prendre en compte
des outils. dans cette phase de réflexion.
Dispositifs multimédias
les traditionnelles
fiches de salles.
Parcours permanent,
interactifs
Château de
Champs-sur-Marne,
Centre des
monuments
nationaux.
Texte.
Chapeau.
Titre.
Dispositif multimédia Choix de contenus Visite mobile sur tablette Visioguide en LSF
intégré au parcours de en LSF ou téléphone géolocalisée avec sous-titrage.
visite. Le commentaire (incrustation et (WIFI) en LSF, LPC et Parcours
est donné en LSF, sous-titrage), sous-titrage à la demande. permanent,
avec traduction orale application de visite Parcours permanent, Musée Galerie de la
en français, pour Nitendo3DS ou de plein air des maisons Méditerranée,
sous-titrage en français téléphone portable. comtoises, Nancray. Musée des
et en anglais. Parcours permanent, civilisations de
Énergie, Musée du Louvre-Lens. Traduction avec l’Europe et de
exposition temporaire incrustation LSF et la Méditerranée
Universcience, Paris. sous-titrage, film (MuCEM), Marseille.
d’introduction à la visite
et stations d’interprétation.
Parcours permanent,
Palais du Tau, Reims,
Centre des monuments
nationaux.
Texte.
Le sous-titrage. Le sur-titrage. La Langue des signes. projections, tables d’interpréta- regard et la labialisation. Il faut
Les personnes malentendantes ou sourdes Cette technique ne doit pas être confondue Les nouvelles technologies et le tion, etc. avec traduction simul- donc rester vigilants sur le format
sont les premiers utilisateurs du sous-ti- avec le sous-titrage. Il s’agit d’une inter- multimédia sont des suppor ts tanée sous-titrage/LSF) comme de projection, l’échelle de l’incrus-
trage, mais aussi tout visiteur souhaitant vention ponctuelle, mettant en avant par privilégiés de communication dans des dispositifs dédiés (visio- tation en LSF, les conditions de
vérifier sa compréhension de contenus incrustation sur les contenus images, un p our cet te langue visuelle et guides, applications smartphones, prise de vues (éclairage, fond uni
sonores non traduits (visiteur étranger, etc.). mot/nom/terme de vocabulaire spécifique, gestuelle. En complément des tablettes numériques proposant et de couleur contrastée avec les
soit pour signifier son importance, soit pour sous-titrages (à destination des des parcours embarqués en LSF). mains du signeur, etc.) et la qua-
Il s’agit d’une traduction littérale des lité de la langue signée. Il est à cet
s’assurer de sa compréhension par tous les p u b l i c s m a l e n t e n d a n t s), d e s
contenus sonores de la production multi- Des qualités techniques effet recommandé de faire assurer
visiteurs (public étranger, malentendant, insertions de pastilles LSF sont
média : interviews, voix off, effets sonores, indispensables à la bonne la prestation de traduction par un
néophyte, etc.). des réponses indispensables aux
musique, etc. transmission des contenus. intervenant lui-même sourd, ayant
Dans le cas de vidéos ou productions en besoins et aux attentes des per-
Pour faciliter la compréhension du plus un excellent niveau de LSF et une
LSF, il remplace la dactylologie (difficile à sonnes sourdes la pratiquant, La LSF est constituée de 8 para-
grand nombre de lecteurs (étrangers, bonne connaissance du vocabulaire
lire, surtout sur de petits écrans : tablettes pour 80 % d’entre elles illettrées. mètres dont l’interaction est por-
jeune public, public éloigné de la lecture, requis. Le sous-titrage intégral des
tactiles, cartels numériques, etc.) pour les À condition d’être pensées en teuse du sens : les composantes
etc.), ce sous-titrage doit être rédigé dans contenus assure un bilinguisme
noms ou mots n’ayant pas de signes ou amont de la réalisation des sup- manuelles, dont la configuration,
un français simplifié. nécessaire à la pluralité des besoins
concepts signés propres, doubler les dates ports de médiation, ces incrus- l’emplacement, l’orientation, le
Pour des réalisations destinées à un public et à la mixité des publics visés.
et les signes complexes ou peu utilisés. tations trouvent naturellement mouvement ; les composantes
jeune ou déficient intellectuel, il doit être
leur place dans des dispositifs non-manuelles dont la mimique
rédigé en français facile à lire et à com-
multimédias tous publics (bornes, faciale, la position du buste, le
prendre (FALC).
page. 124 Multimédia / Dispositifs multimédia dans le parcours de visite
Chapeau.
L’audio description p ermet de Le processus de réalisation Méthodologie de réalisation. Quelques pistes Qualité de l’écriture. Organisation d’un univers sonore.
rendre des f ilms, spectacles ou d’une audiodescription – définition du parcours de visite pour la réalisation L’élaboration du texte nécessite S’agiss ant de transp os er une
expositions, accessibles aux per- implique un travail de adapté aux personnes déficientes d’une audiodescription. une parfaite maîtrise du français œuvre visuelle en une œuvre pure-
sonnes non ou malvoyantes grâce traduction conséquent. visuelles et une grande inventivité. L’écriture ment sonore, l’audiodescription
à une voix off décrivant les élé- Analyse de l’œuvre. doit recréer le visuel. La description, attache une attention particulière
– analyse de l’œuvre : extraire le – rédaction d’un synopsis fixant le
ments visuels de l’œuvre. Grâce à une bonne connaissance destinée à être écoutée, doit pro- à l’agencement et à la cohésion
sens, le contenu et les messages rythme des séquences : alternance
des supports abordés (sémiologie
En cas de supports multimédias, – déverbalisation entre commentaires audiodescrip- duire une image mentale immé- des éléments sonores (descrip-
de l’image, etc.), l’audiodescrip-
la voix off est placée entre les dia- – priorisation : sélection des élé- tifs, indications de situation et de diate, fidèle à l’image originale, à tion, bruitages, musique, silences,
teur doit être capable d’analyser
logues ou les éléments sonores ments audiodécrits en fonction du déplacements, prises en compte l’émotion qu’elle produit et à son etc.) pour, au f inal, recréer une
la structure d’une œuvre, de com-
importants. Elle est diffusée dans temps imparti d’éléments sensoriels (musique, sens. Elle doit aussi rendre compte œuvre aussi proche que possible
prendre les intentions de l’auteur,
des supports autoportés pour ne – reformulation : travail de conci- bruitages, ressources sonores, etc.) de l’œuvre sans recourir à un voca- de l’œuvre originale.
de définir les enjeux dramatiques,
pas gêner les autres spectateurs sion et de précision quant au choix – rédaction des textes audiodes- les éléments visuels et de hiérarchi- bulaire technique.
