Controle-Budgétaire-Analyse Des Écarts
Controle-Budgétaire-Analyse Des Écarts
Controle-Budgétaire-Analyse Des Écarts
Plan
Introduction
V – cas pratiques
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Contrôle de gestion
Introduction :
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Contrôle de gestion
Les budgets sont à la fois des instruments de prévision et de coordination entre les
unités décentralisées et des aides à la délégation des décisions et à la motivation des
décideurs. Leur élaboration s’effectue en collaboration entre la direction, le contrôleur de
gestion et les chefs de service au cours de navettes budgétaires.
Le découpage des budgets dépend de l’organisation de l’entreprise. Il est
souhaitable de les faire coïncider avec des centres de responsabilité. En règle
générale, les budgets correspondent aux principales fonctions de l’entreprise
(ventes, approvisionnements, production, etc …) et sont liés les uns aux autres :
Parmi les budgets, on distingue ceux qui dépendent du niveau d’activité (budgets
opérationnels : ventes, productions, approvisionnements) et ceux qui sont
indépendants du niveau d’activité à court terme (investissement, frais généraux).
Pour chaque budget, on distingue entre :
- une phase de prévision qui prend en compte les objectifs de l’entreprise, les
contraintes internes et externes, les données des budgets situés en amont ;
- une p hase de budgétisation qui valorise les p révisions précédentes ;
- une p hase de contrôle qui confronte p révisions et réalisations.
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Contrôle de gestion
1- définition
Cette procédure :
- dégage des écarts entre les montants réalisés et les montants budgétés (ou montants
préétablis)
- comporte une phase d'indentification des causes d'écarts ;
- est à la base d'actions correctives ;
- est mise en œuvre au niveau de chaque centre de responsabilité.
Un contrôle budgétaire pertinent s'appuie sur l'ensemble des budgets établis pour
formaliser le fonctionnement à court terme de l'entité dont la gestion doit être mise en tension.
Les données nécessaires tant à l'établissement des budgets qu'au calcul des réalisations mettent
en jeu tous les systèmes d'information comptables de l'entreprise.
La pertinence des écarts dépend de leur définition, mais aussi de la qualité des éléments
de référence c'est-à-dire des budgets. Dans un environnement instable et peu prévisible, cet
aspect du problème ne peut être négligé, c'est pourquoi les actions correctives peuvent agir sur
les éléments prévisionnels. Le schéma suivant résume le principe de fonctionnement de
l'ensemble de la gestion par les budgets dans laquelle s'insère le contrôle budgétaire
:
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Contrôle de gestion
Non
Exceptionnellement
Analyse des écarts
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Contrôle de gestion
a- Définition
NB : Par une convention généralement admise, un écart est positif quand les
réalisations sont supérieures aux prévisions et négatif dans le cas opposé.
Le calcul des écarts nécessite une coïncidence entre le plan budgétaire (liste des budgets
et leurs éléments) et le plan de comptes de la comptabilité analytique.
La périodicité du calcul des écarts doit être assez courte afin d'entreprendre rapidement
les actions correctives éventuels. En pratique, les écarts sont calculés mensuellement.
Les écarts calculés pour l'ensemble des budgets d'une entreprise peuvent être fort nombreux.
Dans chaque centre de responsabilité, il y a autant d'écarts, ou presque, qu'il y a de références
de produits et de postes de charges.
Les responsables des centres de responsabilité prennent d'abord connaissance des écarts qui
les concernent. L'information est habituellement produite par le système informatique de
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Contrôle de gestion
l'entreprise. Elle est, soit communiquée aux responsables sous forme d'états imprimés, soit
directement disponible sur le terminal individuel du responsable.
Le responsable fait une première analyse des causes d'écarts puis il transmet à sa hiérarchie
et / ou au contrôleur de gestion un rapport de contrôle sur les écarts de son centre de
responsabilité et sur les causes.
o Actions correctives
Des prévisions budgétaires irréalistes sont parfois à l'origine des écarts. L'action va consister à
réviser les normes techniques (ou standards) de consommation de ressources, de prix, etc. qui
servent de base à l'élaboration des prévisions.
