Etude Géotechnique de La Stabilité Des Talus Cas de La Carrière de Meftah .W .Blida.

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REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE ABDERAHMANE MIRA - BEJAIA


FACULTE DE TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT DES MINES ET GEOLOGIE

En vue de l’obtention du Diplôme de Master en Mines et Géologie

Option : Exploitation Minière


Mémoire de Master Présenté par :
Melle : AMAROUCHE Tassadit
Mr : BADOUD Abderrahim

Thème

Etude géotechnique de la stabilité des talus cas de


la carrière de Meftah .w .Blida

Soutenu le 27 /06 /2015 devant le jury composé de:

Président: MAZARI .M
Encadreur: BOUKARM.R
Examinateur: GUELMAMI.A

Année Universitaire: 2014-2015


Nous remercions avant tout, dieu le
tout puissant qui nous a éclairé le
chemin de la réussite et du savoir,
et nous a donné le courage et la volonté
pour réaliser ce travail.

C’est avec un immense plaisir que nous exprimons toute notre


gratitude et notre satisfaction à monsieur Boukarm. R A qui
n’a aménagé aucun effort pour nous encadré, dirigé et conseillé
dans le cadre de l’élaboration de ce modeste travail. Nous
apprécions sa disponibilité, son expérience qui nous a servie
beaucoup de leçons. Nous espérons vivement que le travail
auquel nous avons accompli soit à la hauteur des espoirs qu’il a
placé en nous

Mes vifs remerciements vont également aux membres du


jury qui ont accepté d’évaluer ce modeste travail.

Nous marquons aussi notre gratitude à tous ceux qui nous


ferons l’honneur d’évaluer ce travail

Un grand merci à Monsieur K.HAMOUCHE et Monsieur M

KADRI et tout le personnel de la Cimenterie de Meftah (SCMI)

pour leurs conseils, leurs encouragements, leurs précieuses aides

et leurs qualités humaines.

En fin un grand remerciement à tous les enseignants du


département de mine et géologie.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :
A ceux qui ont su planter en moi, tout ce qui est de plus beau en ce monde, et
qui se sont consacrés à m'inculquer la bonne éducation pour avoir la plus
grande des satisfactions et me voir muni des plus grandes distinctions.

A ma très chère mère que je ne saurai remercier assez pour les sacrifices
qu'elle a consentis pour moi.

A mon très cher père qu'il a su se faire sentir dans les moments difficiles ainsi
que chaque instant de bonheur qu'il m'a procuré

A mes frères : Kamel et sa famille surtout à Rahim, Farid, Rachid, Yousef

A mes sœurs : Djegdjiga, Djamila, Faroudja, Ouisa


A mes nièces : Tinhinan, Hassina, Chahira, Celia, Asma, Maria

A tous mes amis (es) : Sofia, Lisa, Karima, Djahida, Mona, Salah, Youcef,
Moussa, Mahdi

A mon binôme Abderrahim et toute sa famille


Et a toute ma promo de Département Mines et géologie (2015) sans exception.
Et à toute personne que j’ai connue et que j’ai aimée.

Tassadit
DEDICACES

Je dédie ce modeste travail à :


la mémoire de mon grand père et mon père que dieu les accueille dans son
vaste paradis.

Ma très cher maman pour son amour, son aide; son soutien et son
encouragement, que dieu me la garde en très bonne santé.

Ma grande mère Drifa à qui je souhaite une langue vie.

Mes très chers frères : Mohamed et Abas

Ma très cher sœur : Khadija, sans oublier ces enfants Asma et Taib.

Ma belle-sœur Nabila et son ange Ilham.

Toute ma grande famille

Tous mes amis : Hamza, Mahrez, nadir, Nabil, Djahid, Ferhat, lyess,
Kamel, Idir et sa famille

Tous mes amis que j’ai oublié qu’ils me pardonnent

Mon binôme Tassadit et toute sa famille

Abderrahim
Liste des figures

Liste des figures

Figure I.1 : Les différents éléments d’un glissement de terrain ...Erreur ! Signet non défini.
Figure I.2: glissement plan...........................................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.3 : glissement rotationnel. ..............................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.4 : Rupture rotationnelle avec profil initial ....................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.5 : Rupture rotationnelle simple.....................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.6 : Glissement rotationnel complexe ..............................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.7 : les différents facteurs d’un glissement de terrain......Erreur ! Signet non défini.
Figure I.8: éboulement d’un massif rocheux................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.9 : une coulée de boue ....................................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.10 : Écroulement par glissement banc sur banc [10] ........Erreur ! Signet non défini.
Figure I.11 : Le phénomène de fluage. ........................................Erreur ! Signet non défini.
Figure I.12 : Classification des déformations dans les mines à ciel ouvert. ...Erreur ! Signet
non défini.
Figure II.1 : Glissement plan ......................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure II. 2 : Découpage d’un talus en tranches et les forces agissantes sur une tranche.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure II.3 : Représentation graphique des forces sur une tranche [3] ......Erreur ! Signet non
défini.
Figure II.4 : Forces considérées dans la méthode de Janbu........... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.1 : Déchargement en tête............................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.2 : butée de pied ............................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure III.3 : Reprofilage ............................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.4 : Substitution partielle ................................................ Erreur ! Signet non défini.
Figure III.5 : Schéma d'un système de tranchées drainantes ......... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.6 : Drains subhorizontaux ............................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure III.7 : Schéma de confortation par tirants d’ancrages. ....... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.8 : Les fondations profondes [21]. ................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.9 : clouage d’un glissement........................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.10 : mur de soutènement [35]........................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure III.11 : système de surveillance de glissement................... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV.1 : la structure de l’usine ............................................... Erreur ! Signet non défini.
Liste des figures

Figure IV. 2 : Schémas de l’organisation de la carrière. ................ Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 3 : Situation géographique de la carrière de Meftah..... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 4 : Le volume glissé. .................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 5: Chute des pierres ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 6 : l’ouverture principale. ............................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure IV.7 :Histogramme des précipétation atmosphérique ........ Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 8 : Localisation du sous bassin versant de Dj. Zerouala...........Erreur ! Signet non
défini.
Figure IV. 9 : Représentation graphique d’un essai pénétromètrique. ......Erreur ! Signet non
défini.
Figure IV.10 : Diagramme granulométrique de la carrière de Meftah.......Erreur ! Signet non
défini.
Figure IV. 11 : Limites d’Atterberg de la carrière de Meftah. ....... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV. 12 : Essai de cisaillement rectiligne UU....................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.1 : géométrie générale de talus de Meftah avant sa rupture........Erreur ! Signet non
défini.
Figure V.2: répartition des trois couches constituant le talus de Meftah ...Erreur ! Signet non
défini.
Figure V.3 : introduction de la ligne piézométrique....................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.4 : introduction des caractéristiques géotechniques de chaque couche..........Erreur !
Signet non défini.
Figure V.5 : plans de rupture et valeurs de coefficient de sécurité pour les trois méthodes
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.6 : plans de rupture ainsi les valeurs de sécurité minimales pour le dernier cas
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.7 : influence de la cohésion sur le facteur de sécurité des trois méthodes de calcul.
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V8 : modèle générale du talus actuel .................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure V.9 : le plan de rupture ainsi le facteur de sécurité............. Erreur ! Signet non défini.
Figure V.10 : plan de rupture et facteur de sécurité ....................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.11 : profil de pression interstitielle d’eau (Uw en Kpa) dans SLOP/W obtenus pour
les profondeurs de nappes envisagées ; (a) nappe 1, (b) nappe 2, (c) nappe 3, (d) nappe 4
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Liste des figures

Figure V.12 : surfaces de rupture et facteurs de sécurité Fs pour les quatre profondeurs de
nappe ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.13 : facteur de sécurité avec retaluage de talus ............... Erreur ! Signet non défini.
Figure IV.14 : facteur de sécurité avec buté de pied...................... Erreur ! Signet non défini.
Figure V.15 : renforcement par pieu et valeur de sécurité associé. Erreur ! Signet non défini.
Figure V.16 : valeur de sécurité pour les trois méthodes de confortement Erreur ! Signet non
défini.
Liste des tableaux

[7]
Tableau I.1 : classification de glissement de terrain d’après la profondeur de rupture
.......................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau I.2 : classification de glissement de terrain selon l’activité [7]Erreur ! Signet non
défini.
Tableau I.3 : principales classes de déstabilisation sur les versants en fonction des terrains
concerné [4] ....................................................................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau II. 1 : Equilibre des talus en fonction des valeurs théoriques du coefficient de
sécurité [13]. ...................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau II. 1 : Equilibre des talus en fonction des valeurs théoriques du coefficient de
sécurité [13]..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV. 1 : la lithologie de la carrière de Meftah .................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau IV. 2 :Précipitation atmosphérique annuelle.................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau III.3 : Stations de mesures de la fracturation, carrière de MeftahErreur ! Signet non
défini.
Tableau IV.4 : résultats des essais de laboratoire .......................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau V.1 : caractéristique géotechnique des trois couches ....... Erreur ! Signet non défini.
Tableau V.2: coefficient de sécurité Fs pour les méthodes utilisées dans SLOP/W ....Erreur !
Signet non défini.
Tableau V.3 : les caractéristiques mécaniques pour les différentes simulations .........Erreur !
Signet non défini.
Tableau V.4 : Valeurs de Fs par les différentes méthodes d’équilibre limite .. Erreur ! Signet
non défini.
Tableau V.5 : les valeurs de coefficient de sécurité...................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau V.6 : les valeurs de facteur de sécurité des trois méthodes utilisé dans cette analyse
......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau V.7 : résultats des valeurs de sécurité pour les cas de profondeurs de nappe
considéré.......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Tableau V.8 : l’emplacement des pieux de renforcement.............. Erreur ! Signet non défini.
Sommaire
I Introduction générale…………………………………………………………1

Chapitre I : Généralités sur les mouvements de terrain

I.1 Introduction…………………………………………………………....3

I.2 Définition des mouvements des terrains………………………………..3

I.3 Classification des mouvements de terrain……………………….……....3

I.3.1 Les glissements………….…………………………………..………….4

I.3.1.1 Glissement plan…………………………………………….......5

I.3.1.2 Glissement rotationnelle……………………………….....….....6

I.3.1.3 La classification des glissements de terrain………..…………8

I.3.1.4 Principales causes de glissement de terrain………...…………...9

I.3.2 L’éboulement, chutes de blocs et de pierres …………………….....11

I.3.3 Les coulées de boues…………………………………………... .…....11

I.3.4 Les écroulements…………………………………………………..….12

I.3.5 Le fluage……………………………………..……………...…...........12

I.3.6 Solifluxion……………………………..………...……………………13

I.4 Les déformations dans les mines à ciel ouvert………………………...…..14

I.5 Conclusion………………………………………………………………....15

Chapitre 2 : Méthode de calcul de la stabilité

II.1 Introduction……………………………………………………………….16

II.2 Définition du coefficient de sécurité……………………………………...16

II.2.1Calcul du coefficient de sécurité en rupture plane……………..……....17

II.3 Le choix des méthodes de calcul de la stabilité………..……………….....18

II.3 .1 La méthode déterministe ………………………………………….…..18

II.3.1.1 La méthode des tranches………………………………………...…19

II.3.1.2 Méthode de Fellunius(1927)……………………………………….20

II.3.1.3 Méthode de Bishop simplifié (1955)……………………………….21


II.3.1.4 La Méthode de Morgenstern et Price…………………...………….22

II.3.1.5 La méthode de Spencer…………………………………………….23

II.3.1.6 La méthode de Junbu(1956)…………….……………………….…22

II.3.2 La méthode d’éléments finis…………………………………………...24

II.3.3 Les méthodes probabilistes (stochastiques)…………………………….25

Chapitre III : Méthode de confortement

III.1 Introduction……………………………………………………………....26

III.2 La modification géométrique………………………………………….....26

III.2.1 Le déchargement en tete………………………………………….….26

III.2.2 Le chargement en pied…………………………………………….....26

III.2.3 Reprofilage…………………………………………………………...27

III.2.4 Substitution totale ou partielle…………………………………..........27

III.3 Les conditions hydrauliques …………………………………..………….28

III.3.1 Les tranches drainantes………………………………………..…......29

III.3.2 Les drains subhorizontaux…………………………………………....29

III.4 Conditions mécaniques………………………………………………......30

III.4.1 L’ancrage……………………………………………………………30

III.4.2 Les rangées de pieux, de barrettes ou de profilés métalliques………31

III.4.3 Le clouage…………………………………………………………...32

III.4.4 Les murs de soutènement…………………………………………....32

III.5 Action sur les caractéristiques du sol………………………………….....33

III.6 Technique de surveillance………………………………………………..33

III.5 Conclusion……………………………………………………...………...35

Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.1 Historique de l’entreprise……………………………………….…….….36

IV.2 Présentation de la société ……………………………………………….36

IV.3 Capacité de production…………………………………………….….…36


IV.4 L’organisation de l’usine.....................................................................…...37

IV.5 L’organisation de la carrière……………………………………...……. 38

IV.6 Localisation de la carrière. ……………………………………………;....38

IV.7 Description des instabilités………………………………………..……....38

IV.8 Contexte géologique et hydrogéologique……….………………………...40

IV.8.1 Géologie régional de Meftah……………………………………...…..40

IV.8.2 Pluviométrie………………………………………..…….…………....43

IV.8.3 Caractéristique hydrogéologique du gisement…………………...…...44

IV.9 Tectonique de la région……………………………………………...........45

IV.10 Programme de reconnaissance géotechnique………………..…………. 48

IV.10.1 Les essais et moyens de reconnaissance in-situ………………...…. .48

IV.10.1.1 Sondages carottés de reconnaissance……….…….………….. .48

IV.10.1.2Essai de pénétration dynamique…………...……...……..…......49

IV.10.2 Essai de laboratoire…………………..………………….....……….. 50

IV.10.2.1Essais physiques……………………………………..……...….50

IV.10.2.2Essais mécanique……………………………………..…….…..53

Chapitre V: Analyse numérique de glissement de Meftah

V.1 Introduction………………………………………………………..… .….55

V.2 Objectif de travail……………....................................................................55

V.3 Hypothèses de calcul……………………………………………..………..55

V.4 Cas étudié……………………………..…………………………….…......56

V.5 Représentation du modèle géométrique…………………………………..56

V.6 Modélisation dans GEO-SLOP………………………………………...….57

V.7 Paramètre géotechnique………………………………………………………57

V.7.1 Les étapes de construction de modèle numérique de talus avant la rupture.57

V.8 Modélisation des différentes approches ……………………………………....59

V.8 .1 cas de talus avant la rupture de 2010……………………………..................59


V.8 .1.1 Facteur de sécurité a partir des donnés géotechniques…………….…...59

V.8 .1.2 Application de principe de calcul inverse………………............……...60

V.8 .2 cas de talus actuel…………………………………………………..…....…64

V.8 .2.1 modélisation de talus actuel……………………………….….….….…64

V.8 .2.2 Le facteur de sécurité a partir des donnés qui ont provoqué le glissement de
2010…………………………………………………………………………….......66

V.8 .2.3 Influence des nappes d’eau…………………….…………………….....67

V.9 Confortement……………………………………………………………..…..69

V.9 .1 Reprofilage…………………………………………………………...…..69

V.9.2 Butée du pied……………………………………………….……….......69

V.9.3 Renforcement par Pieux……………………………………….……......70

V.9.4 Combinaisons des trois méthodes……………………………….……... 71

V.10 Conclusion……………………………………………………………….......72

Conclusion général…...……………………………………………………….…...73

Référence bibliographique……..………………………………………………..…74
Introduction

Introduction générale

L’exploitation d’une carrière de roche meuble ou de roche massive a pour premier effet de
créer le désordre dans la matière minérale et de générer ainsi un état d’instabilité.

