IPO Stratégie
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Introduction en Bourse
Quelles stratégies
candidate1
L’opération d’introduction
P
ouvoirs publics et institutions de marché ne
en Bourse implique de
ménagent pas leurs efforts pour convaincre les
multiples choix pour
l’entreprise candidate.
entreprises et les investisseurs de l’intérêt de la
L’objet de cet article est cotation. Les inquiétudes provoquées par la chute
d’offrir une revue de la récente du nombre d’entreprises cotées sont à l’origine
littérature récente des dernières mesures2. Celles-ci visent à unifier, sim-
contribuant à apporter plifier et assouplir les procédures d’émissions de titres.
des éléments de réponse
Cela suffira-t-il à encourager les entreprises à s’intro-
à ces choix. Une analyse
fine des problématiques
duire en Bourse et à recourir aux marchés financiers ?
de l’introduction et des Les entreprises se trouvent souvent désarmées face aux
intérêts des acteurs perspectives d’une première cotation. Parce qu’elles ne
impliqués permet de cerner maîtrisent pas toutes les facettes de l’opération, elles
avec précision les choix les
plus déterminants pour la
réussite de l’opération 1. Je remercie les commentaires et suggestions des deux relecteurs.
Je reste seul responsable de toutes erreurs ou omissions.
et le devenir de la valeur
2. Ces derniers mois, le système financier français a connu deux pro-
cotée. fondes réformes : la première concerne l’organisation de la cote finan-
cière sous la bannière d’Euronext. L’institution de marché paneuropéen
prévoit le regroupement en 2005 des trois marchés réglementés fran-
çais (premier marché, second marché, nouveau marché) en un seul
marché dont les conditions d’introduction en Bourse seront unifiées. La
deuxième réforme porte sur le régime juridique des valeurs mobilières
émises par les sociétés commerciales afin de donner plus de souplesse
aux sociétés pour l’émission de leurs titres et de simplifier les procé-
dures existantes (ordonnance du 26 juin 2004 « portant réforme des
valeurs mobilières émises par les sociétés commerciales et extension à
l’outre-mer de dispositions ayant modifié la législation commerciale »).
226 Revue française de gestion
recourent à des intermédiaires coûteux qui rer les pratiques actuelles de l’introduction
les incitent à s’introduire en Bourse alors en Bourse.
qu’elles n’y sont pas prêtes. Quelquefois,
les retombées supposées en termes de pres- I. – LES PROTAGONISTES
tige et de notoriété de l’opération incitent DE L’INTRODUCTION EN BOURSE
les dirigeants à franchir le pas. Pourtant, ET LES PROBLÉMATIQUES LIÉES
l’évolution du titre peut décevoir les inves-
tisseurs et dégrader la réputation de l’entre- L’introduction en Bourse demande l’impli-
prise aux yeux de tous ses partenaires. cation de trois acteurs principaux : l’entre-
3. Ces motivations ne sont pas exclusives les unes des autres. De plus, d’autres effets induits positifs résultent de
l’introduction en Bourse : accroissement de la liquidité, effet diversification et contrôle du pouvoir discrétionnaire
des dirigeants par le marché, notamment.
4. Une étude récente de Brau et Fawcett (2005) résume les résultats d’une enquête auprès de 336 entreprises intro-
duites en Bourse. La première raison avancée pour l’introduction en Bourse est la possibilité de financer des acqui-
sitions futures par émission de titres neufs.
228 Revue française de gestion
méthodes d’introduction sur la plupart des réaliser des opérations d’aller-retour (achat-
places boursières dans le monde. C’est dire vente rapide) profitables mais déstabilisa-
que le rôle des intermédiaires-introducteurs trices de la valeur.
se renforce dans le processus d’allocation
des titres. 2. Les problématiques de l’introduction
en Bourse
Les investisseurs L’introduction en Bourse soulève plusieurs
Les investisseurs, en leur qualité de nou- problématiques émanant directement des
veaux actionnaires potentiels, constituent la relations entre ses participants pris deux à
troisième catégorie d’acteurs directement deux comme l’illustre le schéma de la
impliqués dans l’opération. La réussite de figure 1.