Si des écarts défavorables sont décelés sur une opération avant son achèvement, des mesures
sont prises immédiatement pour corriger les dérivés de façon à s'écarter le moins possible du
résultat initialement budgété. C'est ce qu'on appelle le contrôle anticipé.
Si les écarts ne sont connus qu'après l'achèvement de l'opération, des mesures sont prises pour
agir sur les réalisations ultérieures, soit en confrontant les causes des écarts favorables, soit en
remédiant aux causes des écarts défavorables. C'est ce qu'on appelle le contrôle a posteriori.
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Contrôle de gestion
Les services de production sont tenus de suivre les consommations des différents
éléments de coûts et ils sont évalués sur leur capacité à respecter les rendements standard
pour ces mêmes éléments de coût. Par conséquent, nous analyserons la déclinaison de l’écart
sur coût de production par élément de coût à savoir : matière, main-d’œuvre, charges
indirectes.
La méthode présentée est la méthode préconisée par le plan comptable général PCG 82.
Elle repose sur la construction de budgets flexibles c'est-à-dire adaptables à l'activité réelle et
qu'elle concerne les coûts techniques directs et les coûts techniques indirects.
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Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion
– calcul
L’écart économique, appelé aussi « l’écart relatif à la production constaté » d’après le plan
comptable, représente la différence entre :
L’analyse d’un écart sur charges directes a pour objectif d’identifier les causes de cet écart. La
méthode consiste à diviser l’écart global en sous-écarts, chaque sous-écart correspond à une
des causes.
L’écart global est analysé en deux sous-écarts : un écart sur coût et un écart sur quantité.
Ou encore E/ C = ∆C x Qr
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Contrôle de gestion
Un coût réel supérieur au coût standard indique une détérioration des coûts de l’entreprise et
donc un écart défavorable. Les causes sont attribuées aux conditions d’approvisionnements des
matières ou de rémunération de la main-d’œuvre.
E / Q = (Qr – Qp) x Cs
Ou encore E/Q = ∆Q x Cs
Les consommations comparées sont adaptées à la production réelle, par conséquent, l’écart sur
quantité mesure la différence entre le rendement réel et le rendement standard. Les causes
principales de cet écart sont d’ordre technique. En cas d’écart défavorable :
Pour les matières : qualités défectueuses, rebuts excessifs suite à un déréglage des machines....
Pour la main-d’œuvre : qualification insuffisante, mauvaise organisation de la production...
Remarque :
A partir des expressions des écarts sur coût et sur quantité on déduit :
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Contrôle de gestion
c – représentation graphique
Cr = 2,10 A B
Cs = 2 D G E
O C F quantité de facteur
Qr = 10 000 Qp = 10300
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Contrôle de gestion
Une entreprise a une production considérée comme normale d'un produit P de 11 000 unités.
La fiche de prix de revient standard prévoyait par unité de produit fini 1,1 kg de matière
première à 10 DH le kg.
Solution
L'écart doit être calculé au niveau de la production réelle, soit au niveau de 10000 unités de
produit.
Cr = 12 Qr = 12 000
Il reste à procéder à l'analyse de cet écart pour évaluer l'influence des variations de prix et celle
des variations des quantités.
La différence entre le coût réel des matières premières et leur coût standard peut résulter soit
de variations dans les consommations, soit de variations dans les prix.
- écart sur coût (ou prix), il est donné par la formule suivante : E/ C = (Cr – Cs) x Qr
- écart sur quantité, il est donné par la formule suivante : E/ Q = (Qr –Qp) x Cs
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Contrôle de gestion
La fiche de prix de revient standard prévoit pour chaque pièce 6 heures de travail à 6 DH
l'heure.
En réalité, dans cet atelier, la fabrication a été de 10 pièces et a exigé 80 heures de travail
payées 5,40 DH l'heure (charges sociales comprises).
L'écart doit être calculé au niveau de la production réelle soit au niveau de 10 pièces.
Dans ce cas,
Cr = 5,40 Qr = 80
Cp = 6 Qp = 6 x 10 = 60
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Contrôle de gestion
La différence entre le coût standard et le coût réel de la main-d'œuvre peut provenir d'une
variation soit dans les temps de travail, soit dans les taux de salaires.
