Notes n°7-DEUG, 2021. Écomofi (2) .Responsable Du Cours: Bouayad SETTATI
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3) Le rationnement du crédit
1) La titrisation
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- Ceux des clients cherchant à se financer les comportements des emprunteurs qui seuls
connaissent parfaitement leurs projets à financer ;
- Ceux de l’environnement dans lequel évolue la banque commerciale : la concurrence sur le
marché bancaire ;
- les risques liés à la firme bancaire : c’est ce qu’on appelle les risques opérationnels (…)
La décision d’octroyer un prêt se fonde sur les informations recueillies, traitées et formalisées
(dans le modèle de la banque) de ces différents comportements. Le but de la banque est de
déterminer le taux d’intérêt du crédit qui rémunéra profitablement les prêts demandés par les
emprunteurs.
Tous ces éléments vont faire varier l’offre de crédit bancaire et le taux d’intérêt n’est pas le seul
déterminant de la décision d’octroyer un prêt quoique la marge d’intérêt soit une source
appréciable de profit de l’intermédiation bancaire.
Le profit de la banque n’est pas une fonction strictement croissante du taux d’intérêt. La banque
ne retiendra pas le taux d’intérêt le plus élevé comme variable déterminante pour répondre à la
demande de crédit.
A-1- « Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une
série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on
sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. La caractéristique propre
du risque est donc l’incertitude temporelle d’un évènement ayant une certaine probabilité de
survenir et de mettre en difficulté la banque. »
- Elle peut résulter d'un mouvement d'ensemble, affectant un secteur entier de l'économie ;
on peut penser à un choc boursier dévalorisant les portefeuilles mobiliers,
-à une remontée des taux affectant la valeur des obligations détenues, ou plus encore
-Les variations des taux de change peuvent avoir des conséquences du même type, lorsque
le rendement de l'investissement peut être affecté par une chute de la devise dans laquelle il a été
réalisé.
« -la perte peut résulter d'échanges entre intermédiaires financiers eux-mêmes, en cas de
défaillance de l'un des maillons de la chaîne. On pense évidemment aux fameux « effets domino »,
dans lesquels la défaillance d'un organisme financier empêche celui-ci de tenir les engagements
contractés, et vient de ce fait saper la solvabilité de ses contreparties dans les échanges en cours.
« Toutes les activités (tous les actifs) ne pèsent pas le même risque. L’actif total de la banque peut
se découper en montants d’actifs pondérés par leur risque (RWA). Dans une grande banque
universelle :
« Le bilan d’une institution bancaire, de même que ses arrangements hors bilan, se compose de
deux types d’instruments financiers : les premiers forment le portefeuille de négociation, et les
seconds, le portefeuille d’intermédiation bancaire.
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portefeuille d’intermédiation englobe la plupart des prêts et des titres détenus à plus long terme.
Les deux portefeuilles renferment normalement des catégories d’instruments financiers semblables
et présentent des risques similaires. En règle générale, toutefois, ils sont gérés différemment à
cause de leurs horizons temporels distincts. »
1- « Le risque de crédit désigne le risque, pour une partie à une transaction, de subir une perte
financière si sa contrepartie, ou l’emprunteur, manque à ses obligations lorsque celles-ci arrivent à
échéance. Le risque de crédit demeure le risque le plus important que doivent gérer les institutions
bancaires. Il résulte de l'incertitude quant à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des
clients de remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque
dès lors qu’elle se met en situation d'attendre une entrée de fonds de la part d'un client ou d'une
contrepartie de marché. »
1°- « Le risque de contrepartie est caractérisé par la probabilité de défaillance du client relative à,
principalement, deux facteurs qui sont la qualité du débiteur (classe de risque ou notation) et la
maturité du crédit.
2°- « Le risque d'exposition est l'évaluation du montant des engagements au jour de la défaillance.
Ce montant dépend du type d'engagement accordé (facilité de caisse, prêt moyen à terme,
caution, opérations de marché, ...), du niveau confirmé ou non, de la durée de l'engagement et de
sa forme d'amortissement (linéaire, dégressif,...)
3°- « Le risque de récupération est, après coût de récupération et de partage, la valeur attendue
de la réalisation des garanties (sûretés réelles et personnelles) et de la liquidation des actifs non
gagée de la contrepartie. La valorisation des garantes détenues vient en déduction de l'exposition.
