DCG 10 Comptabilité Approfondie
DCG 10 Comptabilité Approfondie
DCG 10 Comptabilité Approfondie
COMPTABILITÉ
APPROFONDIE 5e édition
Marie-Pierre Mairesse
Docteur en sciences de gestion
Professeur des universités
(Université polytechnique des Hauts-de-France)
Diplômée d’expertise comptable
Arnaud Desenfans
Agrégé d’économie et gestion
Coresponsable du master CCA
(Université polytechnique des Hauts-de-France)
Diplômé d’expertise comptable
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© Dunod, 2023
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-085841-5
SOMMAIRE
Partie 2 Actif
Chapitre 3 Principes généraux d’évaluation et de comptabilisation de l’actif ……… 51
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations …………… 61
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations
après la date d’entrée ………………………………………………………… 84
Chapitre 6 Évaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles :
cas spécifiques ………………………………………………………………… 102
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificités ……… 119
Chapitre 8 Évaluation et comptabilisation des sorties d’immobilisations ………… 137
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours…………………… 148
Chapitre 10 Actifs financiers ……………………………………………………………… 171
Partie 2 : Cas de synthèse ………………………………………………………………… 189
Partie 3 Passif
Chapitre 11 Comptabilisation du capital à la constitution des entités ……………… 193
Chapitre 12 Comptabilisation de la variation des capitaux propres …………………… 207
Chapitre 13 Affectation du résultat ……………………………………………………… 223
Chapitre 14 Provisions réglementées ……………………………………………………… 236
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes ……………………………………… 245
Chapitre 16 Emprunts obligataires ………………………………………………………… 269
Partie 3 : Cas de synthèse ………………………………………………………………… 288
III
Sommaire
IV
TABLE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
Cas transversaux
Renvois
vers les cas
Mise en contexte
Visuels facilitant
la mémorisation
VI
Trois étapes
Cas transversaux
Synthèse visuelle
du chapitre
Méthode et conseils
VII
PROGRAMME
• Identifier les modalités • Organisations professionnelles, leurs principaux rôles et leurs liens avec les régulateurs publics :
d’exercice de la profession, – Ordre des experts-comptables ;
ses missions et ses – Compagnie nationale des commissaires aux comptes ;
responsabilités. – Haut Conseil du commissariat aux comptes.
• Expliquer les rôles • Diversité des statuts et des modalités d’exercice de la profession :
des organisations
– expert-comptable ;
professionnelles et le
statut de leurs membres. – commissaire aux comptes ;
– comptable salarié ;
– comptable public.
VIII
Programme
•• Caractériser les différentes catégories d’actif. •• Définition, catégories d’actif et conditions d’activation.
•• Exposer les conditions d’activation. •• Principes d’évaluation des actifs à l’entrée
•• Exposer les principes d’évaluation des actifs. et postérieurement à leur entrée.
IX
Programme
2.3. Stocks
Sens et portée de l’étude. Définir les stocks et mettre en œuvre les règles de leur éva-
luation et de leur comptabilisation.
X
Programme
•• Caractériser les différentes •• Définition, catégories de passifs externes et conditions d’inscription : provisions,
catégories de passif. dettes, charges à payer, passifs éventuels.
XI
Programme
XII
AVANT-PROPOS
Rédigés par des équipes pluridisciplinaires comprenant des enseignants des classes prépara-
toires à l’expertise comptable, membres des commissions d’examen, et 100 % conformes
aux programmes, les manuels Dunod constituent une préparation complète aux épreuves
de DCG et DSCG.
XIII
Avant-propos
elle met l’accent sur le cheminement intellectuel et l’esprit critique du candidat et pro-
meut une nouvelle quête de sens.
Savoirs Compétences
à maîtriser à acquérir
XIV
CHAPITRE
1 Profession comptable
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La profession d’expert-comptable • 2. La profession de commissaire
aux comptes • 3. Les autres professions comptables • 4. Les notions d’éthique
et de déontologie et les principes fondamentaux
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Code de déontologie • Commissaire aux comptes • Comptable public • Comptable
salarié • Déontologie • Éthique • Examen limité • Expert-comptable • Loi Pacte •
Missions d’assurance • Norme d’exercice professionnel • Pluri-professionnalité •
Présentation des comptes
Partie 1 Profession et normalisation comptables
1 La profession d’expert-comptable
Ordonnance L’Ordre des experts-comptables, placé sous la tutelle du ministère des Finances, a été
n° 45-2138 modifiée institué par la loi du 3 avril 1942 puis redéfini par l’ordonnance n° 45-2138 du 19 sep-
relative à l’OEC
et à la profession
tembre 1945 modifiée qui demeure le texte de base de l’organisation actuelle en France.
d’expert-comptable : Fondateur pour la profession, ce texte a été modifié à plusieurs reprises :
•• La loi du 31 octobre 1968 a apporté un certain nombre de changements dans la défi-
nition légale des missions de l’expert-comptable et du comptable agréé et qui a sup-
primé le recrutement des comptables agréés.
http://dunod. •• La loi dite « Macron » du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des
link/1q6blz8 chances économiques a rendu possible la « pluri-professionnalité » d’exercice, selon
le terme utilisé dans la loi, entre les professions juridiques et judiciaires et les experts-
comptables.
•• La loi dite « Pacte » du 22 mai 2019 et l’ordonnance du 4 novembre 2020 ont notam-
ment consacré le statut d’expert-comptable en entreprise.
Assurance sur
Autres missions
les comptes complets Hors assurance
d’assurance
historiques
Informations
Présentation Examen Attestations Missions
Audit financières Compilations Autres
des comptes limité particulières légales
prévisionnelles
Figure 1.1. Cadre des missions de l’expert-comptable (IFAC, cadre de référence, 2016)
2
Chapitre 1 Profession comptable
Exemple
◗◗ Lettre de mission de l’expert-comptable à son client
Vous avez bien voulu solliciter notre assistance comptable et nous vous remercions pour cette
marque de confiance.
La présente lettre a pour objet de confirmer le contenu de notre mission et de définir les condi-
tions de notre collaboration.
À cet effet, vous trouverez ci-après la description technique de notre mission ainsi qu’un
tableau de répartition des travaux entre votre entreprise et le cabinet.
Ces spécifications ont été arrêtées d’un commun accord et définissent de façon limitative notre
mission.
L’exécution de notre mission implique, en ce qui nous concerne, le respect des normes établies
par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables applicables. Nos relations seront
réglées sur le plan juridique tant par les termes de cette lettre que par les conditions générales
d’intervention ci-jointes établies par notre profession.
Nous vous demandons de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente revêtu de
votre signature.
En vous remerciant de la confiance que vous voulez bien nous témoigner, nous vous prions
d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.
L’expert-comptable Le client
(Signature) (Signature)
3
Partie 1 Profession et normalisation comptables
La mission d’examen limité des comptes est essentiellement destinée aux moyennes
entreprises. Elle pourra être proposée également aux entreprises relevant de la mis-
sion de présentation des comptes annuels lorsqu’elles sont confrontées à une diffu-
sion externe plus importante de leurs comptes annuels (ex. : demande de financement
important, de transmission, d’évaluation ou de cession).
Au terme de sa mission, l’expert-comptable présente une attestation indiquant qu’il n’a
pas relevé d’élément remettant en cause la régularité et la sincérité du patrimoine, la
situation financière et le résultat de l’entreprise à la fin de l’exercice.
Exemple
◗◗ M. Amraoui, expert-comptable de la société Delicatessen, présente à son client une
lettre de mission dans laquelle il indique qu’il effectuera une mission d’examen limité des
comptes annuels régie par les normes de l’Ordre des experts-comptables et d’établisse-
ment des déclarations fiscales y afférentes. Il ajoute qu’il accepte également d’assurer
d’autres missions qu’il présente. Il précise qu’une attestation sera remise simultanément
aux comptes annuels, attestation assurant que l’expert-comptable n’a pas relevé d’ano-
malies significatives remettant en cause la régularité et la sincérité des comptes et l’image
fidèle qu’ils donnent du résultat des opérations de l’exercice ainsi que de la situation finan-
cière et du patrimoine de la société à la fin de l’exercice. Cette attestation permettra aux
tiers en relation avec la société Delicatessen de s’assurer de la qualité des comptes remis. ◗
4
Chapitre 1 Profession comptable
Exemple
◗◗ Dans la conception du programme, il peut être fait appel aux sondages, aux vérifications
matérielles ou encore aux recoupements externes. ◗
5
Partie 1 Profession et normalisation comptables
6
Chapitre 1 Profession comptable
2. La responsabilité pénale
La responsabilité pénale de l’expert-comptable peut être engagée sur le fondement
du droit commun (faux en écriture ou usage de faux, abus de confiance, escroquerie,
banqueroute).
7
Partie 1 Profession et normalisation comptables
Dans l’exercice de ses fonctions, l’expert-comptable peut aussi être tenu responsable
des infractions suivantes : violation du secret professionnel, exercice illégal de la profes-
sion, usage abusif du titre d’expert-comptable, négligence ou inobservation des règle-
ments, omission d’écriture ou écritures inexactes ou fictives, fausse comptabilité, fraude
fiscale.
Pour tout savoir 3. La responsabilité professionnelle / disciplinaire
sur la responsabilité
des experts-comptables : En cas d’infraction aux lois et règlements, d’infraction aux règles professionnelles, de
manquement à la probité, à l’honneur ou à la délicatesse, même non liés à l’activité
professionnelle, l’expert-comptable s’expose à des sanctions disciplinaires.
Exemples
http://dunod. ◗◗ Les sanctions disciplinaires vont de la simple réprimande à la radiation assortie d’une
link/2qrspjo
interdiction d’exercer. ◗
EXERCICE 3
8
Chapitre 1 Profession comptable
Les normes d’audit, encore appelées normes d’exercice professionnel (NEP), constituent
l’ensemble des règles que le commissaire aux comptes doit respecter dans l’exercice de
ses missions (tab. 1.1).
Autres interventions
Audit Examen limité définies par la loi
ou par convention
9
Partie 1 Profession et normalisation comptables
10
Chapitre 1 Profession comptable
11
Partie 1 Profession et normalisation comptables
12
Chapitre 1 Profession comptable
13
Partie 1 Profession et normalisation comptables
1. La responsabilité civile
Sur le plan civil, le salarié qui agit sans excéder les limites de la mission qui lui est
impartie par son employeur n’engage pas sa responsabilité à l’égard des tiers. C’est alors
l’employeur qui est responsable du dommage causé par son préposé dans les fonctions
auxquelles il l’a employé (Code civil, art. 1384). Cette solution vise à préserver les tiers
de l’insolvabilité du salarié. En revanche, l’employeur est exonéré de toute responsabi-
lité s’il démontre que le salarié a agi en dehors de sa fonction, sans autorisation, à des
fins étrangères à ses attributions (c’est-à-dire généralement hors du lieu et du temps de
travail).
2. La responsabilité pénale
Sur le plan pénal, le salarié non titulaire d’une délégation de pouvoir doit répondre des
infractions réprimées par le Code pénal, commises dans le cadre de l’entreprise et qui lui
sont personnellement imputables.
14
Chapitre 1 Profession comptable
15
Partie 1 Profession et normalisation comptables
C’est pourquoi les organisations internationales et nationales ont précisé des règles
d’éthique et de déontologie qui s’appliquent aux professionnels.
Définitions
• La notion d’éthique désigne l’étude et la science de la morale. Cette notion est plus
large que celle de déontologie.
• La déontologie regroupe l’ensemble des règles et des devoirs régissant une profes-
sion. Elle n’est autre que l’expression opérationnelle d’une éthique professionnelle.
Les codes de déontologie constituent un ensemble de règles dont se dote une profes-
sion, ou une partie de la profession, au travers d’une organisation professionnelle qui
devient l’instance d’élaboration, de mise en œuvre, de surveillance et d’application
de ces règles. Le code éthique d’une profession formalise les valeurs et principes qui
guident l’action de ses membres.
Décret n° 2012-432 :
B Le code de déontologie des experts-comptables
Dans son comportement personnel, comme dans les relations avec ses clients et ses
confrères, l’expert-comptable doit respecter un certain nombre de règles qui ont été
http://dunod.link/ fixées par un code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable intégré
i4o19zt dans le décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise
comptable.
Le code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable comprend quatre
sections :
–– devoirs généraux ;
–– devoirs envers les clients ou adhérents ;
–– devoirs de confraternité ;
–– devoirs envers l’ordre.
La section relative aux devoirs généraux. Elle évoque un certain nombre de principes
à respecter comme ceux d’indépendance, de probité, d’honneur, de dignité, de discré-
tion, mais aussi des règles relatives à la compétence ou à l’encadrement des actions
de promotion et de publicité. Le professionnel a obligation d’établir avec son client un
contrat écrit (appelé lettre de mission) définissant la mission et précisant les droits et
obligations de chacune des parties.
Décret n° 2012-432 du 30 mars 2012, art. 145
■■Le professionnel de l’expertise comptable (expert-comptable, expert-comptable stagiaire,
salarié) « exerce son activité avec compétence, conscience professionnelle et indépen-
dance d’esprit. Il s’abstient, en toutes circonstances, d’agissements contraires à la probité,
l’honneur et la dignité.
Il doit en conséquence s’attacher :
–– à compléter et mettre à jour régulièrement sa culture professionnelle et ses connais-
sances générales ;
–– à donner à chaque question examinée tout le soin et le temps qu’elle nécessite, de
manière à acquérir une certitude suffisante avant de faire toute proposition ;
16
Chapitre 1 Profession comptable
–– à donner son avis sans égard aux souhaits de celui qui le consulte et à se prononcer avec
sincérité, en toute objectivité, en apportant, si besoin est, les réserves nécessaires sur la
valeur des hypothèses et des conclusions formulées ;
–– à ne jamais se placer dans une situation qui puisse diminuer son libre arbitre ou faire
obstacle à l’accomplissement de tous ses devoirs ;
–– à ne jamais se trouver en situation de conflit d’intérêts. »
La section relative aux devoirs envers les clients ou adhérents. Elle traite de l’exer-
cice de la mission, de la dénonciation du contrat, des honoraires, des contestations,
de l’arbitrage par le président du conseil régional de l’Ordre.
La section relative aux devoirs de confraternité. Elle évoque la courtoisie et l’assis-
tance réciproques que se doivent les professionnels de l’expertise comptable. Elle traite
de leur collaboration, de la procédure à suivre lorsqu’un professionnel est appelé par un
client ou un adhérent à remplacer un confrère en précisant notamment qu’il ne peut
accepter cette mission qu’après en avoir informé le confrère appelé à être remplacé.
La section relative aux devoirs envers l’ordre. Elle insiste sur l’obligation pour le pro-
fessionnel d’informer le président du conseil régional de l’Ordre de toutes poursuites
judiciaires en raison de faits liés à sa profession. Cette section précise également les
conditions du recours du droit de rétention des travaux effectués faute de paiement des
honoraires par le client ou adhérent.
17
Partie 1 Profession et normalisation comptables
18
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. Un diplômé d’expertise comptable, directeur financier dans une entreprise :
a. est salarié de l’entreprise. ∙
b. est obligatoire dans toutes les entreprises. ∙
c. est aussi le commissaire aux comptes de l’entreprise. ∙
d. est nommé par le président du tribunal d’instance. ∙
2. La Cour des comptes :
a. réglemente l’activité des experts-comptables. ∙
b. émet des avis et des recommandations en matière comptable. ∙
c. réglemente l’activité des commissaires aux comptes. ∙
d. est un organisme de contrôle des comptabilités publiques. ∙
3. Le commissaire aux comptes peut avoir pour mission :
a. d’établir les comptes annuels. ∙
b. d’aider l’expert-comptable à réviser les comptes. ∙
c. d’établir l’audit légal des comptes. ∙
d. d’aider l’entreprise dans une mission d’audit de ses services comptables
et financiers. ∙
4. Le code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable :
a. ne s’applique qu’aux experts-comptables indépendants. ∙
b. comprend quatre chapitres définissant les devoirs de l’expert-comptable. ∙
c. est repris dans le Code de commerce. ∙
d. prévoit des sanctions pénales en cas de non-respect. ∙
5. La responsabilité du commissaire aux comptes est :
a. civile. ∙ c. fiscale. ∙
b. disciplinaire. ∙ d. pénale. ∙
6. Le contrôle interne :
a. regroupe l’ensemble des procédures de révision des comptes. ∙
b. regroupe l’ensemble des règles d’audit. ∙
c. est mis en place obligatoirement par l’expert-comptable. ∙
d. correspond aux procédures de contrôle mises en place par l’entreprise. ∙
7. Le responsable de l’arrêté des comptes est :
a. l’expert-comptable. ∙ c. le dirigeant. ∙
b. le commissaire aux comptes. ∙ d. le chef comptable. ∙
19
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1. Le cabinet d’expertise comptable Avix fixe lui-même ses honoraires et les affiche
dans son espace d’accueil.
2. Timothée Desanges, expert-comptable, est sollicité pour entrer au CA d’une entre-
prise cliente.
3. Sonia Dubois, expert-comptable, a constaté de graves irrégularités dans les comptes
de son client Toutenstock.
4. Nouvellement implanté dans la banlieue lyonnaise, le cabinet d’expertise comptable
ZenETIC souhaiterait communiquer dans la presse sur ses prestations.
20
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
en mesure d’apprécier le degré de confiance à accorder à ces informations. La nature
et le degré d’assurance obtenus sont liés à la nature et à l’étendue des diligences
mises en œuvre ainsi qu’au résultat de celles-ci. […]
La mission de présentation de comptes
Cette mission, spécifique à la France, a pour objectif de permettre au professionnel
de l’expertise comptable d’exprimer une assurance modérée sur la cohérence et la
vraisemblance des comptes annuels. […]
Les missions d’assurance qui portent sur des informations autres que sur des
comptes complets historiques
Ces missions font appel aux techniques d’examen limité ou d’audit selon le degré
d’assurance attendu par l’entité ou par un tiers demandeur. Elles portent sur des
informations financières ou non financières.
Elles comprennent :
–– les missions d’assurance sur des informations prévisionnelles, les procédures de
contrôle interne, les informations environnementales et sociétales… ;
–– les attestations particulières délivrées par le professionnel de l’expertise comptable
à la demande de l’entité. […]
21
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
22
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Article 6 : Internet
Le recours aux moyens d’information par Internet suppose un acte volontaire de
connexion ou de recherche de la part de l’utilisateur. La création et la gestion par un
professionnel de sites Web à son nom sont libres.
Article 10 : Annuaires
Dans la mesure où la présentation n’est pas disproportionnée par rapport à
l’ensemble des annonceurs, la dénomination et les coordonnées des cabinets sont
autorisées dans les annuaires professionnels et institutionnels.
Article 12 : Interviews
L’interview d’un professionnel comptable par un journaliste n’exonère pas le
professionnel de la responsabilité de ce qui est écrit. En cas d’information erronée
ou contraire aux règles déontologiques, il dispose d’un droit de réponse, qu’il lui
appartient d’exercer le cas échéant.
23
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
Article 14 : Publipostage
La diffusion aux fins d’enquête technique d’un questionnaire aux clients est autorisée.
Article 15 : Signalisation
Les plaques, enseignes volumétriques et logos utilisés par les cabinets, ainsi que
les panneaux indicateurs implantés en zone industrielle doivent être conformes à
l’environnement local. Les mentions de titres, de qualifications ou d’appartenance
à des structures ou organisations diverses sont admises sous réserve qu’elles soient
sincères, vérifiables et conformes à l’éthique professionnelle.
www.h3c.org
1. Le professionnel comptable n’est pas tenu de maintenir, par une formation continue,
sa compétence technique tout au long de son activité.
2. La divulgation de l’information peut provenir du professionnel comptable lorsqu’elle
est autorisée par le client ou son employeur.
3. Si un professionnel du chiffre réside dans un pays alors qu’il assume des services dans
un autre, il doit appliquer les règles de déontologie (et d’éthique) du pays dans lequel
il assume ses fonctions.
4. Le professionnel doit effectuer ses missions en respectant les normes techniques et
professionnelles appropriées (normes comptables, normes d’audit, législation, etc.).
5. Le professionnel comptable doit fonder ses conclusions et ses jugements sur une
analyse objective de l’ensemble des données dont il a connaissance, sans préjugé ni
parti pris.
24
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Mission
Déterminez, pour chacune des situations ou opérations, si elle est conforme à l’éthique du
professionnel comptable. Justifiez vos réponses et précisez, dans chacun des cas, la règle
applicable.
25
SYNTHÈSE
Profession comptable
Profession d’expert-comptable
Assurance
Autres Missions
sur les comptes
missions sans
complets
d’assurance assurance
historiques
Autres
interventions
Audit Examen limité
prévues par
les textes
26
CHAPITRE
2 Normalisation comptable
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les normalisateurs internationaux et leurs principaux rôles • 2. Les
normalisateurs nationaux et leurs principaux rôles • 3. Les principes comptables
applicables en France
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L a comptabilité financière repose sur des cadres conceptuels issus du droit comptable
et de la normalisation. Le droit comptable a permis la formalisation d’un ensemble de
principes fondamentaux, constituant le socle de la comptabilité. Il a également défini les
objectifs à atteindre par toute comptabilité : régularité, sincérité et image fidèle.
MOTS-CLÉS
AMF • ANC • Cadre conceptuel • CNOCP • Compte consolidé • Droit comptable • Droit
fiscal • Entité • Filiale • Groupe de sociétés • IASB • IPSAS • Plan comptable général
Partie 1 Profession et normalisation comptables
IFRS Foundation
et Monitary Board
(conseil de surveillance)
Stratégie et financement
IASB (Board)
Élaboration des normes
comptables
Accounting
internationales IFRS
Standards
Advisory Forum Advisory Council
Accompagnement Conseil
des normalisateurs IFRS Interpretation
nationaux Committee
et internationaux Interprétation de normes
28
Chapitre 2 Normalisation comptable
29
Partie 1 Profession et normalisation comptables
Manuel des normes Les IPSAS sont édictées par l’IPSASB (International Public Sector Accounting Standards
de l’IPSAS Board Board), un organe indépendant de l’IFAC (International Federation of Accountants).
(IPSASB) :
Les IPSAS sont inspirées par les IFRS. L’IPSASB adapte les IFRS pour le secteur public
quand nécessaire.
CAS PRATIQUE 6
http://dunod.
link/8a6ifck
30
Chapitre 2 Normalisation comptable
Exemple
◗◗ En matière de normes comptables privées, un groupe de travail « Engagements de
retraite », composé d’une vingtaine de membres d’horizons divers (cabinets d’expertise
comptable, entreprises, régulateurs et organisations professionnelles) a été créé. ◗
Adopte règlements, avis et Examine les projets Examine les projets d’avis, Travaillent sur
recommandations de règlements, d’avis et de de recommandation et de des thématiques variées
recommandations en prise de décision en matière et émettent des avis
matière de comptabilité de normes comptables et recommandations
privée internationales
3. Le fonctionnement de l’ANC
L’ANC dispose de services dirigés par un directeur général, chargé de la gestion admi-
nistrative de l’Autorité, de la préparation et du suivi des travaux techniques ainsi que
de toute question qui pourrait lui être confiée par le collège. Il assiste aux réunions des
formations de l’Autorité.
Les règlements adoptés par l’Autorité sont publiés au Journal Officiel de la République
française (JORF ou JO) après homologation par arrêté du ministre chargé de l’Économie,
pris après avis du garde des Sceaux, et du ministre chargé du budget.
Règlements
(marchés surveillés)
Instructions
Recommandations,
avis, doctrines
32
Chapitre 2 Normalisation comptable
Exemples
•• Directive relative aux états financiers annuels et consolidés
Directives du 26 juin 2013
et règlements européens •• Règlement du 19 juillet 2002 relatif aux normes
internationales
•• Code de commerce, art. L. 123-12 à L. 123-28-2
Lois
•• Code général des impôts
•• Code de commerce, art. R. 123-172 à R. 123-208
Décrets
•• Code général des impôts
Règlements (homologués Règlement ANC 2014-03 relatif au Plan comptable général
par arrêté ministériel) (PCG)
Arrêt du Conseil d’État du 11 juillet 2012 (pourvoi
Sources jurisprudentielles
n° 328670) sur les conditions d’intervention du vérificateur
•• Avis et recommandations de l’ANC
•• Règlements, instructions et recommandations de l’AMF
Sources doctrinales
•• Avis et recommandations de la CNCC et de l’OEC
•• Réponses ministérielles et doctrine administrative Les États membres
ont mis en vigueur les
dispositions législatives,
Directive du 26 juin 2013 remplaçant les quatrième et septième directives de 1978 réglementaires et
administratives
et 1983. Elle concerne les états financiers annuels et consolidés et les rapports nécessaires pour
afférents. se conformer à la
Code de commerce. Il comprend aujourd’hui : nouvelle directive
à la fin 2015 (arrêté
–– pour la partie législative, les articles L. 123-12 à L. 123-28-2 relatifs à la comptabilité du 4 décembre 2015
des commerçants (comptes individuels ou sociaux) et les articles L. 233-16 à L. 233-28 avec application, pour
relatifs aux comptes consolidés ; la première fois, aux
–– pour la partie réglementaire, les articles R. 123-172 à R. 123-208 relatifs à la comp- états financiers de
l’exercice commençant
tabilité des commerçants et les articles R. 233-3 à R. 233-16 relatifs aux comptes le 1er janvier 2016).
consolidés.
33
Partie 1 Profession et normalisation comptables
Code général des impôts (CGI). Depuis ses origines, le droit fiscal est autonome,
son objectif étant uniquement d’assurer les ressources de l’État et des collectivités
publiques. Aussi, afin de s’assurer une base solide en matière d’assiette, le législateur
fiscal a prescrit des règles particulières qui se sont imposées en comptabilité :
–– le décret n° 84-184 du 14 mars 1984 édictant les règles auxquelles doivent se confor-
mer les entreprises pour l’établissement de leurs déclarations à l’impôt sur le revenu sui-
vant un régime réel (bénéfices industriels et commerciaux) ou à l’impôt sur les sociétés ;
–– l’arrêté du 14 mars 1984 présentant les modèles de tableaux (2050 à) à établir.
Les deux textes se sont largement référés à la loi du 30 avril 1983 et au décret du
29 novembre 1983. Ainsi, les entreprises doivent « respecter les définitions édictées
par le Plan comptable général (PCG), sous réserve que celles-ci ne soient pas incompa-
tibles avec les règles applicables pour l’assiette de l’impôt » (Code général des impôts,
annexe III, article 38 quater, introduit par le décret n° 84-184 du 14 mars 1984).
Le PCG régit les liens entre la comptabilité et la fiscalité :
•• Si les règles fiscales sont compatibles avec les règles comptables, alors les règles
comptables s’imposent.
•• À défaut, les dispositions que le droit fiscal édicte par dérogation aux règles du droit
comptable ne devraient donner lieu qu’à des rectifications extra-comptables.
34
Chapitre 2 Normalisation comptable
Livre 1. Principes généraux applicables aux différents postes des documents de synthèse
35
Partie 1 Profession et normalisation comptables
36
Chapitre 2 Normalisation comptable
Régularité. La régularité est définie par l’article 121-3 du PCG comme la conformité
« aux règles et procédures en vigueur ». Ainsi, la régularité s’apprécie au regard des
règles fixées par la loi, les règlements, la jurisprudence et de la doctrine.
Sincérité. La sincérité est elle aussi définie par le Plan comptable général (article 121-3)
qui précise que les règles et procédures en vigueur « sont appliquées avec sincérité afin
de traduire la connaissance que les responsables de l’établissement des comptes ont de
la réalité et de l’importance relative des éléments enregistrés ».
Cette notion de sincérité, lorsqu’elle fut introduite dans le droit français, était plutôt
subjective. Mais l’évolution des choses, l’approfondissement des règles de diligence, la
mise en jeu plus fréquente des responsabilités professionnelles, ont conduit à un prin-
cipe dorénavant ressenti sous un aspect davantage objectif.
Par cette exigence de sincérité associée à celle de régularité, le droit comptable français
fait obligation d’appliquer les règles et normes dans leur esprit, c’est-à-dire par rapport
aux principes qu’ils recouvrent et non à la lettre.
Image fidèle. L’image fidèle n’est définie par aucun texte législatif ou réglementaire ; elle
est pourtant la base essentielle sur laquelle reposent tous les principes. Issue du droit bri-
tannique (true and fair view), elle implique, selon le ministère de la Justice, « que, lorsque
plusieurs modes de présentation ou d’évaluation sont réguliers, le choix doit être opéré en
fonction de la méthode qui permet de décrire au mieux la situation de l’entreprise. L’image
“fidèle”, c’est donc l’image aussi objective que possible de la réalité de l’entreprise ».
38
Chapitre 2 Normalisation comptable
Dès que des activités, industrielles, commerciales ou financières, sont exercées par des
filiales d’une société, l’information donnée par les comptes individuels (bilan, compte
de résultat, annexe) peut s’avérer insuffisante. Il est alors nécessaire de présenter des
comptes consolidés de la société mère avec ses filiales.
Définition
Une filiale est une entité détenue à plus de 50 % par une autre unité légale ou contrôlée
par une autre entité.
Partie législative (L. 233-16 à L. 233-28) Partie réglementaire (R. 233-3 à R. 233-16)
39
Partie 1 Profession et normalisation comptables
Partie législative (L. 233-16 à L. 233-28) Partie réglementaire (R. 233-3 à R. 233-16)
Règlement 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés des sociétés
commerciales et des entreprises publiques, homologué par l’arrêté du 22 juin 1999.
Ce règlement a reformulé les règles de consolidation édictées précédemment par la
méthodologie sur les comptes consolidés intégrée, en 1986, au PCG 1982. Le règle-
ment, applicable à depuis le 1er janvier 2000, a été modifié notamment par le règlement
ANC 2015-07 du 23 novembre 2015. Par ailleurs, le règlement 2020-01 de l’ANC est
applicable aux comptes consolidés de l’exercice 2021.
Règlement 1606/2002 du 19 juillet 2002 du Conseil et du Parlement européens.
L’article 4 du règlement du Conseil et du Parlement européens en date du 19 juillet 2002
(JOCE 11 septembre 2002) prévoit notamment que « pour chaque exercice commençant
le 1er janvier 2005 ou après cette date, les sociétés régies par le droit national d’un État
membre sont tenues de préparer leurs comptes consolidés conformément aux normes
comptables internationales adoptées dans le cadre de la procédure prévue à l’article 6
si, à la date de clôture de leur bilan, leurs titres sont admis à la négociation sur le marché
réglementé d’un État membre ». L’article 5 permet aux États membres d’autoriser les
sociétés autres que celles visées à l’article 4 à établir leurs comptes consolidés confor-
mément aux normes comptables internationales (tab. 2.7).
Exemple
◗◗ Les sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur le marché réglementé doivent,
depuis 2005, établir leurs comptes consolidés conformément aux normes internationales,
les autres sociétés pouvant au choix établir leurs comptes consolidés selon les normes
nationales (Code de commerce, art. L. 233-16 et s., règlement 99-02 du CRC) ou selon les
normes internationales (Code de commerce, art. L. 233-24). ◗
40
Chapitre 2 Normalisation comptable
41
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. Les directives comptables de l’UE ont été élaborées pour les motifs suivants :
a. adapter les plans comptables nationaux. ∙
b. coordonner les dispositions nationales relatives aux modes d’évaluation. ∙
c. assurer l’équivalence des informations contenues dans les comptes annuels
des divers États membres. ∙
d. permettre une harmonisation des dispositions fiscales. ∙
e. coordonner les dispositions relatives à la publicité des documents
des sociétés de personnes. ∙
2. L’Autorité des normes comptables (ANC) est chargée :
a. d’élaborer des avis sur des thèmes comptables. ∙
b. de préparer les lois comptables. ∙
c. d’élaborer les normes de l’IASB. ∙
d. d’établir des règlements qui devront être homologués par arrêté ministériel. ∙
3. Le principe de continuité signifie que :
a. la direction de l’entreprise n’est pas changée. ∙
b. l’activité de l’entreprise se poursuit d’un exercice à l’autre. ∙
c. l’entreprise est par défaut considérée comme étant en activité. ∙
4. Le principe d’utilisation des coûts historiques s’applique :
a. aux créances. ∙ c. aux stocks. ∙ e. aux ventes. ∙
b. aux dettes. ∙ d. aux achats. ∙
5. Être sincère en matière de comptabilité, revient à :
a. fournir des comptes réguliers. ∙ d. appliquer les règles
b. fournir des comptes exacts. ∙ sans se tromper. ∙
c. appliquer de bonne foi les règles e. Aucune réponse
comptables. ∙ ne convient. ∙
6. Il est possible de déroger, conformément à l’article L. 123-14 du Code
de commerce, aux principes comptables si :
a. le bénéfice est trop important. ∙
b. dans un cas exceptionnel, l’application d’une prescription comptable
ne donne pas l’image fidèle. ∙
c. le principe de continuité ne peut être respecté. ∙
d. l’entreprise est passée de la forme individuelle à la forme sociétaire. ∙
42
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Lepetit est une entreprise de travaux publics réalisant des chantiers impor-
tants. Elle a opté pour la méthode à l’achèvement pour valoriser les contrats à long
terme.
En fin d’exercice N, le dirigeant M. Lepetit souhaite adopter la méthode à l’avancement.
Précisez s’il est possible, pour la société Lepetit, d’opérer un changement de méthode.
Dans l’affirmative, identifiez les conditions permettant ce changement.
43
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Les dirigeants de la société Alexandre s’interrogent sur les divergences entre compta-
bilité et fiscalité. Ils ont noté en particulier que bénéfice comptable et bénéfice fiscal
n’étaient pas concordants. Ainsi, ils ont pu constater qu’en N–1, alors que le bénéfice
comptable était négatif, ils avaient dû comptabiliser un impôt sur les bénéfices.
Rédigez une note de synthèse sur les notions de fiscalité différée et latente et précisez la
valeur probante de la comptabilité en matière fiscale.
Le Code de commerce prescrit que les comptes annuels doivent donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Les dirigeants de la société Arnèke vous demandent de réfléchir aux formulations sui-
vantes définissant le principe d’image fidèle :
• l’image fidèle est obtenue par le respect sincère des règles ;
• l’image fidèle prime sur les règles, qui ne sont plus qu’indicatives ;
• l’image fidèle constitue le principe à respecter lorsque la règle n’existe pas ou lorsque
la règle est insuffisante pour traduire la réalité.
Mission
1. Dans un court rapport, analysez les trois définitions proposées.
La société Arnèke envisage d’ouvrir une filiale en Belgique et se demande si elle doit
adopter, en France, le cadre conceptuel de l’IASB.
Mission
2. Décrivez les différentes parties du cadre conceptuel de l’IASB.
44
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Rappelez les missions de l’Autorité des normes comptables (ANC).
2. Explicitez les principes comptables définis par le PCG.
3. En vous appuyant sur le dossier documentaire, définissez le cadre conceptuel du FASB
et de l’IASB.
