DCG 10 - Comptabilité Approfondie 20132014 - 4e Édition - CM
DCG 10 - Comptabilité Approfondie 20132014 - 4e Édition - CM
DCG 10 - Comptabilité Approfondie 20132014 - 4e Édition - CM
Comptabilité
approfondie
CORRIGÉS DU MANUEL
4e édition
© Dunod, Paris, 2013
ISBN 978-2-10-059538-9
ISSN 1269-8792
Sommaire
V
Le cadre conceptuel
1
CHAPITRE
de la comptabilité
APPLICATION 1
Questions à choix multiples
Question 1
c : La loi française relative à la mise en harmonie des obligations comptables des commer-
çants de certaines sociétés avec la quatrième directive européenne du 25 juillet 1978 en
matière de sociétés est la loi 83-353 du 30 avril 1983 : cette loi a notamment modifié les
articles 8 à 17 du Code de commerce (actuellement articles L. 123-12 à L. 123-23) et les dis-
positions comptables de la loi 66-537 du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales (inté-
grées actuellement dans le livre II du Code de commerce).
Question 2
b et c : La quatrième directive du Conseil des Communautés européennes (actuellement
Union européenne) du 25 juillet 1978 a été élaborée en vue notamment de coordonner les
différents modes d’évaluation dans la mesure nécessaire de façon à assurer la comparabilité
et l’équivalence des informations contenues dans les comptes annuels (comptes individuels)
des sociétés de capitaux. Elle aussi pour motifs de fixer les conditions juridiques minimales
quant à l’étendue des renseignements financiers à porter à la connaissance du public et la
coordination des dispositions nationales concernant la structure et le contenu des comptes
annuels et du rapport de gestion des sociétés à responsabilité limitée.
Question 3
b, c et e : A leur date d’entrée dans le patrimoine, les biens acquis à titre onéreux sont enre-
gistrés à leur coût d’acquisition, les biens acquis à titre gratuit à la valeur vénale et les biens
produits à leur coût de production.
Question 4
d : Le 5° de l’article R. 123-178 du Code de commerce stipule que « la valeur d’inventaire est
égale à la valeur actuelle : toutefois, lorsque la valeur d’inventaire d’une immobilisation non
financière n’est pas jugée notablement inférieure à sa valeur comptable nette, celle-ci est
retenue comme valeur d’inventaire ».
1
1 Le cadre conceptuel de la comptabilité
CHAPITRE
Question 5
a et d : L’Autorité des normes comptables est chargée d'établir, sous forme de règlements
(homologués par arrêté du ministre chargé de l’Économie), les prescriptions comptables que
doivent respecter les personnes (physiques et morales) soumises à l’obligation légale d’établir
des documents comptables. Elle ne prépare pas les lois mais doit simplement donner un avis
sur toute disposition législative ou réglementaire concernant la comptabilité. Elle émet aussi,
de sa propre initiative ou à la demande du ministre chargé de l’Économie, des avis et prises
de position dans le cadre de l’élaboration des normes comptables internationales. Enfin,
c'était le comité d'urgence du Conseil national de la comptabilité (qui sera probablement
remplacé par une commission spécialisée de l’Autorité des normes comptables) qui était
chargé de répondre à toute question relative à l'interprétation ou à l'application d'une norme
comptable nécessitant un avis urgent.
Question 6
c : Créé par la loi 2003-706 du 1er août 2003, l’Autorité des marchés financiers (AMF) est
issue de la fusion de la Commission des opérations de bourse (COB), du Conseil des marchés
financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF). Il veille notam-
ment à la protection de l’épargne investie dans les instruments financiers et tous autres pla-
cements donnant lieu à appel public à l’épargne, à l’information des investisseurs et au bon
fonctionnement des marchés d’instruments financiers.
Question 7
a : IASB veut dire International Accounting Standards Board. C’est une organisation dont
l’objectif est d’élaborer et de publier, dans l’intérêt du public, des normes comptables interna-
tionales, ainsi que d’assurer l’acceptation et l’application de ces normes à l’échelon mondial.
Question 8
a, c et e : L’IASB a publié une norme relative à la comptabilisation de l’impôt sur les bénéfices
(IAS 12), une norme relative à la comptabilisation des stocks (IAS 2) une norme relative à la
comptabilisation des coûts d’emprunts (IAS 23). La norme IAS 16 ne concerne pas la compta-
bilisation de toutes les immobilisations, mais simplement la comptabilisation des immobilisa-
tions corporelles. La norme IAS 38 concerne, quant à elle, les immobilisations incorporelles.
Les normes IAS 32, 39 et IFRS7 traitent de tous les instruments financiers (et non seulement
des dettes financières).
Question 9
d : Selon le cadre conceptuel de l’IASB, la continuité de l’exploitation est définie comme le
cas dans lequel l’entreprise doit poursuivre ses activités dans un avenir prévisible et qu’elle n’a
ni la nécessité, ni l’intention de mettre fin à ses activités, ni de réduire de façon importante la
taille de ses activités.
Question 10
a, b, c, d, e : Toutes les réponses conviennent.
Question 11
e : Aucune réponse ne convient.
2
Le cadre conceptuel de la comptabilité 1
CHAPITRE
Question 12
b et d : Le principe de prudence est évoqué par l’article L. 123-20 du Code de commerce :
« Les comptes annuels doivent respecter le principe de prudence ». Le principe de non com-
pensation est évoqué par l’article L. 123-19 du Code de commerce « Aucune compensation ne
peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges
et de produits du compte de résultat ». Les principes de prééminence de la réalité sur l’appa-
rence et d’importance relative sont évoqués uniquement par le cadre conceptuel de l’IASB,
quant à la régularité, elle n’est pas considérée comme un principe au sens strict du terme et
elle est définie par le Plan comptable général (article 120-2).
Question 13
e : Aucune réponse ne convient. C’est l’article L. 123-14 du Code de commerce qui stipule que
« Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patri-
moine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise ».
Question 14
c : La définition de la sincérité est donnée par le Plan comptable général qui stipule (arti-
cle 120-2) : « La comptabilité est conforme aux règles et procédures en vigueur qui sont
appliquées afin de traduire la connaissance de l’établissement des comptes ont de la réalité
et de l’importance relative des événements enregistrés. »
Question 15
e : En fait, le plan comptable général actuellement applicable est le plan comptable adopté
par le règlement 99-03 du 29 avril 1999 du Comité de la réglementation comptable, homo-
logué par l’arrêté du 22 juin 1999. Ce plan a été modifié depuis par de nombreux règlements
du CRC.
Question 16
a, b, c, d, et e : Les dispositions générales du plan comptable général comprennent toutes ces
dispositions.
Question 17
b : L’article L. 123-14 du Code de commerce stipule que « si, dans un cas exceptionnel, l’appli-
cation d’une prescription comptable se révèle impropre à donner une image fidèle du patri-
moine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé : cette dérogation est
mentionnée à l’annexe et dûment motivée, avec l’indication de son influence sur le patri-
moine, la situation financière et le résultat de l’entreprise ».
Question 18
c : L’article 38 quater de l’annexe III du Code général des impôts est ainsi rédigé : « Les entre-
prises doivent respecter les définitions édictées par le plan comptable général, sous réserve que
celles-ci ne soient pas incompatibles avec les règles applicables pour l’assiette de l’impôt ».
3
1 Le cadre conceptuel de la comptabilité
CHAPITRE
Question 19
b, c et e : Doivent être mis à disposition des actionnaires : les comptes annuels, les comptes
consolidés, lorsque la société est tenue d’en établir, le tableau des résultats des cinq derniers
exercices, le tableau d’affectation du résultat ainsi que d’ailleurs le bilan social (pour les
sociétés de plus de 300 salariés).
Question 20
b et e : L’annexe est un document obligatoire qui complète et commente l’information don-
née par le bilan et le compte de résultat. Elle contient notamment des informations complé-
mentaires lorsque l’application des principes comptables ne suffit pas à donner l’image fidèle.
L’annexe comptable est différente de l’annexe fiscale, même si certains documents peuvent
être communs. Elle ne se limite pas aux engagements hors bilan. Elle n’est pas non plus un
document de contrôle.
APPLICATION 2
Changement de méthodes
L'article L. 123-17 du Code de commerce stipule que la présentation des comptes annuels
comme les méthodes d'évaluation ne peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre « à moins
qu'un changement exceptionnel n'intervienne dans la situation du commerçant ». Si des
modifications interviennent, dit l’article L. 123-17, « elles doivent être décrites et commentées
dans l’annexe ».
On peut donc se poser la question de savoir si le fait de préférer la méthode d’enregistrement
à l’actif des coûts de développement peut être considéré comme un changement exception-
nel.
L’article 130-5 du PCG précise que « la comparabilité des comptes annuels est assurée par la
permanence des méthodes d'évaluation et de présentation des comptes qui ne peuvent être
modifiées que si un changement exceptionnel est intervenu dans la situation de l'entité ou
dans le contexte économique, industriel ou financier et que le changement de méthodes four-
nit une meilleure information financière compte tenu des évolutions intervenues ».
On peut donc considérer que le choix d’une méthode préférentielle permet le changement de
méthode (au contraire, le passage de la comptabilisation à l’actif à une comptabilisation en
charge ne serait pas autorisé).
Pour que les coûts de développement puissent être comptabilisés à l’actif, un certain nombre
de critères doivent être respectés (article 311-3 al. 2 du PCG) :
– faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle (projet de
développement) ;
– intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre ;
– capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle ;
4
Le cadre conceptuel de la comptabilité 1
CHAPITRE
– façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs pro-
bables (existence d’un marché pour la production ou utilité interne) ;
– disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le
développement ;
– capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables.
C’est l’article 314-1 du PCG qui précise la manière dont le changement de méthode doit être
constaté : « lors de changements de méthodes comptables, l’effet, après impôt, de la nouvelle
méthode est calculé de façon rétrospective, comme si celle-ci avait toujours été appliquée.
Dans les cas où l’estimation de l’effet à l’ouverture ne peut être faite de façon objective, en
particulier lorsque la nouvelle méthode est caractérisée par la prise en compte d’hypothèses,
le calcul de l’effet du changement sera fait de manière prospective. L’impact du changement
déterminé à l’ouverture, après effet d’impôt, est imputé en « report à nouveau » dès l’ouver-
ture de l’exercice sauf si, en raison de l’application de règles fiscales, l’entreprise est amenée
à comptabiliser l’impact du changement dans le compte de résultat ».
Il y aura donc lieu d’analyser les coûts qui ont été comptabilisés en charges au cours des cinq
exercices précédents (pour l’article R. 123-187 du Code de commerce, sauf à titre exceptionnel
et pour des projets particuliers, les coûts de développement doivent être amortis dans un délai
maximal de cinq ans). On déterminera les coûts qui pourront être immobilisés et les amortis-
sements correspondants. On constatera l’impôt différé par ces enregistrements en vue de déter-
miner l’impact après effet d’impôt. On déterminera ainsi le montant qui sera comptabilisé dans
le compte « Report à nouveau ». Si cette analyse n’est pas possible, on optera pour la méthode
dite prospective (qui ne s’appliquera qu’à l’avenir) prévue par l’article 314-1 du PCG.
À l’avenir, les coûts de développement qui remplissent les conditions énoncées par l’article
311-3 al. 2 du PCG seront immobilisés. En fin d’exercice, on constatera cette immobilisation
en débitant le compte 203 « Frais de recherche et de développement » et en créditant le
compte 721 « Production immobilisée – Immobilisations incorporelles ». On comptabilisera
également les amortissements nécessaires.
APPLICATION 3
Méthode du coût historique
1) Réévaluation libre
L’article L. 123-18 du Code de commerce précise que la réévaluation doit porter sur
l’ensemble des immobilisations corporelles et financières : les autres rubriques du bilan
sont donc exclues. D’autre part, l’écart de réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur
nette comptable ne peut être utilisé à compenser des pertes ; il doit être inscrit distinctement
au passif du bilan.
2) Application à la société Abraham
Dans le premier cas, il faut maintenir les comptes en valeurs historiques, les comptes en coûts
corrigés pouvant être présentés en annexe comme information complémentaire (confor-
mément à l’article L. 123-14 du Code de commerce qui précise : « Lorsque l’application d’une
5
1 Le cadre conceptuel de la comptabilité
CHAPITRE
prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fidèle mentionnée au présent arti-
cle, des informations complémentaires doivent être données dans l’annexe »).
Dans le second cas, les immobilisations incorporelles ne peuvent être réévaluées. Par contre,
il est possible de réévaluer toutes les immobilisations corporelles et financières (même celles
acquises il y a moins de cinq ans).
APPLICATION 4
Relations comptabilité-fiscalité
Comptabilité et fiscalité ont des origines juridiques différentes : le droit comptable a pour
l’essentiel son origine dans les articles L. 123-12 à L. 123-28 du Code de commerce et dans
les textes qui se rapportent à ces articles (notamment le décret du 29 novembre 1983, les
articles R. 123-172 à 123-208 du Code de commerce et le Plan comptable général édicté par
le règlement 99-03 du Comité de réglementation comptable approuvé par arrêté du ministre
de l’Économie et des Finances). Le droit fiscal a son origine dans le Code général des impôts.
Ces droits sont théoriquement indépendants. Toutefois l’article 38 quater de l’annexe III du
Code général des impôts précise que (art. 1 du décret 84-184 du 14 mars 1984) « Les entre-
prises doivent respecter les définitions édictées par le plan comptable général, sous réserve
que celles-ci ne soient pas incompatibles avec les règles applicables pour l’assiette de
l’impôt ». Compte tenu de ce texte, il y a des divergences entre bénéfice comptable et bénéfice
fiscal. Ces divergences sont analysées dans un tableau fiscal sur un imprimé fourni par l’Admi-
nistration qui comprend des réintégrations fiscales et des déductions fiscales. Ainsi, on peut
partir d’un résultat avant impôt négatif (par exemple moins 50 000 €), devoir réintégrer
200 000 €, déduire 30 000 € et obtenir ainsi un bénéfice fiscal de 120 000 € qui don-
nera un impôt positif. D’autre part, des sommes réintégrées à la fin d’un exercice peuvent être
déduites l’année suivante (provision pour contribution de solidarité, investissement dans la
construction, par exemple), alors que des sommes déduites peuvent être réintégrées au cours
d’un exercice à venir (plus-values provenant d’opérations d’expropriation par exemple).
D’autre part, des plus-values latentes (non comptabilisées, seules les moins-values le sont)
peuvent donner lieu également, en cas de cession du bien d’où provient cette plus-value, à
une dette fiscale (également latente). On peut donc se retrouver en fin d’exercice avec des
impôts à payer ou des impôts à récupérer sur des exercices à venir. On appelle situation fiscale
différée la situation, en fin d’exercice, d’une entreprise vis-à-vis des impôts qu’elle pourra récu-
pérer ou des impôts qu’elle devra payer. À cette situation fiscale différée, peut s’ajouter une
situation fiscale latente dont l’origine se trouve dans des résultats latents non comptabilisés.
Dans les comptes individuels, les impôts à payer (situation fiscale différée passif) peuvent être
constatés dans les comptes sous forme de provisions (compte 155 : provisions pour impôts).
C’est le cas des provisions pour impôts sur les plus-values différées mais ce n’est pas le cas sur
les impôts différés sur les provisions réglementées qu’il faudra réintégrer. En vertu du principe
de prudence, les impôts à récupérer ne sont pas comptabilisés. Dans l’annexe, toutefois,
l’article R. 123-198 al. 7 du Code de commerce) stipule de faire figurer « l’indication des
accroissements et des allégements de la dette future d’impôt provenant des décalages dans
le temps entre le régime fiscal et le traitement comptable de produits et de charges et,
lorsqu’ils sont d’un montant exceptionnel, de ceux dont la réalisation est éventuelle ».
6
Le cadre conceptuel de la comptabilité 1
CHAPITRE
APPLICATION 5
Dérogations
1) Principe de constatation des charges
Le principe général est que les charges d’un exercice doivent être constatées dans le résultat
de cet exercice. Il est toutefois possible de comptabiliser certaines charges à l’actif (Plan
comptable général, articles 361-1 à 361-3) :
– frais d’établissement (frais de constitution, frais de premier établissement ou frais d’aug-
mentation de capital, de fusion, de transformation) ;
– charges à répartir (frais d’émission des emprunts).
Cette constatation à l’actif constitue une décision de gestion de l’entreprise et non une
obligation.
2) Charges différées et charges à étaler
Les charges différées ainsi que les charges à étaler faisaient partie des charges à répartir sur
plusieurs exercices. Le règlement CRC 2004-06 du 23 novembre 2004, applicable au 1er jan-
vier 2005, modifiant le Plan comptable général, ne permet plus leur constatation.
3) Schéma comptable
Les indemnités de licenciements versées constituent une charge de l’exercice N. Toutefois,
compte tenu du caractère du licenciement (plan de restructuration), cette charge est signifi-
cative et non courante. Elle peut constituer une charge exceptionnelle et être comptabilisée
comme telle. On peut noter cependant que dans les normes internationales (IFRS) vers les-
quelles le PCG converge ne connaît pas la notion de charge exceptionnelle (ni de charge
7
1 Le cadre conceptuel de la comptabilité
CHAPITRE
extraordinaire, depuis 2003). Aussi, cette comptabilisation devra être justifiée de manière
explicite.
En outre, compte tenu de son importance significative, une information devra être fournie
dans l’annexe.
APPLICATION 6
Principe de prééminence
Dans les comptes individuels et sociaux, le principe de l’IASB de la prééminence du fond sur
la forme (ou de la prééminence de la réalité financière sur l’apparence juridique) permettant
de résoudre les problèmes comptables lorsqu’il y a opposition entre la réalité juridique et la
réalité financière, n’est généralement mis en œuvre dans les règles françaises. Ainsi, par
exemple, dans le traitement du crédit-bail, qui est sur le plan juridique un contrat de location
alors que, sur le plan financier, il s’agit d’un mode de financement d’une acquisition d’une
immobilisation, l’opération est enregistrée dans les comptes individuels selon son analyse juri-
dique (dans les comptes consolidés, l’analyse financière peut par contre être retenue) : le
règlement 99-02 du CRC considère d’ailleurs que cette méthode a un caractère préférentiel.
Les seuls cas d’application sont des opérations généralement complexes ayant fait l’objet
d’avis du Conseil national de la comptabilité et repris par le règlement 99-03 relatif au Plan
comptable général :
– acquisition avec clause de réserve de propriété (article 313-3) ;
– désendettement de fait (article 371-2) ;
– émission de titres participatifs (article 522-3) ;
– avances conditionnées (article 522-3) ;
– opérations effectuées dans le cadre de concessions (article 391-1).
APPLICATION 7
Conceptions de l’image fidèle
L’image fidèle est un principe comptable tiré du true and fair view anglo-saxon. L'objectif de
ce principe réside dans l'obligation de représenter l'entreprise de façon fidèle et sincère du
point de vue de ses comptes.
Contrairement à la prudence, la régularité et la sincérité, l’image fidèle n’était curieusement
pas définie dans la terminologie du plan comptable 1982. (rappelons qu’à la suite de la
réforme, la partie du PCG 1982 consacrée à la terminologie n’a pas été reprise dans le PCG
1999).
Les différentes conceptions proposées peuvent s’analyser comme suit :
1. L'image fidèle est obtenue par le respect sincère des règles. Cette conception ne peut pas
être retenue. Pour « l’image fidèle ne peut se résumer par le simple res-
pect des principes comptables. Le respect des principes (régularité) est nécessaire, mais mal-
heureusement pas toujours suffisant pour atteindre l’image fidèle. L’image fidèle est une
8
Le cadre conceptuel de la comptabilité 1
CHAPITRE
notion globale et assez imprécise qui intègre, non seulement, le respect des règles (les princi-
pes comptables, en l’espèce), mais aussi une sorte d’obligation de fournir loyalement toute
l’information utile et pertinente pour permettre à des tiers d’avoir, à travers les états finan-
ciers, une perception exacte de la réalité économique de l’entreprise. L’image fidèle est, en
quelque sorte, la meilleure traduction possible de la situation de l’entreprise. L’image fidèle
doit être fournie globalement par les états financiers, c'est-à-dire par le bilan, le compte de
résultat et l’annexe ».