Ecart sur temps (quantités) = (temps réel – temps standard) x taux horaire standard
Ecart sur taux horaire = (taux réel – taux standard) x temps réel
L'écart sur quantités de main-d'œuvre ou mieux sur temps de travail ont généralement
pour origines :
L'écart sur coût de main-d'œuvre (taux salariaux) ont généralement pour origines :
- des variations conventionnelles ou légales des salaires ou des aux de charges sociales.
- Le recours ou non aux heures supplémentaires.
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Contrôle de gestion
d- Problèmes particuliers
Dans les cas étudiés précédemment, nous avions pour chaque élément un seul coût préétabli et
un seul coût réel et de même en ce qui concerne les quantités. Il peut arriver que l'on ait
plusieurs coûts ou quantités réels :
- pour les matières lorsque les sorties sont évaluées à des prix différents par lots (FIFO,
LIFO) ;
- pour des heures de main-d'œuvre lorsque certaines heures sont rémunérées au tarif des
heures supplémentaires ou lorsque leur coût a varié plusieurs fois.
Dans le cas des heures de main-d'œuvre, le problème est encore compliqué lorsque la
réalisation fait apparaître des heures chômées, c'est-à-dire rémunérées sans être productives en
raison par exemple de pannes de machines, et que l'on veuille connaître leur influence dans les
écarts.
Dans toutes ces situations, le calcul de coûts réels unitaires moyens permet de résoudre
l'analyse comme précédemment mais il est également possible de procéder comme dans
l'exemple qui suit :
Exemple : dans un atelier, pour la production d'une période, il est prévu de rémunérer 1 950
heures à un coût de 25 DH. En réalité, cette production demande 2 100 heures dont le coût
unitaire est de 28 DH pour 2 000 heures et de 35 DH pour 100 heures qui sont
supplémentaires. D'autre part, parmi les 2 100 heures, 50 ont été chômées sans que l'on
puisse dire que ces heures sont parmi les heures normales ou les heures supplémentaires.
L'entreprise tient à savoir quelles ont été les influences des heures supplémentaires et des
heures chômées dans l'écart sur le coût de cette main-d'œuvre.
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Contrôle de gestion
- Heures supplémentaires :
L'existence d'heures normales et d'heures supplémentaires fait apparaître deux coûts unitaires
réels d'où deux écarts sur coût.
Cp = 25 DH Qp = 1 950 heures
Heures supplémentaires Cr' = 35 Qr ' = 100 d'où E/C = (35 – 25) x 100 = 1 000
- heures chômées
Il est logique de considérer les quantités préétablies d'heures chômées nulles d'où deux écarts
sur quantités :
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Contrôle de gestion
1- Particularité du problème
De ce fait, les écarts sur frais de section peuvent également être analysés en écart sur coût et
écart sur quantité.
Cependant, alors que les matières, par exemple, constituent des charges variables, les coûts de
sections, eux, constituent des charges variables et des charges fixes. L'existence de ces
charges fixes conduit à calculer coûts et écarts différemment.
Quant à l'analyse, elle devra tenir compte de l'influence des charges fixes sur les coûts
unitaires lorsque l'activité varie.
L'évaluation des coûts préétablis conduit à présenter des budgets faisant apparaître le détail des
prévisions.
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Contrôle de gestion
Ainsi, l’écart global sur charges indirectes sera décomposé de sorte que chaque sous-écarts
permet de mesurer l’influence des ces paramètres.
La décomposition de l’écart sur charges indirectes fait appel à deux notions, à savoir le budget
flexible et le budget standard.
Cs = vs + fs
BS = (Cs x A*)
BS = (vs + fs) x A*
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Contrôle de gestion
L'écart sur budget : c'est un écart sur coût. Il exprime la différence par rapport au budget
non imputable au niveau d'activité. Il comprend une composante sur frais variables mais aussi
une composante sur frais fixes, qui correspond à l'écart de frais fixes non imputables à l'activité.
Si l’on admet l’hypothèse simplificatrice suivante : FFr sont identiques aux FFs
Il vient donc,
E/ CV = (vr – vs) x Ar
C'est un écart d'absorption des frais fixes. Il traduit la sur ou la sous activité du centre par
rapport à l'activité normale.
