Chapitre Fluide Au Repos Corriger

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THÈME 2 CHAPITRE

9
MOUVEMENT ET INTERACTIONS

Fluide au repos
Manuel p. 198

LE PROGRAMME

2. Description d’un fluide au repos

Capacités exigibles
Notions et contenus
Activités expérimentales support de la formation

Échelles de description. Grandeurs Expliquer qualitativement le lien entre les grandeurs macroscopiques
macroscopiques de description d’un de description d’un fluide et le comportement microscopique des
fluide au repos : masse volumique, entités qui le constituent.
pression, température.

Modèle de comportement d’un gaz : Utiliser la loi de Mariotte.


loi de Mariotte. Tester la loi de Mariotte, par exemple en utilisant un dispositif
comportant un microcontrôleur.

Actions exercées par un fluide Exploiter la relation F = P · S pour déterminer la force pressante
sur une surface : forces pressantes. exercée par un fluide sur une surface plane S soumise à la pression P.

Loi fondamentale de la statique Dans le cas d’un fluide incompressible au repos, utiliser la relation
des fluides. fournie exprimant la loi fondamentale de la statique des fluides :
P2 – P1 = ρg(z1 – z2).
Tester la loi fondamentale de la statique des fluides.

POUR VÉRIFIER LES ACQUIS ❚ p. 198 › classe de 1re spécialité


›En
Dans l’activité 1, construite sous une forme de
SITUATION 1 « classe inversée », les élèves pourront réinvestir

les notions abordées au cycle 4 sur ce sujet. L’ac-
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont bien acquis tivité s’appuie sur des animations qui illustrent
depuis le cycle 4 les propriétés caractéristiques des les changements dans le comportement micros-
états de la matière ainsi que les représentations copique des entités qui constituent un fluide lors
microscopiques les modélisant et plus particuliè- de la modification d’un paramètre (volume, tem-
rement, celles correspondant aux états liquide et pérature, quantité de matière). L’observation amè-
gazeux. Dans la situation proposée, il s’agit dans un nera les élèves à établir le lien entre les grandeurs
premier temps d’identifier, à partir d’une propriété macroscopiques de description d’un fluide (masse
macroscopique (les fluides n’ont pas de forme volumique, pression, température) et le comporte-
propre), qu’un fluide regroupe les états liquide et ment microscopique de ses entités.
gazeux puis dans un second temps, d’associer une
représentation microscopique à chacun de ces états.
 SITUATION 2
›Exemple
› de réponse attendue
Il s’agit ici de vérifier d’une part que les élèves ont
L’état liquide est un état compact et désordonné.
acquis qu’une espèce chimique est identifiable par
Les molécules y sont très proches et bougent les
sa masse volumique, d’autre part qu’ils maîtrisent
unes par rapport aux autres. La représentation
la détermination de la masse volumique d’une
microscopique correspondante est la troisième.
espèce chimique à partir de la mesure de la masse
L’état gazeux est un état dispersé et désordonné,
d’un volume donné de l’espèce chimique.
ce que la première représentation traduit à l’échelle
microscopique.
111
›Exemple
› de réponse attendue – déterminer la valeur du poids d’un « objet » (un
Détermination de la masse volumique de l’espèce volume d’eau contenu dans un verre de forme cylin-
chimique présente dans l’éprouvette A : drique) et celle d’une force pressante qui modélise
18,02 l’action d’un fluide ;
ρA = = 1 060 g · L−1. – comparer les valeurs de deux forces de sens
17 × 10 −3
opposé (poids et force pressante).
Détermination de la masse volumique de l’espèce
chimique présente dans l’éprouvette B :
18,96
ρB = = 790 g · L−1. ACTIVITÉS
24 × 10 −3
De l’éthanol est présent dans l’éprouvette B. p. 200 ❚ ACTIVITÉ 1

› classe de 1re spécialité


›En Les grandeurs de description d’un fluide
Dans l’activité 1, construite sous une forme de
Commentaires pédagogiques
« classe inversée », les élèves devront réinvestir la
L’activité est essentiellement basée sur l’obser-
notion de la masse volumique. Dans l’activité 2,
vation et l’analyse. Trois animations illustrent le
construite sous la forme de « démarche d’investi-
comportement d’un gaz à l’échelle microscopique.
gation », les élèves seront amenés à élaborer une
Après avoir visionné et manipulé les animations, il
stratégie de résolution dont l’une des étapes néces-
s’agit, pour les élèves, d’identifier les changements
site la maîtrise de la notion de la masse volumique.
dans le comportement des particules lors de la
Enfin, dans l’activité 4, les élèves devront élaborer
modification d’un paramètre (le volume, la tem-
et mettre en œuvre un protocole expérimental
pérature ou la quantité de matière de fluide). Les
pour tester, dans le cas de l’eau, la loi fondamentale
questions guident les élèves afin d’établir le lien
de la statique des fluides.
entre les grandeurs macroscopiques de description
d’un fluide et le comportement de ses constituants
 SITUATION 3 microscopiques. Remarque : plusieurs animations
Il s’agit ici de vérifier que les élèves ont acquis peuvent être utilisées pour répondre à une même
qu’une force est représentée (sur un schéma et en question.
utilisant le modèle du point matériel) par un vecteur ■■ Animations et vidéos
qui rend compte de la direction, du sens et de la (→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi
valeur de la force. L’exemple du poids d’un morceau que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
de sucre mis en jeu ici permet par ailleurs de remé-
◗◗Pression : influence du volume ❚ p. 200
morer aux élèves que le poids est une force dont
Simulation montrant l’effet d’une variation du
la valeur s’exprime en newton et non en gramme.
volume d’un fluide contenu dans un récipient sur le
L’utilisation de la donnée (g = 9,8 N · kg–1) les amène
comportement de ses constituants microscopiques
à retrouver ou utiliser la relation : P = m · g.
ainsi que sur la valeur de la pression.
›Exemple
› de réponse attendue ◗◗Pression : influence de la température ❚ p. 200
 de masse m est représenté
Le poids d’un objet Simulation montrant l’effet d’une variation de tem-
par un vecteur P vertical, orienté vers la Terre pérature sur le comportement des constituants
et dont la longueur est proportionnelle à la P microscopiques d’un fluide et sur la valeur de la
valeur P du poids de l’objet : P = m · g. pression. Animation montrant également l’in-
Ici : P = 6,0 × 10 −3 × 9,8 = 5,9 × 10 −2 N. fluence du nombre de particules constituant un
En choisissant une échelle de représentation de volume donné de fluide sur la valeur de la pression.
1,0 cm
 pour 2,0 × 10–2 N, la longueur du vecteur est ◗◗Modèle microscopique du gaz parfait ❚ p. 200
P de 3,0 cm. Simulation comptant le nombre de chocs des
Le morceau de sucre est modélisé par un point. particules d’un gaz sur les parois d’un récipient.
Plusieurs paramètres peuvent être modifiés : le
› classe de 1re
›En
volume du récipient, la quantité de fluide empri-
Dans l’activité 2, construite sous la forme de
sonné, la température.
« démarche d’investigation », les élèves seront
amenés à élaborer une stratégie de résolution ›Exploitation
› et analyse
nécessitant de : 1. Une diminution du volume occupé par un gaz
– représenter les actions mécaniques qui agissent dans un récipient s’accompagne d’une augmen-
sur un objet par des forces sur un schéma ; tation de la valeur de la pression du gaz dans le