2. L'image fidèle prime les règles qui ne sont plus qu'indicatives. Cette conception ne peut pas
non plus être retenue car les entreprises arriveraient à des solutions trop différentes. Or,
l'information financière est destinée à un « marché financier » et des solutions trop différentes
prises par les entreprises aboutiraient à une absence de comparabilité entre elles.
3. L'image fidèle constitue le principe à respecter lorsque la règle n'existe pas ou lorsque la
règle est insuffisante pour traduire la réalité. Selon cette conception (évoquée notamment par
le Mémento comptable Francis Lefebvre § 355-1), la notion d'image fidèle ne jouerait que
lorsque :
– il n'existe pas de règle fixée par la communauté financière pour résoudre tel problème, la loi
ou les organismes compétents n'ayant pas défini le bon usage en la matière ;
– il existe plusieurs règles applicables, par exemple plusieurs méthodes d'évaluation : un
choix est donc nécessaire ;
– la règle existe mais son application stricte serait trompeuse, ce cas ne pouvant être
qu'exceptionnel (art. 123-14 al. 3 du Code de commerce).
APPLICATION 8
Conception de l’annexe
Le Code de commerce et le Plan comptable général attribuent à l’annexe l’objectif de complé-
ter et de commenter l’information donnée par le bilan et le compte de résultat, d’une part en
mettant en évidence tout fait pouvant avoir une influence significative sur le jugement des
destinataires et, d’autre part, en indiquant toutes les explications nécessaires à une meilleure
compréhension du bilan et du compte de résultat. Selon le Mémento comptable Francis
Lefebvre (§ n° 367 et suiv.), la conception de l’annexe pose deux problèmes :
– quelles sont les caractéristiques des informations à fournir ?
– quelle présentation pour le document « l’annexe » ?
Caractéristiques des informations de l’annexe
D’après le Mémento comptable Francis Lefebvre (FLC), l’information doit répondre aux trois
exigences suivantes :
– être à la portée du plus grand nombre : étant destinée à un grand nombre d’utilisateurs,
elle doit être à la portée de quiconque a des notions sur la marche des affaires et sur l’éco-
nomie en général et désire étudier les informations fournies avec une diligence suffisante (il
ne doit pas être nécessaire d’être titulaire d’une licence en comptabilité pour comprendre le
contenu de l’annexe) ;
9
1 Le cadre conceptuel de la comptabilité
CHAPITRE
APPLICATION 9
Cadre conceptuel de l’IASB
Le nouveau cadre conceptuel de l’IASB se structure en quatre parties :
1) L’objectif de l’information financière
« L’objectif de l’information financière à usage général est de fournir au sujet de l’entité qui
la présente des informations utiles aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et
autres créanciers actuels et potentiels aux fins de leur prise de décisions en tant que fournis-
seurs de ressources pour l’entité. Ces décisions concernent l’achat, la vente ou la conservation
d’instruments de capitaux propres, l’obtention ou le règlement de prêts ou autres formes de
crédit ».
Le nouveau cadre conceptuel porte principalement sur les besoins d’informations des investis-
seurs. Il veut pouvoir répondre aux besoins d’un nombre maximum d’utilisateurs principaux.
Ce nouveau cadre spécifie également que les utilisateurs peuvent être conduits à utiliser des
informations provenant d’autres sources de nature économiques par exemple.
2) L’entité comptable
« L’entité comptable est un ensemble circonscrit d’activités économiques dont l’information
financière est susceptible d’être utile aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et
aux autres créanciers actuels et potentiels qui ne peuvent obtenir directement l’information
dont ils ont besoin pour prendre des décisions sur la fourniture des ressources à l’entité et
10
Le cadre conceptuel de la comptabilité 1
CHAPITRE
pour évaluer si la direction et le conseil d’administration de cette entité ont utilisé avec effi-
cience et efficacité les ressources fournies. »
Cette deuxième partie traite des caractéristiques, du périmètre de l’entité comptable ainsi que
de la notion de contrôle d’une autre entité.
3) Les caractéristiques qualitatives de l’information financière
Elles se composent de caractéristiques qualitatives essentielles et de caractéristiques qualita-
tives auxiliaires.
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont la pertinence et la fidélité. L’information est
dite pertinente si elle est susceptible d’influencer la prise de décision de façon prédictive ou
en confirmation. De façon prédictive si elle peut être utilisée comme une donnée par les uti-
lisateurs pour déterminer les résultats futurs, de façon confirmatoire si elle confirme ou modi-
fie des évaluations précédentes. L’information financière donne une image fidèle quand elle
dépeint un phénomène économique de façon complète, neutre et exempte d’erreurs significa-
tives.
Le cadre conceptuel distingue quatre caractéristiques qualitatives auxiliaires : la comparabi-
lité, la vérifiabilité, la rapidité et la compréhensibilité.
4) Le cadre de 1989
Le texte reprend également le cadre de 1989 relatif à la continuité de l’exploitation, les élé-
ments des états financiers (actif, passif, capitaux propres, produits et charges), la comptabili-
sation des éléments des états financiers et les concepts de capital et de maintien de capital.
11
Évaluation des actifs
2
CHAPITRE
et passifs de l’entité :
immobilisations
et stocks
SECTION 1
1. Notion de valeur
Dans les chapitres 2 et 3 du Manuel « Comptabilité approfondie » DCG 10 (des mêmes
auteurs, Dunod) et dans le PCG, le terme « valeur » est utilisé avec les qualificatifs suivants.
Définitions mathématiques
• Valeur acquise : la valeur acquise à une date future est la valeur d'un placement à cette
date, valeur comprenant le capital initial et les intérêts composés.
• Valeur actuelle : la valeur actuelle est le capital initial qu'il faut placer pour obtenir à une
date future, une valeur égale au capital initial augmenté des intérêts composés.
Définitions comptables
• Valeur d’acquisition : coût d’acquisition d’un actif, immobilisation corporelle, incorporelle,
stock, titre.
• Valeur actuelle : valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d'usage.
• Valeur ajoutée : montant net sur lequel est calculée la TVA : différence entre le prix facturé
au client et les prix facturés par les différents fournisseurs de biens et services.
• Valeur amortissable : valeur brute sous déduction de la valeur résiduelle.
• Valeur d’apport : valeur indiquée dans le traité d’apport dans le cas d’opérations telle que
la fusion ou l’apport partiel d’actif.
• Valeur brute d’un actif : valeur d'entrée dans le patrimoine ou valeur de réévaluation.
• Valeur d’échange : valeur utilisée lors de l’échange d’un actif non monétaire contre un autre
actif non monétaire ou la combinaison d’un actif non monétaire avec un actif monétaire.
• Valeur économique : élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’événe-
ments passés et dont elle attend des avantages économiques futurs.
• Valeur d’émission : valeur à laquelle est émise une obligation.
• Valeur d’entrée : valeur à laquelle un actif ou un passif est comptabilisé à l’origine.
• Valeur d’équivalence : valeur à laquelle peuvent être évalues des titres d’une société contrô-
lée de manière exclusive égale à la quote-part des capitaux propres correspondant aux titres,
augmentée de l’écart de l’écart d’acquisition rattaché à ces titres (PCG art. 332-4).
• Valeur d’inventaire : valeur estimée à la clôture d’un exercice.
13
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
14
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
15
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
moins à la clôture de l’exercice) ; cette obligation entraîne une sortie de ressources probable
ou certaine au bénéfice du client (sur l’ensemble des clients, il y a une probabilité que la
garantie jouera) et cette sortie de ressources sera sans contrepartie équivalente attendue : la
garantie donnée aux clients est donc un passif.
10. Frais d’établissement : les frais d’établissement ne sont pas des éléments identifiables du
patrimoine et ils ne sont pas susceptibles de dégager des ressources futures : ce ne sont donc
pas des actifs au sens de l’article 211-1 du PCG (bien que, dans le bilan présenté à l’article
521-1 du PCG, le poste « Frais d ‘établissement » soit classé avec les actifs) : ce sont en fait des
charges réparties sur plusieurs exercices.
16
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
8. Acompte client : dette : en cas de non-réalisation des travaux, l’acompte dont l’échéance
(réalisation des travaux) et le montant sont fixés de façon précise devrait être remboursé.
9. Impôt sur plus-value : provision : passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de
façon précise : la plus-value sera rattachée au bénéfice fiscal de plusieurs exercices ultérieurs
(et l’impôt pourra être payé à un taux qui peut être modifié) : il peut aussi y avoir un décalage
de période en cas de déficits fiscaux.
10. Remise en état terrains : provision : passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de
façon précise : la date de fin d’exploitation n’est pas déterminée de façon précise et le mon-
tant des travaux à effectuer est aléatoire.
17
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
Cette méthode nous semble préférable à la première, la mélasse étant plutôt un produit rési-
duel qu’une production conjointe.
18
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
9. Calculs financiers
1) Valeur acquise
Le montant que la société Ignace pourra retirer au bout de 5 ans sera de :
1,05 5 – 1
10 000 × ---------------------- × 1,05 = 58 019,13 €.
0,05
19
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
2) Somme à placer
La somme que la société Ignace devra placer durant 5 ans pour atteindre la somme de
60 000 € est :
1,05 5 – 1
x tel que x × ---------------------- × 1,05 = 60 000
0,05
0,05
soit 60 000 × ---------------------- × 1,05–1 = 10 341,42 €.
1,05 5 – 1
3) Taux d’intérêt
Le taux d’intérêt auquel la société Ignace devra placer durant 5 ans une somme de 10 000 €
pour atteindre 60 000 € est le taux t tel que :
( 1 + t )5 – 1
10 000 × ---------------------------- × (1 + t) = 60 000 €.
t
Pour t = 0,06 on a V = 59 753,18 €.
Pour t = 0,065 on a V = 60 637,28 €.
60 000 – 59 753,18
Par interpolation, on trouvera t = 0,06 + 0,005 × ------------------------------------------------------- = 6,14 %.
60 637,28 – 59 753,18
N +1 N +2 N +3 N +4 Fin N +4
Marge sur coût variable 60 000 48 000 32 000 20 000
Charges spécifiques – 6 000 – 8 000 – 10 000 – 12 000
Cession machine 10 000
Flux de trésorerie 54 000 40 000 22 000 8 000 10 000
Coefficient d’actualisation 1,10 – 0,5 1,10 – 1,5 1,10 – 2,5 1,10 – 3,5 1,10 – 4
Flux actualisé 51 487 34 671 17 336 5 731 6 830
La valeur d’usage est donc de 51 487 + 34 671 + 17 336 + 5 731 + 6 830 = 116 055 €.
Comme l’amortissement pratiqué est de (130 000 – 10 000) × 20 % = 24 000 €, on peut remar-
quer que la valeur nette comptable du matériel sera fin N de 130 000 – 24 000 = 106 000 €, et
qu’il n’y aura aucune dépréciation à constater.
20
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
SECTION 2
21
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
1.7.N
213 Constructions 127 056
120 000 + 23 520 × 30 %
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 16 464
722 Production immobilisée – Immobilisations 120 000
corporelles
44571 État, TVA collectée 23 520
Production d’un immeuble
Régularisation fin N
Le taux de prorata N étant de 72 %, il y a lieu de déduire 2 % de prorata de TVA supplémen-
taire, soit : 23 520 × 2 % = 470,40 €, ce qui ramène la valeur de l’immobilisation à :
127 056 – 470,40 = 126 585,60 €.
31.12.N
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 470,40
213 Constructions 470,40
Régularisation
22
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
et la TVA sur l’acquisition du matériel sont dus au passage en douane (payés souvent à un
intermédiaire) ; les frais de transport sont dus aux transporteurs.
1.3.N
2154 Matériel industriel 39 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 7 644
624 Transports de biens et transports collectifs de personnels 1 000
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 196
404 Fournisseurs d’immobilisations 32 000
401 Autres fournisseurs 15 840
Acquisition matériel
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 3 250
28154 Amortissement du matériel industriel 3 250
39 000 ×10 % × 10/12
23
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
24
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
Pour équilibrer le compte de résultat, les charges d’intérêts ayant été comptabilisées en char-
ges financières et la production immobilisée qui contient ces charges en produits d’exploita-
tion, on peut passer l’écriture suivante (qui n’a aucune incidence sur le résultat net) :
31.12.N
658 Autres charges de gestion courante 9 000
796 Transfert de charges financières 9 000
300 000 × 6 % × 6/12
25
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
2) Évaluation
Compte tenu du niveau d’activité de l’entreprise, la quote-part des charges correspon-
dant à la sous-activité est exclue du coût de production (selon le Plan comptable général
article 321-21).
Le coût de production comprend :
– les matériaux : 64 000
– les charges directes : + 44 000
– des charges indirectes fixes : 20 000 × 80 % = + 16 000
– des charges indirectes variables : + 18 000
– les intérêts : 600 + 1 400 = + 2 000
soit au total : 144 000
Le coût de production ne comprend pas les charges administratives générales même si cette
imputation a été prévue par la comptabilité analytique.
3) Écritures comptables
31.12.N
2154 Matériel industriel 144 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 28 224
722 Production immobilisée. Immobilisations corporelles 144 000
44571 État, TVA collectée 28 224
Production d’immobilisation
26
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
01.04.N
213 Constructions 80 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 15 680
404 Fournisseurs d’immobilisations 95 680
Acquisition d’un hangar
Écritures au 31 décembre N
On constatera l’amortissement du hangar proprement dit (qui s’effectuera sur 10 ans en
tenant compte d’une valeur résiduelle de 5 000 €), soit (80 000 – 5 000) × 10 % × 9/12
= 5 625 €, et l’amortissement du coût de démontage, soit 10 000 × 10 % × 9/12
= 750 €. On comptabilisera aussi un amortissement dérogatoire pour se prémunir fiscalement
de l’amortissement non effectué sur la valeur résiduelle pour 5 000 × 10 % × 9/12 = 375 €.
Il est à noter que la provision pour remise en état n’est pas déductible fiscalement.
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 6 375
2813 Amortissements des constructions 6 375
Amortissement du hangar : 5 625 + 750
L’amortissement de N–3 se calcule sur 10 mois et demi (comptable) et 11 mois (fiscal), et non
sur 12 mois.
27
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
2) Écritures au 31 décembre N
Écritures de correction de l’erreur sur amortissement N–3 (une année complète au lieu d’un
amortissement à compter du 15 février)
31.12.N
28154 Amortissement du matériel industriel 3 000
7811 Reprises sur amortissements des immobilisations 3 000
Correction d’erreur : 24 000 – 21 000
28
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
29
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
30
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
31.12.N+3
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 15 250
28154 Amortissement machine outil - composant A 4 000
48 000 × 1/12
28154 Amortissement machine outil – composant B 5 250
31 500 × 1/6
28154 Amortissement machine outil – composant C 6 000
18 000 × 1/3
Dotation de l’exercice
4) Dépréciation
Conformément à l’article 322-5 du PCG, l’entité doit apprécier à chaque clôture des comptes
et à chaque situation intermédiaire, s’il existe un indice quelconque montrant qu’un actif a pu
perdre notablement de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de
dépréciation est effectué : la valeur nette comptable de l’actif immobilisé est comparée à sa
valeur actuelle. Si la valeur actuelle d’un actif immobilisé devient inférieure à sa valeur nette
comptable, cette dernière, si l’actif continue à être utilisé, est ramenée à la valeur actuelle par
le biais d’une dépréciation.
Il est à noter que la comptabilisation d’une dépréciation modifie de manière prospective la base
amortissable de l’actif déprécié. Il faudra donc amortir, dès N+4, 40 000 – 1 500 = 38 500 sur
les 8 ans et demi qui restent.
Écriture
31.12.N+3
6816 Dotations aux dépréciations des immobilisations 1 500
29154 Dépréciations de la machine outil – composant A 1 500
55 500 – 4 000 × 3,5 – 40 000
31
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
Il est à noter que la révision effectuée en N–1 a été comptabilisée en charge N–1 et que
le remplacement des treuils en N a aussi été constaté en charge (compte 615 Entretien
et réparation).
2) Écritures comptables au 31 décembre N
31.12.N
2154 Pont roulant – Ossature 80 000
2154 Pont roulant – Cabine 25 000
2154 Pont roulant – Mécanisme 30 000
2154 Pont roulant – Treuils 15 000
2154 Pont roulant 150 000
Constatation des composants
32
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
2) Écritures d’amortissement
L’avis 2005 D du Comité d’urgence du CNC a précisé les modalités d’amortissements des piè-
ces de rechange et de sécurité. Selon cet avis, il faut distinguer :
– les pièces de sécurité. Elles correspondent à des pièces principales d’une installation acqui-
ses pour être utilisées en cas de panne ou de casse accidentelle, afin d’éviter une interrup-
tion longue du cycle de production ou un risque en matière de sécurité. Leur remplacement
n’est pas planifié. Les avantages économiques liés à cet actif résultent de sa disponibilité
immédiate au cours de l’utilisation de l’immobilisation principale. L’amortissement doit
débuter dès l’acquisition de [l’immobilisation principale] et être étalé sur la même durée ;
– les pièces de rechange. Elles sont destinées à remplacer ou à être intégrées à un composant
de l’immobilisation principale. Les avantages économiques liés à cet actif ne seront obtenus
qu’à partir de l’utilisation effective de la pièce, après le remplacement. L’amortissement doit
débuter à la date de remplacement de la pièce (i.e. du montage) et est calculé dans les
mêmes conditions que celles du composant lié.
En conséquence, l’amortissement de la pièce C sera effectué sur la même durée que le maté-
riel (soit 10 ans), alors que l’amortissement de la pièce B commencera le 1er juillet N et sera
effectué sur la durée restant à courir, soit 5 ans (8 ans – 3 ans).
33
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
34
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
1.01.N
205 Brevets 38 000
404 Fournisseurs d’immobilisations 38 000
Acquisition d’un brevet payable contre une redevance
3) Écriture d’amortissement
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 7 600
2805 Amortissement du brevet 7 600
38 000 × 20 %
35
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
2) Constatation de la provision
La provision se calcule sur la totalité de la plus-value soit 96 000 – 72 000 = 24 000 €.
36
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
31.12.N
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 8 000
155 Provisions pour impôts 8 000
24 000 × 33 1/3 % =
3) Exercice N+1
La plus-value non imposée devra être réintégrée dans le bénéfice fiscal sur la durée moyenne
d’amortissement déjà pratiquée, soit 8 ans. On reprendra donc 24 000/8 = 3 000 € de
plus-value en N+1, soit une reprise de provision de 1 000 €.
31.12.N
155 Provisions pour impôts 1 000
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 1 000
3 000 × 33 1/3 %
SECTION 3
37
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
1.04.N
211 Terrains 16 000
213 Constructions 32 000
404 SICOMI 48 000
Acquisition du bien pour le prix d’achat résiduel
38
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
1.02.N
6122 Redevances de crédit-bail mobilier 14 400
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 2 822
401 Fournisseurs 17 222
Loyer du trimestre
1.05.N
6122 Redevances de crédit-bail mobilier 14 400
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 2 822
401 Fournisseurs 17 222
Loyer du trimestre
1.08.N
6122 Redevances de crédit-bail mobilier 14 400
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 2 822
401 Fournisseurs 17 222
Loyer du trimestre
1.11.N
6122 Redevances de crédit-bail mobilier 14 400
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 2 822
2154 Matériel industriel 21 600
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 4 234
275 Dépôts et cautionnements versés 10 000
401 Fournisseurs 33 056
Loyer du trimestre et réalisation de l’option d’achat
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 3 600
28154 Amortissements du matériel 3 600
21 600 × 2/12
39
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
40
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
3) Écritures en N+3
1.03.N+3
2182 Matériel de transport 1 076
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 076
Acquisition du matériel pour le prix d’achat résiduel
31.12.N+3
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 448
28182 Amortissement du matériel de transport 448
1 076 × 50 % × 10/12
32. Cession-bail
La plus-value dégagée lors de la cession du bien peut être traitée de deux manières selon la
nature du contrat :
a) Elle est constatée définitivement dans le résultat.
b) Elle est inscrite dans un compte « Produits constatés d’avance » et échelonnée pendant la
durée du contrat.