45
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
uniquement sur la base de la forme juridique de la transaction ne conduit pas à une
représentation fidèle. L’information doit être le plus que possible exhaustive, neutre
et exempte d’erreur. […]
46
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
La décomptabilisation d’un actif advient normalement lorsque l’entité en perd
le contrôle en partie ou en totalité. La décomptabilisation d’un passif advient
normalement lorsque l’entité n’a plus d’obligation actuelle au titre d’une partie ou
de la totalité de celui-ci. […] Avant toute décomptabilisation, l’entité doit examiner
si elle ne devrait pas continuer à comptabiliser l’actif ou le passif.
47
SYNTHÈSE
Normalisation comptable
Directives
et règlements européens
Lois et décrets
Arrêtés ministériels
Jurisprudence
et doctrine
48
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
L’ENTREPRISE EN SOCIÉTÉ
49
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
16) Les frais de développement des projets industriels de l’entreprise sont inscrits
à l’actif (poste 203 « Frais de recherche et de développement ») alors qu’au cours de
l’exercice précédent, ils étaient comptabilisés en charges.
17) La prime d’assurance-incendie versée le 1er octobre N couvre la période du 1er octobre
N au 30 septembre N+1.
18) Le solde de l’impôt sur les sociétés a été rattaché en N à la rubrique « dettes fiscales
et sociales » au passif du bilan alors qu’il était à la rubrique « autres dettes » en N–1.
19) L’entreprise n’a atteint au cours de l’exercice N que 75 % de sa capacité normale de
production.
20) L’entreprise se demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements
en fonction des résultats.
50
CHAPITRE
3 Principes généraux
d’évaluation et de
comptabilisation de l’actif
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Normalisation comptable (chapitre 2)
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La notion d’actif • 2. Les critères de comptabilisation des actifs • 3. La prise
en compte des coûts d’emprunt • 4. La comptabilisation des actifs à la valeur vénale
• 5. Les acquisitions ou productions conjointes
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L ’entreprise enregistre chaque jour des factures, des documents comptables dans sa
comptabilité. Les factures d’acquisition de biens et de service correspondent-elles à
des charges d’un exercice comptable ou s’agit-il d’éléments constituant le patrimoine de
l’entité ? Que représente la notion de valeur vénale ?
MOTS-CLÉS
Acquisition conjointe • Actif • Actif éligible • Coût d’emprunt • Coût de sortie •
Immobilisation corporelle • Immobilisation incorporelle • Méthode comptable •
Production conjointe • Valeur comptable • Valeur vénale
Partie 2 Actif
1 La notion d’actif
La notion d’actif répond à des règles définies dans le PCG. L’actif recouvre notamment :
•• Les immobilisations corporelles, actifs physiques détenus pour être utilisés dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, ou pour être loués à des tiers, ou
encore à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’ils soient utilisés au-delà
de l’exercice en cours.
•• Les immobilisations incorporelles, actifs non monétaires sans substance physique.
Ces immobilisations sont identifiables :
–– si elles sont séparables des activités de l’entité, c’est-à-dire susceptibles d’être ven-
dues, transférées, louées ou échangées, de manière isolée ou conjointement avec un
contrat, un autre actif ou passif ;
–– si elles résultent d’un droit légal ou contractuel même si ce droit n’est pas trans
férable ou séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.
Définition
Défini à l’article 211-1 du PCG, un actif est un « élément identifiable du patrimoine
ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-à-dire un élément générant
une ressource que l’entité contrôle du fait d’événements passés et dont elle attend
des avantages économiques futurs ».
En examinant les critères liés à la définition d’un actif pour une créance client, il est
possible d’en proposer une analyse détaillée (tab. 3.1). Lorsque les trois critères retenus
par le PCG sont satisfaits, la créance client peut être considérée comme un actif.
Est-ce un élément identifiable Oui. La créance client est un élément identifiable, qui
du patrimoine ? se distingue d’autres éléments et particulièrement
des autres créances.
Si le cas de la créance client est relativement simple à trancher, d’autres éléments néces-
sitent une analyse plus fine :
•• Un brevet d’invention. Un brevet d’invention acquis par une entité est un élément du
patrimoine de cette entité ; il a une valeur économique positive pour l’entité, car il est
contrôlé par celle-ci et permet, par son exploitation, de générer des flux de trésorerie.
Il s’agit donc d’un actif.
52
Chapitre 3 Principes généraux d’évaluation et de comptabilisation de l’actif
CVP : « Coût-Volume-
Profit »
Actif
53
Partie 2 Actif
Si l’immobilisation acquise ne peut pas être évaluée à la valeur vénale, son coût est
évalué à la valeur comptable de l’actif cédé. Les biens acquis à titre gratuit, c’est-à-dire
sans aucune contrepartie présente ou future, monétaire ou non monétaire, sont comp-
tabilisés à leur valeur vénale.
Exemple
◗◗ La société Bernard a reçu en donation, à titre gratuit donc pour 0,00 €, un bâtiment d’une
valeur sur le marché de 100 000 €. Le bâtiment sera enregistré en comptabilité dans le
compte Constructions pour 100 000 €, soit sa valeur vénale. ◗
APPLICATION 3
54
Chapitre 3 Principes généraux d’évaluation et de comptabilisation de l’actif
100 × 500
être ainsi estimée à : 423 000 × = 47 000 € et la valeur de la
100 × 500 + 200 × 2 000
200 × 2 000
construction à 423 000 × = 376 000 €.
100 × 500 + 200 × 2 000
Si la statistique relative au prix du mètre carré de bureau n’était pas fiable (ou n’existait
pas), on retiendrait comme valeur de terrain 100 € × 500, soit 50 000 €, et comme valeur
de construction 423 000 – 50 000, soit 373 000 €. ◗
Rendez-vous
MÉTHODE
Maîtriser les outils mathématiques d’actualisation comptable et financière
Certaines évaluations d’actifs et de passifs font appel à des connaissances en calcul
financier. Il y a lieu de distinguer notamment les éléments suivants : la nature de
l’intérêt et son mode de calcul, l’intérêt simple et l’intérêt composé, la valeur acquise
et la valeur actuelle.
Nature de l’intérêt
L’intérêt se calcule en fonction de trois paramètres : le capital, le taux et le temps.
Ainsi, un intérêt calculé sur un capital de 10 000 € au taux de 6 % pendant 3 ans
s’établit à 1 800 € car : 10 000 × 6 % × 3 = 1 800 €.
Intérêts simples et composés
•• Intérêts simples
Soit une somme de 10 000 € :
–– si cette somme est placée au taux de 5 % durant un an, l’intérêt couru durant une
année sera de : 10 000 × 5 % × 1 = 500 € ;
–– si cette somme est placée deux ans (à intérêts simples), l’intérêt couru durant les
deux années sera de : 10 000 × 5 % × 2 = 1 000 € ;
–– si cette somme n’est placée que durant 6 mois (à intérêts simples), l’intérêt couru
sera de : 10 000 × 5 % × 1/2 = 250 €.
•• Intérêts composés
Lorsqu’un placement est réalisé sur plusieurs périodes, le montant des intérêts à la
fin d’une période vient s’ajouter au capital. Dans la méthode des intérêts composés,
à la fin de chaque période, les intérêts sont incorporés au capital et forment la base de
calcul de la période suivante : les intérêts portent ainsi eux-mêmes des intérêts.
Exemple
Soit une somme de 10 000 € :
–– si cette somme est placée au taux de 5 % durant un an, l’intérêt couru durant une
année sera de : 10 000 × 5 % × 1 = 500 €. À la fin de la première année, le montant
placé sera de 10 000 + 500 = 10 500 € ;
55
Partie 2 Actif
–– si l’on place cette somme encore pour une année au taux de 5 %, l’intérêt de la
seconde année sera de 10 500 × 5 % × 1 = 525 €. Les intérêts cumulés à la fin de
la seconde année (appelés ainsi intérêts composés) seront donc de 500 + 525, soit
1 025 €.
On peut calculer mathématiquement l’intérêt composé de la manière suivante :
–– sur 2 ans : 10 000 × 1,0523 – 10 000 = 1 025 € ;
–– sur 3 ans : 10 000 × 1,05 – 10 000 = 1 576,25 € ;
–– sur n années : 10 000 × 1,05 – 10 000.
n
À noter que, si le taux semestriel est à intérêts composés, à la fin de la première année
(soit deux semestres), on obtiendrait :
–– au taux proportionnel : 10 000 × 1,02522– 10 000 = 506,25 € ;
–– au taux équivalent : 10 000 × 1,024695 – 10 000 = 500 €.
La méthode du taux équivalent donne, pour une période de deux semestres, le même
résultat que la méthode du taux annuel. Ceci est valable pour toute autre durée : ainsi,
pour 5 ans (10 semestres), les intérêts seraient :
–– taux annuel de 5 % : 10 000 × 1,055 – 10 000 = 2 762,81 €;
–– taux semestriel de 2,4695 % : 10 000 × 1,024695 10
– 10 000 = 2 762,81 €.
On peut dénommer « taux équivalents » des taux correspondant à des périodes
de capitalisation différentes, produisant le même intérêt pour un capital donné et
pendant une même durée de placement.
Valeur acquise et valeur actuelle
La valeur acquise à une date future est la valeur d’un placement à cette date ; elle
comprend le capital initial et les intérêts composés.
Si V est la valeur acquise, C le capital placé, i le taux d’intérêt (pour une unité moné-
taire) et n le nombre de périodes, on peut écrire que :
V = C (1 + i)n
Exemple
Si C = 10 000, i = 0,05 soit 5 %, et n = 10 ; on a V = 10 000 × 1,0510 = 16 288,95.
La valeur actuelle est le capital initial qu’il faut placer pour obtenir, à une date future,
une valeur égale au capital initial augmenté des intérêts composés.
Si A est la valeur actuelle, C le capital placé, i le taux d’intérêt (pour une unité moné-
taire) et n le nombre de périodes, on peut écrire que :
A = C (1 + i)n
CAS PRATIQUE 5
56
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La notion d’actif repose sur une notion juridique. ∙ ∙
2. Lorsqu’un des critères de qualification des actifs n’est pas rempli
∙ ∙
pour un élément, on peut conclure que c’est un passif.
3. Une œuvre d’art n’est pas un actif car elle ne procure pas
∙ ∙
d’avantages économiques futurs.
57
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
58
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Louis produit du rhum. Son dirigeant est en prise avec des difficultés qu’il vous
demande de résoudre. La société achète à des planteurs leur récolte de cannes à sucre
sur pied. Les cannes sont broyées entre les cylindres et donnent un jus qui est ensuite
traité dans des chaudières. Après cristallisation, on obtient, pour le mois de mars N,
224 tonnes de sucre brut vendu à 1 000 € la tonne et 50 tonnes de mélasse revendue
à une distillerie à raison de 200 € la tonne.
Mission
Déterminez le coût d’entrée en stock du sucre brut et de la mélasse, sachant que le compte
de résultat analytique du mois de mars N vous fournit les éléments présentés dans le docu-
ment ci-après.
59
SYNTHÈSE
Principes généraux d’évaluation et de comptabilisation de l’actif
Actif
Élément identifiable du patrimoine
ayant une valeur économique positive
pour l’entité
Actif
Critères de comptabilisation
d’un actif
60
CHAPITRE
4 Évaluation et
comptabilisation des
entrées d’immobilisations
PROGRAMME
Compétences attendues • Présenter les informations à fournir
• Identifier et distinguer en annexe
les immobilisations corporelles Savoirs associés
et incorporelles
• Principes d’évaluation des immobilisations
• Exposer et appliquer les règles corporelles et incorporelles à l’entrée
d’inscription à l’actif, d’évaluation et et postérieurement à leur entrée :
d’enregistrement des immobilisations détermination de la valeur d’entrée
corporelles et incorporelles et incorporation des frais et charges
• Évaluer et comptabiliser
• Opérations de location-financement
les opérations portant sur
les immobilisations corporelles • Cas spécifique de la clause de réserve
de propriété
et incorporelles à l’entrée
• Analyser les conséquences d’un choix • Cas spécifiques relatifs
aux immobilisations corporelles :
de comptabilisation, notamment sur
composants ; sinistres ; réévaluation libre
la présentation des comptes annuels,
dans une situation donnée • Cas spécifiques relatifs aux
immobilisations incorporelles
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La détermination de la valeur d’entrée des immobilisations corporelles
et incorporelles • 2. La comptabilisation des immobilisations acquises au moyen
de subventions d’investissement • 3. La comptabilisation des immobilisations acquises
au moyen de redevances annuelles • 4. Les opérations de location-financement
• 5. Le cas spécifique de la clause de réserve de propriété
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L es choix effectués en comptabilité ont un impact fort. Quelles sont les particularités comp-
tables en matière d’enregistrement des acquisitions ? Qu’elles soient corporelles ou incorpo-
relles, la détermination du coût d’entrée des immobilisations dépend de leur mode d’acquisition.
MOTS-CLÉS
Clause de réserve de propriété • Coût d’acquisition • Coût de production • Cession-
bail • Crédit-bail • Location-financement • Location simple • Redevance annuelle
• Régularisation de TVA • Sous-activité • Subvention d’investissement
• Valeur d’entrée
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ Supposons une société aéronautique fabriquant des avions pour la vente à des sociétés de
transport aérien.
La fabrication d’un avion nécessite une longue période (bien souvent supérieure à l’année)
et les frais engagés sont importants.
La société aéronautique doit emprunter pour financer sa production d’avions. Il semble
logique de considérer que les frais financiers doivent être intégrés dans le coût de produc-
tion des avions. Cependant les coûts courus avant la mise en fabrication ou après la mise
en service ne sont pas incorporables et doivent être constatés en charges.
Les coûts relatifs aux emprunts compris dans la valeur de l’immobilisation ayant été
constatés en charges, il est souhaitable de créditer un compte de transfert de charges
(compte 796 « Transfert de charges financières »). ◗
62
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
Exemples
◗◗ Parmi les coûts ne pouvant être inclus dans le coût d’acquisition, on trouve notamment :
–– les coûts d’ouverture d’une nouvelle installation ;
–– les coûts d’introduction d’un nouveau produit ou service (incluant les coûts de publicité
et de promotion) ;
–– les coûts de relocalisation d’une affaire dans un nouvel emplacement ou avec une nou-
velle catégorie de clients (incluant le coût de la formation du personnel) ;
–– les coûts administratifs et autres frais généraux à l’exception des coûts des structures
dédiées ;
–– le coût des rémunérations et autres avantages au personnel ne résultant pas directe-
ment de la construction ou de l’acquisition de l’immobilisation ;
–– les coûts encourus lorsque des actifs, en état de fonctionner conformément à l’utilisa-
tion prévue par la direction, ne sont pas encore mis en production ou fonctionnent en
dessous de leur pleine capacité ;
–– les pertes d’exploitation initiales ;
–– les inefficiences clairement identifiées et les pertes opérationnelles initiales encourues
avant qu’un actif n’atteigne le niveau de performance prévu ;
–– les coûts de réinstallation ou de réorganisation d’une partie ou de la totalité des activités
de l’entité. ◗
63
Partie 2 Actif
Tableau 4.1. Récapitulatif des éléments pris en compte ou non dans le coût d’acquisition
d’une immobilisation
compte O/N
Déduction/
Addition/
Prise en
Option
Prix d’achat O
Remises, rabais commerciaux, escomptes de règlement O +
Droits de douane O +
Taxe sur la valeur ajoutée N
Autres taxes non récupérables O +
Droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes Option
O (sinon
en charges)
Immobilisations de sécurité ou pièces de rechange
O
indispensables
Coûts d’emprunt Option
(sous
O conditions)
(sinon
en charges)
Frais de transport, d’installation, de montage nécessaires
O +
à la mise en utilisation du bien
Frais de déplacement du bien postérieurs à la mise
N
en utilisation
Frais d’amélioration du bien nécessaires à la mise en utilisation O +
Dépenses prévisionnelles de gros entretien ou de grande Option
révision O (sinon
provision)
Coûts externes de formation du personnel à l’utilisation
O Option
du bien
Coûts de maintenance et d’entretien N
Coûts administratifs et autres frais généraux Sauf coûts
N de structure
dédiés
Estimation des coûts de démantèlement, d’enlèvement
O +
et de restauration du site
64
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
Exemple
◗◗ La société Barbara réalise l’acquisition au 1er mars N d’un matériel industriel et effectue
les dépenses suivantes :
●● Prix d’achat brut du matériel (acquis à l’étranger) : 50 000 €
●● Remise accordée par le fournisseur : 2 500 €
●● Escompte attribué par le fournisseur : 475 €
●● Droits de douane : 6 000 €
●● TVA : 10 605 €
●● Frais de transport, d’installation et de montage nécessaires
65
Partie 2 Actif
01.04.N
Exemple
◗◗ La société Barnabé réalise l’acquisition au 1er avril N d’un ensemble immobilier à rénover
et effectue les dépenses suivantes :
●● Prix d’achat du terrain : 36 000 €
●● Prix d’achat de la construction : 164 000 €
●● Droits d’enregistrement : 9 600 €
●● Frais d’acte : 700 €
●● Honoraires du notaire (dont TVA 500 €) : 3 000 €
●● Commissions (dont TVA 1 000 €) : 6 000 €
●● Frais d’architectes (dont TVA 800 €) : 4 800 €
●● Grosses réparations (dont TVA 8 800 €) : 52 800 €
●● Charges financières exposées pour l’acquisition du terrain et de la construction
36 000
36 000 + (1 000 × ) = 36 180 €
36 000 + 164 000
66
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
●● Terrains (sous-compte particulier) pour les coûts de restauration du site, ceux-ci étant
amortissables sur la durée d’utilisation : 20 000 €
●● Constructions (pour le prix d’achat, la quote-part de charges financières, les frais
d’architectes qui font partie du coût d’acquisition et les grosses réparations, lesquelles
sont nécessaires avant la mise en état d’utilisation du bien) :
164 000
164 000 + (1 000 × ) + 4 000 + 44 000 = 212 820 €
36 000 + 164 000
Seront également débités les comptes de charges suivants :
●● Honoraires : 2 500 + 5 000 = 7 500 €
●● Frais d’actes et de contentieux : 700 €
●● Droits d’enregistrement et de timbre : 9 600 €
On passera l’écriture suivante :
01.04.N
Les charges relatives à l’acquisition de l’ensemble immobilier (soit 7 500 + 700 + 9 600
= 17 800) ne peuvent pas être réparties sur plusieurs exercices. En revanche, la société
Barnabé aurait pu choisir de les imputer à la valeur d’acquisition des immobilisations.
Ces charges auraient été réparties comme suit :
36 000
●● Pour le terrain : 17 800 × = 3 204 €
36 000 + 164 000
164 000
●● Pour la construction : 17 800 × = 14 596 €
36 000 + 164 000
67
Partie 2 Actif
De même, l’estimation initiale du coût de restauration du site ayant fait l’objet d’une dota-
tion aux provisions d’exploitation, il est souhaitable de créditer également un compte de
transfert de charges (compte 791 « Transfert de charges d’exploitation ») pour 20 000 €
(dans les divers comptes crédités). Il est également admis de créditer directement le
compte de provisions correspondant (compte 1581 « Provisions pour remise en état »). ◗
Le coefficient de déduction (tab. 4.2) est égal au produit des coefficients d’assujettisse-
ment, de taxation et d’admission :
•• 1. Les coefficients sont d’abord déterminés de façon provisoire lors de l’acquisition du
bien et régularisés en fin d’année. La différence constatée entre le montant définitif de
la taxe déductible et le montant de la déduction, opérée au titre de l’année, fait l’objet
d’une déduction complémentaire ou d’un reversement selon que cette différence est
positive ou négative :
–– si l’écart est inférieur ou égal à 5 points, il est porté en compte de résultat (compte
de perte ou de profit exceptionnel) ;
–– si l’écart est supérieur à 5 points, il est porté en compte d’immobilisation.
•• 2. Chaque année, durant la période de régularisation de TVA, les entreprises doivent
opérer une régularisation annuelle lorsque le produit des coefficients de déduction de
l’année varie de plus d’un dixième, à la hausse ou à la baisse, par rapport à la situation
exprimée par le biais du coefficient de référence. Ces régularisations peuvent inter-
venir pendant un délai de cinq années pour les biens meubles immobilisés et de vingt
68
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
ans pour les immeubles immobilisés. Elles ne modifient pas le coût d’acquisition ou de
production du bien immobilisé :
–– si la variation du coefficient de déduction est positive, la déduction complémentaire
constitue un produit exceptionnel, crédité au compte 7788 « Produits exception-
nels divers » par le débit du compte 44562 « TVA déductible sur immobilisations » ;
–– si elle est négative, le reversement au Trésor public constitue une charge exception-
nelle débitée au compte 6788 « Charges exceptionnelles diverses » par le crédit du
compte 44571 « TVA collectée ».
Schéma comptable
69
Partie 2 Actif
Définition
La sous-activité correspond à une activité réelle différente d’un niveau d’activité
considéré comme « normale » par l’entreprise.
Tableau 4.3. Récapitulatif des éléments pris en compte ou non dans le coût de production
d’une immobilisation corporelle
compte O/N
Déduction/
Addition/
Prise en
Option
Coût d’acquisition des matières premières O –
Charges directes de production O –
Charges indirectes variables de production O –
Sauf QP
QP : quote-part Charges indirectes fixes de production O de charges
de sous-activité
Immobilisations de sécurité ou pièces de rechange
O –
indispensables
Option
Coûts d’emprunt O
(si éligible)
Frais de transport, d’installation, de montage nécessaires
O –
à la mise en utilisation du bien
Frais de déplacement du bien postérieurs à la mise
N –
en utilisation
Dépenses prévisionnelles de gros entretien ou de grande Option
O
révision (provision)
Coût de formation du personnel à l’utilisation du bien N –
Coûts de maintenance et d’entretien N –
Sauf coûts de
Coûts administratifs et autres frais généraux N
structure dédiés
Estimation des coûts de démantèlement, d’enlèvement
O –
et de restauration du site
Exemple
◗◗La société Bernard a engagé les dépenses suivantes pour la production d’une machine-
outil complexe :
●● Matières consommées : 15 000 €
●● Charges directes de production : 22 000 €
●● Quote-part de charges indirectes de production : 4 800 €
70
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
Dans le cadre d’une livraison à soi-même (LASM), l’administration fiscale admet que l’on On pourrait tenir compte
neutralise la TVA si la TVA collectée est égale à la TVA déductible. d’une TVA sur le coût
hors charges financières,
Pour équilibrer (au niveau de cette opération) le compte de résultat (entre le résultat soit : 43 000 – 1 200
d’exploitation et le résultat financier), il est nécessaire de transférer les 1 200 € de charges = 41 800, et 41 800
financières en charges d’exploitation par l’écriture suivante. × 20 % = 8 360 €.
31.10
658 Charges diverses de gestion courante 1 200
796 Transferts de charges financières 1 200
Virement pour équilibre du compte de résultat
71
Partie 2 Actif
N
6122 Redevances de crédit-bail mobilier 3 500
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 700
401 Fournisseurs 4 200
Fournisseurs
73
Partie 2 Actif
La société Carine n’a pas à comptabiliser de provision pour impôt. L’impôt payé sur la plus-
value, stipulé par l’article 239 sexies I du CGI, ne s’applique qu’au contrat de crédit-bail
immobilier.
Les informations à faire figurer en annexe peuvent être présentées dans un tableau ayant
la forme suivante :
Informations relatives au crédit-bail
Dotations
Redevances versées
Postes aux amortissements
Valeur
du bilan Cumulées à la Cumulées
d’origine De De
intéressés fin de l’exercice à la fin de l’exercice
l’exercice l’exercice
précédent précédent
Installations
techniques, 60 000 35 000 14 000 15 000 6 000
matériels
Postes Redevances restant à verser Prix
de bilan Jusqu’à À plus d’achat
intéressés De 1 an à 5 ans Total résiduel
1 an de 5 ans
Installations
techniques, 14 000 21 000 35 000 4 000
matériels
Exemple
◗◗ La société Camille, propriétaire d’un immeuble acquis 200 000 € (dont 50 000 € pour
le terrain) le 1er janvier N–10 et amortissable en 30 ans (valeur résiduelle au bout des
30 ans : 30 000 €), décide de le céder le 1er janvier N pour 140 000 € (terrain non compris)
hors taxes à une société de crédit-bail immobilier, la société Charlotte.
74
Chapitre 4 Évaluation et comptabilisation des entrées d’immobilisations
La société Charlotte lui louera ledit immeuble avec un contrat de 20 ans (à raison de
13 600 € hors taxes par an, payables en fin d’année, le prix d’achat résiduel étant fixé en
fonction de ce taux à 30 000 €).
●● Cas n° 1. Contrat de location simple
01.01.N
512 Banque 155 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 140 000
44571 État, TVA collectée sur cessions de biens
d’investissement
(150 000 × 20 % × 10/20) 15 000
Cession de la construction
31.12.N
675 Valeur comptable des éléments d’actifs cédés 110 000
6813 Amortissement des constructions 40 000
(150 000 – 30 000) × 10/30
213 Constructions 150 000
Valeur comptable
31.12.N
6125 Redevances de crédit-bail immobilier 13 600
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 2 720
401 Fournisseurs 16 320
Redevance N
EXERCICE 6
75
Partie 2 Actif
NOTRE CONSEIL Selon le PCG, les achats et ventes assorties d’une clause de réserve de propriété doivent
Veillez être enregistrés comme de simples achats ou ventes pour lesquels le transfert de pro-
à l’enregistrement priété n’est pas suspendu au paiement intégral du prix.
distinct
des transactions PCG, art. 512-3
avec clause de ■■Les transactions assorties d’une clause de réserve de propriété sont comptabilisées à la
réserve de propriété date de la livraison du bien et non à celles du transfert de propriété.
dans des sous-
comptes spécifiques, Le vendeur doit inscrire au bilan, sur une ligne de regroupement distincte, le montant
ouverts à cet des créances résultant de telles ventes. Cette inscription prend la forme d’une mention
effet dans le plan séparée, associée au poste « Créances » ainsi rédigée « dont …. avec clause de réserve de
comptable
propriété ». Réciproquement, l’acheteur doit porter au bilan, dans une forme analogue
de l’entreprise.
et sur une ligne de regroupement distincte, le montant des immobilisations frappées
d’une clause de réserve de propriété.
Exemple
◗◗ La société Ambroisie a fait l’acquisition d’un matériel industriel d’une valeur de 80 000 €
HT livré et facturé le 1er avril N. Le bien est payé le 1er septembre N.
Son fournisseur, la société Syrah, pour s’assurer d’être payé, a fait accepter par son ache-
teur une clause de réserve de propriété. Juridiquement, le vendeur reste propriétaire du
matériel jusqu’au paiement, ce qui lui permettra, en cas de défaillance de l’acheteur, de
récupérer le bien. Même si elle n’est pas réellement propriétaire, la société Ambroisie ins-
crit le matériel à l’actif de son bilan et comptabilise le bien le 1er avril N.
01.04.N
À l’actif, pour la rubrique 2154 Matériel industriel 80 000
« actif immobilisé » dans
le total, on précisera
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 16 000
« dont 80 000 € avec 404 Fournisseurs d’immobilisations 96 000
clause de réserve de Facture n°
propriété ».
76
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. Lesquelles de ces opérations doivent être comptabilisées en charges ?
a. L’escompte obtenu. ∙
b. La formation du personnel à l’utilisation de la machine. ∙
c. Les droits de douane. ∙
d. Le temps passé pour valider la commande d’un bien. ∙
2. Parmi les éléments suivants, lesquels constituent une option de gestion
pour une activation ou une comptabilisation en charges ?
a. Les honoraires d’acquisition de l’immobilisation. ∙
b. Les frais de démolition. ∙
c. Les droits d’enregistrement. ∙
d. Les frais de démantèlement. ∙
e. Les frais de formation relatifs à la mise en service d’une immobilisation. ∙
3. Quels sont les éléments qui ne sont pas compris dans le coût de production
d’une immobilisation ?
a. Le coût d’acquisition des matières premières. ∙
b. Les charges indirectes de production. ∙
c. Les coûts de maintenance et d’entretien. ∙
d. Les frais généraux du site. ∙
e. La quote-part de charges fixes correspondant à la sous-activité. ∙
4. L’incorporation des coûts d’emprunt est :
a. obligatoire pour le coût d’acquisition. ∙
b. obligatoire pour le coût de production. ∙
c. facultative pour le coût d’acquisition et de production. ∙
77
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Ida a acquis le 1er mars N un matériel industriel et a effectué les dépenses
suivantes :
• Prix d’achat du matériel acquis en Suisse 32 000 €
• Droits de douane 5 000 €
• TVA sur prix d’acquisition et droits de douane 7 400 €
• Frais de transport du bien (dont TVA 400 €) 2 400 €
• Frais de montage (dont TVA 200 €) 1 200 €
• Total à payer au fournisseur sous 30 jours 48 000 €
78
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
pour permettre l’installation de cette machine. Des honoraires, qui s’élèvent à 15 000 €
(HT), ont été réglés à un ingénieur-conseil au titre de cette opération. Il a également fallu
former du personnel pour l’utilisation de cette nouvelle machine à commande numé-
rique et l’entreprise considère que le coût de ce temps de formation est de 12 000 €.
La facture comporte une clause de réserve de propriété.
1. Déterminez le coût d’acquisition de la machine.
2. Enregistrez l’acquisition de la machine dans les livres de l’entreprise Varsud.
3. Précisez la mention à insérer dans la présentation du bilan, sachant que la facture com-
porte une clause de réserve de propriété et que le total de l’actif immobilisé de Varsud
figurant au bilan du 31 décembre N est de 2 580 000 €.
La société Inventaire a fait l’acquisition d’un mini-bus destiné à permettre les déplace-
ments professionnels de son personnel de chantier.
La facture est ainsi libellée :
• Véhicule modèle XYZ : 22 612,03 €
• Supplément peinture métallisée : 543,48 €
• Remise exceptionnelle 5 % : – 1 157,77 €
• Transport : 272,58 €
• Gravage et tatouage : 63,78 €
• Forfait de préparation du véhicule : 70,68 €
• Escompte de règlement 0,5 % : – 112,02 €
22 292,76 €
• TVA 20 % : 4 458,55 €
• Carte grise : 279,00 €
• Carburant (TTC) : 15,24 €
27 045,55 €
79
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le 1er septembre N, la société Varise lève l’option d’achat d’un contrat de crédit-bail
relatif à un matériel industriel :
• Montant de l’option d’achat (HT) : 50 000 €
• Dépôt de garantie versé à la souscription : 8 000 €
Ce dépôt est restitué au locataire.
Présentez les écritures enregistrées par la société Varise le 1er septembre N.
80
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
81
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Renoir avait commandé, le 1er mars N, une machine-outil au fournisseur Paul,
pour un prix de 120 000 € HT (hors TVA de 20 %). Cette machine doit être livrée en
décembre N. Elle a versé le 1er mars N un acompte de 20 000 € au fournisseur et une
commission de 400 € HT (TVA 80 €) à un intermédiaire qui a facilité la transaction.
Pour financer cette acquisition, la société Renoir a contracté un emprunt de 40 000 €
le 1er mars N au taux de 6 %, emprunt qui doit être complété par un autre emprunt du
même montant le 1er décembre N.
La machine a été réceptionnée le 1er décembre N. Le fournisseur Paul a consenti un
escompte de 1 % pour règlement comptant sur la totalité de l’opération. La facture a
été réglée dès réception par chèque bancaire. Le transport a été effectué par une entre-
prise le 1er décembre N. Cette dernière a présenté ce jour une facture de 2 000 € sur
laquelle elle a consenti une remise de 5 % (TVA en sus).
La machine est devenue opérationnelle le 3 décembre N.
Toutefois, Le 20 décembre N, lors de la mise en route, la société Renoir a dû faire inter-
venir une entreprise afin de remettre en état le circuit de raccordement électrique dété-
rioré le 15 décembre. La facture s’est élevée à 3 000 € TTC.
Missions
1. À l’aide d’une présentation sous forme de tableau, déterminez le coût d’acquisition de
cette machine, sachant la société Renoir a décidé de maximiser le coût d’acquisition de
la machine-outil en y intégrant les coûts d’emprunt.
2. Passez toutes les écritures de N.
82
SYNTHÈSE
Évaluation et de comptabilisation des entrées d’immobilisations
Location-financement
Subventions Redevances annuelles
(crédit-bail)
Comptabilisation distincte ••Biens acquis moyennant ••Pendant la période
de l’immobilisation des redevances annuelles de location :
et de la subvention et dont le prix est comptabilisation
d’investissement aléatoire au moment des sommes dues au titre
de son acquisition de la période de location
••Montant à retenir : valeur en charges
vénale de cet actif ••À la levée de l’option
au moment d’achat :
de la signature de l’acte –– inscription de l’immo-
d’acquisition bilisation à l’actif
du bilan
–– information des tiers
en annexe
83
CHAPITRE
5 Évaluation
et comptabilisation
des immobilisations
après la date d’entrée
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. L’évaluation d’un bien immobilisé à la clôture de l’exercice • 2. Les règles
générales d’amortissement des immobilisations corporelles • 3. Le calcul
des amortissements et l’établissement du plan d’amortissement • 4. La révision du plan
d’amortissement • 5. Les conditions de comptabilisation et les modalités d’évaluation
des dépréciations • 6. Les cas particuliers d’actifs corporels
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L ’évaluation des actifs postérieurement à leur date d’entrée repose essentiellement sur
les techniques d’inventaire. Dès lors se posent les questions de l’évaluation et de la
comptabilisation de la perte de valeur d’un bien.
MOTS-CLÉS
Actif amortissable • Amortissement • Amortissement comptable • Amortissement
dérogatoire • Amortissement économique • Amortissement fiscal • Dépréciation
d’un actif • Mode d’amortissement • Permanence des méthodes • Plan d’amortissement
• Test de dépréciation • Valeur actuelle • Valeur brute • Valeur nette comptable
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
La valeur d’usage est donc de : 40 045 + 26 003 + 18 912 + 8 596 + 6 830 = 100 386 €.
L’amortissement pratiqué est de : (130 000 – 10 000) × 20 % = 24 000 €.
La valeur nette comptable du matériel est de : 130 000 – 24 000 = 106 000 €.
La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur d’usage et de la valeur vénale (prix de cession
net de frais fin N, soit 96 000 €). C’est ici la valeur d’usage qu’il faut retenir, soit 100 386 €.
On constatera une dépréciation de : 106 000 – 100 386 = 5 614 €. ◗
85
Partie 2 Actif
A La durée de l’amortissement
L’amortissement d’un actif commence à la date de début de consommation des avan-
tages économiques qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la mise
en service de l’actif.
Le plan d’amortissement détermine le rythme d’amortissement du bien immobilisé.
Lorsque la durée d’utilisation – estimée lors de l’acquisition de l’actif comme indétermi-
nable – devient déterminable, l’actif est amorti sur l’utilisation résiduelle.
Le mode d’amortissement doit permettre de traduire le rythme de consommation
des avantages économiques attendus de l’actif par l’entité. Il est appliqué de manière
constante pour tous les actifs de même nature présentant des conditions d’utilisation
identiques. Par défaut, le mode linéaire est appliqué (PCG, art. 214-13).