112
récipient (a) ainsi que d’une augmentation du d’un gaz sur une paroi. L’action mécanique exercée
nombre de chocs de ses particules sur les parois par l’air atmosphérique est amenée à la lecture du
(b). En revanche le nombre de particules contenues document 1, sa modélisation par une force pres-
dans le récipient reste le même (c). De ce fait, la sante l’est dans le document 2. La situation n° 3 p
masse de l’échantillon reste constante alors que le 198 a permis d’effectuer un retour sur le poids d’un
volume est réduit : cela entraîne une augmentation objet et la représentation d’une force.
de la masse volumique du fluide (d).
■■ Animations et vidéos
2. a. Si la température augmente, l’agitation (→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi
des molécules devient plus importante : elles se que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
déplacent plus rapidement dans le récipient.
◗◗Gonfler un ballon ❚ p. 201
b. Une augmentation de température modifie
Simulation montrant l’influence de la quantité de
également la valeur de la pression ainsi que le
molécules sur la pression.
nombre de chocs des particules sur les parois du
récipient : la pression augmente et les chocs sont ›Hypothèse

plus fréquents. L’action verticale vers le haut de l’air sur la feuille
3. Lorsque la quantité de gaz emprisonné dans un l’emporte sur l’action verticale vers le bas de l’eau
récipient augmente, la fréquence des chocs des sur la feuille.
particules de ce gaz sur les parois du récipient s’ac-
›Pistes
› de résolution
croît : la pression augmente. La masse de gaz
1. La feuille de papier est soumise à
contenu dans le volume du récipient augmente
l’action de l’eau dans
 le verre (modéli-
également : la masse volumique est donc plus F
grande. sée par le poids P du volume d’eau
dans le verre), à l’action du verre lui-
›Synthèse
› même (modélisée par la force P

4. a. La masse volumique d’un fluide rend compte Fverre/feuille ) et à l’action de l’air atmos- Fverre/feuille
de l’état de dispersion de ses constituants micros-
phérique  modélisée par la force pres-
copiques. Plus le nombre de particules présentes
sante F . L’action de la Terre sur la feuille est
dans un volume donné est grand, plus les parti-
négligeable devant ces actions et le poids de la
cules sont proches et plus la masse volumique est
feuille est donc négligé.
importante.
La feuille est modélisée par un point matériel.
b. La température d’un fluide rend compte de l’état
Si la feuille
  est immobile alors :
d’agitation de ses constituants. Plus les particules
sont agitées, plus la température est élevée. ∑ F = P + F + Fverre/feuille = 0 et P + Fverre/feuille = F.
c. La pression d’un fluide traduit la fréquence des Il vient alors : P ≤ F (à vérifier ici).
chocs de ses particules contre une paroi. Plus la fré- 2. La valeur du poids du volume d’eau dans le verre
quence des chocs est importante, plus la valeur de est P = m · g avec m = ρeau · Vverre et Vverre = π · R 2 · h
la pression exercée est grande.
Ainsi il vient P = ρeau · π · R 2 · h · g
ACTIVITÉ 2 On estime R à 2,5 cm et h à 10 cm (cas d’un verre de
p. 201 ❚
forme cylindrique)
Force pressante P = 1 000 ×π × (2,5 × 10 −2 )2 × 10 × 10 −2 × 9,8 = 2,0 N
Commentaires pédagogiques ›Conclusion

L’activité consiste à comparer la valeur de la force 3. La valeur de la force pressante qui modélise l’ac-
pressante qui modélise l’action mécanique exercée tion de l’air sur la surface de la feuille est donnée
par l’air atmosphérique sur une feuille de papier à par :
celle du poids d’un volume d’eau afin d’interpréter
F = Patm · S avec = Patm = 1,013 × 105 Pa et S = π · R 2 .
une expérience dont la mise en œuvre est assez
Ainsi il vient F = Patm · π · R 2 soit
simple. L’expérience sert de situation déclenchante
afin de questionner les élèves, faire émerger F = 1,013 × 105 × π × (2,5 × 10 −2 )2 = 2,0 × 102 N.
quelques hypothèses et éventuellement discuter F
= 100 ; la valeur de la force pressante qui modé-
des actions mécaniques mises en jeu ; rappeler P
quelques notions de mécaniques selon les besoins lise l’action de l’air sur la feuille est 100 fois plus
afin que tous les élèves puissent démarrer un rai- importante que le poids de l’eau qui modélise l’ac-
sonnement. L’animation permet de visualiser l’ori- tion de l’eau sur la feuille. La feuille ne tombe donc
gine de la force pressante qui modélise l’action pas sous l’effet du poids de l’eau dans le verre.

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 113


Remarque : Une colonne d’eau 100 fois plus haute, Il s’agit d’insérer une nouvelle ligne de commande
soit de 10 m, permettrait de compenser la force à la suite de la ligne 6 :
pressante.
void loop() { //Fonction loop(), appelée
ACTIVITÉ 3 continuellement en boucle tant que la
p. 202 ❚
carte Arduino est alimentée
Loi de Mariotte int valeur = analogRead(A0) ; // Mesure la
tension sur la broche A0
Commentaires pédagogiques float tension = valeur * (5.0/1023.0) ;
et compléments expérimentaux // Transforme la mesure en tension via un
L’activité consiste à tester la loi de Mariotte dans le produit en croix
cas de l’air à partir de mesures de pression effec- float pression = tension * 1.0 ; //
tuées au moyen d’un microcontrôleur programmé. Transforme la mesure de tension en pression
Quelques lignes de commandes du programme Serial.println(tension) ; // envoi la