Elle est fonction de la valeur initiale du bien, du caractère nécessaire ou non pour la poursuite de
l'activité, de sa durée de vie, du marché d'occasion et de la décote en cas de vente forcée.
« Dans le portefeuille d’intermédiation, la diversification a pour but d’éviter que le risque de crédit
soit concentré sur un emprunteur ou groupe d’emprunteurs en particulier, ou encore dans un
secteur ou une région en particulier. Le portefeuille de négociation est soumis tant au risque de
crédit que présentent les émetteurs des titres qu’au risque de contrepartie lié aux produits dérivés.
On atténue le premier au moyen de plafonds d’exposition à un emprunteur ou à un secteur
déterminé et également, depuis peu, à l’aide des dérivés de crédit. Quant au second, il est
contenu grâce à divers arrangements tels que les accords de compensation et le nantissement. Là
encore, on évite de concentrer le risque de crédit dans le portefeuille de négociation en misant sur
la diversification des contreparties et des produits. Les banques possèdent des systèmes qui leur
permettent de surveiller leur exposition à l’égard d’un groupe quelconque ou d’un ensemble donné
de contreparties/emprunteurs, et de s’assurer ainsi que cette exposition n’excède pas les limites
fixées par rapport à leurs fonds propres. «
2- « Le risque de marché est le risque d’une évolution défavorable des prix ou de la volatilité des
actifs et des engagements financiers. S’il est vrai que le risque de marché n’est généralement pas
le plus important des risques auxquels les banques canadiennes doivent faire face, il a néanmoins
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pris de l’ampleur au cours des vingt dernières années et soulève des difficultés particulières
compte tenu de la complexité des instruments financiers auxquels il est associé et des marchés où
se négocient ces instruments. »
3- « Le risque opérationnel peut être défini comme le risque de perte résultant de carences ou de
défaillances attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements
extérieurs. La définition inclut le risque juridique mais exclut les risques stratégiques et d'atteinte à
la réputation ». Dans la pratique, on peut considérer comme réalisation d'un risque opérationnel
tout événement qui perturbe le déroulement des processus et qui génère des pertes financières ou
une dégradation de l'image de la banque. Donc les risques opérationnels sont réalisés
essentiellement par : les employés (fraudes, dommages, sabotages,...), le processus interne de
gestion (risque sur opérations, de liquidité,...), le système (risques liés à l'investissement
technologique, violation,...) et par des événements externes (aspects juridiques, catastrophes
naturelles,..). »
1° – « Un intermédiaire financier devient insolvable lorsqu’il réalise des pertes telles que la valeur
de son actif devient inférieure au montant des dépôts et des autres dettes qui apparaissent à son
passif. Dans ce cas, la liquidation de l’actif ne permet pas à l’intermédiaire financier de rembourser
l’intégralité de ses dettes. Les pertes, provoquant l’insolvabilité, peuvent être la conséquence de la
chute des cours des titres financiers ou bien des défaillances de remboursement des emprunteurs.
Dans les deux cas, l’insolvabilité relève d’erreurs de gestion de l’intermédiaire financier qui a mal
sélectionné ses emprunteurs et/ou n’a pas suffisamment diversifié son portefeuille de titres
financiers. Sans recapitalisation, un intermédiaire financier en situation d’insolvabilité doit déposer
son bilan. Sa faillite, par effet domino, met en difficulté d’autres institutions financières qui lui
avaient prêté des fonds. «
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auprès de ses clients emprunteurs. Il compte sur le fait que tous les épargnants ne retireront pas
leurs dépôts en même temps et utilisent donc une partie de ces ressources pour prêter à long
terme. Toutefois, cette transformation rend extrêmement fragile l’intermédiaire financier parce que
son actif est beaucoup moins liquide que son passif. Prenons le cas d’une banque ; si les clients
perdent confiance, ils vont se ruer aux guichets pour retirer leurs dépôts. Pour faire face à ces
retraits la banque va d’abord vendre les actifs les plus liquides qu’elles possèdent mais, si cela ne
suffit pas, elle sera obligée de vendre des actifs sûrs mais moins liquides comme les crédits qu’elle
a originés. Puisque les acheteurs potentiels ne connaissent pas précisément le risque associé à ces
créances, ils vont exiger une baisse de leur prix, ce qui dévalorise l’actif de la banque en situation
d’illiquidité. La crise de liquidité peut alors se transformer en crise de solvabilité, et ceci alors
même que l’institution financière est saine et bien gérée. La crise risque alors de se transmettre
aux autres intermédiaires financiers ce qui entraîne de graves dysfonctionnements voire la
disparition du système financier. »
« Les asymétries d'information désignent les situations où les acteurs d'un marché ne disposent
pas de la même information, qu'il s'agisse de la qualité du produit échangé, des risques auxquels
sont exposés les agents ou encore des comportements de chacune des parties à une
transaction. »
« L’asymétrie informationnelle est une situation dans laquelle deux agents qui effectuent une
transaction économique n'ont pas le même niveau d'information sur le produit échangé. L'aléa
moral et la sélection adverse sont deux conséquences de ces asymétries.