Interprétation.
ou visiteurs. des mots. criptifs. Ces textes sont inspirés ser les informations. Relecture. L’interprétation doit s’adapter au
d’éléments scientifiques fournis Le descripteur relit et corrige son style de l’œuvre et à son climat
Dans le cas d’un parcours de visite, Fidélité à l’œuvre.
par la maitrise d’ouvrage, retra- texte avec un deuxième descrip- émotionnel.
les indications de déplacement L’audiodescription s’attache à
vaillés entièrement dans un but teur voyant ou non-voyant. Cette
peuvent être intercalées entre les décrire l’œuvre avec précision Moyens techniques.
audiodescriptif étape se révèle essentielle pour
plages dédiées aux descriptions – pour restituer sa charge émotion-
– collaboration avec les publics L’exigence de qualité apportée à
nelle, sa sensation esthétique et sa corriger les oublis et erreurs d’in-
des œuvres ou des collections. déficients visuels à différentes toutes les étapes de la mise en
signification terprétation. Un test avec une
La description facilite également étapes de conception et de réalisa- œuvre s’étend à l’enregistrement,
– sans expliquer un élément visuel personne non-voyante peut s’avé-
la découverte tactile des œuvres tion (compréhension, durée, etc.). au mixage soigneux et aux moyens
par une interprétation personnelle rer indispensable dans certaines
mises à disposition des visiteurs de diffusion retenus par le maître
– sans juger : l’auditeur doit garder situations (description d’une œuvre
déf icients visuels (maquettes, d’ouvrage.
la liberté de se faire sa propre tactile par exemple).
fac-similés, etc.). opinion.
page.
125 Multimédia / Dispositifs embarqués
Chapeau.
Dispositifs d’interactions
et de séquences
pédagogiques.
d’accompagnement à la visite.
Parcours de visite
sur Ipad
« Au service du Roy »,
parcours permanent,
Château Royal
Texte. d’Amboise.
Objectifs et positionnement.
Ces dispositifs sont conçus pour accompagner la visite des publics dans leur diversité
de profils. Ils interviennent en complément d’éléments ou de dispositifs de médiation Des dispositifs de médiation individuels nomades,
proposés, en fixe, dans les espaces des musées ou des lieux patrimoniaux.
conçus en fonction des besoins particuliers des visiteurs.
Ils permettent :
– de délivrer, aux moments et lieux ciblés, des informations en adéquation avec les
objectifs de médiation fixés (contextualisation géographique, historique, d’usage,
Une exploration
lecture iconographique, technique de fabrication, comparaison, découverte d’élé- virtuelle (réalité
ments « cachés », etc.) augmentée)
– de personnaliser les contenus selon le profil du visiteur, en fonction de pour découvrir
Les outils la distribution,
• sa langue (gestion du multilinguisme)
de médiation le décor et
• sa situation de handicap (audiodescription, etc.) l’ameublement
embarquée
• son niveau (expert, néophyte, enfants, etc.) de certaines pièces
permettent à la Renaissance ;
de prendre en • son intérêt (ludique, artistique, thématique, etc.)
une géolocalisation
compte les besoins • son temps de visite automatique dans
des publics dans – de guider le visiteur dans le lieu patrimonial (repérage dans l’espace et dans le toutes les salles du
château pour aider
leur plus grande parcours de visite).
les visiteurs à s’orienter
diversité. et à organiser
Typologie des dispositifs.
leur visite ; une chasse
Audioguides, guides multimédias, applications de visite sur tablettes tactiles, Smart- au trésor ludique
phones, stylos numériques, lunettes de réalité augmentée, robots... sont tous les et interactive pour
moyens de médiation nomades ou mobiles, proposés en accompagnement du visiteur le jeune public ;
une mémorisation
pour lui donner accès à des contenus pédagogiques, muséologiques, scientifiques à des œuvres et
propos des collections présentées dans le parcours de visite. reconstitutions
La médiation embarquée peut revêtir différentes formes et être proposée sur place favorites tout au long
de la visite.
ou en téléchargement, directement sur l’équipement du visiteur. Dans ce dernier
Application Histopad,
cas, il est utile de prévoir des points de téléchargement in situ. parcours permanent,
Les contenus sont conçus, écrits et réalisés pour ce type de dispositifs, avec une Château de Chambord.
prédominance de l’image et/ou du son, les contenus textuels restant difficiles à lire
en posture debout, voire en déplacement.
page.
126 Multimédia / Dispositifs embarqués
Dispositifs embarqués
Dispositifs
d’accompagnement à la visite
Individualisation des dispositifs.
Ces dispositifs peuvent être utilisés sur les différents temps autour de la visite.
En préparation à la visite, leurs contenus peuvent être proposés en ligne, en consul-
tation ou téléchargement. Ils permettent au visiteur de préparer sa visite (horaires,
accès, contenus, etc.), de choisir son parcours en fonction de son profil ou d’une
thématique, et de se familiariser avec sa future venue dans les lieux. Ce temps de
découverte anticipative et d’appropriation est primordial pour les visiteurs déficients
intellectuels.
Personnalisation de la visite.
Donner au visiteur Fonction clé de ce type de dispositif, elle permet d’être au plus près des attentes des
les moyens visiteurs une fois in situ. Voire de susciter leur curiosité. Elle rend possible l’adapta-
d’être responsable tion aux besoins des visiteurs en situation de handicap (LSF, etc.) sans surcharger
de sa visite. le parcours de visite en supports de médiation fixes. La personnalisation doit être
aisée à choisir pour le visiteur. La réflexion sur l’interface et son ergonomie doit
viser un confort d’utilisation maximal pour chaque catégorie d’utilisateur attendue.