doivent être adaptées au capteur de pression uti- mesure au PC pour affichage
delay (1000) ; // on attend 1000 ms soit
lisé (trois exemples sont proposés ci-dessous). Pour
1s
cela, il faut fournir aux élèves les informations leur
}
permettant d’établir le lien entre la tension délivrée
par le capteur et la pression mesurée : il peut par Autre exemple : cas d’un capteur du pression Manosa
exemple s’agir d’un extrait de la notice de l’appareil, Étendue de mesure : 0 – 2 000 hPa pour – 2,5 V/+
de la caractéristique pression-tension du capteur, 2,5 V.
du modèle mathématique de celle-ci. Sensibilité : 2,5 mV/hPa.
›Mesures
› et analyse
7. pression = tension * 0.4 + 1.0 (lorsque que le
1. a. Cas d’un capteur du pression Pressio (présenté volume d’air dans la seringue est réduit, P en bar) 
sur le doc. 2) ou
Étendue de mesure : 0 – 4 000 hPa pour 0 – 4,0 V. 7. pression = 1.0 - tension * 0.4 (lorsque que le
Sensibilité : 1 mV/hPa. volume d’air dans la seringue est augmenté, les
bornes A0 et GND ayant été inversées car une
carte Arduino ne mesure pas de valeurs de tension
Les programmes Arduino présentent une structure négatives, P en bar)
commune : la partie d’initialisation et la partie
de commande.
Autre exemple de capteur de pression : MPX5100DP
Partie d’initialisation
Étendue de mesure : 0 – 1 000 hPa pour 0 V/+ 4,5 V.
void setup() {
Sensibilité : 4,5 mV/hPa
Serial.begin(9600) ; //initialise la
communication avec le PC 1. b. Il s’agit de modifier la ligne n° 7 du programme
} initiale (désormais la ligne de commande n° 8) afin
Partie de commande de faire afficher la valeur de la pression mesurée. Il
void loop() { //Fonction loop(), appelée est éventuellement possible d’ajouter une nouvelle
continuellement en boucle tant que la ligne pour l’affichage de l’unité.
carte Arduino est alimentée
int valeur = analogRead(A0) ; // Mesure la void loop() { //Fonction loop(), appelée
tension sur la broche A0 continuellement en boucle tant que la
float tension = valeur * (5.0/1023.0) ; carte Arduino est alimentée
// Transforme la mesure en tension via un int valeur = analogRead(A0) ; // Mesure la
produit en croix tension sur la broche A0
Serial.println(tension) ; // envoi la
 float tension = valeur * (5.0/1023.0) ;
mesure au PC pour affichage // Transforme la mesure en tension via un
delay (1000) ; // on attend 1000 ms soit produit en croix
1s float pression = tension * 1.0 ; //
} Transforme la mesure de tension en pression
Serial.println(tension) ; // envoi la

mesure au PC pour affichage
Serial.println(''bar'') ; // envoi

l’affichage de l’unité
delay (1000) ; // on attend 1000 ms soit
1s
}

114
2. a. Relever différents couples de valeurs (P, V) ›Coup
› de pouce
dans un tableur grapheur. Plusieurs mesures, au sein d’un fluide, de la pres-
sion P en différents points d’altitude z permettent
V en mL 30 25 20 15 35 40 45 50 55 de tracer un graphique représentant l’évolution de
P en bar 0,96 1,12 1,42 1,93 0,83 0,74 0,66 0,60 0,54 la différence de pression ∆P = (PB – PA) entre deux
points A et B du fluide en fonction de leur diffé-
b. rence d’altitude ∆z = (zA – zB).
PV (bar · mL)
La loi fondamentale de la statique des fluides est
30
validée, dans le cas du fluide étudié, si :
25
20
1. il est constaté qu’une relation de proportionnalité
15 lie les grandeurs ∆Pet ∆z. Il s’agit donc d’effectuer
10 une modélisation du graphique ∆P = f(∆z) par une
5 fonction linéaire et de s’assurer d’une faible disper-
0 sion des valeurs du coefficient directeur. Cela se tra-
10 20 30 40 50
V (mL) duit par une valeur de l’incertitude-type associée à
la mesure du coefficient directeur faible → Voir fiche
›Synthèse
› pratique « Mesures et incertitudes » p. 399 ;
3. a. La loi de Mariotte est vérifiée. En effet, on 2. la valeur expérimentale moyenne du coefficient
constate que PV = constante = 29,1 bar · mL. directeur est proche de la valeur théorique calculée
Des erreurs de lecture du volume (graduations à partir de la loi fondamentale de la statique des
peu précises sur la seringue et parfois même assez fluides (c’est-à-dire la valeur du produit ρeau · g
« grossières »), de mesures du volume (le volume
dans le cas de l’eau).
d’air dans l’extrémité de la seringue n’est pas pris
en compte), de mesures de la pression (capteur Remarque pour le professeur : l’incertitude relative,
de pression mal étalonné, linéarité de la réponse l’écart relatif et la composition des incertitudes ne
du capteur non parfaite, fuites d’air pour de fortes sont pas au programme.
variation de volume) ou encore le fait que la tem- Si l’incertitude type ua associée à la mesure du coef-
pérature ne soit pas parfaitement constante per- ficient directeur a est disponible, on pourra propo-
mettent d’expliquer les écarts observés. ser un intervalle dans lequel la valeur « vraie » a se
b. Au sol, P = P0 = 1 013 hPa et V = V0 = 3 m3. A 30 km trouve probablement et vérifier si la valeur théo-
rique calculée est contenue dans cet intervalle. On
d’altitude, P = P1 = 12 hPa et la pression est donc
pourra alors interroger l’élève sur des sources d’er-
divisée d’un facteur égal à 84. Le volume V aug- reurs permettant d’expliquer les écarts constatés.
mente lui de ce même facteur : V1 = 84 · V0.
D’après la loi de Mariotte : P · V = constante donc ›Protocole
› expérimental
P0 · V0 = P1 · V1. Relier le capteur de pression au tube en verre par
P ·V 1013 × 3 l’intermédiaire du tuyau souple (doc. 3). Graduer la
Ainsi, V1 = 0 0 soit V1 = = 253 m3 soit un hauteur de l’éprouvette en cm à partir de sa base
P1 12
puis la remplir d’eau.
diamètre de près de 8 m : le ballon éclate. Mesurer la pression P de l’eau pour différentes
hauteurs z régulièrement reparties sur la totalité
ACTIVITÉ 4 de l’éprouvette. Récapituler les résultats dans un
p. 203 ❚
tableau.
Loi fondamentale de la statique Calculer plusieurs différences de pression (PB – PA)
des fluides entre deux points A et B du liquide ainsi que les dif-
férences de hauteurs (zA – zB) correspondantes.
Commentaires pédagogiques À l’aide du tableur grapheur :
et compléments expérimentaux – tracer le graphique représentant (PB – PA) en fonc-
L’activité consiste à tester la loi fondamentale de la tion de (zA – zB) ;
statique des fluides dans le cas de l’eau douce. Les – modéliser la courbe par une fonction linéaire et
élèves sont amenés à proposer un protocole expé- relever la valeur du coefficient directeur ;
rimental puis à mesurer la pression au sein d’un – vérifier que la valeur de ce coefficient correspond
fluide pour différentes altitude z. Un traitement au produit ρ · g soit 1000 × 9,8 = 9 800 kg · m–2 · s –2
informatique des mesures permet alors de tester dans le cas de l’eau. Cela valide la loi fondamentale
la loi fondamentale. de la statique des fluides (doc. 2).