l’introduction en Bourse dépend de leur Trois problématiques sont habituellement
participation. Celle-ci est influencée par reconnues en matière d’introduction en
l’environnement économique, par le climat Bourse. Ces problématiques constituent des
de confiance sur l’évolution des marchés et anomalies au regard de la théorie des mar-
par d’autres facteurs plus intrinsèques à chés efficients6. La première d’entre elles
l’opération. Ces facteurs d’influence ont est célèbre : la rentabilité initiale d’une
trait au processus de marketing de l’offre introduction en Bourse est en moyenne
(road show…), au marché d’introduction, à positive7. Cette rentabilité initiale peut
la méthode d’introduction et, bien entendu, s’étaler de quelques pourcents à plusieurs
5. Le livre d’ordres, tenu par l’intermédiaire, répertorie les intentions d’achat par quantité et par prix des investis-
seurs. Il est utilisé pour définir le prix d’offre et pour l’allocation discrétionnaire des titres. À côté de cette procé-
dure, il en existe deux autres : la procédure d’enchères où le prix d’offre est fixé par un jeu d’enchère et la procé-
dure à prix fixe où le prix d’offre est fixé arbitrairement par l’entreprise ou l’intermédiaire. Des procédures
« mixtes » existent. Le marché français est unique au monde en offrant le choix entre ces trois types de procédures
(voir Faugeron-Crouzet (2001) pour un panorama).
6. La théorie des marchés efficients postule que toutes les informations disponibles sont incluses dans les prix des
titres.
7. De nombreuses études parviennent à ce constat sur différents marchés dans le monde. On trouvera un panorama des
études sur ce thème sur le site de Jay Ritter (http://bear.cba.ufl.edu/ritter/publ_papers/Int.pdf) régulièrement mis à jour.
On pourra également se référer à Ritter (2003) pour un résumé des études en la matière sur les marchés européens.
Introduction en Bourse 229
dizaines de pourcents selon les places d’in- Les phénomènes de regroupement d’intro-
troduction, les périodes, les modalités… ductions en Bourse constituent la troisième
Cela signifie que les entreprises acceptent problématique majeure. Ritter (1984)
de se sous-évaluer et donc de lever, en pro- constate que les phases où les rentabilités
portion, moins de fonds. Cela signifie éga- initiales sont élevées s’accompagnent d’un
lement que la commission des intermé- plus grand nombre d’entreprises introduites
diaires-introducteurs, calculée en en Bourse. Cette observation suggère un
pourcentage des fonds levés, s’amenuise en comportement opportuniste de la part des
conséquence. Pourquoi alors consentir un entreprises. Ce comportement est contraire
Figure 1
LES PROBLÉMATIQUES DE L’INTRODUCTION EN BOURSE
Entreprise
Anciens actionnaires, dirigeants
Intermédiaire-introducteur Investisseurs
Nouveaux actionnaires
Allocation des actions,
production d’informations,
opportunisme
230 Revue française de gestion
lée sur les montants levés, se réduira en dent des fonds disponibles et perçoivent
conséquence. Cet arbitrage a notamment des perspectives intéressantes sur les sec-
été examiné par Habib et Ljungqvist teurs d’activité des entreprises candidates
(2001) : ces auteurs montrent que les (effet de diversification de portefeuille).
banques introductrices ont plus intérêt à Les seconds ont pour rôle d’alimenter le
recourir à la sous-évaluation pour susciter flottant8 du titre pour des contraintes
l’intérêt sur l’introduction plutôt qu’à aug- réglementaires et/ou pour assurer la liqui-
menter leurs dépenses marketing. dité du titre. Ils peuvent être utiles simple-
De plus, il a été montré que la réputation de ment pour la réussite du placement de la
l’intermédiaire influence la réussite de totalité de l’offre. C’est pourquoi certains
l’opération, la sous-évaluation constatée et auteurs (Rock, 1986) considèrent que la
la performance à long terme (Carter, Dark sous-évaluation a pour objectif d’attirer
et Singh, 1998). Plus un intermédiaire est ces investisseurs non informés.