Mémorisation de la visite.
La mémorisation est une façon de continuer la visite au-delà de la visite in situ.
À l’entrée de l’exposition, les installations
Grâce à ces dispositifs, le visiteur peut conserver les contenus de l’exposition. Selon
le visiteur est incité de l’exposition et
les applications, certains contenus peuvent être affichés en favoris, soit dans le à récupérer écouter la musique
dispositif directement, s’il est installé sur l’équipement du visiteur, soit en accès à un terminal fourni dans les meilleures
avec un casque audio. conditions possibles.
distance, via le site internet dédié de l’exposition.
La mise en route Application pour
Cette possibilité de revenir sur ces contenus est particulièrement importante pour de la visite interactive Smartguide,
les visiteurs déficients intellectuels (appropriation inscrite dans la répétition et la et la navigation sont Les légendes
durée) et le jeune public (développements pédagogiques). simples et adaptées des musiques noires,
à tous les publics. exposition temporaire,
Chaque visiteur peut Philharmonie de Paris.
interagir avec toutes
page.
127 Multimédia / Dispositifs embarqués
À l’aide de
modélisations 3D
et de vues
panoramiques à 360°,
la tablette interactive
propose au visiteur
de décrypter
les décors intérieurs
de l’église du Dôme,
de visualiser les détails
inaccessibles à l’œil nu,
Dispositifs embarqués. et de remonter
dans le temps
Dispositifs
par de multiples
reconstitutions.
Tablette Dôme,
d’accompagnement à la visite.
parcours permanent,
Musée de l’armée, Paris.
La nature du message et les publics visés permettent de définir les ressources néces-
saires (images, textes, sons, documents audiovisuels, etc.), la durée des séquences et
la durée de consultation par le visiteur (fatigabilité, potentiel de concentration, etc.).
En fonction du projet de médiation, le choix se porte ensuite sur le meilleur terminal
d’accompagnement à la visite (Smartphone, tablettes, lunettes connectées, robots,
etc.) et des technologies à utiliser (réalité augmentée, virtuelle, restitution 3D, etc.).
Titre.
Terminaux de guidage
et technologies d’échanges de données. MÉMO
Texte.
La plupart des lieux patrimo- Audioguide, visioguide, Les visioguides peuvent proposer être simplement intégrés via une teur le chemin à suivre, de donner lieux visités par le robot. La plupart
niaux mettent à la disposition guide multimédia. des contenus pour les personnes interface web. Les applications de l’information en superposition sont également équipés d’un écran
des visiteurs des appareils Ces petits terminaux mobiles per- sourdes. Les guides multimédias, sont ainsi réalisées automatique- des œuvres regardées pour aider permettant aux personnes à côté
pour la visite libre. Les possi- mettent aux visiteurs d’être guidés des contenus pour d’autres situa- ment, et éditées par l’institution à leur compréhension, ou encore du robot de converser avec la per-
et d’obtenir des informations rela- tions de handicap (mesures de culturelle ou le prestataire sur les de délivrer des sous-titres et de sonne qui le dirige (communication
bilités d’aménagements de
tives aux lieux ou œuvres tout au substitution pour des espaces inac- plateformes de téléchargement. la LSF pour le visionnage de films bidirectionnelle).
comptoirs de distribution et
long de leur cheminement. cessibles aux UFR, contenus adap- pour les personnes sourdes ou
d’espaces de stockage sont à tés pour le handicap mental, etc.). Les lunettes malentendantes. Les réseaux.
L’audioguide ne délivre que des
échelle variable selon les de réalité augmentée. Leur installation n’entraîne pas
contenus audios qui peuvent être
établissements. Les applications de visite sur Les robots.
déclenchés automatiquement Ces lunettes sont munies d’un ou de travaux lourds de type réseaux
C’est pourquoi ceux-ci sont de tablettes tactiles et smartphones
à l’approche ou bien déclenchés deux verres et peuvent généra- Ces dispositifs de formes variées, courants forts et courants faibles.
peuvent être distribuées au début
plus en plus nombreux à pro- directement par le visiteur. lement se porter sur des verres apparus récemment dans le – flexibilité et mises à jour aisées des
de la visite sur des appareils prêtés
poser un parc d’appareils en Le visioguide permet de délivrer les correctifs. Elles permettent de domaine culturel, permettent aux contenus
ou loués, ou téléchargées directe-
location diminué, et à déve- contenus sous forme visuelle. délivrer de l’information en réa- visiteurs d’accéder à des espaces – capacité des nouveaux proces-
ment sur les terminaux du même
lopper des points d’accès au Le guide multimédia permet de lité augmentée, inscrite dans la inaccessibles du fait d’un handicap seurs à réaliser des contenus de
ordre propres au visiteur. Celui-ci-
délivrer des contenus audiovisuels, vue réelle du visiteur. Les infor- moteur ou d’un éloignement. Les plus en plus complexes.
téléchargement des mêmes peut interagir par l’intermédiaire
textes, animations, etc. et peut mations visuelles (textes, images, expérimentations mises en œuvre La gestion et le contrôle d’autres
contenus sur l’équipement de l’écran tactile sur les contenus
proposer une interaction avec les audiovisuels) sont généralement proposent des robots qui placent logiciels intégrés dans les appareils
personnel du visiteur. proposés.
collections. courtes pour des questions d’er- une caméra à environ 1,50 m du peuvent être prévus pour gérer le
Des solutions « clé en main » sont
gonomie et de confort, et sont sol, sont dirigés directement par flux de visiteurs, réaliser toutes
Les audioguides sont adaptés mises au point par les différents
accompagnées de commentaires le visiteur à l’aide d’un joystick, sortes de statistiques sur les visites,
aux personnes non voyantes car acteurs du marché. Les applica-
audios dans la plupart des cas. d’une souris ou d’un écran tactile, repérer quels sont les contenus les
ils permettent de dispenser des tions de visite sont alors standar-
Elles permettent d’indiquer au visi- et permettent de voir sur écran les plus sollicités par le public, etc.
contenus en audiodescription. disées et les contenus peuvent
PAge. 129 Multimédia / Dispositifs embarqués
Chapeau.