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 115


›Résultats
› expérimentaux ❯ Exploitation des mesures

DP (hPa) DP = a*Dz
12 avec a = (95,7 ± 1,4)102 kg · m–2 · s–2
écart-type sur DP = 129 · 10–3 hPa
10 coeff. corrélation = 1,00
8 intervalle de confiance à 95 %

6
4
2
Dz (m)
0
0,02 0,04 0,06 0,08 0,10 0,12 0,14

On vérifie que ∆P = (PB – PA) est proportionnel à 2. L’eau à l’état liquide est un état compact et désor-
∆z =(zA – zB). Le coefficient directeur vaut a = 9,57 donné. Les molécules sont proches et glissent les
× 103 kg · m−2 · s −2 avec comme incertitude-type unes sur les autres.
Ua = 0,14 × 103 kg · m−2 · s −2 . L’incertitude-type Ua 3. Les molécules se déplacent en ligne droite et cer-
associée à la mesure du coefficient directeur est taines s’échappent progressivement de l’erlenmeyer
faible : 0,14 × 103 kg · m−2 · s −2 . De plus a = 9,57 (b).
× 103 kg · m−2 · s −2 est proche du produit ρ(eau) et
g = 9,80 × 103 kg · m−2 · s −2 .
Remarque : ici on peut écrire :
9,43 × 103 kg · m–2 · s–2 ≤ a ≤ 9,71 × 103 kg · m–2 · s–2.
Des erreurs de lecture de la hauteur z (graduations
peu précises) ou de mesures de la pression (cap-
teur de pression mal étalonné) peuvent permettent
d’expliquer les écarts observés
›Conclusion

La relation mathématique entre la variation de 9  1. L’unité de masse volumique du système
pression entre deux points d’un fluide et la diffé- international est le kilogramme par mètre cube
rence de hauteur, nommée loi fondamentale de la (kg · m–3).
statique des fluides, est vérifiée dans le cas de 2. À l’échelle microscopique, la masse volumique
l’eau : (PB – PA) = ρ · g. (zA – zB) avec ρ est la masse d’un fluide traduit le nombre de ses particules par
volumique de l’eau (ou du fluide) en kg · m–3 et g est unité de volume. Plus celui-ci est important, plus la
l’intensité de pesanteur en N · kg−1. masse volumique est grande.
B A C

EXERCICES

Vérifier l’essentiel ❚ p. 208

1  C. 2  A. 3  C. 4  C.


10  1. L’air enfermé dans le ballon est constitué
5  C. 6  B et C. 7  C.
de molécules en mouvement incessant et désor-
donné. Elles sont dispersées et se déplacent en
Acquérir les notions ligne droite entre deux chocs.
›Grandeurs
› de description d’un fluide ❚ p. 209 2. Au niveau microscopique, une augmentation de
8  1. a. Les molécules d’eau sont éloignées les la température se traduit par augmentation de la
unes des autres. L’état représenté est dispersé et vitesse et de l’agitation des molécules.
désordonné. L’eau dans l’erlenmeyer est donc à 3. a. À notre échelle, les chocs des molécules sur
l’état de vapeur (gaz). les parois du ballon correspondent à la pression de
b. Les molécules d’eau sont en mouvement inces- l’air dans le ballon.
sant et désordonné. Elles sont dispersées et se b. Le fait que le ballon soit plus « dur » permet de
déplacent en ligne droite entre deux chocs (a). déduire que la pression d’un gaz augmente avec la

116
température. En effet, une augmentation de l’agi- diazote liquide est donc N1 = 1,7 × 1028 m–3 et celle
tation des molécules s’accompagne d’une augmen- de l’eau liquide vaut N2 = 3,3 × 1028 m–3 .
tation de la fréquence de leurs chocs sur les parois
›Force
› pressante ❚ p. 210
du ballon.
14  1. Du fait de l’agitation thermique, les parti-
11  1. Au niveau microscopique, les molécules de cules d’un fluide entrent constamment en collision
gaz roux sont en mouvement incessant et désor- avec les parois du récipient qui les contient. Ces
donné. Elles sont dispersées et se déplacent en chocs sont à l’origine d’une action mécanique exer-
ligne droite entre deux chocs, ce qui explique la cée par le fluide sur la paroi.
présence de gaz roux dans les deux flacons en fin 2.
d’expérience.
FD FC
2. a. Le nombre de molécules de dioxyde d’azote
lors de l’expérience reste constant.
SC
b. La masse volumique du gaz roux diminue lors de SD
l’expérience.

12  1. a. À l’échelle macroscopique, un fluide, ici


l’air, est décrit par trois grandeurs physiques : la SA SB
pression, la température et la masse volumique. FB
FA
b. Au cours de l’expérience, la masse volumique
et la pression de l’air augmentent. La réduction du

volume est suffisamment lente (d’après l’énoncé) 15  1. La force pressante F d’un fluide sur une sur-
pour que l’on néglige l’augmentation de tempéra- face a une valeur F définie par la relation : F = P · S
ture du système : on considère donc que la tempé- – F est la valeur de la force pressante en Newton (N).
rature reste constante. – S est l’aire de la surface en mètre carré (m2 ) .
2. a. Au cours de l’expérience, les molécules se rap- – P est la valeur de la pression en pascal (Pa).
prochent les unes des autres mais restent encore
2. a. La valeur F d’une force pressante est multi-
dispersées. Elles se déplacent en ligne droite et
pliée par deux si l’aire S de la surface est doublée.
frappent plus fréquemment les parois de la seringue.
b. La valeur F d’une force pressante est divisée par
b. La dispersion plus faible des molécules se tra-
deux si la pression Patm est réduite de moitié.
duit par une masse volumique plus grande ; la fré-
quence des chocs des molécules sur les parois de la 3. F = 1 083,8 × 102 × 1,5 = 1,6 × 105 N.
seringue plus grande conduit à une pression plus 16  
importante. Cela est en accord avec les réponses
apportées en 1. b. F P S

13  1. Dans un liquide, les molécules sont proches Expression


F = P · S P = F / S S = F / P
littérale
les unes des autres. Ainsi, pour un volume donné,
leur nombre est plus important que pour un gaz. La Cas n° 1 20 N 1,013 bar 2,0 cm2
masse volumique d’un gaz est plus faible que celle
d’un liquide. Cas n° 2 4,5 kN 1,8 × 105 Pa 2,5 dm2
2. a. La densité moléculaire du diazote gazeux est la Cas n° 3 9,0 × 102 N 3,6 × 102 hPa 2,5 dm2
plus faible des trois proposées : N3 = 2,6 × 1025 m−3 .
Pour un volume donné (ici 1 m3), le nombre de molé- › de Mariotte
›Loi ❚ p. 210
cules est plus faible pour un gaz que pour un liquide.
17  1. a. D’après la loi de Mariotte, à température
b. À l’échelle microscopique, la masse volumique
constante, le volume V d’une quantité de gaz don-
d’un fluide traduit le nombre de ses particules par
née est inversement proportionnel à sa pression P.
unité de volume (c’est-à-dire sa densité moléculaire).
b. Puisque la pression du gaz est divisée par deux,
Pour un fluide donné, plus ce nombre est important,
son volume est doublé. Le volume VA de l’air dans le
plus la masse volumique est importante.
ballon vaut VA = 2,0 L à la pression PA = 2,0 bar.
Le diazote liquide ayant une masse volumique infé-
rieure à celle de l’eau alors sa densité moléculaire doit 2. a. D’après la loi de Mariotte : PC · VC = PB · VB
être plus faible que celle de l’eau (d’autant plus que b. Le volume VB de l’air dans le ballon est donné
la masse d’une molécule de diazote est plus lourde P ·V
par : VB = C C soit VB = 1,3 L.
qu’une molécule d’eau). La densité moléculaire du PB