Les talus des mines et des carrières à ciel ouvert résultant des activités d’extraction
constituent des ouvrages géotechniques au sens ou l’on parle d’ouvrages miniers. La
conception de ces ouvrages doit intégrer les concepts de sécurité, de récupération du minerais
et de rentabilité, et doit reconnaitre que les opérateurs miniers s’attendent a ce que les pentes
soient stables ou que les instabilités soient gérables pour la durée de vie de la mine ou la
carrière. [24]

Actuellement, certain mines ou carrières à ciel ouvert atteignent des profondeurs et des
dimensions inégalées. Parmi les diverses problématiques liées a la création de ces carrière,
notons le chargement, le halage d’une énorme quantité des stériles, et pour cella plusieurs
stratégies sont mises de l’avant afin de minimiser le déplacement de roches stériles. Et parmi
ces stratégies, une règle de base dans la conception de la carrière à ciel ouvert consiste à
maximiser l’angle des talus. [2]

La géométrie d’un talus dans une mine à ciel ouvert est étroitement liée à la rentabilité de
cette dernière. Plus le talus est abrupte les couts de production sont diminués.

D’autre part, des angles de talus trop élevés provoquent la déstabilisation des talus, en
engendrant des mouvements de terrain (glissements, éboulements etc.) sur les bords de la
mine.

La stabilité des talus des mines reste une des questions principales qui se pose lors de
l'exploitation à ciel ouvert des gisements. La stabilité des talus a une influence directe sur la
sécurité du travail dans la mine, les principes technologiques d'exploitation, la profondeur
totale de la mine, les problèmes de drainage,

La stabilité des talus dépend de plusieurs facteurs notons :

La hauteur de talus
La position de la nappe aquifère

1
Introduction

Les propriétés physico-mécaniques du terrain


L’inclinaison de la pente
Les surcharges dynamiques et statiques
Les conditions tectoniques

L’estimation de cette stabilité vis-à-vis du risque de rupture est aussi l’une des importants
problèmes en géotechnique surtout dans le domaine des donnés limitées ou peu connues.

Etudié la stabilité d’un talus, c’est vouloir répondre aux questions suivantes :

Quelle sont les mécanismes principal déclenchant d’un glissement ?


Après un glissement de terrain, la masse glissée est elle stable après sa rupture ?
D’une façon générale, un talus instable nous ramènent à chercher comment le
stabilisé ?

C’est pour cella des dizaines approches ou méthodes soit déterministe, probabiliste, ou
numériques, ont été proposées pour le calcul du coefficient de sécurité Fs. Ce coefficient est
utilisé dans les calculs de stabilité des talus. [25]

Notre mémoire est répartie en cinq chapitres et se résume comme suite :

Le premier chapitre, consiste à une présentation des différents mouvements de terrains


liés à la déformation des massifs rocheux, ainsi les facteurs intervenant lors de cette
déformation
Le deuxième chapitre récapitule les différentes méthodes de calcule de stabilités
Le troisième chapitre englobe les divers méthodes et types de confortements.
Le quatrième chapitre présente le cas d’étude, incluant le contexte géologique et
géographique, les différentes caractéristiques de talus de la carrière de Meftah,
Le dernier chapitre montre les différentes simulations et interprétations des résultats
obtenus lors des calcules de stabilité qui sont réalisés on se basant sur des données
disponible nécessaires, ainsi des suggestions de renforcement des talus de la carrière
de Meftah.

2
Chapitre I
Généralités sur les mouvements de terrain
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

I.1 Introduction

Le terme mouvements de terrain regroupe plusieurs types de phénomènes bien différents

• Les éboulements et les chutes de pierres et de blocs


• Les glissements de terrain

Ces mouvements, plus ou moins rapides, du sol et du sous- sol interviennent sous l’effet
de facteurs naturels divers comme de fortes précipitations, une alternance de gel et
dégel, des températures très élevées ou sous l’effet d’activités humaines touchant aux
terrains comme le déboisement, l’exploitation de matériaux ou les travaux de terrassement.

Si ces mouvements restent ponctuels, ils constituent un risque majeur en raison des
conséquences lourdes, matérielles et humaines, qu’ils peuvent entraîner [5].

I.2 Définition des mouvements des terrains :

Les différentes propositions pour définir ces phénomènes, comme étant un ensemble des
déplacements, plus ou moins brutaux de sol ou de sous-sol sous l’effet d’influence naturelles
(fontes des neiges, pluviométrie, anormalement forte, érosions, séismes etc.) ou
anthropiques (terrassements, vibrations, exploitation des matériaux ou de nappe aquifère
etc.).Ces phénomènes comprennent diverses manifestations, lentes ou rapides, en fonction
des mécanismes initiateurs, des matériaux considérés et de leurs structures. [3]
I.3 classification des mouvements de terrain :
De nombreuses classifications ont été proposées à cause de la diversité des mouvements de
terrain [4]
Les principaux critères de classification retenus sont :
Types de terrains affectés.
Types de mouvements.
Vitesse des processus.
Taux de remaniement des matériaux après le mouvement.
Les mouvements de terrain les plus fréquents sont classés en :
• Glissements.
• L’éboulement, chutes de blocs et de pierres
• Coulées.
• Ecroulement.

3
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

• Fluages.
• Solifluxion.
I.3.1 Les glissements :
Un glissement de terrain est un déplacement généralement lent d’une masse de terrain
cohérente le long d’une surface de rupture. Cette surface a une profondeur qui varie de
l’ordre du mètre a quelques dizaine de mètres voir quelques centaine de mètres dans des cas
exceptionnelles. Les vitesses de glissement du terrain restent variables mais peuvent
atteindre décimètre par an. Lorsqu’il y a une rupture, les terrains peuvent glisser rapidement,
surtout lorsqu’ils sont saturés en eau [5].
Description d’un glissement de terrain :
Les différents éléments définis un glissement de terrain sont les suivants :

Figure I.1 : Les différents éléments d’un glissement de terrain [1]

Escarpement principale : c’est une surface inclinée ou verticale souvent concave,


limitant le glissement à son extrémité supérieur et prolongée en profondeur par la
surface de glissement.
Couronne : zone situé au-dessus de l’escarpement principale, souvent peu affectée
par les désordres. Seules quelques fissures ou crevasses témoignent de la mise en
traction des terrains dans cette zone.
Tête : c’est la limite amont du glissement autrement dit c’est la partie ou le matériau
glissé se trouve en contact avec l’escarpement principale.
Escarpement secondaire : surface circulaire semblable à l’escarpement principale,
mais visible dans la masse remanié. Ces escarpements en mouvement une structure
en escalier
Elément : fraction de la masse glissée situé entre deux escarpements.

4
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Flanc : limite latérale du glissement prolongeant l’escarpement principale.


Pied : correspond à l’intersection aval de la surface topographique initiale
Surface de rupture : surface séparant la masse glissée de terrains en place. [1]

Les types de glissement de terrain :


Les glissements de terrain sont des mouvements qui affectent les talus et les versants
naturels. Ils peuvent provoquer des dommages importants aux ouvrages de génie civil et
génie minier. Ils surviennent à la suite d’un événement naturel – forte pluie, érosion de
berge, séisme, par exemple – ou sont la conséquence plus ou moins directe d’actions de
l’homme, Selon la forme de la surface de rupture, on distingue deux types de glissements
[6] :

I.3.1.1 Glissement plan :

Ce type de glissement se produit lorsque, le massif en pente est constitué de sols par
exemple meubles reposant sur un substratum, ou encore lorsque la longueur de la surface de
rupture potentiel est très grande par rapport à l’épaisseur du terrain.

La taille de tels glissements est très variable et peut comprendre des surfaces allant de
quelques mètres carrés à plusieurs kilomètres carrés.

5
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Figure I.2: glissement plan [6]


I.3.1.2 Glissement rotationnel :

Ils sont caractérisés par un basculement de la masse glissé, le long d’une surface de
rupture dont la forme est parfois assimilable à un cylindre à directrice circulaire.
Habituellement les glissements de ce type sont de faible volume et le déplacement des
matériaux est limité.

Ils se produisent principalement dans des terrains meubles homogènes surtout argileux.

Figure I.3 : glissement rotationnel [6].

On distingue deux classes de glissement rotationnel :


a) Glissement rotationnel simple :
Ce type de glissement est très fréquent. La surface de rupture a une forme simple et peut
être assimilée à un cylindre dans la plupart des cas. D’où le nom de glissement circulaire.

6
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Il comprend :

En tête : des fissures de traction,


Un escarpement correspondant au départ de la surface de glissement.

A la base : un bourrelet formé par des matières glissées.

Figure I.5 : Rupture rotationnelle simple [6] Figure I.4 : Rupture rotationnelle avec profil
initial [6]

Les terrains favorables à ce type de glissement sont les remblais, les sols, et les roches
homogènes peu compétentes ainsi que les roches résistantes mais dont le niveau de fraction
leur confrère des caractéristiques en masse très faible.

b) Glissement rotationnel complexe :

Il s’agit de glissement multiple (emboités) les uns dans les autres, dus à la suppression de
la butée provoquée par le glissement précédent, ce qui entraine ainsi des glissements
successifs remontant vers l’amont

7
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Figure I.6 : Glissement rotationnel complexe [21]

I.3.1.3 La classification des glissements de terrain :

Les glissements de terrain peuvent être classés en fonction de la profondeur de leur


surface de glissement et de la vitesse moyenne du mouvement [7].

Tableau I.1 : classification de glissement de terrain d’après la profondeur de rupture [7]

Glissement Surface de glissement

superficiel 0-2m

Semi-profond 2-10m

Profond 10-30m

Très profond >30M

Tableau 2 : classification de glissement de terrain selon l’activité [7]

Glissement Vitesse de glissement

Substabilité, très lent 0-2 cm/an

Peu actif, lent 2-10 cm/an

Actif(ou lent avec phase rapide) >10 cm/an

8
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

I.3.1.4 Principales causes de glissement de terrain :

Les mouvements de terrain résultent d'un changement de l'équilibre des forces dans le
versant (rapport entre forces résistantes et forces motrices), à la suite de processus physiques
et / ou chimiques qui, à leur tour, dépendent de différents facteurs. Ainsi, les processus
d'altération agissant à long terme (conduisant à une diminution des forces résistantes), de
même que les fluctuations de la nappe phréatique, influencent la stabilité d'un versant de
manière continue. Par ailleurs, une pente peut aussi être déstabilisée rapidement [8].

Le passage de l’état stable à l’état instable est lié à des causes nombreuses et variées qui
viennent s’ajouter aux conditions initiales, intrinsèques au terrain. On distingue les facteurs
passifs et facteurs actifs (déclenchant).

a) Facteurs passifs :
La géologie :
- La lithologie (composition, texture, granulométrie, caractères). Par exemple dans le
cadre d’un glissement, les argiles sont particulièrement sensibles à l’eau.
- La structure : le pendage, la présence de joints soit de stratification, de plis ou de
schistosité
La pente :
- Les pentes les plus sujettes aux glissements ont une inclinaison qui va de 20 à 30 °
L’orientation :
- La plupart des glissements de terrain sont exposés au Nord.
La végétation :
- La végétation a un rôle non négligeable car elle intervient au niveau des échanges
d’eau (évapotranspiration) et au niveau de la cohésion et de la fixation du sol.
Le contexte hydrogéologique et hydrographique :
- En premier lieu il concerne, la perméabilité du massif, les circulations d’eau
souterraine, le drainage (hydrogéologie) et, en deuxième lieu le réseau
hydrographique (ruissellement, proximité d’une source.
Le contexte climatique :
- Englobant la pluviométrie annuelle totale, la répartition des précipitations annuelle,
la possibilité d’accumulation de neige, et la température moyenne ainsi que
l’évolution climatique.

9
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

b) Facteurs actifs et déclenchant (causes directes) :


Le climat : cause hydriques
- L’infiltration d’eau dans un terrain (pluie, neiges etc.) a des conséquences sur la
cohésion du matériel qui offre, de fait, moins de résistance au cisaillement.
- Des surpressions se produire sous des blocs ou sous terrain lui-même, si il y’a une
importante présence d’eau. Notamment lorsqu’une partie du terrain est gelée.
- Le poids du sol augmente avec l’humidité, ce qui augmente les forces déstabilisantes.
Causes mécanique : vibration et explosion.
- Sismicité et vibration dues à un séisme ou à des activités humaines, donc
augmentation momentanée du poids du terrain qui peut suffire pour que le seuil de
stabilité soit franchi et que le terrain se mettre en mouvement.
- Le phénomène de thixotropie : soumis à des vibrations, certain matériaux comme les
argiles, par exemple, peuvent passer de l’état solide a l’état liquide.
Causes mécanique : modification de la géométrie.
- Modification de la répartition des masses par érosion en pied de versant par une
rivière par exemple ou par surcharge en haut d’une pente par exemple lors de la
construction des ouvrages de génie civile ou génie minier.

L’origine du déclenchement d’une instabilité des talus est rarement unique, mais c’est la
conséquence d’une combinaison des facteurs passifs et des facteurs déclenchent.

Figure I.7 : les différents facteurs d’un glissement de terrain [8]

10
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

I.3.2 L’éboulement, chutes de blocs et de pierres :


L’éboulement est un phénomène qui affecte les roches compétentes. Il se traduit par le
détachement d’une portion de roche de volume quelconque depuis la masse rocheuse. La
cinématique est très rapide. On différencie les éboulements d’après la taille des blocs
détachés [9].