Écritures comptables de cession
1.07.N
462 Société de crédit-bail 200 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 200 000
Cession immeuble
41
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
1.10.N
6125 Redevance de crédit-bail immobilier 6 000
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 1 176
512 Banque 7 176
Redevance du 1.10.N au 31.12.N
42
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
Cette dernière écriture sera également comptabilisée les 1er avril N, 1er juillet N et 1er octobre N.
Au 31 décembre N, il sera nécessaire de comptabiliser un amortissement sur le contrat de cré-
dit-bail mobilier : cet amortissement doit être effectué sur la durée comprise entre l’acquisi-
tion du contrat et la levée de l’option. Sur le contrat de crédit-bail immobilier, au contraire et
conformément à l’avis publié dans le bulletin 71 de la CNCC (p. 340), il n’y a pas lieu de cons-
tater un amortissement du contrat. Toutefois, sur le plan fiscal (CGI article 39 duodecies A-
2), la partie du droit correspondant à la construction, ce qui est le cas ici puisque le prix
d’achat résiduel représente la valeur du terrain, est amortie sur la durée normale d’utilisation
de l’immeuble appréciée à la date d’acquisition du contrat. Il y a lieu de constater un amor-
tissement dérogatoire de 24 000/21, soit 1 143 €.
La constatation d’une provision pour impôt sur la différence entre la valeur comptable et le
prix d’achat résiduel n’est pas nécessaire car la durée du contrat restant à courir est supé-
rieure à 15 ans et le prix du terrain n’est pas supérieur au prix d’achat résiduel.
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 1 000
2808 Amortissements des autres immobilisations incorporelles 1 000
Amortissement contrat crédit bail mobilier : 4 000/4
SECTION 4
43
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
– l’entité doit avoir la capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au projet
au cours de son développement.
Les dépenses engagées pour la recherche (qu’il s’agisse de recherche fondamentale ou de
recherche appliquée) doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues.
Remarque : les frais entrant dans le coût de production de commandes passées par des tiers
sont normalement inscrits en comptes de charges ou de travaux en cours concernés.
Peut donc remplir les conditions d’immobilisation le développement du produit X.
2) Écriture d’immobilisation
31.12.N
203 Frais de recherche et de développement 22 400
721 Production immobilisée. Immobilisations incorporelles 22 400
Frais de recherche immobilisés : 12 000 + 10 400
3) Possibilités d’amortissement
Selon l’article R. 123-187 du Code de commerce, les frais de recherche et de développement
devaient être amortis selon un plan et dans un délai maximum de cinq ans. À titre exception-
nel cependant et pour des objets particuliers, ils peuvent être amortis sur une durée plus lon-
gue qui n’excède pas la durée d’utilisation des actifs auxquels ils se rapportent ; il doit en être
justifié dans l’annexe.
4) Écriture d’amortissement
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 4 480
2803 Amortissements des frais de recherche 4 480
et de développement
22 400 × 20 %
Remarque : pour les coûts d’emprunts, il est possible de rééquilibrer le compte de résultat
(résultat d’exploitation et résultat financier) en débitant le compte 658 « Autres charges de
gestion courante » en créditant le compte 796 « Transfert de charges financières » de 2 000 €.
Écritures N+1
31.12.N+1
203 Frais de recherche et de développement 86 000
721 Production immobilisée. Immobilisations incorporelles 86 000
Frais de recherche immobilisés : 80 000 + 6 000
44
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
Écritures N+2
31.12.N+2
203 Frais de recherche et de développement 27 000
721 Production immobilisée. Immobilisations incorporelles 27 000
Frais de recherche immobilisés : 20 000 + 7 000
Écritures N+3
Les coûts de développement seront immobilisés dans le compte « Brevets ». Ce brevet sera
amorti en 8 ans, jusqu’à la fin de l’année N+10
1.1.N+3
205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, 121 000
procédés, logiciels, droits et valeurs similaires
2803 Amortissements des frais de recherche et de développement 34 000
8 400 + 25 600
203 Frais de recherche et de développement 155 000
42 000 + 86 000 + 27 000
Inscription en brevets des coûts de développement non amortis
31.12.N+3
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 15 125
2805 Amortissements des concessions et droits similaires, 15 125
brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits
et valeurs similaires
121 000/8
SECTION 5
45
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
1.10.N
205 Logiciels 25 600
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 5 018
721 Production immobilisée. Immobilisations incorporelles 25 600
44571 État, TVA collectée 5 018
Production logiciel
Le logiciel acheté peut s’amortir fiscalement sur 1 an (article 236 II du Code général des
impôts).
31.12.N
6811 Dotations aux amortissements des logiciels 5 105
2805 Amortissements des logiciels 5 105
25 500 × 20 % × 9/12 + 25 600 × 20 % × 3/12
46
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
2) Éléments à intégrer
Il y a lieu d’intégrer au coût de création les éléments suivants :
– obtention et immatriculation du nom du domaine ;
– acquisition du matériel et du logiciel pour développer le site ;
– coût de développement du logiciel ;
– réalisation de la documentation technique ;
– frais d’inscription à un moteur de recherche.
Par contre, les éléments suivants doivent être constatés en charges conformément aux ali-
néa 3 et 4 de l’article 331-8 du Plan comptable général qui précisent notamment que « les
coûts engagés au cours de la phase de recherche préalable ne peuvent être comptabilisés à
l’actif et doivent être inscrits au compte de résultat » et que « les dépenses ultérieures au titre
de sites Internet engagées après leur acquisition ou leur achèvement sont comptabilisées en
charges lorsqu’elles sont réalisées, sauf s’il est probable que ces dépenses permettront au site
de générer des avantages économiques futurs au-delà du niveau de performance défini avant
l’engagement des dépenses et si ces dépenses peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de
façon fiable » :
– étude de faisabilité ;
– frais de fonctionnement du site au cours de l’année ;
– frais de mise à jour depuis que le site fonctionne ;
– dépenses d’entretien du site ;
– coût de formation du personnel chargé de l’entretien du site ;
– redevance annuelle destinée à conserver le nom du site.
Les coûts de création de nouveaux liens, qui sont des dépenses ultérieures à la création du
site, peuvent par contre être immobilisés.
3) Écritures année N
31.12.N
205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, 29 500
procédés, logiciels, droits et valeurs similaires
721 Production immobilisée – Immobilisations incorporelles 29 500
3 000 + 5 000 + 15 000 + 4 000 + 1 000 + 1 500
47
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
SECTION 6
48
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
☞
Entrées Sorties Stock
Dates Variation
Q PU V Q PU V Q PU V
24.12 Production 150 9 450 530 63,1 33 457
31.12 Totaux 1 870 116 855 1 340 83 398 530 63,1 33 457
49
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
50
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
2) Évaluation du stock
Conformément à l’article 321-20 du PCG, « le coût d’acquisition des stocks est constitué du :
– prix d’achat, y compris les droits de douane et autres taxes non récupérables, après déduction
des rabais commerciaux, remises, escomptes de règlement et autres éléments similaires ;
– ainsi que des frais de transport, de manutention et autres coûts directement attribuables à
l’acquisition des produits finis, des matières premières et des services ».
Le coût du stock est donc égal à : 15 000 – 750 – 146 + 350 = 14 454 €.
Les coûts d’emprunts peuvent être intégrés dans le coût d’acquisition des matières premières
et le coût de production des productions des produits finis s’il s’agit d’actifs « éligibles », c’est-
à-dire, conformément à l’article 321-5 du Plan comptable, « d’actifs qui exigent une longue
période de préparation ou de construction avant de pouvoir être utilisés ou vendus ».
Les charges financières (au taux de 6 %) sont de 1 928 € pour un coût des matières consom-
mées de 413 200 €, et 2 464 € pour un coût de production de 821 200 €. On peut en
déduire une durée de stockage de matières de 28 jours : 413 200 × 6 % × 28/360 = 1 928
et une durée de production de 18 jours : 821 200 × 6 % × 18/360 = 2 464. On ne considère
pas les durées de 28 jours et de 18 jours comme de longues périodes.
La société utilisant le coût moyen pondéré pour évaluer ses stocks, ce coût moyen sera :
( 200 × 250 ) + 821 200-
-------------------------------------------------------- = 264
200 + 3 100
ce qui donnera un stock final de 264 × 1 200 = 316 800 €.
31.12.N
355 Stock de produits finis 316 800
71355 Variation de stock 316 800
Stock final
51
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
31.12.N
335 Travaux en cours 400 000
71335 Variation de stock. Travaux en cours 400 000
Évaluation du stock au 31 décembre N
Par ailleurs, le prix de vente étant ferme et le montant des dépenses engagées et restant à
engager étant supérieur à ce prix de vente, il y a lieu de constater une provision qui sera répar-
tie entre une dépréciation du stock et une provision pour risques (appelée provision pour per-
tes à terminaison).
La provision totale est de 400 000 + 215 000 – 555 000 = 60 000 €. Elle peut se répartir
entre les deux éléments en fonction du degré d’avancement des travaux
Ce degré d’avancement peut être déterminé en comparant le coût de production de l’en-cours
avec le coût de production total prévu :
• Coût de production de l’en-cours 400 000
• Coût de production de la partie non faite : 215 000 – 15 000 = + 200 000
600 000
Le degré d’avancement peut être estimé à 400 000/600 000 = 2/3.
La dépréciation du stock serait donc de 60 000 × 2/3 = 40 000 € et la provision pour risque
de 60 000 × 1/3 = 20 000 €.
31.12.N
6817 Dotations aux dépréciations de l’actif circulant 40 000
3935 Dépréciation des travaux en cours 40 000
Provision pour dépréciation
52
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
2) Écritures
3.01.N+1
607 Achats de marchandises (100 × 400) – 40 000 × 5 % 38 000
6241 Transports sur achats 710
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 7 512,68
765 Escomptes obtenus 38 000 × 1 % 380
401 Fournisseur Calédonie 45 842,68
Facture d’achat
45 600 + 38 330
Le coût moyen des articles en stock au 3 janvier N +1 est de : ----------------------------------------- = 381,50 €.
120 + 100
5.01.N+1
411 Client Kermadec 40 996,49
665 Escomptes accordés 34 200 × 1 % 342
707 Ventes de marchandises 80 × 450 × 95 % 34 200
7085 Ports et frais accessoires facturés 420
44571 État, TVA collectée 6 718,49
Facture de vente
53
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
ceux gérés selon le modèle « Production ». Les plus values et moins-values de cession sont
comptabilisées en résultat d’exploitation.
2) Écritures comptables
En N :
* Les quotas attribués par l’État
Les quotas attribués par l’État sont comptabilisés en entrée matières :
En stock : entrée de 80 000 × 10 = 800 000 €.
* En N : Enregistrement des achats de quotas : 20 000 × 12 = 240 000
N
601 Achats stockés – matières et fournitures 240 000
512 Banque 240 000
20 000 × 12
SECTION 7
54
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
Les droits de douane et les frais de transport Chicago/Le Havre sont à intégrer au coût
d’acquisition du matériel :
5.04.N
2154 Matériel industriel 2 190,58 + 3 698 5 888,58
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 19 307,91
18 583,10 + 724,81
401 Agence en douane 25 196,49
Facture TVA et transport de l’agence en douane
Les frais de transport Le Havre/Paris sont aussi à intégrer au coût d’acquisition du matériel
7.04.N
2154 Matériel industriel 1 200
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 235,20
401 Transporteur 1 435,20
Facture transporteur
Les frais de mise de en service du matériel sont aussi à intégrer au coût d’acquisition du
matériel ; ils sont de 25 × 10 = 250 € :
8.04.N
2154 Matériel industriel 250
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 49
722 Production immobilisée – Immobilisations corporelles 250
44571 État, TVA collectée 49
Mise en service
55
2 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks
CHAPITRE
56
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : immobilisations et stocks 2
CHAPITRE
57
Évaluation des actifs
3
CHAPITRE
et passifs de l’entité :
titres, créances et dettes
SECTION 1
1. Classement de titres
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille
Selon le CNC, ce sont des titres destinés par l’entreprise à une activité de portefeuille, activité
définie comme celle qui consiste à investir tout ou partie de ses actifs dans un portefeuille de
titres pour en retirer, à plus ou moins longue échéance, une rentabilité satisfaisante et qui
s’exerce sans intervention dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus. L’avis du
CNC recommande l’inscription des titres immobilisés de l’activité de portefeuille dans un
poste particulier.
Titres participatifs
Créés par la loi du 3 janvier 1983 et émis par les sociétés par actions du secteur public et les
sociétés anonymes coopératives, ils présentent des caractéristiques les apparentant plus aux
obligations qu’aux actions, notamment :
– ils ne sont pas remboursables par l’émetteur avant sept ans ;
– ils sont rémunérés par une partie fixe et une partie variable ;
– ils prennent rang après les prêts, y compris participatifs, juste avant les actions ou les parts
sociales ;
– les porteurs ont les mêmes droits que les porteurs d’obligations (masse, communication des
documents sociaux…) mais ne disposent d’aucun droit de vote, d’aucun droit à répartition
des réserves, ni de droit à boni de liquidation.
Au bilan de l’émetteur, ces titres sont classés dans la rubrique « Autres fonds propres » ; au
bilan du souscripteur, ils figurent dans la rubrique « Titres immobilisés ».
Titres subordonnés à durée indéterminée (TDSI)
Titres de créance perpétuels dont le capital n'est en théorie jamais remboursé (d’où le nom
parfois donné d’« obligations perpétuelles ») et dont le paiement des intérêts peut être
reporté si aucun dividende n'est alloué aux actionnaires.
59
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
60
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
doivent remplir les émetteurs. Pour les sociétés par actions, celles-ci doivent avoir au moins un
capital de 225 000 €.
Les billets de trésorerie sont émis pour une durée de dix jours à un an. Leur taux de rémuné-
ration est fixe, mais les émetteurs ont la possibilité d’émettre à un prix différent du pair et
d’accorder une prime de remboursement. La règle est un remboursement in fine du capital et
des intérêts ou des intérêts précomptés et un remboursement in fine du capital. Les principaux
émetteurs de billets de trésorerie sont les grandes entreprises françaises. Les principaux ache-
teurs sont les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières.
Obligations à bons de souscription (BSA, BSO, OBSA, OBSO, OBSTP, OBSAR)
Ce sont des obligations assorties d’un ou plusieurs bons représentatifs d’un droit de souscrire
un ou plusieurs titres (actions, obligations, titres participatifs, actions remboursables), ayant
des caractéristiques déterminées à un prix convenu d’avance, ce dernier pouvant varier en
fonction de la date à laquelle s’exerce le droit de souscrire.
Par ailleurs, des bons de souscripteur autonome (bons de souscription d’actions ou d’obliga-
tions) peuvent être émis.
Les BSA sont des bons de souscription d’actions, les BSO des bons de souscription d’obliga-
tions, les OBSA des obligations avec bons de souscription d’actions, les OBSO des obligations
avec bons de souscription d’obligations, les OBSTP des obligations avec bons de souscription
de titres participatifs et les OBSAR des obligations avec bons de souscription d’actions rem-
boursables.
Le Conseil national de la comptabilité a émis un avis relatif au traitement comptable des bons
de souscription en décembre 1988.
La séparation de la valeur de l’obligation du bon qui lui est assorti doit être effectuée dans la
comptabilité du souscripteur, le bon étant comptabilisé dans le compte 5082 « Bons de
souscription ».
Obligations à coupon unique
Il s’agit d’obligations qui ne comportent qu’un seul coupon dont les intérêts sont capitalisés
et versés en une seule fois en même temps que le remboursement du capital.
Obligations à coupon zéro
Ce sont des obligations émises avec une très forte prime, mais, en contrepartie, elles sont rem-
boursées à l’échéance à leur valeur nominale sans aucun paiement d’intérêt. La prime de rem-
boursement peut être assimilée à des intérêts capitalisés.
Actions de préférence sans droit de vote
Les actions de préférence (régies par l’article L. 228-11 du Code de commerce) sont des
actions avec ou sans droit de vote, assorties de droits particuliers de toute nature, à titre tem-
poraire ou permanent. Ces actions se substituent aux actions de priorité à vote double et aux
actions à dividende prioritaire sans droit de vote. Les actions de préférence sans droit de vote
ne peuvent représenter plus de la moitié du capital social (le quart dans les sociétés dont les
actions sont admises sur un marché réglementé). Les modalités d’attribution du dividende
sont fixées par les statuts ou par l’assemblée extraordinaire qui a approuvé l’émission des
dites actions.
61
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
2. Cessions d’obligations
Le montant brut de la cession des titres s’élève à :
100
10 670,83 × -------------------------------------- = 10 800 €
100 – 1 × 1,196
En fait, dans ce prix de vente, il y a des intérêts courus sur les obligations qui sont vendues,
soit 50 × 200 × 9 % × 9/12 = 675 €. Le prix de vente, coupon détaché, des 50 obligations
est donc de 10 800 – 675 = 10 125 €.
On devra passer les écritures suivantes :
31.12.N
462 Créances sur cessions d’immobilisations 10 800
775 Produits des cessions éléments d’actif 10 125
7621 Revenus des titres immobilisés 675
Cession de titres
62
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
La valeur du titre avant la double augmentation de capital est égale à la valeur après la dou-
ble augmentation majorée de la valeur d’un droit de souscription et de la valeur d’un droit
d’attribution, soit : 32,4 + 1,4 + 5,4 = 39,2 €.
On peut ainsi les valeurs comptables des droits de souscription et des droits d’attribution
cédés :
1,4
• Valeur droit de souscription : 30 × ---------- = 1,07
39,2
5,4
• Valeur du droit d’attribution : 30 × ---------- = 4,13
39,2
N
261 Titres de participation 3 500 × 24 84 000
269 Versements restant à effectuer sur titres 35 000
de participation non libérés 3 500 × 10
471 Compte d’attente 49 000
Souscription de 3 500 actions Jean
63
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
1.09.N
2711 Actions 1 350
512 Banque 1 350
Souscription de 15 actions à 90
3) Écriture de dépréciation
Après cette opération, la société Jérôme est propriétaire de 345 + 15 = 360 titres. La valeur
d’acquisition de ces titres est de 37 260 + 1 350 – 1 215 = 37 395 €.
31.12.N
6865 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 1 035
2971 Dépréciation des actions 1 035
37 395 – 360 × 101
Juillet.N
2 711 Actions (240 – 6) × 50 + 370 12 070
5082 Bons de souscription BSA : 6 × 50 300
6171 Frais sur titres (achat, vente, garde) 240 × 50 × 0,5 % 60
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 11,76
5082 Bons de souscription 370
279 Versements restant à effectuer sur titres immobilisés non
libérés : 150 × 50 7 500
512 Banque (50 + 40) × 50 + 71,76 4 571,76
Acquisition 50 actions avec bons de souscription d’actions
64
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
15.09.N
512 Banque 4 900
7621 Revenus des titres immobilisés 4 900
Dividendes
La plus-value sur titres est de 300 × (75,37 – 72,52) = 855 €. Elle est constatée directement
dans le compte 775 (dérogation de l’article 332-6 du PCG). Le prix de cession est de :
300 × 75,37 = 22 611 €.
15.12.N
512 Banque 22 611 – 22 611 × 0,5 % × 1,196 22 475,78
6271 Frais sur titres 22 611 × 0,5 % 113,06
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 22,16
273 Titres immobilisés de l’activité de portefeuille 21 756
300 × 72,52
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 855
Cession de 300 actions Kevin
Selon l’article 332-5 du PCG, les TIAP sont évalués titre par titre. Il y a lieu donc de constater une
dépréciation sur les actions Kadesh ; la dépréciation sera de 800 × (54,24 – 50, 26) = 3 184 €.