B Le plan d’amortissement
Il est défini à la date d’entrée du bien à l’actif. Toutefois, toute modification significa-
tive de l’utilisation prévue (ex. : durée ou rythme de consommation des avantages éco-
nomiques attendus de l’actif) entraîne la révision prospective de son plan d’amortis-
sement. De même, en cas de dotation ou de reprise de dépréciations résultant de la
comparaison entre la valeur actuelle d’un actif immobilisé et sa valeur nette comptable,
il convient de modifier de manière prospective la base amortissable.
Définitions
• Le plan d’amortissement est la traduction de la répartition de la valeur amortis-
sable d’un actif selon le rythme de consommation des avantages économiques
attendus en fonction de son utilisation probable.
• Le mode d’amortissement est la traduction du rythme de consommation des
avantages économiques attendus de l’actif par l’entité.
86
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
Rendez-vous
MÉTHODE
Quand et comment amortir ?
Quand doit-on amortir ?
•• Un actif immobilisé dont la durée d’utilisation est limitée fait l’objet d’un
amortissement.
•• Le caractère limité de la durée d’utilisation d’un actif est déterminé, soit à l’origine,
soit en cours d’utilisation
•• Les critères à prendre en compte sont physiques, techniques, juridiques ou
économiques. Ils sont tous inhérents à l’utilisation par l’entité de l’actif considéré.
•• La durée d’utilisation la plus courte résultant de l’application de ces critères est
retenue.
Quelle est la valeur à amortir ?
•• Le montant amortissable d’un actif est sa valeur brute sous déduction de sa valeur
résiduelle.
•• La valeur résiduelle est le montant, net des coûts de sortie attendus, qu’une entité
obtiendrait de la cession de l’actif sur le marché à la fin de son utilisation.
87
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ Une machine-outil d’une valeur de 50 000 € HT acquise le 1er janvier est amortissable sur
5 ans en linéaire. Le tableau d’amortissement linéaire donne :
Valeur nette
Valeur comptable Annuité Amortissements
Année comptable en
Début d’exercice d’amortissement cumulés
fin d’exercice
1 50 000 10 000 10 000 40 000
2 40 000 10 000 20 000 30 000
3 30 000 10 000 30 000 20 000
4 20 000 10 000 40 000 10 000
5 10 000 10 000 50 000 –
Exemple
◗◗ Reprenons l’exemple précédent : une machine-outil d’une valeur de 50 000 € HT acquise
le 1er janvier est amortissable sur 5 ans en dégressif. Le taux d’amortissement dégressif est
L’annuité représente de : (1/5) × 1,75 × 100, soit 35 %. Le tableau d’amortissement dégressif donne :
35 % de la valeur
comptable initiale Valeur comptable Valeur nette
pour chaque période Annuité Amortissements
Année en début comptable en
pour laquelle le taux d’amortissement cumulés
d’exercice fin d’exercice
d’amortissement
dépasse le rapport 1 50 000 17 500 17 500 32 500
1 / Nombre d’années 2 32 500 11 375 28 875 21 125
restant a courir.
3 21 125 7 394 36 269 13 731
4 13 731 6 865 43 134 6 866
5 6 866 6 866 50 000 0
88
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
Définition
Les amortissements dérogatoires sont des amortissements ou des fractions d’amor-
tissement ne correspondant pas à l’objet normal d’un amortissement « comptable »
et comptabilisés en application des textes fiscaux.
Les amortissements dérogatoires (tab. 5.2) font partie des provisions réglementées
( chapitre 14).
Ils peuvent se présenter notamment dans les trois cas suivants :
––lorsqu’en fiscalité, on a utilisé un amortissement dégressif, alors qu’en matière comp-
table, l’amortissement est linéaire ;
––lorsque la durée d’amortissement fiscal est différente de la durée d’amortissement
comptable (si la durée de l’amortissement fiscal est inférieure à la durée de l’amortis-
sement comptable) ;
––lorsque, pour la détermination de la valeur amortissable de l’immobilisation, on a
tenu compte d’une valeur résiduelle, alors que l’amortissement fiscal est calculé sur la
valeur brute de l’immobilisation ( chapitre 4).
Définition
La valeur brute d’un actif est sa valeur d’entrée dans le patrimoine ou sa valeur de
réévaluation (en cours d’utilisation).
Fiscalité Comptabilité
NOTRE CONSEIL
Dégressif / 5 ans Linéaire / 5 ans
La première année,
Linéaire / 5 ans Linéaire / 8 ans si la dotation aux
amortissements
Linéaire / 5 ans Linéaire / 5 ans / VR = significative(1) comptables est
(1) On peut considérer comme valeur résiduelle significative une valeur supérieure à 1 000 € ou à 10 % du supérieure à la
montant total. dotation fiscale, vous
ne devrez constater
Exemple aucun amortissement
dérogatoire sur toute
◗◗ La société Aubin a fait l’acquisition le 1er juillet N d’un matériel de récupération de force
la durée. Vous devrez
ou de chaleur produite par l’emploi d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de combustibles
par la suite procéder
minéraux solides ou d’électricité, d’une valeur de 120 000 € et utilisable pendant 5 ans. à la réintégration
Sur le plan fiscal, elle peut amortir ce matériel en 12 mois. fiscale de la
Si l’amortissement « comptable » est un amortissement linéaire, l’amortissement de l’an- fraction comptable
née N sera de : 120 000 × 20 % × 6/12 = 12 000 €. excédentaire de la
En revanche, l’amortissement fiscal de l’année N sera de : 120 000 × 6/12 = 60 000 €. dotation fiscale dans
L’amortissement dérogatoire à constater en N sera donc de : 60 000 – 12 000 = 48 000 €. ◗ le tableau 2059 A.
89
Partie 2 Actif
Rendez-vous
MÉTHODE
Construire un plan d’amortissement
Déterminer le début de la période d’amortissement
L’amortissement d’un actif commence à la date de début de consommation des avantages
Le matériel acquis économiques qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la mise en ser-
d’occasion n’est pas vice de l’actif.
éligible fiscalement
à l’amortissement Choisir le mode d’amortissement
dérogatoire. Les modes L’amortissement est déterminé par le plan d’amortissement établi en fonction de la durée
d’amortissement
économique et fiscal
et du mode d’amortissement propres à chaque actif amortissable.
sont alors identiques ; •• Le plan d’amortissement linéaire
l’amortissement est La construction d’un plan d’amortissement linéaire est jalonnée par quatre étapes
linéaire, sans possibilité principales :
d’amortissement
dérogatoire. –– le calcul du taux d’amortissement linéaire :
1
Nombre d’années d’amortissement
–– l’identification de la date de départ de l’amortissement, soit la date de mise en service
du bien ;
–– la détermination de la base amortissable (coût d’acquisition ou de production du bien) ;
BA : base amortissable. –– le calcul de l’annuité d’amortissement : BA × Taux × Prorata (pour la 1re
année d’utilisation)
Si la première
année n’est pas
•• Le plan d’amortissement dégressif
complète, il est alors La construction d’un plan d’amortissement dégressif est jalonnée par cinq étapes princi-
nécessaire d’amortir pales :
le bien sur une année
supplémentaire
–– la détermination du taux d’amortissement dégressif :
1 × Coefficient fiscal
(complément
Nombre d’années d’amortissement
à la première année).
–– la détermination de la base amortissable (coût d’acquisition ou coût de production du
bien la première année puis VNC (coût d’acquisition ou coût de production auquel on
retranche la somme des amortissements pratiqués) ;
–– le calcul de la première annuité : le calcul de l’amortissement doit prendre en compte
un prorata temporis (il court à partir du 1er jour du mois d’acquisition) ;
–– la détermination du taux d’amortissement constant :
1
Nombre d’années restant à amortir
–– le calcul des annuités : VNC × Taux dégressif ou Taux constant (taux le plus élevé des
deux)
•• plan d’amortissement dérogatoire
Le
La construction d’un plan d’amortissement dérogatoire (l’amortissement fiscal diffère de
l’amortissement économique) répond à deux conditions :
–– on dote l’amortissement dérogatoire lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à
l’amortissement ;
–– on reprend l’amortissement dérogatoire lorsque l’amortissement fiscal est inférieur à
l’amortissement.
90
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
91
Partie 2 Actif
Dans l’annexe et pour chaque catégorie d’immobilisation, une information est fournie
sur la nature et l’incidence d’un changement d’estimation comptable ayant un impact
significatif sur l’exercice ou les exercices ultérieurs (PCG, art. 832-3-2).
EXERCICE 5
a diminué beaucoup plus que du seul effet attendu du passage du temps ou de l’utilisa-
tion normale de l’actif.
●● D’importants changements, ayant un effet négatif sur l’entité, sont survenus au cours
durant la période, et il est probable que ces augmentations affecteront le taux d’ac-
tualisation utilisé dans le calcul de la valeur d’utilité d’un actif et diminueront de façon
significative la valeur recouvrable de l’actif.
●● La valeur comptable de l’actif net de l’entité est supérieure à sa capitalisation bour-
sière.
Sources d’informations internes
●● Il existe un indice d’obsolescence ou de dégradation physique d’un actif.
●● Des changements importants, ayant un effet négatif sur l’entité, sont survenus au
mance économique d’un actif est ou sera moins bonne que celle attendue. ◗
92
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
Existe-t-il Non
un indice ?
Oui
Test de dépréciation
Détermination Détermination
de la valeur vénale de la valeur d’usage
Valeur Non
actuelle < Valeur nette
comptable
Oui
Comptabilisation
de la dépréciation
Révision Pousuite
du plan amortissement du plan d’amortissement
initial initial
93
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La société Georges vient de faire le 1er janvier N l’acquisition d’un matériel A dont le coût est
de 100 000 €. Ce matériel d’une durée de vie de 5 ans (valeur résiduelle nulle) permettra une
croissance du chiffre d’affaires de la société de 100 000 € en N, 120 000 € en N+1, 140 000 €
en N+2, 160 000 € en N+3 et 180 000 en N+4. La marge moyenne de la société avant amor-
tissement et impôt est de 15 %. Le taux d’actualisation, avant impôt, compte tenu des risques
est fixé à 10 %.
Au 31 décembre N, la valeur vénale est de 70 000 €. La valeur d’usage (de ce matériel est
égale à 120 000 × 15 % × 1,10–1 + 140 000 × 15 % × 1,10–2 + 160 000 × 15 % × 1,10–3 + 180 000
× 15 % × 1,10–4 = 70 192 €
Il faut retenir comme valeur actuelle, conformément à l’article 322-1, du PCG « la plus éle-
vée de la valeur vénale et de la valeur d’usage », soit la somme de 70 192 €.
La valeur nette comptable est égale, quant à elle, à 100 000 – 100 000 × 20 % (amortisse-
ment) = 80 000 €. Il y a lieu de constater une dépréciation de : 80 000 – 70 192 = 9 108 €.
On passera l’écriture suivante :
31.12.N
Il est nécessaire de réviser le plan d’amortissement pour la durée résiduelle (4 ans). À comp-
ter de N+1, l’amortissement annuel sera de 70 192/4 = 17 548 € (au lieu de 20 000 €).
Pour des raisons fiscales et conformément à l’avis 2006-12 du CNC (Conseil national de la
comptabilité) du 24 octobre 2006 relatif aux modalités de reprises des dépréciations comp-
tables et de neutralisation des incidences fiscales dans les comptes individuels, la dotation de
N+1 serait ainsi comptabilisée :
31.12.N+1
94
Chapitre 5 Évaluation et comptabilisation des immobilisations après la date d’entrée
95
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. La base amortissable d’un actif correspond à sa valeur :
a. d’entrée initiale. □
b. d’entrée initiale diminuée de sa valeur résiduelle. □
c. d’entrée initiale diminuée de sa valeur résiduelle si elle est mesurable
et significative. □
2. Suivant le plan comptable, la méthode d’amortissement à privilégier est :
a. l’amortissement linéaire. □
b. l’amortissement dégressif. □
c. l’amortissement en fonction des avantages économiques attendus. □
3. Les amortissements dérogatoires sont comptabilisés :
a. lorsque la dotation économique est supérieure à la dotation comptable. □
b. lorsque la dotation fiscale est supérieure à la dotation comptable. □
c. pour des raisons fiscales. □
4. Lorsque, la première année, l’amortissement fiscal est inférieur au comptable :
a. une reprise sur amortissement dérogatoire est passée. □
b. une dotation est passée. □
c. aucune écriture n’est comptabilisée. □
5. Les dépréciations d’actifs sont :
a. toujours comptabilisées. □
b. comptabilisées si elles sont significatives. □
c. comptabilisées uniquement si l’entité est bénéficiaire. □
6. Pour le calcul de la dépréciation d’une immobilisation, il est tenu compte :
a. des coûts de sortie. □
b. de sa valeur actuelle. □
c. des amortissements dérogatoires à reprendre. □
96
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
97
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Lumino a fait l’acquisition le 1er janvier N d’une scie électronique pour une
valeur TTC de 360 000 €. Le mode d’utilisation sera linéaire pour une durée de 6 ans.
Il n’y a aucune divergence entre l’amortissement comptable et fiscal.
Après un audit de sécurité en N+2, il est constaté que la scie électronique n’est plus aux
normes. De fait, les valeurs vénales et d’utilité sont arrêtées respectivement à 100 000 €
et 120 000 €, au 31 décembre N+2, et à 80 000 € et 75 000 €, au 31 décembre N+3. La
mise aux normes est réalisée en N+4, l’indice de perte de valeur a donc disparu à cette
date.
1. Présentez l’écriture d’acquisition en N.
2. Établissez le plan d’amortissement complet.
3. Comptabilisez les écritures N+2 et N+4.
98
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Luminex a fait l’acquisition le 1er juillet N d’une fraiseuse pour une valeur
de 80 000 € HT. Les frais de transport se sont élevés à 5 000 € HT et les frais de mise
en service à 15 000 € car il a fallu refaire le plancher de la zone d’accueil. Par ailleurs,
Luminex a versé une commission à l’intermédiaire Géotrouve pour un montant de
1 000 €, ce dernier ayant trouvé ce matériel d’occasion, ce qui a permis à Luminex de
réaliser une économie substantielle sur le prix d’achat. Luminex prévoit d’utiliser le
matériel de manière linéaire sur 5 ans
Une baisse d’activité en N+1 a entraîné un test de dépréciation ; les valeurs vénales et
d’utilité sont arrêtées respectivement à 50 000 € et 60 000 €, au 31 décembre N+1,
et à 30 000 € et 35 000 €, au 31 décembre N+2. La mise aux normes est réalisée en N+3,
l’indice de perte de valeur ayant donc disparu à cette date.
Missions
99
SYNTHÈSE
Évaluation et comptabilisation des immobilisations
après la date d’entrée
Méthodes d’amortissement
Amortissement fiscal
Amortissement comptable
calculé sur la valeur brute :
calculé sur le montant amortissable :
Amortissement comptable +
Valeur brute – Valeur résiduelle
Amortissement dérogatoire
100
Zoom sur les amortissements dérogatoires
Débit Crédit
Débit Crédit
101
CHAPITRE
6 Évaluation
et comptabilisation
des immobilisations
PROGRAMME
corporelles : cas spécifiques
Compétences attendues Savoir associé
• Évaluer et comptabiliser Cas spécifiques relatifs aux immobilisations
les opérations portant corporelles :
sur les immobilisations corporelles – composants ;
et incorporelles à l’entrée – sinistres ;
et postérieurement à leur entrée
– réévaluation libre
• Exposer et appliquer
les règles d’inscription à l’actif,
d’évaluation et d’enregistrement
des immobilisations corporelles
• Analyser les conséquences d’un choix
de comptabilisation, notamment
sur la présentation des comptes
annuels, dans une situation donnée
• Présenter les informations à fournir
en annexe
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La comptabilisation par composants • 2. La réévaluation libre
des immobilisations corporelles • 3. La comptabilisation de l’indemnisation
des sinistres • 4. Les immobilisations en monnaie étrangère
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
Distinction
entre structure
et composants
Analyse
des composants
spécifiques
Analyse
des composants non
identifiés à l’origine
103
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La décomposition des immeubles de logement social a été faite par le CNC (avis 2004-11)
en fonction des deux critères suivants :
●● La durée de vie des différents éléments des constructions ressortant d’études réalisées
estimée à 80 000 €. Trois postes d’actifs (correspondant aux trois composants) seront
constatés en comptabilité pour cet immeuble :
–– le terrain (non amortissable) ;
–– la construction proprement dite ou structure (amortissable en 40 ans) ;
–– la toiture de l’immeuble (amortissable en 20 ans), qui peut faire l’objet d’un remplace-
ment.
Les coûts significatifs de remplacement ou de renouvellement d’un composant ou d’un
élément d’une immobilisation corporelle doivent être comptabilisés comme l’acquisi-
tion d’un actif séparé et la valeur nette comptable (VNC) du composant remplacé ou
renouvelé doit être comptabilisée en charges. ◗
Coût significatif
de remplacement
ou Acquisition d’un actif séparé
de renouvellement
VNC
du composant
remplacé Comptabilisation en charges
ou renouvelé
Rendez-vous
MÉTHODE
Comptabiliser un composant distinct
En pratique, un élément identifié sera considéré comme un composant distinct
significatif dès lors qu’il satisfait cumulativement aux quatre critères suivants :
•• Sa valeur est supérieure à 500 € HT (Ve ≥ 500 €).
•• Sa durée de vie est supérieure à 1 an (durée e > 1 an).
•• Sa valeur est significative par rapport à la valeur totale de l’immobilisation (Ve /Vi
> 10 % pour un bien meuble, 1 % pour un immeuble).
•• Sa durée de vie est significativement différente de celle de la structure
(durée e ≠ durée i).
106
Chapitre 6 Évaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles : cas spécifiques
Exemple
◗◗ La société Bilbo vient de faire l’acquisition d’une chaîne de production d’une valeur de
100 000 € dont la durée de vie réelle est estimée à 10 ans (mode comptable linéaire). Elle
comprend un moteur d’une valeur de 20 000 € devant faire l’objet d’un remplacement
tous les 5 ans (mode comptable dégressif). Par ailleurs, ce type de matériel doit faire l’objet
d’une révision tous les 4 ans ; le coût estimé de la révision est de 12 000 € (mode linéaire).
La présentation du cas sous forme de tableau pourrait être la suivante :
D : dégressif ; L : linéaire.
L’entreprise comptabilisera donc trois composants. ◗
107
Partie 2 Actif
L’écart entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable constatée lors d’une opé-
ration de réévaluation d’ensemble ne participe pas à la détermination du résultat. Il
est inscrit directement dans les capitaux propres (compte 1052 « Écart de réévaluation
libre »).
L’écart de réévaluation ne peut compenser les pertes, sauf s’il a été préalablement incor-
NOTRE CONSEIL poré au capital.
Souvenez-vous que la À titre exceptionnel, la loi de finances pour 2021 n° 2020-1721 permet aux entreprises
réévaluation libre est de différer l’imposition de la plus-value (l’écart de réévaluation) au moment de la
peu pratiquée pour réévaluation libre des actifs corporels et financiers.
la simple et bonne
raison qu’elle est Exemple
imposable. ◗◗ Au 31 décembre N, la société Benjamin a réévalué l’ensemble de ses immobilisations.
Parmi celles-ci, un ensemble immobilier acquis le 1er janvier N–9, payé 475 000 € (dont
100 000 € pour le terrain) et amortissable en 25 ans est réévalué. La valeur actuelle est
fixée à 500 000 € (dont 155 000 € pour le terrain et 345 000 € pour la construction).
●● Calcul de l’écart de réévaluation sur le terrain :
Valeurs
Valeurs Écarts de
avant
réévaluées réévaluation
réévaluation
Terrains 100 000 155 000 55 000
Constructions 375 000 495 000 120 000
Amortissements 150 000 150 000
des constructions
Valeur nette de la construction 225 000 345 000
Valeur totale 325 000 500 000 175 000
108
Chapitre 6 Évaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles : cas spécifiques
Dans ce type de réévaluation, les amortissements ne sont pas touchés. L’écriture de rééva-
luation comptabilisée est la suivante :
31.12.N
31.12.N+2
EXERCICE 5
109
Partie 2 Actif
01.04.N
EXERCICE 6
110
Chapitre 6 Évaluation et comptabilisation des immobilisations corporelles : cas spécifiques
01.01.N–2
111
Partie 2 Actif
01.07.N
462 Créances sur cessions d’immobilisations 28 148
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 28 148
Cession
(38 000/1,35)
01.07.N
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 36 111
(65 000 $ – 65 000 $ × 10 % × 2,5)/1,35
656 Pertes de change 1 389
(65 000 $ – 65 000 $ × 10 % × 2,5) × (1/1,30 – 1/1,35)
28154 Amortissement du matériel industriel 12 500
(55 000 $ × 10 % × 2,5/1,30)
214 Matériel industriel 50 000
Valeur nette
EXERCICE 7
112
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
113
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le 1er janvier N, la société Boli fait l’acquisition d’une chaîne de production d’une valeur
de 120 000 € dont la durée de vie réelle est estimée à 8 ans (mode comptable linéaire).
Elle comprend un moteur d’une valeur de 20 000 € devant faire l’objet d’un rempla-
cement tous les 5 ans (mode comptable dégressif), des amortisseurs d’une valeur
de 10 000 € devant faire l’objet d’un remplacement tous les 5 ans (mode comptable
linéaire), des joints d’une valeur de 20 000 € devant faire l’objet d’un remplacement
tous les 6 mois.
1. Rappelez les règles de comptabilisation par composants des éléments identifiés dès
l’origine.
2. Présentez la décomposition de l’immobilisation sous forme de tableau.
3. Comptabilisez les opérations de N.
114
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
115
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
116
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Iris a fait l’acquisition le 1er juillet N d’une machine-outil IOS d’une valeur de
105 000 € HT (TVA 20 %). Cette machine est amortissable en 12 ans. Toutefois, l’un des
constituants dont la valeur est estimée à 30 % de l’ensemble devra être remplacé au bout
de 6 ans. Au bout des 12 ans, la valeur de la structure de la machine-outil (en dehors
du constituant spécifique) est estimée à 7 500 €. Un programme de remise en état de
la machine est par ailleurs prévu tous les 3 ans, son montant étant estimé à 18 600 €.
La société Iris ne comptabilise pas de provision pour grosses réparations. La première
remise en état a été effectuée en juillet N+3 et a été facturée 18 000 € (TVA 20 %).
Le 31 décembre N, la structure de la machine-outil est estimée à 40 000 €.
Missions
1. Indiquez les principes de la comptabilisation d’une immobilisation par composants et
précisez comment ils s’appliquent à la machine-outil IOS.
2. Présentez les écritures nécessaires le 1er juillet N et le 1er juillet N+3.
3. Présentez les écritures relatives aux amortissements le 31 décembre N et le 31 décembre
N+3 (on ne comptabilisera que l’amortissement linéaire et l’on ne tiendra pas compte
d’un éventuel amortissement dérogatoire).
4. Présentez l’écriture relative à la dépréciation éventuelle de la structure de la
machine-outil le 31 décembre N+3.
117
SYNTHÈSE
Évaluation et comptabilisation des immobilisations
corporelles : cas spécifiques
Début
• Composant comptabilisé
non avec structure
Composant identifié
à l’origine • Décomposition rétroactive
lors du renouvellement
oui
• Composant comptabilisé
Composant oui Considéré non avec structure
faisant l’objet de comme distinct et
• Renouvellement
renouvellements significatif
en charges
• Composant comptabilisé
non oui séparément
• Renouvellement
en immobilisations
non
Gros
entretien • Gros entretien
faisant l’objet non constaté avec structure
de programmes • Renouvellement
pluriannuels en charges
118
CHAPITRE
7 Comptabilisation
des immobilisations
incorporelles : spécificités
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les opérations de recherche et de développement • 2. Les brevets
et marques • 3. Les logiciels et sites Internet • 4. Les fonds commerciaux
• 5. Les droits ou jetons numériques
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Brevets et marques • Coût de création de sites Internet • Coût de développement
• Développement • Fonds commercial • Jeton numérique • Logiciel acquis • Logiciel
destiné à un usage commercial • Logiciel destiné à un usage interne • Logiciel non
dissocié • Méthode de référence • Recherche • Site Internet • Test de dépréciation
Partie 2 Actif
120
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
Exemples
◗◗ Relèvent du développement des activités de :
–– conception, construction et tests de préproduction ou de pré-utilisation de modèles et
prototypes ;
–– conception d’outils, gabarits, moules et matrices impliquant une technologie nouvelle ;
–– conception, construction et exploitation d’une usine pilote qui n’est pas d’une échelle
permettant une production commerciale dans des conditions économiques ;
–– conception, construction et tests pour des matériaux, dispositifs, produits, procédés,
systèmes ou services nouveaux ou améliorés ;
–– développement et production de sites Internet. ◗
Dépense
non
Projet individualisé ?
oui
oui
non
Faisabilité technique ?
oui
non
Intention d’achever ?
oui
oui
oui
non
Disponibilité de ressources ?
oui
Charges : Immobilisations :
frais coûts
de recherche de développement
122
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
Dépenses de recherche
et de développement
avec contrepartie 720 000 – 600 000 120 000
spécifique
31.12.N
123
Partie 2 Actif
APPLICATION 2 • EXERCICE 4
124
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
Définition
Les logiciels non dissociés sont les programmes fournis avec le matériel informatique
dont le prix ne peut jamais être distingué de celui dudit matériel. En conséquence,
la valeur des logiciels non dissociés ne peut qu’être incluse dans celle du matériel.
125
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La société Benoît a acquis au cours de l’exercice N un logiciel de gestion de stock.
●● Prix d’achat : 24 000 €
●● TVA 20 % : 4 800 €
●● Frais de documentation et de mise en route : 1 500 €
●● TVA 20 % : 300 €
Elle a par ailleurs commencé la production à usage interne d’un logiciel de comptabilité
pour lesquels les frais engagés sont les suivants (au 31 décembre N) :
●● Frais d’étude préalable : 1 520 €
●● Frais de conception générale de l’application (analyse fonctionnelle) : 2 480 €
●● Frais de conception détaillée de l’application (analyse organique) : 6 520 €
●● Frais de programmation : 13 300 €
●● Tests et jeux d’essais : 4 460 €
●● Coût de mise en place de la documentation : 1 440 €
●● Formation des utilisateurs : 1 300 €
Le logiciel ne sera opérationnel qu’en avril N+1.
Les écritures comptables à passer au cours de l’année N seront les suivantes :
126
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
Rendez-vous
MÉTHODE
Maîtriser les critères à prendre en compte pour comptabiliser à l’actif
les dépenses de développement
Les frais de recherche sont toujours comptabilisés en charges. Les frais de dévelop-
pement peuvent être comptabilises à l’actif sous conditions. Afin d’être autorisée
à comptabiliser en frais de développement les sommes engagées, l’entité doit valider
huit critères cumulatifs :
–– le projet doit être individualisé ;
–– le projet doit présenter des chances de réussite technique et commerciale
(ex. : finalisation de l’iPad 10 d’Apple) ;
–– la faisabilité technique doit être assurée ;
–– l’intention d’achever le projet doit être présente ;
–– l’entreprise doit disposer de la capacité à utiliser ou à vendre le produit ou service
issu du projet. Pour ce faire, un marché – réel ou potentiel –, doit exister pour le
produit ou le service ;
–– les avantages économiques probables doivent être évidents : la vente du projet
doit générer des profits potentiels ;
–– l’entreprise doit disposer de ressources disponibles et donc de la capacité – réelle
ou potentielle – de développer le projet ;
–– enfin, elle doit être en mesure d’évaluer de façon fiable les coûts.
Si l’entreprise ne peut répondre à tous ces critères, les frais de développement doivent
obligatoirement être comptabilisés en charges.
127
Partie 2 Actif
Compte tenu des règles fixées par les articles 214-15 à 214-17 du PCG relatives aux
modalités d’évaluation des dépréciations des immobilisations incorporelles et corpo-
relles, il y a lieu d’analyser, à chaque clôture des comptes, si la valeur actuelle du fonds
commercial est devenue inférieure à la valeur comptable correspondante :
•• Si le fonds commercial présente une durée d’utilisation illimitée, le test de déprécia-
tion doit être réalisé au moins une fois par exercice qu’il existe ou non un indice de perte
de valeur. Conformément à l’article R. 123-179 du Code de commerce, les dépréciations
afférentes au fonds commercial ne sont jamais rapportées au résultat (tab. 7.2).
•• Si le fonds commercial présente une durée d’utilisation limitée (ex. : exploitation d’une
carrière ou d’une concession), il doit être amorti sur la durée d’utilisation. Dans des
cas exceptionnels, lorsque la durée d’utilisation des éléments du fonds de commerce
inscrits au poste « fonds commercial » ne peut être déterminée de façon fiable, ces
éléments sont amortis sur une période de 10 ans (Code de commerce, art. R. 123-187).
À noter que la loi de finances pour 2022 prévoit la possibilité de déduire, du résultat
imposable, l’amortissement constaté en comptabilité des fonds commerciaux acquis
entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025.
128
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
Exemple
◗◗ La société Branding a fait l’acquisition d’un fonds commercial de chaussures. La valeur
d’acquisition de ce fonds était de 150 000 € (en dehors des actifs corporels et incorporels
identifiables acquis avec le fonds).
Au 31 décembre N, la valeur vénale du fonds (valeur de vente lors d’une transaction conclue
à des conditions normales de marché, nette des coûts de sortie) est estimée à 120 000 €.
La valeur d’usage du fonds (en dehors des actifs corporels et incorporels identifiables acquis
avec le fonds), déterminée en fonction des flux de trésorerie attendus, est de 130 000 €.
La valeur d’usage du fonds est ici plus élevée que la valeur vénale. La valeur actuelle du
fonds est donc de 130 000 € et il y a lieu de constater une dépréciation de 20 000 €. ◗
Sur le plan fiscal, l’administration considère que la dépréciation du fonds commercial ne
peut être constatée que par voie de provision (CGI, annexe III, art. 38 sexies).
129
Partie 2 Actif
« Produits constatés d’avance sur jetons émis »). À la clôture de l’exercice, les p
roduits
constatés d’avance sur les jetons émis sont rapportés au compte de résultat selon
l’avancement de la réalisation des prestations ou la livraison des biens correspondants.
•• 3. Il n’existe pas d’obligations explicites ou implicites vis-à-vis des souscripteurs
Cas
et détenteurs de jetons. Les sommes collectées sont considérées comme définitive-
ment acquises par l’émetteur et comptabilisées en produits : compte 7661 « Produits
nets sur cessions de jetons ».
Comptabilisation des
Comptabilisation
différences d’évaluation Comptabilisation
en produits
dans les comptes 4746 dans le compte 48701
dans le compte 7661
et 4747
Comptabilisation des jetons détenus. Deux cas de figure sont possibles (fig. 7.3) :
•• Cas 1. L’entité détient, par souscription ou acquisition, des jetons qui constituent des
immobilisations incorporelles.
•• Cas 2. Lorsque l’entité détient, par souscription ou acquisition, des jetons sans inten-
tion d’utiliser les services associés ou de se faire remettre les biens associés, ces jetons
sont comptabilisés dans le compte 522 « Jetons détenus ». Lorsque les jetons détenus
sont annulés, ils sont sortis du bilan par contrepartie du compte de résultat. Les plus ou
moins-values (PMV) de cession des jetons détenus sont calculées selon la méthode du pre-
mier entré – premier sorti (PEPS) ou du coût moyen pondéré d’acquisition (rapport entre
le total des coûts d’acquisition et les quantités acquises). Ces plus ou moins-values sont
comptabilisées, selon le cas, en produits (le compte 7661 « Produits nets sur cessions de
jetons » est utilisé lorsque la cession des jetons est génératrice d’un profit) ou en charges
(le compte 6661 « Charges nettes sur cessions de jetons » est utilisé lorsque la cession
génère une perte).
130
Chapitre 7 Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificité
131
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Toutes les immobilisations incorporelles sont amortissables. □ □
2. Les frais de recherche peuvent être immobilisés. □ □
3. Les frais de constitution – ou d’établissement – peuvent être
□ □
immobilisés sur une durée de 6 ans.
2 LaboTIC ★★★
Spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication, le laboratoire
de recherche LaboTIC a souscrit un emprunt afin de financer une campagne de recherche
appliquée ambitieuse nécessitant l’acquisition de matériels high-tech. Le programme de
recherche s’inscrit dans un plan de développement triennal.
Émettez des préconisations en matière de comptabilisation des coûts d’emprunt.
132
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
133
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Précisez les conditions d’amortissement du fonds commercial définies par le PCG dans
le cas de l’entreprise Biolégumes.
2. Passez l’écriture au journal au 31 décembre N.
134
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Introspection envisage la création sur plusieurs années d’un site Internet
qu’elle compte utiliser dans les années à venir. Ce site générera pour l’entreprise des
avantages économiques. Les dépenses effectuées en N sont détaillées dans le dossier
documentaire (TVA 20 %). Le site est opérationnel depuis le 1er juillet N et son usage
est estimé à 5 ans.
Missions
1. Précisez à quelles conditions la société Introspection peut immobiliser les coûts de créa-
tion et les coûts de développement de son site Internet.
2. Indiquez quels sont les éléments pouvant entrer dans son coût de production mobilisable.
3. Présentez les écritures de l’année N en cas de choix pour l’activation du site Internet.
Dépenses effectuées en N
Document
135
SYNTHÈSE
Comptabilisation des immobilisations incorporelles : spécificités
Fonds commerciaux
Amortissement Dépréciation
Uniquement si durée limitée et Une fois par an si durée illimitée ou petite
exceptions pour les petites entreprises entreprise
(au sens comptable) sous option
136
CHAPITRE
8 Évaluation
et comptabilisation
des sorties
d’immobilisations
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La sortie des immobilisations corporelles et incorporelles • 2. La sortie
des immobilisations ayant fait l’objet d’un amortissement dérogatoire • 3. La sortie
des immobilisations corporelles et incorporelles subventionnées • 4. La sortie
des immobilisations corporelles et incorporelles dépréciées • 5. La comptabilisation
des régularisations de TVA
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Amortissement dérogatoire • Régularisation de TVA • Sortie de l’immobilisation
• Subvention d’investissement
Partie 2 Actif
Étape 2
Complément d’amortissement pour l’année N+3 :120 000 × 20% × 6/12 = 12 000 €
31.12.N+3
6811 Dotations aux amortissements 12 000
2815 Amortissement du matériel 12 000
Dotation de l’année N+3
Étape 3
Calcul de la VNC : 120 000 – (72 000 + 12 000) = 36 000 €
31.12.N+3
APPLICATION 2
138
Chapitre 8 Évaluation et comptabilisation des sorties d’immobilisations
15.06.N
CAS PRATIQUE 6
139
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La société Fernande avait acquis le 1er avril N–5 un ensemble immobilier d’une valeur de
500 000 € (dont 100 000 € pour le terrain), amortissable (durée d’usage et d’utilisation)
en 20 ans (valeur résiduelle à l’issue des 20 ans : 80 000 € pour la construction). Cet
ensemble avait été subventionné à hauteur de 30 % soit 150 000 €.