Figure I.8: éboulement d’un massif rocheux [12]

I.3.3 Les coulées de boues :

Elles consistent en la propagation des matériaux sans cohésion ou ayant perdu leur
cohésion dès la mise en mouvement, matériaux intiment mélangé a une quantité d’eau telle
que la masse en mouvement a franchi sa limite de liquidité. Les matériaux susceptibles de
perdre ainsi leur cohésion sont des argiles, des limons, des roches décomposés ou des
éboulis fins. Ces coulées de boues prennent fréquemment naissance dans la partie avales
d’un glissement de terrain [3].

Figure I.9 : une coulée de boue [3]

11
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

I.3.4 Les écroulements :

Ce sont des chutes soudaines de masses rocheuses. On utilise le terme de chute de pierres
pour le détachement de quelques unités de volume inférieur à 1 dm 3, ou chute de blocs pour
un volume supérieur. Le terme écroulement est utilisé quand il s’agit de la chute soudaine
d’une masse rocheuse qui se détache d’une paroi en se désorganisant [10].

Figure I.10 : Écroulement par glissement banc sur banc [10]

I.3.5 Le fluage :

Le fluage est caractérisé par des mouvements lents et continus, mais à des vitesses faibles.
Dans le cas de fluage, il est difficile de mettre en évidence une surface de rupture.

Le mouvement se produit généralement sans modification des efforts appliqué (contrainte


au glissement) : en fait le matériau est sollicité à un état proche de la rupture. Ce type de
mouvement peut : soit se stabiliser, soit évolué vers une rupture. La figure suivante montre
le mécanisme du phénomène de fluage.

12
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Figure I.11 : Le phénomène de fluage [4].

I.3.6 Solifluxion :

La solifluxion est un phénomène d’écoulement des sols en surface sur des pentes très
faibles. Elle correspond à un mouvement de masse superficiel qui est déclenché lorsque la
charge en eau dépasse le seuil de plasticité du matériau. Le sol peut fluer dans la pente sur
un plan de décollement saturé d’eau.

Figure I.11 : Phénomène de la Solifluxion [4].

Une compilation de quelques types de mouvements de terrain est donnée dans le tableau
suivant :

13
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Tableau 3 : principales classes de déstabilisation sur les versants en fonction des terrains
concerné [4]

Classes Terrains concernés Vitesse moyenne

Glissement de terrain Roches peu cohérentes : Quelques cm à quelques m par


-marnes, alluvions, moraines, jour.
calcaires. Discontinu (saisons)
Coulées Roches meuble. Plusieurs m par seconde
(variable selon fluidité).

Ecroulement Roches cohérentes. Déclenchement très rapide.


Chute en quelques secondes.

Fluage Roches stratifiées ou non. Très lent, quelques cm par an.

I.4 Les déformations dans les mines à ciel ouvert :

Une classification des déformations et ruptures appliquée aux mines à ciel ouvert à été
proposé par Fissenko. Elle contient quatre types principaux de déformations : les chutes de
blocs, les éboulements, les glissements et les mouvements de fluage.
Plus tard on a ajouté à cette classification les déformations par affaissement. La
classification ici proposée se base sur les mêmes 5 types de déformations, plus 5 autres types
provoqués par l'action hydraulique directe. Mais certains types de déformations du premier
groupe peuvent quand même être influencés par l'action des eaux [11].

14
Chapitre I: Généralités sur les mouvements de terrain

Figure I.12 : Classification des déformations dans les mines à ciel ouvert.

I.5 Conclusion :

Dans ce chapitre, il a été souligné que les mouvements de terrain regroupe plusieurs types
de phénomènes très différents les uns des autres par leur nature (glissements, coulées de
boues, etc.), leur comportement, ainsi leur conséquence soit les dégâts matérielles ou
humaines.

Dans leur principe, ils surviennent lorsque la résistance des terrains est inférieure aux
efforts moteurs engendrés par la gravité et la position de la nappe aquifère ou par la
modification géométrique provoquée par l’homme. Donc leur dynamique répond
naturellement aux lois de la mécanique.

15
Chapitre II
Méthodes de calcul de la stabilité des talus
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

II.1 Introduction :

Plusieurs approches ont été proposées pour le calcul du coefficient de sécurité Fs. Ce
coefficient est utilisé dans les calculs de stabilité et il permet d’apprécier la marge de sécurité
vis –en –vis de la rupture : si ce coefficient Fs<1,5 on dit que notre talus est instable. [1]

Pour le calcul du facteur de sécurité, on a :

La méthode des éléments finis.


La méthode déterministe.
La méthode probabiliste.

II.2 Définition du coefficient de sécurité :

Le coefficient de sécurité est un indicateur de la stabilité des mécaniques d’un versant,


défini comme le facteur par lequel les paramètres des résistances au cisaillement peuvent être
déduits afin d’amener la pente d’un état d’équilibre limite. [2]

é
Fs= (II.1)

En se référant aux valeurs du coefficient de sécurité, on peut évaluer l’état de stabilité du talus
comme le montre le tableau suivant :

Tableau II. 1 : Equilibre des talus en fonction des valeurs théoriques du coefficient de
sécurité [13].

Facteur de sécurité Etat de l’ouvrage

Fs< 1 instable

Fs= 1 Stabilité limite

Fs ] 1 ; 1,25[ Sécurité contestable

Fs ] 1,25 ; 1,4[ Sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu important


mais contre c’est sécurité contestable pour les talus des
carrières à ciel ouvert

Fs> 1,4 Sécurité satisfaisante

16
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

II.2.1 Calcul du coefficient de sécurité en rupture plane :

Dans le cas de certains versant naturels, une couche ou une interface « le glissement » (par
exemple le cas de formations meubles reposant sur un substratum » : la surface de rupture est
alors à peu près plane. Le modèle de calcul est celui d’un massif de sol infini reposant par une
interface plane sur un substratum, avec un écoulement parallèle à la pente.la figure représente
une tranche de sol et les forces qui lui sont appliquées comme suit [1] :

Figure II.1 : Les forces agissantes sur une tranche [1]

W : le poids du bloc de sol considéré


V et H : les efforts sur les cotés du bloc
N et T : les réactions normale et tangentielle à la base du bloc
Ul : l’effort du à la pression d’eau latérale
U : l’effort du à la pression d’eau à la base

Compte tenu de l’hypothèse de pente infinie, on peut admettre que V=0 et que H et UL
s’équilibre de part et d’autre. En écrivant que la résultante des forces appliquées est nulle, on
peut calculer N et T, ainsi que le coefficient de sécurité :

F= Tmax /T (II.2)

Le critère de rupture de Coulomb s’écrit :

17
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

Tmax=c’ + (N-U) tan ’ (II.3)

On obtient l’expression suivante pour F :

( )
F= + (II.4)

Selon le type de matériau et les conditions hydrauliques, cette expression se simplifié :

-pour un matériau purement frottant :

En absence d’eau :

F= (II.5)

Lorsque la nappe affleure en surface (hw=h) :

F= (1 ) (II.6)

pour un matériau présentant un comportement purement cohérent :

F= (II.7)

II.3 Le choix des méthodes de calcul de la stabilité :

Les chercheurs géotechniciens proposent plusieurs méthodes d’évaluation et de prédiction des


catastrophes naturelles engendrés par les glissements de terrain. Parmi ces méthodes on
distingue :

La méthode déterministe.
La méthode d’élément finis.
La méthode probabiliste.

18
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

II.3 .1 La méthode déterministe :

Le principe de la méthode déterministe est d’exploiter au mieux d’information connue sur


un espace de recherche pour estimer l’optimum. Les méthodes déterministes correspondent
principalement aux méthodes dites de gradient .elles n’utilisent aucun concept statistique mais
requièrent des hypothèses sur la fonction à optimiser .il est reconnu que les méthodes
déterministes manquent généralement de robustesse. Elles évaluent la fonction erreur et ses
dérivées .De plus, les méthodes de gradient dépendent de l’existence de dérivées ce qui pose
un problème majeur car dans la pratique erreur, dont l’estimation d’un calcul numérique, n’est
pas forcément dérivable.

Il ya plusieurs méthodes pour déterminer le coefficient de sécurité parmi ces méthodes « les
méthodes des tranches », dans lesquelles le massif est décomposé en tranches, surtout utilisée
pour les sols hétérogène. [3]

On peut calculer le facteur de sécurité par plusieurs méthodes :

Méthode de Fellenius.
Méthode de bishop.
Méthode de Morgenstern et Price.
Méthode de Spencer.
Méthode de Junbu.

II.3.1.1 La méthode des tranches :

Cette méthode consiste à considérer les forces qui tendent à retenir un certain volume de
terrain, délimité par les forces libres du talus et une surfaces de rupture potentielle, et celles
qui tendent à la mettre en mouvement. [4]

19
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

Figure II. 2 : Découpage d’un talus en tranches et les forces agissantes sur une tranche [4].

La méthode des tranches consiste à découper le volume de sol (compris dans l’arc EF) en un
certain nombre de tranches limités par des plans verticaux .chaque tranche est en équilibre
sous l’action des forces qui lui sont appliquées.

Son poids : W= n hn bn (II.9)

Les efforts inter-tranchent décomposés en efforts horizontaux H n et H n+1 et en efforts


verticaux V n et V n+1. La réaction Rn du milieu sous –jacent sur l’arc AB (résistances de
cisaillement) Elle se compose en une compose normale et tangentielle.

II.3.1.2 Méthode de Fellunius (1927) :

Cette méthode a été proposée par Fellenius en 1927,dans le cas d’un sol purement cohérent
,elle est basée sur les hypothèses suivantes:

La surface de glissement est de forme circulaire et divise le talus en tranches.


Elle néglige totalement les efforts inter-tranches ( efforts verticaux et horizontaux).

La méthode de Fellenius vérifié l’équilibre globale des moments tout en négligeant les forces
entre-tranches. Seuls les efforts de cisaillement le long de la courbe de rupture circulaire sont
pris en compte .la résistance au glissement est alors facilement calculable sous l’expression
d’un moment avec un bras de levier égale au rayon R, constant. Le coefficient de sécurité est
donné par la formule suivante [14] :

20
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

a-Absence de la nappe :

La valeur de la pression de l’eau :

U = Hw w (II.10)

Tel que :

Hw : la hauteur de l’eau

w :le poids volumique de l’eau

dans ce cas,le poids devient : W = d. V1 + sat. V2 (II.11)

V1, V2 :les volumes des tranches situées respectivement au dessus de la surface de la nappe

d : poids volumique du sol sec

sat : poids volumique du sol saturé

w: poids volumique d’eau (=10 KN/m).

La formule coefficient de sécurité :

.
+( . – ).
=
.

II.3.1.3 Méthode de Bishop simplifié (1955) :

La méthode de bishop est basée sur la division du talus en tranches égales, comme dans la
méthode de Fellenius, mais en introduisant les forces inter tranches. Deux cas peuvent se
présenter :
a-absence d’eau :

(ci. b + Wi. tan i )


( )
=
Wi. sin i
b-présence de la nappe :

21
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

( . +( – . ). )
.( . )
=
.

Tel que :
Wi : poids de la tranche i.
ui : la pression interstitielle au centre de la base de la tranche i.
i: l’angle de frottement de la tranche
i: inclinaison du plan de rupture au niveau de la tranche i.
bi : largeur de la tranche i.
hi : hauteur de la tranche i.
c’i : la cohésion effective de la tranche i.

II.3.1.4 La Méthode de Morgenstern et Price :


La méthode de Morgenstern et Price définissent une fonction donnant l’inclinaison des
efforts inter-tranches, cette méthode introduit une fonction mathématique arbitraire pour
représenter la variation de la direction des forces entre les tranches : [3]

= = .F (xi) (II.15)

Les forces considérées sont indiquées dans la figure suivant :

Figure II.3 : Représentation graphique des forces sur une tranche [3]

22
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

Ou i: est l’angle formé par la résultante et l’horizontale, il varié systématiquement d’une


tranche à une autre, le long de la surface de glissement ;
: un scalaire constant à déterminer lors du calcul du facteur de sécurité ;
F(x) : une fonction de variation par rapport à la distance le long de surface de glissement ;
X : une distance varie le long de la surface de glissement ;
Les relations de la force normale à la base (N) et les forces inter-tranches (E, T) sont les
mêmes que dans la méthode générale de Janbu. Pour une fonction de force, les forces inter-
tranches sont calculées par la procédure d'itération jusqu'à ce que, Ff est égal à Fm dans les
équations suivantes [27] :
. ( ) .
= [ ( )]
(II.16)
( )

Et
[ . ( .) ]
= (II.17)
.
Cette méthode satisfait toutes les conditions d’équilibre statique pour chaque tranche, ainsi
que l’équilibre des moments et l’équilibre des forces dans la direction horizontale, pour
l’ensemble de la masse qui glisse une surface de rupture circulaire ou non circulaire.

En 1977,Fredlund et Krahnont démontré dans une étude comparative des méthodes


d’analyses, que le choix de la fonction f(x) dans la méthode de Morgenstern et Price a une
faible influence sur la valeur du facteur de sécurité.

II.3.1.5 La méthode de Spencer :

I.4.3.1.5.1 Présentation :

La méthode de Spencer à le même principe de calcul que la méthode de Morgenstern et


Price, la différence réside dans la fonction de variation qui est constante (f(x))=1), et que
l’angle d’inclinaison est constant dans toutes les tranches. [3]

Spencer(1979) à présenter cette méthode pour de rupture circulaire, Wright(1984) l’a


développé pour une surface non circulaire.

23
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

Cette méthode vérifié l’équilibre horizontal et vertical des forces, l’équilibre des moments
en un point quelconque, et détermine également l’inclinaison des forces entre les tranches, et
elle est précise et applicable à toute la géométrie et types de sol.

Spencer a trouvé une expression réduite pour le coefficient de sécurité :

. +( . . + )( )
= ( ). )
( )+[ ]

II.3.1.6 La méthode de Junbu(1956) :

La méthode de Junbu détermine le coefficient de sécurité par l’équilibre de forces


horizontales et suppose une surface de glissement quelconque (non circulaire), cette méthode
vérifié l’équilibre des forces horizontales et verticales tout en négligeant l’équilibre des
moments, ce que abouti à l’équation : [8], [12]

Fs = [ c’l + ( N ul)tan ’]cos / N sin (II.16)


Et si on projette parallèlement à la base de la tranche, cette équation équivalent à :

Fs = [ c’l + ( N ul)tan ’]cos / W sin (II.17)

Ce coefficient de sécurité Ff est corrigé par un facteur f0 dépendant de l’allure de la courbe de


rupture et des propriétés du sol :

Fs = f0 Fs (II.18)

Figure II.4 : Forces considérées dans la méthode de Janbu [12].