prestigieux, moins l’entreprise est sous- Naturellement, l’entreprise souhaitera
évaluée et meilleure est sa performance s’introduire à une période propice où les
boursière à long terme. D’où l’intérêt pour investisseurs sont plus prédisposés à
une entreprise à engager un intermédiaire acquérir les titres de sociétés nouvellement
prestigieux. introduites. De telles périodes semblent
effectivement exister comme en témoigne
Entreprise et investisseurs le phénomène de regroupement des intro-
En s’introduisant en Bourse, l’entreprise ductions en Bourse déjà évoqué. Lowry
sollicite la communauté des investisseurs. (2002) montre que le volume des introduc-
On peut distinguer deux grandes catégo- tions en Bourse est positivement relié à la
ries d’investisseurs : les importants et les demande en capital et à l’optimisme des
petits. Les premiers sont réputés informés investisseurs.
8. Le flottant correspond au pourcentage des titres détenus par des investisseurs dont l’objectif n’est pas le contrôle
de l’entreprise ni d’obtenir une influence notable sur la gestion de celle-ci.
Introduction en Bourse 231
préfèrent être cotées sur des places finan- tial doit permettre les investissements
cières où les frais de transactions sont nécessaires à l’ouverture des opportunités
faibles car cela abaisse le taux de rende- de croissance (recherche et développement,
ment requis des investisseurs (et donc le acquisition de brevet, etc.). Une fois ces
coût du capital). Les protections offertes opportunités de croissance avérées, une
par les places financières à l’égard des augmentation de capital ultérieure par exer-
investisseurs peuvent être également un cri- cice des bons de souscription pourra procu-
tère de choix. Avec évidence, les critères rer les fonds nécessaires à leur exploitation.
d’introduction et de maintien à la cotation Habituellement, les entreprises lèvent en
Les entreprises vont privilégier le marché vaise utilisation du free cash flow si les
sur lequel elles pourront respecter les cri- opportunités de croissance ne s’avéraient
tères de maintien (Corwin et Harris, 2001) pas rentables. Dans le cas des unit IPOs, ce
afin d’éviter le coût élevé d’une radiation risque de mauvaise utilisation est moins
intempestive. Enfin, la présence d’une com- prégnant puisque la seconde levée de fonds
munauté financière active représentée par est conditionnée à la rentabilité des oppor-
des analystes offrant une couverture tunités de croissance.
durable et par des entreprises cotées sem- Le financement séquentiel offre également
blables à la candidate oriente également le une alternative au recours de l’unit IPO.
choix de cette dernière. Plusieurs modèles (Chemmanur, 1993, par
exemple) examinent les introductions en
La nature de l’émission de titres Bourse dans un contexte dynamique en
En pratique, les entreprises demandent tenant compte des augmentations de capital
habituellement la première cotation d’ac- ou vente de titres ultérieurs sur le marché.
tions ordinaires. La littérature s’est moins Selon Jegadeesh, Weinstein et Welch
intéressée au « design » des titres lors de (1993) la réaction positive du marché (mar-
l’introduction en Bourse. Pourtant, les ket feedback) lors de l’introduction en
entreprises demandant l’accès au marché Bourse peut conforter l’entreprise dans ses
présentent des caractéristiques différentes projets et expliquer les augmentations de
en termes de risque, de secteur d’activité, capital ultérieures. Dans ce cas, la poursuite
d’historique… Il serait donc normal que des projets est soumise à l’accueil réservé
leurs titres reflètent ces particularités. par le marché à l’introduction en Bourse.