= fs (An – Ar)
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Contrôle de gestion
L'écart sur rendement : c'est un écart de quantité. Il valorise au coût préétabli la productivité
du centre par rapport aux prévisions. Un écart défavorable traduit une performance médiocre
du centre.
On sait que :
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Contrôle de gestion
EXEMPLE
Soit les charges indirectes d'un centre : 330 000 DH dont 132 000 DH de charges fixes.
Ce montant correspond à une activité normale de 4 000 heures de main d’œuvre (UO retenue).
Un produit nécessite 2 heures de MOD.
Pour la période considérée, l’activité du centre a été de 4 050 heures pour un montant de
charges de 324 000 DH. 2 195 produits ont été fabriqués.
Solution :
Prenons les données du centre :
On a Ar = 4050 H An = 4000 H Ap = 2 x 2 195 = 4 390
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Contrôle de gestion
E/ CV = - 8475 FAV
E/ CF = fs (An – Ar)
D'où :
On peut déterminer un coefficient d'imputation rationnelle des frais fixes, mesuré par le rapport
entre l'activité réelle et l'activité normale (Ar / An), Coef = 4050 / 4000 = 1, 0125)
Soit une suractivité permettant d'améliorer l'absorption des frais fixes :
132 000 x 1,0125 - 132 000 = 1650.
= - 28 050 FAV
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Contrôle de gestion
3- Problèmes particuliers
Ce pourrait être le cas de charges directes fixes qui n'auraient pas été regroupées avec les
charges des sections pour l'analyse en écarts. Le budget flexible de ces charges fait apparaître
un total constant. Il en est de même pour l'équation et la droite correspondantes.
Notons que des charges de main-d'œuvre directe perdant leur caractère de variabilité en
période d'importante réduction de la production peuvent être ainsi analysées.
Exemple : une entreprise a prévu une production normale de 20 000 unités d'un produit P
nécessitant l'emploi d'une main-d'œuvre durant 5 000 heures moyennant une rémunération
de 30 DH par heure. Une situation de crise n'a permis de produire que 10 000 unités avec
l'emploi de la main-d'œuvre durant 2 000 heures. Les heures chômées (3 000 heures) ont
cependant été payés et le coût total de la main-d'œuvre s'est élevé à 160 000 DH.
Solution :
- Première analyse :
Considérons cette charge comme une charge de structure spécifique. Son caractère de
charge fixe nous conduit à l'analyser suivant les principes que nous venons d'étudier.
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Contrôle de gestion
= 85 000 DEF
ANALYSE :
- Deuxième analyse:
Traitons ces charges comme des charges directes opérationnelles (variables). Constatons
d'abord que le coût réel de l'heure payée est de 160 000 / 5000 = 32 DH.
- Heures productives :
Ecart sur prix = (Cr – Cs) x Qr = (32 – 30) x 2 000 = 4 000 DEF
Ecart sur prix = (Cr – Cs) x Qr = (32 – 30) x 3 000 = 6 000 DEF
Ecart sur quantité = (Qr – Qp) x Cs = (3 000 – 0) x 30 = 90 000 DEF
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Contrôle de gestion
La comparaison des deux analyses fait apparaître que l'écart de rendement correspond à l'écart
sur quantités des heures productives, l'écart d'activité à l'écart sur quantités des heures
chômées ; quant à l'écart sur budget c'est la somme des écarts sur prix des heures productives
et des heures chômées.
En fait, cette coïncidence des deux analyses n'a lieu que parce que le total des heures payées
est rigoureusement égal aux heures normales de la première analyse, c'est-à-dire s'il s'agit de
charges de structure.
Remarque :
3 – il faut faire attention à la façon dont est exprimé le rendement. Il est possible de
passer par une expression de rendement par rapport au produit à une expression
par rapport à l'activité. Par exemple, fabriquer 4 produits par heure est équivalent à
mettre un 1/4 d’heure par produit.