24
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

II.3.2 La méthode d’éléments finis :

La méthode d’élément finis (FEM) trouve son application principale dans les milieux
continus .elle a permis de résoudre et d’expliquer plusieurs problèmes relatifs de
comportement des talus instables (notamment le phénomène de rupture progressive
s’amorçant en pied de talus).la méthode des éléments finis permet de modéliser un système
physique faisant intervenir plusieurs variables. Cette méthode peut étudier des milieux à
caractéristiques homogènes ou hétérogènes. Elle peut prendre en compte des comportements
rhéologique variés : élasticité, plasticité, viscosité….etc.

Les principales utilisations de la méthode d’élément finis pour la conception sont comme
suit :

les analyses par éléments finis peuvent fournir des évaluations des déplacements et des
pressions d’eau interstitielle de construction .ou quand il ya de souci pour des
dommages aux structures adjacents.
Les analyses par l’élément finis fournissent le modèle de déplacement qui peut
montrer le potentiel probablement et les mécanismes d’échec complexes .la validité du
facteur de sécurité obtenue à partir des analyses d’équilibre limite dépend de la
localisation des surfaces de glissement potentielle les plus critiques. Une fois qu’un
mécanisme d’échec potentiel se développant par ce mode peut être calculé suivant des
procédures conventionnelles d’équilibre limite.
La méthode d’élément finis peut être particulièrement utile quand les matériaux ont
des propriétés différentes. [9]

II.3.2 Les méthodes probabilistes (stochastiques) :

Ce sont des méthodes de recherche aléatoires qui explorent et mémorisent le meilleur


élément, parmi ces méthodes la plus simple est le type de monte Carlo. Malheureusement,
elles sont robustes mais peu efficaces. On leur préfère souvent des méthodes pseudo-
aléatoires telles que les algorithmes génétiques ou le recuit simulé. Ces procédures
d’exploitation utilisent un choix aléatoire comme outil pour guider une exploration
intelligente dans l’espace des paramètres codés. [3]

25
Chapitre II : Méthode du calcul de la stabilité des talus

Conclusion :

Dans ce chapitre, on a présenté les différentes méthodes de calcul de stabilité avec leurs
différentes hypothèses, l’objectif de toutes ces méthodes est de trouver le coefficient de
sécurité qui est le paramètre le plus important pour évaluer la stabilité d’un talus.

Pour un calcul de coefficient de sécurité par la méthode d’équilibres limites en se basant


sur un ensemble fixe des condition et des paramètre matériels ; cette méthode demeurent
appliquées à ce jours entant donnée qu’elles renseignent sur le plan de glissement le plus
probable et par conséquent permet à l’ingénieur de mieux appréhender le problème sur
plusieurs aspects dont la reconnaissance géotechnique.

26
Chapitre III
Méthodes de confortements
Chapitre III : Méthodes de confortement

III.1 Introduction :

Face à un problème de stabilité, il existe plusieurs solutions pour améliorer la stabilité d’un
talus instable, solutions qu’on peut regrouper en quatre familles : celles qui agissent sur les
conditions géométriques, sur les conditions hydrauliques, sur les caractéristiques mécaniques
et enfin celles qui améliorer les caractéristiques du sol.

III.2 La modification géométrique :

Les conditions de stabilité étant directement liées du terrain, pour cela la modification
géométrique et morphologie s’impose en premier lieu, elle peut être envisagée par plusieurs
méthodes selon la nature du problème.

III.2.1 Le déchargement en tête :

Le déchargement en tête (l’allègement) consiste à terrasser le matériau dans la partie


supérieur .il est résulté une diminution du poids moteur et par conséquent, une augmentation
de la valeur du coefficient de sécurité. La méthode de dimensionnement consiste en un calcul
de stabilité le long de la surface de rupture déclarée en prenant en compte la
modification de géométrie en tête [17].

Figure III.1 : Déchargement en tête [17]

III.2.2 Le chargement en pied :

Le chargement en pied (ou remblais de pieds) d’un glissement est une solution d’urgence en
cas de risque imminent du glissement, c’est une technique souvent utilisés et généralement
efficace, l’ouvrage (butée) agit par contre balancement des forces motrices et peut aussi agit
contre une rupture rotationnelle profonde [10].

26
Chapitre III : Méthodes de confortement

Figure III.2 : butée de pied [20]

III.2.3 reprofilage :

Ce type de traitement est particulièrement bien adapté aux talus de déblais, il consiste à un
adoucissement de la rupture de la pente moyenne .ce dernier est généralement mal adapté aux
versants naturels instables car il met en jeu des volumes de sols très importants. Soit avec
butée ou sans butées [10].

Figure III.3 : Reprofilage [1]

III.2.4 Substitution totale ou partielle :

La substitution totale consiste à venir purger l’ensemble des matériaux glissés ou


susceptibles de glisser, et à les remplacer par un matériau de meilleure qualité. Cela permet de
reconstituer le profil du talus initial [21].

27
Chapitre III : Méthodes de confortement

Figure III.4 : Substitution partielle [17]

Il importe de vérifier la stabilité au cours des phases de travaux et celle du talus définitif
dans lequel on prend en compte les caractéristiques du matériau de substitution et du matériau
en place. La substitution de matériaux glissés suppose que l’on connaisse le volume de
matériaux concerné, que l’on excave plus profondément que la surface de rupture, et que l’on
réalise des redans afin d’assurer un bon accrochage entre le substratum et le sol d’apport.

Les substitutions partielles sont souvent employées, sous forme de bêches ou de contreforts
discontinus. Le coefficient de sécurité de la pente ainsi traitée peut être estimé en prenant la
moyenne pondérée des coefficients de sécurité de la pente avec et sans substitution [1].

III.3 Les conditions hydrauliques :

C’est généralement,le procédé le plus efficace pour améliorer la stabilité d’un talus.il peut
etre réalisé de plusieurs méthodes .

Les pressions peuvent etre responsables de la diminution de la valeur du facteur de


sécurité ,dans ce cas le drainage peutt etre utilisé,l’éfficacité de ce dernier est liée en
particulier à la nature et l’hétérogénéité des terrains [22].

Les méthodes de drainage les plus fréquentes consistent en générale :

a) capter les eaux de surface .


b) Eviter les ruissellement et infiltrations dans laes zones instables.
c) .Expulser l’eau présente dans le massif instable.

Parmi ces méthodes on distingue les techniques suivantes :

28
Chapitre III : Méthodes de confortement

III.3.1 Les tranches drainantes :

ont l’avantage d’etre adaptées aux de grandes hauteurs (> 10m) en réalisant un nombre
quelconque en parallèle.

Figure III.5 : Schéma d'un système de tranchées drainantes [22]

III.3.2 Les drains subhorizontaux :

Ce sont envisageable lorsque on est en présence d’une nappe piégée dans un terrain
imperméable, dans le cas des grands glissements de terrain, ils sont quelque fois associés à
une galerie drainante qui joue le rôle d’un drain principale à partir du quel partent les
faisceaux de drain.

Figure III.6 : Drains subhorizontaux [22]

29
Chapitre III : Méthodes de confortement

III.4 conditions mécaniques :

Il existe plusieurs mécanismes, qui ont pour but d’opposer ou bien de réduire la contrainte
de cisaillement dans le versant susceptible de se glisser, on cite :
a- L’ancrage (murs d’ancrage);

b- Rangées de pieux, de barrettes ou de profilés métalliques;

c- Murs de soutènement ;
III.4.1 L’ancrage :
Le principe consiste à réduire les forces actives du glissement et à accroître les contraintes
normales effectives sur la surface de rupture. Pour ce faire, on ancre des tirants constitués de
câbles d’acier multi torons dans le terrain stable situé sous la surface de rupture, et on
applique en tête un effort de traction. Cet effort peut être réparti sur la surface du terrain par
l’intermédiaire de plaques ou de petits massifs en béton armé. Dans de nombreux cas, les
tirants sont combinés à un mur ou à des longrines [20].

L’utilisation de tirants précontraints suppose :


qu’on ait déterminé la force d’ancrage nécessaire par mètre linéaire de glissement pour
assurer une valeur suffisante du coefficient de sécurité ;

qu’on justifie le choix et les caractéristiques des tirants.


Généralement, les tirants sont mis par nappes de forages parallèles. L’espacement entre tirants
d’une même nappe est fonction de l’effort total désiré et de la tension admissible par tirant.

Figure III.7 : Schéma de confortation par tirants d’ancrages [20].

30
Chapitre III : Méthodes de confortement

III.4.2 Les rangées de pieux, de barrettes ou de profilés métalliques :


Les fondations profondes sont celles qui permettent de reporter les charges dues à l’ouvrage
qu’elles supportent sur des couches situées depuis la surface jusqu’à une profondeur variant
de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres, lorsque le sol en surface n’a pas une
résistance suffisante pour supporter ces charges par l’intermédiaire de fondations
superficielles (semelles ou radiers).

Figure III.8 : Les fondations profondes [21].

La stabilisation d’un glissement par des pieux ou des barrettes procède du même principe
que par cloutage. Mais, compte tenu de leur inertie importante, les pieux travaillent
principalement en flexion/cisaillement quand les clous de faible inertie travaillent en
traction/flexion. Généralement, on dispose deux ou trois rangées de pieux (tubes métalliques
ou pieux en béton armé) dans le tiers central de la pente instable.

Les risques de rupture d’un confortement par pieux ou barrettes se situent :


- dans le pieu par flexion/cisaillement ;

- au contact sol/pieu, en sollicitation latérale du sol par le fût du pieu (plastification du


sol) ;

- dans le sol, le long de la surface de rupture, par insuffisance d’efforts apportés par les
pieux ;

31
Chapitre III : Méthodes de confortement

- dans le sol, si un glissement se produit en profondeur sous l’ouvrage (insuffisance de


fiche des pieux), en aval si le clouage est placé trop en amont sur le versant, en amont
si le clouage est placé trop en aval sur le versant.
III.4. 3 le clouage :
La stabilisation d’un glissement de terrain par clouage repose sur le principe suivant (la
partie supérieur de massif en mouvement engendre une déformation des clous ; les efforts qui
en résultent sont transmis par les clous au substratum, qui s’oppose alors au mouvement.
L’efficacité du clouage réside dans la mobilisation d’efforts de traction et de cisaillement
dans le clou. Pour que ces efforts stabilisateurs soient mobilisés, il est nécessaire qu’il
se produise des déplacements relatifs sol/clou. Les clous ont donc des effets progressifs et des
mouvements résiduels se produisent encore après le clouage [23].

Figure III.9 : clouage d’un glissement [20]

III.4.4 Les murs de soutènement :

Un soutènement en pied de talus, cette solution nécessite un terrassement à l’amont du mur,


peut causer des problèmes de stabilité pendant les travaux.

Il existe plusieurs types des murs de soutènement, classés selon leur morphologie et selon
leurs modes de fonctionnement en deux grandes familles : (Murs rigides, Murs souples).

32
Chapitre III : Méthodes de confortement

Figure III.10 : mur de soutènement [20]

III.5 Action sur les caractéristiques du sol :

Il reste la possibilité d’améliorer les caractéristiques mécaniques du sol

soit en lui substituant un matériau de meilleure qualité, ceci se rapproche de la


technique du masque :
substitution totale des matériaux glissés après purge au delà de la surface de rupture,
substitution partielle (sur une profondeur inférieure à 5 m) et réalisation de
contreforts, bèches, éperons ou masque en matériaux frottants et drainants,
soit en réalisant des injections de coulis, mais tous les sols ne s’y prêtent pas : le
recours à cette technique est exceptionnel.

D’autres techniques, cuisson, congélation, sont, soit très onéreuses, soit inefficaces [10]

III.6 Technique de surveillance :

Lorsque les travaux de confortement ne sont pas envisageables, techniquement ou


financièrement, ou qu’ils ne peuvent être réalisés avant un certains temps, une solution de
surveillance peut être choisie. L’objectif est de prévoir la rupture suffisamment à l’ avance

33
Chapitre III : Méthodes de confortement

pour que des mesures préventives soient prises : mise en place d’un confortement
supplémentaire.

La mise en place d’un système de surveillance suppose de dé nir :

- les paramètres mesurés :


cinématiques : en surface (topométrie, extensométrie) ou en profondeur
(inclinométrie),
piézométriques (en particulier, pression interstitielle au niveau de la surface de
rupture) et hydrauliques,
météorologiques (pluviométrie, nivométrie) ;
- la position et le nombre des points de mesure ; dans les sites à risque grave, une
redondance des systèmes de mesure s’impose ;
- la fréquence d’acquisition : mensuelle, hebdomadaire, quotidienne ou plus
fréquente ;
- le mode de transmission et de dépouillement des informations ;
- leur exploitation, notamment en ce qui concerne les alertes (définition des
[14]
seuils, des mesures à prendre).

Figure 11 : système de surveillance de glissement [14]

34
Chapitre III : Méthodes de confortement

III.5 Conclusion

Dans ce chapitre nous avons présenté les différents types de confortement pour un talus
instable, et l’efficacité de chaque méthode.

Malgré toutes les précautions que l'on peut avoir prises, on n'est jamais certain qu'il n'y aura
pas de désordres sur un talus. S'il constitue un risque important, il faut alors envisager la mise
en place de systèmes de surveillance et d'alerte.

35
Chapitre IV
Présentation de site d’étude
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.1 Historique de l’entreprise :

L’historique de la création de la cimenterie de Meftah revient au début du siècle dernier


durant le colonialisme français sous le nom d’une compagnie française « Nord-Africain
LAFARGE », cette dernière a été prise nationalisée, après l’indépendance, sous l’égide de la
SNMC (société Nationale des Matériaux de construction), le 14 Mars 1968.

Cette dernière a décidé de construire une nouvelle cimenterie à Meftah prévue pour une
production de 01 millions de tonnes de ciments par an. Ce projet s’est inscrit dans le cadre du
plan quadriennal 1997-1973.il a été individualisé par décision N° 71-20 DI du 10 Mars 1971.

Après la création de l’entreprise des ciments et dérivés des centre(ERCC) en 1982, la


cimenterie de Meftah a été rattaché à cette dernière et à la filialisation de l’ERCC en 1988, la
cimenterie de Meftah est devenue une partie de la filiale SCMI.

L’ERCC a été créé en février 1998 par décret N° 82- 232 du 30 Octobre 1982 en tant
qu’entreprise de la société Nationale des Matériaux de Construction (SNMS).

IV.2 Présentation de la société :

Dénomination : société des ciments de la Mitidja par abréviation SCMI (filiale du groupe des
ciments de l’Algérie par abréviation GICA).

Date de création de la filiale : 01Janvier 1998.


Capital Société : 1.400.000.000 DA.
Formule juridique : société par action (SPA).
Effectif au 31/12/2008 :576 employé.
Superficie de l’usine : 40 hectares.

IV.3 Capacité de production :

La cimenterie de Meftah a été connue pour produire :

3.000 tonnes de ciments par jour


1 millions de tonnes de ciments de ciments par an.