La société Fernande a vendu cet ensemble immobilier pour 700 000 € le 1er octobre N.
Les amortissements « comptables » constatés sont de (400 000 – 80 000) × 5 % × 5 ans 1/2
= 88 000 €. Les amortissements dérogatoires constatés sont de (400 000 × 5 % × 5 ans 1/2)
– 88 000 = 22 000 €.
La quote-part de subvention virée au résultat est de :
–– pour le terrain : 100 000 × 30 % × 10 % × 5 ans 1/2 = 16 500 €
–– pour la construction : 400 000 × 30 % × 5 % × 5 ans 1/2 = 33 000 €
Pour déterminer 49 500 €
la quote-part On passera les écritures suivantes :
de subvention pour
le terrain, les 10 % 01.10.N
du calcul s’expliquent
par l’absence de clause
462 Créances sur cessions d’immobilisations 700 000
d’inaliénabilité 775 Produits des cessions d’éléments d’actif 700 000
et le non-amortissement Cession immeuble
(1/10 chaque année).
EXERCICE 3
140
Chapitre 8 Évaluation et comptabilisation des sorties d’immobilisations
EXERCICE 4
141
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La société Philharmonia, qui avait acquis un matériel de 20 000 € hors taxes en N–2 (TVA
20 % en sus récupérée en totalité), vient de vendre ce matériel amorti de 8 000 € le
1er juillet N pour 16 800 €.
Par ailleurs, une construction construite en N–3 sur un terrain mis à disposition et ayant
coûté 120 000 € TTC (TVA récupérée 20 000 €) est cédée le 1er juillet N pour 104 000 €
(première cession, non soumise à droit d’enregistrement, l’amortissement étant de
15 000 €).
Dans le cadre de la cession du matériel, la TVA sur la cession est de 16 800 × 0,20/1,20 =
2 800 €.
NOTRE CONSEIL
Dans celle de la cession de la construction, il n’y a pas de TVA due, mais la société Frédéric
doit reverser une partie de la TVA déduite (que pourra d’ailleurs récupérer I’acquéreur),
Gardez en mémoire soit 20 000 × 16/20 = 16 000 €.
qu’il existe quelques Cette TVA vient majorer la valeur comptable de la construction.
exceptions, telle
La comptabilisation des cessions et la régularisation s’enregistreront comme suit :
la première cession
d’un immeuble
01.07.N
dans les 20 ans
de son achèvement, 462 Créances sur cessions d’immobilisations 16 800
pour lesquelles une
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 14 000
fraction de la taxe
44572 État, TVA collectée sur cessions de biens
initialement déduite
d’investissements 2 800
doit être reversée.
Cession du matériel
142
Chapitre 8 Évaluation et comptabilisation des sorties d’immobilisations
Si, pour le matériel, la société Frédéric n’avait pu au moment de l’acquisition, du fait par exemple
de l’existence d’un prorata, déduire la totalité de la TVA, elle pourrait effectuer au moment de
la cession une déduction complémentaire qui viendra minorer le coût d’acquisition.
Ainsi, pour un prorata de 70 %, la déduction à l’acquisition aurait été de 20 000 × 20 % ×
70 % = 2 800 € et la valeur d’acquisition de 24 000 – 2 800 = 21 200 €.
La déduction complémentaire au moment de la cession serait de 20 000 × 20 % × 30 % ×
2/5 = 480 €, ce qui ramènerait cette valeur à 21 200 – 480 = 20 720 €. ◗
Rendez-vous
MÉTHODE
Intégrer un changement de prorata de déduction dans le temps
Lorsqu’une entreprise a une activité mixte (une partie soumise à la TVA, une seconde
partie non soumise à la TVA), elle ne peut (sauf affectation à des secteurs distincts)
récupérer la TVA sur ses immobilisations qu’en fonction d’un prorata représentant la
quote-part de son chiffre d’affaires soumise à TVA sur son chiffre d’affaires total.
La variation de ce prorata de plus de 10 % peut entraîner soit un reversement de
taxe, soit une déduction complémentaire.
Ce reversement ou cette déduction n’affecte pas les comptes d’immobilisations :
–– le reversement constitue une charge exceptionnelle débitée au compte 6788
« Charges exceptionnelles diverses » ;
–– la déduction complémentaire constitue un produit exceptionnel crédité au
compte 7788 « Produits exceptionnels divers ».
La contrepartie est portée dans un compte 4458 « TVA à régulariser » qui sera soldé
au moment de la détermination de la TVA à décaisser.
La période de régularisation est de 5 ans pour les biens meubles immobilisés et de
20 ans pour les immeubles immobilisés.
Exemple
◗◗ Le prorata provisoire de N est de 85 % et le prorata définitif de N est de 70 %.
L’entreprise a récupéré pour une machine industrielle d’un montant HT de 100 000 €
un montant de TVA de :
100 000 × 20 % × 85 %, soit 17 000 €
Le montant récupérable de TVA s’établit à : 100 000 × 20 % × 70 %, soit 14 000 €.
On est en présence d’un trop-récupéré de TVA de 3 000 € (17 000 – 14 000) et donc
d’un reversement à régulariser de 3 000 €.
N+1
6788 Charges exceptionnelles diverses 3 000
4458 TVA à régulariser 3 000
Régularisation du prorata de TVA de N
EXERCICE 5
143
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La comptabilisation des amortissements de l’exercice de cession est
□ □
facultative.
2 Toutenligne ★★★
La société Toutenligne a acquis du matériel informatique, pour un montant de 30 000 €
HT, en N–3 (TVA 20 % en sus récupérée en totalité). Dans le cadre de son plan de
renouvellement du parc informatique, elle le cède pour 20 000 € HT le 31 décembre N.
Le cumul des amortissements est alors de 12 000 €.
Comptabilisez la cession.
144
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Présentez le tableau d’analyse des bases, modes et durées d’amortissement, tant sur le
plan comptable que fiscal.
2. Comptabilisez les écritures de cession.
3. Présentez les plus-values ou les moins-values comptable et fiscale.
146
SYNTHÈSE
Évaluation et comptabilisation des sorties d’immobilisations
Comptabilisation :
Cession d’une ••Du produit de la cession
immobilisation corporelle ••De l’amortissement complémentaire de l’année
ou incorporelle de cession
••De la sortie de l’immobilisation du patrimoine
147
CHAPITRE
9 Évaluation
et comptabilisation
des stocks et en-cours
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les règles générales d’évaluation et de comptabilisation
• 2. Les évaluations spécifiques • 3. L’inventaire permanent et les stocks
• 4. Les quotas d’émission et certificats écologiques • 5. La clause de réserve
de propriété • 6. Le sinistre
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Amende • Bien accessoire • Bien fongible • Capacité normale de production • Certificat
d’économie d’énergie • En-cours • Frais généraux de production • Frais de production
variables • Inventaire intermittent • Inventaire permanent • Méthode d’évaluation
des stocks • Quota d’émission de GES • Stock • Unité d’inventaire
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
Déduction/
Additions/
Prise en
compte
Option
O/N
Prix d’achat O
Remises, rabais commerciaux, escomptes de règlement O –
Droits de douane O +
Taxe sur la valeur ajoutée N
Autres taxes non récupérables O +
Option si l’actif est
éligible (nécessite
une longue période
Coût d’emprunt O
de préparation,
rare dans le cadre
d’une acquisition).
Frais de transport et de manutention nécessaires à la mise en stock O +
Coût de stockage N
À l’exception
des coûts
Coûts administratifs et autres frais généraux N
de structure
dédiés
Frais de commercialisation N
149
Partie 2 Actif
À l’inverse, un certain nombre de coûts sont exclus du coût de production des stocks.
Exemples
◗◗ Les montants anormaux de déchets de fabrication, de main-d’œuvre ou d’autres coûts de
production mais aussi les frais généraux administratifs et les frais de commercialisation ne
sont pas intégrés au coût de production des stocks. ◗
Tableau 9.2. Éléments pris en compte dans le coût de production d’un stock
Déduction/
Addition/
Prise en
compte
Option
O/N
150
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
Le prix et les perspectives de vente sont à prendre en considération pour juger des éven-
tuelles dépréciations des stocks.
Les stocks et en-cours sont évalués : L’évaluation de l’en-
cours est liée au calcul
•• À la valeur brute du stock, c’est-à-dire sa valeur d’entrée dans le patrimoine (coût des coûts et aux options
d’acquisition ou de production). de gestion. N’hésitez pas
•• À la valeur actuelle du stock, à savoir la plus élevée de sa valeur vénale ou de sa valeur à vous référer au manuel
d’usage. Lorsque la valeur actuelle est devenue inférieure à la valeur brute (ou à la valeur de DCG 11.
brute diminuée de précédentes dépréciations), il y a lieu de constater une dépréciation
du stock sous forme de dotation. En application du principe de prudence, si la valeur
actuelle est supérieure à la valeur brute, la plus-value dégagée n’est pas constatée.
Exemple
◗◗ La société Blandine a accepté une commande de fabrication dont la réalisation s’est éche-
lonnée sur 15 mois.
Au 31 décembre N, les dépenses effectuées ou restant à effectuer sur cette commande
peuvent être évaluées comme suit :
Effectuées À effectuer
151
Partie 2 Actif
31.12.N
Selon la
335 Stock de travaux en cours 68 200
recommandation 1.19
de l’Ordre des experts- 71335 Variation de stock de travaux en cours 68 200
comptables, il y a lieu de Stock final
constater, pour équilibrer
le compte de résultat,
les charges financières
intégrées. La mention 31.12.N
de l’intégration des frais
financiers dans la valeur 608 Frais accessoires (de production) 1 200
du stock doit figurer 796 Transferts de charges financières 1 200
dans l’annexe. Charges financières intégrées dans le coût de
production
Pour les articles interchangeables (ex. : une bouteille d’eau minérale) qui, à l’intérieur de
chaque catégorie, ne peuvent être unitairement identifiés après leur entrée en magasin,
le coût d’entrée est considéré comme égal au total formé par :
–– le coût des stocks à l’arrêté du précédent exercice, considéré comme un coût d’entrée
dans les comptes de l’exercice ;
–– le coût d’entrée des achats et des productions de l’exercice.
152
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
Exemple
◗◗ La société Boris utilise pour sa fabrication une matière M.
Le stock au 1er janvier N de cette matière M était de 100 unités à 320 €.
Une entité doit utiliser
Les entrées suivantes ont été constatées au cours de l’exercice N :
la même méthode
●● 1er janvier : 250 unités pour 85 250 € ; pour tous les stocks
●● 1er juillet : 200 unités pour 68 600 € ; ayant une nature et un
●● 1er octobre : 100 unités pour 34 600 € ; usage similaires pour
l’entité. Pour des stocks
●● 1er décembre : 50 unités pour 17 350 €. de natures ou d’usages
Les sorties suivantes ont été constatées au cours de l’exercice N : différents, différentes
●● 1er avril : 230 unités ; méthodes peuvent être
utilisées.
●● 1er septembre : 120 unités ;
●● 1er décembre : 100 unités.
Le stock final en quantité peut être évalué à (SI + total des entrées – total des sorties) :
100 + 250 + 200 + 100 + 50 – 230 – 120 – 100 = 250 unités.
L’évaluation du stock au 31 décembre N peut être effectuée selon différentes méthodes.
Méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée :
Mouvements Stocks
Dates
Q PU V Q PU V
12 × 175
●● Durée de stockage : = 3 mois et demi.
600
Il faut ensuite reprendre les entrées de la dernière période (soit la durée de stockage,
du 15 septembre N au 31 décembre N).
100 × 346 + 50 × 347
Coût moyen de ces entrées : = 346,33 €.
100 + 50
Stock final : 346,33 × 250 = 86 582 €.
153
Partie 2 Actif
●● 800 kg de sous-produit SP ;
154
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
155
Partie 2 Actif
Exemple
◗◗ La société Guy commercialise une marchandise A soit directement, soit par l’intermédiaire
d’un consignataire, la société Ghislain. En janvier N :
●● 01.01 : Stock initial dans l’entreprise : 1 000 kg 12 000 €
●● 04.01 : Livraison à la société Ghislain : 400 kg 4 800 €
●● 06.01 : Achats de marchandises réceptionnés par Guy
(facture n° ZB38)
En appliquant la méthode du premier entré, premier sorti :
●● L’évaluation de la sortie du 15 janvier est fixée à :
4 800
× 300 = 3 600 (12 € l’unité)
400
●● L’évaluation de la sortie du 28 janvier est fixée à :
12 000
× 600 = 7 200 (12 € l’unité) pour le lot tiré du stock initial (1 000 – 400 = 600 kg) ;
1 000
24 600
× 900 = 11 070 (12,30 € l’unité) pour le lot tiré de l’acquisition du 6 janvier
2 000
(1 500 – 600 = 900 kg).
156
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
01.01.N
157
Partie 2 Actif
Rendez-vous
MÉTHODE
Évaluer les stocks
À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, la valeur des stocks, comme
celle de tous les actifs non financiers, est déterminée pour :
–– les stocks acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition ;
–– les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production.
Le coût d’acquisition des stocks est constitué :
–– du prix d’achat, y compris les droits de douane et autres taxes non récupérables,
après déduction des rabais commerciaux, remises, escomptes de règlement et
autres éléments similaires ;
–– des frais de frais de transport, de manutention et autres coûts directement attri-
buables à l’acquisition des produits finis, des matières premières.
Exemple
◗◗ La commande de 500 t d’acier pour le compte d’Acier Zinc, dont le prix est fixé à
12 500 €/t HT, fait l’objet d’une remise de 10 % sur frais de transport de 3 500 €/t HT
et de coûts administratifs et généraux de 12 000 €. Le coût d’acquisition à la tonne est
donc de : 12 500 – 1 250 € + 3 500, soit 14 750 €. ◗
158
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
Les quotas d’émission de GES sont considérés comme des éléments dont le coût est Le système d’échange
directement lié aux activités de production et doivent être comptabilisés dans des de quotas d’émission
de GES :
comptes de stocks. Ils peuvent être détenus :
–– soit pour se conformer aux exigences de la réglementation (modèle économique
« Production »)
–– soit à des fins de négoce (modèle économique « Négoce »).
http://dunod.link/
ehmsvwz
A La comptabilisation dans le cadre du modèle « Production »
Les quotas acquis sont enregistrés en stock au coût d’acquisition. Ceux alloués par l’État
sont enregistrés pour une valeur nulle.
L’ensemble est ensuite évalué, au cours de l’exercice et à la clôture, comme tous les stocks,
selon les méthodes FIFO (PEPS, en français) ou du coût unitaire moyen pondéré (CUMP).
À la clôture :
•• Si les émissions sont inférieures aux quotas détenus par l’entité, le stock correspond
aux quotas disponibles pour couvrir les émissions futures.
•• Si les émissions sont supérieures aux quotas détenus par l’entité, le stock correspond
au coût des quotas qu’il est nécessaire d’acquérir au titre des émissions réalisées
(compte 449 « Quotas d’émission à acquérir »).
L’obligation de restitution des quotas d’émission à l’État est constitutive d’un passif lors-
qu’elle se traduit par une obligation d’achat de quotas.
159
Partie 2 Actif
Les certificats d’économie d’énergie peuvent être détenus, acquis ou cédés par les
entités qui commercialisent des carburants automobiles ou qui vendent de l’électricité,
du gaz, du fioul domestique, de la chaleur ou du froid et dont les ventes annuelles
sont supérieures à un seuil défini par décret, par les entités soumises aux obligations
d’économies d’énergie, voire par toute autre entité (dans le cadre d’une opération de
négoce).
À l’issue de la période considérée, les entités obligées justifient de leurs obligations en
produisant les certificats obtenus ou acquis. Les entités qui ne respectent pas les pres-
criptions de la mise en demeure dans le délai imparti sont tenues de se libérer de leur
obligation par un versement au Trésor public.
Exemple
◗◗ Dans le cadre de son activité de fournisseur d’énergie, un « obligé » estime à 250 000 000
le volume nécessaire de certificats d’économie d’énergie à restituer à l’État afin de se libé-
rer de son obligation au titre des ventes réalisées. Dans ce cadre, il met en place plusieurs
actions :
–– il conclut un contrat de valorisation de CEE avec son principal client, en vertu
duquel il doit lui verser une contribution financière en contrepartie d’un engage-
ment de ce dernier à mener des projets d’économie d’énergie éligibles au mécanisme
des CEE qui permettront à l’obligé de constituer un dossier en vue de l’obtention de
125 000 000 CEE en son nom propre auprès du Pôle national des CEE ;
–– il achète les 125 000 000 CEE restant à acquérir auprès d’un établissement public éli-
gible au prix unitaire de 0,8 centimes d’euros, pour un total de 1 000 k€ HT. ◗
Il y a une grande similitude entre la comptabilisation des certificats d’économie d’énergie
(CEE) et celle des quotas d’émission de gaz à effet de serre (GES). Les deux modèles pré-
sentés, soient le modèle « Économie d’énergie » et le modèle « Négoce », présentent des
règles de comptabilisation et d’information semblables à celles des quotas d’émission de
gaz à effet de serre.
D La comptabilisation de l’amende
L’amende prévue en cas de non-restitution d’un nombre de quotas suffisant pour cou-
vrir les émissions de l’année précédente est comptabilisée en charges.
Code de l’environnement, art. L. 229-18
■■Le montant de cette amende est fixé à 100 € par quota non restitué.
160
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
Achats
Achats à terme Ventes
Cours en fin
de période
Émissions
au comptant
Période
T1 1 000 1 200 10 12
T4 1 000 400 12 15
1 200 × 10 = 12 000
T1
161
Partie 2 Actif
T1
En T2
●● Enregistrement des achats de quotas :
1 500 × 12 = 18 000
T2
T2
T2
T2
162
Chapitre 9 Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
En T3
Absence d’achat au comptant et de vente.
L’entreprise a conclu un achat à terme, dont la livraison n’interviendra qu’en période T4.
Les quotas livrables à terme ne sont pas comptabilisés et ne figurent pas à l’inventaire.
●● Inventaire en fin de période :
Émissions cumulées = 4 000 ; quotas = 2 600, soit un déficit de 1 400
●● Constatation de l’accroissement de la dette :
Valeur de la dette en début de période : 1 800
Valeur de la dette en fin de période = Déficit de quotas : 1 400. L’entreprise a conclu un
achat à terme de 2 000 quotas livrables avant la date de restitution à l’État. Le prix stipulé
(15) peut être retenu pour valoriser la dette. D’où valeur de la dette en fin de période :
1 400 × 15 € = 21 000.
T3
En T4
●●Enregistrement des achats de quotas :
Achats au comptant : 400 × 12 € = 4 800
Livraison des achats à terme : 2 000 × 15 € = 30 000
T4
CAS PRATIQUE 7
163
Partie 2 Actif
6 Le sinistre
Les vols (ou destructions) de biens d’exploitation (stocks, fournitures enregistrées direc-
tement en charges d’exploitation) viennent en diminution du résultat d’exploitation de
l’exercice puisqu’ils réduisent d’autant le stock.
En cas de destruction par un sinistre, la charge peut, pour ne pas fausser le résultat d’ex-
ploitation, être débitée au compte 6718 « Autres charges exceptionnelles sur opéra-
tions de gestion » par le crédit du compte 791 « Transferts de charges d’exploitation ».
31.12
164
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Une entité doit utiliser la même méthode pour tous les stocks
∙ ∙
quels que soient leur nature et leur usage.
165
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Isaïe fabrique des pièces de rechange qu’elle revend à des constructeurs auto-
mobiles.
Le stock de pièces PR pour le dernier trimestre N a fait l’objet des mouvements suivants :
• 1er octobre N : stock initial de 500 pièces d’un coût de 30 645 € ;
• 8 octobre N : production de 300 pièces pour un coût de 18 450 € ;
• 15 octobre N : sortie de 400 pièces ;
• 22 octobre N : production de 200 pièces pour un coût de 12 550 € ;
• 3 novembre N : production de 250 pièces pour un coût de 15 950 € ;
166
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
167
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
168
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
En début d’année N, la société Idyllic s’est vu attribuer par l’État 40 000 quotas
d’émission de gaz à effet de serre. Pour couvrir ses besoins, elle a fait l’acquisition de
60 000 quotas supplémentaires au cours de 12 €. Au 31 décembre N, elle aura finale-
ment émis 95 000 tonnes de gaz à effet de serre.
Conformément à l’article 229-7 du Code de l’environnement, « un quota d’émission
de gaz à effet de serre est une unité de compte représentative de l’émission de l’équi-
valent d’une tonne de dioxyde de carbone. Pour chaque installation bénéficiant de
l’autorisation d’émettre des gaz à effet de serre, l’État affecte à l’exploitant, pour une
période déterminée, des quotas d’émission et lui délivre chaque année, au cours de cette
période, une part des quotas qui lui ont été ainsi affectés. »
Ces quotas sont cessibles. À l’issue de chacune des années civiles de la période d’affec-
tation (et au plus tard le 30 avril de l’année suivante), l’exploitant doit restituer à l’État,
sous peine des sanctions, un nombre de quotas égal au total des émissions de gaz à effet
de serre de ses installations, que ces quotas aient été délivrés ou qu’ils aient été acquis
par négoce.
Missions
1. Précisez le classement des quotas d’émission de gaz à effet de serre dans les stocks.
2. Enregistrez toutes les écritures qui devront être passées dans les livres de la société Idyllic
en N (utilisez la méthode du premier entré, premier sorti – PEPS ou FIFO).
169
SYNTHÈSE
Évaluation et comptabilisation des stocks et en-cours
des biens
Stocks individualisés Article par article ou catégorie par catégorie
Stocks interchangeables •• Coût moyen pondéré calculé après chaque entrée
•• Coût moyen pondéré sur la durée moyenne
de stockage
À la date de clôture
Production Négoce
Achats stockés au coût Achats stockés au coût
Entrées en stock
d’acquisition d’acquisition
Stocks au cours Stocks au coût moyen pondéré Stocks au coût moyen pondéré
de l’exercice ou FIFO (PEPS) ou FIFO (PEPS)
et à la clôture
•• Utilisation imputée sur le stock Cession comptabilisée en ventes
Évolution des quotas de fin d’exercice
•• Excédent stocké
170
CHAPITRE
10 Actifs financiers
PROGRAMME
L es actifs financiers sont des actifs qui peuvent être classés dans l’actif immobilisé ou
dans l’actif circulant. Si le traitement comptable de ces deux sous-catégories de titres
est souvent identique, il présente aussi des divergences auxquelles il faut être attentif.
MOTS-CLÉS
Action • Droit préférentiel d’attribution • Droit préférentiel de souscription
• Obligation
Partie 2 Actif
Actif
Actif immobilisé
…….
Titres de participation
Autres titres immobilisés
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP)
Actif circulant
………
Valeurs mobilières de placement (VMP)
EXERCICE 3
172
Chapitre 10 Actifs financier
●● Part libérée des titres : (100 € × 75 % + 50 €) × 1 000 actions + 1 500 € = 126 500 €.
01.04.N
173
Partie 2 Actif
174
Chapitre 10 Actifs financier
01.01.N–4
Il est à noter que cette dépréciation est calculée sur l’ensemble des titres BIMP et non
uniquement sur ceux acquis le 1er juillet N–1 qui ont perdu de la valeur alors que ceux
acquis le 1er janvier N–4 en avaient pris.
●● Le 1er juin N, la vente des titres pourra être enregistrée comme suit :
01.06.N
512 Banque 525 040
6271 Frais sur titres (achat, vente, garde) 5 800
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 1 160
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 532 000
Cession de titres (3 500 × 152)
La valeur comptable de ces titres cédés peut être déterminée selon deux méthodes :
La méthode du premier entré, premier sorti :
Les titres cédés concernent :
–– les 3 000 titres acquis en N–4 : 420 000 €
160 000 × 500
–– 500 titres acquis en N–1 : = 80 000 €
1 000
175
Partie 2 Actif
–– évaluation du coût d’entrée des titres cédés : 145 × 3 500 = 507 500 €
Il est à noter que le choix de la méthode n’est pas sans incidence sur l’imposition due par
l’entreprise cédante au titre des plus-values (plus-values à long terme et à court terme).
Pour davantage
de détails sur En retenant la première méthode, l’écriture suivante pourra être enregistrée :
les PVCT et PVLT, voir
01.06.N
le programme du DCG 4.
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 500 000
261 Titres de participation 500 000
Valeur d’entrée des titres cédés
Exemple
◗◗ Le 10 juillet N, la société Cécile a racheté 3 000 actions au cours de 162 € pour distribuer à
ses salariés dans le cadre de la participation. L’attribution aux salariés s’effectuera au cours
de 160 €. La société Cécile enregistrera les opérations suivantes :
01.07.N
B Le rachat d’obligations
L’achat par la société émettrice de ses propres obligations est possible (Code de com-
merce, art. L. 228-74), mais ces obligations doivent être annulées et ne peuvent être
remises en circulation.
Exemple
◗◗ La société Cécile a racheté, le 4 mars N, 500 obligations remboursables à 100 € au cours
de 98 €. Les écritures comptables suivantes doivent être dans ce cas enregistrées :
04.03.N
EXERCICE 8
178
Chapitre 10 Actifs financier
372 000
Les frais de cession étant de 0,5 % hors taxes des prix de cession, on passera les écritures
suivantes :
N
512 Banque 101 388
6271 Frais sur titres (achat, vente, garde)
(102 000 × 0,5 %) 510
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 102
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 102 000
Cession des droits préférentiels
(3 000 × 7 € + 3 000 × 27 €)
179
Partie 2 Actif
Rendez-vous
MÉTHODE
Calculer des droits préférentiels
Lorsqu’une société émet de nouvelles actions, les droits des actionnaires déjà présents
s’en trouvent dilués :
•• Les droits préférentiels de souscription (DPS) permettent de compenser cet effet
dilutif dans le cadre d’une augmentation de capital par apports nouveaux.
•• Les droits préférentiels d’attribution (DPA) permettent de compenser cet effet dilu-
tif dans le cadre d’une augmentation de capital par incorporation de réserves.
Exemple
◗◗ La société Acier Zinc procède à une augmentation de capital portant sur 10 000 actions
nouvelles (le capital est de 40 000 actions) et propose à ses actionnaires une action
nouvelle au prix de 40 €. Le cours de l’action en Bourse est de 65 €.
Le calcul s’effectue en trois étapes :
–– Détermination de la valeur de l’action avant l’augmentation de capital : 65 €
–– Détermination de la valeur de l’action après l’augmentation de capital :
(40 000 × 65) + (10 000 × 40) = 3 000 000 soit 3 000 000/50 000 = 60 €
–– Calcul du montant du droit préférentiel. La parité d’échange est de 40 000 actions
anciennes pour 10 000 actions nouvelles, soit quatre DPS pour une action nouvelle.
La valeur du droit préférentiel est donc de : 60 = 40 + 4 DPS, d’où DPS = 20/4, soit 5 €. ◗
EXERCICE 5 • EXERCICE 6
Au moment de la cession, le montant des nouveaux intérêts courus (du 1er mars N au
1er novembre N) s’élève à 100 × 9,6 % × 8/12 = 6,40 € par obligation, soit 640 €, ce qui
porte l’ensemble des intérêts courus à 8 € (1,6 € + 6,4 €) par obligation, soit 800 € au total.
Compte tenu du prix de cession du titre, sa valeur au moment de la cession sera de 106 – 8,
soit 98 €.
En définitive, en tenant compte des intérêts courus, le prix de cession sera plus faible que
le prix d’acquisition et la perte peut être évaluée à 100,4 – 98 = 2,40 € par titre.
Les écritures suivantes seront enregistrées à la date de cession (voir ci-dessous) :
01.11.N
CAS PRATIQUE 10
181
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Les obligations sont l’équivalent d’un prêt à une entité. □ □
2. Les frais d’acquisition de titres sont toujours comptabilisés
□ □
en charges.
3. Les VMP sont plutôt des placements à un horizon court terme. □ □
4. Une société peut acheter ses propres actions en Bourse. □ □
5. À la clôture, les titres de participation peuvent être évalués
□ □
à leur valeur vénale.
6. Les droits de souscription permettent de maintenir une équité
□ □
économique entre les anciens et les nouveaux actionnaires.
7. Une obligation zéro-coupon n’est jamais rentable. □ □
La société Lapointe désire effectuer un placement de trésorerie. À cette fin, elle achète
les titres suivants :
• 15 avril N : 300 titres à un prix unitaire de 234 € ; frais de 1 % HT.
• 26 juillet N : 100 titres à un prix unitaire de 256 € ; frais de 1 % HT.
1. Qualifiez la nature des titres achetés.
2. Comptabilisez les opérations d’achat au journal de Lapointe.
182
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
183
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Justine a souscrit le 1er juillet N, en vue d’un placement à long terme, 50 actions
avec bons de souscription d’actions de la société Judicaël, société anonyme au capital de
200 000 € (actions de 200 €). Ces actions étaient émises à 240 € et libérées du mini-
mum légal (le quart du nominal pour l’augmentation de capital). Pour pouvoir souscrire
ces actions, la société Justine avait acquis en juin N 100 droits préférentiels de sous-
cription Judicaël (il fallait 2 droits pour obtenir une action nouvelle) au cours de 3,70 €.
Les frais demandés par la banque pour l’acquisition des droits et la souscription sont de
0,5 % hors taxes (TVA 20 %) du prix d’acquisition des droits ou du prix de souscription
des actions nouvelles. Ils sont comptabilisés en charges.
Au 5 juillet N, la première cotation du bon de souscription d’actions attaché à la nou-
velle action est de 6 €.
Présentez les écritures relatives à ces opérations dans les livres de la société Justine.
184
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
En janvier N–5, société Jacques avait acquis 30 000 actions (soit 25 % du capital) de la
société Jean au cours de 30 € (valeur nominale de l’action 20 €).
Au cours de l’année N, la société Jean a augmenté son capital par souscription de
20 000 actions nouvelles de 24 € libérées de moitié et par attribution de 20 000 actions
gratuites.
La société Jacques a cédé 9 000 droits de souscription au cours de 1,40 € et 900 droits
d’attribution au cours de 5,40 € (frais de cession 192 € dont TVA 32 €).
Seul le compte 471 (compte d’attente) a été mouvementé des opérations de trésorerie.
Passez les écritures de régularisation nécessaires.
La société Jérôme, désireuse d’effectuer des placements à long terme, a fait l’acquisition
le 1er mars de l’année N de 345 actions de la société Joël au cours de 108 € (frais ban-
caires de 0,5 % hors taxes, comptabilisés en charges).
La société Joël décide le 1er septembre N d’augmenter son capital. Chaque nouvel action-
naire devra présenter 5 droits de souscription pour pouvoir acquérir une action dont le prix
d’émission est fixé à 90 €. Le cours du droit de souscription étant de 5 €, la société Jérôme
décide de ne décaisser que les frais bancaires (0,5 % hors taxes du montant des cessions ;
il n’y a pas de frais pour l’acquéreur sur les souscriptions, ces frais étant pris en charge par
la société Joël) et de n’acquérir des titres qu’avec le produit des ventes de droits.
1. Déterminez le nombre de droits qui peuvent être vendus et le nombre de titres nouveaux
que la société peut acquérir.
2. Présentez, aux 1er mars N et 1er septembre N, les écritures d’acquisition des titres et de
cession des droits.
3. Sachant que le cours de l’action Joël est, au 31 décembre N, de 101 €, passez l’écriture
qui vous semble nécessaire.
185
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
9 Obligations ★★★
La société Valtur a acquis à l’émission, le 1er avril N–1, 50 obligations pour 198 € l’unité
et émises à 200 € au taux de 9 %. Le 31 décembre N, elle décide de les céder au prix de
10 800 € coupons courus compris. Les frais de vente hors taxes (TVA : 20 %) sont de
400 €HT. Au moment de l’achat, elle décide de les conserver longtemps.
La société a également acquis 200 obligations pour une courte durée de placement, au
coût de 55 € l’unité et émises le 1er février N–1 à 50 € l’unité au taux de 4 %. Le montant
encaissé net de frais est de 21 345 €. Les frais de vente hors taxes sont de 250 €.
1. Identifiez et caractérisez les différentes catégories d’actifs financiers.
2. Enregistrez les opérations pour les exercices N et N–1 pour les premières obligations,
c’est-à-dire à l’entrée, à l’inventaire et à la sortie du patrimoine de Valtur. Pour les
secondes, passez les écritures de cession.
186
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Mission
Enregistrez ces opérations dans le journal de la société Malronet.
187
188
Valeur d’entrée Valeur de sortie
Valeur Compte
Définitions
Comptable Fiscale d’inventaire Comptable Fiscale résultat
•• Possession durable Prix d’acquisition Prix d’acquisition Valeur d’utilité CMUP CMUP 775
•• Utile à l’entreprise + + ou ou et
•• En lien avec le métier Frais d’acquisition Frais d’acquisition FIFO FIFO 675
261
•• Gestion active, exercice (immobilisés (amortissement dérogatoire En réalité,
SYNTHÈSE
Titres de
d’une influence ou charges) sur 5 ans si immobilisation les entreprises
participation
•• Possession à 10 % ou pratiquent
le FIFO
Actifs financiers
273
charges)
Titres immobilisés
de l’activité de portefeuille
•• Possession durable Cotées 775
•• Souvent bloqués •• Cours moyen du et
dernier mois 675
•• Régime spécial
pour baisse
momentanée
des cours
271
Non cotées
Valeur probable
de négociation
des titres
503
(VMP)
Actions
•• Brève échéance 667
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
ACTIF
189
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
Au 1er janvier N, les conditions d’exploitation étant modifiées, il est décidé d’amortir le
matériel jusqu’au 14 février N+2 (soit une durée de 5 ans).
Mission
Pour réaliser cette mission, et en vous appuyant sur le document 3, vous devez :
2.1. Présentez le plan d’amortissement de ce matériel avant et après modification.
2.2. Passez les écritures qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N.
2.3. Qualifiez les changements constatés et présentez les informations devant figurer
en annexe.
2.4. Indiquez quelles sont les conditions nécessaires pour qu’une modification du plan
d’amortissement soit un changement de méthode comptable.
190
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
DOSSIER DOCUMENTAIRE
191
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
Plan/tableau d’amortissements
Document 3
Amortissement Amortissement
Exercices
« comptable » dérogatoire
192
CHAPITRE
11 Comptabilisation du
capital à la constitution
des entités
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La constitution de l’entreprise individuelle • 2. La constitution de la société
en nom collectif • 3. La constitution de la société à responsabilité limitée
• 4. La constitution de la société anonyme
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
Q uels sont les apports qui constituent le capital social ? Comment comptabiliser
les apports anticipés des associés ? Comment comptabiliser les défaillances des
associés ?
MOTS-CLÉS
Actionnaire défaillant • Apport en nature • Apport en numéraire • Entreprise
individuelle • Libération des apports • Société anonyme • Société à responsabilité
limitée • Société en nom collectif • Versement anticipé
Partie 3 Passif
EXERCICE 2
La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut
être incorporé le nom d’un ou de plusieurs associés, qui doit être précédée ou suivie
immédiatement des mots « sociétés en nom collectif ».