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 117


3. En surface, à pression atmosphérique P0 = 1,0 bar, b. (PB − PA ) = 1 000 × 9,8 × (12,82 − 3,8) × 10
−2

l’air enfermé dans un ballon occupe un volume = 882 Pa ≈ 8,9 × 10 Pa.


V0 = 4,0 L.
3. (PC − PA ) = 1 000 × 9,8 × (12,82 − 6,0) × 10
−2

4. L’augmentation du volume de l’air contenu dans = 666 Pa ≈ 6,7 × 10 Pa.


les poumons d’un plongeur (qui n’expire pas réguliè- Le résultat valide la réponse donnée en 1 : PB > PC.
rement) peut entraîner des déchirures pulmonaires.
21  1. a. PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ).
18  1. De l’air est présent à l’intérieur comme à
l’extérieur d’une bulle de mousse à raser. Les molé- ∆ P = PB − PA = ρ · g · h soit ∆P = 1 025 × 9,8 × 3,0
cules d’air frappent donc la membrane des deux = 3,0 × 10 4 Pa.
côtés et les forces pressantes qui en résultent se
b. PB = PA + ρ · g · h soit PB = PA + ∆P.
compensent. Lorsque l’on fait le vide sous la cloche,
les molécules d’air à l’extérieur, moins nombreuses, PB = 1,0 × 105 + 3,0 × 10 4 = 1,3 × 105 Pa = 1,3 bar.
frappent moins fréquemment la membrane de la 2. a. La pression d’un fluide est la même en tout
bulle que les molécules situées à l’intérieur. Le point d’un même plan horizontal donc PC = PB.
volume de chaque bulle augmente jusqu’à ce que b. Le point C doit se situer en dessous de B (à une
les forces pressantes se compensent à nouveau : le altitude zC < zB) pour que PC > PB.
volume de la mousse à raser augmente.
22  1.
2. La pression de l’air sous la cloche (initialement
égale à la pression atmosphérique d’environ
1,0 bar) doit être divisée par trois pour tripler le
1,0
volume de la mousse soit P = = 3,3 × 10 −1 bar.
3
19  D’après la loi de Mariotte, à température
constante, P · V = constante. Le tracé du graphique
P · V = f(V) permet de vérifier que l’air emprisonné
dans une seringue à température constante suit la
loi de Mariotte. PV = 3,4 × 10 4 hPa · mL.
2. a. le graphique représentant l’évolution de ∆ P
PV (103 bar · mL)
35 (en Pa) en fonction de ∆ z (en m) est celui d’une
30 fonction linéaire. La différence de pression ∆ P
25
entre deux points du liquide est donc proportion-
nelle à la différence d’altitude ∆ z entre ces deux
20
points.
15 b. ΔP = a · Δz avec a = 133,49 × 10³ Pa/m.
10 c. D’après la loi fondamentale de la statique des
5 fluides : a = ρ · g.
0 a
10 20 30 40 50
V (mL) Ainsi : ρ = soit ρ = 1,4 × 10 4 kg · m−3 . Le fluide est
g
› fondamentale de la statique
›Loi le mercure.
des fluides ❚ p. 211
23  1. a. (PA – Patm) = ρ · g · ( z0 − z A )
20  1. Tout corps immergé dans un fluide incom-
pressible est soumis à une pression exercée par b. Cette relation est la loi fondamentale de la sta-
la partie de fluide située au-dessus de lui donc : tique des fluides. P s’exprime en pascal (Pa) ; ρ est la
PA < PC < PB. masse volumique du fluide en kg · m−3  ; g est l’in-
2. a. D’après la loi fondamentale de la statique des tensité de pesanteur en Newton par kilogramme
fluides, la différence de pression entre deux points (‌N · kg−1) ; z est l’altitude en mètre (m)
d’un fluide est proportionnelle à la différente de c. PA = Patm + ρ · g · ( z0 − z A ) soit PA = 1,013 × 105 +
hauteur entre ces deux points : 1 025 × 9,8 × (0 − −10) = 2,0 ×105 Pa = 2,0 × 103 hPa.
PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ). 2. a. PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ).
P s’exprime en pascal (Pa) ; ρ est la masse volu-
P −P 3,0 × 105 − 2,0 × 105
mique du fluide en kg · m−3  ; b. zB = z A − B A soit zB = −10 −
ρ·g 1 025 × 9,8
g est l’intensité de pesanteur en Newton par kilo-
= – 20 m.
gramme (N · kg−1) ; z est l’altitude en mètre (m).

