2915-N1072-16b Campagne de Reconnaisances PDF
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SOMMAIRE
TABLE DES MATIERES
1 PREAMBULE ....................................................................................................................................................... 2
1.2.2 Du PK 42+000 au PK 67+000 : Traversée des reliefs du plateau Lakhssas (anti-Atlas) ............. 4
4 LIVRABLES .........................................................................................................................................................14
i
1 Préambule
La présente note dresse la définition de la campagne géotechnique du projet de la voie Express reliant la
ville de Tiznit à celle de Guelmim, en se basant sur le volet géologie-géotechnique issu des documents
bibliographiques et cartographiques disponibles et les visites du terrain effectuées à la zone du projet.
Les cartes géologiques utilisées pour l’élaboration des plans géologiques du couloir et l'habillage
géologique prévisionnel du profil en long sont les suivantes :
Le projet de la voie express prend naissance dans la plaine de Tiznit à dépôts plio-quaternaire et passe par
Les hauts plateaux bordiers correspondant aux dolomies et aux calcaires d'Alkhssas à socle primaire avant
de rejoindre la ville de Guelmim à travers les dépôts de piedmont de la boutonnière d'Ifni du coté Sud Est.
A l'échelle de la région, ce dépôt pli-quaternaire couvre un socle en grès pélitique micassé (psammite et
schiste) attribué au Primaire (Cambrien moyen).
Le massif rocheux d'Alkhssas fait partie de la puissante formation carbonatée (2 000 m d'épaisseur) qui se
caractérise par des lapiazs généralisés en surface et il est siège de plusieurs indices de karstification. Les
dolines et les grottes sont peu développées mais des grottes étroites sont connues dans la région parmi
elles celle de Souk- Tleta d’Akhsass.
Sur le versant sud du massif des Lakhsass, des sources travertineuses coulent à partir des calcaires lacustres
de Bou Izakarne—Timoulay et traduisent une circulation karstique telle que la source Abaynou.
Le massif rocheux de Lakhssas s'individualise en six sous-étages lithologiques distincts qui sont tous
attribués au Cambrien inférieur.
De point de vue structural, le massif rocheux est structuré en horst et graben avec un cœur d'anticlinal
formant le plateau de Lakhssas avec des synclinaux sous la plaine de Tiznit et du coté de l'axe Guelmim-
Bouizakarn. Cette structure complexe renferme plusieurs failles ayant joué en compression.
Comme dans la plaine de Tiznit, le socle primaire en complexe schisto-quartzitique s'enfouie sous les
dépôts de piedmont généralement en éboulis de pente, et dépôts d'éjection en colluvions plus au moins
cimenté.
Le présent paragraphe synthétise les données existantes, analyse les aspects géologiques et géotechniques
ainsi que leur impacts sur le projet et orienté la définition de la campagne de reconnaissance géotechnique
et la suite des études du volet géologie-géotechnique.
Il s’agit de la traversée de la plaine de Tiznit, marquée par la prédominance en surface des calcaires et
marnes lacustres pliocènes de Tiznit (pqcl). D’après la carte géologique au 1/100.000 de Tiznit, la puissance
de ces faciès varie de 4 à 30m.
Des produits des terrasses alluvionnaires (q1/q2) sont également observés aux droits des écouillements
ramifiés qui marquent cette plaine
Des zones d'emprunts pour matériaux de remblai peuvent être ciblées à travers les premiers résultats
obtenus.
1.2.2 Du PK 42+000 au PK 67+000 : Traversée des reliefs du plateau Lakhssas (anti-Atlas)
Le terrain est marqué par la prédominance des formations calcaires du cambrien inférieur, qui subdivisent
en cinq sous étages dont quatre sont à dominance calcaires, coiffés au sommet par le dernier sous-étage
(ki3-4) correspondant à un complexe gréso-péilitique.
Les niveaux les plus marqués qui occupent des tronçons importants du projet au droit du plateau sont les
calcaires construits (ki2c), et les calcaires gris bleus à silex (ki2a).