31.12.N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 3 184
2973 Dépréciation des titres immobilisés de l’activité de 3 184
portefeuille
Dépréciation
65
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
SECTION 2
7. Subvention d’investissement
1) Montant de la subvention
Le tableau d’amortissement de la machine-outil se présente comme suit (il est à noter que
l’amortissement fiscal commence et s’arrête au début de chaque mois) :
66
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
8. Aides à l’emploi
Au 31 décembre, bien qu’aucune des aides promises n’ait encore été versée, il y a lieu de les
constater en créances. De plus, il faut déterminer la part qui concerne l’exercice et celle à
imputer sur l’exercice suivant (pour les contrats dits de qualification).
On passera les écritures comptables suivantes :
31.12.N
443 Opérations particulières avec l’État 4 200
74 Subventions d’exploitation 4 200
Contrats de professionnalisation 3 × 1 400
SECTION 3
9. Abandon de créances
• Enregistrement dans la société Gertrude
31.12.N
664 Pertes sur créances liées à des participations 60 000
267 Créances rattachées à des participations 60 000
Abandon de créance sur Géraud
L’abandon ayant un caractère financier, il ne sera pas déductible et devra être réintégré extra-
comptablement.
67
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
15.02.N
654 Pertes sur créances irrécouvrables 12 000
4458 État, TVA à régulariser sur clients douteux 2 352
416 Clients douteux ou litigieux 14 352
Rejet de la demande de forclusion par le tribunal
68
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
15.06.N
512 Banque 8 372
411 Client Jean 8 372
Paiement de Jean
15.06.N
512 Banque 12 558
416 Clients douteux ou litigieux 12 558
Paiement de Jean
69
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
15.02.N
401 Fournisseur Jeannette 14 352
7788 Produits exceptionnels divers 12 000
4458 État, TVA à régulariser 2 352
Forclusion sur dette Jeannette non acceptée par le tribunal
15.06.N
401 Fournisseur Jeannot 8 372
401 Fournisseur Jeannine 12 558
512 Banque 20 930
Paiements
15.07.N
401 Fournisseur Jeanne 5 980
7788 Produits exceptionnels divers 5 000
4458 État, TVA à régulariser 980
Forclusion sur dette Jeanne non présentée et prescrite
SECTION 4
1.07.N
464 Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement 23 438
512 Banque 23 256
766 Gains de change 182
Paiement 500 × 60 / 1,29 = 23 256
Malgré la hausse du cours, il y a lieu de constituer une dépréciation du titre, la valeur actuelle
de celui-ci étant de 61/1,31 = 46,56 € par titre soit au total de 23 280 €.
70
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
31.12.N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financières 158
5903 Dépréciation des actions 158
23 438 – 23 280
3) Indications
1. La provision maximum à comptabiliser aurait pu être égale à la différence de conversion
constatée, soit 3 390 €, car la limitation n’est pas une obligation,
2. Il aurait été possible d’étaler la provision sur cinq exercices (soit 678 € par an).
3. Il aurait été possible de ne pas constituer de provision si l’emprunt avait été destiné à
acquérir une immobilisation située dans un pays ayant pour unité monétaire la même devise
que celle de l’emprunt.
71
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
31.12.N
476 Différences de conversion – Actif 774
164 Emprunt Banque Schar 774
Premier emprunt 80 000/1,5697 – 80 000/1,5939
En ce qui concerne le premier emprunt, la société Delphine ne doit pas constater de provision,
car l’emprunt est destiné à financer une immobilisation dans le même pays.
Le second emprunt fait l’objet d’une opération parallèle destinée à couvrir les conséquences
de la fluctuation de change ; la provision ne sera constituée qu’à concurrence du risque non
couvert. La provision sera de 580 – 484 = 96 €. On pourra aussi passer une écriture de vire-
ment pour préciser que la différence de change est compensée (écriture non obligatoire si l’on
n’utilise pas les comptes du système développé).
31.12.N
6865 Dotations aux provisions financières 96
1515 Provision pour pertes de change 96
580 – 484
Le troisième emprunt ayant pu être effectué en France, la provision peut être limitée au diffé-
rentiel entre les charges calculées et les charges réellement supportées.
31.12.N
6865 Dotations aux provisions financières 330
1515 Provision pour pertes de change 330
60 000 / 1,5939 × 9 % – 60 000 × 8 % / 1,5697
72
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
73
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
À l’arrêté des comptes, lorsque l’application du taux de conversion a pour effet de modifier les
montants en euros précédemment comptabilisés, les différences de conversion sont inscrites
à des comptes transitoires, en attente de régularisations ultérieures :
– à l’actif du bilan (compte 476 « Différences de conversion – Actif ») pour les différences
correspondant à une perte latente ;
– au passif du bilan (compte 477 « Différence de conversion – Passif ») pour les différences
correspondant à un gain latent.
Les gains latents n’interviennent pas dans la formation du résultat ; les pertes latentes entraî-
nent, en principe, la constitution d’une provision pour risque (provision pour perte de change).
74
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
SECTIONS 5 ET 6
1.07.N
512 Banque 38 154
100 000/4 × 24,30/25/0,6369
6781 Malis provenant de clauses d’indexation 1 085
100 000/4/0,6452 × (25 – 24,30)/25
274 Prêt 38 748
100 000/4/0,6452
766 Gains de change 491
100 000/4 × 24,30/25 (1/0,6369 – 1/0,6452)
Remboursement du quart
75
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
31.12.N
4786 Écart d’indexation actif 930
274 Prêt 930
75 000/0,6452 × (25 – 24,80)/25
76
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
2) Valeur actuelle
La valeur actuelle du prêt au 31 décembre N pourra être déterminée à l’aide du tableau suivant :
3) Comptabilisation de la dépréciation
Si l’entreprise est en hypothèse de continuité d’exploitation, il n’y a pas de dépréciation à
constituer (respect du nominalisme). Si l’entreprise n’est pas en hypothèse de continuité
d’exploitation, une dépréciation doit être comptabilisée pour ramener la valeur nominale du
prêt à sa valeur actuelle, soit 45 000 – 39 325 = 5 675 €.
SECTION 7
77
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
2) Écriture comptable
31.12.N
691 Participation des salariés aux résultats de l'entreprise 3 286,67
645 Charges de sécurité sociale (forfait social) 657,33
4284 Dettes provisionnées pour participation des salariés 3 028,34
431 URSSAF (CSG + CRDS + forfait social) 915,66
Participation N (CSG + CRDS : 259 €)
3 286,67 × 98,25 % × 8 %*
b) Calcul de l’impôt
• Impôt au taux normal : 614 640 × 33 1/3 % = 204 880
• Impôt au taux réduit : 10 000 × 15 % = + 1 500
Net 206 380
c) Écriture comptable
31.12.N
695 Impôts sur les bénéfices 206 380
444 État, impôt sur les bénéfices 206 380
Impôt N
*Remarque : Depuis le 1/01/2012, la déduction forfaitaire pour frais professionnels est de 1,75 %.
78
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
d) Calcul de la participation
B = 614 640 – 206 380 – 0,2 P × 2/3 % = 408 260 – 0,2 P
C =
• Capital social : 1 600 000
• Prime d’émission : + 200 000
• Écart de réévaluation libre : + 160 000
• Réserve légale : + 160 000
• Réserves réglementées : + 328 000
• Autres réserves : + 474 000
• Report à nouveau : + 3 000
• Provisions pour investissements : + 104 000
• Provisions pour hausse de prix : + 312 000
Total : 3 341 000
S = 2 960 000
VA =
• Résultat courant 572 000
• Impôts et taxes + 264 000
• Charges de personnel + 4 690 000
• Charges financières + 268 000
• Dotations d’exploitation + 652 000
• Dotations financières + 44 000
Total : 6 490 000
1 2 960 000
P = ---- × (408 260 – 0,2 P – 3 341 000 × 5 %) × ------------------------- = 52 607.
2 6 490 000
e) Écriture comptable
31.12.N
691 Participation des salariés aux résultats de l’entreprise 52 607
645 Charges de sécurité sociale (forfait social) 10 521
4284 Dettes provisionnées pour participation des salariés 48 472
431 URSF (CSG + CRDS + forfait social 14 656
Participation N (CSG + CRDS + forfait social)
79
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
1.03.N+1
4286 Personnel autres charges à payer 70 000
431 URSSAF 70 000 × 98,25 % × (7,5 % + 0,5 %) 5 502
4248 Plan d’épargne salariale d’entreprise 38 510
421 Personnel – Rémunérations dues 25 988
Affectation de l’intéressement N
21. Stock-options
Écritures de décembre N
Il y a lieu de comptabiliser le rachat d’actions d’une part et de constater une provision corres-
pondant au coût des actions rachetées diminuées du prix d’exercice pour les salariés. Cette
provision sera répartie sur la durée de l’option, soit trois années (début N à fin N+2).
Les 3 500 actions acquises sont attribuées gratuitement pour 2 000 actions et seront cédées
aux salariés à un prix d’exercice de 12 € pour 1 500 actions.
On passera les écritures suivantes :
24.12.N
502-1 Actions destinées à être attribuées aux employés et affectés à 52 500
des plans déterminés
512 Banque 52 500
3 500 × 15
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 11 500
158 Provisions pour attribution d’actions gratuites aux salariés 11 500
(2 000 × 15 + 1 500 × (15 –12)) × 1/3
Pour les actions nouvelles qui sont souscrites par les salariés, aucune écriture ne sera comptabilisée.
Écritures de janvier N+3
L’augmentation de capital sera ainsi comptabilisée (écriture simple ne faisant pas intervenir
de compte de tiers) :
Janvier N
512 Banque 1 500 × 12 18 000
101 Capital social 1 500 × 10 15 000
1041 Prime d’émission 3 000
Souscription de 1 500 titres par les salariés
5902-2 Dépréciations des actions disponibles pour être attribuées aux 2 000
salariés
7866 Reprises sur dépréciations financières 2 000
Reprise dépréciation sur 2 000 actions attribuées
80
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
Le rachat au prix de 12 € des actions de 3 000 – 1 500 = 1 500 actions par les salariés sera
comptabilisé comme suit :
Janvier N
512 Banque 1 500 × 12 18 000
648 Autres charges de personnel 1 500 × (15 – 12) 4 000
502-2 Actions disponibles pour être attribuées aux salariés 22 500
1 500 × 15
Rachat par les salariés de 1 500 actions de 15 € à 12 €
Écriture comptable
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 2 250
158 Provisions pour attribution d’actions gratuites aux salariés 2 250
900 × 10 × 1/4
Écritures N+1
Comptabilisation d’un actif pour 1 000 × 20 = 20 000 (contrepartie trésorerie).
950 actions sont isolées dans un poste particulier de l’actif au sous-compte 502-1 au cours
d’achat de 20 (pour un total 19 000).
Écriture comptable
x.12.N+1
502-1 Actions destinées à être attribuées aux employés et affectés à 19 000
des plans déterminés 900 × 20
502-2 Actions disponibles pour être attribuées aux salariés 50 × 20 1 000
512 Banque 20 000
Acquisition 1 000 actions au cours de 20 €.
81
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
Écriture comptable
31.12.N+1
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 7 250
158 Provisions pour attribution d’actions gratuites aux salariés 7 250
(2/4 × 19 000) – 2 250 = 7 250
Écritures N+2
Le poste d’actif dédié aux actions propres destinées à être attribuées gratuitement (sous-
compte 502-1) est réduit de manière à ne plus contenir que 800 actions valorisées au cours
d’achat, soit un total de 16 000. Les 150 actions reclassées au sous-compte 502-2 sont
dépréciées sur la base du cours de bourse (soit 150 × 10 = 1 500), de même que les
50 actions complémentaires achetées en N+1 (50 × 10 = 500).
Écriture comptable
31.12.N+2
502-2 Actions disponibles pour être attribuées aux salariés 3 000
502-1 Actions destinées à être attribuées aux employés et 3 000
affectés à des plans déterminés
Virement de 150 actions à 20 €
Écriture comptable
31.12.N+2
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 2 500
158 Provisions pour attribution d’actions gratuites aux salariés 2 500
(3/4 × 16 000) – 2 250 – 7 250 = 2 500
Écritures N+3
Le poste d’actif dédié aux actions propres destinées à être attribuées gratuitement (sous-
compte 502-1) est augmenté pour inclure 900 actions, dont 800 étaient déjà incluses dans
ce poste et valorisées au cours d’achat jusqu’à l’attribution effective et 100 supplémentaires
sont reclassées dans ce poste à leur valeur nette comptable à la date de reclassement, soit
18 € par action. Le sous-compte 502-1 s’élèvera ainsi à 16 000 + 1 800 = 17 800.
82
Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes 3
CHAPITRE
Écriture comptable
31.12.N+3
501-1 Actions destinées à être attribuées aux employés et affectés à 1 800
des plans déterminés 100 × 18
6783 Malis provenant du rachat par l’entreprise d’actions émises par 200
elle-même 100 × (20 –18)
502-2 Actions disponibles pour être attribuées aux salariés 2 000
Reclassement de 100 actions acquises 20 et valant 18 €.
Les 100 actions achetées au cours de 20 qui ne seront pas attribuées au personnel, si elles
sont toujours en possession de l’entreprise, apparaissent au bilan (au sous-compte 502-2,
selon l’intention de l’entreprise) au cours de bourse. Le cours de bourse à la clôture étant infé-
rieur au cours d’achat, il y a donc lieu de réajuster la dépréciation à : 100 × (20 – 18) = 200
Écriture comptable
31.12.N+3
5902-2 Dépréciations des actions disponibles pour être attribuées aux 1 800
salariés
7866 Reprises sur dépréciations financières 1 800
Reprise dépréciation 2 000 − 200
Écriture comptable
31.12.N+3
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 5 800
158 Provisions pour attribution d’actions gratuites aux salariés 5 800
(800 × 20) + (100 × 18) – 2 250 – 7 250 – 2 500 = 5 800
83
3 Évaluation des actifs et passifs de l’entité : titres, créances et dettes
CHAPITRE
1.4.N
512 Banque 30 000
4246 Personnel – Participation des salariés – Réserve spéciale 75 000
421. Personnel – Rémunérations dues – Intéressement 20 000
4247 Plan d’épargne d’entreprise 125 000
Constatation des versements
84
Rattachement
4
CHAPITRE
des charges et produits
au résultat de l’exercice
SECTION 1
1. Provisions
L’article 212-3 du PCG définit la provision comme un passif dont l’échéance ou le montant
n’est pas fixé de façon précise. Pour chacun des cas évoqués, il y a lieu de se poser les quatre
questions qui permettent de savoir s’il s’agit d’un passif :
1) Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers ?
2) Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ?
3) Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de ressources probable ou certaine au bénéfice
d’un tiers ?
4) Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente attendue ?
Cas 1
Catastrophe avant la clôture
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité aura une obligation de réparer
tiers ? les dégâts provoqués par la catastrophe.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, la catastrophe est survenue avant la
clôture.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
ressources probable ou certaine au bénéfice devra payer.
d’un tiers ?
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie
attendue ? du paiement.
Les conditions de comptabilisation d’une provision sont donc réunies. Toutefois, dans le cas
où le montant de l’obligation ne peut être évalué avec une fiabilité suffisante, la provision ne
sera pas comptabilisée. Une information sera donnée en annexe (art. 531-2-4 du PCG) sur la
nature de ce passif et l’indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance de
toute sortie de ressources.
85
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
Cas 2
Jugement rendu par le tribunal
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité aura une obligation de payer
tiers ? des dommages et intérêts.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, le jugement a été rendu avant la clôture
de l’exercice.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
ressources probable ou certaine au bénéfice devra payer des dommages et intérêts.
d’un tiers ?
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie
attendue ? du paiement.
Pour les jugements qui ne sont pas encore passés en force de chose jugée, il est proposé
(Revue fiduciaire comptable, n° 271 p. 45) le maintien de la provision (au compte 1511
« Provisions pour litiges ») si le jugement est sans exécution provisoire, quelle que soit la par-
tie qui fait appel. Le montant de cette provision sera ajusté en fonction du jugement rendu et
des conséquences supposées de l’appel. En revanche, lorsque l’exécution provisoire est accor-
dée (ou en cas de pourvoi en cassation, le pourvoi n’étant pas suspensif), l’entreprise doit
enregistrer dans les comptes intéressés les montants qu’elle est tenue d’acquitter.
Cas 3
Reprise des articles invendus
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité a une obligation de reprendre
tiers ? les articles invendus à ses clients.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, cette obligation existe dès la livraison.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de ressources Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
probable ou certaine au bénéfice d’un tiers ? devra annuler une partie de ses ventes.
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité pourra certes récupérer
attendue ? les marchandises au coût d’achat
mais ne récupérera pas la marge.
La société doit constituer une provision (compte 1512 « Provision pour garanties données aux
clients »). La provision doit être calculée à un pourcentage (en fonction des opérations de
même nature que les exercices précédents) de la marge bénéficiaire sur les marchandises fac-
turées à chaque client.
Cas 4
Contrats de garantie
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité aura une obligation de réparer, voire
tiers ? de remplacer certaines machines défaillantes.
Cette obligation existe-t-elle à la date de Oui, cette obligation existe dès la conclusion du
clôture ? contrat.
☞
86
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
☞
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité devra
ressources probable ou certaine au bénéfice effectuer une réparation ou remplacer.
d’un tiers ?
Cette sortie est-elle sans contrepartie équiva- Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie en
lente attendue ? échange de la réparation ou du remplacement..
Selon le PCG (art. 323-2), c’est l’obligation de sortie d’une ressource probable (liée à la néces-
sité d’un renouvellement) calculée statistiquement et qui sera sans contrepartie, qui permet-
tra de constater une provision pour garantie (compte 1512 « Provision pour garanties données
aux clients »).
Globalement, sur 5 ans, les produits constatés seront de 500 × 5 × 100 = 250 000 €, les
dépenses seront de 100 000 + 500 × 2 000 × 5 % = 150 000 €, le bénéfice global étant
estimé à 100 000 €, soit une moyenne de 20 000 € par an.
Si les dépenses de la première année sont par exemple de 12 000 €, la provision devra être
de 50 000 – 12 000 – 20 000 = 18 000 € afin d’atteindre un résultat de 20 000 €.
Cas 5
Plan de licenciement
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité devra assumer le paiement
tiers ? d’indemnités de licenciements.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, puisque l’entité a rendu publique (par
l’intermédiaire du comité d’entreprise) le plan
de licenciements.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité devra
ressources probable ou certaine au bénéfice payer aux salariés licenciés des indemnités.
d’un tiers ?
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie
attendue ? du paiement des indemnités.
Il y a lieu de constater une provision pour indemnités de licenciements (compte 1518 « Autres
provisions pour risques »). La condition fixée par le PCG (article 312-8), qui précise qu’il doit
s’agir d’une obligation « ayant pour origine la décision prise par l’organe compétent, matéria-
lisée avant la date de clôture par l’annonce de cette décision aux tiers concernés, et à condi-
tion que l’entité n’attende plus de contrepartie de ceux-ci », est réalisée. La provision doit
comprendre toutes les charges prévisibles liées au licenciement (préavis, congés payés, char-
ges sociales correspondantes….). La comptabilisation en dotation d’exploitation ou en dota-
tion exceptionnelle dépend de la notion de résultat courant adoptée par l’entreprise.
En pratique (CNCC, Bull. 65, mars 1987, p. 109 et 110), les conséquences d’un licenciement
collectif sont généralement portées en résultat exceptionnel et une information pertinente
doit être fournie en annexe.
87
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
Cas 6
Arrêt d’une branche d’activité
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Non, car l’entité a simplement envisagé l’arrêt
tiers ? d’une branche d’activité, mais aucune
décision n’a pas été prise.
La réponse étant négative pour la première question, les autres réponses ne seront pas
analysées.
Cette décision pourrait fait l’objet d’une provision pour restructuration mais, conformément à
l’article 312-8 du PCG, les coûts de restructuration constituent un passif s’ils résultent d’une
obligation de l’entité vis-à-vis de tiers, ayant pour origine la décision prise par l’organe com-
pétent. Dans notre cas, il ne s’agit que d’un passif éventuel, lequel ne doit pas être porté au
bilan mais simplement mentionné en annexe (art. 312-5 du PCG), les mentions en annexe
étant les suivantes (art. 531-2-4 du PCG) :
– description de la nature de ces passifs éventuels ;
– estimation de leurs effets financiers ;
– indication des incertitudes relatives au montant ou à l’échéance de toute sortie de res-
sources.