Titre.
Terminaux de guidage
et technologies d’échanges de données. FICHE TECHNIQUE
Texte.
Les technologies de géolocali- Systèmes d’échanges RFID : « Radio Frequency Identi- informations contenues dans l’ap- Ondes sonores : Cette technolo- Li-Fi : Cette nouvelle technologie
sation du visiteur en intérieur de données. fication ». Des puces permettent plication du terminal du visiteur. gie débute dans le champ culturel d’échanges de données utilise les
émergent dans le domaine Différentes technologies d’échan- d’identif ier et de localiser des Cette technologie n’est pas dispo- et permet également de localiser LED qui équipent de plus en plus
culturel. ges de données existent et sont objets. Elles fonctionnent selon le nible sur l’ensemble des terminaux. le terminal du visiteur et de trans- les éclairages scénographiques
couplées aux différents terminaux même principe que le NFC. mettre des informations localisées. des expositions. Le signal interrogé
Dans un bâtiment, le GPS des BLE4 : Bluetooth Low Energy 4. Il
pour servir à l’orientation du visi- RFID et QR Code sont indépen- Des petits boitiers placés le long par le terminal équipant le visiteur
téléphones por tables ou s’agit également d’une technologie
teur et à une diffusion localisée des dants du type de terminal et ne du parcours de visite émettent permet de le situer et de lui délivrer
tablettes tactiles est imprécis d’échanges de données sans fil.
contenus culturels. Ce domaine est nécessitent pas d’implantation de un signal sonore inaudible pour le des informations. Cette technologie
(3 à 5m), ou le signal ne passe Elle se développe dans le domaine visiteur, mais « entendu » par le est intéressante à mettre en place
en plein essor et les nouveautés réseau.
pas à travers des murs épais. culturel par l’utilisation de petites microphone du smartphone ou de dans le cadre d’une refonte scéno-
sont nombreuses chaque année.
Localiser le visiteur en inté- NFC : « Near Field Contact » ou balises de quelques centimètres la tablette. Son intérêt est qu’elle graphique de l’éclairage des salles.
rieur dans son parcours pour QR Code : « Quick Response Code ». « communication dans un champ fonctionnant sur batterie (environ 2 n’est pas dépendante d’un modèle Elle ne nécessite pas d’autre flux et
le guider ou lui délivrer des Accessible à partir d’un lecteur p r o c h e ». C e t t e t e c h n o l o g i e ans) appelées iBeacon. De la même de terminal, ni de l’implantation est indépendante du type de termi-
informations liées à son posi- personnel ou mis à disposition du d’échange de données permet de façon que le NFC, elle est utilisée d’un réseau. nal utilisé par le visiteur.
tionnement dans l’espace est visiteur, il permet de déclencher communiquer avec des appareils. dans des applications de visite pour
aujourd’hui un enjeu majeur. des contenus liés (texte, images, Des tags ou cibles, qui n’ont pas déclencher des contenus en fonc-
vidéos) qui sont stockés soit dans besoin d’être alimentés sur bat- tion de son positionnement. Par
l’application du terminal du visiteur, terie ou secteur, sont interrogés extension, elle peut servir à géolo-
soit sur un site internet en ligne par des appareils équipés de cette caliser le visiteur en intérieur. Cette
(streaming) qui nécessite une technologie, comme une grande technologie est disponible sur les
connexion internet du terminal partie des smartphones vendus terminaux de dernière génération.
(3G/4G, wif i). Ce dispositif peut aujourd’hui. À proximité (une NFC et BLE4 sont des technologies
servir, par extension, à localiser le dizaine de cm) d’un tag, l’appareil qui ne nécessitent pas l’intégration
visiteur devant un point d’intérêt. reconnaît le signal et affiche les d’un réseau.
Page..
130 Multimédia / Dispositifs embarqués
Chapeau.
Titre.
Des tablettes tactiles supports quasi La géolocalisation précise des visiteurs Animation 3D sur le positionnement Grâce à la réalité augmentée, Vue à 360° d’un point de vue localisant La dimension collaborative du dispositif
exclusifs de médiation dans le parcours permet une meilleure compréhension de la maison dans le parc. les visiteurs peuvent observer les contenus proposés au visiteur. permet aux visiteurs de se connecter
de visite. Des contenus proposés de la Villa dans son ensemble. sur leur tablette une restitution Parcours permanent, Villa Cavrois, suite à la visite à leur compte Facebook
en français, en anglais et en LSF. de l’état original de certaines pièces. Centre des monuments nationaux, Croix. et de partager leurs impressions sur la Villa.
Texte.
Des contenus adaptés – Réalité augmentée. Géolocalisation. Une dimension collaborative. aux chocs, à la pluie, au vent et à la
à la diversité des publics. Les tablettes (iPad mini) proposent Un système de géolocalisation, Ces fonctionnalités bénéf icient poussière. Leurs poignées per-
Destiné autant au public familial, 16 points de vue intérieurs et exté- couplant les technologies du GPS d’un interfaçage avec les réseaux mettent une meilleure ergonomie de
scolaire, spécialisé (architectes, rieurs sur la Villa. en extérieur et du BE4 via des bea- sociaux tels que Facebook, et sus- tenue, et la double prise casque leur
étudiants,etc.), qu’aux publics en Une restitution en réalité augmen- cons installés dans les différentes citent ainsi une émulation entre utilisation possible par un binôme de
situation de handicap, le contenu tée de plusieurs pièces phares du pièces pour l’intérieur, permet les différents utilisateurs, leur visiteurs.