Par ailleurs, la dominance des lapiazs en surface et la présence de quelques dépressions à matériaux de
décalcification sont des indices de karstification en profondeur qui sont liés aux calcaire et dolomies massifs
tels que le sous-étage (Ki1b) affleurant sur 1.5km.
Entre le PK 50+000 et le PK 52+500, le projet traverse des calcaires dolomitiques blanchâtres (Ki1b) du
Cambrien inférieur. Ces formations sont exploitées en carrières pour l’extraction du marbre.
Ce tronçon coïncident avec la descente vers la ville de Guelmim à travers les dépôts de Feija qui
correspondent à d’éboulis de pentes et des terrasses d'épandage attribués au Plio-Quaternaire dont
l'épaisseur est pluri-décamétrique d'après la littérature.
Il s'agit des calcaires lacustres très épais (40 à 50m) affleurant ou couverts par des limons d’épandage à
cailloutis et des dépôts quaternaires formés par des alluvions récentes, terrasses alluviales et des cônes de
déjection.
Des affleurements isolés du substratum vers la fin du tracé est un indicateur de l'amincissement de cette
couverture dans cette zone.
L'épaisseur importante de ces formations de couverture exige, en plus de leur identification et portance,
une bonne connaissance de leur état de consolidation.
1.3 Impact de la géologie sur la géotechnique du tracé identifié
Les formations géologiques, siège du projet, peuvent être simplifié à deux grands ensembles géotechniques
comme suit :
• La partie centrale de 25km de long, correspondant aux plateaux des calcaires d'Alkhssas ;
• Les tronçons en plaine du coté Tiznit (42km) et en Feija du coté Guelmim (48km)
Pour les tronçons en plaine et feija, l'aléa géologique réside dans l'hétérogénéité lithologique du
remplissage alluvionnaire qui peut induire à une capacité de portance variable ce qui nécessite un
découpage géotechnique du tracé à affiner à travers les reconnaissances par puits et prélèvements pour
identification.
L'objectif de cette campagne de reconnaissance est de reconnaître la nature et la qualité des terrains
rencontrés au droit des principaux remblais et déblai. Les données de ces reconnaissances seront
naturellement exploitées pour évaluer :
Il est aussi recommandé de réaliser un profil tomographique afin de détecter des vides ou poches du sous
sol prioritairement du PK 49+500 au Pk 51+000. En cas de présence de zones à risque, une deuxième
vérification par des sondages destructifs avec enregistrement de paramètres est doit être réalisée.
Le tableau suivant résume l’implantation des bandes pour les profils tomographiques à exécuter :
DEBUT FIN
LARGEUR (m)
PK X Y PK X Y
75 49+500 70091,59 277284,147 49+560 70130,762 277238,699
21 49+560 70130,762 277238,699 49+880 70339,657 276996,288
40 49+880 70339,657 276996,288 50+200 70526,928 276737,23
21 50+200 70526,928 276737,23 50+380 70613,342 276579,398
44 50+380 70613,342 276579,398 50+640 70712,343 276339,182
21 50+640 70712,343 276339,182 50+880 70777,437 276108,254
50 50+880 70777,437 276108,254 51+000 70807,362 275992,007
Les délimitations exactes de ces bandes sont indiquées avec les coordonnées ( X ; Y) sur le plan
d’implantation en annexe.
Les sondages carottés sont généralement en déblai avec des profondeurs entre 8 et 25m de
profondeur par rapport au TN. Ils seront réalisés avec prélèvent d’enchantions intacts bien conservés pour
essais en laboratoire
La méthode à retenir pour le dimensionnement des fondations des ouvrages est l’exécution des
sondages pressiométriques avec des essais dits de MENARD exécutés chaque 1,5 m de profondeur
minimale de 15m et maximale de 30m avec une pression limite PL>3MPa et un module pressiométriques
E>100 MPa sur 3 essais successifs.
Chaque sondage fera l’objet d’un relevé détaillé avec une coupe graphique du sondage et des photos
éventuellement.