Cas 7
Changement de structure d’encadrement
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité aurait une obligation vis-à-vis
tiers ? du personnel faisant l’objet du changement
de structure.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, si le plan est formalisé avant la clôture.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
ressources probable ou certaine au bénéfice devra verser des indemnités soit surpayer
d’un tiers ? certains membres du personnel.
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie
attendue ? du versement ou du surpayement.
Il y a lieu ici de comptabiliser une provision pour restructuration (compte 154 « Provisions
pour restructuration »). Il faut toutefois que (article 312-8 du PCG) cette restructuration
résulte d’une obligation de l’entité vis-à-vis de tiers (le personnel de l’entreprise est assimilé à
un tiers), ayant pour origine la décision prise par l’organe compétent, matérialisée avant la
date de clôture par l’annonce de cette décision aux tiers concernés et à condition que l’entité
n’attende plus de contrepartie de ceux-ci. En fait, il est nécessaire que la réorganisation fasse
l’objet d’un plan formalisé et précis. La cession de locaux ne doit pas être prise en compte
dans la provision.
88
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
Cas 8
Remise en état des sites
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité a une obligation de remise en
tiers ? état des sites.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, l’engagement est pris avant la clôture.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
ressources probable ou certaine au bénéfice devra effectuer la remise en état.
d’un tiers ?
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Oui. L’entité n’attend aucune contrepartie.
attendue ?
Elle peut constituer une provision pour remise en état (compte 1581 « Provisions pour remises
en état »). La provision doit être constatée à hauteur de la quote-part des dépenses futures
rapportée linéairement sur les 5 ans (comme une provision pour charges à répartir).
Cas 9
Engagement de caution
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité aura une obligation de couvrir
tiers ? la dette cautionnée.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, cette obligation existe depuis la prise
de l’engagement.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Non. Pas obligatoirement, le paiement
ressources probable ou certaine au bénéfice de la caution n’interviendra qu’en cas
d’un tiers ? de défaillance du débiteur couvert.
La réponse étant négative pour la troisième question, la quatrième question ne sera pas
posée.
L’engagement de caution doit être mentionné en annexe (engagements financiers). Toutefois,
si, à la clôture de l’exercice, en raison des engagements pris des charges sont prévisibles, une
provision doit être constatée (CNCC, Bull. 25, mars 1977, p. 138) (compte 1518 « Autres pro-
visions pour risques »).
Cas 10
Charge de publicité
Y a-t-il une obligation de l’entité à l’égard d’un Oui, l’entité a pris la décision de lancer
tiers ? une campagne de publicité.
Cette obligation existe-t-elle à la date de clôture ? Oui, la décision a été prise avant la fin de
l’exercice.
Cette obligation entraîne-t-elle une sortie de Oui. Pour éteindre son obligation, l’entité
ressources probable ou certaine au bénéfice devra payer la facture du publicitaire.
d’un tiers ?
☞
89
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
☞
Cette sortie est-elle sans contrepartie équivalente Non. L’entité attend une contrepartie
attendue ? du paiement, la fourniture d’une prestation
de publicité.
La charge de publicité n’est pas « provisionnable », car son produit intéresse des exercices
futurs et elle n’a pas été engagée avant la fin de l’exercice. Si elle avait été engagée, elle
aurait été constatée en charges.
90
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
La plus-value sur cession d’actifs n’a pas non plus à être prise en compte.
On passera l’écriture suivante :
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 104 000
154 Provisions pour restructuration 104 000
Provision pour abandon site Y
SECTION 2
3. Comptabilité d’engagements
1) Écritures comptables au 31 décembre N
31.12.N
8024 Créances escomptées non échues 50 000
80924 Contrepartie filiales 20 000
80924 Contrepartie divers 30 000
Effets escomptés
91
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
92
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
2) Tableaux de l’annexe
ENGAGEMENTS DONNÉS
Nature Montants Dirigeants Entrep. liées Autres
Intérêts à courir sur emprunts 15 000 15 000
Avals, cautions, garanties 100 000 100 000
Effets circulant sous endos 24 000 24 000
139 000 139 000
ENGAGEMENTS REÇUS
Nature Montants Dirigeants Entrep.liées Autres
Créances escomptées non échues 24 000 24 000
24 000 24 000
ENGAGEMENTS DE CRÉDIT-BAIL
Redevances Amortissements
Valeur
Nature cumulées cumulés
d’origine exercice exercice
ex. précé. ex. précé.
..............................
Autres immobilisations corpor. 60 000 19 800 – 9 000 –
...............................
Totaux 60 000 19 800 – 9 000 –
93
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
1.03.N
512 Banque (compte courant) 300 000
164 Emprunts auprès d’établissements de crédit Monique 300 000
Emprunt de 300 000 €
94
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
1.04.N
2761 Créances sur titres transférés dans le cadre d’un contrat de 350 000
garantie financière avec droit de réutilisation
2711 Titres immobilisés (droit de propriété) : actions 80 000
2721 Titres immobilisés (droit de créance) : obligations 70 000
273 Titres immobilisés de l’activité de portefeuille 150 000
503 Valeurs mobilières de placement : actions 30 000
506 Valeurs mobilières de placement : obligations 20 000
Cession temporaire de titres
15.12.N
164 Emprunts auprès d’établissements de crédit Monique 300 000
661 Intérêts des emprunts et dettes 300 000 × 5 % × 9,5/12 11 875
512 Banque 311 875
Remboursement
95
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
SECTION 3
7. Engagements de retraite
1) Obligation
L’article L. 123-12 du Code de commerce oblige les entreprises à indiquer dans l’annexe les
engagements en matière de pensions, compléments de retraite, indemnités et allocations en
raison du départ en retraite, et les avantages similaires. Les entreprises peuvent, par ailleurs
(ce n’est pas une obligation), inscrire au bilan, sous forme de provision, le montant correspon-
dant à tout ou partie de ces engagements.
2) Mode de calcul
Le mode de calcul doit tenir compte :
– de l’engagement futur (indemnité à verser) ;
– de la probabilité à l’âge actuel d’atteindre l’âge de la retraite ;
– du rapport entre l’ancienneté actuelle du salarié et la durée totale estimée de sa carrière
dans l’entreprise ;
– d’un facteur d’actualisation de l’âge actuel jusqu’à l’âge de la retraite.
3) Écritures au 31 décembre N
À la fin de l’exercice précédent, le montant de l’engagement était de 1 120 000 € ; il est de
1 250 000 € à la fin de l’exercice N : la dotation de l’exercice sera donc de la différence soit
130 000 €.
Il y a lieu en début d’exercice (première comptabilisation) de constater la situation de la pro-
vision à la fin de l’exercice précédent :
1.1.N
119 Report à nouveau 1 120 000
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 1 120 000
Provision exercice précédent
Il est à noter que cette provision n’est pas déductible fiscalement. Si l’entité décide de comp-
tabiliser ses impôts différés (ce qui n’est pas une obligation en matière de comptes indivi-
duels) et de dégager une créance d’impôt différé, on passera également l’écriture suivante (en
prenant un taux de 33 1/3 %).
1.1.N
444 État, impôt sur les bénéfices 373 333
119 Report à nouveau 373 333
1 120 000 × 33 1/3 %
96
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
4) Écritures d’engagement
La base totale s’élève à 3 858 € soit, en tenant compte des charges sociales à :
3 858 € × 1,28 = 4 938 €.
L’engagement total s’élève donc à 124 938 €.
97
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
SECTION 4
98
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
Pour le contrat A
• Les dépenses à prendre en compte à la fin de l’année N sont de :
24 400 + 16 600 + 7 600 + 12 000 × 85 % + 1 500 = 60 300 €
• Les dépenses restant à prendre en compte sont de 25 800 + 3 900 = 29 700 €.
• Le coût total prévisionnel est de 60 300 + 29 700 = 90 000 €.
• Le pourcentage d’avancement peut être estimé à 60 300 / 90 000 = 67 %.
• La perte prévisionnelle totale peut être estimée à 90 000 – 80 000 = 10 000 €.
• Cette perte s’analyse en perte sur les produits de l’exercice, soit 10 000 × 67 % = 6 700 €,
et en perte à terminaison : 10 000 – 6 700 € = 3 300 €.
Pour le contrat B
• Les dépenses à prendre en compte à la fin de l’année N sont de :
23 000 + 15 000 + 6 800 + 8 000 × 85 % + 1 200 = 52 800 €.
• Les dépenses restant à prendre en compte sont de : 12 000 + 1 200 = 13 200 €.
• Le coût total prévisionnel est de : 52 800 + 13 200 = 66 000 €.
• Le pourcentage d’avancement peut être estimé à : 52 800/66 000 = 80 %.
• Le profit prévisionnel total peut être estimé à : 70 000 – 66 000 = 4 000 €.
• Ce profit peut être imputé à l’exercice en cours pour : 4 000 × 80 % = 3 200 €.
On obtient les écritures comptables suivantes :
31.12.N
4181 Clients – Factures à établir 131 082
704 Travaux 109 600
44587 État, TVA sur factures à établir 21 482
Produits partiels
Contrat A : 80 000 × 67 % = 53 600
Contrat B : 70 000 × 80 % = 56 000
53 600 + 56 000 = 109 600
SECTION 5
99
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
b) Écritures de mars
En mars, outre l’abonnement, il y a lieu de constater la facturation :
31.03.N
6156 Maintenance 2 000
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 000
Abonnement
c) Écritures d’avril
Pour étaler maintenant la charge, on va constater chaque mois une redevance de 2 200 €
calculée comme suit :
• Montant annuel : 24 000 + 7 800 – (24 000/4) = 25 800
• Déjà imputé : 2 000 × 3 = – 6 000
Reste : 19 800
19 800/9 = 2 200
30.04.N
6156 Maintenance 2 200
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 200
Abonnement
d) Écritures de juin
En juin, outre l’abonnement, il y a lieu de constater la facturation :
30.06.N
6156 Maintenance 2 200
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 200
Abonnement
e) Écritures de juillet
Pour étaler maintenant la charge, on va constater chaque mois une redevance de 2 100 €
calculée comme suit :
• Montant annuel : 25 800 + 5 400 – (24 000/4) = 25 200
• Déjà imputé : 2 000 × 3 + 2 200 × 3 = – 12 600
Reste : 12 600
12 600/6 = 2 100
31.07.N
6156 Maintenance 2 100
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 100
Abonnement
100
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
f) Écritures de septembre
En septembre, outre l’abonnement, il y a lieu de constater la facturation :
30.09.N
6156 Maintenance 2 100
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 100
Abonnement
g) Écritures d’octobre
Pour étaler maintenant la charge, on va constater chaque mois une redevance de 2 500 €
calculée comme suit :
• Montant annuel : 25 200 + 7 200 – (24 000/4) = 26 400
• Déjà imputé : 2 000 × 3 + 2 200 × 3 + 2 100 × 3 = – 18 900
Reste : 7 500
7 500/3 = 2 500
31.10.N
6156 Maintenance 2 500
4886 Compte de répartition périodique de charges 2 500
Abonnement
h) Écritures de décembre
En décembre, outre la facturation, il faut aussi solder le compte 4886 :
• Montant annuel de la charge : 7 800 + 5 400 + 7 200 + 6 800 = 27 200
• Déjà imputé : 2 000 × 3 + 2 200 × 3 + 2 100 × 3 + 2 500 × 2 = – 23 900
Solde : 3 300
31.12.N
4886 Compte de répartition périodique de charges 6 800
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 1 332,80
401 Fournisseur 8 132,80
Facture
101
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
30.06.N
635 Contribution économique territoriale 11 000
4886 Compte de répartition périodique de charges 11 000
Abonnement deuxième trimestre civil 44 000/4
30.09.N
635 Contribution économique territoriale 11 000
4886 Compte de répartition périodique de charges 11 000
Abonnement troisième trimestre civil 44 000/4
15.12.N
4886 Compte de répartition périodique de charges 50 000
447 État, contribution économique territoriale 20 000
512 Banque 30 000
Solde
31.12.N
635 Contribution économique territoriale 17 000
4886 Compte de répartition périodique de charges 17 000
Abonnement quatrième trimestre civil 50 000 – 11 000 × 3
31.3.N+1
4886 Compte de répartition périodique de charges 12 000
448 État, charges à payer 12 000
Estimation premier trimestre civil N+1
Au 31 mars N +1, date de clôture, le compte 4886 « compte de répartition périodique des
charges » doit être soldé :
11 000 + 11 000 + 11 000 – 50 000 + 17 000 – 12 000 + 12 000 = 0.
15.04.N+1
447 État, contribution économique territoriale 4 000
7717 Dégrèvements d’impôts 4 000
Dégrèvement
SECTION 6
102
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
Événement 2
Analyse : Événement survenu postérieurement à la clôture de l’exercice mais rattachable à
l’exercice clos (existence d’un lien direct et prépondérant).
Incidence comptable : Imputation des frais de recherche et de développement dans les
comptes de charges.
Événement 3
Analyse : Événement survenu postérieurement à la clôture de l’exercice mais rattachable à
l’exercice clos (existence d’un lien direct et prépondérant).
Incidence comptable : Ajustement du compte d’immobilisation concerné.
Événement 4
Analyse : Événement survenu postérieurement à la clôture de l’exercice mais rattachable à
l’exercice clos.
Incidence comptable : Ajustement de la valeur de l’immobilisation (constitution d’une dépré-
ciation) et information dans l’annexe (si l’événement est significatif).
Événement 5
Analyse : Événement survenu postérieurement à la clôture de l’exercice et non rattachable à
l’exercice clos.
Incidence comptable : Mention dans le rapport de gestion et éventuellement dans l’annexe si
la société estime que cet événement a des conséquences financières significatives et que sa
connaissance modifie l’appréciation de sa situation financière.
Événement 6
Analyse : Dans la mesure où la règle d’évaluation des titres de participation repose sur la
valeur d’usage (cours de bourse, rentabilité, capitaux propres…), les éléments nouveaux (évé-
nements) sont rattachables à l’exercice clos.
Incidence comptable : Ajustement de la valeur d’inventaire des titres (constitution ou ajuste-
ment de la dépréciation).
Événement 7
Analyse : Évaluation de titres immobilisés (autres que titres de participation) au cours moyen
du dernier mois pour les titres cotés. Pas de remise en cause du cours de l’exercice précédent.
Incidence comptable : Information dans le rapport de gestion et éventuellement dans
l’annexe.
Événement 8
Analyse : Événement postérieur rattachable à l’exercice clos. La poursuite de la chute des
cours à la clôture constitue un élément complémentaire d’appréciation de la valeur des élé-
ments d’actif de l’entreprise tels qu’ils existaient à la clôture.
Incidence comptable : Enregistrement (ou ajustement) d’une dépréciation ou d’une provision
pour risques (si l’événement donne un éclairage véritablement nouveau).
Événement 9
Analyse : Événement survenu postérieurement à la clôture mais rattachable à l’exercice clos
car il trouve son origine dans une situation (créance) existant avant la clôture.
103
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
104
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
105
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
3) Écritures comptables
31.12.N
6817 Dotations aux dépréciations de l’actif circulant 189 160
3955 Dépréciations stock de produits finis 189 160
327 160 – 138 000
SECTION 7
106
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
31.12.N
6815 Dotations aux provisions d’exploitation 50 000
153 Provisions pour pensions et obligations similaires 50 000
Provisions retraite du personnel N
Il n’y a pas d’effet fiscal pour cette opération car la provision n’est pas déductible et la
méthode utilisée en matière de comptes individuels est celle de l’impôt exigible.
Charges de logiciels
Il ne s’agit pas ici d’un changement de méthode comptable mais de l’adoption, pour la pre-
mière fois, d’une méthode comptable pour une opération qui diffère sur le fond d’événements
survenus précédemment (les logiciels n’ont pas de chances de réussite technique assurée). Il
est à noter que l’article 331-3 du PCG précise que « les logiciels destinés à un usage interne
sont enregistrés en immobilisations, si les conditions suivantes sont simultanément remplies :
– le projet est considéré comme ayant de sérieuses chances de réussite technique ;
– l’entité manifeste sa volonté de produire le logiciel, indique la durée d’utilisation minimale
estimée compte tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière de
conception et de production de logiciels et précise l’impact attendu sur le compte de
résultat ».
Les conditions ne sont pas respectées en N, alors qu’elles l’étaient au cours des exercices
précédents.
Opérations à long terme
Ici, c’est aussi une méthode dite rétrospective qui doit être utilisée, le changement étant
constaté en début d’exercice. Il y a lieu de constater les résultats partiels au 1er janvier N,
comme si la méthode avait toujours été utilisée.
On passera donc l’écriture suivante au 1er janvier N (pour les contrats A et B, le chiffre d’affai-
res en cours étant égal au total du stock en cours majoré du résultat en cours). Il faudra aussi
tenir compte d’un impôt différé sur le profit partiel au 31 décembre N–1. Cet impôt différé
sera imputé sur le report à nouveau. Nous le calculerons au taux de 33 1/3 %.
1.01.N
4181 Clients, factures à établir 100 464
(30 000 + 6 000 + 40 000 + 8 000) = 84 000 × 1,196
335 Stock de travaux en cours 30 000 + 40 000 70 000
110 Report à nouveau 6 000 + 8 000 14 000
44587 État, TVA sur factures à établir 84 000 × 19,6 % 16 464
Contrats à long terme fin N–1
107
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
NB. Cette provision sera reprise en fin d’exercice, car le bénéfice fiscal de N tiendra compte du
profit partiel fin N–1 non constaté en N–1.
Au 31 décembre N, on passera les écritures suivantes :
31.12.N
704 Travaux 84 000
44587 État, TVA sur factures à établir 16 464
4181 Clients, factures à établir 100 464
Contre-passation de l’écriture censée être passée fin N–1
2) Annexe
En cas de changement de méthode, l’annexe (art. 531-1-4) doit comporter les informations
suivantes : « justification du changement et effets sur les résultats et les capitaux propres des
exercices précédents en cas d’application rétrospective, sur les résultats de l’exercice en cas
d’application prospective ».
Frais de recherche et de développement
Il s’agit d’une méthode rétrospective. L’année précédente, les résultats auraient été majorés
de 8 533 € après impôt (12 800 € avant impôt).
Engagements de retraite
Il s’agit d’une méthode rétrospective. L’année précédente, les capitaux propres auraient été
minorés de 600 000 €, les résultats de 40 000 €.
Opérations à long terme
Il s’agit d’une méthode rétrospective. L’année précédente, les résultats avaient été minorés de
14 000 € avant impôt, soit 9 333 € après impôt (il n’y avait aucun contrat en cours au
1.01.N–1).
108
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
La première opération peut être enregistrée en mettant dans un compte particulier la varia-
tion de stock initial provenant de la prise en compte de la sous-activité ; on aura les écritures
suivantes :
31.12.N
7135 Production stockée – variation de stock de produits finis 123 000
6788 Autres charges exceptionnelles 13 000
335 Stock de produits finis 136 000
Reprise stock initial
Pour la seconde opération, on ne comptabilisera rien, mais on ne reprendra pas les amortis-
sements constatés auparavant.
Pour la troisième opération, on pourra aussi (comme pour la première) dégager la partie sup-
plémentaire de provision dans un compte spécifique.
31.12.N
6817 Dotations aux dépréciations de l’actif circulant 11 000
65 000 – 54 000
6876 Dotations aux dépréciations exceptionnelles 7 000
54 000 – 47 000
491 Dépréciation des comptes clients 65 000 – 47 000 18 000
Dotations nettes créances douteuses
2) Annexe
Le plan comptable général (art. 531-1-4) prévoit que soient précisées en annexe l’indication
et la justification des changements d’estimation, des changements de modalités d’applica-
tion ou des changements d’options fiscales.