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Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion
Total 700
(a) 3,5 x 50% = 1,75 (b) 2 x 50% = 1 (c) 0,5 x 50 % = 0,25 (d) 3 x 50% = 1,5
Ecart sur les produits terminés = charges réelles + coût préétabli - coût préétabli - coût préétabli
de la période N de la période N de l'en-cours initial de l'en-cours final des Pdts terminés N
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Contrôle de gestion
L'écart sur coût des lave –vaisselle luxe terminés en novembre se calcule comme suit :
Plus le coût préétabli de l'en-cours initial (700 x 200) : ………………………………....…. + 140 000
Moins le coût préétabli de l'en-cours final (700x 300) : ……………………………………… (210 000)
Coût réel des 8 000 lave-vaisselle terminés en novembre ………………………………… 6 010 000
Ecart sur coût des 8 000 lave-vaisselle terminés en novembre (favorable) ……………(390 000)
Ecart de la = charges réelles - Cp des pdts terminés – Cp de l'en-cours initial + Cp de l'en-cours final
Période N de la période N de la période N
Exemple 3 : vérifions que la deuxième relation donne le même écart que la relation précédente.
Ecart sur charges supportés dans le mois : ………….. (390 000) FAV
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Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion
Exemple 5 : supposons que la fabrication des lave-vaisselle modèle luxe comporte un stockage
intermédiaire entre l'atelier d'emboutissage et l'atelier de montage.
Les fiches de coût préétabli sont les suivants pour le produit intermédiaire et pour le produit
fini.
Coût unitaire préétabli d'un lave-vaisselle embouti - modèle luxe
Standard de quantité Standard de prix Coût standard
charges directes
- Matières et fournitures
Tôle 50 kg 8 400
- MOD
Ouvriers spécialisés 1,5 heure 20 30
Ouvriers professionnels 1 heure 36 36
Charges indirectes
Centre emboutissage 0,5 UO 7,20 13,20
Total 479,60
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Contrôle de gestion
Total 800
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Contrôle de gestion
éléments de coût réel (8 000 unités) coût préétabli (8 000 unités) écarts
coûts Qr Cu réel Cr total Qp Cp Cp total DEF FAV
MP et composa
lave-vaiss embou 8 002 479,6 3 837 759 8 000 479,60 3 836 800 959
Nous remarquons que le prix unitaire inscrit dans la colonne du coût réel (479,60 DH) est, en
fait, le coût unitaire préétabli du produit intermédiaire. L'écart défavorable de 959 DH
représente le coût préétabli des deux lave-vaisselle emboutis (479,60 x 2) qui ont été
consommés en excédent.
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Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion
L'analyse de l'écart global revient à identifier la part de responsabilité de chaque centre dans la
détermination de l'écart global.
Les informations fournies par le système d'analyse d'écarts doivent pouvoir être utilisées comme
indicateurs pour la prise de décision. Plusieurs conditions sont à réunir pour qu'elles soient à la
fois fiables et pertinentes :
Le principe " un écart, une cause " doit être impérativement respectée sous peine de rendre
inutilisables l'information qu'il fournit. L'écart obtenu doit pouvoir entraîner une intervention
ciblée, tant au niveau de l'activité à laquelle il renvoie qu'à celui de son responsable.
Ce principe vaut pour les écarts comme pour les tableaux de bord, dont les indicateurs sont
construits en tenant compte des visées stratégiques de l'entreprise.
Seuls les écarts "significatifs" doivent faire l'objet d'une analyse sérieuse. Un seuil discriminant
doit être fixé, en dessous duquel l'écart sera considérée comme peu représentatif.
Cette actualisation doit permettre d'éviter le risque de sclérose du système d'analyse d'écarts,
rendant inopérationnelles les analyses qui en découlent.
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Contrôle de gestion
V – cas pratiques
Cas 1 :
Enoncé
La société Sigma a demandé depuis peu l'installation d'une comptabilité de gestion.