36
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.4 L’organisation de l’usine :

L’administration de l’usine est structurée comme suit :

Figure IV.1 : la structure de l’usine

Tel que :
Sce : service.
S/D : sous-direction.
DRH : direction des ressources humaines.
DFC : direction des finances et comptabilité

37
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.5 L’organisation de la carrière :

Figure IV. 2 : Schémas de l’organisation de la carrière.

IV.6 Localisation de la carrière :

La carrière de Meftah est située au pied du massif blidéen, à 25 km au SE de la ville d’Alger,


et domine la plaine de la Mitidja sur 150 à 200 m de dénivelé.

Figure IV. 3 : Situation géographique de la carrière de Meftah.

IV.7 Description des instabilités :

Les déférentes observations effectués sur le terrain ont permets de déterminer divers indices
d’instabilités suivant le mécanisme de leur déclenchement, l’importance du volume des terres
affectés et les désordres générés, ils ont été distingué les types suivants :

38
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Un glissement profond qui s’est produit la fin 2010, qui a affecté la partie S-E de la
carrière calcaire, et a détruit les gradins situé dans le sommet de la carrière, qui a subi
plusieurs réactivations, la dernière en février 2012, dont 2 à 3 millions m3 de terrain
ont déplacé vers le bas de la carrière.

Figure IV. 4 : Le volume glissé.

Des glissements de terrain à faible ampleur dans le sommet de la carrière argile que se
trouve dans la partie SE de la concession minière.
Des chutes des pierres au dessus de niche d’arrachement dans la carrière calcaire.

Figure IV. 5: Chute des pierres

39
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Une ouverture principale dans la partie supérieur SW de la carrière indiquant un


nouveau mouvement de terrain.

Figure IV. 6 : l’ouverture principale.

Des coulées boueuses à faible échelle sont localisées à l’extrémité NW de la


concession minière.

IV.8 Contexte géologique et hydrogéologique :

IV.8.1 Géologie régional de Meftah :

La region possède une structure géologique complexe telle que la présence de nombreuses
diccordances,des structures de plis et des nappes de charriage .une déformation structure a
affecté toute la région de Meftah et à généralement produitun plissement d’orientation NE-SO
et des failles essentiellement normales le long de deux principale orientations NNE-SSO et
ONO-ESE .cette déformation est plus visible dans le calcaire et dans les formations sous-
jacentes .les travaux de recherche géologique et de prospection ont mis en évidence huit(8)
régions :

a) la region I :

la region est en cours d’éxploitation et l’épaissuer maximale de la couche de calcaire est de


80m dans le centre du gisement et diminue graduellement vers les extrémités .on note aussi la
présence de plusieurs failles dontune importante est nettement visible sur le parement actuel
de la carriere .le pendage générale vers le Nord(20° approximativement).les reliefs les plus
élevés vers le sud.

40
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

la region II :

cette region se situeau sud de la region 1. C’est une couverture de calcaire sur le
montant abrupt de la colline du Djebel Zerrouala qui n’atteint que 10 m d’épaisseur,ce
qui rend cette region sans intérêt économique.

La region III :

Elle se situe au Nord de l aregion 1,le calcaire continue jusqu’à ce qu’il disparaisse
sous le gravier et l’argile qui constituent la pleine de Mitidja .l’épaisseur du calcaire de
bonne qualité qui est exposé est de 20 m.

La region VI :
Le pendage à l’Ouest de la region est de 10° en direction du Nord-Ouest ansi
qu’une descente vers le Nord donne une forme plutôt inclinée à ce
gisement.l’épaisseur du calcaire est entre 15 et 60 metres
La region VII :

Difficile à y accéder ;elle se situe à 2 km au Sud-Est de la carrire ,mais pou y présente


pas faudrait prendre une longue route se dirigeant vers le sud de la region 2.vers le
Nord ;la couche de clciare est d’une épaissuer de 15 à 40 m,par contre vers le sud
cettte épaisseur est

sans intérêt .le calcaire de cette région est d’une couleur de plus foncéIl est important
de mentionner que les régions 4et 5sont des gisements d’argile.

La region VIII :
Elle se se situe à l’Ouest de la region 6 et se divise en nombreux blocs.elle ne
présente pas une source importante de calcaire .de plus il y a plusieurs batiments dans
cette région qui pourraient causée de sérieux problemes en cas d’exploitation.
Le calcaire de cette région est d’une couleur de plus foncé.Il est important de
mentionner que les régions 4et 5sont des gisements d’argile.

La region VIII :
Elle se se situe à l’Ouest de la region 6 et se divise en nombreux blocs.elle ne
présente pas une source importante de calcaire .de plus il y a plusieurs batiments dans
cette région qui pourraient causée de sérieux problemes en cas d’exploitation

Le tableau suivants montre la lithologie de la carrière :

41
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Tableau IV. 1 : la lithologie de la carrière de Meftah [26]

Etage Lithologie/facies Epaisseur Hydrogéologie

Hélvétien Marnes et calcaires à 40 ou 50m Aquifère principal de 50m


(m2) et (m2 c) Mélobésiées d’épaisseur sur le versant Nord de
Djebel Zerouala se vidangeant par
de nombreuses sources à facies
bicarbonaté calcique

Sur le versant Nord de Djebel


Zerouala, c’est le facies marneux qui
apparait avec une épaisseur de
Cartennien (m 1 b)
Cartennien (m1c)

quelques dizaines de mètres. Ils


forment le substratum de la nappe
Marnes et Grès 50 à 150m contenue dans les calcaires
argiles hélvétiens. Le facies gréseux est
déveloloppé notamment à l’Est du
versant Nord du Djebel Zerouala ou
il succède aux poudingues du
Carténnien.

Constitué de grès au sommet et de


poudingue à la base de la série, cette
Cartennien Grès et poudingues 200m formation constitue un aquifère
(m 1 a) modeste à porosité mixte

Grès quartzeux
Eocène mouchetés
supérieur
(e3g) L’ensemble helvétien – carténien est
discordant sur la série éocène formée
Eocène (e2-3) Schistes et quartzites essentiellement de quartzites et
schistes imperméables. Il constitue
Eocène (e1-2) Flysch à petites le substratum des niveaux aquifères
Nummulites sus-jacent du Carténien.

Eocène ( e1a ) Grès et schistes

Eocène Poudingues et grès à


(e’’b1a) grands Nummulités

Eocène Calcaires et grès à


(e’’b1a) grands Nummulités

42
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.8.2 Pluviométrie :

Les moins d’Octobre à Décembre recoivent les plus forts de précipitations atmosphériques en
comparaison avec les autres de l’année.

Tableau IV. 2 :Précipitation atmosphérique annuelle.

PRECIPITATIONS ATMOSPHERIQUES (en mm)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Jan Mar Avri Jui Jui Aoû Sep


Fev Mai Oct Nov Dec
v s l n l t t

Moyenne
84, 64, 54, 22, 89, 109, 94,
mensuell 75,7 55,2 9,0 6,0 9,7
e 7 6 4 2 9 8 7

HISTOGRAMME DES PRECIPITATIONS


ATMOSPHERIQUES

120
100
Taux( en mm)

80 Série1
60 Série2
40 Série3
20
0
Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
Mois

Figure IV.7 :Histogramme des précipétation atmosphérique [26]

IV.8.3 Caractéristique hydrogéologique du gisement :

Le site est circonscrit dans la partie septentrionale de l’atlas Blidéen à relief très escarpé et
d’altitude moyenne de 150m à 900m . sur les montagnes et les piémononts,se dévelloppe la

43
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

culture de l’olive et d’autres especes fonstieres telles que le peuplier ,le chéne –liége et le
pin.en plusieurs endroits,l’absence du couvert végetal accroit l’erosion hydraulique et
engendre des figures de ravinement.

Sur le plan hydrograoyique,les fortes pentes de l’atlas Blidéen,conjugées à des terrains de


permeabilité médiocre permettent le developpement d’un réseau hydrographique assez dense
en amont. Par conte ,à l’aval ,les caractéristiques morphometrique du bassin suggérent une
infiltration aux dépens du ruisselement.en effet ,la valeur de l’indice de compacité de
Gravelius Kc étant superieur à 1 est révélatrice d’un bassin de forme allongée entrainant un
temps de concentration très long ce qui favoriserait l’infiltration des écoulements superficiels.

Sous bassin versant de Dj.


Zerouala

Bassin de versant d’Oued El-


Harrach

Figure IV. 8 : Localisation du sous bassin versant de Dj.


Zerouala.

IV.9 Tectonique de la région :

Dans le massif de l’atlas Blidéen comme la plupart des massifs de la région du littorale,
plusieurs phases de plissements ont superposé leurs effets pendant le tertiaire. On y distingue :

Des plissements post –Eocènes : qui ont duré probablement jusqu’à début du
quaternaire et se manifestent par des plis simples.

44
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Une phase tectonique majeure d’âge Lutétien supérieur –Priabonien inférieur ayant
violemment disloqué les couches.

On peut séparer les deux phases en observant que le flysch d’âge éocène supérieur est
transgressif et discordant sur les plis d’âge Lutétien (Koudiat –El-Maden, KoudiatTichatect...)

A. Dans les plissements post-Eocène et le Quaternaire :

Au Nord-Ouest, l’anticlinal post –astien du Sahel d’Alger, bordé au Sud par la flexure
Nord-Mitidjienne.
le synclinal ou « flexure-graben »correspond à la plaine Mitidjienne.
Une flexure (flexure sud-Mitidjienne) borde la Mitidja au Sud d’une ligne passant
Meftah, Khemis-El-Khechna. le long de cette ligne, toutes les couches néogènes sont
redressées .les couches pliocènes elles -mêmes sont verticales au voisinage de Meftah.
Au sud de cette flexure djebel Zerouala correspond à un brachy-anticlinal de direction
Sud- Ouest Nord-est.

B- Des plissements intéressant l’Eocène supérieur et les terrains antérieurs.

Au Nord, le synclinal de l’Arbatache.


une zone anticlinale se présentant sous forme d’un chapelet de dômes, dôme de korilla
du Djebel Guergour et du Koudiat-El-Madene.
Synclinal de Draa-El-Diss.
Synclinal du Djebel Zima.

Enfin, la bordure de la région de Meftah est suivie par une zone anticlinale ou affleure
largement le crétacé.

Les dernières manifestations orogéniques dans cette région sont nettement postérieures à
l’Astien et paraissent même avoir intéressé les marnes d’El-Harrach (pliocène supérieur,
quaternaire inferieur).

Les différentes mesures de la fracturation observée dans la carrière, sont représentées dans le
tableau suivant :

45
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Tableau III.3 : Stations de mesures de la fracturation, carrière de Meftah [26]


Stations de Failles Fractures Lithologie et Observations
mesures direction des
couches
A (extrémité Est N70° > 60°N, N 170° > 90° Grès fins Les fractures N 25°
du glissement, cote stries de pitch 90° N 25° > 55°NW carbonatés (3B) > 55°NW et
200) N 35° > 55°SE N 30° > 20° NW N 35° > 55°SE sont
N 90° > 90° conjuguées
N 140° > 90°

B (extrémité Est Contact


du glissement, cote stratigraphique :
230) Marnes argileuses
et grès de base
(3A)
N 60° > 60° NW

C (extrémité Ouest N180° > 90° Grès de base Rejet de 10m de la


de la carrière, N 50°E > 15°NW faille
niveau 230)
D (extrémité Ouest Failles
de la carrière, conjuguées :
niveau 230) N 170° > 60°E
N 170° > 60°W

E (extrémité Ouest Failles Failles conjuguées


de la carrière, conjuguées : semblables à celles de
niveaux 215-230) N 180° > 60°E la station D, voisine.
N 180° > 60°W

F (limite Est du Faille normale N Nombreuses Cet accident délimite


glissement, niveau 40° > 90° fractures de même une partie de la tête du
260) direction, glissement. Venues
associées d’eau souterraine sur le
miroir de faille.
G (escarpement de Affleurement des Pendage des marnes
tête du glissement, marnes de base en favorable au glissement
niveau 270) tête du glissement
N 100° > 30°N

H (escarpement de Faille décrochante N 140° > 60°S Grès fins Réseau de fractures
tête du glissement, N 180° > 90° , N 10° > 75°W carbonatés (3B) d’espacement métrique,
niveau 275) pitch 25° N 20° > 40°SE N 75° > 25° NW individualisant des
N 30° > 50°NW blocs

I (escarpement de Faille normale Faille contemporaine


tête du glissement, majeure et brèche de la formation du
niveau 280) tectonique épaisse bassin de la Mitidja
N 60° > 45°E
stries de pitch 90°.

46
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

IV.10 Programme de reconnaissance géotechnique :

Les reconnaissances géotechniques sont nécessaires pour une description correcte des
terrains et l’estimation de leurs propriétés physiques et mécaniques qui seront utilisés dans les
calculs. Il existe, généralement deux types de reconnaissance géotechnique : essais in-situ et
essais en laboratoire.

Afin de faire une étude de stabilité sur le glissement du 12 février 2012, dans la zone du
glissement, il a été réalisé deux sondages carottés de 30 m de profondeur et l’exécution de dix
10 essais de pénétration dynamique allant jusqu’au refus.

Analyse des données géotechniques :

La reconnaissance effectuée consiste à l’implantation et la réalisation de deux sondages,


son but principal est de permettre de mieux connaitre :

- La nature lithologique.
- Les caractéristiques physiques et mécaniques.

IV.10.1 Les essais et moyens de reconnaissance in-situ :

Toute étude géotechnique doit commencer par une reconnaissance in-situ qui permet de
déterminer les caractéristiques des sols en place.

Plusieurs types d’essais et mesures in-situ peuvent être réalisées à différentes étapes de l’étude
d’un sol. Dans cet aperçu théorique, on va citer les moyens de reconnaissance in-situ
réalisés dans la carrière de Meftah et qu’on dispose de données.

IV.10.1.1 Sondages carottés de reconnaissance :

L’investigation par sondages mécaniques constitue une étape très importante dans
n’importe quelle étude géotechnique, ils sont également destinés à :dans notre cas d’étude

• Etablir deux coupes lithologiques de prospection constituée de terrains traversés donc


donner une bonne identification des sols en profondeur.

L’examen de ces coupes lithologique des deux sondages carottés montre que le sol est
constitué d’une couche d’épaisseur allant de 17 à 23m de blocs, cailloux et gravier dans une
matrice limono-sableuse beige a jaunâtre avec des intercalés des bancs gréseux d’épaisseur
métrique, et en profondeur en rencontre la marne grisâtre compacte, comme le montre les logs
de sondages présentés en annexe.