109
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
31.12.N
213 Constructions 80 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 15 680
722 Production immobilisée – Immobilisations corporelles 80 000
44571 État, TVA collectée 15 680
Atelier de stockage produit en N–3
On pourra aussi, pour laisser à l’exercice les charges et les produits qui les concernent, passer
l’écriture suivante (pas d’impôt) :
31.12.N
722 Production immobilisée – Immobilisations corporelles 80 000
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations 20 000
772 Produits exceptionnels sur exercices antérieurs 60 000
80 000 – 20 000
2) Annexe
L’annexe doit, conformément à l’article 531-1-4 du PCG, comporter « l’indication de la nature
des erreurs corrigées au cours de l’exercice. Si les erreurs corrigées sont relatives à un autre
exercice présenté, indication pour cet exercice des postes du bilan directement affectés et pré-
sentation sous une forme simplifiée du compte de résultat retraité. Les informations compa-
ratives données dans l’annexe sont également retraitées pro forma lorsqu’elles sont affectées
par l’erreur corrigée ».
Il faudra donc présenter en annexe les postes « constructions » et « amortissements des
constructions » du bilan de l’exercice N–1, ainsi que le poste « dotations aux amortissements
des immobilisations » du compte de résultat N–1.
SECTION 8
110
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
☞
Éléments Autres
Total
exceptionnels résultats
Amortissements véhicules de tourisme
(35 300 – 18 300) × 20 % 3 400 3 400
Taxe sur les véhicules de sociétés 1 600 1 600
12 920 12 920
Déductions
Contribution de solidarité N–1 2 600 2 600
Participation à l’effort de construction N–1 : 2 340 × 8/9 2 080 2 080
Participation salariés N–1 2 000 2 000
Revenus filiales (6 000 € – 5 % × 6 000 €)(2) 5 700 5 700
12 380 12 380
Résultat fiscal : 104 140 37 900 66 240
Calcul de l’impôt
Impôt à 33 1/3 % 34 713 12 633 22 080
(1) 66 300 = 2 430 500 – 2 329 200 + 16 400 – 49 000 – 2 400
37 900 = 145 500 – 107 600
(2) Revenus des filiales déductibles sous déduction d’une quote-part de frais et de charges de 5 %
2) Comptabilisation de l’impôt
Au 31 décembre N, on passera l’écriture suivante :
3) Contenu de l’annexe
a) Ventilation de l’impôt
L’impôt sur les bénéfices d’un montant de 34 713 € concerne le résultat exceptionnel pour
12 633 € et les autres éléments pour 22 080 €.
b) Identification des accroissements et allégements
Éléments entraînant un accroissement de la dette future d’impôt :
111
4 Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice
CHAPITRE
112
Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice 4
CHAPITRE
Il est à noter que le produit exceptionnel dégagé ci-dessus ainsi que les amortissements
exceptionnels n’interviendront pas dans le calcul de l’impôt.
Le 15 mars N +1, il n’y a aucun versement à comptabiliser, le premier acompte étant calculé
sur le résultat de l’avant-dernière année et celle-ci est déficitaire.
Le 15 avril de l’année N +1, la société Emmanuel aura à verser la somme de 40 300 €.
Pour les exercices clos à compter du 21 septembre 2011, en application des dispositions du
3e alinéa du I de l’article 209 du CGI et dans le cadre de l’option pour le report en arrière
prévu à l’article 220 quinquies du CGI, le déficit de l’exercice précédent est considéré comme
une charge de l’exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé.
15.04.N
444 État, impôt sur les bénéfices 24 300
512 Banque 24 300
Versement du solde
Le 15 juin N +1 devra être versé le premier acompte relatif à l’impôt N +1. Cet acompte sera
ainsi calculé :
• 2e acompte : 120 000 × 8 1/3 % = 10 000 €
• Régularisation 1 acompte : 10 000 – 0 =
er + 10 000 €
20 000 €
On passera l’écriture suivante :
15.06.N+1
444 État, impôt sur les bénéfices 20 000
512 Banque 20 000
Versement du solde
113
Comptabilisation
5
CHAPITRE
des capitaux
permanents
SECTION 1
Janv. N
207 Fonds commercial 20 000
370 Stocks de marchandises 18 000
411 Clients 16 000
491 Dépréciation des comptes de clients 2 000
401 Fournisseurs 12 000
45611 Actionnaire Marc, compte d’apport en nature 40 000
Apport de Marc
115
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
b) Écriture février N
Fév. N
2011 Frais de constitution 4 000
512 Banque 4 000
Frais de constitution
c) Écritures juin N
Juin N
45621 Actionnaires, capital souscrit et appelé, non versé 16 000
109 Actionnaires, capital souscrit – non appelé 16 000
Appel troisième quart
d) Écritures septembre N
30.09.N
512 Banque 7 200
4566 Actionnaires défaillants 7 200
Cession de 50 actions de gré à gré
e) Écriture octobre N
Oct. N
4566 Actionnaires défaillants 4 625
512 Banque 4 625
Règlement du solde : 7 200 – 2 500 – 75
2. Analyse du capital
a) Écritures dans la société Ninon
Janv. N
45615 Actionnaires, comptes d’apport en numéraire 50 000
109 Actionnaires, capital souscrit, non appelé 50 000
1011 Capital souscrit non appelé 50 000
1013 Capital souscrit appelé versé 50 000
Constitution de la société Ninon
116
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
Juillet N
45621 Actionnaires, capital souscrit et appelé, non versé 25 000
109 Actionnaires, capital souscrit, non appelé 25 000
Appel troisième quart
Août N
512 Banque 25 000
45621 Actionnaires, capital souscrit et appelé, non versé 25 000
Versement troisième quart
Juillet N
269 Versements restant à effectuer sur titres de participation non 10 000
libérés
463 Dettes sur acquisition de titres de participation 10 000
Appel troisième quart
3. Augmentation de capital
1.07.N–1
1068 Autres réserves 30 000
101 Capital social 30 000
Incorporation de réserves 300 × 100
117
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
Il n’y a pas d’écriture au 31 décembre N−1. En effet, les frais d’augmentation de capital n’ont
pas été portés en frais d’établissement et il n’y a pas lieu de constater un amortissement.
1.04.N
45621 Actionnaires, capital souscrit et appelé, non versé 25 000
109 Actionnaires, capital souscrit, non appelé 25 000
Appel seconde moitié
118
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
Avril
512 Banque 6 120
4566 Actionnaires défaillants 6 000
768 Autres produits financiers 120
Versement des actionnaires défaillants
Intérêts = 6 000 × 8 % × 3/12
119
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
328,2y 328,2y
soit ---------------- – --------------------------------- = 27,35
600 600 + 400 – y
soit 328,2 y × (1 000 – y) – (328,2 y × 600) – 27,35 × 600 × (1 000 – y) = 0
soit 328,2 y2 – 328 200 y + 196 920 y + 16 410 000 – 16 410 y = 0
soit y 2 – 1 000 y + 600 y – 50 y + 50 000 = 0
soit y 2 – 450 y + 50 000 = 0
450 ± 450 2 – 4 × 50 000 450 + 50
ce qui donne ----------------------------------------------------------------- = ---------------------- = 250
2 2
450 – 50
ou --------------------- = 200
2
Si y = 250 x = 150 z = 250
Si y = 200 x = 200 z = 187,50, soit une valeur inférieure à la valeur nominale ce qui est une
solution impossible.
Le prix d’émission de l’action souscrite est donc de 250 € et le nombre d’actions remises gra-
tuitement dans le cadre de l’incorporation de réserves de 250 actions.
2) Écritures au 1er mars N
1.03.N
1068 Autres réserves 50 000
101 Capital social 50 000
Incorporation de réserves 250 × 200
3) Écritures de novembre N
Nov. N
45621 Actionnaires, capital souscrit et appelé, non versé 7 500
109 Actionnaires, capital souscrit, non appelé 7 500
Appel second quart : 150 × 50
120
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
121
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
15 Provisions 90 000
164 Emprunts auprès d’établissements de crédit 80 000
167 Emprunts et dettes financières diverses 52 000
419 Avances et acomptes reçus sur commandes 6 000
401 Fournisseurs 222 000
43/44 Dettes fiscales et sociales 265 314
96 000 + 130 144 (TVA) + 30 760 (IS) + 8 410
404 Dettes sur immobilisations 10 000
46 Autres dettes 16 000
512 Banque 741 314
Règlement des dettes
122
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
123
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
SECTION 2
8. Répartition de bénéfices
1) Tableau de répartition
Bénéfice net comptable 29 600
Report à nouveau négatif – 5 200
24 400
Réserve légale – 1 220
Bénéfice distribuable 23 180
Premier dividende : 1 600 × 100 × 5 % = 8 000
15 180
Superdividende (23 180 × 100/130 – 8 000)/1 600 = 6,14
6 × 1 600 9 600
Réserve libre : (8 000 + 9 600) × 30 % 5 280
Report à nouveau 300
2) Écriture comptable
30 mai
120 Résultat de l’exercice 29 600
1061 Réserve légale 1 220
1068 Autres réserves 5 280
110 Report à nouveau (bénéficiaire) 300
119 Report à nouveau (déficitaire) 5 200
457 Dividendes des actionnaires 8 000 + 9 600 17 600
Répartition bénéfices N–1
9. Reconstitution de bénéfices
1) Tableau de répartition
Le bénéfice de l’exercice N de la société Nicole n’étant pas connu, il y a lieu d’abord, à partir
des données de l’énoncé, de reconstituer certains éléments du tableau de répartition des
bénéfices. Ce tableau (incomplet) se présente ainsi :
124
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
☞
Superdividende : 2 500 × (4 – 40 × 6 %) – 4 000
Réserve supplémentaire : 4 000 × 75 % – 3 000
Report à nouveau 360
125
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
Dividendes à verser :
• Actions A : (12 + 22) × 500 = 17 000
• Actions B : (18 + 22) × 200 = + 8 000
• Actions C : (6 + 22) × 300 = + 8 400
33 400
1 bis) Écriture de répartition des bénéfices
29 juin N
120 Résultat de l’exercice 46 000
110 Report à nouveau 1 140
1061 Réserve légale 2 300
1068 Autres réserves 11 000
110 Report à nouveau 440
457 Dividendes des actionnaires 33 400
Répartition bénéfices N
126
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
Répartition unitaire
Actions A Actions B Actions C
Bénéfice distribué 34 40 28
Bénéfice non distribué 12,6 12,6 12,6
46,6 52,6 40,6
SECTION 3
127
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
SECTION 4
128
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
☞
Échéances Obligations vivantes Intérêt Remboursement Annuité
31.12.N+6 2 000 50 000 500 000 550 000
31.12.N+7 1 000 25 000 500 000 525 000
Total 900 000 4 000 000 4 900 000
Nombre
Soulte Amortissement Amortissement
d’obligations Soulte Annuité
capitalisée disponible effectif
amorties
e = i (–1) × 1,05 f = d + e g = f/500 h = g × 500 i = f – h j = c + h
– 418 887,25 837 418 500 387,25 618 500
406,62 440 218,87 880 440 000 218,87 619 075
229,82 462 042,07 924 462 000 42,07 619 075
44,18 484 956,43 969 484 500 456,43 618 475
479,26 509 616,51 1 019 509 500 116,51 619 250
122,34 534 734,59 1 069 534 500 234,59 618 775
246,32 561 583,57 1 123 561 500 83,57 619 050
87,75 589 500,00 1 179 589 500 0,00 618 975
8 000 4 000 000 4 951 175
129
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
Amortissement Nombre
Amortissement
théorique d’obligations Annuité
effectif
(en obligations) amorties
188,87 189 94 500 294 500
398,32 398 199 000 394 275
618,22 618 309 000 494 325
849,12 849 424 500 594 375
1 091,57 1 092 546 000 694 650
1 346,17 1 346 673 000 794 350
1 613,47 1 614 807 000 894 700
1 894,17 1 894 947 000 994 350
8 000 4 000 000 5 155 525
130
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
Nombre d’obligations
Annuité Amortissement
Échéances vivantes en début Intérêt
théorique théorique
de période
31.12.N 8 000 443 591,48 200 000 243 591,48
31.12.N +1 7 513 487 950,63 187 825 300 125,63
31.12.N +2 6 913 536 745,70 172 825 363 920,07
31.12.N +3 6 185 590 420,27 154 625 435 795,27
31.12.N +4 5 313 649 462,30 132 825 516 637,30
31.12.N +5 4 280 714 408,52 107 000 607 408,52
31.12.N +6 3 065 785 849,37 76 625 709 224,27
31.12.N +7 1 647 864 434,31 41 175 823 259,31
Total 1 072 900
Amortissement Nombre
Amortissement
théorique d’obligations Annuité
effectif
(en obligations) amorties
487,18 487 243 500 443 500
600,25 600 300 000 487 825
727,84 728 364 000 536 825
871,59 872 436 000 590 625
1 033,27 1 033 516 500 649 325
1 214,81 1 215 607 500 714 500
1 418,45 1 418 709 000 785 625
1 646,52 1 647 823 500 864 675
8 000 4 000 000 5 072 900
131
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
Emprunt N–3
On obtient :
0,10 1 – ( 1 + i ) –10
(200 × 5 000 ) = (200 × 5 000) × --------------------------- × --------------------------------
1 – 1,10 –10 i
ce qui donne :
1 – ( 1 + i ) –10-
------------------------------- = 6,144567
i
et i = 10 %.
Emprunt N–1
On obtient :
0,08 1 – ( 1 + i ) –10
(297 × 4 000 ) = (300 × 4 000) × --------------------------- × --------------------------------
1 – 1,08 –10 i
ce qui donne :
1 – ( 1 + i ) –10-
------------------------------- = 6,64298
i
1 – ( 1 + i ) –10
Pour i = 0,08 on a : -------------------------------- = 6,71008
i
1 – ( 1 + i ) –10
Pour i = 0,09 on a : -------------------------------- = 6,417657
i
Par interpolation on trouve i = 8,23 %.
Emprunt N
On obtient :
0,10 × 200
--------------------------
210 1 – ( 1 + i ) –10
(200 × 770) = (210 × 770) × ------------------------------------------------- × --------------------------------
0,10 × 200 –10 i
1 – ⎛ --------------------------⎞
⎝ 210 ⎠
ce qui donne :
1 – ( 1 + i ) –10-
------------------------------- = 5,973622
i
1 – ( 1 + i ) –10
Pour i = 0,10 on a : -------------------------------- = 6,144567
i
1 – ( 1 + i ) –10
Pour i = 0,11 on a : -------------------------------- = 5,889232
i
Par interpolation on trouve i = 10,66 %.
132
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
31.12.N–1
4816 Frais d’émission des emprunts 6 000
791 Transfert de charges d’exploitation 6 000
Frais à répartir
1.07.N
661 Charges d’intérêts 37 500
1688 Intérêts courus 37 500
472 Obligataires, coupons à payer 75 000
Intérêts à payer : 10 000 × 500 × 10 %
133
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
2) Écritures au 31 décembre N
L’annuité constante théorique du nouvel emprunt sera de :
0, 06
320 000 × ---------------------------- = 27 899 €
1 – 1,06 –20
Les intérêts totaux à payer sur l’emprunt seront donc de :
27 899 × 20 – 320 000 = 237 980 €.
31.12.N
661 Charges d’intérêts 9 600
1688 Intérêts courus 9 600
320 000 × 6 % × 6/12
134
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
2) Écriture au 1er juillet N
1.07.N
161 Emprunts obligataires convertibles 1 200 000
163 Emprunts obligations 240 000
101 Capital 4 800 × 4/3 × 100 640 000
1044 Prime de conversion des obligations en actions 320 000
Conversion
135
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
1.07.N–3
471 Obligataires compte d’émission 194 000
169 Primes de remboursement des obligations 20 590
163 Emprunts obligations 200 000
487 Produits constatés d’avance 14,59 × 1 000 14 590
Émission de 1 000 obligations de 200 € nominal avec BSO
1.07.N–1
471 Obligataires compte d’émission 194 000
169 Primes de remboursement des obligations 6 000
163 Emprunts obligations 200 000
Émission de 1 000 obligations de 200 € nominal.
2) Écritures au 31 décembre N
Les intérêts courus depuis la dernière échéance (1er juillet N) s’élèvent :
– pour l’emprunt n° 1 (remboursable en bloc) 1 000 × 200 × 6 % × 6/12 = 6 000 ;
– pour l’emprunt n° 2, il faut tenir compte des obligations remboursées au 1er juillet N :
0,08
Nombre d’obligations vivantes : 1 000 – 1 000 × ---------------------- = 906
1,08 8 – 1
906 × 200 × 8 % × 6/12 = 7 248
31.12.N
661 Charges d’intérêts 13 248
1688 Intérêts courus 13 248
6 000 + 7 248
136
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
15.10.N
512 Banque 392 824
6272 Commissions et frais sur emprunts 6 000
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 1 176
471 Obligataires, comptes d’émission 400 000
Versements des obligataires
31.12.N
661 Charges d’intérêts 5 000
1688 Intérêts courus 5 000
50 × 2 000 × 3/12
137
5 Comptabilisation des capitaux permanents
CHAPITRE
1.10.N
506 Obligations (200 – 6,36) × 200 38 728
5081 Autres valeurs mobilières 6,36 × 200 1 272
464 Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières 40 000
de placement
Acquisition de 200 obligations avec BSA
15.10.N
464 Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement 40 000
512 Banque 40 000
Décaissement
31.12.N
5088 Intérêts courus 500
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 500
10 × 200 × 3/12
1.07.N+2
512 Banque 450 × 18 000 8 100 000
169 Prime de remboursement des obligations 360 000
163 Autres emprunts obligataires 470 × 18 000 8 460 000
Émission de 18 000 obligations
31.12.N+2
487 Produits constatés d’avance 4 687,50
768 Autres produits financiers 4 687,50
BSO non exercés : 2 000 × 1,50 € = 3 000
BSO exercés : 18 000 × 1,50 € × 1/8 × 6/12 = 1 687,50
3 000 + 1 687,50 = 4 687,50
138
Comptabilisation des capitaux permanents 5
CHAPITRE
1.07.N+2
512 Banque 8 360 000
101 Capital 3 800 000
1041 Prime d’émission 19 000 × 240 4 560 000
Augmentation de capital 19 000 actions de 200 € nominal
émises à 440 €
Les BSA sont définitivement acquis par l’émetteur.
Comptabilisation chez le souscripteur
Opérations concernant les BSO
1.07.N
508 Autres valeurs mobilières de placement 150
512 Banque 150
100 × 1,5
1.07.N+2
506 Obligations (450 + 1,5) × 90 40 635
512 Banque 450 × 90 40 500
508 Autres valeurs mobilières de placement 1,5 × 90 135
Bons exercés
139
Adaptation du cadre
6
CHAPITRE
comptable à des entités
spécifiques
APPLICATION 1
Comptabilité d’une société civile de moyens
1. Tableau de répartition de dépenses
Frais de personnel Impôts et taxes Loyers et Location
N˚ Achats Salaires Charges Taxes Taxe sur Autres charges matériel et
ordre nets sociales foncières les salaires impôts locatives mobilier
1 2 3 4 5 6 7 8
1 1 250 5 625 3 375 312 625 3 750 938
2 750 3 375 2 025 188 375 2 250 562
3 500 2 250 1 350 125 250 1 500 375
4 1 500 6 750 4 050 375 750 4 500 1 125
Entre-
Person- Matériel Chauffage, Prime Autres frais
tien Honorai- Frais de
N˚ nel inté- et petit eau, gaz, d’assu- de dépla-
répara- res véhicules
ordre rimaire outillage électricité rances cement
tions
9 10 11 12 13 14 15 16
1 562 312 1 563 938
2 338 188 937 562
3 225 125 625 375
4 675 375 1 875 1 125
☞
141
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
☞
N˚ Frais de Fourni- Frais Cotisations Autres Frais Amortis- Total par
ordre récep- tures de d’actes frais divers finan- sements associé
tion bureau ciers
17 18 19 20 21 22 23 24
1 1 500 375 2 000 23 125
2 900 225 1 200 13 875
3 600 150 800 9 250
4 1 800 450 2 400 27 750
2. Écriture comptable
On passera l’écriture suivante :
31.12.N
4451 Compte courant Marie 23 125
4452 Compte courant Luce 13 875
4453 Compte courant Jean 9 250
4454 Compte courant Pierre 27 750
700 Remboursements par les associés 74 000
Affectation des charges de la SCM aux différents associés
APPLICATION 2
Comptabilité d’une société civile immobilière
Écritures comptables
N−1
213 Immobilisations locatives – Constructions 50 000
1052 Écart de réévaluation 50 000
Réévaluation 250 000 – 200 000
1.4.N
462 Créances sur cessions d’immobilisations 280 000
1052 Écart de réévaluation 50 000
213 Immobilisations locatives – Constructions 250 000
108 Plus ou moins-values réalisées sur cession d’immeubles 80 000
locatifs
Cession immeuble locatif
142
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
20.04.N+1
12 Résultat de l’exercice 260 000
457 Actionnaires, dividendes à payer 240 000
1071 Fonds de remboursement non encore utilisé prélevé 20 000
sur le résultat
Affectation du résultat
30.4.N+1
1014 Capital souscrit 200 000
1041 Prime d’émission sur capital souscrit 80 000
108 Plus ou moins-values réalisées sur cession d’immeubles 15 000
locatifs
103 Écarts de remboursement de parts 5 000
54 Fonds de remboursement 300 000
Remboursement de parts 2 000 × 150
APPLICATION 3
Opérations effectuées avec un GIE
1) Spécificités de la prise en compte
Sur le plan comptable, il y a lieu de distinguer le cas du résultat bénéficiaire de celui du
résultat déficitaire.