La loi ne fixe aucune règle relative aux apports et à sa libération. Comme dans le cadre
d’une société anonyme, il est possible (mais non courant) de trouver dans la constitution
d’une société en nom collectif une libération du capital qui s’effectue en plusieurs temps.
Exemple
◗◗ MM. Lazare et Léger, commerçants, décident de s’associer avec effet au 1er janvier N.
Les écritures comptables M. Lazare apporte son entreprise estimée 60 000 € (20 000 € de matériels, 30 000 € de
de constitution de toutes stocks de marchandises, 24 000 € de créances clients et 14 000 € de dettes fournisseurs).
les sociétés font
la distinction entre la
M. Léger apporte également son entreprise estimée 40 000 € (un matériel valant 16 000 €, des
promesse d’apport et la stocks de marchandises pour 22 000 €, des créances clients estimées à 10 000 €, des dettes
réalisation des apports. fournisseurs d’un montant de 12 000 €, ainsi que 4 000 € de liquidités déposées en banque).
194
Chapitre 11 Comptabilisation du capital à la constitution des entités
Analyse
Apports de M. Lazare : 20 000 + 30 000 + 24 000 – 14 000 = 60 000 €.
Apports de M. Léger : 16 000 + 22 000 + 10 000 + 4 000 – 12 000 = 40 000 €.
Écritures comptables
01.01.N
EXERCICE 3
A Principes
La société à responsabilité limitée est désignée par une dénomination sociale à laquelle
peut être incorporé le nom d’un ou de plusieurs associés.
Le capital de cette société est fixé par les statuts. Il est divisé en parts sociales égales.
195
Partie 3 Passif
Les parts sociales peuvent rémunérer des apports en numéraire, versés en banque ou des
apports en nature matérialisés par des biens et des créances.
196 EXERCICE 4
Chapitre 11 Comptabilisation du capital à la constitution des entités
A La libération du capital
Deux types d’apports peuvent être distingués lors de la constitution d’une société ano-
nyme : les apports en nature et les apports en numéraire. Les apports en nature doivent Les apports
en industrie ne sont
être libérés immédiatement alors que seule la moitié des apports en numéraire est libé- pas autorisés en SA
rée obligatoirement lors de la constitution, le solde devant être appelé dans un délai ne (voir le programme
pouvant excéder cinq ans (Code de commerce, art. L. 225-3). du DCG 2).
Pour une SAS, la libération du capital peut être étalée dans le temps. Cependant, au moins
la moitié de l’intégralité des apports doit être versée à l’immatriculation de la société.
Exemple
◗◗ La société Montat a été constituée le 1er janvier N–5 au capital de 320 000 € (actions de
200 €). Les apports ont été effectués par :
–– M. Montat qui a apporté un immeuble évalué 200 000 € (dont 40 000 € pour le terrain) ;
–– six autres actionnaires qui ont promis chacun d’apporter 20 000 €, le versement immé-
diat de chacun d’entre eux étant fixé à 10 000 € (soit le minimum légal).
Le compte 101 « Capital social » est subdivisé en 1011 « Capital souscrit – non appelé »,
1012 « Capital souscrit – appelé, non versé » et 1013 « Capital souscrit – appelé, versé ».
Les écritures comptables suivantes ont été enregistrées au moment de la constitution :
01/01/N–5
45611 Associés, comptes d’apport en nature 200 000
45615 Associés, comptes d’apport en numéraire (10 000 × 6) 60 000
109 Actionnaires : capital souscrit – non appelé 60 000
1011 Capital souscrit – non appelé 60 000
1012 Capital souscrit – appelé, non versé
(200 000 + 60 000) 260 000
Promesses d’apport
197
Partie 3 Passif
Si la société Montat avait décidé de comptabiliser les frais de constitution en frais d’éta-
blissement, elle aurait passé l’écriture suivante :
01/01/N–5
198
Chapitre 11 Comptabilisation du capital à la constitution des entités
199
Partie 3 Passif
200
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
2. Dans les SNC, la loi ne fixe pas de durée pour libérer les apports. □ □
3. Dans toute création de société, il faut distinguer la promesse
□ □
d’apport de la réalisation des apports.
201
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
MM. Trith et Léger, commerçants, décident de s’associer avec effet au 1er juillet N.
M. Trith apporte son entreprise estimée 90 000 € (40 000 € de matériels, 30 000 € de
stocks de marchandises, 34 000 € de créances clients et 14 000 € de dettes fournisseurs).
M. Léger apporte des liquidités déposées en banque, soit 40 000 €.
1. Analysez les apports de MM. Trith et Léger et déduisez-en le capital social.
2. Comptabilisez la création de la SNC Trith et Léger.
Deux personnes, MM. Paul et Pierre, conviennent de constituer le 1er janvier N une
société à responsabilité limitée au capital de 80 000 € (800 parts sociales de 100 €).
M. Paul apportera :
– un fonds de commerce : 15 000 € ;
– un matériel : 20 000 € ;
– des stocks : 25 000 €.
– des créances d’une valeur d’apport de 5 000 €, mais d’un nominal de 8 000 €, dont
l’une est dépréciée à hauteur de 3 000 €
M. Pierre apportera 15 000 € en numéraire.
1. Analysez la valeur d’apport de la créance.
2. Présentez les écritures de constitution.
3. Présentez le bilan à l’issue de cette constitution.
4. Présentez l’annexe comptable afférente au capital.
202
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Ninon est une société anonyme au capital de 100 000 € (1 000 actions de
100 €) qui a été constituée le 1er janvier N par la société Norbert, laquelle avait sous-
crit 400 actions, et d’autres actionnaires. La constitution était prévue sans apports en
nature.
Afin de suivre le capital, les dirigeants de la société Ninon ont décidé d’analyser le
compte capital en sous-comptes significatifs.
Les versements minima relatifs à la constitution ont été effectués en janvier N.
En juillet N, la société Ninon décide d’effectuer l’appel d’un quart supplémentaire du
capital et l’ensemble des versements est effectué au cours du mois d’août N.
Présentez les écritures correspondant à ces opérations dans les livres de la société Ninon et
dans ceux de la société Norbert.
Trois amis, Marc, Marie et Martin, envisagent de créer une société anonyme destinée à
commercialiser des logiciels comptables. Avec l’aide de quatre membres de leur famille,
ils décident de créer la société Natacha au 1er janvier N.
• Marc apportera un fonds de commerce estimé 20 000 €, des stocks estimés 18 000 €,
16 000 € de créances estimées 14 000 € et 12 000 € de dettes fournisseurs.
• Marie apportera un matériel estimé 10 000 €, ainsi qu’un apport en numéraire de
26 000 € libéré du minimum légal.
• Martin apportera un terrain estimé 6 000 € et une construction estimée 30 000 €.
203
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Enfin, les quatre autres actionnaires apporteront le numéraire nécessaire afin de por-
ter le capital de départ à 150 000 € (soit 750 actions de 200 €). Ces apports seront
libérés du minimum légal.
Les frais de constitution, soit 4 000 €, seront réglés en février N. Ces frais seront portés
à l’actif du bilan.
En juin N, la société décide de faire appel du troisième quart des apports en numéraire.
La date limite de versement est fixée au 1er juillet et des intérêts au taux de 12 % courent
à compter de cette date pour les actionnaires défaillants.
Marie décide de verser par anticipation également le quatrième quart. En revanche, l’un
des quatre autres actionnaires, porteur de 50 actions, est défaillant et ne peut s’exécuter.
Ses actions seront vendues de gré à gré et le montant perçu le 30 septembre N est de
7 200 €, soit 144 € pour une action libérée des trois quarts.
Mission
En vous appuyant sur le document ci-après, présentez les écritures qui vous semblent
nécessaires en janvier N, février N, juin N, septembre N et octobre N.
Extrait du PCG
Document
204
SYNTHÈSE
Comptabilisation du capital lors de la constitution des entités
• Promesse d’apports
Débit Crédit
45611 – Associés – Apports 1011 – Capital souscrit – non
en nature appelé
45615 – Associés – Apports 1012 – Capital souscrit – appelé,
en numéraire non versé
109 – Actionnaires : capital
souscrit – non appelé
205
Associés et actionnaires
• Versements anticipés
Débit Crédit
512 – Banque 4564 – Associés – Versements
anticipés
• Actionnaires défaillants
Débit Crédit
4566 – Actionnaires défaillants 45621 – Actionnaires – Capital
souscrit et appelé, non versé
206
CHAPITRE
12 Comptabilisation
de la variation
des capitaux propres
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. L’augmentation de capital, les droits préférentiels de souscription
et d’attribution • 2. La réduction de capital • 3. L’amortissement de capital
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Action en capital • Action en jouissance • Apport en numéraire • Augmentation
de capital • Bon de souscription d’actions • Droit préférentiel d’attribution •
Droit préférentiel de souscription • Intérêt statutaire • Réduction de capital •
Remboursement anticipé • Superdividende
Partie 3 Passif
208
Chapitre 12 Comptabilisation de la variation des capitaux propres
209
Partie 3 Passif
210
Chapitre 12 Comptabilisation de la variation des capitaux propres
action dont la valeur est de 156 €, il lui faudra verser à la société 150 € (valeur d’émission
de l’action) et débourser 6 € en acquisition de droits, soit 2 € par droit.
–– L’actionnaire nouveau qui veut se voir attribuer gratuitement une action nouvelle devra
se procurer 3 droits d’attribution (il y a 3 000 actions anciennes et l’augmentation est
de 1 000 actions, le droit étant attaché à l’action ancienne) : pour avoir une action dont
la valeur est de 156 €, il ne versera certes rien à la société, mais il devra débourser 156 €
en l’acquisition de droits, soit 52 € par droit.
–– L’actionnaire ancien qui a vendu ses droits gardera une action qui aura perdu 210 €
– 156 € = 54 €, ce qui correspond à la valeur cumulée du droit de souscription et du droit
d’attribution, soit 2 € + 52 € = 54 €.
Il y a donc aussi équivalence entre la valeur de l’action possédée par l’actionnaire ancien
et l’action possédée par l’actionnaire nouveau. ◗
211
Partie 3 Passif
01.N
Si la société Léa avait décidé de comptabiliser ses frais d’augmentation de capital en frais
d’établissement, on aurait passé l’écriture suivante :
212
Chapitre 12 Comptabilisation de la variation des capitaux propres
Si les frais d’augmentation de capital sont inscrits en prime d’émission, ils sont
immédiatement déductibles (on procède à une déduction extra-comptable sur le
tableau 2058 A).
S’ils sont comptabilisés en frais d’établissement, ils ne seront déductibles qu’au fur et
mesure des amortissements.
Pour l’augmentation de capital réservée aux salariés, on débitera un compte 424 de parti-
cipation des salariés ou un compte de trésorerie par le crédit du compte 4563. ◗
Les BSA sont émis par la société elle-même et permettent souvent à des start-up ou à
des sociétés en croissance de bénéficier de financements. C’est également une possibi-
lité pour les entreprises de rémunérer leurs salariés (stock-options).
Les BSA sont des bons autonomes qui permettent de participer à l’avenir à une aug-
mentation de capital. Le montant reçu est inscrit dans le compte 104 « Primes liées au
capital social », et ce jusqu’à la péremption des bons.
L’annexe comptable précise les modalités d’émission, le nombre de bons exercés, de
bons rachetés, en circulation, les montants correspondants…, ainsi que l’effet sur le
bénéfice par action.
Exemple
◗◗La société Prisca a émis le 1er juillet N 20 000 bons de souscription d’actions (BSA) au prix
de 1 €. Chaque bon permettra de souscrire le 1er juillet N+2, à raison d’une action pour un
bon, à des actions de valeur nominale 200 € émises à 440 €.
01/07/N
213
Partie 3 Passif
214
Chapitre 12 Comptabilisation de la variation des capitaux propres
APPLICATION 2 • EXERCICE 7
215
Partie 3 Passif
Exemple
◗◗ La société Lydie (capital 400 000 €) envisage en N+2 d’amortir son capital social de
60 000 € par imputation sur les réserves libres. Les écritures comptables suivantes seront
comptabilisées en N+2 :
N+2
1068 Autres réserves 60 000
4567 Actionnaires, capital à rembourser 60 000
Imputation amortissement du capital
EXERCICE 7
216
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
217
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Valencia, dont le capital est divisé en 50 000 actions de 100 €, procède à une
augmentation de capital le 15 juin N par attribution de 5 000 actions gratuites. Avant
cette opération, la valeur de l’action Valencia était égale à 148,50 €.
La société Marie détient 25 % des actions Valencia pour une valeur d’acquisition de
1 600 000 €, avant toute augmentation.
1. Calculez la valeur théorique du droit d’attribution.
2. En supposant que la société Marie veuille maintenir son taux de détention à 25 % :
a. Calculez la dépense à prévoir.
b. Indiquez l’écriture comptable à enregistrer le 15 juin N.
218
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Nestor a été constituée le 1er juillet N–4 avec un capital de 100 000 € (actions
de 100 €). Le 1er juillet N–1, elle a effectué une double augmentation de capital :
– une incorporation de réserves de 30 000 € ;
– une émission en numéraire de 500 titres au prix de 120 €, libérés de moitié.
Les frais d’émission se sont élevés à 2 € (hors taxes) par titre et n’ont pas été portés à
l’actif du bilan. Le 1er avril N, la seconde moitié du capital est appelée et aucun incident
n’est constaté.
1. Présentez les écritures comptables au 1er juillet N–1, au 31 décembre N–1 et au 1er avril N.
2. Recalculez la valeur des droits de souscription et des droits d’attribution.
La société Babysit a émis 20 000 BSA au prix de 1 €. Chaque bon permet de souscrire le
1er juillet N+2, à raison d’une action pour un bon, à des actions de valeur nominale 200 €
émises à 440 €. À l’émission des actions, 19 000 bons ont été exercés.
La société François a souscrit à 100 BSA le 1er juillet N. Elle a exercé 85 BSA.
Comptabilisez, chez l’émetteur et le souscripteur, les opérations des exercices N et N+2.
La société Nicolas, société au capital de 100 000 € (actions de 200 €), a été créée en
N–15.
219
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
3. Présentez les écritures de janvier N+1 et d’avril N+1, l’appel de la seconde moitié des actions
de numéraire intervenant un an après l’émission et 300 actionnaires n’ayant effectué leur
versement qu’en avril avec trois mois de retard (un intérêt de 8 % l’an leur est décompté).
Missions
1. Présentez les écritures comptables de janvier N.
2. Identifiez une méthode alternative de comptabilisation des frais d’augmentation de capi-
tal que la société aurait pu appliquer. Comptabilisez les frais selon cette autre méthode.
3. Précisez la mention à faire figurer dans l’annexe légale.
Le 1er décembre N–1, les associés de la société Vartens se sont réunis en assemblée
générale extraordinaire.
Première résolution
Le 1er janvier N, la société Vartens procédera aux augmentations de capital suivantes :
– apports nouveaux en numéraire : 100 actions nouvelles de 50 € de nominal émises
à 90 € et libérées du minimum légal ;
– incorporation de réserves par distribution de 200 actions gratuites ;
– conversion d’une dette diverse de 18 000 € par attribution de 200 actions émises
à 90 € ;
– conversion de 250 obligations convertibles de 200 € de nominal en 500 actions
nouvelles (rapport de une obligation pour deux actions).
Deuxième résolution
La société utilise la méthode de référence pour la comptabilisation des frais
d’augmentation de capital.
221
SYNTHÈSE
Comptabilisation de la variation des capitaux propres
Augmentation de capital
• Méthode :
– augmentation du nominal ou émission d’actions ou de parts sociales (droit de souscription)
– incorporation de réserves (droit d’attribution)
• Objectifs :
– intégration de nouveaux associés
– financement d’investissements ou d’opérations de croissance externe
– amélioration de la situation financière
– recapitalisation (en cas de pertes conséquentes)
Amortissement de capital
• Remboursement, partiel ou total, des actionnaires par un prélèvement sur les réserves
• Montant du capital et actionnaires inchangés
• Remplacement des actions de capital par des actions de jouissance, avec maintien
du superdividende
Réduction de capital
222
CHAPITRE
13 Affectation du résultat
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. L’affectation du résultat • 2. Les dividendes payés en actions
• 3. Les acomptes sur dividendes • 4. Le résultat ou bénéfice par action
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Acompte sur dividende • Bénéfice distribuable • Entreprise individuelle • Entreprise
sociétaire • Intérêt statutaire • Premier dividende • Réserve facultative • Réserve
légale • Réserve statutaire • Résultat par action • Superdividende
Partie 3 Passif
1 L’affectation du résultat
L’affectation du résultat, dans l’entreprise individuelle et dans l’entreprise sociétaire,
doit respecter des obligations légales et/ou des contraintes statutaires.
224
Chapitre 13 Affectation du résultat
●● L’attribution d’un dividende pour le solde non mis en réserves (arrondi au millier d’euros
inférieur) à répartir entre les associés proportionnellement aux parts sociales détenues.
●● Le report à nouveau du solde.
225
Partie 3 Passif
Le dividende sera réparti entre les trois associés proportionnellement au nombre de parts
détenues.
Écriture comptable
14/06/N+1
Participation
120 Résultat de l’exercice 93 500
dans une société
de personnes (BOFiP) : 1063 Réserve statutaire 23 375
1068 Réserve facultative 6 490
45511 Mme Lisa Charpentier – compte courant 25 200
45512 M. Léo Charpentier – compte courant 18 900
45513 Mme Sandrine Charpentier – compte courant 18 900
http://dunod.link/
qim0r8t 110 Report à nouveau créditeur (N) 635
Affectation du résultat N
226
Chapitre 13 Affectation du résultat
227
Partie 3 Passif
Exemple (suite)
◗◗ La répartition du bénéfice de la société Lucien a attribué aux actionnaires de la société un
dividende de 34 700 € soit 12,40 € par action. L’assemblée a accordé à chaque actionnaire
La soulte est la somme ancien une option entre paiement du dividende en numéraire et paiement en actions.
que celui qui se trouve
favorisé dans une
Les 1 200 actionnaires acceptant cette modalité recevront 48 actions de 200 € émises à
opération réalisée 300 €. Ils recevront une soulte de 480 €.
en commun (partage, Pour ces actionnaires, on passera l’écriture d’affectation suivante :
échange, etc.) doit payer
à un autre pour rétablir
l’égalité. 457 Dividendes aux actionnaires (1 200 × 12,4) 14 880
101 Capital social (48 × 200) 9 600
1041 Prime d’émission (48 × 100) 4 800
512 Banque (soulte versée) 480
Paiement du dividende en actions
EXERCICE 6
228
Chapitre 13 Affectation du résultat
EXERCICE 7
Chaque action A et B possède un droit égal sur les réserves et le bénéfice de l’exercice est de
295 000 €. Il a été distribué un premier dividende de 5 € par action A et de 7,50 € par action B.
Le superdividende partagé est de 30 000 € à répartir proportionnellement entre les
actions A et B :
Actions non
Actions ordinaires A Total
ordinaires B
Premier dividende 150 000 75 000 225 000
Superdividende 22 500 7 500 30 000
Résultat non distribué 30 000 10 000 40 000
Résultat total 202 500 92 500 295 000
Nombre d’actions 30 000 10 000 –
Résultat par action 6,75 9,25 –
Détermination du résultat par action :
Actions A Actions B
Résultat distribué 5,75 8,25
Résultat non distribué 1,00 1,00
Total 6,75 9,25
EXERCICE 8
229
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
230
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Nadège est une société au capital de 160 000 € (actions de 100 €).
L’exercice N s’est terminé avec un bénéfice de 29 600 € alors que l’exercice N–1 s’était
conclu avec une perte de 5 200 €. Le montant de la réserve légale de N–1 est de 14 000 €.
Les statuts de la société Nadège prévoient un premier dividende par actions de 5 %.
L’assemblée générale réunie le 30 mai N a décidé de mettre en réserve libre une somme
égale à 30 % du dividende global versé, celui-ci étant arrondi à l’euro pour chacune des
actions et le solde étant reporté.
1. Présentez le tableau de répartition de bénéfices de l’exercice N–1.
2. Présentez, au 30 mai N, l’écriture comptable correspondant à cette répartition.
231
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
232
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
233
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Chaque action A et B possède un droit égal sur les réserves et le bénéfice de l’exercice
est de 100 000 €. Il a été distribué un premier dividende de 2 € par action A et de 3 €
par action B.
Le superdividende partagé est de 40 000 € à répartir proportionnellement entre les
actions A et B.
Présentez le tableau de détermination du résultat par action, ainsi que le tableau d’ana-
lyse du résultat, qui pourrait être mentionné dans l’annexe des comptes annuels de l’année
N+1, exercice postérieur à l’affectation du résultat.
Missions
1. Présentez le tableau de répartition des bénéfices.
2. Présentez l’écriture comptable de répartition au 29 mai N+1.
234
SYNTHÈSE
Affectation du résultat
Le traitement est le même que dans L’écriture est la même que dans les sociétés
Sociétés de personnes
les sociétés de capitaux avec toutefois de capitaux, mais les dividendes sont
quelques remarques : portés dans des comptes courants
••Les distributions de dividendes sont ici d’associés nominatifs.
sans objet.
••Les associés peuvent effectuer des
prélèvements d’avance sur les bénéfices.
••Il n’y a pas d’obligation de constituer une
réserve légale.
235
CHAPITRE
14 Provisions
réglementées
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les provisions réglementées : principes • 2. Les schémas
de comptabilisation
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Prépare l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Amortissement dérogatoire • Provision • Provision réglementée • Relevé
des provisions
Chapitre 14 Provisions réglementées
On distingue :
•• Les provisions réglementées proprement dites : provisions relatives aux immobilisa-
tions, aux stocks (provisions pour hausse des prix), à d’autres éléments d’actif.
•• Les provisions assimilées à des provisions réglementées : amortissements déroga-
toires, provision spéciale de réévaluation, plus-values réinvesties.
237
Partie 3 Passif
Prix N (PN)
OUI Provision
PN > 110 % PN–2 ?
suffisante ?
OUI
NON Dotation = 0
NON
Dotation = 0
Figure 14.1. Provisions réglementées relatives aux hausses de prix des stocks
Exemple
◗◗La société des Textiles Gaël a été créée en N–3. Elle compte 70 salariés. Elle transforme
deux catégories de laine en produits élaborés classés P1, P2, P3 et P4 destinés aux marchés
français et belge.
Les données suivantes vous sont fournies sur les inventaires N–3, N–2, N–1 et N.
238
Chapitre 14 Provisions réglementées
Provision N
●● P1 : 4 000 × (130 – 115 × 1,10) – 8 400 = 5 600
●● P2 : 10 000 × (128 – 110 × 1,10) – 36 000 = 34 000
●● P3 : 13 400 × (146 – 130 × 1,10) – 0 = 40 200
●● P4 : baisse de prix donc pas de provision 0
79 800
239
Partie 3 Passif
240
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
4. Les provisions pour hausse des prix doivent faire l’objet d’une
□ □
reprise à la clôture du 5e exercice suivant leur constitution.
241
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
M3 75 77 70 78 500 9 000 0
154 300
242
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société des Textiles Oméga est une société coopérative de production (scop) créée en L’article 237 bis A § 3
al. 1 du CGI stipule que le
N–3. Elle compte 70 salariés. Elle transforme deux catégories de laines (laine en suint et
montant de la provision
laine peignée) acquises en Australie (Bourse de Sydney) en produits élaborés classés P1, pour investissement que
P2, P3 et P4 destinés aux marchés français et belge. les sociétés coopératives
Les données suivantes vous sont fournies sur notamment les inventaires N–1 et N : ouvrières de production
peuvent constituer en
• Provision pour hausse de prix N–1 : 120 000 €
franchise d’impôt à la
• Provision pour hausse de prix N : 79 800 € clôture d’un exercice
La société des Textiles Oméga distribue par ailleurs une participation des salariés aux est au plus égal à celui
des sommes portées
résultats de l’entreprise. à la réserve spéciale
La participation attribuée par la société des Textiles Oméga a été de 4 000 € en N–3, de de participation au titre
6 000 € en N–2, de 5 000 € en N–1 et de 7 000 € en N. du même exercice.
Cette société avait comme solde des amortissements dérogatoires au 1/1/N,
210 000 euros. Les dotations de l’exercice s’élèvent à 55 000 euros.
Missions
1. Enregistrez les écritures comptables concernant les provisions réglementées au
31 décembre N.
2. Présentez le tableau de l’annexe des provisions devant figurer dans l’annexe légale.
Provision pour
hausse de prix
Provision pour
investissement
Provision pour
amortissements
dérogatoires
Total
243
SYNTHÈSE
Provisions réglementées
Prix N (PN)
OUI Provision
PN > 110 % PN–2 ?
suffisante ?
OUI
NON Dotation = 0
NON
Dotation = 0
Investissement (participation) :
compte 1424
Immobilisations
Entreprises de presse :
compte 1425
Amortissements
Provisions assimilées à des provisions réglementées
dérogatoires
244
CHAPITRE
15 Comptabilisation
des passifs externes
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les critères de comptabilisation des passifs externes • 2. Le cas particulier
des provisions pour risques et charges • 3. La provision pour perte de change
• 4. Les engagements financiers et passifs éventuels
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Avantage postérieur à l’emploi • Dette • Engagement financier • Passif • Passif
éventuel • Passif externe • Provision pour perte de change
Partie 3 Passif
Quatre conditions sont donc nécessaires pour qu’un passif soit constaté (fig. 15.1) :
•• Il faut qu’une obligation lie l’entité à l’égard des tiers.
•• Cette obligation doit exister à la date de clôture.
•• Cette obligation entraîne une sortie de ressources probable ou certaine au bénéfice
de tiers.
•• Cette sortie de ressources doit être sans contrepartie équivalente attendue.
Sortie Absence de
Obligation Existence de ressources contrepartie
à l’égard des tiers à la clôture probable ou équivalente
certaine attendue
Passif
Exemple
◗◗ Si l’on examine les critères liés à la définition d’un passif pour une dette fournisseur, on
pourrait présenter l’analyse suivante :
Dette fournisseur
Questions Réponses
Y a-t-il une obligation de l’entité Oui, l’entité a une obligation contractuelle envers
à l’égard d’un tiers ? son fournisseur de lui payer la somme correspondant
aux marchandises ou prestations reçues.
Cette obligation existe-t-elle Oui. L’obligation de l’entité est née avec la livraison
à la date de clôture ? ou la réalisation de la prestation antérieure à la clôture.
246
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
Questions Réponses
Cette obligation entraîne-t-elle Oui. Pour éteindre son obligation envers son fournisseur,
une sortie de ressources probable l’entité devra le payer.
ou certaine au bénéfice d’un tiers ?
Les quatre critères étant satisfaits, la dette fournisseur peut être considérée comme un
passif. ◗
1. La notion de dette
Définition
Une dette est un passif certain dont l’échéance et le montant sont fixés de façon
précise.
Exemple
◗◗Sont des dettes :
–– la somme due à un fournisseur correspondant à des livraisons effectuées par celui-ci, les
échéances étant fixées à un terme précis (30 jours fin de mois après la livraison) ;
–– la somme due à la banque et relative à un emprunt de 120 000 € remboursable en
60 mensualités (avec les intérêts courus). ◗
2. La notion de passif éventuel
Définition
Un passif éventuel est :
– soit une obligation potentielle de l’entité à l’égard d’un tiers résultant d’événe-
ments dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance, ou non, d’un ou
plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle
de l’entité ;
– soit une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il n’est pas probable ou cer-
tain qu’elle provoquera une sortie de ressources sans contrepartie au moins équiva-
lente attendue de celle-ci.
Exemple
◗◗ Constitue un passif éventuel la dette probable liée à la caution apportée par une entité à
l’un de ses clients dans le cadre d’un emprunt effectué par ce client auprès d’une banque.
Si l’emprunt n’est pas remboursé par le client, l’entité qui a accordé sa caution devra se
substituer au client et rembourser la banque. ◗
247
Partie 3 Passif
248
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
d’activité ne peuvent être provisionnés tant que l’entité n’est pas engagée par un
accord irrévocable.
•• Les pertes d’exploitation future, ne répondant pas à la définition d’un passif, ne sont
pas provisionnées.
Échéance
Obligation Sortie Pas de ou montant
Existence
à l’égard de ressources contrepartie non fixé
à la clôture
des tiers probable équivalente de façon
précise
Provision
Exemple
◗◗ La société Marcelle a décidé de restructurer l’activité de son usine de Martigues dans les
Bouches-du-Rhône.
Le coût de l’abandon de l’usine de Martigues est estimé à 250 000 € et s’analyse comme suit :
●● Coût du licenciement du personnel non gardé : 150 000 € ;
●● Coût de déménagement des actifs qui ne seront plus utilisés et seront vendus : 5 000 € ;
●● Coût de déménagement des actifs qui seront réutilisés dans d’autres activités : 15 000 € ;
Ne pourront être comptabilisés en provision pour restructuration que les éléments sui-
vants :
●● Coût du licenciement du personnel non gardé : 150 000 € ;
●● Coût de déménagement des actifs qui ne seront plus utilisés et seront vendus : 5 000 € ;
249
Partie 3 Passif
Définitions
Dans l’hypothèse d’une dette ou d’une créance, lorsque le cours de la monnaie étran-
gère a diminué ou augmenté à la clôture de l’exercice par rapport au cours de la mon-
naie à la facturation, on constate, conformément au principe de prudence, une perte
latente et donc une provision pour perte de change.
250
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
Diminution Augmentation
Créance
du taux de change du cours de la devise
Augmentation Diminution
Dette
du taux de change du cours de la devise
Différence Différence
de conversion de conversion
Actif Passif
Provisions
pour perte
de change
Figure 15.3. Analyse des écarts de conversion des créances et des dettes
Exemple
◗◗ La société Brice a reçu le 1er octobre N une facture de 10 000 $ de son fournisseur Australia
(cours du dollar australien 1 € = 1,7305 AUD) et une facture de 5 000 £ de son fournisseur
English (cours de la livre : 1 € = 0,6285 GB£).
La société Brice a enregistré dans ses comptes ces deux dettes pour respectivement :
●● Australia : 10 000/1,7305 = 5 778,68 €.
251
Partie 3 Passif
31.12.N
476 Différences de conversion – Actif 28,52
401 Fournisseur Australia 28,52
5 807,20 – 5 778,68
Si, en N+1, au moment des règlements, les cours respectifs du dollar australien et de la
livre sterling sont de 1,7175 AUD et 0,6415 GB£ pour 1 €, les sommes à payer seront de :
●● Australia : 10 000/1,7175 = 5 822,42 €.
La perte effectivement réalisée sur la dette en dollars australiens est de 5 822,42 – 5 778,68,
soit 43,74 € et le gain réalisé sur la dette en livres de 7 955,45 – 7 794,23, soit 161,22 €.
Les règlements seront comptabilisés comme suit :
N+1
Il faudra par ailleurs extourner (ou contrepasser) les opérations enregistrées à l’inventaire,
le 31 décembre N.
N+1
252
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
Lorsque les circonstances suppriment en tout ou partie le risque de perte, les provisions Lorsque l’opération
sont ajustées en conséquence. Cet ajustement est obligatoire dans les couvertures de traitée en devises est
assortie par l’entité d’une
change et les différences de change sur emprunts en devises destinés à l’acquisition opération symétrique
d’immobilisation. Il est optionnel dans les différences de change relatives à des opéra- destinée à couvrir les
tions dont les termes sont suffisamment voisins, les différences de change relatives à conséquences de la
un emprunt qui aurait été contracté en monnaie nationale et les différences de change fluctuation du change,
appelée couverture de
relatives à des opérations affectant plusieurs exercices. change, la provision
Exemple n’est constituée qu’à
concurrence du risque
◗◗La société Brigitte a consenti à son client American une créance de 50 000 $ (cours du non couvert.
dollar : 1,2758 USD pour 1 €) le 1er octobre au 31 décembre N, le cours du dollar s’élève à
1,2884 USD pour 1 €.
Au 31 décembre N, la société Brigitte comptabilisera une perte latente de change de
50 000/1,2758 – 50 000/1,2884, soit 383,27 € dans un compte de « Différence de conver-
sion – Actif ». La provision à constituer est de 383,27 €.
Écritures comptables
31.12.N
253
Partie 3 Passif
Rendez-vous
MÉTHODE
Comptabiliser une éventuelle provision pour perte de change
Les comptes 476 « Différences de conversion – Actif » et 477 « Différences de conver-
sion – Passif » enregistrent les différences de conversion résultant de la comptabili-
sation ou de la détermination, au taux de change de fin d’exercice, des comptes de
créances et de dettes libellées en monnaies étrangère :
•• Le compte 476 « Différences de conversion – Actif » est débité des pertes latentes
par le crédit des comptes de créances ou des comptes de dettes selon qu’elles
correspondent à une diminution des créances ou à une augmentation des dettes.
•• Le compte 477 « Différences de conversion – Passif » est crédité des gains latents
par le débit des comptes de créances ou des comptes de dettes selon qu’elles
correspondent à une augmentation des créances ou à une diminution des dettes.
Le calcul de la provision suit trois étapes :
1. À la date du contrat ou de la facturation :
–– les factures reçues et émises sont libellées en monnaie étrangère ;
–– la conversion doit être effectuée en euros selon le cours du jour.
2. À la date d’arrêté des comptes, lors des travaux d’inventaire :
–– les créances et dettes sont évaluées selon les cours à la date de l’inventaire ;
–– un gain latent ou une perte latente de change sont enregistrés. Dans le cas d’une
perte latente, une dotation aux provisions est comptabilisée.
3. À la date du contrat ou de la facturation :
–– les paiements des factures reçues et les encaissements des factures émises sont
enregistrés selon le cours du jour du règlement ;
–– gain ou une perte de change réalisé est constaté.
un
EXERCICE 5
●● Crédit-bail en cours relatif à un matériel industriel : le contrat, souscrit le 1er janvier N–1,
prévoit une redevance payable chaque début de trimestre de 6 000 € pendant 4 ans.
Le matériel aurait pu être acquis pour 72 000 € et amortissable linéairement en 5 ans.
Ces engagements peuvent être constatés dans une comptabilité en partie double.
L’aval accordé est un engagement reçu :
31.12.N
8021 Avals, cautions, garanties reçus 20 000
80921 PDG, créditeur pour avals, cautions, garanties
reçus 20 000
Aval accordé par le PDG
255
Partie 3 Passif
Les effets escomptés sont à la fois des engagements donnés (engagement de tout endos-
seur de la lettre de change de payer le porteur) et des engagements reçus (engagement
du tiré ou des précédents endosseurs de payer la société Clémence en cas de recours du
porteur contre celle-ci) :
31.12.N
80914 Banque, débiteur pour effets circulant sous l’endos
de l’entreprise 65 400
8014 Effets circulant sous l’endos de l’entreprise 65 400
Effets escomptés non échus
d°
L’hypothèque est un engagement donné (il s’agit également d’une créance assortie de
garantie) :
31.12.N
80911 Banque, débiteur pour avals, cautions, garanties 25 000
donnés
8011 Avals, cautions, garanties donnés 25 000
Hypothèque accordée sur immeuble
256
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
d° NOTRE CONSEIL
80261 Engagements reçus pour utilisation en crédit-bail 43 200 N’oubliez pas
mobilier que les engagements
80926 Société de crédit-bail, créditeur pour utilisation 43 200 de crédit-bail
en crédit-bail mobilier font l’objet d’une
Société de crédit-bail, créditeur pour utilisation information
en crédit-bail mobilier particulière
et qu’il n’y a pas
d’obligation
à communiquer
Les informations à fournir dans l’annexe concernent :
les engagements
–– l’emprunt assorti de garantie (application de l’article 831-2 al. 8 du PCG) ; réciproques habituels.