Schultz (1993) montre que les entreprises Par ailleurs, des mécanismes existent pour
jeunes, de hautes technologies et dont l’in- protéger les actionnaires des déconvenues
certitude de développement est grande, sur l’évolution à court terme du titre. Jen-
devraient s’introduire en Bourse par le biais kinson et Ljungqvist (2001) rapportent le
d’une « unit IPOs ». Ce type d’introduction cas de l’entreprise Repsol privatisée par le
en Bourse mêle des bons de souscriptions gouvernement espagnol : celle-ci proposait
aux actions ordinaires. Le financement ini- un dédommagement des investisseurs si le
234 Revue française de gestion
Bourse dont les caractéristiques en termes et Zaman (2001), les introductions mas-
de droit de vote et de rémunération sont sives des entreprises de ce secteur corres-
modulables au besoin des entreprises. Lors pondent à la recherche d’un avantage de
de leur introduction en Bourse, les entre- « first mover ». En levant des fonds et en
prises pourront émettre des signaux cré- investissant abondamment dans ce secteur,
dibles sur la rentabilité des projets d’inves- ces entreprises ont tenté de tirer partie des
tissement présents et futurs auprès des opportunités de croissance offertes en
investisseurs en configurant leurs titres de confortant leurs parts de marché. Cepen-
manière adéquate. dant, comme le soulignent Maksimovic et
Pichler (2001), agir en first mover ne
2. Les choix déterminants en phase confère pas seulement des avantages : l’in-
d’introduction troduction en Bourse nécessite la divulga-
Au cours de cette phase, la période choisie, tion d’informations pouvant être utilisées
le prix d’offre proposé et la procédure d’in- par la concurrence. Il s’agira donc pour
troduction retenue revêtent une importance l’entreprise d’arbitrer entre le renforcement
cruciale dans la réussite de l’opération. de ses parts de marché et la divulgation
d’informations aux concurrents.
La période d’introduction
Enfin, Derrien (2005) montre, théorique-
La littérature financière (Ritter et Welch, ment et empiriquement (sur un échantillon
2002) distingue des périodes d’introduction de 62 introductions d’entreprises fran-
dites hot market caractérisée par des renta- çaises) que la sous-évaluation reflète les
bilités initiales élevées et des périodes dites conditions du marché. Ainsi, durant les
cold market au cours desquels les rentabili- périodes où les investisseurs sont opti-
tés initiales sont faibles. Cette distinction mistes (hot market), la rentabilité initiale
est-elle pertinente pour les entreprises can- sera fortement positive en même temps que
didates à l’introduction en Bourse ? Il sem- le prix d’offre surévalué. Les entreprises
blerait que non : Helwege et Liang (2004) seraient ainsi capables de reconnaître ces
montrent que les entreprises s’introduisant phases d’optimisme et d’en bénéficier en
au cours d’une période ou d’une autre ne surévaluant leur prix à l’introduction.
Introduction en Bourse 235
phénomène sont nombreuses. Globalement, – la procédure à prix fixe : le prix d’offre est
on peut retenir que la sous-évaluation est déterminé par l’entreprise et son intermé-
utilisée pour inciter les investisseurs infor- diaire, les investisseurs devant libeller leur
més et non informés sur la valeur de l’en- ordre d’achat à ce prix ;
treprise à participer à l’offre. Les investis- – la procédure d’enchères : le prix d’offre
seurs informés peuvent être rémunérés par résulte de l’égalisation entre l’offre et la
la sous-évaluation pour l’information qu’ils demande de titres ;
communiquent aux intermédiaires par leurs – la procédure du livre d’ordres : les ordres
intentions d’achat (Benveniste et Spindt, sont collectés par l’intermédiaire qui dis-
1989 ; et Aggarwal, Prabhala et Puri, 2002). pose d’un pouvoir discrétionnaire dans l’al-
Quant aux investisseurs non informés, étant location des titres et la détermination du
donné que leur participation est quelquefois prix d’offre.
nécessaire à la réussite de l’offre, la sous- La procédure du livre d’ordres tend à s’im-
évaluation consentie en moyenne permet de poser au détriment des autres procédures
les attirer sur toutes les offres indépendam- (notamment celle d’enchères) partout dans
ment de toute information (Rock, 1986). le monde (Faugeron-Crouzet, 2001). Ce
De plus, selon Cliff et Denis (2004), la succès est souvent attribué à la possibilité
sous-évaluation constatée sur les introduc- d’allocation préférentielle de l’offre aux
tions en Bourse récentes (dites de la bulle investisseurs révélant leurs informations.