Résultat bénéficiaire
Il ne peut en être tenu compte qu’après la réunion de l’assemblée du GIE arrêtant les comptes,
soit pour N–1 : comptabilisation dans la société Ernest de 1/4 × 12 000 = 3 000 € en
avril N.
Résultat déficitaire
En vertu de la règle de prudence, une dépréciation est à constituer si la perte du GIE a pour
effet de rendre la valeur d’inventaire des parts inférieure à leur coût d’acquisition. De plus,
il y a lieu de constituer une provision pour risques si la situation nette du GIE devient néga-
tive, en raison de la responsabilité illimitée de ses membres et, ceci, dès la clôture de l’exer-
cice déficitaire.
2) Écritures
15.04.N
267 Créances rattachées à des participations 3 000
7616 Revenus sur autres formes de participation 3 000
Part du résultat GIE N–1
143
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
31.12.N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 20 000
2966 Dépréciation des autres formes de participation 20 000
Dépréciation des parts GIE : valeur d’inventaire nulle
APPLICATION 4
Comptabilité d’un GIE
1. Principales motivations qui conduisent à la constitution d’un GIE
Le groupement d’intérêt économique (GIE) est un organisme institué pour servir de cadre à la
coopération interentreprises. Il a pour but de faciliter ou de développer l’activité économique
de ses membres, d’améliorer ou d’accroître les résultats de cette activité. Il n’a pas pour objec-
tif de réaliser des bénéfices pour lui-même.
Le GIE est habituellement un groupement de moyens, il peut réaliser certaines fonctions,
comme la fonction commerciale, la fonction de recherche, la fonction de production, assumer
les services généraux, etc.
2. Opérations de constitution
N–2
45611 Société Yvette, compte d’apport 50 000 × 50 % 25 000
45612 Société Albane, compte d’apport 50 000 × 20 % 10 000
45613 Société Sonia, compte d’apport 50 000 × 30 % 15 000
191 Capital 50 000
Constitution GIE
144
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
15.04.N
120 Résultat de l’exercice 16 000
4551 Associé Yvette 16 000 × 50 % 8 000
4552 Associé Alba 16 000 × 20 % 3 200
4553 Associé Sonia 16 000 × 30 % 4 800
Affectation résultat GIE
APPLICATION 5
Comptabilité des communes
1. Missions respectives de l’ordonnateur à la mairie de Saint Augustin et du
comptable public
• Le maire prépare le budget et il est l’ordonnateur des dépenses de la mairie.
Il émet les titres de recettes et les mandats de paiement. Lorsqu’un service de la mairie
engage une dépense, il lui faut tout d’abord obtenir l’autorisation du maire ou de ses adjoints
(celui qui gère par exemple le secteur affecté aux voiries).
Il tient une comptabilité d’engagement ; par définition, il ne peut pas engager plus de crédit
que ce qui est prévu au budget.
• Le comptable public vérifie les dépenses, les pièces justificatives. Il contrôle si, sur la ligne
budgétaire correspondante, il dispose des fonds nécessaires pour les régler.
Avant d’encaisser les recettes, il vérifie qu’elles sont bien imputées sur les lignes budgétaires
qui leur correspondent.
Il tient une comptabilité en partie double à partir des documents transmis par l’ordonnateur.
2. Rapport sur l’amortissement dans les communes
L'instruction M14 publiée rend obligatoire le calcul des amortissements pour les communes
de plus de 3 500 habitants.
Les amortissements seront calculés sur la base du coût historique (valeur d'acquisition ou prix
de revient), en principe selon la méthode de l'amortissement linéaire, et les durées d’amortis-
sement fixées, sur proposition de l'ordonnateur, par l'assemblée délibérante (le conseil muni-
cipal) par nature de bien.
Les subventions d'investissement seront imputées au compte 13. Le compte 139 sera ensuite
débité par le crédit du compte 777 d'une somme égale, en principe, au montant de la dota-
tion aux comptes d'amortissement des immobilisations amortissables acquises ou créées au
moyen de la subvention.
145
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
3. Équilibre du budget
L’équilibre par section est réalisé : les dépenses et recettes cumulées de chacune des deux sec-
tions sont respectivement égales.
Par contre, l’équilibre financier ne l’est pas. En effet, les ressources propres de l’exercice
comprennent :
• le virement à la section d’investissement : 3 000
• les amortissements et provisions nettes de reprises : 1 500 − 1 800 = − 300
• les produits de cessions d’actifs : + 500
• les recettes d’origine externe de la section d’investissement
(fonds de compensation de TVA) : + 2 000
5 200
(Les subventions d’équipement ne font pas partie des ressources propres car elles sont toutes
affectées, en l’espèce, à des investissements particuliers et ne peuvent donc être utilisées à la
couverture de l’annuité de dette en capital.)
Soit un total de ressources propres égal à 5 200, inférieur au montant du remboursement de
la dette en capital au titre de l’exercice : 5 500.
4. Comptes d’opérations d’ordre
Les comptes d’opérations d’ordre enregistrent des opérations qui n’ont pas d’effet sur la capa-
cité d’autofinancement de la commune. Dans le cas de la commune de Saint-Augustin, il
s’agit d’une dotation aux amortissements de 1 500 (D : 68 « Dotations aux amortissements »
C : 28 « Amortissements des immobilisations ») et une reprise sur provisions (pour pertes et
charges) antérieure de 1 800 (D : 15 « Provisions » C : 78 « Reprises de provisions »).
5. Application de la règle d’affectation des résultats de l’exercice précédent
Dans les collectivités locales, le résultat de fonctionnement de clôture de l’exercice N−1 doit
être affecté en réserves au cours de l’exercice suivant au minimum à hauteur du besoin de
financement de la section d’investissement, ce dernier étant défini comme le solde d’exécu-
tion de clôture de la section d’investissement majoré des restes à réaliser.
Le besoin de financement de la section d’investissement s’établit, selon les résultats repris
par anticipation au budget primitif, algébriquement à : 4 000 (reste à réaliser en dépenses
N−1) − 1 300 (excédent de clôture d’investissement N−1) − 1 700 (reste à réaliser en
recettes N−1) =1 000.
La partie affectée en réserves est de 400. La partie reportée en fonctionnement est de 3 700.
L’équilibre n’est donc pas respecté. Il aurait fallu affecter en réserves 1 000 (soit 600 de plus).
6. Action sur le budget
Dans un premier temps, on affectera en réserve une somme de 1 000 au lieu de 400, ce qui
impliquera un report en fonctionnement de 3 700 − 600 = 3 100. On diminuera les charges
à caractère général de 600.
Par ailleurs, il faudra encore ajouter 300 au virement à la section d’investissement pour
atteindre 3 300, ce qui donnera 3 300 − 300 + 500 + 2 000 = 5 500. Il y a lieu de réduire
encore les charges à caractère général de 300 pour les ramener à 25 000 − 600 − 300
= 24 100.
On réduira enfin l’emprunt nouveau à 7 500 – 600 – 300 = 6 600.
146
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
On aura donc le tableau suivant (seuls les chiffres modifiés sont présentés) :
SECTION DE FONCTIONNEMENT
Dépenses Recettes
011 Charges à caractère général 24 100 […]
[…]
Dépenses Recettes
[…] […]
16 Emprunts et dettes 6 600
TOTAL dépenses réelles 15 500 TOTAL recettes réelles 12 100
021 Virement de la section fonctionnement 3 300
[…] […]
TOTAL dépenses d’ordre 1 800 TOTAL recettes d’ordre 4 800
TOTAL dépenses de l’exercice 17 300 TOTAL recettes de l’exercice 16 900
[…] […]
Affectation en réserves (Compte 1068) 1 000
TOTAL dépenses d’investissement cumulées 21 300 TOTAL recettes d’investissement cumulées 21 300
APPLICATION 6
Application de la M14
Opération 1. Prise en charge de titres de recettes avant encaissement
des fonds
25.10.N
414 Locataires acquéreurs et locataires 1 196
752 Revenu des immeubles 1 000
44571 TVA collectée 196
Location d’une salle
147
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
4.11.N
47133 Recettes perçues avant émission de titres – Fonds 1 000
d’emprunts
627 Services bancaires et assimilés 20
4728 Autres dépenses à régulariser 20
164 Emprunts auprès d’établissements de crédit 1 000
Émission d’un titre de recettes pour le nominal de l’emprunt et
d’un mandat pour le montant des frais
8.11.N
616 Primes d’assurances 500
4011 Fournisseurs – Exercice courant 500
Règlement de primes d’assurance
12.11.N
164 Emprunts auprès d’établissements de crédit 1 000
661 Charges d’intérêts 400
6261 Frais d’affranchissement 50
47211 Dépenses réglées sans mandatement préalable – 1 400
Remboursement d’annuités d’emprunts
47218 Autres dépenses réglées sans mandatement préalable 50
Prise en charge des mandats de paiements
148
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
1.01.N+1
752 Revenu des immeubles 200
4181 Redevables – Produits non encore facturés 200
Contre-passation
31.01.N+1
414 Locataires acquéreurs et locataires 300
752 Revenus des immeubles 300
Prise en charge du titre de recettes
APPLICATION 7
Écritures comptables dans une association
Subvention Région
N
512 Banque 120 000
74 Subventions d’exploitation 120 000
Versement de la subvention par la Région
31.12.N
6894 Engagements à réaliser sur subventions attribuées 30 000
194 Fonds dédiés sur subventions attribuées 30 000
Quote-part non utilisée de la subvention de la Région :
120 000/4
149
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
31.12.N
194 Fonds dédiés sur subventions attribuées 25 000
7894 Report des ressources non utilisées des exercices 25 000
antérieurs sur subventions attribuées
Quote-part de la subvention N–1 utilisée en N : 100 000/4
Subvention Département
01.N
512 Banque 60 000
74 Subventions d’exploitation 60 000
Versement de la subvention par le Département
N
74 Subventions d’exploitation 5 000
4419 Département, subvention à reverser 5 000
Subvention du Département non utilisée à reverser
Dons en nature
N
86 Emplois des contributions volontaires en nature 12 000
87 Contributions volontaires en nature 12 000
Dons en nature
150
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
31.12.N
68112 Dotations aux amortissements des immobilisations 3 000
corporelles
28183 Amortissements du matériel de bureau et matériel 3 000
informatique
Dotation de l’exercice 120 000 × 1/20 × 6/12
31.12.N
68112 Dotations aux amortissements des immobilisations 4 500
corporelles
28183 Amortissements du matériel de bureau et matériel 4 500
informatique
Dotation de l’exercice 60 000 × 1/10 × 9/12
31.12.N
68112 Dotations aux amortissements des immobilisations 6 000
corporelles
28183 Amortissements des installations techniques, matériels 6 000
et outillages
Dotation de l’exercice
151
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
31.12.N
68112 Dotations aux amortissements des immobilisations corpo- 10 000
relles
28183 Amortissements des installations techniques, matériels 10 000
et outillages
Dotation de l’exercice
31.12.N
1034 Apports avec droit de reprise 10 000
758 Produits divers de gestion courante 10 000
Reprise dotation
APPLICATION 8
Bénévolat dans une association
Calculs préalables
Stock en début d’exercice : 103 174 × 2,56 = 264 125
Produits reçus à distribuer : 2 367 122 × 2,56 = 6 059 832
Produits distribués aux associations : 2 242 610 × 2,56 = 5 741 081
Stock en fin de période : 226 764 × 2,56 = 580 516
Écart sur stock (en quantités) : 103 174 + 2 367 122 – 2 242 610 – 226 764 = 922 kg
Écart sur stock (en valeur) : 922 × 2,56 = 2 360 = 264 125 + 6 059 832 – 5 741 081
– 580 516
Bénévolat : 10 255 × 12 = 123 060
Tableau à établir
N° Valeurs N° Valeurs
EMPLOIS/CHARGES PRODUITS
Compte N compte N
86010 Produits alim. dist aux 5 741 081 87510 Produits reçus à 6 059 832
associations distribuer
86030 Stock de produits en fin 580 516 87530 Stock de produits 264 125
d’exercice en début d’exercice
Écart sur stock 2 360
SOUS-TOTAL 6 323 957 SOUS-TOTAL 6 323 957
☞
152
Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques 6
CHAPITRE
☞
N° Valeurs N° Valeurs
EMPLOIS/CHARGES PRODUITS
Compte N compte N
86100 Mise à disposition 33 000 870 Bénévolat 123 060
gratuite des biens
86130 Loyers et charges 871 Prestations en 57 598
locatives nature
86140 Autres
86200 Mise à disposition de
services
86210 Électricité - chauffage 7 622
86240 Transports de biens 10 878
8650 Autres 6 098
864 Personnel bénévole 123 060
APPLICATION 9
Comptabilité des professions libérales
Les membres des professions libérales peuvent déterminer leur résultat selon le principe dit
des « Recettes – Dépenses » (article 93 du Code général des impôts). L’administration fiscale
(doc. adm. 5 G 221-7) leur permet toutefois d’opter pour une comptabilité commerciale dite
de « Créances – Dettes » (comptabilité d’engagement).
Les charges doivent être comptabilisées en respectant les rubriques prévues à l’imprimé fiscal
2035 (inspirée du Plan comptable 1957) et à la nomenclature fixée par l’arrêté du 20 janvier
1978 pris en application de l’article 1649 quater G du CGI :
– achats ;
– frais de personnel ;
– impôts et taxes ;
– loyers et charges locatives ;
– location de matériel et de mobilier ;
– travaux fournitures et services extérieurs ;
– transports et déplacements ;
– charges sociales personnelles ;
– frais divers de gestion ;
– frais financiers ;
– pertes diverses.
À ces rubriques, s’ajouteront des rubriques de dotations aux comptes d’amortissements et de
provisions.
153
6 Adaptation du cadre comptable à des entités spécifiques
CHAPITRE
Même si elles ont mixtes, les dépenses doivent être constatées en comptabilité ; elles doivent
ensuite être ventilées entre l’usage privé et l’usage professionnel selon les critères d’utilisation
des éléments correspondant à ces charges (kilométrage pour les véhicules automobiles par
exemple).
APPLICATION 10
Comptabilité d’un chirurgien dentiste
1) Base amortissable du matériel acquis
Le chirurgien dentiste n’étant pas soumis à la TVA, il ne peut récupérer celle-ci. Aussi, la base
amortissable du matériel acquis doit être constatée toutes taxes comprises.
Le montant s’analysera ainsi :
• Valeur nette commerciale hors taxes : 20 000
• Escompte accordé 1 % : − 200
• TVA : 19 800 × 19,6 % : + 3 880,80
Total : 23 680,80
2) Montant total des recettes
En principe (art. 93 du CGI), les recettes à prendre en compte doivent être les recettes encais-
sées : il ne faut pas tenir compte des actes effectués au cours du dernier trimestre N et encais-
sées début N+1. Par contre, les actes effectués en novembre et décembre N−1 et encaissés en
N sont à prendre en compte.
On aboutit ainsi au montant suivant :
• recettes encaissées : 100 000
• honoraires rétrocédés : − 20 000
80 000
Si le chirurgien dentiste avait opté pour une comptabilité d’engagement, on aurait eu le cal-
cul suivant :
• recettes encaissées : 100 000
• actes effectués en N−1 : − 10 000
• actes effectués en N et encaissés en N +1 : + 15 000
• honoraires rétrocédés : − 20 000
85 000
154
Introduction
7
CHAPITRE
à la consolidation
APPLICATION 1
Utilité et organisation de la consolidation
Lorsqu’une société est organisée avec de nombreuses filiales, ses comptes annuels ne peuvent
plus valablement donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de la société. Il est nécessaire d’établir des comptes consolidés en vue d’une image
de l’ensemble du groupe comme s’il s’agissait d’une seule entreprise.
Depuis la loi du 3 janvier 1985, une société doit présenter des comptes consolidés et un rapport de
gestion sur le groupe lorsqu’elle contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs entre-
prises ou si elle exerce une influence notable sur celle-ci. Toutefois, les sociétés ne sont pas tenues
de présenter ces comptes consolidés si l’ensemble constitué par la société et les entreprises qu’elle
contrôle ne dépasse pas certains critères (montant du chiffre d’affaires : 30 millions d’euros, total
du bilan : 15 millions d’euros, nombre moyen de salariés employés permanents : 250).
La loi distingue :
– le contrôle exclusif, qui résulte notamment de la détention directe ou indirecte de la majo-
rité des droits de vote :
– le contrôle conjoint, qui est le partage du contrôle entre deux ou plusieurs actionnaires ;
– l’influence notable qui est présumée si la société dispose, directement ou indirectement,
une fraction au moins égale au cinquième des droits de vote.
Outre la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote, le contrôle exclusif peut
aussi se matérialiser par la désignation, durant deux exercices successifs, de la majorité des
organes d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise (désignation
présumée si la société a disposé durant cette période de quarante pour cent aux moins des
droits de vote, sans qu’aucun autre associé ne détienne une fraction supérieure à la sienne), ou
par le droit d’exercer une influence dominante en vertu d’un contrat ou d’une clause statutaire.
Les méthodes applicables liées au type de contrôle : au contrôle exclusif correspond l’intégra-
tion globale, au contrôle conjoint correspond l’intégration proportionnelle et à l’influence
notable correspond la mise en équivalence.
Pour présenter un bilan consolidé, les opérations se réalisent en trois étapes : saisie des don-
nées de base avec la sommation de celles-ci, ajustements, retraitements et éliminations
effectuées sur ces données de base, enfin établissement des comptes consolidés (bilan conso-
lidé, compte de résultat consolidé, annexe consolidée).
155
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
APPLICATION 2
ACTIF
Immobilisations incorporelles 150 100 250
Immobilisations. corporelles 3 750 2 659 6 409
Titres Séverine 750 – 750
Autres immobilisations financ. 32 238 270
Stocks et en cours 2 870 2 347 5 217
Créances 2 218 2 870 – 300 4 788
Liquidités 266 204 470
10 036 8 418 – 300 0 – 750 17 404
PASSIF
Capital 1 500 1 000 – 1 000 1 500
Réserves 530 2 125 432 – 589 2 498
Résultat de l’exercice 224 292 – 26 – 54 436
Intérêts minoritaires 839 839
Résultats minoritaires 54 54
Provisions réglementées 372 237 – 609
Provisions p. risques 127 86 213
Impôts différés 203 203
Emprunts financiers 1 435 1 200 2 635
Autres dettes 5 848 3 478 – 300 9 026
10 036 8 418 – 300 0 – 750 17 404
Les colonnes d’ajustement 1, 2, et 3 pourront être établies à partir des analyses suivantes
(présentées sous forme d’écritures comptables, en milliers d’euros, mais non indispensables à
la résolution de l’exercice).