Des puits manuels ou à la pelle mécaniques (PM) sont à exécuter avec une profondeur maximale de 4
mètres ou au refus avec prélèvement d’échantillons bien conservés pour essais en laboratoire.
Chaque puits fera l’objet d’un relevé détaillé avec une coupe graphique du puits et des photos du puits et
des matériaux extraits.
Chaque photo portera clairement l’identification du puits et des profondeurs auxquelles elle se rapporte.
En concertation avec le MO, il serait possible de déplacer les puits à la rencontre de la croûte ou autre dure
vers une zone proche dépourvue de cette dernière.
Il s’agit principalement d’essais de réutilisation+portance pour les zones en déblai et d’essais de portance
des zones en remblai.
Des essais de cisaillement à la boite de casagrande devraient être exécutés dans les formations
appropriées éventuellement sur les joins rencontrés en zone de déblai.
Ces zones, fond de vallon ou de Talweg, généralement de longueur moyenne, peuvent avoir à porter des
remblais importants. Leur reconnaissance doit permettre d'évaluer la portance, le tassement et la stabilité
des remblais de la voie express.
Il s’agit d’horizons au dessous de la ligne rouge. Les échantillons prélevés seront soumis aux essais en
laboratoire suivants (une série d’essais par nuance) : Essais d’identifications, masse volumique, teneur en
eau naturelle, densité humide, granulométrie (éventuellement sédimentométrie jusqu’à obtention de d10),
limites d'Atterberg/ valeur au bleu de méthylène, Proctor et essais CBR.
Les résultats des essais pressiomètriques seront exploités, d’une part pour vérifier la stabilité du sol de
fondation des remblais à court terme (poinçonnement) Cu, et d’autre part pour le calcul du tassement (Em,
α).
Les sondages carottés concernés par ces zones en déblai sont les sondages carottés et les puits .
Dans le rocher, le pourcentage de carottage et le RQD sera relevé tout le long du carottage. Des
échantillons seront prélevés pour identification.
Essais sur échantillons remaniés et intacts :1 essai par nuance rencontrée et par sondage ou puits
• Pour les sols : densité, teneur en eau naturelle, densité sèche (pour les échantillons intacts ou non
remaniés), granulométrie / sédimentométrie, limites d'Atterberg et valeurs au bleu de méthylène
(une identification GMTR pour réutilisation par couche).
• Pour les roches : coefficient de fragmentabilité (FR), coefficient de dégradabilité (DG), Los Angeles
(LA) et Micro Deval humide (MDE) selon la nature des matériaux, essai Proctor normal, essai de
portance (CBR, IPI) (une série par couche).
Pour les sols : Cisaillement à la boite de Casagrande (comportement à long terme du sol) (1 essai par
nuance de sol et par sondage carotté.
Pour les roches : résistance à la compression Rc (1 essai par type de roche et par sondage carotté) .
Une estimation quantitative des essais à réaliser est fournie dans le tableau suivant, cette estimation et
d’autres essais peuvent êtres rajoutés ou revus en fonction des relevés lithologiques.
PM 80 80 80 80 80 58 30 26 26 26 26 20 11 22
SC 60 60 60 60 60 2 2 40 40 40 40 2 40 60
3 Campagne complémentaire
• Essai en laboratoire :
PM 16 16 16 16 16 11,6 6 5 5 5 5 4 2 5
SC 12 12 12 12 12 1 1 8 8 8 8 1 8 12
Afin de vérifier la qualité des matériaux des zones d’emprunts, nous estimons 10 PM de 4m + 20 SC de 15
m.
- 60 Granulométrie,
- 60 Limite d’atterberg,
- 60 VBS,
- 60 VB,
- 60Tenneur en eau
- 10 Proctor
- 60 Densité et porosités
- 60 Equivalent sable à 10% (ES),
- 30Los Angeles (LA),
- 30 Micro Deval humide (MDE),
- 15 Analyse chimique (taux d’alcalin),
- 12 Coefficient de polissage accéléré (CPA)
4 Livrables