118
24  1. a. D’après la loi fondamentale de la statique b. PA = Patm.
des fluides : P1 − P2 = ρ · g · h. 3. a. PB = PA – ρHg · g · ( zB − z A ).
b. La valeur de h augmente lorsque la pression P1
b. PB = 1,013 × 105 – 13,6 × 103 × 9,81 × (0,760 − 0) =
P −P
augmente : h = 1 2 (la valeur de P2 est constante) – 96 Pa ≈ 0 hPa (une pression absolue négative n’a
ρ·g pas de sens).
2. Pour P1 − P2 = Patm = 1,013 × 105 Pa alors : c. Cette valeur est cohérente avec les observations
1,013 × 105 de Torricelli : « en laissant un espace vide au-dessus
a. h = = 10 m. Une colonne d’eau de
1 000 × 9,8 de lui ». Du point de vue microscopique, le vide ne
contient aucune particule. Il n’y a donc pas de chocs
hauteur égale à 10 m est nécessaire ;
des particules sur la surface du récipient. Le vide
1,013 × 105
b. h = = 0,76 m = 760 mm. Une n’exerce donc aucune force pressante en haut de la
1,36 × 10 4 × 9,8 colonne de mercure : PB = 0.
colonne de mercure de hauteur égale à 760 mm est
nécessaire. 4. a. La colonne de mercure est soumise à l’action
de la Terre modélisée par son poids et à l’action de
Exercices similaires l’air atmosphérique modélisée par une force pres-
❚ p. 212 et 213
aux exercices résolus sante. Ces actions se compensent car la colonne de
26  1. Le volume de l’air dans les poumons du plon- mercure est immobile.
geur diminue au cours de sa descente car la pres- b. P = m · g = ρHgVg = ρHg · S · h · g .
sion augmente. P = 13,6× 103 × 1,0 × 0,760 × 9,81 = 1,01 × 105 N.
2. a. Le volume moyen d’une orange peut être PA
estimé à Vorange ≈ 0,52 L (pour R = 5,0 cm). 5. a. zB = . Si la pression atmosphérique
ρHg · g
b. D’après la loi de Mariotte : P · V = constante donc
P0 · V0 = P1 · V1. diminue (PA diminue) alors la position zB du point B
P ·V 1,013 × 6,0 diminue.
Ainsi : P1 = 0 0 soit P1 = = 12 bar. Pour PA = 1 013 hPa, zB = 759 mm.
V1 5,0 × 10 −1
Pour PA = 1 013 – 10 = 1 003 hPa, zB = 752 mm.
P − Patm
D’après P − Patm = ρ · g · z il vient z = soit Donc ∆z = – 7 mm
ρ·g Pour une variation ∆P = 10 hPaalors la position zB
12 × 105 − 1,013 × 105 diminue de 7 mm.
z= = 1,1 × 102 m.
1,03 × 103 × 9,8 b. Le choix du mm de mercure est donc correct : il y
28  1. a. D’après la loi fondamentale de statique a une relation de proportionnalité entre la pression
des fluides : PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ). en A (la pression atmosphérique) et la hauteur de la
1
Pour ( z A − zB ) = 253 m alors (PB − PA ) = 26 bar. La colonne de liquide : zB =  · PA .
ρHg · g
pression à 253 m de profondeur vaut donc :
PB = PA + 26 bar = 27 bar car PA = Patm ≈ 1,0 bar . 30  1. a. La valeur de la force pressante F1 est égale
b. Pour ( z A − zB ) = 10 m alors (PB − PA ) = 1 bar. Dans au poids de lourde charge de masse m1 déposée
l’eau de mer, la pression augmente d’un bar tous sur la surface S1.
les 10 m. F1 = m1 · g soit F1 = 10 × 103 × 9,8 = 9,8 × 10 4 N.
2. La valeur de la force pressante FB est donnée par : F 9,8 × 10 4
b. P1 = 1 soit P1 = = 4,9 × 10 4 Pa.
FB = PB · S · FB = 27 × 105 × 1,4 × 10 −3 = 3,8 × 103 N. S1 2,0
En surface, Patm = 1 013 hPa soit F = 1,013 2. La pression d’un fluide est la même en F2
× 105 × 1,4 × 10 −3 = 1,4 × 102 N. tout point d’un même plan horizontal
FB est donc près de 27 fois plus grande que la force donc P1 = P2 · F2 = P2 · S2 soit F2 = 4,9 × 10 4 F1

pressante en surface. × 1,0 × 10 −2 = 4,9 × 102 N


3. La valeur P du poids de la masse minimale m2 à
Croiser les contenus ❚ p. 214 placer en S2 pour soulever la charge est égale à la
29  1. D’après les observations d’Evangelista Tor- valeur F2 de la force pressante.
ricelli, Z B = 760 mm. F 4,9 × 102
m2 = 2 soit m2 = = 50 kg.
2. a. L’action mécanique exercée par l’air atmos- g 9,8
phérique sur la surface du liquide explique la hau- F F S
4. P1 = P2 donc 1 = 2 soit F1 = 2  · F2.
teur de liquide restant dans le tube. S1 S2 S1

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 119


Pour une pression donnée, réduire l’aire de la sur- et ∆h = 12,7 – 10,2 = 2,5 cm.
face pressée permet de diminuer la force pressante La masse volumique des fluides est à l’origine de
exercée. De même, augmenter l’aire de la surface cette dénivellation.
pressée permettra d’accroître considérablement la
force pressante. Si l’aire de la surface pressée est ›Démarche
› élémentaire
doublée (ici S1 = 2 · S2) alors la force pressante exer- 1. La surface de chaque liquide est soumise à la
cée est doublée (ici F1 = 2 · F2). Un vérin hydraulique pression atmosphérique Patm = 1,013 × 105 Pa.
est ainsi capable de produire des actions méca- 2. a. (Pa – Patm) = ρ A · g · ha
niques importantes. b. (Pb – Patm) = ρB · g · hb
31  1. ∆P = ρ · g · ∆z 3. a. La pression d’un fluide est la même en tout
∆P s’exprime en pascal (Pa) ; ρ est la masse volu- point d’un même plan horizontal donc Pa = Pb
mique du fluide en kg · m−3  ; g est l’intensité de hb ρ A ρhuile
b. Ainsi : ρ A · g · ha = ρB · g · hb soit = = .
pesanteur en newton par kilogramme (N · kg−1) ; ∆z ha ρB ρeau
est l’altitude en mètre (m). 4. a. Vhuile = πR 2 · hb
F V 40
2. a. P =   donc Pa = N · m−2. soit hb = · hb = = 12,7 cm.
S πR 2 π × 1,02
b. ∆P s’exprime en Pa = N · m−2 = kg · m · s −2 · m−2 ρ 8,00 × 102
b. ha = huile · hb soit ha = × 12,7 = 10,2 cm
= kg · m−1 · s −2 ρeau 1,00 × 103
3. ρ · g · ∆z s’exprime en kg · m−3 . et ∆h = 12,7 – 10,2 = 2,5 cm.
m · s −2 · m = kg · m−1 · s −2 . c. La masse volumique des fluides est à l’origine de
cette dénivellation.
4. La relation est cohérente : l’unité du membre
de droite est la même que l’unité du membre de 33  1. a. D’après la loi de Mariotte : P · V = constante.
gauche.
On peut écrire : P0 · V0 = P1 · V1 où P0 et V0 désignent
32  › Démarche experte respectivement la pression et le volume de la
Écrire la loi fondamentale de la statique des fluides quantité d’air considérée en surface et P1 et V1 la
appliquée à la hauteur ha du liquide A. pression et le volume de cette même quantité d’air
Écrire la loi fondamentale de la statique des fluides comprimée à la pression de 200 bar.
appliquée à la hauteur hb du liquide B. P ·V 12 × 200
Constater que Pa = Pb pour exprimer ha en fonction Ainsi, il vient : V0 = 1 1 soit V0 = = 2 400 L
P0 1,0
de hb soit 2,4 m3.
Calculer la hauteur hb de liquide B à partir de son b. La masse volumique de l’air à l’intérieur est bien
volume et du diamètre du tube. supérieure à celle de l’air à l’extérieur de la bou-
Calculer ha puis la valeur de ∆h. teille. En effet en comprimant l’air atmosphérique,
Mettre en évidence que ∆h est liée à la masse volu- les molécules d’air se rapprochent les unes des
mique des deux fluides. autres et la densité de molécules à l’intérieur de la
›Démarche
› avancée bouteille augmente.
La loi fondamentale de la statique des fluides s’écrit : c. Dans la bouteille, les constituants microscopiques
(Pa – Patm) = ρ A · g · ha et (Pb – Patm) = ρB · g · hb de l’air frappent beaucoup plus fréquemment les
parois. La pression de l’air dans la bouteille est net-
Or la pression d’un fluide est la même en tout point
tement supérieure à la pression atmosphérique.
d’un même plan horizontal donc Pa = Pb.
hb ρhuile 2. La variation de pression maximale subit par le
Ainsi : ρ A · g · ha = ρB · g · hb et = plongeur lors d’une plongée à 15 m de profondeur
ha ρeau
vaut ∆P = ρeau · g · ∆h
V
Par ailleurs : Vhuile = πR 2 · hb soit hb = . soit ∆P = 1 025 × 9,8 × 15 = 1,5 × 105 Pa = 1,5 bar.
πR 2
40 3. À la profondeur de 15 m, la variation de pression
hb = = 12,7 cm.
π × 1,02 est ΔP = P2 – Patm = 1,5 bar donc P2 = Patm + ΔP = 2,5 bar.
ρhuile D’après la loi de Mariotte : P2 · V2 = P2 · V1 avec P1
On en déduit ha = · hb et V1 la pression et le volume de la quantité d’air
ρeau
considérée et comprimée à la pression de 200 bar
8,00 × 102
soit ha = × 12,7 = 10,2 cm et P2 et V2 la pression et le volume de cette même
1,00 × 103 quantité d’air à la profondeur de 15 m.