47
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

En résumé, les sondages carottés réalisés, confirment le contexte géologique de la région, il


s’agit des formations gréseuses parfois friables et en substratum en rencontre la marne grisâtre
compacte pour tout le site.

IV.10.1.2 Essai de pénétration dynamique :

1/Principe de l’essai :

L’essai de pénétration dynamique est un test qui donne une indication qualitative sur la
résistance du sol, il consiste à faire pénétrer dans le sol, par battage un train de tiges muni
d’une pointe conique à l’aide d’un marteau tombant en chute libre appelé «mouton », pour
une énergie de battage constante, on compte le nombre de coups Nc nécessaires pour obtenir
un enfoncement de 20 centimètres .la formule de Hallandis donnée ci-dessous :

Rd =

Ou : Rd: est exprimé en pascals

M : est la masse du mouton (kg)

G : est l’accélération de la pesanteur (m /s 2)

H : est la hauteur de chute du mouton (m)

A : est l’aire de la section droite de la pointe (m2 )

E=h/Nc est l’enfoncement par coup(m), h est prise égale à 20 cm pour un PDB, m’ est la
masse cumulée (kg), de l’enclume et de la tige-guide.

2/Présentation des résultats d’essais (Cas de Meftah):

Les résultats obtenus de l’essai N°7 sont représenté dans le graphe suivant :

48
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Figure IV. 9 : Représentation graphique d’un essai pénétromètrique [27].

Remarque :

Les résultats d’essai sont en générale représentés sur un graphique arithmétique ou


semi-log.
On exprime Rd en fonction de z (la profondeur).

IV.10.2 Essai de laboratoire :

Les échantillons prélevés ont été soumis aux essais physico-mécaniques suivants :

IV.10.2.1 Essais physiques :

Granulométries et sédimentomérie.
Détermination des limites d’Atteberg.
a) Analyse granulométrique selon la norme NF P 94-057 :
Domaine d’application :
L’analyse granulométrique par tamisage au moyen de tamis à mailles carrées de dimension
inférieur ou égale à 100 mm s’applique aux sols, aux matériaux rocheux et aux sous
produits industriels utilisés dans le domaine du bâtiment et du génie civil.
Pour les particules de taille inférieure à 80µm, l’analyse granulométrique est faite par la
méthode de sédimentation ; cette analyse s’applique à la description des sols en vue de leur
classification, à la détermination des classes granulométriques et à la vérification de
conditions granulométriques imposées.

49
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Principe de l’essai:

L’essai consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse connue de matériau par
brassage sous l’eau, à fractionné ce sol, une fois séché, au moyen d’une série de tamis et à
peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis.la masse de refus cumulés sur chaque
tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à l’analyse.

Selon le diagramme (figure), 50% des sols sont présentée sous forme des argiles, 40% sont
des limons et 10% sont des sols organiques.

Figure IV.10 : Diagramme granulométrique de la carrière de Meftah [27].

B- Les limites d’Atterberg selon la norme NF P 94-51 :

Domaine d’application :

L’essai est destiné à la détermination des deux limites d’atterberg (limite de liquidité à la
coupelle et limite de plasticité du rouleau) .elle s’applique aux sols dont les éléments passent
à travers le tamis de dimension nominale d’ouverture de maille 400 µm.

Les limites d’atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifié un sol et à
caractériser son état au moyen de son indice de consistance

Définition de limite d’atterberg :

50
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Limites d’atterberg : (limite de liquidité et limite de plasticité) : c’est les teneurs en eau
pondérales correspondant à des états particuliers d’un sol.

WL –limite de liquidité : teneur en eau d’un sol remanié au point de transition entre les états
liquide et plastique.

WP-limite de plasticité : différence entre les limites de liquidité et de plasticité.cet indice


définit l’étendue du domaine plastique.

IP = WL- WP

a-indice de plasticité

51
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

b-Abaque de Casagrande

Figure IV. 11 : Limites d’Atterberg de la carrière de Meftah [27].

Les couples de valeurs des limites d’Atterberg (WL, IP) sont situés au-dessus de la droite de
Casagrande IP = 0.73 (WL - 20) et entre les deux droite de WL 50 %et 60%. Cette position
indique que les sols appartiennent à des argiles très plastiques.

IV.10.2.2 Essais mécanique :

o Cisaillement rectiligne (UU) pour la détermination de :

o La cohésion C en bar et l’angle de frottement interne en degré.

1) Essai de cisaillement rectiligne selon la norme NF P 94-71 :


But de l’essai :

Il s’agit de déterminer les caractéristiques mécaniques d’un sol en procédant au cisaillement


rectiligne d’un échantillon sous charge constante.

L’essai de cisaillement permet de tracer la courbe intrinsèque du sol étudié, et à déterminé son
angle de frottement interne et sa cohésion C.

Principe de l’essai :

52
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Cisailler un échantillon de sol, suivant un plan horizontal imposé.une contrainte normale

« » donné est exercée sur l’échantillon, on mesure le résistance au cisaillement « »


correspondante

L’essai est répéter 3à 4 fois avec des contraintes normales différentes, permettant de tracer la
droite : = tg +c

Les résultats des essais :

Figure IV. 12 : Essai de cisaillement rectiligne UU [27].

53
Chapitre IV : Présentation du site d’étude

Les essais mécaniques donnent une moyenne de cohésion de l’ordre de 173 Kpa et une
moyenne de 17.28° d’angle de frottement.

Les résultats obtenus des essais mécaniques :

Tableau IV.4 : résultats des essais de laboratoire [27].

Sondages/puits SC 01 SC 01 SC 01 SC 02 SC 02 SC 02

Profondeur (m) 12.5 à 23.4 à 26.0 à 6.0 à 6.5 18.8 à 20.5 à


13.0 24.0 26.4 19.2 21.0

Densité sèche d (t/m3) 1.70 2.05 1.77 2.13

Teneur en eau Wn (%) 16.7 11.3 16.6 9.1


pondérale

Teneur en eau de Ws (%) 21.8 19.6


saturation

Degré de saturation Sr (%) 76.7 85

Densité humide h (t/m 3) 1.98 2.28 2.06 2.32

Granulométrie 5 mm 34.79 99.80 99.87 71.23 100.0 100.0

2 mm 80.32 99.50 99.80 59.27 99.80 100.0


0.08mm 18.41 96.43 98.30 9.32 96.97 98.40
Sédimentométrie 20µm 61.50 62.30 69.50 66.40

2µm 37.73 35.75 32.29 34.31


Limites d’Atterberg W L (%) 36.4 55.11 52.89 32.09 51.56 54.33

IP 12.33 32.14 30.76 9.66 29.86 30.56


Cisaillement Type d’essai UU UU UU UU
rectiligne
ou Triaxial
C (bar) 2.15 2.27 1.59 2.08

(°) 11.53 16.68 13.63 12.41

54
Chapitre V
Calcul de stabilité et confortement
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

VI.1 Introduction

En générale, le calcul de stabilité des talus est déterminé à partir du calcul à la rupture selon
l’approche du critère de Mohr-Coulomb qui suppose que le sol est rigide plastique.

Les logiciels informatique de nos jours facilitent la prise en compte de plusieurs paramètres
et conduisent a des solutions générales et plus réaliste de la stabilité des talus. Dans cette
étude le logiciel de calcul est GEO-SLOP, développé par Geo-Slop international ltd.

Ce logiciel nous a permis de modéliser le glissement de terrain de la carrière calcaire de


Meftah en appliquant les résultats des analyses expérimentales et la géométrie riel de ce
glissement, le choix de ce logiciel a été motivé par sa diversité du fait qu’il est constitué d’une
suite de différentes modules, par sa souplesse, ce logiciel répond bien aux objectif fixés dans
cette étude.

V.2 Objectif de travail :


L’objectif principal de cette modélisation du talus de la carrière de Meftah est de connaitre
le mécanisme qui a engendré la rupture en 2010, et de calculé la stabilité de la masse glissée
et de déduire le mécanisme qui peut provoquer un autre glissement.
V.3 Hypothèses de calcul :
Afin d’atteindre l’objectif de cette étude, nous rappelons tout d’abord les hypothèses
judicieuses qui ont été retenus quant aux propriétés des sols déduites de l’étude expérimentale
dans le rapport géologique sur la réactivation de glissement en 2012 et les donné de base qui
ont été nécessaire a la réalisation du modèle numérique avec GEO-SLOP.
Les hypothèses utilisées dans cette étude sont les suivantes :

La première hypothèse a rapport a la géologie de la zone de glissement, comme décrit


précédemment sur la stratigraphie de la zone de Meftah, les sols retrouvés dans la zone
du glissement sont des marnes argileuses d’âge burdigalien (cartennien), des grès
moyens poreux attribuée a l’helvétien de base, des grès calcaire ocre karstifiés d’âge
l’helvétien..
La deuxième hypothèse vises les méthodes classique de stabilité de type équilibre
limite utilisées dans le module SLOP/W. en effet, dans ce module nous retrouvons la
plupart des abordées au chapitre II telles que les méthodes de Bishop, de Janbu, de
Morgenstern-Price. Selon la méthode choisie, SLOP/W calcule le facteur de sécurité de

55
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

talus, dans notre travail de modélisation du glissement de Meftah, nous utilisions la


plupart de ces méthodes citées.
V.4 Cas étudié :
Les cas étudié concernant l’étude de stabilité de talus de la carrière calcaire de Meftah sont
répartie comme suite :
En premier lieu, la stabilité de talus de la carrière avant sa rupture en 2010 dont
nous aurons a appliqué les résultats obtenus l’or des essais géotechniques et a
définir ce talus formé deux couches de marnes en profondeur et une couche de
grès au-dessus, dans cette partie également des cas de simulations paramétrique
vont être appliqué sur les marne et les grès afin d’étudié l’influence de paramètre
mécanique qui est la cohésion sur la stabilité de talus.
Le deuxième cas d’étude, c’est la stabilité de talus a l’état actuel, dans ce cas plus
précis nous aurons aussi a appliqué les donnés géotechniques fournis par le beurau
d’étude, ainsi une simulation avec les résultats obtenus dans la partie de calcul
inverse qui ont provoqué le premier glissement. Et à la fin nous allons faire une
étude paramétrique sur l’influence de la hauteur de la nappe sur la stabilité de ce
talus.
V.5 Représentation du modèle géométrique :
Pour la réalisation des deux modèles géométrique nous avons utilisé les donnés de base
suivant :
Une coupe géologique qui est faite par le bureau français MICA environnement le 17
janvier 2013
Une carte topographique délivrée par le centre d’étude et de service technologique de
l’industrie des matériaux de construction (CETIM) le 23 mars 2009.
Les valeurs de propriétés mécaniques obtenues dans l’étude expérimentale.
Dans ce modèle générale de la zone de glissement, on retrouve un talus hétérogène de 395m
de hauteur, de 585m de longueur et des pentes variable de 20 à 30 %, ce modèle hétérogène
est constitué de deux couches de marne et une couche de grès.
Le domaine de notre modèle géométrique retenu, s’étend sur une longueur de 600m et une
hauteur de 300m.

56
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

V.6 Modélisation dans GEO-SLOP :


Une fois notre modèle géométrique du talus défini dans le code du calcule GEO-SLOP,
nous devons intégrer les principales composantes afin de déterminer les facteurs de sécurité
du glissement de terrain de Meftah de 2010 et les facteurs de sécurité de la zone de glissement
a l’état actuel par les différentes méthodes de calcule, ces composantes sont les propriétés du
sol a savoir le type de sol, le modèle de sol, son poids volumique, sa cohésion, son angle de
frottement, puis la nappe ou la ligne piézométrique.
Dans notre travail plusieurs approches de calcule ont été considéré :
Une première approche dans laquelle la stabilité du modèle est étudiée à partir les
donnés géotechnique fournis par le bureau d’étude
une deuxième approche dans laquelle la stabilité du talus est étudié a partir du calcule
inverse (back analysis)
une troisième approche dont la zone glissée est étudiée a l’état actuel
une quatrième approche dont la stabilité de la zone glissé est calculé a partir des
donnés qui ont provoqué le glissement du 2010
Une dernière approche dans laquelle les effets de la nappe, sont pris en compte dans le
modèle avec quatre profondeurs différentes
V.7 Paramètre géotechnique :
Les caractéristiques géotechniques des différentes couches constituent le massif de talus de
Meftah obtenus l’or de l’étude expérimentale par le beurau d’étude TITRI:
Tableau V.1 : caractéristique géotechnique des trois couches [28]

La couche couleur Le poids volumique La cohésion L’angle de


3
(KN/m ) (Kpa) frottement
grés Marron 22 0 38°
Marne compacte Bleu 18 215 11.53
marne vert 18 159 13,6°

V.7.1 Les étapes de construction de modèle numérique de talus avant la rupture :


création de modèle géométrique :
Afin de construire notre modèle géométrique de talus de la carrière de Meftah, nous avons
fait une coupe topographique à partir la carte topographique qui présenté dans les annexes, la
figure ci-dessous présente le talus avant la rupture de 2010.

57
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Figure V.1 géométrie générale de talus de Meftah avant sa rupture

introduction des différentes couches :

Figure V.2: répartition des trois couches constituant le talus de Meftah

Définir la position de la nappe :


Dans notre étude, les effets de l’eau sont spécifiés avec une ligne piézométrique.

Figure V.3 : introduction de la ligne piézométrique

58
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

introduire les caractéristiques mécaniques de chaque couche.

Figure V.4 : introduction des caractéristiques géotechniques de chaque couche

V.8 Modélisation des différentes approches :


V.8 .1 cas de talus avant la rupture de 2010:
V.8 .1.1 Facteur de sécurité a partir des donnés géotechniques :
Dans cette partie, nous avons analysé, d’une part, les résultats de la modélisation en
considérant le talus avec les caractéristique mécaniques des trois couches étudies
expérimentalement par le beurau d’étude et d’autre part, nous avons présenté l’ensemble des
simulations de ce talus.

Les analyses de stabilités pour les trois méthodes d’équilibre limite utilisé (Bishop, Janbu,
Morgenstern-Price), dans SLOP/W sont présentées à la figure suivante, cette figure montre le
plan de rupture critique, résultant du coefficient de sécurité minimale ainsi le tableau ci-
dessous donne un résumé des valeurs des Fs trouvés avec ces trois méthodes.

Tableau V.2: coefficient de sécurité Fs pour les méthodes utilisées dans SLOP/W

Méthodes Bishop Janbu Morgenstern-Price

Fs 1.41 1.18 1.32

59
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Figure V.5 : plans de rupture et valeurs de coefficient de sécurité pour les trois méthodes

Interprétation et conclusion :

Les résultats de cette analyse montrent que le talus de 2010 est dans un état presque stable
puisque les valeurs de coefficient de sécurité pour toutes les méthodes de calcul sont
supérieures à 1 (Fs > 1).