–– les engagements financiers (application de l’article 831-4 du PCG).
Les tableaux suivants pourront être présentés :
Engagements donnés
Au profit de
Catégories
Total Autres entreprises
d’engagements Dirigeants Filiales Participations Autres
liées
257
Partie 3 Passif
Engagements reçus
Accordés par
Catégories Autres
Total
d’engagements Dirigeants Filiales Participations entreprises Autres
liées
Avals, cautions,
20 000 20 000
garanties
Créances escomptées
65 400 65 400
non échues
Engagements réciproques
Effectués avec
Catégories Autres
Total
d’engagements Dirigeants Filiales Participations entreprises Autres
liées
Immobilisations
44 000 44 000
à recevoir
Marchandises
60 000 60 000
à recevoir
258
Chapitre 15 Comptabilisation des passifs externes
Méthode n° 2
N.B. : Cas d’un régime, exigeant qu’un membre du personnel soit toujours employé à l’âge de la retraite, pour lequel aucune ancienneté
minimum n’est exigée, et dont l’indemnité (prestation) est fonction de l’ancienneté pour une montant plafonné (à un nombre d’années
d’ancienneté maximum) et pour lequel l’acquisition des droits est progressive jusqu’à l’âge de la retraite.
Si l’entité ne comptabilise pas les engagements de retraite, ceux-ci doivent être obliga-
toirement mentionnés en annexe (PCG, art. 831-4).
Le coût final du régime est incertain et cette incertitude est appelée à persister dura-
blement. Pour évaluer la valeur actualisée des obligations au titre des avantages posté-
rieurs à l’emploi et le coût correspondant des services rendus, il faut :
259
Partie 3 Passif
Exemple
◗ La société Félicité attribue à chaque salarié une indemnité de départ à la retraite et a mis
en place à la fin de l’exercice N un système de comptabilisation de provision pour pensions
et obligations similaires. La durée résiduelle moyenne d’activité des salariés de l’entreprise
est estimée à 15 ans.
Au 31 décembre N–1, les droits des salariés peuvent être estimés à 174 000 €.
Au 31 décembre N, ces droits peuvent être estimés à 184 000 €.
Au cours de l’exercice N, la société Félicité a versé 19 400 € à d’anciens salariés.
Les versements ont été comptabilisés au débit du compte 6414 « Indemnités et avantages
divers », compte de charges de personnel, même si les bénéficiaires ne font plus partie du
personnel.
Comme cette charge avait été provisionnée, on aurait pu effectuer une reprise de pro-
vision de 19 400 €, puis passer une dotation de 29 400 €. Il est également possible de
comptabiliser une dotation nette de 10 000 € qui serait ainsi comptabilisée :
31.12.N
260
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Une perte sur un contrat doit être provisionnée dès qu’elle
□ □
devient certaine.
2. La provision pour perte de change est comptabilisée dans le cas
□ □
de pertes liées à l’acquisition d’immobilisations corporelles.
3. Pour qu’une provision pour restructuration soit comptabilisée,
□ □
une annonce doit être faite avant la clôture de l’exercice.
4. Un état récapitulatif des provisions doit figurer en annexe. □ □
5. Les engagements financiers recouvrent les passifs éventuels. □ □
6. Les engagements en matière de retraites sont visés par une
□ □
méthode de référence.
7. La première comptabilisation de la prévision d’indemnité
de départ à la retraite s’effectue au débit du compte 129 □ □
« Résultat de l’exercice (perte) ».
8. Une société fille dont la mère s’est portée caution pour elle doit
□ □
constater un engagement reçu.
9. Un passif éventuel n’est pas comptabilisé. □ □
La SA Alban, dont l’exercice coïncide avec l’année civile, vous présente les informations
suivantes avant inventaire et vous demande d’effectuer les régularisations comptables
qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N :
261
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Varux attribue depuis 10 ans une indemnité de départ à la retraite lors du
départ à la retraite de ses salariés. Elle en faisait mention dans l’annexe légale.
Au 31 décembre N–1, les droits des salariés sont estimés à 344 000 €.
Dès le 1er janvier N, l’entreprise Varux souhaite appliquer l’article 324-1 du PCG. Elle
constate que le coût total de l’engagement estimé au 31 décembre N est de 512 000 €.
En N+1, l’entreprise a versé 45 000 € à des salariés partis à la retraite et constate des
droits nouveaux pour 57 000 €.
1. Indiquez quelle est l’obligation contenue dans l’article 324-1 du PCG.
2. Précisez si l’entreprise a la possibilité de changer de méthode et déterminez-en les
conséquences.
3. Présentez les écritures qu’il vous semble utile de comptabiliser en N.
4. Indiquez les informations devant figurer en annexe au 31 décembre N.
5. Proposez un tableau pour l’annexe.
6. Présentez l’écriture à comptabiliser au 31 décembre N+1.
262
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
263
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montant
Numéro Date Montant Date
enregistré
de compte de la facture en devises d’échéance
en euros
Clients
La société Thêta a fait l’acquisition d’une machine pour 60 000 € HT qu’elle compte uti-
liser de manière linéaire sur une durée de 12 ans. Sur cette dernière, une grande révision
doit intervenir tous les 4 ans, le coût estimé de la première révision étant de 10 000 € HT.
Par ailleurs, les frais de dépollution engendrés par ce matériel sont estimés à 6 000 € HT.
264
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Thêta ne pratique pas les amortissements par composants de seconde caté-
gorie, mais les provisions pour grandes révisions.
1. Procédez à l’écriture d’acquisition de l’immobilisation par la banque le 1er janvier N.
2. Enregistrez les écritures nécessaires au 31 décembre N.
La révision, dont le coût final est de 10 500 € HT, intervient le 1er janvier N+4.
3. Passez les écritures au 1er janvier N+4.
265
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Mission
Indiquez, pour chacun des dix cas, s’il est possible de constituer une provision, la nature de
la provision en question et les éléments de son évaluation.
266
SYNTHÈSE
Comptabilisation des passifs externes
Catégories de passifs
Définitions Exemples
Passif certain dont l’échéance et le ••Emprunts et dettes assimilées
Dettes
267
Engagements financiers et passifs éventuels
268
CHAPITRE
16 Emprunts obligataires
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les caractéristiques de l’emprunt obligataire • 2. La comptabilisation
de l’emprunt obligataire à l’émission • 3. La comptabilisation des opérations de fin
d’exercice liées à l’emprunt obligataire • 4. La comptabilisation des opérations
relatives au service de l’emprunt obligataire • 5. Le traitement comptable des bons
de souscription d’obligations • 6. L’annulation par l’entité de ses propres obligations
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Bon de souscription d’obligation • Dette • Emprunt obligataire • Obligation • Prime
de remboursement
Partie 3 Passif
270
Chapitre 16 Emprunts obligataires
EXERCICE 2
271
Partie 3 Passif
Exemple (suite)
◗◗ Pour l’emprunt obligataire de la société Marc constaté ci-dessus, il y avait lieu au
31 décembre N d’enregistrer les opérations suivantes. Les frais d’émission et les primes de
remboursement s’amortissent linéairement sur la durée de l’emprunt.
31.12.N
EXERCICE 3 • EXERCICE 6
272
Chapitre 16 Emprunts obligataires
273
Partie 3 Passif
274
Chapitre 16 Emprunts obligataires
01.01.N+2
Exemple
◗◗ Le 1er juillet N–2, la société Michel avait émis 2 500 bons de souscription d’obligations au
prix de 8 € en vue de l’émission d’un emprunt de 2 500 obligations de 100 € au taux de 6 %
remboursables en bloc au bout de 8 ans émises à 96 € le 1er juillet N.
La société Monique avait souscrit 300 de ces bons.
Le 1er juillet N, la société Michel effectue l’émission d’emprunt projetée et limite celui-ci
à 2 200 obligations, un certain nombre de bons n’étant pas présentés. Elle le complétera
par un autre emprunt.
La société Monique souscrit à 280 obligations qu’elle classe en titres immobilisés.
275
Partie 3 Passif
Dans la société Monique (le souscripteur), les écritures suivantes doivent être enre
gistrées :
01.07.N–2
Dans la société Michel (l’émetteur), les écritures suivantes doivent être enregistrées :
01.07.N–2
276
Chapitre 16 Emprunts obligataires
Exemple
◗◗ La société Marc avait émis un emprunt obligataire de 10 000 obligations au prix émission
de 50 € au 1er janvier N. Ces obligations ont été enregistrées dans le compte 161 emprunt
obligataire.
Au 1er janvier N+3, la société dispose d’une trésorerie très importante et souhaite procéder
au remboursement des 6 000 obligations restantes.
Après le paiement du coupon N, la société rachète les obligations restantes cotées en
Bourse au prix unitaire de 45 €.
Dès leur rachat, ces obligations sont annulées : (50 – 45) × 6 000, soit 30 000 € de produit
exceptionnel.
1.1.N+3
505 Obligations émises par la société et rachetées par elle 270 000
512 Banque 270 000
45 × 6 000 (rachat en Bourse)
d°
1/01/N+1
161 Emprunt obligataire 300 000
505 Obligations émises par la société et rachetées par elle 270 000
7783 Bonis provenant du rachat par l’entreprise d’obligations 30 000
(50 – 45) × 6 000 : boni
277
Partie 3 Passif
Rendez-vous
MÉTHODE
Maîtriser les outils mathématiques relatifs aux emprunts obligataires
Emprunts remboursables en une seule fois
Dans ce type d’emprunt, en fin d’exercice, seul un intérêt calculé sur le montant initial est
payé par l’emprunteur. À l’échéance de la dernière année, l’intérêt de la dernière année est
versé en même temps que le remboursement de l’emprunt.
Exemple
Supposons que la société Gwladys, au lieu de faire un emprunt bancaire, ait souscrit un
emprunt obligataire du même montant, soit 1 000 obligations de 200 €. Cet emprunt a été
émis le 1er janvier N au taux de 6 %. Il est remboursable, en bloc, au 31 décembre N+4.
Le tableau d’amortissement de cet emprunt obligataire, pourrait se présenter comme suit :
Obligations
Échéances Intérêt Remboursement Annuité
vivantes
31.12.N 1 000 12 000 – 12 000
31.12.N+1 1 000 12 000 – 12 000
31.12.N+2 1 000 12 000 – 12 000
31.12.N+3 1 000 12 000 – 12 000
31.12.N+4 1 000 12 000 200 000 212 000
Total 60 000 200 000 260 000
Montant Remboursements
Échéances Intérêts (€) Annuités (€)
de la dette (€) (€)
31.12.N 300 000 18 000 60 000 78 000
31.12.N+1 240 000 14 400 60 000 74 400
Les annuités sont en 31.12.N+2 180 000 10 800 60 000 70 800
progression arithmétique
décroissante de raison 31.12.N+3 120 000 7 200 60 000 67 200
3 600 : (78 000 – 3 600 31.12.N+4 60 000 3 600 60 000 63 600
= 74 400 ; 74 400 –
3 600 = 70 800 ; etc.). Total 54 000 300 000 354 000
278
Chapitre 16 Emprunts obligataires
Nombre Nombre
Intérêts Amortissement
d’obligations d’obligations
(24 € par (400 par
Échéances vivantes en amorties Annuité
obligation obligation
début de durant la
vivante) amortie)
période période
31.12.N 1 000 24 000 178 71 200 95 200
31.12.N+1 822 19 728 188 75 200 94 928
31.12.N+2 634 15 216 199 79 600 94 816
31.12.N+3 435 10 440 211 84 400 94 840
31.12.N+4 224 5 376 224 89 600 94 976
Total 74 760 1 000 400 000 474 760
279
Partie 3 Passif
Nombre
Amortissement Amortissement
d’obligations Soulte Annuité
Échéances disponible effectif
amorties
f =d +e g = f/400 h = 400 × f i=f–h j=c+h
31.12.N 74 958,56 177 70 800 158,56 94 800
31.12.N+1 75 374,65 188 75 200 174,65 94 952
31.12.N+2 79 903,69 199 79 600 303,69 94 840
31.12.N+3 84 816,47 212 84 800 16,47 95 264
31.12.N+4 89 600,01 224 89 600 0,01 94 976
Total 400 000 474 832
280
Chapitre 16 Emprunts obligataires
Il peut arriver que la valeur de remboursement soit une valeur différente de celle sur laquelle
est calculé l’intérêt. Il y a lieu, dans ce cas, de calculer un taux d’intérêts que l’on pourrait
qualifier « d’effectif » par rapport à la valeur de remboursement.
Exemple
La société Gilles a effectué, le 1er janvier N, un emprunt de 1 000 obligations de 500 € au taux
de 5,25 % remboursables à 525 € en 8 ans.
Le taux effectif est de 500 × 5,25 % = 5 %. C’est avec ce taux qu’il faut calculer l’annuité théo-
525
0,05
rique, soit 525 × 1 000 × = 81 228,95 €. La première ligne du tableau d’amortissement
1 – 1,05–8
se présentera ainsi (selon le premier procédé exposé ci-avant).
Exemple
◗◗ La société Gélase vient d’émettre un emprunt obligataire (remboursable en 10 annuités
constantes) de 5 000 obligations de 300 € au taux de 5 % l’an. Ces obligations sont émises
à 290 € (prime de remboursement 10 €). Les frais d’émission sont de 0,5 % de l’emprunt,
soit 7 500 €.
0,05
L’annuité (constante) d’amortissement peut se déterminer ainsi : 5 000 × 300 ×
= 194 257 €. 1 – 1,05–10
Les obligataires ont versé, lors de l’émission de l’emprunt, une somme de 5 000 × 290
= 1 450 000 €.
Le taux de rendement (ou taux actuariel brut) est le taux pour lequel la valeur actuelle des
annuités est de 1 450 000 €.
281
Partie 3 Passif
EXERCICE 4
282
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les compétences l’épreuve
TENCES
les savoirs
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Une obligation est un droit de propriété sur l’entreprise. ∙ ∙
2. Les intérêts sont calculés sur la valeur d’émission de l’obligation. ∙ ∙
3. La prime de remboursement d’une obligation est la différence
∙ ∙
entre sa valeur de remboursement et le nominal.
4. Les primes de remboursement sont inscrites à l’actif du bilan. ∙ ∙
5. Les frais d’émission sont obligatoirement comptabilisés
∙ ∙
en charges.
6. Le principe de permanence des méthodes s’applique pour les frais
∙ ∙
d’émission d’obligations.
7. Pour une obligation remboursable in fine, les intérêts sont
∙ ∙
comptabilisés et payés lors du remboursement de l’obligation.
8. Les primes de remboursement sont exclusivement amorties
∙ ∙
sur la durée de l’emprunt.
9. Une société peut racheter ses propres obligations sur les marchés
∙ ∙
financiers.
10. Les bons de souscription d’obligations (BSO) sont comptabilisés
∙ ∙
en charges constatées d’avance.
11. Les obligations doivent avoir une valeur nominale minimum
∙ ∙
de 10 €.
12. La valeur de remboursement d’une obligation ne peut être
∙ ∙
inférieure à sa valeur nominale.
13. Il est possible d’admettre des obligations avec bons
∙ ∙
de souscription.
283
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le 1er juillet N–1, la société Odette avait émis un emprunt au taux de 7,5 % de 10 000 obli-
gations de 100 € au prix d’émission de 98 €. L’amortissement de cet emprunt (amor-
tissement constant) était prévu en 10 ans. Les frais d’émission (hors TVA 20 % en sus)
étaient de 6 000 € à amortir également sur la durée de l’emprunt.
Présentez toutes les écritures relatives à cet emprunt au 1er juillet N–1, au 31 décembre N–1
(date de clôture de l’exercice) et au 1er juillet N.
La société Olivier a émis, le 1er janvier N–2, un emprunt obligataire de 10 000 obliga-
tions de 200 €, au taux de 7 % au prix de 196 €, amortissable en 10 ans (amortissement
constant). Les frais avaient été comptabilisés en charges.
Au 1er janvier N, la société Olivier envisage de convertir la totalité des 8 000 obliga-
tions existantes en 8 000 obligations de 200 €, au taux de 5,5 %, remboursables au
prix de 202 €, sur une durée de 8 ans. Le montant des frais de conversion de 6 000 € HT
sera lui aussi étalé. Compte tenu des économies de charges d’intérêts, la société décide
de conserver et d’étaler les primes de remboursement initiales restant dues. Toutefois,
2 000 obligataires demandent le remboursement et 6 000 acceptent la conversion.
1. Présentez toutes les écritures au journal d’Olivier entre le 1er janvier N–2 et le
1er janvier N.
2. Justifiez le solde du compte 169.
284
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Prisca a émis, le 1er juillet N, 20 000 bons de souscription d’obligations (BSO)
au prix de 1,5 €. Chaque bon permet de souscrire le 1er juillet N+2 au prix de 450 € une
obligation de valeur nominale 470 €, remboursable au pair sur 8 ans. Le 1er juillet N+2,
18 000 bons ont été exercés, les autres sont en péremption.
La société Pollux a souscrit 100 BSO le 1er juillet N. Le 1er juillet N+2, elle décide de n’en
exercer que 90.
1. Passez les écritures nécessaires chez Prisca.
2. Passez les écritures nécessaires chez Pollux.
La société anonyme Elitis faisant appel public à l’épargne émet un emprunt obligataire
classique dont les caractéristiques sont les suivantes :
285
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Enregistrez l’émission de l’emprunt.
2. Passez au 31 décembre N toutes les écritures d’inventaire nécessaires.
3. Présentez les extournes au 1er janvier N+1.
4. Enregistrez l’échéance au 1er avril N+1.
La société Oswald avait décidé d’émettre le 1er juillet N–3 un emprunt obligataire de
1 000 obligations de 200 € nominal à bons de souscription d’obligations, émises à 194 €
au taux de 6 %, remboursables en bloc en 10 ans et donnant droit à la priorité à une
émission en juillet N–1 d’un second emprunt obligataire de 1 000 obligations de 200 €
émises également à 194 € au taux de 8 %, remboursables par annuités constantes sur
8 années.
Les frais d’émission de chacun des emprunts se sont élevés à 1,2 € hors taxes par titre,
imputables sur la durée des emprunts.
Tous les porteurs de droits de souscription ont souscrit au deuxième emprunt.
Le taux d’intérêt actuariel pour l’exercice N–3 peut être estimé à 7,5 %.
Missions
1. Présentez les écritures d’émission de l’emprunt N–3 et celles de l’emprunt N–1.
2. Présentez les écritures relatives à ces deux emprunts au 31 décembre N.
286
SYNTHÈSE
Emprunts obligataires
512 – Banque
6272 – Commissions et frais
Versements 471 – Obligataires, comptes
d’émission sur emprunts
des fonds d’émission
44566 – État, TVA déductible
sur autres biens et services
Acquisition de bons
de souscription 5082 – Bons de souscription 512 – Banque
d’obligations
Émission 471 – Obligataires, comptes
163 – Autres emprunts
d’obligations d’émission
obligataires
avec bons 169 – Primes
487 – Produits constatés
de souscription de remboursement
d’avance
d’obligations des obligations
287
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
PASSIF
288
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
289
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
Mission
Pour réaliser cette mission, vous devez :
3.1. Présentez les écritures qui vous semblent nécessaires au 1er juillet N.
3.2. Présentez les écritures qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N, les frais
d’émission des emprunts étant répartis au prorata des intérêts calculés.
4 Engagement de retraites
Les salariés de la société LINCOLN peuvent bénéficier, au moment de leur départ en
retraite, d’indemnités de départ.
• Au 31 décembre N, l’évaluation de ces indemnités s’élève à 1 250 000 €.
• Au 31 décembre N -1, le montant correspondant était de 1 120 000 €.
Mission
Pour réaliser cette mission, vous devez :
4.1. Indiquez quelles sont les obligations de l’entreprise en matière d’information comp-
table relatives aux pensions et obligations similaires. Est-il, en particulier, absolument
nécessaire de comptabiliser une provision ?
4.2. Présentez le mode de calcul à envisager pour la détermination des engagements en
indemnités de départ en retraite à la fin de l’année N.
4.3. Présentez les écritures qu’il semble utile de comptabiliser durant l’exercice N, la
société LINCOLN ayant décidé au 1er janvier N de constater sous forme de provisions
ces engagements.
4.4. Présentez les écritures de comptes d’engagements au 31 décembre N.
4.5. Indiquez les informations devant figurer en annexe au 31 décembre N.
290
CHAPITRE
17 Contrats
à long terme
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les méthodes de constatation des résultats sur les contrats à long terme
• 2. La méthode à l’achèvement • 3. La méthode à l’avancement
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L es contrats à long terme recèlent des situations variées. Deux méthodes de comptabi-
lisation coexistent : la méthode à l’achèvement et la méthode à l’avancement. Selon
que le contrat est bénéficiaire ou non, la méthode de référence du PCG varie. Quels sont
les principaux types de contrats à long terme et quelle est la méthode de comptabilisa-
tion à retenir en fonction du contexte ?
MOTS-CLÉS
Contrat à long terme • Contrat bénéficiaire • Contrat déficitaire • Méthode
à l’achèvement • Méthode à l’avancement • Perte « à terminaison » • Perte latente
• Pourcentage d’avancement
Partie 4 Charges et produits
292
Chapitre 17 Contrats à long terme
2 La méthode à l’achèvement
Dans cette méthode, les produits sont constatés seulement quand le contrat est
terminé (ou dans le cas où le contrat présente un degré substantiel d’avancement,
c’est-à-dire lorsque seules des opérations d’importance mineure restent à réaliser).
Les coûts s’accumulent dans les comptes pendant le déroulement du contrat, mais le
profit n’est dégagé qu’au moment où le contrat est terminé. Ainsi :
–– les charges sont neutralisées par la constatation d’une production stockée de même
montant ;
–– les charges qui ne font pas partie du coût de production sont annulées par le biais de
« charges constatées d’avance » ;
–– les produits comptabilisés sont portés au compte « Clients, avances et acomptes
perçus » ou au compte « Produits constatés d’avance » selon leur nature.
293
Partie 4 Charges et produits
En N+1, les coûts réels seront comptabilisés pour 350 000 € et on contrepassera l’écriture
de variation de stock enregistrée en N (120 000 €). ◗
Si l’on considère que le contrat n’est pas marginal, le coût de revient sera estimé
à 140 000 + 220 000, soit 360 000 €, et la perte totale à 360 000 – 270 000, soit
90 000 €.
Dans ce cas, la provision pour risque à comptabiliser s’élèvera à 90 000 – 12 000, soit
78 000 €. ◗
EXERCICE 3
294
Chapitre 17 Contrats à long terme
3 La méthode à l’avancement
Dans cette méthode, les produits sont constatés au fur et à mesure de l’avancement des
opérations. À ces produits, doivent être rattachées les charges supportées, ce qui se tra-
duit par la constatation d’un profit affecté à la partie déjà réalisée des travaux. La méthode
du pourcentage d’avancement est autorisée par le Code de commerce.
Code de commerce, art. L. 123-21
■■Peut être inscrit, après inventaire, le bénéfice réalisé sur une opération partiellement
exécutée et acceptée par le cocontractant lorsque sa réalisation est certaine et qu’il est
possible, au moyen de documents comptables prévisionnels, d’évaluer avec une sécurité
suffisante le bénéfice global de l’opération.
Le PCG (articles 622-3 et suivants) présente les conditions d’application de la méthode.
PCG
■■Article 622-3. Si l’entité retient la méthode de l’avancement et est en mesure d’estimer
de façon fiable le résultat à terminaison, le résultat est constaté en appliquant au résultat
à terminaison le pourcentage d’avancement.
Ce pourcentage est déterminé en utilisant la ou les méthodes qui mesurent de façon fiable,
selon leur nature, les travaux et services exécutés et acceptés. Peuvent être retenus :
–– le rapport entre le coût des travaux exécutés à la date de clôture et le total prévisionnel
des coûts d’exécution du contrat ;
–– les mesures physiques ou études permettant d’évaluer le volume des travaux ou ser-
vices exécutés.
Par travaux et services exécutés et acceptés, il y a lieu d’entendre ceux qui peuvent être
considérés comme entrant, avec une certitude raisonnable, dans les conditions d’accepta-
tion prévues par le contrat.
À la date de clôture, les produits contractuels sont comptabilisés en chiffre d’affaires
puis régularisés le cas échéant, à la hausse comme à la baisse, pour dégager le résultat à
l’avancement.
■■Article 622-4. Si l’entité retient la méthode à l’avancement mais n’est pas en mesure
d’estimer de façon fiable le résultat à terminaison, aucun profit n’est dégagé. À la date
de clôture, le montant inscrit en chiffre d’affaires est limité à celui des charges ayant
concouru à l’exécution du contrat.
295
Partie 4 Charges et produits
Aucune écriture de variation de stock n’est à passer. En N+1, la facture définitive sera
comptabilisée ; l’écriture enregistrée ci-avant, contrepassée. ◗
Il faut aussi comptabiliser une perte à terminaison de 30 000 – 12 000, soit 18 000 €, pour
laquelle on passera l’écriture suivante :
31.12.N
296
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. L’exécution d’un contrat à long terme doit concerner au moins
∙ ∙
3 exercices.
2. Ne constituent pas des contrats à long terme les contrats
∙ ∙
de séries ou dits en régie.
3. Il y a une méthode de référence pour les contrats à long terme. ∙ ∙
4. La méthode à l’achèvement consiste à étaler les profits
∙ ∙
sur plusieurs exercices.
5. La méthode à l’achèvement consiste à comptabiliser chaque
∙ ∙
année en stock les coûts réalisés sur le contrat.
6. Dans la méthode à l’avancement, la perte à terminaison donne
∙ ∙
lieu à la constitution d’une dépréciation.
7. Le taux d’avancement peut être déterminé par le rapport entre
le coût des travaux réalisés et le coût total estimé ou encore ∙ ∙
à partir du suivi d’unités d’œuvre pertinentes.
8. La méthode à l’avancement ne peut pas être utilisée lorsque
∙ ∙
le résultat à terminaison ne peut être déterminé de façon fiable.
9. La méthode à l’avancement donne une meilleure information
∙ ∙
financière que celle à l’achèvement.
10. Il n’est pas tenu compte de la TVA à régulariser dans la méthode
∙ ∙
à l’achèvement.
297
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Une société de travaux publics, Gola, participe à un chantier d’un montant de 2 700 000 €.
Au 31 décembre N–1, le chantier n’est pas terminé, la comptabilité de gestion commu-
nique les informations suivantes, soit un montant prévisionnel de 2 400 000 € :
N–1 N
Matières premières 800 000 400 000
Charges directes production 600 000 200 000
Charges indirectes production 200 000 100 000
Charges de vente 100 000 0
Passez les écritures nécessaires au 31 décembre N–1, sachant que l’entreprise a retenu la
méthode de l’achèvement.
298
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Élisée a entrepris une opération de longue durée avec un client asiatique pour
un prix ferme de 60 000 € ; l’opération est à terminer en N+1. Cette opération étant
importante, la société Élisée décide de comptabiliser ses résultats selon la méthode à
l’avancement autorisée par l’article L. 123-21 du Code de commerce.
Le tableau suivant vous fournit les informations analytiques de N et les données prévi-
sionnelles de N+1 :
La société Édito comptabilise ses produits sur les contrats à long terme en tenant
compte des dispositions de l’article L. 123-21 du Code de commerce et en utilisant la
méthode de l’avancement développée par le PCG.
299
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Au 31 décembre N, deux contrats, A et B, sont en cours et vous obtenez, à leur sujet, les
renseignements suivants :
Vous constatez que le niveau d’activité de l’atelier chargé de la fabrication ne sera que
de 85 % en N.
Missions
1. En vous appuyant sur le dossier documentaire, précisez les règles d’évaluation des pro-
ductions en cours retenues par le PCG, si la société décide d’utiliser la méthode à l’achè-
vement :
–– à la date d’inscription des productions en cours dans les comptes de l’entreprise ;
–– à l’inventaire ;
–– pour l’arrêté des comptes.
2. Présentez, au 31 décembre N, les écritures comptables relatives à ces productions en
cours, sachant que la société Édito souhaite maximiser ses résultats.
Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice peuvent être inscrits
dans les comptes annuels. Peut être inscrit, après inventaire, le bénéfice réalisé sur
une opération partiellement exécutée et acceptée par le cocontractant lorsque sa
réalisation est certaine et qu’il est possible, au moyen de documents comptables
prévisionnels, d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération.
300
SYNTHÈSE
Contrats à long terme
Méthode Méthode
à l’achèvement à l’avancement
Contrat Contrat
déficitaire ? déficitaire ?
NON OUI NON OUI
301
CHAPITRE 18 Dispositifs associant
le personnel
aux performances
de l’entreprise
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La participation des salariés aux résultats de l’entreprise
• 2. Le supplément de réserve spéciale de participation (RSP) • 3. L’intéressement des
salariés • 4. L’octroi de droits de souscription ou d’achat d’actions (stock-options)
• 5. Le plan d’épargne salariale
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
Q uelles sont les obligations de l’entreprise en matière d’association des salariés aux
performances ? Comment comptabiliser l’intéressement, la participation et autres
dispositifs d’épargne d’entreprise ?
MOTS-CLÉS
Abondement • Forfait social • Intéressement • Participation • Plan d’épargne entreprise
• Plan d’épargne retraite • Réserve spéciale de participation
Chapitre 18 Dispositifs associant le personnel aux performances de l’entreprise
1 S
RSP = ( B – 5 % C) ×
2 VA
avec :
B = Bénéfice net de l’exercice, déduction faite de l’impôt correspondant.
C = Capitaux propres de l’entreprise.
S = Salaires de l’entreprise.
VA = Valeur ajoutée de l’entreprise.
303
Partie 4 Charges et produits
•• VA, la valeur ajoutée, est déterminée en calculant le total des postes du compte de
résultat énumérés ci-après, pour autant qu’ils concourent à la formation d’un bénéfice
réalisé en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer (les bénéfices
réalisés à l’étranger ne sont pas compris dans le résultat fiscal) :
–– charges de personnel ;
–– impôts, taxes et versements assimilés, à l’exclusion des taxes sur le chiffre d’affaires ;
–– charges financières ;
–– dotations de l’exercice aux amortissements ;
–– dotations de l’exercice aux dépréciations et provisions, à l’exclusion des dotations
figurant dans les charges exceptionnelles ;
–– résultat courant avant impôts.
La loi Pacte a supprimé, à compter du 1er janvier 2019, le forfait social prélevé sur la
participation (20 %) déductible pour les entreprises de moins de 250 salariés.
Exemple
◗◗ La société Félix est une société anonyme au capital de 1 000 000 € qui emploie 550 salariés.
La comptabilité de cette entreprise, pour l’exercice N, vous fournit les éléments suivants.
Éléments comptables (extrait de la balance après inventaire)
101 Capital social 1 000 000
1041 Prime d’émission 200 000
1053 Réserve de réévaluation 100 000
1061 Réserve légale 80 000
1068 Autres réserves 1 540 000
110 Report à nouveau 5 000
131 Subventions d’investissement 100 000
139 Subventions d’investissement inscrites au compte de résultat 30 000
1431 Provision pour hausse de prix 50 000
145 Amortissements dérogatoires 200 000
63 Impôts, taxes et versements assimilés 7 800 000
64 Charges de personnel 80 000 000
66 Charges financières 400 000
681 Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions –
Charges d’exploitation 600 000
686 Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions –
Charges financières 40 000
687 Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions –
Charges exceptionnelles 100 000
Vous avez appris que le montant des salaires buts déclarés dans la DSN s’élève à
50 177 000 €.
Vous avez pu déterminer le résultat courant avant impôt de cette société qui s’élève à
5 000 000 € et le montant de l’impôt sur les sociétés qui s’analyse comme suit :
●● Résultat fiscal imposé au taux normal (25 %) 1 860 000
●● Impôt brut au taux normal : 1 860 000 × 25 % 465 000
304
Chapitre 18 Dispositifs associant le personnel aux performances de l’entreprise
Calcul de B
●● Résultat fiscal imposé au taux normal (25 %) 1 860 000
●● Forfait social à déduire 0,2P
●● Impôt calculé sur le résultat fiscal – (465 000 – 0,2P × 25 %)
1 395 000 – 0,2P × 75 %
Calcul de C
●● Capital social 1 000 000
●● Prime d’émission 200 000
●● Réserve légale 80 000
●● Autres réserves 1 540 000
●● Report à nouveau 5 000
●● Provision pour hausse de prix 50 000
2 875 000
Calcul de S
●● Salaires bruts issus de la DSN 50 177 000
Calcul de VA
●● Impôts et taxes et versements assimilés 7 800 000
●● Charges de personnel 80 000 000
●● Charges financières 400 000
●● Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions –
305
Partie 4 Charges et produits
Les ajustements nécessaires sont effectués par le débit ou le crédit d’une subdivision du
compte 691 (et le débit ou le crédit du compte 4246).
Étape 3. Lors de l’utilisation des fonds :
•• En cas d’attribution d’actions (ou de coupures d’actions) par incorporation de réserves
au capital :
306
Chapitre 18 Dispositifs associant le personnel aux performances de l’entreprise
Lorsque les fonds deviennent disponibles, la dette inscrite au compte 166 (1661 ou
1662) est transférée au compte 4248 « Personnel – Participation aux résultats de
l’entreprise – Comptes courants ».
307
Partie 4 Charges et produits
EXERCICE 3
308
Chapitre 18 Dispositifs associant le personnel aux performances de l’entreprise
En normes françaises, l’enregistrement n’est effectué que lorsque les droits sont exercés
par les salariés :
–– en cas de souscription d’actions, les enregistrements sont ceux d’une augmentation
de capital ;
–– en cas d’achat d’actions (qui auront été rachetées préalablement par l’entité), les
enregistrements sont ceux d’un rachat d’actions.
Toutefois, un passif doit être enregistré dès lors que l’obligation de remise d’actions
aux employés génère, de manière probable ou certaine, une sortie de ressources sans
contrepartie au moins équivalente. Tant que la sortie de ressources n’est pas probable,
l’obligation répond à la définition d’un passif éventuel.
EXERCICE 4
309
Partie 4 Charges et produits
EXERCICE 3 • EXERCICE 5
310
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La participation est obligatoire pour les entreprises qui emploient
∙ ∙
habituellement au moins 20 personnes.
2. Les entreprises peuvent déroger à la formule légale de la participation. ∙ ∙
3. La participation se calcule sur le bénéfice comptable. ∙ ∙
4. Fiscalement, la participation est déductible dès son exercice
∙ ∙
de comptabilisation.