1
Autres dettes 300
Créances 300
2
Provisions réglementées 372
Impôts différés 372 × 1/3 124
Résultats Solange 72 × 2/3 48
Réserves Solange 300 × 2/3 200
156
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
3
Capital Séverine 1 000
Réserves Séverine 2 125 + 232 2 357
Résultats Séverine 292 – 74 218
Titres de participation 750
Réserves Solange 2 357 × 75 % 1 768
Intérêts minoritaires 3 357 × 25 % 839
Résultats Solange 218 × 75 % 164
Résultats minoritaires 218 × 25 % 54
APPLICATION 3
Salomé 10 % Théta
70 % 40 %
60 % 50 %
20 %
60 %
50 %
Gamma Iota
Samson
90 % 10 %
Delta Kappa
10 %
80 %
Epsilon
157
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
Alpha 70 70 70
Bêta 60 60 60
Gamma 60 60 42 (1)
Dzêta 50 50 50
Eta 40 40 40
Thêta 10 10 10
Iota 30 30 17,02 (4)
(1) = 0,70 × 0,60 ; (2) = 0,42 × 0,90 ; (3) = 0,378 × 0,80 ; (4) = 0,70 × 0,20 + 0,3024 × 0,10 ;
(5) = (0,378 × 0,10).
158
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
C = 0,6 A + 0, 05 E
D = 0,9 C
E = 0,8 D
F = 0,5
G = 0,4
H = 0,1
I = 0,20 A + 0,10 E
K = 0,10 D
On peut en déduire :
C = 0,6 × 0,7 + 0,05 E = 0,42 + 0,05 E
D = 0,9 (0,42 + 0,05 E) = 0, 378 + 0, 045 E
E = 0,8 (0, 378 + 0,045 E) = 0,3024 + 0,036 E ; 0,964 E = 0,3024
E = 0,3137, soit 31,37 %
C = 0,42 + 0,05 × 0,3137 = 0,4357 soit 43,57 %
D = 0,9 × 0,4357 = 0,3921, soit 39,21 %
K = 0,10 D = 0,10 × 0,3921 = 0,0392 = 3,92 %
I = 0,20 × 0,7 + 0,10 × 0,3137 = 0,1714 = 17,14 %
4) Méthodes de consolidation à utiliser
• Société Alpha : intégration globale.
• Société Bêta : intégration globale.
• Société Gamma : intégration globale.
• Société Delta : intégration globale.
• Société Epsilon : intégration globale.
• Société Dzêta : intégration proportionnelle.
• Société Eta : mise en équivalence.
• Société Thêta : non consolidable.
• Société Iota : mise en équivalence.
• Société Kappa : non consolidable.
APPLICATION 4
Consolidation simple
La société Alain étant propriétaire de 80 % du capital de la société Béatrice, cette dernière
sera intégrée totalement à la société Alain.
La société Céline est contrôlée conjointement par la société Alain (à 50 %) et un autre
groupe ; la société Céline sera donc intégrée proportionnellement à la société Alain.
Enfin, la société Alain étant propriétaire de 30 % du capital de la société Dominique, elle
effectuera une évaluation par équivalence des titres de participation correspondants.
159
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
b) Bilan cumulé
À partir ces écritures, on obtient le bilan cumulé suivant :
Immobilisations corporelles 2 220 000 Capital 1 800 000
Titres de participation Béatrice 480 000 Réserves 1 050 000
Titres de participation Céline 200 000 Résultat 300 000
Titres de participation Dominique 60 000 Dettes 2 260 000
Actif circulant 2 450 000
Total 5 410 000 Total 5 410 000
c) Écritures de réajustements
Titres Dominique mis en équivalence (200 000 + 180 000 132 000
+ 60 000) × 30 %
Titres de participation Dominique 60 000
Réserves Alain 180 000× 30 % 54 000
Résultat Alain 60 000× 30 % 18 000
Mise en équivalence société Dominique
160
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
d) Bilan consolidé
En partant du bilan cumulé établi ci-dessus et des écritures de retraitement, on obtiendra le
bilan consolidé ci-après :
Immobilisations corporelles 2 220 000 Capital 1 000 000
Titres Dominique mis en équiva- 132 000 Réserves (1) 1 044 000
lence
Actif circulant 2 450 000 Résultat (2) 298 000
Intérêts minoritaires 180 000
Résultats minoritaires 20 000
Dettes 2 260 000
Total 4 802 000 Total 4 802 000
(1) 1 050 000 + 54 000 − 150 000 + 150 000 − 300 000 + 240 000.
(2) 300 000 + 18 000 − 40 000 + 40 000 − 100 000 + 80 000.
APPLICATION 5
161
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
162
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
b) Bilan cumulé
À partir de ces écritures, on obtient le bilan cumulé suivant :
c) Écritures de réajustements
Dettes 3 000
Créances 3 000
Dettes et créances réciproques
* Il y a lieu d’ajouter aux réserves et au résultat (et aux résultats), la quote-part des provisions réglementées
à retraiter, nettes d’impôt.
163
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
d) Bilan consolidé
En partant du bilan cumulé établi ci-dessus et des écritures de retraitement, on obtiendra le
bilan consolidé ci-après :
Immobilisations incorporelles 75 000 Capital 300 000
Immobilisations corporelles 660 000 Réserves (1) 416 000
Titres Silvère mis en équivalence 75 750 Résultat (2) 124 250
Stocks 400 000 Intérêts minoritaires 135 000
Créances 507 000 Résultats minoritaires 10 000
Liquidités 87 500 Provisions pour risques 81 000
Impôts différés 46 000
Dettes 693 000
1 805 250 1 805 250
APPLICATION 6
Fournisseurs 400
Clients 400
Comptes réciproques Saturnin -Sabine
164
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
Remarque : La société Séverin étant mise simplement en équivalence, il n’y a pas lieu de
retraiter les dettes et créances réciproques (avance de 200 000 €).
165
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
APPLICATION 7
166
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
167
7 Introduction à la consolidation
CHAPITRE
Il faut ensuite éliminer l’effet des provisions réglementées et l’effet fiscal correspondant :
Produits d’exploitation
Ventes (1) 64 000 000
Production stockée (2) 3 800 000
Production immobilisée (3) 1 400 000
Autres produits de gestion (4) 1 400 000
Total 70 600 000
168
Introduction à la consolidation 7
CHAPITRE
Charges d’exploitation
Achats de matières et fournitures (5) 27 400 000
Variation de stock (6) 600 000
Autres charges externes (7) 5 800 000
Impôts et taxes et versements assimilés (8) 2 300 000
Charges de personnel (9) 19 200 000
Autres charges de gestion (10) 1 300 000
Dotations d’exploitation (11) 10 600 000
Total 67 200 000
Résultat d’exploitation 3 400 000
Produits financiers (12) 7 700 000
Charges financières (13) 2 800 000
Résultat financier 4 900 000
Résultat courant avant impôt 8 300 000
Produits exceptionnels (14) 5 600 000
Charges exceptionnelles (15) 2 000 000
Résultat exceptionnel 3 600 000
Impôt sur les bénéfices (16) 3 800 000
Résultat des sociétés intégrées 8 100 000
Quote-part du résultat des sociétés mises en équivalence 1 584 000
Résultat net comptable du groupe (17) 9 684 000
Calculs des montants en k€
(1) 10 000 + 50 000 + 6 000 – 2 000
(2) 1 000 + 2 000 + 800
(3) 800 + 500 + 100
(4) 300 + 800 + 300
(5) 6 000 + 20 000 + 3 400 – 2 000
(6) – 100 + 800 – 100
(7) 1 200 + 4 000 + 600
(8) 300 + 1 600 + 400
(9) 2 600 + 15 600 + 1 000
(10) 300 + 900 + 100
(11) 1 600 + 8 200 + 800
(12) 5 600 + 1 500 + 600
(13) 500 + 1 900 + 400
(14) 1 900 + 1 200 + 3 500 – 500 – 100 – 400
(15) 800 + 800 + 1 100 – 300 – 200 – 200
(16) 1 600 + 900 + 1 400 – 100
(17) 4 800 + 1 300 + 2 200 – 200 + 100 – 200 + 100 + 1 584
169
Profession comptable
8
CHAPITRE
et introduction à l’audit
des comptes
SECTION 1
1. Missions d’expertise comptable
À l’analyse du cadre conceptuel des missions normalisées de l’expert-comptable, on peut dis-
tinguer les missions suivantes :
– la mission d’audit dans laquelle l’expert-comptable fournit une assurance élevée mais non
absolue ;
– la mission d’examen limité dans laquelle l’expert-comptable fournit une assurance modérée ;
– les missions de procédures convenues dans lesquelles l’expert-comptable fournit une assu-
rance qui dépend des diligences accomplies (il est à noter que l’IAASB de l’IFAC distingue
dans son cadre conceptuel quatre types de missions : l’audit, l’examen limité, les procédures
convenues, la compilation) ;
– la mission de présentation, mission spécifique à la France dans laquelle l’expert-comptable
fournit une assurance modérée (assurance dont le niveau est inférieur à celui d’un examen
limité) ;
– les missions relatives à la production d’autres informations, telles les missions de reporting
(qui peuvent, si les informations ont un caractère historique, faire l’objet d’une mission
d’audit, une mission d’examen limité ou d’une mission de procédures convenues) ;
– les missions relatives aux systèmes et procédures (telles une mission d’analyse du contrôle
interne) qui, le plus souvent, sont des missions de procédures convenues ;
– les autres missions (dans lesquelles le cadre conceptuel des missions normalisées de
l’expert-comptable classe les missions de compilation, telles qu’elles sont par ailleurs défi-
nies par le cadre conceptuel de l’IAASB de l’IFAC).
À chacune des missions correspond un niveau d’assurance. Selon le cadre conceptuel de
l’IAASB de l’IFAC, le terme « assurance » désigne la satisfaction de l’auditeur quant à la fiabi-
lité d’une déclaration formulée par une partie à l’intention d’une autre partie. Pour acquérir
cette assurance, l’auditeur évalue les documents probants réunis lors de la mise en œuvre des
procédures et formule une conclusion. Le degré de satisfaction atteint, et par là-même le
niveau d’assurance qui peut être donné, résulte des procédures mises en œuvre et de leurs
résultats.
Dans une mission d’audit, l’auditeur donne une assurance élevée, mais non absolue, que les
informations, objet de l’audit, ne sont pas entachées d’anomalies significatives. Cette opinion
est exprimée positivement sous forme d’une assurance raisonnable.
171
8 Profession comptable et introduction à l’audit des comptes
CHAPITRE
Dans une mission d’examen limité, l’auditeur donne une assurance modérée que les informa-
tions, objet de l’examen, ne sont pas entachées d’anomalies significatives. Cette opinion est
exprimée sous forme d’une assurance négative.
Dans les missions de procédures convenues, l’auditeur n’exprime aucune assurance ; l’audi-
teur établit simplement un rapport sur les faits relevés. Ce sont les utilisateurs du rapport qui
évaluent les procédures mises en œuvre et les faits présentés et tirent leurs propres conclusions
à partir des travaux de l’auditeur.
Dans une mission de compilation, bien que les utilisateurs des informations tirent partie de
l’implication d’un comptable, aucune assurance n’est exprimée dans le rapport.
172
Profession comptable et introduction à l’audit des comptes 8
CHAPITRE
Dans le cas où il existe des incertitudes significatives, décrites de manière pertinente dans
l’annexe, dont la résolution dépend d’événements futurs et qui pourraient affecter les comptes
annuels, le commissaire aux comptes doit :
– formuler une observation lorsque les incertitudes sont relatives à la continuité d’exploitation ;
– considérer s’il convient de formuler une observation dans les autres cas d’incertitude.
Il doit formuler également une observation sur les changements de méthodes comptables
intervenues au titre de l’article L. 232-6 du Code de commerce.
Dans la deuxième partie, conformément à l’article L. 823-9 du Code commerce (issu de la loi
2003-706 du 1er août 2003 sur la sécurité financière), le commissaire aux comptes doit,
lorsqu’il a certifié les comptes, justifier de ses appréciations. La norme n’a fixé aucun modèle
pour ces justifications.
Dans la troisième partie, relative aux vérifications et informations spécifiques, le rapport
général sur les comptes annuels doit présenter, dans trois paragraphes distincts ;
– les conclusions issues de certaines vérifications spécifiques ;
– la mention des inexactitudes et irrégularités n’affectant pas les comptes annuels que le
commissaire aux comptes peut avoir relevées ;
– les informations que la loi, le cas échéant, fait obligation au commissaire aux comptes de
signaler.
Le premier paragraphe est précédé de l’indication que les vérifications spécifiques prévues par
la loi ont été effectuées conformément aux normes de la profession.
Le rapport du commissaire aux comptes est daté. Cette date est celle de la fin des travaux de
contrôle, mais ne peut être antérieure à celle de l’arrêté des comptes annuels par les organes
compétents. Le rapport du commissaire aux comptes doit comporter son adresse et sa signature.
173
8 Profession comptable et introduction à l’audit des comptes
CHAPITRE
SECTION 2
4. Éthique de l’expert-comptable et du commissaire
aux comptes
Article 5 : Interventions publiques : il est interdit aux professionnels libéraux d’effectuer
toute démarche non sollicitée en vue de proposer leurs services à des tiers. La participation
des professionnels libéraux à des colloques, séminaires ou autres manifestations universitai-
res ou scientifiques, est autorisée dans la mesure où les professionnels concernés ne se livrent
pas, à cette occasion, à des actes assimilables à du démarchage.
Article 6 : Internet : les actions de communication sont permises au professionnel libéral
dans la mesure où elles procurent au public une nécessaire information. Les moyens auxquels
il est recouru à cet effet sont mis en œuvre avec discrétion, de façon à ne pas porter atteinte
à l’indépendance, à la dignité et à l’honneur de la profession, pas plus qu’aux règles du secret
professionnel, à la loyauté envers les clients et les autres membres de la profession.
Article 7 : Congrès, forums, foires et salons : la participation à des congrès, forums, foires et
salons est autorisée.
Article 8 : Annonces de recrutement : le professionnel ne doit pas faire de déclarations exagé-
rées pour les services qu’il peut offrir.
Article 9 : Événements affectant les cabinets : si des actions de communication sont autori-
sées, le professionnel doit :
– ne pas utiliser de moyens qui discréditent la profession ;
– ne pas faire de déclarations exagérées pour les services qu’il peut offrir ;
– ne pas dénigrer le travail d’autres professionnels.
Article 10 : Annuaires : les autres formes de communication sont autorisées sous réserve :
– que l’expression en soit décente et empreinte de retenue ;
– que leur contenu ne comporte aucune inexactitude ni ne soit susceptible d’induire le public
en erreur ;
– qu’elles soient exemptes de tout élément comparatif.
Article 11 : Articles rédactionnels : les professionnels libéraux peuvent utiliser leur titre
d’expert-comptable et/ou de commissaire aux comptes et le faire suivre de l’indication du
conseil régional et/ou de la compagnie régionale dont ils sont membres.
Article 12 : Interviews : lorsqu’il présente son activité professionnelle à des tiers, par quelque
moyen que ce soit, le professionnel libéral doit garder à l’esprit qu’il est responsable de
l’image qu’il donne de la profession. Il ne doit adopter aucune forme d’expression qui soit de
nature à compromettre la dignité de sa fonction.
174
Profession comptable et introduction à l’audit des comptes 8
CHAPITRE
175
8 Profession comptable et introduction à l’audit des comptes
CHAPITRE
Question 7 : L’expert-comptable ne peut pas faire mention sur son papier à en-tête de ses
spécialités, des références à ses clients. Il n’a pas non plus à faire mention dans la presse de
ses spécialités. Il peut cependant faire part dans la presse locale de son installation.
Question 8 : Les experts-comptables peuvent créer des sites Internet et indiquer le nom de
leur cabinet sur des panneaux indicateurs dans une zone industrielle. Il ne peut envoyer des
mailings à des non-clients, ni faire de la publicité comparative (en application de l’article 12
du Code de déontologie).
SECTION 3
176
Profession comptable et introduction à l’audit des comptes 8
CHAPITRE
Question 4
Il s’agit à la fois de l’Autorité des normes comptables et du Comité de la réglementation
comptable.
Question 5
Il s’agit de l’Autorité des normes comptables.
Question 6
Il s’agit à la fois de l’Autorité des normes comptables et du Comité de la réglementation
comptable.
9. IASB et IFAC
Question 1
Il s’agit de l’IASB (IASB proprement dit).
Question 2
Il s’agit de l’IASB (IFRIC), devenu IFRS Interpretations committee.
Question 3
Il s’agit de l’IFAC.
Question 4
Il s’agit de l’IFAC.
Question 5
Il s’agit de l’IASB (IASCF), devenu IFRS Foundation.
Question 6
Il s’agit de l’IASB (SAC), devenu IFRS Advisory Council.
SECTION 4
10. Contrôle externe et contrôle interne
1) Objectifs et étapes d’une mission générale d’audit (certification) des comptes
En vue d’exprimer une opinion sur les comptes, le commissaire aux comptes doit :
– vérifier la régularité et la sincérité des comptes par référence aux différentes sources de la
réglementation comptable et aux principes généralement admis en matière d’enregistre-
ment comptable, de présentation et d’évaluation ;
– vérifier la réalité et la qualité de l’information contenue dans les documents comptables
(image fidèle).
177
8 Profession comptable et introduction à l’audit des comptes
CHAPITRE
178
Profession comptable et introduction à l’audit des comptes 8
CHAPITRE
– les détériorations ;
– l’accès à des personnes non autorisées.
Inventaires
• Instructions écrites.
• Découpage des lieux de stockage par sections et rangement des stocks pour permettre un
comptage avec facilité.
• Système de double comptage.
• Fiches de comptage prénumérotées.
• Comparaison fiches de stocks et fiches de comptage.
179
8 Profession comptable et introduction à l’audit des comptes
CHAPITRE
Le bon serait présenté au client lors de la livraison, signé par le client et conservé par la
SA Agnès en tant que preuve de la livraison et de l’acceptation du produit par le client. Ce
bon pourrait être classé avec la facture correspondante du service comptabilité.
Suivi des impayés
Il n’existe pas de procédure de relance systématique des impayés, celle-ci se faisant unique-
ment au coup par coup et en fonction des disponibilités du personnel. Ainsi, on ne peut
s’assurer de la réalité du poste Clients. Certaines créances risquent de s’avérer douteuses.
Le service comptable devra faire établir à intervalles réguliers une balance par antériorité
« Créances clients », permettant d’effectuer systématiquement les relances des créances
échues demeurées impayées.
Suivi des retours et litiges clients par la comptabilité.
Le service comptabilité n’est pas informé systématiquement des produits retournés par les
clients, ni des litiges commerciaux. Il est donc alors impossible de savoir si l’intégralité des
avoirs pour produits retournés ou autres litiges ont bien été établis et comptabilisés. Il y a
donc risque de surévaluation du chiffre d’affaires. Le service comptabilité devrait être destina-
taire des bons de retours établis au moment du renvoi des produits. Une personne dûment
autorisée du service commercial devrait par ailleurs l’informer des avoirs à établir suite à un
litige commercial (problème de prix, qualité…).
180
Profession comptable et introduction à l’audit des comptes 8
CHAPITRE
– contrôle de la séparation des exercices : relevé des derniers bons de livraison et de réception
de l’exercice N–1 et des premiers bons de N, et vérification de l’imputation comptable de
l’achat ou de la vente correspondant sur la bonne période.
2) Inventaire physique
L’établissement d’un inventaire physique annuel est imposé par l’article L. 123-12 du Code de
commerce.
Concernant les stocks, il faut distinguer selon que l’entreprise dispose ou non d’un inventaire
permanent.
En l’absence d’inventaire permanent, un inventaire physique à la date de clôture est impératif.
En revanche, la société Aline, qui s’est dotée d’un inventaire permanent, n’est pas tenue de
réaliser un inventaire complet à la date de clôture de l’exercice dans la mesure où sont effec-
tués des inventaires physiques appliqués à une partie des stocks (inventaires tournants) selon
des procédures fiables et dont les résultats sont rapprochés des données issues de l’inventaire
comptable permanent.
Ces inventaires tournants doivent permettre de contrôler chaque référence au moins une fois
par an.
181