Le marché est défaillant en présence d'asymétrie d'information ; le prix (le taux d’intérêt) n’est
plus un indicateur fiable pour compenser le risque des prêts. L’information incomplète et
asymétrique. L’asymétrie d’information permet d’analyser des comportements et des situations
courantes de l’économie de marché.
« Ainsi l’aléa moral affecte le comportement des agents en incitant les emprunteurs potentiels se
tourner eux-mêmes vers des projets plus risqués au fur et à mesure que la banque augmente le
taux d’intérêt étant donné que ces derniers deviennent de plus en plus attrayants si on pose
l’hypothèse de neutralité au risque des emprunteurs.
1°-Une anti-sélection liée au fait que le prêteur, incertain de la réelle nature de l’emprunteur (bon
ou mauvais), encourt le risque de sélectionner et de financer un projet de mauvaise qualité (trop
risqué).
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L’anti-sélection, appelée aussi sélection adverse, où le marché est perturbé par le fait qu’une partie
connaît mieux les caractéristiques du bien échangé au moment de la signature du contrat [Le prix
n'est plus un parfait signal de la valeur du bien, puisque, pour un même prix, il est possible
d'obtenir des biens de qualités différentes. Le prix ne peut plus jouer son rôle d’information. Dans
ces conditions le marché concurrentiel ne peut plus fonctionner efficacement.]
2°-Un aléa moral, lié à l’incertitude sur l’utilisation que l’emprunteur va faire des fonds qui lui ont
été prêtés, une fois le contrat signé. En effet, le résultat final de l’activité de l’emprunteur n’est
parfaitement connu que par celui-ci. C’est pourquoi, le prêteur encourt le risque d’une exécution
partielle du contrat ou tout simplement, de sa non-exécution.
L’aléa moral est une situation dans laquelle une des parties (encore appelée principal) ne peut
contrôler l’action de l’autre partie (appelée agent) ou bien n’a pas les moyens d’en évaluer
l’opportunité. (Théorie de l’agence).
B/ Le rationnement de crédit :
Le rationnement du crédit intervient quand la quantité demandée excède la quantité offerte sur le
marché de crédit et que le taux d’intérêt n’augmente pas jusqu’au taux d’équilibre (…) le
rationnement existe si l’offre du prêteur ne satisfait pas en totalité la demande de l’emprunteur. Il
est à distinguer quatre types de rationnement :
Lorsque la banque « n'est pas en mesure d'observer la probabilité de défaillance associée aux
demandes de crédit des emprunteurs potentiels, la banque risque, en augmentant ses taux, de
sélectionner les projets les plus risqués anti-sélection ou bien d'inciter les emprunteurs, après
l'obtention du prêt, à choisir des projets plus risqués ou à accroître le degré de risque de leurs
projets, dans l'objectif d'augmenter leurs gains en cas de réussite, même si leurs pertes
s'accroissent aussi aléa moral.»
« Ce rationnement est une conséquence du manque d’information des banques sur le risque des
emprunteurs »
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« Confrontées à une asymétrie d’information vis-à-vis de l’emprunteur au moment d’accorder un
prêt, les banques décident de limiter la quantité de crédit qu’elles accordent, sans pouvoir adapter
les taux au risque pris, car une action sur les taux d’intérêt influencerait le risque de l’emprunteur.
En effet, des taux élevés attirent des emprunteurs plus risqués (sélection adverse) et incitent
ceux-ci à augmenter le risque de leurs projets (aléa moral).
