Cours Hydrologie Chap1-3
Cours Hydrologie Chap1-3
Cours Hydrologie Chap1-3
Cours Hydrologie
Présenté par:
Mme Ilhem BORCHENI
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Chapitre 1- Cycle de l’eau
Chapitre 5- Précipitation
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L’hydrologie est la science de la terre qui s'intéresse au cycle de l'eau, c’est à dire aux
échanges entre l'atmosphère, la surface terrestre et son sous-sol. Tels que: Précipitations,
ruissellement, nappes, rivières, crues…
Précipitations
Glaciers Neige, pluie
Evaporation
Petit cycle transpiration
de l’eau Lacs, rivières,
Prélèvement forêts,
Traitement zones humides
Utilisation Infiltration
Assainissement nappes
Restitution Evaporation
Océans et mers
L’hydraulique est la science rattachée à la mécanique des fluides qui traite l’écoulement2 de
l’eau dans des ouvrages naturels ou construits par l’homme tels que: conduites, canaux,
vannes, buses, déversoirs, pompes, rivières…
Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes de circulation des eaux
de la surface de la Terre vers l'atmosphère par la transpiration des végétaux et à l'évaporation
directe de la couche terrestre superficielle, puis retombe au sol sous forme de précipitations
(pluie et neige), et qu'elle continue son parcours ainsi de suite. On dit que c'est un cycle, car il
n’a ni début ni fin.
- L'hydrologie de surface étudie le ruissellement, les phénomènes d'érosion, les écoulements
des cours d'eau et les inondations.
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1 Captage en rivière
2 Usine de traitement d’eau potable 6 7 8 Réseau de collecte
des eaux usées (égouts)
3 Stockage en château d’eau 9 Station d’épuration
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P = E + Q + I + U + dR
avec:
P : précipitation;
E : évaporation + évapotranspiration;
Q : écoulement;
I : infiltration;
U : utilisation humaine;
dR : stockage. 2
Etat liquide
C’est la forme de l’eau la plus répandue sur Terre, notamment dans les mers et océans (eau
salée). Seul 1/4 de l’eau douce est liquide, essentiellement dans des eaux souterraines plus
ou moins profondes et dans les eaux de surface, c’est-à dire les lacs, fleuves et rivières. On
la trouve sous les formes suivantes :
La pluie: Il s’agit de gouttelettes d’eau provenant des nuages.
Les nuages: Ils sont formés par accumulation, dans les hauteurs de l’atmosphère, de
minuscules gouttelettes d’eau. Les nuages les plus élevés sont constitués de cristaux de
glace.
Le brouillard ( )ضباب: Il est constitué de minuscules gouttelettes d’eau en suspension
dans l’air. Quand le brouillard est peu développé ou limité aux points les plus bas du
relief, on parle de brume ( amas de fines gouttelettes ou de fins cristaux de glace qui se
sont formés sur des particules microscopiques, lorsque l'air est devenu sursaturé par
rapport à l’eau ou à la glace, et qui réduisent la visibilité en surface)
Etat gazeux 2
La vapeur d’eau présente dans l’atmosphère : il s’agit d’un gaz qui devient visible sous
l’effet de la condensation.
Etat solide
Les 3/4 de l’eau douce sont stockés sous forme de glaciers ou sous forme de neige, et très
difficilement accessibles à l’homme. Les calottes glaciaires des pôles Nord et Sud sont les
plus grands réservoirs d’eau douce de la planète. Les glaciers représentent une masse si
importante que s’ils fondaient, le niveau des mers remonterait de près de 200 mètres.
L’eau à l’état solide se trouve dans :
La nuage: Elle est constituée de minuscules
cristaux de glace en forme d’étoile qui, en
s’agglomérant, forment les flocons (cristaux de
Figure. Calottes glaciaires
glace).
Le givre( )الصقيع: Il se forme par gel du brouillard.
La glace: Elle résulte du gel de l’eau tombée au sol
ou en rivière.
Les glaciers: Ils sont dû au tassement, sous son
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propre poids, de la neige accumulée en haute
montagne.
Diagramme de phase de l'eau
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L’eau sur la planète :
C’est l’eau douce et liquide qui est la plus facilement utilisable pour nos besoins. Sur la
totalité de cette eau, seule une partie est réellement accessible, le reste étant renfermé
dans des nappes souterraines profondes.
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-Chapitre 2-
Bilan Hydrique
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On peut schématiser le phénomène continu du cycle de l'eau en trois phases :
Précipitations
Ruissellement de surface et écoulement souterrain
Evaporation.
Dans chacune de ces phases on retrouve respectivement un transport d'eau, un
emmagasinement temporaire et parfois un changement d'état.