des tablettes tactiles permet de monument (le hall-salon, le bureau aux visiteurs de s’orienter dans la permettant de publier le nombre – Une ou plusieurs armoires de
rendre accessible au plus grand de M. Cavrois, la salle à manger Villa et d’en comprendre le sens de réponses, ou de marqueurs de recharge et de synchronisation en
nombre, de manière ludique et des parents, etc.) permet un rendu architectural. chasse au trésor trouvés dans les fonction du nombre d’iPad dispo-
pédagogique, les connaissances précis de l’état des pièces du monu- jeux lors de leur visite, de donner nibles pour le grand public (associées
documentaires, culturelles, his- ment en 1932, date de livraison de leur avis sur les tablettes tactiles,
à un ordinateur et à une liaison web
toriques et architec turales du la Villa par Robert Mallet-Stevens. etc.
pour administration à distance), dont
monument. La plate-forme de développement
– un contenu culturel à plusieurs est basée sous UNITY et compa- Matériel utilisé. la distribution est assurée par le per-
niveaux, l’un pour le grand public, tible iOS. Cette technologie de 3D – Les tablettes tactiles, embarquant sonnel du monument.
l’autre pour les professionnels de temps réel pour réalité augmen- un GPS, un émetteur/récepteur Wi-Fi
l’architecture. Les visiteurs peuvent tée permet une qualité de rendu et données cellulaires (3G/4G) et un
choisir celui qui leur convient et en optimale et une grande souplesse appareil photo numérique sont pro-
changer à tout moment. d’utilisation. tégées par des coques résistantes
page.
131 Multimédia / Dispositifs embarqués
Tout au long de
son parcours, chaque
visiteur a la possibilité
de sauvegarder
ses choix musicaux
et de créer une playlist
personnalisée,
Titre.
.
envoyée par email
à la fin de sa visite.
La médiation
musiques noires,
exposition temporaire,
Philharmonie de Paris.
Collaboration, partage, compétition. Des dispositifs - un site internet Quizz, et le Centre Georges
De la même façon que se sont développées des plateformes de collaboration sur la multimédias variés, pour tester ses Pompidou, pour entrer
proposés dans connaissances sur dans le processus créatif
connaissance (wiki, forum, Twitter), des médiations participatives se développent
le parcours ou pour les créations de Picasso de l’artiste (vidéos
dans le monde du patrimoine. prolonger la visite : - une liste de lecture originales et ressources
Le visiteur tend à devenir acteur de sa visite et de celle des autres. La transmission - une application en Soundcloud, pour complémentaires
des connaissances n’est plus l’apanage de la voix institutionnelle mais aussi celui téléchargement retrouver toutes en ligne).
pour obtenir les conférences Picasso mania,
des visiteurs. des informations autour de l’exposition exposition temporaire,
Souvent à l’initiative de l’institution elle-même et des communautés qui se créent sur l’exposition et - l’e-album de Réunion des musées
autour des musées et du patrimoine, ces nouvelles formes proposent des contenus des dispositifs de visite. l’exposition nationaux - Grand Palais,
- une application pour - le MOOC Picasso, Paris.
culturels et des dispositifs de médiation à destination des publics. Les institutions tablette, destinée aux proposé en partenariat
culturelles accompagnent ces initiatives dans la continuité de leur mission de trans- enfants de 8 à 12 ans, avec la Réunion des
mission des savoirs. pour découvrir musées nationaux -
quelques-uns de Grand Palais, le Musée
– L’évènement Museomix, par exemple, propose sur un week-end à une centaine de
ses chefs-d’œuvre. national Picasso-Paris
personnes de réaliser de nouveaux dispositifs de médiation dans un lieu culturel.
Cette initiative, créée au Musée des arts décoratifs de Paris, s’est étendue à d’autres
page
132 Multimédia / Dispositifs embarqués
.
tout au long de
leur visite. Les œuvres
La médiation
l’immense mur incurvé
de la pièce où elles sont
projetées.
Une fois leur
participative.
accrochage terminé,
les visiteurs peuvent
se faire photographier
automatiquement
au centre de leur
accrochage et partager
institutions et accueille un nombre croissant de manifestations en France et dans leurs selfies sur la page
Facebook dédiée
le monde. Cette expérimentation permet de réaliser des prototypes et de tester leur
à l’animation.
intérêt auprès des publics. Les dispositifs plébiscités peuvent être pérennisés par My Touch Gallery,
l’institution. De Chagall à Malévitch,
– Les LiveTweet permettent, grâce au hashtag (#) correspondant au lieu et à l’exposi- la révolution des
avant-gardes,
tion visités, de commenter en direct son expérience de visite. Le visiteur appréhende exposition temporaire
les œuvres et les lieux à travers le discours de l’institution, le regard des personnes Grimaldi Forum, Monaco.
qui l’accompagnent, mais également à travers celui des autres visiteurs partageant
leur expérience et leur ressenti en temps réel.
– Le jeu, qui permet d’apprendre en s’amusant, moteur d’attraction dans le musée,
et les livres d’or numériques, qui favorisent la collaboration au récit collectif, contri-
buent également à la médiation participative.
.
Titre.
Les partenariats
Modes de financement
et recherche. Ce programme
audiovisuel, diffusé sur
France 3 Corse ViaStella,
pénétrer dans l’intimité
d’une œuvre jusqu’à
en découvrir, parfois,
éloignées, qui n’ont
pas la possibilité de
se déplacer, ou qui
Texte.
invite à découvrir ou à le sens caché. n’auraient pas fait
Le développement des supports de médiation et de communication numériques redécouvrir un tableau la démarche d’entrer
Né d’un partenariat ville
de la prestigieuse de leur propre initiative
nécessite des financements qui ne sont pas toujours compatibles avec les budgets d’Ajaccio / Palais Fesch
collection du Cardinal dans le musée.
des structures culturelles. L’innovation apportée par de nouveaux usages ou l’uti- & Réunion des musées
Fesch. Programme Galleria,
nationaux - Grand
lisation de nouvelles technologies peut permettre de trouver des financements liés En décryptant l’histoire Palais, ce programme
Palais Fesch, Musée
à ces expérimentations. des beaux-arts, Ajaccio.
qui est dépeinte et touche un large public,
Quelques possibilités de financement sont proposées ci-dessous. Les démarches citées en se promenant dans proposant une approche
la toile, il propose de de l’art à des personnes
ne sont pas exhaustives. Les initiatives sont nombreuses et variées pour financer les
projets numériques. Les échanges de pistes et retours d’expérience entre les différents
établissements culturels sont à privilégier dans ce domaine.