La banque qui rationnerait par accroissement des taux d’intérêt sans résoudre intégralement
l’asymétrie d’information se retrouverait alors face à une part plus importante d’emprunteurs
risqués, moins rentables pour elle. Il ne lui reste alors que le rationnement quantitatif face à un
problème d’information en provenance des emprunteurs potentiels. »
« Le taux d’intérêt à court terme a une relation négative avec le risque total, le risque
idiosyncratique et le risque de défaut, mais pas le risque systématique, alors que le taux d’intérêt à
long terme a une relation positive avec le risque total, le risque idiosyncratique et le risque de
défaut, mais pas avec le risque systématique. »
L’offre de crédit et le taux d’intérêt : ce n’est pas toujours le taux le plus élevé appliqué à un
prêt qui assure le profit maximum. Un niveau élevé du taux accepté par un emprunteur pourrait
cacher des risques énormes, des pertes.
« Avant l’avènement de la titrisation, les procédés de financement du crédit étaient surtout des
opérations interbancaires. A l’origine, en effet, on pratiquait des opérations de réescompte par
lesquelles les banques cédaient des effets qu’elles avaient escomptés à la banque centrale qui leur
fournissait donc le montant de la créance déduction faite d’un taux de réescompte. Ce mécanisme
un peu lourd est complété par d’autres systèmes comme la mise en pension par exemple, une
opération par laquelle un banquier obtient d’un autre banquier ou de la Banque centrale une
avance de fonds moyennant la remise d’effets privés (effets de commerce) ou publics (bons du
trésor), de valeurs mobilières ou de titres de créance négociables (qui seront restitués au
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remboursement de l’avance. Sans revenir en détail sur ces possibilités, on comprend que les
banques peuvent procéder au refinancement des crédits qu’elles accordent auprès d’autres
banques qui peuvent leur faire des avances sur le fondement des créances en cause. »
En tant qu’activité de désintermédiation financière, «la titrisation (classique et synthétique)
consiste à transférer le risque de crédit du bilan d’une banque vers le marché, les investisseurs qui
acceptent moyennant des rémunérations importantes d’acheter les créances titrisées sous forme
d’obligations. Ce sont des véhicules créés ad hoc par la banque pour prendre en charge ces
opérations (le cas du Maroc :.. La généralisation de la titrisation (la loi..) …].
« La titrisation étant « la possibilité pour les établissements financiers de négocier leur bilan en
transformant, pour schématiser, des prêts ou des créances immobilières en titres cessibles sur un
marché, et d’obtenir de ce fait des financements alternatifs aux emprunts traditionnels. L'opération
revient concrètement à céder les actifs titrisés à un véhicule de titrisation (Les fonds communs de
créances, initialement les principaux véhicules de titrisation, ont progressivement et au gré de la
réglementation été remplacés par des fonds communs de titrisation (FCT) et des « conduits
d'asset-backed billet de trésorerie » (ABBT). Ces derniers se refinancent essentiellement par
l'émission de billets de trésorerie à court terme adossés aux actifs titrisés.) , qui émet en
contrepartie des titres pour en financer l'acquisition. Ces titres sont appelés « titres adossés à des
actifs » ou « asset-backed securities » (ABS). »
-améliorer l’offre de crédit : la réduction des risques des crédits octroyés et l’accroissement des
disponibilités monétaires résultant des opérations de titrisation vont permettre aux banques
d’augmenter l’offre de nouveaux crédits.
- inciter les demandeurs de crédit ; les actifs représentant les créances titrisées sont acceptables
(dans le cas des États-Unis) comme collatéraux par les banques.