On peut conclure d’après les résultats de cette analyse, puisque un glissement de grande
ampleur a eu lieu en décembre 2010 que les valeurs des caractéristiques mécaniques des
différentes couches ont des incertitudes. C’est pour sa dans la partie qui suive nous allons
faire une calcule inverse pour déterminé les valeurs qui ont provoqué ce glissement.

V.8 .1.2 Application de principe de calcul inverse :

Dans cette partie nous avons appliqué le principe de calcul inverse (back analysis), d’où la
théorie de cette technique se base sur la variation d’un seule paramètre et garder les autres
constant, puisque il ya un manque des donné géotechnique du glissement du 2010, et la
valeur de cohésion des grès qui est prise nulle semble erronée, comme les grès sont exploité
par abattage a l’explosif donc certainement ils ont une cohésion supérieur a 0. Dans cette
partie l’objectif de la modélisation est double, d’une part la détermination du mécanisme qui a

60
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

engendré la rupture, et d’autre part, l’étude de l’influence des paramètres mécaniques sur le
facteur de sécurité.

Paramètre mécanique des différentes couches :

Dans cette partie, on fixe la valeur de la cohésion des grès à 100 kpa pour toutes les
analyses, et on varie la valeur de la cohésion des marnes jusqu'à une valeur de sécurité Fs < 1,
puisque le glissement est déjà passé, donc on se basant sur un retour d’expérience, la couche
dans laquelle la rupture est introduite d’après le rapport géologique, ainsi notre visite sur site
est la couche des marne et les valeurs mécaniques pris en compte dans cette modélisation
sont présenté dans les tableaux suivant :

Tableau V.3 : les caractéristiques mécaniques pour les différentes simulations

Les cas La couche Le poids volumique Cohésion Angle de


considérés (KN/m2) (Kpa) frottement (°)
1ére cas Grès 22 100 38
Marne 18 100 13.6

Marne compacte 18 215 11.53


2éme cas Grès 22 100 38
Marne 18 100 13.6
Marne compacte 18 200 11.53

3éme cas Grès 22 100 38


Marne compacte 18 100 13.6
Marne compacte 18 150 11.53
4éme cas Grès 22 100 38
Marne compacte 18 100 13.6

Marne compacte 18 120 11.53


5éme cas Grès 22 100 38
Marne compacte 18 100 13.6
Marne compacte 18 110 11.53

6éme cas Grès 22 100 38


Marne compacte 18 100 13.6
Marne compacte 18 100 11.53

61
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Analyse des résultats :

Les résultats de cette analyse, avec tous les cas considérés sont illustrés dans le tableau ci-
dessous

Tableau V.4 : Valeurs de Fs par les différentes méthodes d’équilibre limite

Les cas étudiés Bishop Janbu Morgenstern-Price FELLENIUS

1 1.41 1.17 1.32 1.14

2 1.36 1.14 1.27 1.1

3 1.2 1 1.12 0.97

4 1.1 0.75 1.03 0.88

5 1.06 0.74 1.01 0.87

6 1.03 0.89 0.98 0.84

Le plan de rupture ainsi les valeurs de sécurité minimales pour la valeur de la cohésion qui a
pu provoquer le glissement sont illustrées dans les figures suivantes :

Figure V.6 plans de rupture ainsi les valeurs de sécurité minimales pour le dernier cas

62
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Figure V.7 : influence de la cohésion sur le facteur de sécurité des trois méthodes de calcul.

Influence de la cohésion sur le facteur de sécurité :

Cette comparaison plus poussée sur l’influence de c sur les six cas considérés permet
d’observer que le facteur de sécurité croit linéairement avec l’augmentation de la cohésion,
elle montre également avec plusieurs combinaisons des propriétés des marnes argileuses avec
un même jeu de donnés excédent plus de 5% (pour les six cas envisagés) pour la méthode de
bishop et Morgenstern-Price, en revanche la différence entre les valeurs de coefficient de
sécurité obtenus par la méthode de Janbu et Morgenstern-Price avoisine environ 2%, cette
observation faite sur les six cas analysés confirme les conclusion sur les quelles, d’une part la
méthode de Janbu ne satisfaisant que l’équilibre des forces donne des valeurs de Fs plus faible
que les autres méthodes et elle sous-estime le facteur de sécurité et, d’autre part, la méthode
de bishop qui respect uniquement l’équilibre des moments surestime le facteur de sécurité et
donne des valeurs de sécurité plus élevés que les autre méthodes , en revanche la méthode qui
satisfont toutes les conditions d’équilibre est celle de Morgenstern-Price et elle est proches et
donne des résultats plus précis. Pour toutes ces raisons la méthode de Morgenstern-Price qui

63
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

respecte à la fois l’équilibre des moments et des forces est utilisé, comme la méthode
d’analyse la plus précis, par la suite les modélisations du talus de Meftah qui suives.

Afin de poursuivre cette comparaison, nous avons étudie l’influence de paramètre


mécanique C (cohésion) des marnes argileuse sur le facteur de sécurité le long de la surface
de rupture avec la méthode Morgenstern-Price pour les six cas étudié. Nous avons remarqué
que l’augmentation de C modifie la valeur de coefficient de sécurité, donc par conséquent les
effets de coefficient soit important sur la résistance et donc sur le facteur de sécurité.

IV.8 .2 cas de talus actuel :

Le deuxième cas d’étude c’est d’analysé la stabilité de talus après le glissement de 2012 et
pour ce faire on a utilisé la coupe géologique pour dessiné le modèle numérique qui est
présenté dans la figure suivante, et pour les étapes de construction de modèle ce sont les
même de premier.

Le modèle géométrique :

Figure V8 : modèle générale du talus actuel

IV.8 .2.1 modélisation de talus actuel :

Les analyses effectués de cette approche ont pour objectif de calculer le facteur de sécurité
de la zone glissé et déterminer l’état de sa stabilité, les propriétés mécaniques du talus à
introduire dans SLOP/W sont identiques de celle la première simulation.

64
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Les résultats d’analyses :

Les résultats d’analyses sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau V.5 : les valeurs de coefficient de sécurité

Méthodes Bishop Janbu Morgenstern-Price

Fs 0.92 1.03 1.03

Le plan de rupture ainsi le facteur de sécurité de chaque méthode utilisé dans le calcul est
présenté dans les figures

Figure V.9 : le plan de rupture ainsi le facteur de sécurité


Les résultats de cette simulation montrent que le facteur de sécurité obtenu pour les trois
méthodes est proche de 1. Comme nous avons cités précédemment la méthode de
Morgenstern-Price est la méthode de calcul opté de cette étude, le coefficient de sécurité
obtenu par la méthode de Morgenstern-Price montre un état critique de talus et un plan de
surface de rupture qui se situe en amont de niche d’arrachement de premier glissement jusqu'à
le niveau 150 ou la base de la carrière en aval.

65
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

En conclusion le talus de la carrière de Meftah a l’état actuel et avec les caractéristiques


géotechniques de l’étude expérimentale est en état d’instabilité très possible.

V.8 .2.2 Le facteur de sécurité a partir des donnés qui ont provoqué le glissement de
2010 :

Dans cette partie nous avons étudié la stabilité de la zone glissée on introduisant les
caractéristiques mécaniques qui ont provoqué le premier glissement

Les résultats de la simulation :

Les coefficients de sécurité ainsi les plans de la rupture pour chaque méthodes utilisés dans
le calcule sont montrés dans la figure et le tableau ci-dessous :

Tableau V.6 : les valeurs de facteur de sécurité des trois méthodes utilisé dans cette analyse

Méthodes Bishop Janbu Morgenstern-Price

Fs 0.65 0.81 0.82

Figure V.10 : plan de rupture et facteur de sécurité

66
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

L’analyse de la stabilité du talus de Meftah avec les donné géotechnique qui ont provoqué le
glissement montre un facteur de sécurité Fs < 1 pour tous les méthodes et un plan de rupture
variable pour chaque méthode.

D’après ces résultats d’analyse nous pouvons constatés que si la cohésion des marne
argileuses se diminue avec l’action de l’eau jusqu'à la valeur qui provoqué le premier
glissement, le talus actuel sera dans état d’instabilité certain

V.8 .2.3 Influence des nappes d’eau :

Dans cette analyse nous allons mener une analyse paramétrique avec quatre profondeurs de
nappe différentes. D’aune part de tenir compte des effets de l’eau de notre modèle, et si le
rabattement de la nappe pourrait être une solution de stabilisation, cette analyse paramétrique
est réalisé avec la méthode de Morgenstern-Price pour les quatre profondeurs envisagé.

La comparaison graphique, pression interstitielle d’eau avec ces quatre profondeurs de


nappe envisagées et surface de rupture critique associée au facteur de sécurité minimale pour
toutes les profondeurs de nappe étudié, les valeurs des coefficients de sécurité pour les quatre
profondeurs utilisé sont présenté au tableau qui suive.

Figure V.11 profil de pression interstitielle d’eau (Uw en Kpa) dans SLOP/W obtenus pour les
profondeurs de nappes envisagées ; (a) nappe 1, (b) nappe 2, (c) nappe 3, (d) nappe 4

67
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Figure V.12 : surfaces de rupture et facteurs de sécurité Fs pour les quatre profondeurs de
nappe
Tableau V.7 : résultats des valeurs de sécurité pour les cas de profondeurs de nappe
considéré.

Rabattement de la Nappe (a) Nappe (b) Nappe (c) Nappe (d)


nappe 0.5 m 1m 3m 5m
Fs 1.03 1.04 1.06 1.07

Analyses et comparaisons :

Afin de mener une comparaison plus poussée sur les différentes profondeurs de nappes et
leur influence sur le talus, nous avons analysés les valeurs de coefficient de sécurité et surface
de rupture pour chaque profondeur, et nous avons remarqué que les valeurs de coefficient de
sécurité améliorent très peu malgré la variation des profondeurs de nappe.

En conclusion, la hauteur de la nappe et la répartition de pression d’eau n’ont pas vraiment


un rôle très important sur le facteur de sécurité et la localisation de la surface de rupture.

68
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Et de point du vue stabilisation technique, le rabattement de la nappe reste une solution non
envisageable et non recommandé car le talus est instable malgré si nous rabattrons la nappe de
5 m ce qui est impossible techniquement.

V.9 Confortement :

Après les simulations faites sur la stabilité de talus actuel de la carrière de calcaire de
Meftah, et d’après les résultats de calcul le talus semble instable, donc des phases de
confortement doit être achever afin de garantir une stabilité a long terme, les diapositives et
les moyennes de confortement sont étudié dans la parie suivante.

V.9 .1 Reprofilage :

Les travaux de reprofilage consiste à enlever les masses des grès dans la partie supérieur de
la zone instable toute en lissant des bermes de sécurité de 5 a 10 m et réduire l’angle de la
pente a environ 25°

Figure V.13 : facteur de sécurité avec retaluage de talus


Le facteur de sécurité obtenus par la méthode de Morgenstern-Price n’est pas vraiment
amélioré malgré le retaluage de la pente, donc on peut conclure que le reprofilage seul ne
satisfait de stabilisé le talus.

V.9.2 Butée du pied :

Dans ce cas le type de confortement utilisé et la buté de pied par enrochement, il consiste à
mettre des matériaux d’enrochement en pied de talus dans le niveau 150 et ils seront plaqué
contre le talus.

69
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Figure IV.14 : facteur de sécurité avec buté de pied


Le confortement par enrochement montre des valeurs de coefficient de sécurité faible, alors
son effet sur la stabilité

V.9.3 Renforcement par Pieux :

Dans cette étape les pieux de renforcement sont a l’ordre de cinq, ils sont implanté dans la
partie supérieur de la zone instable, et ils sont perpendiculaire a la long de glissement, les
pieux utilisé dans cette simulation ont une résistance au cisaillement égale a 10000 KN, les
coordonnés d’implantions de ces pieux sont représenté dans le tableau suivant :
Tableau V.8 : l’emplacement des pieux de renforcement

Type de renforcement Les coordonnés en surface (m) Les coordonnés en profondeur(m)

Pieux X Y X Y

- 1 115 250 115 230

- 2 120 250 120 230

- 3 125 248 125 230

- 4 130 247 130 230

- 5 135 247 135 230

70
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Les résultats de renforcement par pieux du talus ainsi la position des pieux sont illustré dans
la figure suivante :

Figure V.15 : renforcement par pieu et valeur de sécurité associé


Nous avons remarqué que La valeur de coefficient de sécurité obtenu après un
renforcement de talus par 5 pieux perpendiculaire est 1.18. Donc une faible amélioration par
rapport à l’état initiale.

Donc on peut conclure que le renforcement par pieux ne peut pas maintenir ou garantir une
stabilité certaine de talus.

V.9.4 Combinaisons des trois méthodes :

Pour cette partie nous avons combinai les trois méthodes de renforcement citées ci-dessus,
les détailles de réalisation sont identique a celle des phases précédentes

Figure V.16 : valeur de sécurité pour les trois méthodes de confortement

71
Chapitre V : calcule de stabilité et confortement

Les résultats de simulation à partir de confortement par la combinaison des trois


renforcements précédents montrent que le facteur de sécurité s’améliore d’une façon
importante. Donc a la fin on peut déduire que la combinaison des pieux, reprofilage et la
l’enrochement en pied du talus semble une solution efficace pour résoudre le problème
d’instabilité du talus actuel de la carrière de calcaire de Meftah.

V.10 Conclusion

Nous avons utilisé les méthodes de calcul a la rupture dans SLOP/W (Bishop, Janbu,
Morgenstern-Price), basé sur l’équilibre des tranches pour mener notre analyse numérique du
glissement du talus de la carrière calcaire de Meftah avant sa rupture en 2010 et l’état du talus
actuel, et nous avons également analysés les effets de deux paramètre qui sont la cohésion et
la nappe sur la stabilité de talus.

Le manque des donnés géotechniques de qualité nous poussé à faire un calcul inverse afin
de déterminer les caractéristiques géotechnique les plus défavorables pour le glissement de
2010, dans la troisième modélisation nous remarqué que ces valeurs de caractéristiques
mécaniques donne un coefficient de sécurité inférieur a 1 pour le talus actuel.

Cette étude de la stabilité du talus de Meftah a l’aide du logiciel GEO-SLOP, a permet de


mettre en évidence que le talus de la carrière de Meftah est instable a l’état actuel.

Ces calculs effectués avec SLOP/W indiquent les risques potentiels d’un glissement de
terrain qui peut se produire, selon ces calcules les éléments déclenchant les plus logiques de
cette instabilité, d’après cette modélisation sont la topographie du talus, ajoutant les effets de
la nappe sur les paramètres mécaniques des marne argileuse.