Accroche.
Des possibilités Les appels à projets.
nombreuses Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics cherchent à soutenir le développement
et variées, en lien des nouveaux usages du numérique auprès du grand public. Le milieu de la Culture
avec les projets. est un des domaines réactifs à ces nouveaux usages. Ces appels à projets permettent
d’obtenir un soutien financier, mais également de s’associer à des partenaires privés
ou publics (entreprises de nouvelles technologies, universités, etc.) créant ainsi une
dynamique dans le domaine du numérique culturel.
Modes de financement
en difficulté
de communication
ou de compréhension
(sourds, autistes,
et recherche.
déficients intellectuels,
présentant des troubles
envahissants du
développement, etc.).
Il a été financé par la
Caisse d’Épargne Nord
Le mécénat. France Europe, Vivendi
Create Joy et Pictanovo.
Les mécènes soutiennent de plus en plus les projets de médiation numérique à des-
Cette réalisation a fait
tination de différents publics, en mettant en œuvre des mécénats de compétences, l’objet d’une recherche-
d’équipements ou financiers. action avec les
laboratoires universitaires
Grandes ou petites entreprises, travaillant sur une image nationale, un ancrage ter-
DeVisu, GERIICO et
ritorial, etc., les mécènes permettent de faire émerger des projets souvent coûteux. URECA dans le cadre du
Il est important de travailler sur les critères communs aux mécènes potentiels et programme régional
« Chercheurs & Citoyens ».
aux institutions culturelles, de façon à s’assurer du respect des valeurs et principes
Application Muséo+,
de chacun des acteurs.
parcours permanent,
Pour l’institution, les contreparties sont la privatisation événementielle de certains Palais des beaux-arts, Lille.
espaces, la présence de la marque sur des outils de communication, l’objet du mécénat,
etc. Dans le cadre des mécénats de compétences, il est important de bien considérer les
contraintes pouvant être induites par la réalisation directe d’un projet par le mécène.
Cette situation peut en effet conduire à ne pas pouvoir réutiliser ou prolonger la réalisa-
tion, au cas où l’institution culturelle ne disposerait pas de tous les droits nécessaires. Mise en place de
dispositifs sonores
interactifs pour les
Les partenariats de recherche. visiteurs déficients
Les établissements publics culturels peuvent aussi s’associer, dans le cadre de par- visuels pour trois
œuvres majeures du
tenariats de recherche, avec d’autres institutions, des universités ou des entreprises
musée. Les cartels
pour travailler sur de nouveaux dispositifs numériques innovants. La mutualisation proposent des textes
des ressources financières et humaines permet alors à certains projets de voir le jour. transcrits en braille
et en gros caractères,
un QR Code pour la
Le financement participatif. diffusion d’un message
Les porteurs de projets numériques peuvent également faire appel au soutien audio en mode
financier par l’intermédiaire de plateformes de financement participatif (telles que déambulatoire.
My Major company, Wiseed, KissKissBankBank, Ulule, etc.) ou mettre en place leur Soutien Fondation EDF,
parcours permanent,
propre plateforme de don en ligne (pour les plus grosses institutions culturelles qui Musée d’art moderne
ont les ressources nécessaires pour maintenir ce type de plateforme, tant au niveau de la Ville de Paris.
technique que marketing).
Page 135.
Titre de chapitre.
Les Expôts.
Introduction.
Est expôt tout élément d’exposition, quelles que soient sa nature et sa forme,
qu’il s’agisse d’une œuvre, d’un document, d’un original ou d’un substitut,
d’une image, d’un son, d’un dispositif, etc.
C’est dans le choix des expôts et leur mise en relation dans une approche
multisensorielle qu’une exposition devient accessible.
Sommaire.
Page 136.
Expôts
Page 142.
Titre.
Les expôts.
Texte.
Le recours à ces Une entrée privilégiée pour une accessibilité pour tous.
Mille millards
dispositifs doit Si d’un point de vue technique, les expôts sont des objets mis en exposition, ils de fourmis,
être mesuré au doivent être pensés comme des dispositifs de médiation proposant un accès aux exposition temporaire,
regard des coûts, contenus protéiforme. Palais de la Découverte,
du confort Universcience, Paris.
Leur objectif est de soutenir la compréhension d’une œuvre, d’un volume, d’un
d’usage, de leur
objet, d’un détail, etc. Ils constituent une aide précieuse pour l’appropriation des
implantation
messages de l’exposition par des publics jeune, de langue étrangère, déficient visuel,
et de leur repérage.
handicapé mental, etc.
Lorsque ces dispositifs pour tous, partie à part entière du parcours de visite, ne sont
pas suffisants au regard de certains besoins particuliers, des espaces comme des
Chapeau.
dispositifs dédiés doivent être mis à disposition des publics concernés (déficients
intellectuels, visuels, etc.). Leur réalisation implique des commandes particulières
auprès de prestataires spécialisés en accessibilité, sur la base de cahiers des charges
spécifiques. Exposer c’est transmettre.
En ce sens, tous les expôts
sont des objets de médiation.
PAge. 137 Les expôts / Une approche multisensorielle
Chapeau.
Enrichir la visite pour tous les publics, créer des émotions Installation interactive
expérimentale offrant
en adéquation avec le contenu de l’exposition, et répondre
une proximité avec des
aux besoins des publics en situation de handicap. détails architecturaux
inaccessibles.
Les mouvements
de mains déclenchent
des informations
visuelles et sonores sur
une reproduction 3D
d’une des clés de voute
de l’abbaye.
Titre. Ce dispositif a été conçu
Une approche
dans le cadre d’une
réflexion lancée par
le Ministère de la Culture
et de la Communication
multisensorielle.
sur les services
numériques innovants.
Tact’in, exposition
temporaire, Musée d’art
et d’archéologie,
Texte. Palais Jean de Bourbon,
Les synesthésies ou correspondances sonores, musicales, littéraires, etc. Cluny.