internet) serait destinée à susciter l’atten- Cela renforcerait la réussite de l’opération
tion des analystes financiers afin qu’ils ini- et permettrait une détermination plus pré-
tient une couverture de ces entreprises. En cise du prix d’offre. Pourtant, d’après Biais
couvrant ces entreprises par leurs analyses et Faugeron-Crouzet (2002), les procédures
(prévisions de bénéfices, recommandations d’enchères (du moins dans leur version
à l’achat ou à la vente, etc.), ils permettent française de l’offre à prix minimum) abou-
d’alimenter la liquidité du titre. tissent également à la révélation des infor-
Les méthodes d’évaluation utilisées pour mations des investisseurs au travers du prix
déterminer le prix d’offre apparaissent peu d’équilibre entre l’offre et la demande. De
236 Revue française de gestion
9. Cette activité consiste à souscrire à l’introduction au prix d’offre (généralement sous-évalué) et à revendre le titre
sur le marché secondaire durant le(s) premier(s) jour(s) de cotation afin d’empocher la plus-value.
Introduction en Bourse 237
Aggarwal (2003) a montré que cette activité de l’opération pour l’entreprise candidate.
restait limitée. Lorsqu’elle existe, elle est le Les nombreux travaux contribuant à définir
fait majoritairement des investisseurs insti- les tenants et aboutissants de ces choix peu-
tutionnels. Un système de pénalités peut vent être d’un grand recours pour améliorer
être instauré pour éviter de telle pratique : le les pratiques actuelles en matière d’intro-
vendeur des actions peut encourir une com- duction en Bourse. La partie suivante tente
mission forfaitaire facturée par l’intermé- de dresser les apports de cette littérature
diaire amputant fortement la plus-value réa- aux pratiques de l’introduction en Bourse.
lisée ; il peut également se voir limiter ou
10. La période de lock-up correspond à la durée pendant laquelle les actionnaires-dirigeants initiaux s’engagent à
conserver leurs titres.
238 Revue française de gestion
autant céder aux charmes présumés de la bancaire. Une telle dépendance existe pour-
cotation sans réfléchir préalablement à leurs tant à l’égard de tout type de financement :
alternatives. un financement par fonds propres implique
Le marché boursier représente une source une dépendance de l’entreprise à l’égard de
de financement privilégiée en fonds propres nouveaux actionnaires. De plus, en situa-
lorsque l’entreprise souhaite financer son tion de parcours boursier difficile, la dépen-
développement. Dans ce cas, les perspec- dance à l’égard des établissements ban-
tives de croissance (exportations, investis- caires peut s’accroître du fait de la décote
sements, etc.) et de rentabilité justifient du titre empêchant le recours au marché.
Figure 2
DÉFINITION DES CHOIX POUR L’INTRODUCTION EN BOURSE
Tableau 1
MOTIVATIONS ET ALTERNATIVES À L’INTRODUCTION EN BOURSE
Les motivations Financement par
de l’opération recours au marché Notoriété Cession des parts
11. Cette dernière contrainte d’ordre informelle n’est pas exigée par la réglementation française pour l’introduction
des entreprises sur ce marché.
240 Revue française de gestion
Tableau 2
LES CATÉGORIES DE MARCHÉ EN FONCTION DES CARACTÉRISTIQUES
DES ENTREPRISES
Caractéristiques de l’entreprise Catégories de marché
Petite Ancienne –
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 185.223.161.222 - 05/11/2018 20h24. © Lavoisier
Jeune –
Secteurs Grande Ancienne –
émergents
Jeune (_) –
Petite Ancienne –
Jeune (_) –
Tableau 3
LES PRINCIPAUX LEVIERS D’ACTION POUR ATTIRER LES INVESTISSEURS
Fixation du Choix des Procédures Nature
prix d’offre intermédiaires d’introduction de l’émission
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