En c’set concerne le type de confortement adéquat pour la stabilisation nous avons modélisé
la stabilité de talus pour tous les types de confortement mais le talus reste instable, en
revanche l’analyse de la combinaison de plusieurs renforcement montre une stabilité
meilleure.

72
Conclusion général

Conclusion générale

L’étude de stabilité des talus de la carrière de calcaire de Meftah (Wilaya de Blida)


pour laquelle un glissement de terrain s’est produit le 11 décembre 2010 et s’est
réactivé en février 2012 ; a montré la grande importance des caractéristiques mécaniques
à introduire dans les deux modèles. Le premier modèle a été construit sur la base d’une
coupe longitudinale confondue avec l’axe de glissement dont le sens est SE – NO, et
l’autre modèle a été construit sur la base d’une coupe géologique.

Le logiciel de calcul de stabilité utilisé a permis de faire un calcul bidimensionnel


du facteur de sécurité, en utilisant les trois méthodes d’équilibre limite( Bishop, Morgenstern-
Price ainsi que celle de Janbu) et en considérant que la rupture est circulaire. Les
matériaux composant le terrain de la carrière ont été admis par hypothèse comme étant
des matériaux isotropes de Coulomb.

Une bonne étude de stabilité nécessite des donnés géotechniques de qualité, toutefois le
retour d’expérience peut être une solution qui permettre de déterminer certain paramètres
géotechniques, ce dernier exige une bonne connaissance de terrain.

La modélisation de talus actuel a montré que ce dernier est en état instable vue que les
coefficients de sécurité obtenus pour les trois méthodes utilisé sont inférieurs a 1. Par
conséquent cette instabilité de talus de la carrière nécessite un renforcement, les solutions
suggérer ont montré une amélioration de la valeur de Fs, reste à faire une étude détaillé sur
l’aspect économique et technique de ces types de confortement.

D’après les résultats de cette étude et la visite sur site, nous constatons que le talus de la
carrière de Meftah représente un risque potentiel d’un glissement, les facteurs d’instabilité
sont variés, alors on peut conclure que c’est un alea moyen.

73
Références
bibliographiques
Référence bibliographique

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comportement mécanique des fines dans la stabilité des talus et des fondations

[4] : BOUHADAD, Y ,[15-16 novembre, 2005] : « Les glissements de terrains et


éboulements rocheux d’origine sismique : évaluation de l’aléa et exemples en Algérie »,
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d’éboulement rocheux, université de Guelma,

[5] : Florence Chevallier, Édition : Mai 2011. Collection Prévention des risques naturels »,
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terrain. Cas de sidi Yousef (Béni Messous, Alger) » ; mémoire de master en géotechnique.
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[10] : Reiffsteck Ph , 2001 « Mécanique des sols avancé, stabilité des pentes ».

[11] : Evgueni Porokhovoi ; [1995] : « stabilité à long terme des talus de mines à ciel ouvert
dans les massifs de roches basiques et ultrabasiques ».Ecole Nationale des Pontes. France

[12] :DURVILLE, J.L ; HÉRAUD, H ; [2001] : «Description des roches et des massifs
rocheux » ; Technique de l’ingénieur, traité construction.

[13] : COLLIN, F ; FOX,R ; MAQUIL,R ; SCHROEDER, Ch ; [2010] : « Stabilité des


Parois Rocheuses : Eboulement de la carrière RN 27 Michelau » ; Journée Technique,
administration des ponts et chaussés de Luxembourg.

[14] :Djerbal lynda ;[,2013] : « Analyse des mécanismes de déformation et de la rupture


progressive du versant instable d’ain El-Hammam,these de doctorat en
geotechnique,université de T-Ouzou .
[15] :Melle MENDJEL Dj ; [2012] :« analyse inverse dans le calcul géotechnique-application
au calcul de la stabilité des talus »thèse de doctorat des sciences.
[16] :SEDDIKI, A ;[2008] : « analyse de la stabilité des pentes sous séisme » mémoire de
magister de l’université Mohamed Boudiaf de M’SILA.
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Zerga de la mine d’Ouenza » ; Mémoire de Magister de l’école nationale polytechnique
d’Alger.
[18] : MASEKANYA ,Jean-Pierre,[2007] :« Stabilité des pentes et saturation partielle
Etude expérimentale et modélisation numérique », thèse de doctorat en science de l’ingénieur.
[19]:Tahiri, A ,[1992] : « Modélisation des massifs rocheux fissurés par la méthode des
éléments distincts » ; thèse de doctorat de l’école nationale des ponts et chaussées en géologie
de l’ingénieur.

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la RN 12 » ,Mémoire d’ingéniorat, Ecole Nationale Polytechnique, El-Harrach

[21] : Philipponnat G, et Hubert B, [1997] : « fondations et ouvrages en terre »,Ed


Eyrolles , Paris.

[22]: BENMEZIANE Mustapha ; [Septembre 2005], mémoire de master en Géosciences


Appliquées à l’Ingénierie de l’Aménagement.

[23] : HAMADI .Y ,[2011] : « cartographie géotechnique des risques de glissement et des


risques d’inondation de la ville de Bejaia ».

[24]Jean-Alain Fleurisson, Martin Grenon , [2014] : « Conception géo mécanique de talus


de mines a ciel ouvert ».

[25] BENKECHKACHE Imene, [2012] : « investigation de la dégradation du cadre bâti


sous l’effet du glissement de terrain »; mémoire de magistère.

[26] : rapport géologique de la carrière de Meftah

[27] : rapport d’essai géotechnique de la carrière de Meftah


ANNEXES
ANNEXE 01

Les données nécessaires de la réalisation de modèle géométrique :

La carte géographique de la carrière de Meftah


ANNEXE 01

La coupe géologique de la carrière de Meftah G2

La coupe géologique de la carrière de Meftah G3


ANNEXE 02

Les coupes lithologiques :

La coupe lithologique de Sondage N°01


ANNEXE 02

La coupe lithologique de sondage N°02


ANNEXE 03

Présentation de l’outil de simulation Géo-Slope :


Introduction :
Géo-Slope est un logiciel de calcul géotechnique. Il permet de traiter les différents problèmes
du sol comme le glissement des terrains, le tassement, et d'autres problèmes liés à la
géotechnique.
Ce programme de conception assistée par ordinateur permet d’utiliser la méthode des tranchés
pour déterminer le facteur de sécurité des massifs en pente constitués d’une ou plusieurs
couches de sol, avec ou sans nappe, avec ou sans sollicitations sismiques, avec ou sans
succion, ce programme est composé de huit module distincts. Voici une brève présentation de
ces différents modules:

- SLOPE/W: Permet de calculer le coefficient de sécurité d’un talus naturel ou artificiel par
les méthodes d’analyses classiques (Bishop, Janbu, Spencer, Morgenstern-Price) et aussi par
la méthode des éléments finis mais à l'aide de la modélisation obtenue par le programme
SIGMA/W.

- SEEP/W: Permet de calculer les infiltrations des eaux (Par la méthode des éléments finis).
- SIGMA/W: Permet d’analyser, calculer, évaluer les pressions interstitielles d’eau. (Par la
méthode des éléments finis).

- QUAKE/W: Permet de définir le comportement d’un terrain sous l’effet d’un séisme (Par la
méthode des éléments finis).
- TEMP/W: Permet d’analyser les problèmes géothermiques du sol (par la méthode des
éléments finis).
-CTRAN/W : modélisations du mouvement d’une contamination dans des matériaux poreux.
-AIR/W: analyse des interactions entre l’eau et l’air du sol dans des matériaux poreux.
-VADOSE/W : analyse de flux en dessous de la surface du sol, dans la vadose non saturée et
qui rejoignent le régime de l’eau dans le sol.

Dans notre étude, on va se limiter au programme SLOPE/W utilisé dans l’analyse du


comportement des talus.Ce module permet de décrire la géométrie du problème, la
stratigraphie du site, les paramètres de résistances des sols, ainsi de calculer le facteur de
sécurité minimale et désigner la surface de rupture.
ANNEXE 03

Présentation de la SLOPE/W :

SLOPE/W est un logiciel qui utilise la théorie d'équilibre limite pour calculer le facteur de
sécurité des pentes. La formulation complète de SLOPE/W permet d’analyser facilement les
problèmes de stabilité des pentes simple et complexe en utilisant différentes méthodes de
calcul du facteur de sécurité.
SLOPE/W a des applications dans l’analyse et conception des projets géotechnique, civil,
hydrogéologique et minier.

Domaine d’application

SLOPE/W est un puissant programme d'analyse de stabilité des talus. Utilisant la méthode de
l'équilibre limite, il est capable de modéliser les sols de types hétérogènes, de stratigraphie
complexe avec différentes conditions de pression interstitielle. Des analyses peuvent être
exécutées en utilisant des paramètres déterministes ou probabilistes d'entrée. En plus, les
forces programmées en utilisant l’analyse des forces en éléments finis peuvent être utilisées
dans la programmation en équilibre limite pour la plupart des analyses de stabilité des pentes.
La combinaison de tous ces dispositifs signifie que SLOPE/W peut être employé pour
analyser presque n'importe quel problème de stabilité de pente rencontré.

L’interface du logiciel :
Les menus disponibles et la fonction de chacun sont les suivants:

File: Ouvre et enregistre les fichiers, les importations des photos et imprime le dessin.

Edit: permet de copier le dessin dans la Presse-papiers du Windows.

Set: définit les paramètres de la grille, le zoom, les axes et de la page.

View (aperçu): Options d'affichage des contrôles, des informations des sols et des
points, et d'affichage des forces inter-tranchent sur un schéma corporel de chaque
tranche et le polygone force.
ANNEXE 03

Keyin (menu): Permet d'introduire automatiquement à l'aide des tableaux les


paramètres géométriques de la pente (coordonnées et couches), les caractéristiques
mécaniques des différentes couches constituant le talus, des conditions
complémentaires nécessaires pour le calcul, le niveau de la nappe, de sélectionner les
différentes méthodes de calcul, les surcharges, l'effort sismique et les confortements.

Draw (dessin): permet d'introduire manuellement les paramètres géométriques de la


pente (coordonnées et couches), des conditions complémentaires nécessaires pour le
calcul, le niveau de la nappe, les surcharges et les confortements.

Sketch (croquis): Définit les objets graphiques d'étiqueter, d'améliorer et de clarifier


les résultats du problème

Modify (modifier): Permet de déplacer, modifier ou supprimer les objets graphiques,


les textes et les photos.
ANNEXE 04

Levé topographique de la carrière de Meftah avant l’exploitation :


ANNEXE 05

Courbes de limites d’atterberg :

La limite d’atterberg de limon peu plastique de la profondeur (12,5 à 13) m


ANNEXE 05

La limite d’atterberg de l’argile très plastique de la profondeur (26 à 26,4) m


ANNEXE 05

La limite d’atterberg de l’argile très plastique de la profondeur (23,4 à 24) m


ANNEXE 05

La limite d’atterberg de limon peu plastique de la profondeur (6 à 6,5) m

Sondage2
ANNEXE 05

La limite d’atterberg d’argile très plastique de la profondeur (18,8 à 19,2) m

Sondage 2
ANNEXE 05

La limite d’atterberg de l’argile très plastique de la profondeur (20,5 à 21) m

Sondage 2
ANNEXE 05

Essai de cisaillement rectiligne UU de la profondeur (23,4 à 24)

Sondage 1
ANNEXE 05

Essai de cisaillement rectiligne UU de la profondeur (26 à 26,4) m

Sondage 2
ANNEXE 05

Essai de cisaillement rectiligne UU de la profondeur (18,8 à 19,2) m


ANNEXE 05

Sondage 2

Essai de cisaillement rectiligne UU de la profondeur (20,5 à 21) m SC02

Sondage 1
ANNEXE 05

Essai de cisaillement rectiligne UU de la profondeur (20,5 à 21) m SC02


ANNEXE 05
Résumé :
L’objectif de ce travail est d’étudier la stabilité des talus de la carrière de Meftah (wilaya de
Blida) suite au glissement de terrain qui s’est produit le 11 décembre 2010 et d’étudier la
stabilité de la zone glissé à l’état actuel. Pour se faire, il a été utilisé un logiciel de calcul de
stabilité bien adapté aux problèmes de glissement, pour comprendre le mécanisme de rupture.
A l’aide de ce dernier il a été construit deux modèles du talus de la carrière de calcaire de
Meftah en se servant des caractéristiques physico-mécaniques des terrains constitutifs ainsi
que du plan topographique et une coupe géologique de la carrière. Les matériaux calcaires
ainsi que le substratum argilo gréseux sur lequel ils reposent, ont été considérés comme étant
des matériaux de Coulomb (enveloppe de rupture par cisaillement de type linéaire).

Une série de calculs du facteur de sécurité a été mené en utilisant la méthode de Bishop,
Morgenstern-Price et celle de Janbu., les résultats du calcul de ce coefficient mènent à dire
qu’avec une rupture de type circulaire, celle-ci est de très grande ampleur (glissement
profond). Cela est confirmé sur le site par les volumes mobilisés (des millions de mP3P) après
cette rupture qui a touché tous les gradins de la carrière de Meftah jusqu’à la plateforme
inférieure (finale) de cette dernière.une autre série de calcul du facteur de sécurité a été faite
pour étudier la stabilité du talus actuel, les résultats de ce calcul montre que le talus risque
toujours de se mobiliser.

Mots Clefs : Carrière de Meftah, Calcaire, Argile, Critère de Coulomb, Méthode de Bishop s,
Méthode de Janbu, Morgenstern-Price, Facteur de sécurité, Stabilité des talus.

Abstract:
The objective of this work is to study the slope stability of the career Meftah (Blida)
following the landslide which occurred on 11 December 2010 and to study the stability of the
region slipped to 'Current state. To do so, it was used a stability calculation software well
suited to sliding problems, to understand the failure mechanism. Using the latter it was built
two models of the slope of the Meftah limestone quarry by using the physico- mechanical
properties of the constituent lands and the topographic map and geological cross-section of
the quarry. The calcareous materials and clayey sandstone bedrock on which they are based,
have been considered as Coulomb materials (failure envelope by linear shear)
A series of calculations of the safety factor was conducted using the method of Bishop,
Morgenstern-Price and the Janbu. The results of the calculation of this factor leads to that
with a break in the circular type, it is very large scale (deep-year). This is confirmed on site by
the mobilized volumes (millions of mP3P) after the break that affected all tiers of the Meftah
career to the lower platform (final) in this series dernière.une another factor calculation
security was made to study the stability of the current embankment, the results of this
calculation shows that the bank still may be mobilized.
Key words: Meftah’s quarry, limestone, mudstone, Coulomb’s criteria, Simplified Bishop’s
method, Janbu’s Method, Morgenstern-Price method, Factor of Safety, Slope Stability.