L'estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle hydrologique peut
se faire à l'aide d'une équation appelée "hydrologique" qui est le bilan des quantités d'eau
entrant et sortant d'un système défini dans l'espace et dans le temps :année hydrologique.
Cette période d'une année est choisie en fonction des conditions climatiques. Ainsi en
fonction de la situation météorologique des régions, l'année hydrologique peut débuter à des
dates différentes de celle du calendrier ordinaire.
Au niveau de l'espace, il est d'usage de travailler à l'échelle d'un bassin versant.
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Humidité dans l’atmosphère
Interception par la
végétation
Transpiration
Stockage dans les dépressions (non saturée)
Ecoulement de
Infiltration surface
Evaporation
Humidité du sol (non saturé)
Stockage
dans les
Montée capillaire Percolation
cours
d’eau
Stockage dans les nappes Ecoulement
souterraines (saturée) souterrain
Ecoulement de
surface
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1. Définition :
Le bassin versant représente, en principe, l'unité géographique sur laquelle se base l'analyse
du cycle hydrologique et de ses effets. Plus précisément, le bassin versant est une surface
élémentaire hydrologiquement fermée, c'est-à-dire qu'aucun écoulement n'y pénètre de
l'extérieur et que tous les excédents de précipitations s'évaporent ou s'écoulent par une seule
section à l'exutoire.
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Le bassin versant est l'espace drainé par un cours d'eau et ses affluents. L'ensemble
des eaux qui tombent dans cet espace convergent vers un même point de sortie
appelé exutoire ( cours d'eau, lac, mer, océan, etc) à partir duquel nous pouvons tracer le
point de départ et d'arrivée de la ligne de partage des eaux qui le délimite.
Généralement, la ligne de partage des eaux correspond à la ligne de crête. On parle alors de
bassin versant topographique
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2. Modifications de la délimitation du bassin versant
La délimitation topographique nécessaire à la détermination en surface du bassin versant
naturel n'est pas suffisante. Lorsqu'un sol perméable recouvre un substratum imperméable, la
division des eaux selon la topographie ne correspond pas toujours à la ligne de partage
effective des eaux souterraines. Le bassin versant est alors différent du bassin versant délimité
strictement par la topographie. Il est appelé dans ce cas bassin versant réel.
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Lorsque on s'intéresse au ruissellement, la délimitation du bassin versant doit aussi tenir
compte des barrières artificielles (routes, chemins de fer, etc.). En effet, l'hydrologie du bassin
versant et la surface drainée, peuvent être modifiées par la présence d'apports latéraux
artificiels (réseaux d'eaux usées ou potables, drainages, routes, pompages ou dérivations
artificielles modifiant le bilan hydrologique).
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3. Comportement hydrologique
Hydrogramme de crue
Le comportement hydrologique d'un bassin versant est analysé à partir de l'étude de la
réaction hydrologique du bassin face aux précipitations. Cette réaction est mesurée par
l'observation de la quantité d'eau qui s'écoule à l'exutoire du bassin. La représentation
graphique de l'évolution du débit Q en fonction du temps t constitue un hydrogramme de
crue.
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Ajoutons que lorsqu'on désire caractériser des bassins versants de haute montagne, on a l'habitude de
tracer des courbes hypsométriques glaciaires, en planimétrant les surfaces recouvertes de glace.
Les courbes hypsométriques demeurent un outil pratique pour comparer plusieurs bassins entre eux
ou les diverses sections d'un seul bassin (sous-bassins). Elles peuvent en outre servir à la
détermination de la pluie moyenne sur un bassin versant et donnent des indications quant au
comportement hydrologique et hydraulique du bassin et de son système de drainage.
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Quelques gé
du Bass
5. Réseau hydrographique
Ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement.
Le réseau hydrographique caractérise aussi le bassin et peut prendre une multitude de formes.
La différenciation du réseau hydrographique d'un bassin est due à quatre facteurs principaux:
- géologique,
- climatique, 34
- topographique (érosion/sédimentation)
- anthropique (drainage, barrages, endiguement)
a) La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau
Le réseau hydrographique est l'ensemble des chenaux qui drainent les eaux de surface vers l'exutoire du
bassin versant. Les chenaux sont organisés, hiérarchisés en un réseau qui concentre les eaux des rus
dans les ruisseaux, celles des ruisseaux dans les rivières, celles des rivières dans les fleuves.
Un réseau hydrographique est donc l'ensemble des cours d'eau, affluents et sous-affluents d'une rivière
ou d'un même fleuve. A l'état naturel tous les réseaux sont hiérarchisés, selon différentes classifications
dont la classification de Strahler (1957) est la plus utilisée..
Cette classification permet de décrire sans ambiguïté le développement du réseau de drainage d'un
bassin de l'amont vers l'aval. Elle se base sur les règles suivantes :
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b) Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
Les longueurs caractéristiques
La longueur d'un bassin versant (LCA) est la distance curviligne mesurée le long du cours d'eau
principal depuis l'exutoire jusqu'à un point représentant la projection du centre de gravité du bassin sur
un plan.