5. Il peut y avoir une formule d’intéressement et de participation
∙ ∙
dans la même entité.
6. L’intéressement est exonéré de CSG/CRDS. ∙ ∙
7. Un forfait social est toujours appliqué pour la participation
∙ ∙
et l’intéressement.
8. Le plan d’épargne entreprise (PEE) peut être alimenté
∙ ∙
par des versements volontaires des salariés.
9. Les sommes affectées sur le PER d’entreprise collectif sont bloquées
∙ ∙
jusqu’au départ à la retraite du salarié.
10. En normes françaises, les stocks-options ne sont enregistrées
∙ ∙
que lorsque les droits sont exercés par le salarié.
311
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le résultat courant avant impôt de la société Eugène s’élève à 69 200 € et le résultat net
comptable avant participation, à 128 800 €.
Les informations comptables et fiscales suivantes vous sont fournies.
Informations comptables
• 101 Capital social 160 000 €
• 1041 Prime d’émission 20 000 €
• 1052 Écart de réévaluation libre 124 000 €
• 1061 Réserve légale 16 000 €
• 1064 Réserves réglementées 32 800 €
• 1068 Autres réserves 45 200 €
• 110 Report à nouveau 3 000 €
• 1424 Provisions pour investissements 6 000 €
• 1431 Provisions pour hausse de prix 23 200 €
• 145 Amortissements dérogatoires 51 600 €
• 63 Impôts, taxes et versements assimilés 28 800 €
• 64 Charges de personnel 468 800 €
• 65 Autres charges de gestion courante 5 200 €
• 66 Charges financières 227 800 €
• 67 Charges exceptionnelles 138 000 €
• 681 Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions – Exploitation 65 200 €
• 686 Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions – Financier 4 400 €
• 687 Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions – Exceptionnel 25 600 €
(dont dotations aux provisions pour investissements) 1 000 €
Informations fiscales
• Salaires bruts de la DSN 298 000 €
• Bénéfice fiscal 60 000 €
• Taux de l’impôt sur les sociétés 25 %
312
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
En considérant que la société Eugène a choisi de payer la participation selon la formule légale :
1. Calculez et comptabilisez la participation, sans forfait social, dans l’hypothèse où la
société Eugène serait une SARL.
2. Calculez et comptabilisez la participation, sans forfait social, dans l’hypothèse où la
société Eugène serait une scop et où le compte 687 comprendrait une dotation aux pro-
visions pour investissement de 1 000 €.
La société Éluard a attribué à son personnel un intéressement aux résultats (loi du 25 juillet
1994) au titre de l’année N, soit une somme de 70 000 € à répartir de la manière suivante :
30 % de manière uniforme, 30 % en fonction du salaire et 40 % en fonction du temps de
présence dans l’entreprise.
Les sommes ont été attribuées aux salariés, après déduction de la CSG et de la CRDS
(taux respectifs de 9,2 % et 0,5 %), le 1er mars N+1. Un certain nombre de salariés a
choisi d’affecter son intéressement à un plan d’épargne salariale. Le montant affecté est
de 38 510 €.
Présentez les écritures nécessaires en appliquant un forfait social de 20 % sur
l’intéressement.
4 Stock-options ★★★
Compétences attendues • Exposer et appliquer les traitements comptables relatifs
au rattachement des charges et des produits
• Évaluer et comptabiliser les opérations citées et plus
particulièrement celles se déroulant sur plusieurs exercices
313
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Les salariés de la société Enna (55 salariés) ont décidé de verser une somme de 30 000 €
sur le plan d’épargne salariale de l’entreprise et d’y transférer une partie de leur partici-
pation et de leur intéressement, soit respectivement 75 000 € et 20 000 €.
L’abondement de l’entreprise est de 1 000 €, nets de CSG et de CRDS, par salarié. Les
taux de la CSG et de la CRDS sont respectivement de 9,2 % et de 0,5 %. Un forfait social
de 20 % est également dû par l’employeur.
Le montant des frais de tenue des comptes d’épargne salariale, pris en charge par la
société Enna, est de 750 € HT.
Les opérations ont toutes été enregistrées au 1er avril N.
Présentez les écritures nécessaires.
La société Varmont a un effectif de 124 salariés à qui elle verse une participation.
Son résultat courant s’élève à 286 000 €. Son bénéfice net après impôt (et forfait social
de 20 % au titre de la participation des salariés) est de 1 860 000 €. Les informations
comptables et fiscales sont les suivantes.
• Informations comptables :
63 Impôts et taxes : 850 000 €
64 Charges de personnel : 5 345 000 €
65 Autres charges de gestion courante : 26 000 €
66 Charges financières : 134 000 €
67 Charges exceptionnelles : 690 000 €
314
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Mission
1. Calculez et comptabilisez la participation au 31 décembre N.
L’assemblée des actionnaires qui s’est tenue le 23 mai N+1 a validé le montant et a
décidé de l’affecter à un fonds commun.
Mission
2. Comptabilisez ces opérations en N+1.
Mission
3. Enregistrez ces opérations de transfert dans le journal de la société Varmont en N+1.
315
SYNTHÈSE
Dispositifs associant le personnel aux performances
de l’entreprise
Octroi de stock-options
• Possibilité de souscription ou d’achat par le salarié d’actions
ou de certificats d’investissement à un prix d’exercice déterminé au jour
d’exercice de l’option
• Comptabilisation :
− en cas de souscription d’actions : enregistrement d’une augmentation
de capital
− en cas d’achat d’actions préalablement rachetées par l’entité :
enregistrement d’un rachat d’actions
316
CHAPITRE
19 Aides aux entreprises :
subventions, aides,
abandons de créance
et remises de dette
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les subventions • 2. Les aides à l’emploi • 3. Les abandons de créances
et les remises accordées • 4. Les mesures exceptionnelles de l’État dans le cadre
de la Covid
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
C omment distinguer les subventions, les aides, les abandons de créance et les remises
accordées aux entreprises ? Comment comptabiliser les différentes formes prises par
l’aide aux entreprises ?
MOTS-CLÉS
Abandon de créance • Clause d’inaliénabilité • Clause de retour à meilleure fortune
• Clause résolutoire • Clause suspensive • Remise de dette • Subvention d’équilibre
• Subvention d’exploitation • Subvention d’investissement
Partie 4 Charges et produits
1 Les subventions
Les subventions regroupent les aides de toute nature, justifiées par un intérêt général,
attribuées de manière facultative par les administrations, les établissements publics ou
d’autres organismes chargés de la gestion d’un service public administratif.
Le PCG distingue trois types de subventions :
–– les subventions d’équilibre ;
–– les subventions d’exploitation ;
–– les subventions d’investissement / d’équipement.
Exemple
◗◗ La société Fernand a reçu une subvention d’équilibre de sa filiale, la société Fidèle, d’un
montant de 50 000 €.
Écriture comptable dans la société Fidèle
318
Chapitre 19 Aides aux entreprises : subventions, aides, abandons de créance et remises de dette
Le compte 4417 sera ensuite crédité par le débit d’un compte de trésorerie :
319
Partie 4 Charges et produits
Au moment du versement effectif, le compte 4411 sera crédité par le débit d’un compte
de trésorerie. ◗
2. L’imputation au résultat de l’exercice de la subvention
d’investissement
L’imputation de la subvention d’investissement peut s’effectuer sur l’exercice de ver-
sement (assez rare). Ce peut être le cas de certaines subventions spécifiques (compta-
bilisées au compte 138 « Autres subventions d’investissement ») s’apparentant à des
subventions d’exploitation.
Le plus souvent, l’imputation s’effectuera sur plusieurs exercices. Ainsi, dans le cas d’une
subvention attribuée afin de financer partiellement (ou totalement) une immobilisation :
•• La reprise de la subvention d’investissement qui finance une immobilisation amor-
tissable s’effectue sur la même durée et au même rythme que l’amortissement de la
valeur de l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention.
320
Chapitre 19 Aides aux entreprises : subventions, aides, abandons de créance et remises de dette
321
Partie 4 Charges et produits
322
Chapitre 19 Aides aux entreprises : subventions, aides, abandons de créance et remises de dette
L’abandon de créance constitue une charge pour la société qui le consent et un produit
pour la société qui en bénéficie. Cette pratique se rencontre essentiellement deux cas :
–– les relations intergroupes ;
–– la procédure de conciliation ou la procédure de redressement ou de liquidation
judiciaire.
L’abandon de créance peut être assorti d’une clause suspensive ou résolutoire :
•• En cas de clause suspensive, seule une provision doit être constituée.
•• En cas de clause résolutoire (clause de retour à meilleure fortune), l’abandon est
comptabilisé comme un abandon définitif. Lorsque l’abandon de créance est assorti
d’une clause de retour à meilleure fortune, cette mention doit figurer dans l’annexe
comptable.
La législation fiscale implique de distinguer :
–– les abandons de créance à caractère commercial ;
–– les abandons de créance à caractère financier.
1. Les abandons de créance à caractère commercial
Définition
L’abandon de créance présente un caractère commercial lorsque la créance trouve son
origine dans les relations d’affaires qui unissent deux partenaires et que la décision
est motivée par l’intérêt que présente la poursuite de ces relations (débouchés…).
L’abandon de créance à caractère commercial est, pour sa valeur totale (hors taxes),
une charge (ou un produit) pour l’entreprise.
323
Partie 4 Charges et produits
Le premier abandon étant considéré comme commercial, la TVA est récupérable par la
société Christian. On comptabilisera cette opération de la manière suivante :
Dans les livres de la société Christian
324
Chapitre 19 Aides aux entreprises : subventions, aides, abandons de créance et remises de dette
Lors de la procédure de conciliation, un rééchelonnement ou une remise de dette peut NOTRE CONSEIL
être acté, ce qui s’exprime comptablement par :
Souvenez-vous
•• Le maintien des dettes en exploitation, sans possibilité de les reclasser en dettes que, d’un point
financières en cas de rééchelonnement. de vue comptable,
•• La comptabilisation du produit correspondant au montant de la remise au compte 771 le rééchelonnement
« Produits exceptionnels sur opérations de gestion » en cas de remise de dette, le des dettes est sans
respect par le débiteur de ses engagements constituant une condition résolutoire. effet.
Exemple
◗◗ La société Christophe, en état de cessation de paiement, avait des dettes respectives de
50 000 € et 10 000 € vis-à-vis des sociétés Claire et Clarisse. La société Claire a accepté, au
moment de la décision du tribunal, une remise de 20 000 €. Quant à Clarisse, elle n’a pas
déclaré sa créance dans le délai prescrit. La société Christophe enregistrera ces opérations :
325
Partie 4 Charges et produits
Aides de l’État
Aide au paiement Comptabilisation en subventions
des cotisations et contributions sociales
Aide au paiement des cotisations Comptabilisation au crédit du compte 645
et contributions sociales « Charges de sécurité sociale
et de prévoyance »
Aide dite « aux coûts fixes » Comptabilisation dans le compte 74
« Subvention d’exploitation »
Rabais ou concessions de loyers Réduction de la facture ou compte RRR
accordés obtenus
EXERCICE 5 • EXERCICE 6
326
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La subvention d’équilibre destinée à compenser la perte
globale est comptabilisée dans le compte 74 « Subvention ∙ ∙
d’exploitation ».
2. Les subventions ne sont jamais soumises à TVA. ∙ ∙
3. Les remboursements d’aides à l’emploi concernant des sommes
précises, comme des indemnités de chômage, sont comptabilisés ∙ ∙
dans le compte 74 « Subventions d’exploitation ».
4. En cas de cession d’immobilisation, le solde de la subvention
doit être rapporté au résultat de l’exercice. ∙ ∙
327
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Un jeune chef d’entreprise a souhaité créer, le 1er janvier N, une société d’aide à la per-
sonne et bénéficie à ce titre d’une aide à la création d’entreprise des collectivités terri-
toriales. Une subvention de 1 500 €, allouée pour l’achat de son équipement, et 3 000 €
au titre de sa première année d’exploitation sont reçus le 30 juin N.
Enregistrez ces deux subventions reçues à la date du 30 juin N.
328
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Enregistrez l’abandon de créance dans les comptes des sociétés Gertrude et Géraud.
329
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Jan a été mise en redressement judiciaire le 15 juillet N–1. Quatre de ses four-
nisseurs, les sociétés Jana, Janaëlle, Janus et Jaspert, ont une créance, respectivement de
6 000 €, 14 400 €, 12 000 € et 18 000 € TTC (TVA 20 %) sur la société Jean au moment
du jugement d’ouverture de la procédure.
La forclusion marque La société Jana n’a présenté aucune demande en relevé de forclusion. La demande de for-
la fin du délai clusion émise par la société Janaëlle le 15 décembre N–1 (avec dépréciation de créance
de prescription de 50 %) a été rejetée par le tribunal le 15 février N.
et l’extinction
de toute possibilité La société Janus a accepté (à l’amiable) le 15 octobre N–1, sous condition résolutoire,
d’action en justice une remise de 30 % de sa créance. La société Jaspert a accepté la même remise, mais
(voir le programme sous condition suspensive. Les deux sociétés ont touché respectivement 8 400 € et
de l’UE 2 du DCG).
12 600 € le 15 juin N.
Présentez, pour chacune des sociétés et pour les années N–1 et N, les écritures qui vous
semblent nécessaires.
La société Estelle a acquis le 1er juillet N–3 une machine-outil d’une valeur de 80 000 €.
Cette machine a été réglée, en partie, grâce à une subvention et s’amortit dégressive-
ment sur 5 ans (coefficient 1,75). Un amortissement dérogatoire égal à la différence entre
l’amortissement fiscal et l’amortissement linéaire est systématiquement comptabilisé.
Le 30 septembre N, la société Estelle a cédé le matériel pour 48 000 € hors taxes et la
plus-value totale de cession s’est évaluée à 38 705 €.
330
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Retrouvez le montant de la subvention attribuée à la société.
2. Comptabilisez les écritures nécessaires de l’année N.
La société Estelle a présenté une demande de subvention auprès du Conseil régional
d’Île-de-France au titre du développement d’une nouvelle activité. Son dossier, très
argumenté, aboutissait à une demande de 100 000 €. Le Conseil régional a voté le
16 novembre N l’octroi d’une subvention de 60 %.
3. Comptabilisez le montant de la subvention attribuée à la société.
331
SYNTHÈSE
Aides aux entreprises : subventions, abandons de créance
et remises de dette
d’investissement
•• Chez le créancier
créance à caractère
Comptabilisation
–– Débit du compte 67 « Charges exceptionnelles » et le compte 4456 « TVA déductible sur biens
de l’abandon de
commercial
et services »
–– Crédit du compte 411 « Clients »
•• Chez le bénéficiaire (l’abandon constitue un produit exceptionnel)
–– Débit du compte 401 « Fournisseurs »
–– Crédit du compte 4457 « TVA collectée » et du compte 77 « Produits exceptionnels »
•• Chez le créancier
de l’abandon de créance
de l’abandon
•• D’un produit exceptionnel (compte 7788 « Produits exceptionnels divers ») ou financier
(compte 7617 « Revenus de créances rattachées à des participations ») chez la société ayant
consenti l’abandon
332
CHAPITRE
20 Impôt
sur les sociétés
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La détermination de l’impôt exigible • 2. Le paiement de l’impôt
• 3. La comptabilisation de l’impôt • 4. Les informations devant figurer en annexe
• 5. Les crédits d’impôt • 6. Le report en arrière des déficits
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
T outes les sociétés de capitaux et, sur option, les sociétés de personnes sont soumises
à l’impôt sur les sociétés. Calculé sur la base du résultat fiscal, cet impôt constitue
une charge de l’exercice ; il fait l’objet d’acomptes et d’un solde.
Comment comptabiliser la charge d’impôt sur les sociétés ? Comment comptabiliser les
versements effectués à l’État ?
MOTS-CLÉS
Bénéfice fiscal • Crédit d’impôt • Impôt exigible • Report en arrière • Résultat fiscal
Partie 4 Charges et produits
Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2022 les entreprises redevables de
l’impôt sur les sociétés sont soumises au taux de 25 %. Les petites et moyennes entre‑
prises bénéficient de plein droit d’un taux réduit de 15 % dans la limite de 38 120 € de
bénéfice imposable par période de douze mois (la limite est portée à 42 500 € pour
l’imposition des résultats clos à compter du 31/12/2023).
Sont visées les PME qui réalisent au cours de l’exercice ou de la période d’imposition un
chiffre d’affaires hors taxe, ramené le cas échéant à douze mois, n’excédant pas 10 M €.
À noter : la création d’une option pour l’assimilation de l’entrepreneur individuel à une
EURL ou à une EARL entraînant, de plein droit, son assujettissement à l’impôt sur les
sociétés (IS). Ce dispositif entrera en vigueur en même temps que l’article L. 526‑22 du
Code de commerce fixant le nouveau statut unique d’entrepreneur individuel ; il per‑
mettra l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés.
EXERCICE 2 • EXERCICE 3
2 Le paiement de l’impôt
L’impôt sur les sociétés est payé au cours de l’année même de la réalisation des béné‑
fices et non, comme en matière d’impôt sur le revenu, l’année suivant celle de la réalisa‑
tion des revenus. Les redevables doivent :
–– calculer eux-mêmes, en fonction du dernier exercice, les acomptes à valoir sur l’impôt
de l’exercice en cours ;
–– verser, sans avertissement préalable de l’administration fiscale, le montant des
acomptes à la caisse du percepteur ;
–– liquider l’impôt en fin d’exercice, c’est-à-dire le calculer et en acquitter spontanément
le solde, sous déduction des acomptes versés.
Le paiement est effectué en quatre acomptes égaux (en principe) au quart de l’impôt sur
La CSB est les sociétés dû au titre de l’exercice précédent (non compris l’impôt sur les plus-values
une contribution à long terme).
additionnelle à l’IS
Si l’entreprise est redevable de la contribution sociale sur les bénéfices (CSB) pour le
dont le taux s’établit
à 3,3 % de l’IS financement de la sécurité sociale, les acomptes sont majorés d’un montant égal au
de la société. quart de la contribution due au titre de l’exercice précédent.
334
Chapitre 20 Impôt sur les sociétés
Dates Taux
Dates
limites avant Base (avec impôt
d’exigibilité
majoration de 25 %)
3 La comptabilisation de l’impôt
Le compte 444 « État, impôt sur les bénéfices » est crédité du montant des impôts sur
les bénéfices dus à l’État par le débit du compte 695 « Impôts sur les bénéfices ».
Exemple
Si le bénéfice fiscal
◗◗Les bénéfices fiscaux des exercices N–2, N–1 et N de la société Geneviève (dont le chiffre
de l’année N–1 n’est
d’affaires est supérieur à 10 000 000 € mais qui ne peut bénéficier de l’impôt sur les pas connu au moment
sociétés au taux réduit de 15 %) se sont élevés à respectivement 66 000 €, 72 000 € et du versement du premier
81 000 €. Celui de l’exercice N–1 a été connu le 20 mars N. La société n’a pas dégagé de acompte, celui-ci est
plus-value à long terme. calculé sur le bénéfice
fiscal de l’année N–2.
L’impôt dû au titre de l’exercice N–1 a été calculé comme suit : Une régularisation
Impôt sur le bénéfice au taux normal = 72 000 × 25 % = 18 000 € est alors effectuée
L’impôt dû au titre de l’exercice N est calculé comme suit : au moment
du versement
Impôt sur le bénéfice au taux normal = 81 000 × 25 % = 20 250 € du deuxième acompte.
Les acomptes versés au cours de l’année N ont été respectivement de :
●● 1er acompte : 66 000 × 6,25 % = 4 125 €
●● 2e acompte et régularisation du 1er acompte :
15.03.N
444 État, impôt sur les bénéfices 4 125
512 Banque 4 125
Premier acompte
335
Partie 4 Charges et produits
15.06.N
444 État, impôt sur les bénéfices 4 875
512 Banque 4 875
Deuxième acompte
15.09.N
444 État, impôt sur les bénéfices 4 500
512 Banque 4 500
Troisième acompte
15.12.N
444 État, impôt sur les bénéfices 4 500
512 Banque 4 500
Quatrième acompte
À ce moment, le compte « État, impôts sur les bénéfices » est débiteur de 18 000 €, soit
25 % du bénéfice fiscal de l’année N–1.
À la fin des écritures d’inventaire, l’impôt sur les sociétés sera calculé, puis comptabilisé :
31.12.N
695 Impôts sur les bénéfices 18 000
444 État, impôt sur les bénéfices 18 000
Impôt dû
Le solde du compte 444 redevient créditeur du solde à payer soit 2 520 €. Cette somme
figurera au passif du bilan. Lors du paiement du solde, on passera l’écriture suivante :
15.05.N+1
444 État, impôt sur les bénéfices 2 250
512 Banque 2 250
Solde (20 250 – 18 000)
336
Chapitre 20 Impôt sur les sociétés
EXERCICE 3
31.12.N
444 État, impôt sur les sociétés 12 000
649 Charges de personnel – Produits d’impôt CICE 12 000
Crédit d’impôt CICE (200 000 × 6 %)
337
Partie 4 Charges et produits
Rendez-vous
MÉTHODE
Comptabiliser le crédit d’impôt Recherche (CIR)
Certaines dépenses supportées dans le cadre d’opérations de recherche ou d’innova‑
tion ouvrent droit à un crédit d’impôt égal à un pourcentage des dépenses éligibles
exposées au cours de l’année. Le crédit d’impôt Recherche (CIR) s’impute sur l’impôt
de l’exercice dû au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses de recherche ont
été exposées. La fraction excédant l’impôt dû est imputable à l’impôt sur les sociétés
(IS) des trois années suivantes puis, le cas échéant, restituée à l’entreprise.
En comptabilité, deux cas de figure peuvent se poser :
•• Le CIR vient en déduction de la charge d’IS de l’exercice.
•• Le CIR n’est pas imputé, ou partiellement imputé ; il est alors comptabilisé au
compte 699 « Produits – Crédit d’impôt Recherche » par le débit du compte 444
« État – Crédit d’impôt Recherche imputable ».
338
Chapitre 20 Impôt sur les sociétés
Exemple
◗◗ La société Honorine ayant constaté un déficit fiscal en N–1 a évalué la créance résultant
du report en arrière du déficit à 9 600 €. Au 31 décembre N, le montant de l’impôt dû au
titre de l’exercice N est de 17 800 €.
Au 31 décembre N–1, la société Honorine a constaté la créance et l’a comptabilisée ainsi :
31.12.N–1
444 État, impôts sur les sociétés 9 600
699 Produits – Report en arrière des déficits 9 600
Créance « carry back »
31.12.N
695 Impôts sur les bénéfices 17 800
444 État, impôt sur les bénéfices 17 800
Impôt N
Au cours de l’exercice N+1 (date limite souvent fixée au 15 avril), la société Honorine effec‑
tuera le versement du solde à payer de l’impôt N à savoir 17 800 – 9 600, soit 8 200 €.
Elle aura imputé sa créance sur le montant dû :
15.04.N+1
444 État, impôt sur les bénéfices 8 200
512 Banque 8 200
Versement du solde
EXERCICE 3 • EXERCICE 4
339
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Dans les sociétés de personnes, les associés payent l’impôt
□ □
sur les sociétés à titre personnel.
2. Le taux d’IS de droit commun est de 28 %. □ □
3. L’IS de N est payé le 15 avril (ou le 15 mai en cas de report)
□ □
de l’année N+1.
4. La charge d’impôt sur les bénéfices est débitée dans le compte 695. □ □
5. Pour les grandes entreprises, une annexe doit présenter l’incidence
□ □
des créances et dettes d’impôt sur les sociétés futures.
6. Le crédit d’impôt est débité dans un compte de charges spécifique. □ □
7. Les déficits reportables en avant ne sont pas comptabilisés. □ □
8. La créance d’impôt sur les sociétés sur report en arrière peut être
□ □
imputée suivant une durée illimitée.
9. Lors de la comptabilisation du carry back (report en arrière),
□ □
la créance constitue un produit imposable.
10. Il n’y a plus de plus ou moins‑values à long terme pour les sociétés
□ □
imposables à l’IS.
340
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Martine clôture ses exercices le 31 décembre. Son chiffre d’affaires est
supérieur à 250 millions d’euros. Elle a réalisé pour l’année N un bénéfice fiscal de
9 000 000 €, imposable à 25 %.
1. Déterminez l’impôt sur les sociétés de l’année et passez l’écriture afférente au
31 décembre N.
2. Déterminez et comptabilisez le montant à verser au Trésor au titre de l’impôt sur les
sociétés au 15 septembre N+1.
Informations complémentaires
Document • La contribution de solidarité N est de 3 200 €.
• La contribution de solidarité N–1 est de 2 600 €.
• La participation des salariés N est de 2 400 €.
• La participation des salariés N–1 est de 2 000 €.
• La taxe sur les véhicules de tourisme s’est élevée à 1 600 € pour l’année N.
• Les éléments pour l’annexe de l’accroissement futur de l’impôt sur les sociétés sont :
le montant de la provision pour hausse de prix qui s’élève, au bilan de l’année N,
à 18 000 €, celui des subventions d’investissement à 30 000 € et celui des amortis-
sements dérogatoires à 25 200 €.
• Le taux d’imposition présumé pour les exercices futurs sera de 20 %.
La société Emmanuel a clôturé en N–1 son exercice avec une perte. Elle a, à ce titre, opté
pour un report en arrière du déficit et constaté une créance de 16 000 €.
Au 31 décembre N, la société Emmanuel constate un bénéfice fiscal de 120 000 € impo‑
sable à 25 % et une plus‑value nette à long terme de 2 000 € sur titres de sociétés à
prépondérance immobilière cotées, imposable à 19 %.
1. Présentez les écritures qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N–1.
2. Analysez les conséquences du choix de report en arrière sur la présentation du compte
de résultat. Précisez la ligne du compte de résultat sur laquelle cette opération doit être
imputée.
3. Déterminez puis comptabilisez l’impôt sur les bénéfices de N. Indiquez les conséquences
de ce montant sur le versement de l’acompte du 15 mars N+1 et du solde du 15 avril N+1.
342
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Déterminez le montant de l’impôt à payer au titre de l’année N (taux d’IS : 25 %).
2. Calculez le montant des versements à réaliser au titre de l’impôt pour l’année N, sachant
que l’entreprise paie l’impôt à la date au plus tard.
3. Passez toutes les écritures qui concernent l’imposition du résultat fiscal de N.
4. Calculez le montant des versements à réaliser au titre de l’impôt pour l’année N+1,
sachant que l’entreprise paie l’impôt à la date au plus tard et que le taux applicable pour
N est de 25 %.
* Bien que non en vigueur actuellement, ce taux de 28 % est conversé pour s’entraîner aux calculs des
acomptes en cas de changement de taux d’IS.
343
SYNTHÈSE
Impôt sur les sociétés
Report en arrière
Report en avant
(carry back)
344
CHAPITRE
21 Abonnement
des charges et produits
PROGRAMME
Compétences attendues Savoir associé
• Exposer et appliquer les traitements Abonnement des charges et des produits
comptables relatifs au rattachement
des charges et des produits
• Évaluer et comptabiliser
les opérations citées et plus
particulièrement celles se déroulant
sur plusieurs exercices
• Analyser les conséquences d’un choix
de comptabilisation, notamment
sur la présentation des comptes
annuels, dans une situation donnée
• Présenter les informations à fournir
en annexe
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les principes de fonctionnement des comptes d’abonnement
• 2. Les charges et produits concernés par l’abonnement • 3. Les règles
de comptabilisation de l’abonnement
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Abonnement • Charge de structure • Dotation aux amortissements • Reporting
financier
Partie 4 Charges et produits
A L’intérêt de l’abonnement
L’abonnement permet de mettre en place un reporting financier à échéances régulières.
Définition
Le reporting financier consiste à présenter des rapports sur les activités et les résul-
tats d’une entreprise afin de donner une image fidèle de sa situation financière.
• Comptes de la classe 6
Au cours de l’exercice : adaptation • Comptes de la classe 7
de la répartition au montant réel
• Compte 4886
En fin d’exercice : solde des comptes • Compte 4887
Tableau 21.1. Exemples de charges et produits pouvant faire l’objet d’un abonnement
Charges Produits
6. Compte de charge X
4886 Compte de répartition périodique des charges X
Abonnement de la charge
347
Partie 4 Charges et produits
6. Compte de charge X
4886 Compte de répartition périodique des charges X
Pour solde du compte d’abonnement
B L’abonnement du produit
Lors de l’abonnement du produit, on passe les écritures suivantes.
512 Banque X
4887 Compte de répartition périodique des produits X
Paiement
348
Chapitre 21 Abonnement des charges et produits
Exemple
◗◗ La société Guillaume a décidé d’effectuer des rapprochements mensuels entre sa comptabilité
générale et sa comptabilité analytique. Elle a décidé en conséquence de mettre en place une
comptabilité d’abonnement. Elle a estimé le 1er janvier N la taxe foncière à payer à 30 000 €.
Celle-ci a été réglée le 15 novembre N et s’est élevée en définitive à 30 760 €. Au 1er janvier N,
l’estimation prévisionnelle mensuelle de la taxe foncière s’est élevée à 30 000/12 = 2 500 €.
Chaque mois de janvier à octobre, la comptabilisation suivante a été effectuée :
31.x.N
63512 Taxe foncière 2 500
4886 Compte de répartition périodique des charges 2 500
Abonnement de la taxe foncière 30 000/12 = 2 500
349
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
350
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Élise a décidé de mettre en place une comptabilité d’abonnement pour réa-
liser des situations à chaque fin de trimestre civil. Elle a estimé le 1er janvier N la taxe
foncière à payer à 30 000 €. Celle-ci a été réglée le 15 novembre N et s’est élevée en
définitive à 31 000 €.
1. Déterminez les abonnements sur la période jusqu’à la date de paiement.
2. Comptabilisez les abonnements jusqu’à la date de paiement.
3. Enregistrez le paiement, modifiez l’abonnement et passez l’écriture d’ajustement, le cas
échéant.
Afin de présenter une méthode d’abonnement des charges, votre prévision de charges
pour l’année N était au 1er janvier de 24 000 € HT (l’entreprise n’interrompt pas son
activité durant les congés). Vous l’ajusterez, pour le trimestre suivant, en avril, juil-
let et octobre, en fonction du « réalisé » et en considérant que la consommation est
constante. Au cours de l’exercice N, vous vous procurez les factures trimestrielles de la
société Érika reproduites dans le dossier documentaire (documents 1 à 4).
Missions
1. Calculez l’abonnement mensuel et comptabilisez l’écriture d’abonnement de janvier N.
2. Présentez les écritures d’enregistrement et d’abonnement de mars N et procédez, le cas
échéant, à la régularisation de l’abonnement en avril N.
3. Procédez à l’identique pour les écritures de juin, juillet, septembre, octobre et décembre N.
352
SYNTHÈSE
Abonnement des charges et produits
Étapes de comptabilisation
En début En cours
En fin
d’exercice d’exercice
d’exercice
Comptabilisation Régularisation
Solde des comptes
de l’abonnement de l’abonnement
d’abonnement
de la charge ou du produit de la charge ou du produit
353
CHAPITRE
22 Changements comptables
et événements postérieurs
à la clôture
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Les changements de méthode comptable • 2. Les changements
d’estimation • 3. Les corrections d’erreurs • 4. Les événements postérieurs
à la clôture
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Capitaux propres • Changement de méthode comptable • Correction d’erreurs
• Événement postérieur à la clôture • Méthode de référence • Plan d’amortissement
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
355
Partie 4 Charges et produits
C Le mode de calcul
Afin d’assurer la bonne lisibilité de l’information financière future, l’effet (après impôt)
de la nouvelle méthode doit être calculé rétrospectivement, comme si cette méthode
avait toujours été appliquée.
Dans certains cas, l’estimation de l’effet à l’ouverture ne peut être réalisée de façon
objective. Le changement de méthode doit alors être appliqué de façon prospective.
Exemple
◗◗Depuis la création de l’entreprise, la société Green comptabilisait ses contrats à long terme
selon la méthode de l’achèvement. Elle décide, à compter de l’année N, de comptabiliser
ces contrats à l’avancement, cette méthode conduisant à une meilleure information.
Si la société Green applique la méthode rétrospective (l’option doit s’appliquer à tous
les contrats), elle doit déterminer rétrospectivement les produits, calculés selon le degré
d’avancement, et les charges sur les contrats en cours au 31 décembre N–1.
Si la société Green n’est pas capable de déterminer les produits, notamment en l’absence de
décomposition possible des coûts, calculés selon le degré d’avancement pour les contrats en
cours, elle adoptera une méthode prospective, n’appliquant l’avancement qu’aux contrats
postérieurs au 1er janvier N. ◗
356
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
Exemple
◗◗ La société Gérard applique un changement de méthode qui a pour résultat de diminuer une
provision pour risques de 12 000 €. Elle comptabilisera ce changement dans ses comptes à
l’ouverture de l’exercice et portera la contrepartie dans le compte « Report à nouveau ». Sur
le plan fiscal, le montant qui augmente les capitaux propres fait l’objet d’une réintégration
dans le tableau 2058 A, le montant de l’impôt dû est débité du « Report à nouveau » et cré-
dité dans le compte « État, impôt sur les sociétés » et une information complète est passée
dans l’annexe.
On passera les écritures suivantes :
01.01.N
01.01.N
357
Partie 4 Charges et produits
01.01.N–1
En N
31.12.N
G L’information comparative
Pro forma signifie Des comptes pro forma des exercices antérieurs présentés sont établis suivant la nou-
« pour la forme ». velle méthode afin d’assurer la comparabilité.
Les comptes pro forma
sont les états financiers
historiques de la société H L’annexe comptable
ou les états financiers
consolidés (groupe) Toutes les informations nécessaires à la compréhension du changement de méthode ou
retraités afin d’autoriser de réglementation sont fournies dans l’annexe, notamment sa justification et les effets
des comparaisons
sur les résultats et les capitaux propres des exercices précédents.
à périmètre comparable
dans le temps. Exemple
◗◗ La société Garry a décidé d’immobiliser ses frais de développement sans contrepartie spé-
cifique à compter de l’exercice N. Deux projets sont en cours et les dépenses suivantes ont
été engagées :
Pourront être constatées à la fois les dépenses de l’année N mais aussi celles des années
précédentes. Les dépenses des années précédentes devront être amorties (au moins par-
tiellement). On passera ainsi les écritures suivantes :
01.1.N
358
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
d°
110 Report à nouveau 2 000
2803 Amortissement des frais de développement 2 000
Amortissement frais du projet A : 10 000 / 5
(par hypothèse)
d°
110 Report à nouveau 2 240
155 Provision pour impôts (ou État, impôt
(ou 444) sur les sociétés) 2 240
Correction de l’impôt (10 000 – 2 000) × 28 %
31.12.N
1.1.N
31.12.N
359
Partie 4 Charges et produits
On passera l’écriture suivante au 1er janvier N (pour les contrats A et B, le chiffre d’affaires
en cours est égal au total du stock en cours majoré du résultat en cours). Il faudra aussi
tenir compte d’un impôt différé sur le profit partiel au 31 décembre N–1. Cet impôt dif-
féré sera imputé sur le report à nouveau. Nous le calculerons au taux de 28 % (sans tenir
compte d’une éventuelle contribution exceptionnelle).