« La titrisation, qui permet de transformer des actifs financiers en titres négociables et donc
liquides, peut être considérée comme un produit dérivé de la désintermédiation. En effet, celle-ci,
en supprimant les barrières entre marchés et en libéralisant leur accès, a également modifié le rôle
des intermédiaires financiers qui, de passages obligés entre prêteurs et emprunteurs, sont
devenus des intervenants parmi d’autres. »
« Une banque qui s’inquiète de la solvabilité d’un de ses clients, qui pourrait ne pas être en
mesure de rembourser son prêt, peut se protéger contre une perte en transférant le risque de
crédit à une autre partie tout en conservant le prêt. Elle recourt aux produits dérivés de crédit qui
sont des contrats permettant de transférer le risque et le rendement d'un actif à une contrepartie
sans pour autant céder la propriété de l'actif sous-jacent .» (…) « Le dérivé de crédit est un
contrat privé bilatéral et négociable qui permet aux parties contractantes de contrôler leur
exposition à un risque de crédit. Les dérivés de crédit sont des produits de hors-bilan, de gré à
gré. »
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« Les dérivés de crédit sont des actifs financiers de type contrat à terme, swaps ou options pour
lesquels le prix est défini par le risque de crédit d’agents économiques (investisseurs privés ou
gouvernements). Ils permettent aux banques de gérer leurs expositions aux risques de crédit, que
ce soit à travers leurs activités de crédit proprement dites, mais plus généralement dès qu’apparaît
un risque de contrepartie. »
« Les dérivés de crédit sont des produits financiers qui donnent la possibilité aux entreprises et
aux banques de gérer de façon dynamique le risque de contrepartie de leurs portefeuilles de prêts
ou d'emprunts. Les dérivés de crédits se caractérisent par un contrat initial (prêt ou actif
sous jacent que l'établissement cherche à couvrir), un contrat de couverture (se couvrir contre le
risque de crédit) et une prime appelée spread, un acheteur de protection ou vendeur du risque,
l'entité de référence ou le débiteur sur lequel l'établissement estime être en risque de crédit et
l'évènement de crédit qui correspond à la réalisation du risque de crédit. L'utilisation des dérivés
de crédit a soulevé de nombreuses critiques et de nombreux problèmes de transparence depuis
2007. »
« Un dérivé de crédit est un produit dérivé dont le sous-jacent est un actif de type crédit, c'est-à-
dire une créance ou un titre représentatif d'une créance (obligation).
Le but du dérivé de crédit est de transférer les risques (et tout ou partie des revenus !) relatifs au
crédit, sans transférer l'actif lui-même.
L'utilisation des dérivés de crédit permet aux banques de diversifier leurs portefeuilles de crédit
sans toutefois sortir de leur créneau de clientèle habituel. Ainsi deux banques, l'une spécialisée
dans le crédit au secteur agricole, l'autre dans le crédit à l'industrie, peuvent acheter chacune une
part des revenus liés au portefeuille de l'autre. Chacune diversifie ainsi les risques encourus, en
bénéficiant de plus de l'expertise de sa contrepartie dans son domaine de compétences.
Plus généralement les dérivés de crédit permettent de se couvrir contre le risque de défaut des
contreparties. Il existait jusqu'à présent des méthodes de contrôle et de gestion du risque de
contrepartie. Les dérivés de crédit offrent l'opportunité de réduire réellement le risque.
Les dérivés de crédit ne sont pas utilisés que par les prêteurs. Les emprunteurs (émetteurs
d'obligations par exemple) sont également amenés à s'en servir pour se couvrir contre
d'éventuelles fluctuations des conditions de marché qui pourraient amener une dégradation de
leurs conditions de financement.
1- Le credit default swap dit CDS. C'est un contrat entre un vendeur de protection et un acheteur
de protection sur une entité (entreprise, collectivité locale, pays, etc. ) de référence pour
une durée fixée par lequel :
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-l'acheteur s'engage à payer un montant périodique et régulier au cours de la durée du swap
-en échange du paiement par le vendeur d'une certaine somme dans le cas où se produirait, au
cours de la durée du swap, un certain type d'événement, prévu par le contrat, affectant le crédit
de l'entité de référence (défaut de paiement d'intérêts, en particulier).
- pour les acheteurs, de répliquer, mais dans l'autre sens, le coût de détention d'une obligation de
l'entité de référence en cas de faillite ou défaut de paiement de celle-ci ;
- pour les vendeurs, de recevoir les revenus d'un prêt à l'entité de référence sans avoir à engager
les capitaux correspondant aux montant du prêt.*
2 - Les options sont des produits financiers dits « dérivés » donnant le droit d'acheter ou de
vendre une quantité d'actifs sous-jacents (actions, devises, etc.) pendant une période et à un prix
convenus à l'avance. Vous payez une prime (prix de l'option) pour acquérir ce droit.
Une option est un droit d’acheter ou de vendre une quantité d’actifs (actions, devises, matières
premières, etc.) pendant une période et à un prix convenus à l’avance. L’exercice de ce droit n’est
en aucun cas une obligation.
- Une option d’achat (call) qui donne le droit à son détenteur d’acheter une certaine quantité
d’actifs, à une date et un prix convenus à l’avance,
- -Une option de vente (put) qui donne le droit à son détenteur de vendre une certaine
quantité d’actifs à une date et un prix convenus à l’avance.
On peut également différencier les options américaines des options européennes. La première
catégorie permet d’exercer son droit d’acheter, ou de vendre, tout au long de la durée de vie de
l’option. Les options européennes ne donnent la possibilité d’exercer son droit qu’à la date
d’échéance de l’option.
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