L’approche multisensorielle d’une œuvre reste indispensable pour répondre à la sen-
sibilité de chacun. L’objectif des « correspondances » est de faire entrer en résonance
l’œuvre avec son contexte historique et artistique, et de susciter des passerelles entre
les sens, en variant les modes d’approche. Judicieusement sélectionnés en fonction
de l’œuvre présentée, des supports diversifiés constituent un écho à la description en
proposant des correspondances sonores, tactiles, voire olfactives. Ils permettent de
donner une dimension complémentaire à l’œuvre et, éventuellement, de provoquer
une émotion d’ordre esthétique.
Chapeau.
Une approche
multisensorielle
Texte.
• La maquette tactile est une représentation globale ou partielle d’une œuvre
(maquette pédagogique d’architecture ou d’urbanisme par exemple). Afin de faciliter
sa compréhension par le public déficient visuel, elle ne doit pas dépasser les limites
brachiales. Il est important de respecter le détail des couleurs, des matériaux et des
formes pour les autres catégories de visiteurs. Son utilisation et son positionnement
doivent être pensés en amont, en fonction du parcours de visite.
Une approche
multisensorielle
Les expôts à écouter.
Ambiances sonores (émotions), sonorisations directives, dispositifs sonores (conte-
nus), etc. : de nombreuses possibilités existent pour introduire le son dans une scé-
nographie. L’information sonore peut être délivrée seule ou être associée à d’autres
éléments, dispositifs ou supports de visite. Elle peut également être proposée pour
Dispositifs tactiles
faciliter la découverte et la compréhension d’éléments tactiles. et olfactifs.
Parcours permanent,
Musée d’Angoulême.
Les expôts à sentir (et à goûter). Dispositifs tactiles
En fonction de la thématique abordée par l’exposition, il peut s’avérer intéressant et sonores,
de solliciter, de manière ponctuelle, l’odorat (et le goût) du visiteur. C’est alors dès Parcours permanent,
Musée de la cloche et
l’étape du processus de conception de l’exposition qu’il faut s’attacher à déterminer de la sonnaille, Hérépian.
Enrichissement les éléments à valoriser dans cette découverte olfactive (et gustative).
et plaisir Les personnes déficientes visuelles et intellectuelles sont particulièrement sensibles
de la découverte. à ces propositions, mais l’intégration de séquences olfactives et/ou gustatives dans
la scénographie apporte un réel enrichissement pour tous les publics. Les odeurs
peuvent être créées artificiellement pour « transporter » le visiteur, faciliter la décou-
verte, enrichir la visite : diffuseurs de fragrances et de parfums, objets parfumés, etc.
Chapeau.
Titre.
Texte.
Les dispositifs doivent être Supports tactiles extérieurs. Signalisation culturelle. Positionnement et support. Protocole de validation. Médiation et efficacité.
conçus af in d’être utilisés Un abri ou une zone d’ombre sont Il est nécessaire de signaler sur le – Les expôts doivent être dans une Il est recommandé de faire valider, Les expôts tactiles doivent dis-
par le plus grand nombre : recommandés afin d’assurer leur parcours les objets destinés à être zone d’atteinte gestuelle commune en cours de réalisation, les disposi- poser d’excellentes qualités de
dans la mesure du possible, il confort d’usage. touchés afin de faciliter leur accès à l’ensemble des visiteurs, c’est-à- tifs par des personnes en situation lisibilité. Ils permettent aux per-
est intéressant de concevoir (l’audioguide peut également aider dire comprise en 0,80 m et 1,30 m. de handicap. sonnes déf icientes visuelles de
Choix des sujets et objets. à leur repérage). En cas de dispositif complexe, il se construire une représentation
des dispositifs qui ne soient – Dans la mesure où les objets à
Il est important de sélectionner Les dispositifs doivent être utili- convient de disposer d’un proto- mentale facilitée de l’œuvre, objet,
p as uniquement réser vés toucher sont sur un support, celui-ci
les éléments qui sont traduits en sables sans trop de contraintes (veil- doit se situer dans la zone d’atteinte type sans attendre la réalisation etc. Un regard tactile doit être mis
aux personnes déf icientes
éléments à toucher. Tous les objets ler à la bonne inclinaison des cartels, gestuelle accessible, adaptée aux matérielle de l’expôt pour s’assu- en œuvre pour optimiser l’efficacité
visuelles, mais qui s’intègrent
n’ont pas nécessairement intérêt à la facilité d’accès aux éléments à personnes en fauteuil : le dessous rer de sa lisibilité auprès des utili- du dialogue entre la forme et les
dans la visite en constituant l’être. Découvrir et appréhender un toucher, etc.). sateurs concernés. motifs à déployer afin de clarifier
doit être au moins à 0,70 m et le des-
une valeur ajoutée pour l’en- objet par le toucher nécessite un et de décomplexifier la proposition.
Réflexion sur les matériaux. sus au plus à 0,80 m.
semble des visiteurs (nou- certain temps. Cheminement. L’image doit être retravaillée, afin
– Pour les approches interactives
velles manières d’appréhender Af in d’éviter de développer des Le relief peut s’user plus ou moins Le cheminement d’accès doit être de focaliser l’attention du visiteur
facilement en fonction du support utilisant des claviers et commandes,
les œuvres). dispositifs, de mobiliser du temps libre de tout obstacle en saillie ou sur l’essentiel : l’image est épurée
choisi. Il est donc recommandé on adopte des dimensions sem-
et des moyens et de constater que suspendu. afin que les formes puissent être
de privilégier des matériaux qui blables. La distance d’atteinte doit
leur fonctionnalité n’est pas opti- facilement perçues au toucher.
résis tent à l’é crasement (lire être de 0,20 m à 0,30 m. La table
male, il est nécessaire de travailler
du braille abimé est quasiment est inclinée d’environ 20 à 30°.
en étroite collaboration avec les uti-
lisateurs auxquels ils sont destinés. impossible). – Les supports d’expôts doivent
éviter d’être en débord de plus de
15 cm (ou alors prévoir au sol un
repère tactile).