120
P2 · V2 2,5 × 6,0 En effet, pour un échantillon de volume V, de masse
Ainsi : V1 = soit V1 = = 7,5 × 10 −2  L
P1 200 volumique ρ et de masse m, on a : m = ρ · V. La
quantité de matière n de cet échantillon vaut donc
= 75 mL soit 0,6 % de la bouteille (12,0 L).
m ρ·V
n= = .
34  1. (PB – PA) = ρeau glucosée · g · h. M M
2. a. T = PS – Patm. Le nombre de molécules N est alors donné par
b. Pour PB = PS et PA = Patm ρ · V · NA
N = n · NA = .
alors T = ρeau glucosée · g · h. M
T Alcool Glycérine
3. hminimale = Liquide Eau
ρeau glucosée · g C2H6O C3H8O3
10,8 × 103 Densité de
soit hminimale = = 1,06 m.
1,03 × 103 × 9,81 particules N 3,3 1,0 8,2
4. a. Ps = T + Patm soit Ps = 10,8 × 103 + 1,013 × 105 en molécules × 1028 × 1028 × 1027
par m–3
= 1,12 × 105 Pa = 1,12 bar.
b. Si la poche est placée à une hauteur h infé- 2. D’après la loi fondamentale de statique des
rieure alors PB < PS et un retour sanguin dans la fluides, on peut écrire :
perfusion peut se produire. – d’une part que : (PB – PAtm) = ρeau · g · h,
12 + 8 – d’autre part (PB – PAtm) = ρliquide · g · (z0 – zM) avec
5. T = = 10 cm Hg = 100 mm Hg = 1,33 × 10 4 Pa. z0 = 0 m ( surface prise comme origine des alti-
2
13,3 × 103 tudes) car PB = PM (d’après l’énoncé).
Pour T = 13,3 kPa alors hminimale = ρ ·h
1,03 × 103 × 9,81 Ainsi, il vient : ρliquide = eau
= 1,31 m. ( z0 − zM )
1 000 × 10,0
soit ρliquide = = 1 250 kg · m–3.
35  Le 14 octobre 2012, Felix Baumgartner a effec- 8,0
tué un saut de 39 km d’altitude. Sans sa combinaison Le liquide est donc la glycérine.
pressurisée à 0,6 kg · cm–2, les fluides de son corps 3. D’après la relation établie en 2, la dénivellation h
auraient bouilli car, à cette altitude, la pression atmos- ρliquide ( z0 – zM )
phérique n’est que de 300 kPa. est donnée par : h = .
1. Calculez la valeur de la force de pression F1 qui ρeau
modélise l’action de l’air exercée sur la visière exté- Cette dénivellation h ne varie donc pas lors d’un
rieure de son casque dont la surface est S = 400 cm2. déplacement de la capsule entre M et M' car zM = zM'
2. Calculez la valeur de la force de pression F2 qui (M et M' se trouvent sur le même plan horizontal donc
modélise l’action de l’air exercée sur la visière inté- (z0 – zM')= (z0 – zM)).
rieure de son casque En revanche, elle diminue lors d’un déplacement
3. Représentez sans souci d’échelle sur un diagramme de la capsule entre M' et P car zM' > zP ((z0 – zP ) <
 (z0 – zM)).
le F 1 et F 2. Que pouvons-nous conclure ?
1. P1 = 300 Pa et on estime S = 20 × 20 = 400 cm2 =
37  ■ Animation et vidéos
(→ disponibles par l’application Bordas Flashpage, ainsi
4,0 × 10 −2 m2.
que sur les manuels numériques enseignant et élève.)
F1 = P1 · S soit F1 = 300 × 4,0 × 10 −2 = 1,2 × 101 N.
◗◗Château d’eau ❚ p. 216
2. F2 = P · S soit F2 = 6 × 10 4 × 4,0 × 10 −2 = 2,4 × 10 2 N. Animation montrant le rôle du château d’eau et
3. l’influence de sa hauteur dans la distribution d’eau
F2 F1
F2 potable.
= 20. La force pressante exercée par l’air pressu- D’après la loi fondamentale de la statique des
F1
fluides la différence de pression entre deux points
risé est 20 fois plus importante que celle de l’air d’un fluide est proportionnelle à la différente de
extérieure. La combinaison de Felix Baumgartner hauteur entre ces deux points :
est conçue pour tolérer de fortes contraintes
PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ). Dans le cas de l’eau cou-
mécaniques.
rante ρ = 1 000 kg · m−3, ainsi pour ( z A − zB ) = 10 m
36  1. La densité de particules N peut se calculer à alors PB − PA = 1,0 × 105 Pa = 1,0 bar
ρ · V · NA Les robinets fonctionnant de façon optimale pour
partir de la relation : N = .
M une pression de 3 bar à la sortie, la différence de