Actuellement, le cabinet se borne à étudier un seul produit pour lequel on vous communique les
données suivantes :
Production prévue : 12 000 unités
Fiche de coût préétabli pour 100 unités :
- matière M1 : 500 kg à 3 DH le kg
- matière M2 : 300 kg à 6 DH le kg
- MOD : 60 heures à 28 DH l'heure
- Centre atelier de production : 64 heures par machine à 62 DH l'heure (dont charges fixes :
28 DH)
Données réelles pour le mois de janvier N :
- Production réelle : 12 900 unités
- Consommation de matières premières
o M1 : 64 500 kg à 3,2 DH
o M2 : 38 000 Kg à 6,30 DH
o MOD : 7 700 heures à 28,75 DH
o Charges réelles du centre atelier de production : 530 320 DH pour 8 000 heures –
machines.
1- présenter la fiche de coût standard d'un produit.
2- Dresser un tableau permettant la comparaison des éléments du coût réel et du coût
préétabli global de la production du mois.
3- Procéder à l'analyse de l'écart sur charges directes et de l'écart sur charges
indirectes.
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Contrôle de gestion
Solution
Pour les quantités préétablies, il suffira de multiplier la fiche de coût standard unitaire par les
quantités de produits fabriqués dans le mois de janvier, soit 12 900 unités.
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Contrôle de gestion
L'écart économique sur M1 s'explique uniquement par un écart sur coût défavorable, le
coût réel de la matière est plus élevé que celui prévu. Les raisons peuvent être multiples :
Négociation d'un prix plus difficile auprès du fournisseur, qualité supérieure de la matière.
- écart sur M2
ET = + 7 200 DEF
ET = 4 655
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Contrôle de gestion
L'écart économique sur MOD s'explique par un écart sur nombre d'heures favorables : le
personnel a été plus efficace que prévu, en raison de sa grande compétence, d'une matière
de bonne qualité et / ou encore de machines bien entretenues.
L'activité réelle de l'atelier de production pour le mois de janvier, correspond à 8 000 heures
machines.
12 000 unités.
8 000 x 34 = 272 000 (64 / 100) x 12 000 7 680 x 28 = 215 040 272 000 + 215 040
= 7 680 = 487 040
DD
Coût réel = 530 320
BF ( Ar) = 34 x 8000 + 215 040 = 272 000 + 215 040 = 487 040
BS (Ar) = (34 + 28) x 8 000 = 62 x 8000 = 496 000
BS (Ap) = (34 + 28) x 7 680 = 511 872
Activité préétablie = (64 /100) x 12 000 = 7 680 heures
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Contrôle de gestion
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Contrôle de gestion
f) production du mois :
- 4 500 unités de S ont été produites dans l'atelier A 1 et livrées à l'atelier A2.
- 4 400 unités de P ont été livrées au magasin de produits finis P. il reste 150 unités en
cours de fabrication.
Le cycle de fabrication étant de courte durée, les en-cours de fabrication en fin de mois sont peu
importants, si bien qu'il a été admis que leur évaluation s'effectuerait sur la base du coût unitaire
prévisionnel calculé dans la première partie. Pour cette évaluation, on estime que tout article en-
cours a reçu la totalité de la matière et 50 % des œuvres (main-d'œuvre et charges du centre).
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Contrôle de gestion
Solution
1- fiche de coût standard d'un article P
quantité coût unitaire montant
matière M 7,20 7,20 51, 84
MOD A1 0,90 20 18
coût centre atelier 0,90 46 41,40
coût unitaire S 111,24
Matière N 2,70 10,80 29,16
MOD atelier 2 0,45 16 7,20
coût centre atelier 0,36 123,40 44,42
coût unitaire P 192,20
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Contrôle de gestion
Charges atelier 1 4 000 47,5 190 000 4 050 46 186 300 3 700
charges A 2 1600 (2000 x 0,8) 125,625 201 000 1 602 123,4 197 686,8 3313,29
TOTAL A2 364 000 360 946,80 3053,2
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Contrôle de gestion
- E/ A = BF (Ar) – BS (Ar)
= 188 200 – (4 000 x 46)
= 188 200 – 184 000
= - 4 200 DEF
- E/ R = BS (Ar) – BS (Ap)
= 184 000 – (4 050 x 46)
= 184 000 – 186 300
= - 2 300 FAV
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Contrôle de gestion
Conclusion
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Contrôle de gestion
Références biblioraphiques
- Claude ALAZARD, Sabine SEPARI : DECF, épreuve n° 7 contrôle de
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