La longueur du cours d'eau principal (L) est la distance curviligne depuis l'exutoire jusqu'à la ligne de
partage des eaux, en suivant toujours le segment d'ordre le plus élevé lorsqu'il y a un embranchement
et par extension du dernier jusqu'à la limite topographique du bassin versant. Si les deux segments à
l'embranchement sont de même ordre, on suit celui qui draine la plus grande surface.
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Profil en long des cours d’eau
La variation altimétrique du fond du cours d'eau en
fonction de la distance à l'émissaire est représentée
graphiquement. Cette représentation est intéressante
lorsque on reporte les cours d'eau secondaires d'un
bassin versant afin de comparer entre eux et au
cours d'eau principal. Le profil en long d'un cours
d'eau permet de définir sa pente moyenne.
La pente moyenne d'un cours d'eau
Détermine la vitesse avec laquelle l'eau se rend à l'exutoire du bassin donc le temps de concentration,
et influence alors le débit maximal observé. Une pente abrupte favorise et accélère l'écoulement
superficiel, tandis qu'une pente douce ou nulle donne à l'eau le temps de s'infiltrer, entièrement ou en
partie, dans le sol.
Le calcul des pentes moyennes et partielles de cours d'eau s'effectue à partir du profil longitudinal du
cours d'eau principal et de ses affluents. La méthode la plus fréquemment utilisée pour calculer la
pente longitudinale du cours d'eau consiste à diviser la différence d'altitude entre les points extrêmes
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du profil par la longueur totale du cours d'eau.
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L'endoréisme
Phénomène rencontré dans certains bassins versants pour lesquels le réseau hydrographique n'est relié à
aucun autre réseau. L'eau est alors acheminée et concentrée en un point du bassin qui peut être un lac,
une mare ou une accumulation souterraine. Ce phénomène est généralement observé en zones arides
(ex : mare d'Oursi au Burkina Faso, lac Tchad, mer Morte, etc.).
b) La nature du sol
Intervient sur la rapidité de montée des crues et sur leur volume. En effet, le taux d'infiltration, le taux
d'humidité, la capacité de rétention, les pertes initiales, le coefficient de ruissellement (Cr) sont fonction
du type de sol et de son épaisseur.
La littérature fournit des valeurs du coefficient de ruissellement pour chaque type de sol et, très souvent,
en rapport avec d'autres facteurs tels que la couverture végétale, la pente du terrain ou l'utilisation du
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sol.
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c) La géologie du substratum
Influe sur l'écoulement de l'eau souterraine
et sur le ruissellement de surface. Dans ce
dernier cas, les caractères géologiques
principaux à considérer sont la lithologie
(nature de la roche mère) et la structure
tectonique du substratum. L'étude
géologique d'un bassin versant dans le
cadre d'un projet hydrologique a surtout
pour objet de déterminer la perméabilité
du substratum. Celle-ci intervient sur la
vitesse de montée des crues, sur leur
volume et sur le soutien apporté aux débits
d'étiage par les nappes souterraines.
Un bassin à substratum imperméable présente une crue plus rapide et plus violente qu'un bassin à
substratum perméable qui retient l'eau plus aisément. En période de sécheresse, un débit de base sera
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ainsi assuré plus longtemps. Le substratum peut absorber une certaine quantité d'eau dans les fissures et
diaclases des roches naturellement imperméables ou dans les formations rocheuses altérées.
7) Informations digitales et modèles numériques
Pour bien comprendre les processus sous-jacents de la génération de l'écoulement, des données spatiales
sont nécessaires pour connaître la distribution spatiale de la réponse hydrologique. De plus, la
représentation et la connaissance du terrain sont essentielles pour comprendre les processus d'érosion, de
sédimentation, de salinisation et de pollution via des cartes de risque.
Aujourd'hui, le développement de techniques modernes d'acquisition et de mise à disposition
d'informations digitales a rendu possible la représentation à la fois de la topographie du milieu par le biais
de modèles numériques d'altitude (MNA) et de terrain (MNT) ainsi que la représentation de l'occupation
des sols par le biais de photographies aériennes ou de données satellitaires. Ces informations servent de
plus en plus à la description des caractéristiques physiques des bassins versants et à la cartographie
numérique de leur couverture.
Généralités sur les MNA et MNT
A partir de la densité locale de courbes de niveau ou de traitement stéréoscopique d'images satellitaires, il
est possible de produire une spatialisation du milieu (MNA) qui aboutit à l'élaboration de modèles
numériques de terrain (MNT). Ce MNT est une expression numérique de la topographie, sous forme
matricielle ou vectorielle. 48