PAge.
141 Les expôts / Une approche multisensorielle
Chapeau.
Titre.
Les maquettes tactiles. FICHE TECHNIQUE
Expôt représentant Des maquettes tactiles Maquette tactile. Légende tactile intégrée
la cathédrale récentes, interactives, à la maquette.
Parcours permanent,
de Reims. offrent des contenus Abbaye de Cluny, Parcours permanent,
Cette maquette, multimédias accessibles Centre des monuments Fondation Louis Vuitton,
objet de collection, à tous (vidéos, nationaux. Paris.
est présentée sous-titrages, LSF).
au public sans Parcours permanent, Maquette tactile
médiation tactile. Palais du Tau, extérieure.
Centre des monuments
nationaux, Reims. Philharmonie
de Paris.
Accroche. Texte.
Intégrées au Des dispositifs pour tous intégrés Un soutien à la représentation Des techniques et des matériaux a une grande incidence sur le choix du
parcours de visite, aux parcours de visite. mentale pour les visiteurs induits par les projets. procédé de réalisation (artisanal, impres-
les maquettes Les maquettes tactiles sont des représen- déficients visuels. La conception de la maquette, comme sa sion 3D, etc.) et des matériaux (bois, com-
tactiles doivent tations globales ou partielles d’œuvres Une démarche tactile (décomplexifier, réalisation, doivent se placer en continuité posites de résine, bronze, etc.). Quelle que
viser à intéresser (maquette pédagogique d’architecture ou clarifier) doit être mise en œuvre pour avec les partis pris plastiques de l’exposition soit la technique retenue, des échantil-
tous les publics. d’urbanisme par exemple). Leur intégration optimiser l’efficacité du dialogue entre la (vocabulaires esthétiques et graphiques, lons de matériaux originaux peuvent être
dans le parcours de visite apporte un réel forme, le volume et le motif. La restitution design, choix des matériaux, éclairage, etc.) intégrés dans la présentation (sur le ban-
enrichissement pour tous les publics. Elles est épurée afin de focaliser l’attention pour que le visiteur puisse les resituer dans deau du meuble support par exemple).
sont particulièrement appréciées par les du visiteur sur l’essentiel et permettre le propos général. Sa mise en valeur se fait Des vidéos ou du son peuvent également
jeunes publics et les personnes déficientes aux doigts de percevoir et différencier les dans la continuité du parcours de visite. compléter le dispositif tactile et être intégrés
mentales, pour lesquels il est important formes. La maquette doit pouvoir être Le contexte (esthétique, usage, etc.) dans à la maquette.
de respecter le détail des couleurs, des appréhendée dans sa totalité sans dépla- lequel la maquette tactile est utilisée
matériaux et des formes. Elles se révèlent cement (dans les limites brachiales), et être
généralement incontournables pour les réalisée avec des matériaux aux touchers
personnes déficientes visuelles. différenciés (légende tactile).
PAge.
142 Les expôts / Les espaces dédiés
Chapeau.
Titre.
Titre.
PAge.
Ressources
145. Sources.
Sommaire.
145. Bibliographie/Webographie.
Sources. Bibliographie /
Guide pratique d’aménagement urbain de la voirie publique et privée
Webographie.
aux normes d’accessibilité des personnes handicapées - Guide ABC
équipements collectivités. Accessibilité universelle.
http://www.abc-collectivites.com/img/pdf/accessibilite_2013.pdf http://accessibilite-universelle.apf.asso.fr
Charte de l’audiodescription, Rendre la culture accessible à tous, Le site de la Délégation ministérielle pour l’accessibilité.
Ministère du travail et de l’emploi. http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Guides-.html
http://www.unapei.org/IMG/pdf/Unapei_Guide_pratique_signaletique_et_pictogrammes.pdf http://www.unapei.org/IMG/pdf/Guide_ReglesFacileAlire.pdf
Patrimoine et handicap : les clés pour adapter les visites CERTU Handicaps et usages 2013 Handicaps mentaux, cognitifs et
des sites culturels – Mission d’ingénierie Tourisme Rhône-Alpes – psychiques. Quelques pistes pour améliorer l’accessibilité – Fiche N°1 -
Les carnets de la Mitra N°7 – Février 2009. octobre 2013.
http://www.tourisme-handicaps.org/doc/actualites/MITRApatrimoinehandijuil09.pdf Guides pratiques accessibilité et handicap auditif.
Vade mecum Equinoxe (accessibilité expositions visiteurs déficients http://www.ffsb.be/sites/default/files/publications/brochure_v2_archi_et_sourd.pdf
http://www.avh.asso.fr/rubriques/infos_deficience/infos_deficience.php sourds-et-l-architecture.pdf
Multimedia
Crédits des illustrations
Page 176 Page 251
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.
© Domaine national de Versailles © Jean-Christophe Domenech / Page 253
Page 178 Musée de l’homme © Art graphique & patrimoine / Musée de
© Jodie Way / Musée de la céramique Lezoux Page 221 l’armée
CHAPITRE 1. Page 95 Signalétique © Tactile Studio / Musée du Louvre © Séverine Courbe-La voix du Nord / Page 254
Page 8 © A. Guillard / et graphisme © Laville Centre d’histoire guerre et paix Souchez © château de Versailles
© Tactile Studio / Musée du Louvre Musée des beaux-arts de Nantes © CMN © RMN-GP
Page 146 Page 181
© CMN © CL design-Arthur Lockhart/ © CMN
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Philharmonie de Paris Schémas Pages 96/97 ; 99 ; 101 ; 102/105
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MuCEM © Pomme Celarie / Philharmonie de Paris © JBL design-Véronique Dollfus / © Le Fresnoy
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Musée Carnavalet Maison de Victor Hugo Paris
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Schémas Pages 47 ; 60/61 ; 62/63 ; 64/65 ; Musée des beaux arts Marseille © LM communiquer & associés /
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d’une exposition © Musée d’Orsay Musée Soulages
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à Cluny
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Ce guide s’adresse à l’ensemble des acteurs
ISBN 978-2-11-151741-7