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 121


hauteur entre la surface de l’eau dans le château avec
d’eau et le robinet doit être de 30 m. Pour alimenter Mair = 0,80 × 14,0 × 2 + 0,20 × 16,0 × 2 = 28,8 g.mol−1
de façon optimale tous les étages de l’immeuble, 1 017 + 958
la hauteur minimale du château d’eau doit être et P = = 987,5 hPa.
2
de 30 m supérieure à la hauteur du dernier étage. 987,5 × 102 × 28,8 × 10 −3
Ainsi, dans le cas d’un immeuble de 4 étages et en ρair = = 1,18 kg · m–3
8,314 × (17,0 + 273,15)
estimant la hauteur d’un étage à 3 m, la hauteur
minimale du château d’eau est de 42 m. ∆P 59 × 102
Ainsi : h = soit h = = 510 m.
Dans ces conditions, la pression de l’eau pour les ρ·g 1,18 × 9,81
habitants du rez-de-chaussée sera de 4,2 bar et ils D’après le doc. 5, on constate que le seul monu-
devront s’équiper de détendeurs. ment permettant d’atteindre cette altitude est le
3 m de colonne d’eau sont équivalent à une pres- One World Trend Center.
sion de 0,3 bar. Les habitants situés entre les 1er
et 3e étages seront alimentés en eau avec des ›Démarche
› avancée
pressions allant de 3,9 bar (au 1er étage) à 3,3 (au 1. a.
3e étage). Mair = 0,80 × 14,0 × 2 + 0,20 × 32,0 × 2 = 28,8 g · mol−1.
987,5 × 102 × 28,8 × 10 −3
38  D’après la loi de Mariotte, à température b. ρair = = 1,18 kg · m–3.
constante, le volume V occupé par un nombre donné 8,314 × (17,0 + 273,15)
de molécules d’un gaz est inversement proportion- P −P
2. a. PB − PA = ρ · g · ( z A − zB ) donc ( z A − zB ) = B A .
nel à la pression P de ce gaz. Bien que la tempéra- ρ·g
ture ne soit pas restée constante lors de l’ascension, 59 × 102
( z A − zB ) soit ( z A − zB ) = = 510 m.
on peut tout de même expliquer l’augmentation du 1,18 × 9,81
volume du ballon par une forte diminution de la b. Le monument visité est le One World Trend
pression atmosphérique entre le sol et l’altitude de Center.
39 km. Une pression de 500 Pa (cohérente pour une
40  Questions préliminaires
altitude de 40 km) est environ 200 fois plus faible
1. a. Au sol, le hublot est soumis à l’action de l’air
que la pression atmosphérique au sol.
extérieur ainsi qu’à celle de l’air intérieur. Ces deux
De l’hélium est présent à pression atmosphérique
actions mécaniques, modélisées par des forces
à l’intérieur du ballon et de l’air est présent à l’exté-
pressantes, se compensent.
rieur. Au niveau microscopique, les molécules d’air
b. La pression dans la cabine est au moins égale à
et d’hélium frappent des deux côtés la membrane
la pression de l’air extérieur de l’avion à une alti-
du ballon et les forces pressantes qui en résultent
tude de 2 400 mètres (doc. 1.) soit 730 hPa par lec-
se compensent. L’air se raréfiant en altitude, la den-
ture graphique (doc. 2.)
sité de molécules diminue. Les molécules de l’air
extérieur, moins « nombreuses », frappent moins 2. En assimilant le fuselage de l’avion à un cylindre,
fréquemment sur l’enveloppe du ballon que les son volume peut être estimé à : V = L · π · R 2 .
molécules d’hélium situées à l’intérieur. Le volume D’après le doc. 3, L = 37,57 m et R ≈ 2,5 m soit
du ballon augmente jusqu’à ce que les forces pres- V = 37,57 × π × 2,52 = 736 m3 ≈ 7,4 × 102 m3.
santes se compensent à nouveau. Le ballon aug-
mente donc de volume au fur et à mesure de son Le problème à résoudre
ascension dans l’atmosphère. En vol de croisière, l’avion contient un volume d’air
V = 7,4 × 102 m3 pressurisé à P = 730 hPa.
Acquérir des compétences ❚ p. 217 A son altitude de croisière (10 km d’après le doc. 3),
39  › Démarche experte la pression de l’air extérieur est P1 = 260 hPa (doc. 2).
L’application de la loi fondamentale de la statique Si il n’était pas pressurisé, l’air intérieur devrait
des fluides (doc. 1 : ∆P = ρ · g · h) permet d’accéder P ·V
occupé à cette altitude un volume V1 = soit
à la différence d’altitude entre le point de départ et P1
le point d’arrivée de la visite à partir de la différence 730 × 7,4 × 102
V1 = = 2 078 m3 .
de pression mesurée ce jour-là (et lue sur le doc. 2). 260
∆P = 1 017 − 958 = 59 hPa. L’air intérieur tend ainsi à vouloir occuper un volume
La masse volumique de l’air (doc. 3) le jour de la près de 3 fois plus grand. De ce fait, il exerce de
visite (doc. 4), peut être déterminé par la relation : fortes contraintes mécaniques sur les parois inté-
P·M rieures de l’avion. Son action sur le fuselage de l’ap-
ρ=
R ·T pareil est plus intense que l’action de l’air extérieur

122
à l’avion, ce qui tend à le déformer. Ces actions sont Exemple ci-contre de mesures de pression sur une
modélisées par des forces pressantes. altitude correspondant à 1 étage (montée + des-
Par exemple, sur la surface d’un hublot d’aire cente) avec l’application Sensors pour iphone :
0,29
2 ∆P = 965,5 − 965,2 = 0,3 hPa soit h = 2,4 m
S = π· = 6,6 × 10 −2 m2, la valeur de la force Renouveler les mesures dans les mêmes conditions
4
à plusieurs reprises afin de réaliser un traitement
pressante Fint qui modélise l’action mécanique de
statistique
l’air pressurisé est Fint = 730 × 102 × 6,6 × 10 −2 Calculer la valeur moyenne et l’écart type associés
= 4,8 × 103 N.  aux mesures et en déduire l’incertitude-type sur la
Celle de la force pressante Fext qui modélise l’action mesure de la hauteur d’un étage.
mécanique de l’air extérieur est égale à Présenter le résultat accompagné de son incerti-
Fext = 260 × 102 × 6,6 × 10 −2 = 1,7 × 103N c’est-à-dire tude-type.
3 fois moins importante. 2. a. Les groupes 1 à 4 se sont déplacés du 3e étage
au rez-de-chaussée, les groupes 5 à 8 sont, eux,
41  1. Protocole expérimental : montés du rez-de-chaussée au 3e étage.
⎟P −P ⎟
À l’aide d’une application pour smartphone b. h = finale initiale
ρ·g
du type Baromètre, mesurer la valeur de la
pression atmosphérique au niveau du sol du avec ρair = 1,3 kg · m–3 et g = 9,8 m · s–2.
rez-de-chaussée du lycée puis au niveau du c. Un traitement statistique des mesures amène :
sol du dernier étage. h = 2, 99 m et Sm = 0,085 m.
0,085
L’incertitude-type vaut : uh = = 0,03005 m.
Calculer la différence de pression entre les deux 8
points de mesures réalisées. La hauteur h vaut 2,99 m avec une incertitude-type :
En déduire la différence d’altitude entre les deux uh = 0,04 m.
points puis la hauteur d’un étage.

CHAPITRE 9 • Fluide au repos 123

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