La provision sera
reprise en fin d’exercice,
le bénéfice fiscal 01.01.N
de l’année N tenant
4181 Clients, factures à établir
compte du profit partiel
(15 000 + 3 000 + 20 000 + 4 000) × 1,20 = 42 000 × 1,20 50 400
à la fin de N–1 et non
constaté en N–1. 335 Stock de travaux en cours (15 000 + 20 000) 35 000
110 Report à nouveau (3 000 + 4 000) 7 000
44587 État, TVA sur factures à établir (42 000 × 20 %) 8 400
Contrats à long terme fin N–1
d°
110 Report à nouveau 1 960
155 Provisions pour impôts 1 960
7 000 × 28 %
31.12.N
EXERCICE 2
360
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
A L’incidence comptable
Les changements d’estimation n’ont, par définition, d’effets que prospectifs. L’incidence
du changement correspondant à l’exercice en cours est enregistrée dans les comptes de
l’exercice et se retrouve dans différentes lignes du compte de résultat et du bilan.
Un exemple de traitement de changement d’estimation est donné dans le cadre de la
révision du plan d’amortissement ( chapitre 5).
Le règlement ANC
n° 2018-01 du
B L’annexe comptable 20 avril 2018, relatif
aux changements
Toutes les informations nécessaires à la compréhension des changements d’estimation, comptables,
de modalité d’application ou d’option fiscale sont fournies dans l’annexe. a supprimé la notion
de « changement
Les changements d’option fiscale ne concernent que les comptes individuels de d’option fiscale ».
l’entreprise. Ces changements n’ont aucune incidence sur le résultat courant, car Il limite ainsi les options
fiscales aux traitements
ils se rapportent aux enregistrements comptabilisés dans le compte 14 « Provisions
comptables dérogatoires
réglementées ». prévus spécifiquement
par un texte fiscal.
EXERCICE 3
A L’incidence comptable
Les corrections d’erreurs portent par nature sur la comptabilisation d’opérations anté-
rieures. Les corrections sont comptabilisées dans le résultat de l’exercice au cours
duquel elles sont constatées, sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été direc-
tement imputée sur les capitaux propres. Dans ce dernier cas, le compte de report à
nouveau doit être mouvementé car l’opération corrigée porte sur un exercice comptable
précédent. L’erreur est comptabilisée lorsqu’elle est découverte.
361
Partie 4 Charges et produits
Exemple
◗◗ La société Garcia a oublié de comptabiliser en N–1 une vente de marchandises à l’expor-
tation au Brésil : le montant de la vente était de 100 000 €, le stock comptabilisé en fin
d’exercice était de 70 000 €.
La correction d’erreur se comptabilisera comme une vente effectuée en cours d’exercice
(l’impôt étant de 25 %).
Ces trois écritures sont intégrées dans les écritures courantes. Si l’on voulait dégager l’effet
de la correction d’erreur dans une ligne spéciale du compte de résultat, on pourrait passer
l’écriture de régularisation suivante :
B L’annexe comptable
Les rapports pro La nature des erreurs corrigées au cours de l’exercice doit être indiquée dans l’annexe. Si les
forma excluent erreurs corrigées sont relatives à un autre exercice présenté, il convient d’indiquer pour cet
les mouvements
exercice les postes du bilan directement affectés et de présenter sous forme simplifiée le
spécifiques
(cas particuliers) compte de résultat retraité. Les informations comparatives fournies dans l’annexe doivent
ou non récurrents. également être retraitées pro forma lorsqu’elles sont affectées par l’erreur corrigée.
Ils offrent une vision plus
réaliste de la situation EXERCICE 4
de l’entreprise,
notamment
aux actionnaires
et partenaires.
362
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
•• Continuité de l’exploitation : la détermination du résultat annuel doit être effectuée NOTRE CONSEIL
dans le cadre du principe de continuité. En cas de gravité
De plus, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice doivent être pris en compte exceptionnelle,
s’ils sont connus avant l’arrêté des comptes (tab. 22.2 et fig. 22.1) : vous devez
prendre en compte
•• Si l’événement modifie l’état de l’actif ou du passif ou permet une estimation plus les événements
juste de la situation de l’entreprise à la date de clôture de l’exercice, les comptes de postérieurs
l’exercice doivent être ajustés. Cet ajustement consiste, en général, en l’enregistre- jusqu’au moment
ment d’une provision. de l’approbation
des comptes.
•• Si l’incidence de cet événement n’est pas mesurable, mais s’il peut néanmoins avoir
une influence sur les jugements des destinataires de l’information sur l’activité et la
situation financière de l’entreprise, l’ajustement des comptes n’a pas à être effectué,
mais une information doit être fournie en annexe.
363
Partie 4 Charges et produits
••Immobilisations
–– Détermination définitive du prix d’achat d’un bien réceptionné
avant la clôture
–– Expertises, évaluations, cessions amenant à dégager
une valeur inférieure à celle constatée en comptabilité
••Titres
Éléments d’évaluation tels que perspectives de réalisation
ou de rentabilité récentes, modification de conjoncture
••Stocks
–– Prix de vente de produits en stock à la clôture
Événements
–– Information conduisant à déprécier ou modifier
ayant une incidence
la dépréciation de travaux en cours
••Clients
–– Révélation de la situation compromise d’un débiteur rendant
la créance correspondante douteuse
–– Retours de marchandises livrées avant la clôture
••Débiteurs divers
Indemnités obtenues au terme de négociations ou de dossiers
en cours à la clôture.
••Achats
Ristournes
364
Chapitre 22 Changements comptables et événements postérieurs à la clôture
Événement
Non Absence de prise
susceptible de générer
un risque ou une perte en compte
Non
Oui Non
Oui
Gravité
Estimation fiable
exceptionnelle
Non Oui
Oui
Non
CAS PRATIQUE 5
365
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
366
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
367
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Stock Stock
au 1er janvier N au 31 décembre N
Évaluation en tenant compte de la sous-activité 123 000 156 000
Évaluation en ne tenant pas compte de la sous-activité 136 000 171 000
Dépréciation Dépréciation
au 1er janvier N au 31 décembre N
Évaluation selon l’ancienne méthode 47 000 56 000
Évaluation selon la nouvelle méthode 54 000 65 000
368
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
À la fin de l’année N, la société Épicure n’avait pas constaté dans ses comptes la mise
en service le 1er juillet N–3 d’un atelier de stockage dont elle avait elle-même assuré la
fabrication.
Cet atelier avait un coût de 80 000 € et une durée d’usage estimée de 10 ans.
Un redressement fiscal a été notifié sur ce point à la société Épicure en septembre N.
Aucun impôt n’a été dû car la société Épicure est en déficit depuis N–4 et seul le mon-
tant des déficits fiscaux reportables a été redressé.
1. Présentez au 31 décembre N, en les justifiant, les écritures qui vous semblent nécessaires.
2. Mentionnez les informations devant figurer en annexe.
Nombre d’événements sont survenus dans la société Édison après la clôture de l’exer-
cice, le 31 décembre N comme en atteste le dossier documentaire.
Missions
1. Analysez l’ensemble des opérations.
2. Enregistrez les écritures nécessaires.
369
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Acquisition en mars N+1 de l’ensemble des droits de propriété industrielle et commerciale d’un produit.
• Inscription à l’actif de frais de développement. Des informations connues en mars N+1 laissent penser que
le produit visé par cette recherche ne pourra être commercialisé.
• Détermination de manière définitive du prix d’achat d’un bien réceptionné avant la clôture.
• Expertise permettant de dégager une valeur inférieure à celle constatée en comptabilité. Cessions d’im-
mobilisations effectuées après la clôture permettant de faire apparaître une valeur inférieure à la valeur
comptable à la clôture.
• Cession début N+1 d’un immeuble de bureaux engendrant une plus-value.
• Connaissance, au cours du premier trimestre N+1, d’éléments d’évaluation liés à des perspectives de réalisa-
tion ou de rentabilité récentes et des modifications de conjoncture faisant apparaître une baisse de la valeur
des titres de participation. Réception, postérieurement à la clôture, d’états financiers et d’autres informations
concernant une filiale mettant en évidence une diminution permanente de la valeur de l’investissement.
• Baisse de façon substantielle par rapport à la valeur d’inventaire du cours de Bourse de titres immobilisés
autres que participations.
• Chute de prix en raison de l’abondante production des produits finis. La valeur de réalisation des stocks
au 31 mars N+1 devient inférieure à celle du 31 décembre N.
• Dépôt de bilan d’un client, en février N+1 (créance née au cours de l’exercice N).
• Apparition en février N+1 de pertes potentielles liées aux commandes et non encore entrées dans le cycle
de production au 31 décembre N.
• Baisse de façon substantielle par rapport à la valeur d’inventaire du cours de Bourse de valeurs mobilières
de placement.
• Décision en février N+1 de procéder à une augmentation de capital en numéraire.
• Condamnation en mars N+1 par le conseil des prud’hommes à verser une indemnité à un salarié pour
licenciement abusif en N (la société n’a pas fait appel et a versé l’indemnité).
• Connaissance en janvier N+1 d’un dommage subi par un client en décembre N et provoqué par un
produit fabriqué par la société.
• Dépôt du bilan en février N+1 du principal fournisseur de la société qui lui livrait une matière première
dont il détenait le quasi-monopole.
• Annulation, à la suite de la réalisation de la condition survenue en janvier N+1, d’une vente conclue sous
condition résolutoire en décembre N.
• Début d’une grève en décembre N et poursuite jusqu’en février N+1. Perte consécutive à la grève.
• Réception en février N+1 d’une notification de redressement suite à un contrôle fiscal portant sur les exer-
cices N et antérieurs.
• Brusque retournement de conjoncture en début de l’année N+1 laissant prévoir des difficultés dans un
avenir prévisible.
• Sinistre en mars N+1 dans l’un des établissements de la société. Le contrat d’assurance n’a pas été révisé.
• Un mouvement de baisse sensible des prix d’un produit fini stocké, qui s’était amorcé au 31 décembre N,
s’est accéléré en janvier et février N+1, ce qui se traduit par une moins-value latente de 327 160 €. Il avait
été doté une dépréciation de 138 000 €.
• Un important sinistre, en février N+1, a détruit un atelier. Les dommages sont estimés à 1 325 000 € ; ils ne
seront que faiblement couverts par l’assurance. Il faut s’attendre à un ralentissement très net de la branche
d’activité concernée.
• La société est en litige avec un client important. Sur les conseils de son avocat, le comptable a doté une
provision pour risques de 100 000 € au 31 décembre N. Au début du mois de mars N+1, la société est condam-
née à payer 280 000 € de dommages-intérêts à la partie adverse. L’avocat estime qu’il est inutile de faire appel.
370
SYNTHÈSE
Changements comptables et événements
postérieurs à la clôture de l’exercice
Changements comptables
371
PARTIE 4 : CAS DE SYNTHÈSE
CHARGES ET PRODUITS
372
PARTIE 4 : CAS DE SYNTHÈSE
4 Contrôle fiscal
La société Kador a fait l’objet d’un contrôle fiscal concernant les années N–3 à N–1.
La mise en recouvrement est parvenue à l’entreprise le 3 décembre N et comporte les
redressements suivants, acceptés par la société :
–– redressement d’impôt sur les sociétés 46 720 €
–– insuffisance de déclaration de TVA 1 200 €
–– redressement de contribution économique territoriale 11 200 €
–– pénalités 6 500 €
L’insuffisance de TVA concerne une facture de 8 000 € adressée fin N–1 à un client habi-
tuel, sur laquelle la TVA avait été calculée au taux de 5,5 % au lieu de du taux de 20 %.
Le redressement d’impôt sur les sociétés est dû, entre autres, à la comptabilisation en
charges d’une imprimante mise en service le 15 septembre N–2, acquise d’occasion pour
le prix de 5 000 € hors taxes. L’amortissement aurait dû être effectué sur trois ans.
373
PARTIE 4 : CAS DE SYNTHÈSE
Mission
Pour réaliser cette mission, vous devez :
4.1. Présentez les écritures qui vous semblent nécessaires, concernant le redressement fis-
cal et ses conséquences.
4.2. Présentez les écritures qui vous semblent nécessaires au 31 décembre N–1, 31 décembre
N, 15 mars N+1 , 15 avril N+1, 15 juin N+1.
DOSSIER DOCUMENTAIRE
374
CHAPITRE
23 Comptabilité
des collectivités
territoriales
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. La comptabilité des communes • 2. La comptabilité des départements
• 3. La comptabilité des régions
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Budget primitif • Instruction M14 • Instruction M52 • Instruction M71 • Ordonnateur
des dépenses • Séparation des fonctions • Receveur
Partie 5 Entités spécifiques
B La présentation du budget
La partie destinée au vote du conseil municipal se décompose en :
•• Une section d’investissement. Elle retrace les dépenses et les recettes relatives à des
opérations qui se traduisent par une modification de la consistance ou de la valeur du
patrimoine de la commune ou d’un tiers bénéficiant d’une subvention de la commune.
•• Une section de fonctionnement. Elle retrace les dépenses et les recettes nécessaires
au fonctionnement courant des services municipaux et à l’exercice des missions qui
leur sont dévolues.
376
Chapitre 23 Comptabilité des collectivités territoriales
377
Partie 5 Entités spécifiques
Le code varie pour un même objet selon que l’on considère une dépense d’investisse-
ment ou de fonctionnement.
378
Chapitre 23 Comptabilité des collectivités territoriales
Exemples
◗◗ Construction d’un gymnase (investissement)
Code 90 – Fonction 4 – Rubrique 451 – Chapitre 904 – Article 90.451
Entretien du gymnase (fonctionnement)
Code 92 – Fonction 4 – Rubrique 451 – Chapitre 924 – Article 92.451 ◗
1. Les recettes
Le maire ordonne les recettes votées par le conseil municipal à partir d’un titre de
recettes. Le receveur, sous la tutelle du ministère des Finances publiques, prend en
charge les titres de recettes et réalise l’encaissement et l’enregistrement comptable.
2. Les dépenses
Le maire engage, liquide et mandate les dépenses votées par le conseil municipal.
Les titres de paiement sont transmis pour exécution après qu’ont été précisées l’impu-
tation budgétaire (chapitre), l’imputation comptable (nature) ainsi que les références du
créancier et des pièces justificatives.
Le receveur municipal prend en charge les ordres de paiement et réalise le paiement
après avoir contrôlé la légalité financière et la régularité budgétaire des opérations ci-
après :
–– contrôle de la qualité de l’ordonnateur (signature) ;
–– contrôle de la régularité de la dépense (pièce) ;
–– contrôle de la bonne imputation de la dépense (chapitre – budget) ;
–– contrôle de la disponibilité des crédits (au chapitre budgétaire concerné) et de l’enre-
gistrement comptable.
1. Liquidation 1. Engagement
2. Émission du titre de recette 2. Liquidation
3. Recouvrement 3. Mandatement
4. Paiement
Un compte administratif est tenu par l’ordonnateur et un compte de gestion est tenu
par le comptable public.
379
Partie 5 Entités spécifiques
Exemple
◗◗ Le montant des crédits disponibles est de 70 000 € dans le chapitre « Opérations à carac-
tère général » pour la commune d’Anor.
Il existe un contrat d’entretien des locaux municipaux annuel réalisé par le prestataire de
services Armand : coût annuel de 36 000 €
Le 6 janvier : émission d’un bon de commande pour l’achat de fournitures administratives
au fournisseur Arnold pour une valeur de 3 800 € TTC.
Le 10 janvier : la facture d’Arnold parvient à la commune pour un montant de 3 420 €
(obtention d’une remise de 10 %). La livraison a lieu le 12 janvier. La commune mandate
la dépense le 15 janvier.
Le 16 janvier : émission d’un bon de commande pour l’acquisition d’un petit outillage
auprès du fournisseur Annie pour un montant de 2 400 € TTC.
Le 20 janvier : réception de la facture d’Annie pour un montant de 2 450 €. La livraison
intervient le 22 janvier et la dépense est mandatée le 28 janvier.
Une comptabilité d’engagement (en partie simple) est tenue par l’ordonnateur et présente
le compte 6-1 « Opérations à caractère général » sous la forme présentée ci-après.
Tenue d’une comptabilité d’engagement par l’ordonnateur
Chapitre 6-1
Opérations à caractère général
N° enreg. Date Nature de l’engagement Désignation créancier
1 01.01 Provision contrat entretien Armand
2 06.01 Commande fournitures Arnold
3 10.01 Rectificatif à engagement n° 2 Arnold
4 16.01 Commande petit outillage Annie
5 20.01 Engagement complémentaire Annie
380
Chapitre 23 Comptabilité des collectivités territoriales
Engagement
Suivi des opérations de mandatement
juridique
N° eng. Montant Cumul N°
Date service N° Date
du des engag.
fait mandat mandat
mandat mandats compl.
1
2 12.01 1 15.01 3 420 3 420 3
3
4 22.01 2 28.01 2 450 5 870 5
5
381
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. L’instruction administrative pour la comptabilité des communes
□ □
est la M71.
2. Le receveur principal est l’ordonnateur. □ □
3. Les collectivités territoriales comptent trois sections budgé-
□ □
taires : primitive, fonctionnement, investissement.
4. Les intérêts moratoires à payer par une commune sont
□ □
des dépenses de fonctionnement.
5. Les dépenses budgétaires doivent être traitées dans l’ordre suivant :
□ □
1. Mandatement, 2. Paiement, 3. Engagement, 4. Liquidation.
6. Les subventions d’équipement font partie de la section investis-
□ □
sement et sont enregistrées en recettes.
7. Une nomenclature peut être utilisée par fonction budgétaire. □ □
8. L’équilibre budgétaire suit trois règles. □ □
9. Le budget d’une commune correspond au bilan pour une entreprise. □ □
10. Le comptable de la collectivité territoriale est un salarié embauché
□ □
par la communauté territoriale.
382
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
383
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
M. Jean Marie, vient d’être élu maire de Saint-Augustin, commune de 4 000 habitants.
Au début de son mandat, il se pose un certain nombre de questions et vous demande de
le conseiller.
Trois questions essentielles se posent à lui :
• Quelle est la mission du maire pour ce qui concerne d’ordonnancement des dépenses
publiques et quel est le rôle du comptable public ?
• La comptabilisation des amortissements (qui ne sont pas des dépenses) est-elle obli-
gatoire ?
384
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Le budget qui est présenté (dossier documentaire) est-il équilibré et, dans la négative,
que faut-il faire ?
Ce budget reprend, par anticipation, les résultats de l’exercice précédent.
Missions
1. Rappelez brièvement les missions respectives de l’ordonnateur à la mairie de Saint-
Augustin et du comptable public.
2. Dans un court rapport, présentez :
–– la portée de l’obligation d’amortir ;
–– les bases de calcul et les méthodes à retenir ;
–– le problème posé par les subventions d’investissement.
3. En supposant que les prévisions sont sincères, précisez si le budget primitif N+1 est
équilibré. Justifiez votre réponse.
4. Expliquez le fonctionnement des comptes d’opérations d’ordre entre sections.
5. À partir des informations relatives aux reports, montrez que la règle d’affectation du
résultat n’a pas été correctement appliquée.
6. Rétablissez l’équilibre du budget en agissant : en fonctionnement, sur le niveau des
charges à caractère général ; en investissement, sur les emprunts et dettes.
385
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Section de fonctionnement
Dépenses Recettes
011. Charges à caractère général 25 000 70. Produits des services et du domaine 1 800
012. Charges de personnel 13 200 73. Impôts et taxes 26 000
65. Autres charges de gestion courante 2 000 74. Dotations et subventions 13 000
6611. Charges d’intérêts 2 500 75. Autres produits de gestion courante 700
67. Charges exceptionnelles 1 300 77. Produits exceptionnels 1 500
Total des dépenses réelles 44 000 Total des recettes réelles 43 000
023. Virement à la section d’investissement 3 000
042. Opérations d’ordre de transfert entre 1 500 042. Opérations d’ordre de transfert entre 1 800
sections sections
dont : 68. Dotation aux amortissements 1 500 dont : 78. Reprises de provisions 1 800
Total des dépenses d’ordre 4 500 Total des recettes d’ordre 1 800
Total des dépenses de l’exercice 48 500 Total des recettes de l’exercice 44 800
Reste à réaliser N–1 Reste à réaliser N–1
Résultat reporté (déficit) 0 Résultat reporté (excédent) 3 700
Total des dépenses de fonctionnement 48 500 Total des recettes de fonctionnement 48 500
cumulées cumulées
Section d’investissement
Dépenses Recettes
16. Remboursement d’emprunt 5 500 10222. Fonds de compensation TVA 2 000
20, 21, 23. Dépenses d’équipement 10 000 13. Subventions d’investissement affectées 3 000
16. Emprunts et dettes 7 500
024. Produits de cessions 500
Total des dépenses réelles 15 500 Total des recettes réelles 13 000
021. Virement de la section fonctionnement 3 000
040. Opérations d’ordre de transfert entre 1 800 040. Opérations d’ordre de transfert entre 1 500
sections sections
dont : 15. Provisions pour risques 1 800 dont : 28. Amortissement des immobilisations 1 500
Total des dépenses d’ordre 1 800 Total des recettes d’ordre 4 500
Total des dépenses de l’exercice 17 300 Total des recettes de l’exercice 17 500
Reste à réaliser N–1 4 000 Reste à réaliser N–1 2 100
Solde d’exécution reporté (déficit) 0 Solde d’exécution reporté (excédent) 1 300
Affectation en réserves (Compte 1068) 400
Total des dépenses d’investissement 21 300 Total des recettes d’investissement 21 300
cumulées cumulées
386
SYNTHÈSE
Comptabilité des collectivités territoriales
Section de fonctionnement
Dépenses
de fonctionnement
Recettes
Autofinancement de
dégagé au profit fonctionnement
de la section
d’investissement
Section d’investissement
Autofinancement
dégagé au profit de
Dépenses la section d’investissement
d’investissement
Recettes
d’investissement
Recettes budgétaires
Émission du titre
Liquidation Recouvrement
de recette
Dépenses budgétaires
387
CHAPITRE
24 Comptabilité
des associations
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Le cadre légal et réglementaire applicable au secteur associatif
• 2. Les principales sources de financement et les obligations afférentes
• 3. Les principales opérations comptables • 4. Les documents de synthèse
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
L es associations sont des entités à but non lucratif. Pour autant, elles sont soumises,
comme tout groupement juridique, a des obligations comptables. Comment leurs res‑
sources sont‑elles comptabilisées ? Quelles sont les dispositions applicables aux legs et
dons dont elles peuvent bénéficier ?
MOTS-CLÉS
Apport • Association • Changement de méthode • Concours publics • Contribution
volontaire en nature • Contribution financière • Cotisation • Don • Droit de reprise
• Fondation • Fonds dédiés • Fonds propres • Legs • Plan comptable du secteur
associatif • Prêt à usage • Produit résultant d’une activité commerciale • Report
à nouveau • Subvention d’exploitation • Subvention d’investissement
Chapitre 24 Comptabilité des associations
Ressources Caractéristiques
Cotisations •• Ressource première de l’association
•• Versement par les membres de l’association,
montant illimité
Dons et legs Donation (du vivant du donateur) ou legs (écrit
sur le testament) : libéralités
Subventions Origine : collectivités publiques, État ou autres
entités
Produits d’activité économique Vente de biens ou de services comptabilisés
dans des comptes de produits et soumis
à la réglementation commerciale
Les ressources des associations et assimilées peuvent être classées en deux catégories :
•• Les fonds propres de l’entité correspondent aux apports, affectations et excédents
acquis à l’entité. Ils regroupent les ressources mises à la disposition de l’entité ainsi
que certaines ressources présentant un caractère durable, c’est-à-dire :
389
Partie 5 Entités spécifiques
En fonction des modalités de reprise, l’association doit enregistrer les charges et provi‑
sions lui permettant de remplir ses obligations par rapport à l’apporteur.
390
Chapitre 24 Comptabilité des associations
391
Partie 5 Entités spécifiques
392
Chapitre 24 Comptabilité des associations
31.12.N
393
Partie 5 Entités spécifiques
Exemple
◗◗ Une association a reçu le 1er mars N, comme stipulé dans le testament de M. Joncourt, un
immeuble évalué 500 000 € (dont 100 000 € de terrain). Le testament précise que l’immeuble
est mis à la disposition de l’association sans aucune possibilité de cession par cette dernière et
sans droit de reprise.
L’écriture suivante doit être comptabilisée :
01.03.N
Exemple
◗◗ Le 1er janvier N, M. Yann a mis à la disposition de l’association Les Petits Mitrons du maté‑
riel de bureau pour une valeur de 5 000 € amortissable linéairement en 5 ans. Ce matériel
n’est pas appelé à être renouvelé après usage.
Les écritures suivantes doivent respectivement être comptabilisées au 1er janvier N et
31 décembre N :
1.01.N
31.12.N
5. Le mécénat
Le montant octroyé au titre d’une convention de mécénat est comptabilisé en produit
dans un compte 7542 « Mécénats » à la signature de la convention.
Ce principe ne s’applique que pour le mécénat financier. Pour les autres formes de
mécénat (de matériel, de nature et de compétences), la comptabilisation est prévue à
l’article 211‑1 du règlement ANC n° 2018‑06 du 5 décembre 2018, relatif aux contribu‑
tions volontaires en nature (CVN).
394
Chapitre 24 Comptabilité des associations
395
Partie 5 Entités spécifiques
La nature
et l’importance
des contributions
volontaires en nature
sont des éléments
essentiels
à la compréhension
de l’activité
de l’entité
Valorisation
et comptabilisation
des contributions
volontaires en nature
396
Chapitre 24 Comptabilité des associations
Charges Produits
Secours en nature Bénévolat
Mise à disposition gratuite Prestations en nature
de biens et services Dons en nature
Personnel bénévole
Total Total
Exemple
◗◗ Pour l’année N, ont été estimées comme contributions volontaires de l’association Les
Petits Paniers de Claudine, chargée de distribuer des produits alimentaires à des personnes
en difficulté :
–– 30 000 € de produits alimentaires collectés lors de diverses opérations en partenariat
avec des supermarchés ;
–– 1 000 heures de travail par des bénévoles estimées à 10 € de l’heure ;
–– la mise à disposition durant 5 jours d’un véhicule automobile par une entreprise estimée
à 300 € par jour.
L’écriture suivante pourra être comptabilisée à la fin de l’exercice N :
397
Partie 5 Entités spécifiques
398
Chapitre 24 Comptabilité des associations
•• En emplois :
–– les dépenses opérationnelles ou missions sociales (avec une ventilation par type
d’action ou par pays et une ventilation entre achats de biens et services, distribution
directe de secours et subventions, etc.) ;
–– les coûts directs d’appel à la générosité publique (publicité, publication, frais pos‑
taux…), y compris les frais de traitement des dons ;
–– les frais de fonctionnement de l’organisme, y compris les frais financiers ;
–– les ressources restant à affecter.
•• annexe doivent figurer des compléments d’information destinés à éclairer le
En
compte d’emploi :
–– une note présentant les modalités de répartition du financement des emplois entre
les ressources collectées auprès du public et les autres produits de l’organisme,
Les annexes sont
ou présentation du compte d’emploi intégré dans la totalité des ressources et des obligatoires,
emplois de l’organisme. Pour les organismes qui sont soumis à des obligations mais ne sont renseignées
comptables, les différentes rubriques des emplois et des ressources devront être que s’il y a lieu.
renseignées selon les rubriques de leur plan comptable ;
–– la nature et quantité des ressources en nature de l’organisme ;
–– l’état des effectifs bénévoles en cas d’appel public au bénévolat ;
–– une indication de la valeur des immobilisations, des stocks de produits à distribuer
et des titres de placement.
Rendez-vous
MÉTHODE
Établir le compte annuel d’emploi des ressources collectées auprès du public
Chaque année, la direction de l’association faisant appel à la générosité publique communique à l’organise
délibérant, l’assemblée générale, un compte d’emploi des ressources (CER).
Les emplois répondent à la nature ou à l’origine des ressources charges du compte de résultat selon plu‑
sieurs rubriques :
399
Partie 5 Entités spécifiques
Fonds dédiés
liés à la générosité
du public en fin d’exercice
400
Chapitre 24 Comptabilité des associations
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILISÉ FONDS PROPRES
Immobilisations incorporelles Fonds propres sans droit de reprise
Immobilisations corporelles Fonds propres avec droit de reprise
Bien reçus par legs ou donations destinés Écarts de réévaluation
à être cédés
Immobilisations financières Réserves
Report à nouveau
Excédent ou déficit de l’exercice
Situation nette
Fonds propres consomptibles
Subventions d’investissement
Provisions réglementées
Fonds reportés et dédiés
ACTIF CIRCULANT DETTES
Stocks et en-cours Emprunts obligataires
Créances Emprunts et dettes auprès
des établissements de crédit
Créances reçues par legs ou donations Emprunts et dettes financières diverses
Dettes fournisseurs et comptes rattachés
Valeurs mobilières de placement Dettes des legs ou donations
Instruments de trésorerie Dettes fiscales et sociales
Disponibilités Dettes sur immobilisations et comptes
rattachés
Charges constatées d’avance Autres dettes
Frais d’émission des emprunts Instruments de trésorerie
Primes de remboursement des emprunts Produits constatés d’avance
Écarts de conversion – Actif Écarts de conversion – Passif
TOTAL GÉNÉRAL TOTAL GÉNÉRAL
401
Partie 5 Entités spécifiques
CHARGES FINANCIÈRES
RÉSULTAT FINANCIER
CHARGES EXCEPTIONNELLES
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL
Participation des salariés aux résultats
Impôts sur les bénéfices
Total des produits Total des charges
EXCÉDENT OU DÉFICIT
CAS PRATIQUE 4
402
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
403
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Vous êtes amené à comptabiliser pour l’année N, les dons et subventions attribuées à
l’association Astrolabe :
• Subvention de fonctionnement accordée par la région : 120 000 €. Cette subvention
couvre la période du 1er avril N au 31 mars N+1. La subvention accordée en N–1 était
de 100 000 €.
• Subvention de fonctionnement accordée en avril N par la ville de Puteaux (à la
condition que l’association organise en fête en mars N+1) : 20 000 €. Il semble, au
31 décembre N, que l’organisation de cette fête soit compromise.
• Subvention de fonctionnement reportable attribuée par le département en janvier N :
60 000 €, destinée à couvrir des dépenses de personnel spécifiques (embauche de
jeunes) : les dépenses constatées en N se sont élevées à 55 000 €.
• Dons exceptionnels en espèces effectués par le public ; 8 000 €.
• Dons courants en nature utilisés pour les besoins de son activité : 12 000 €.
• Appartement provenant d’une succession et attribué, sans stipulation, à l’association
pour ses besoins administratifs : 120 000 €.
• Subvention d’investissement de 100 000 € (somme appelée à l’acquisition d’un bien
non renouvelable par l’association) destinée à la mise en place d’une installation au
coût de 120 000 € amortissable en 20 ans et mise en service le 1er juillet N.
• Apport le 1er janvier N par la ville de Louveciennes d’un matériel sans droit de reprise :
estimation du matériel 30 000 € (amortissement en 5 ans).
• Apport le 1er janvier N par la ville de Louveciennes d’un autre matériel avec droit de
reprise : estimation du matériel 100 000 € (amortissement en 10 ans) ; le bien sera
repris en l’état.
• Mise à disposition gratuite d’un immeuble : valeur de l’immeuble : 150 000 €. Le loyer
annuel estimé est de 10 000 €
En vous appuyant sur le document ci-après, présentez les écritures comptables relatives à
ces dons et subventions.
404
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
405
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
8. CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES
86. Emplois des contributions volontaires en nature
861. Mises à disposition gratuite de biens
87. Contributions volontaires en nature
871. Prestations en nature
L’association Artémise a pour objet la collecte de denrées alimentaires qui seront ensuite
distribuées aux personnes en difficulté, par le biais d’associations agréées.
Pour l’exercice N, elle a relevé un certain nombre d’informations, qui n’ont pas été
comptabilisées dans son bilan et son compte de résultat :
• Stock en début de période : 103 174 kg
• Produits reçus à distribuer : 2 367 122 kg
• Produits distribués aux associations : 2 242 610 kg
• Stocks de produits en fin de période : 226 764 kg
• Valorisation moyenne des produits 2,56 € le kg
• Évaluation des loyers et charges locatives de locaux mis à disposition gratuite par la
Chambre de commerce : 33 000 €
• Évaluation des transports de biens effectués par les villes de V. et D. : 10 878 €
• Évaluation du gasoil attribué gratuitement par une grande surface et utilisé pour le
chauffage : 7 622 €
• Évaluation des affiches imprimées et financées par une banque : 6 098 €
• Nombre d’heures estimées de bénévolat : 10 255 heures
• Évaluation du coût moyen de l’heure de bénévolat : 12 €
Mission
Remplissez le tableau ci-après (annexe) figurant dans l’annexe des comptes annuels.
406
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N° N°
Emplois/ Charges Valeurs N Produits Valeurs N
Compte Compte
86010 Produits 87510 Produits reçus
alimentaires à distribuer
distribués
aux associations
86030 Stock de produits 87530 Stock
en fin d’exercice de produits
en début
d’exercice
Écart sur stock
Sous-total Sous-total
86100 Mise à disposition 870 Bénévolat
gratuite des biens
86130 Loyers et charges 871 Prestations
locatives en nature
86140 Autres
8650 Autres
Total Total
407
SYNTHÈSE
Comptabilité des associations
Dispositions spécifiques
Dispositions communes
à certaines entités
à l’ensemble des entités
(ex. : fonds
du secteur non lucratif
de dotation)
408
PARTIE 5 : CAS DE SYNTHÈSE
ENTITÉS SPÉCIFIQUES
409
PARTIE 5 : CAS DE SYNTHÈSE
DOSSIER DOCUMENTAIRE
Opérations à comptabiliser
Document 1
Extrait du plan de comptes de la M14 pour les communes de plus de 500 habitants
Document 2
410
PARTIE 5 : CAS DE SYNTHÈSE
•••
4671 Autres comptes créditeurs
491 Dépréciation des comptes de redevables
515 Compte au trésor
5411 Régisseur d’avances (avances)
661 Charges d’intérêts
676 Différences sur réalisations (positives) transférées en investissement
6811 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles
722 Travaux en régie – Immobilisations corporelles
7473 Participations du département
7718 Autres produits exceptionnels sur opérations de gestion
775 Produits des cessions d’immobilisations
777 Quote-part des subventions d’investissements transférées au compte de résultat
411
SUJET TYPE D’EXAMEN CORRIGÉ
DURÉE DE L ‘ÉPREUVE
3 heures Coefficient 1
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes vous conduit à formuler une
ou plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement
dans votre copie.
PLAN DU SUJET
412
SUJET TYPE D’EXAMEN CORRIGÉ
Missions
1.1 Le dirigeant de la société Léon souhaite maximiser le cout d’acquisition de cette
immobilisation. Il vous demande si des choix sont possibles dans ce sens, y a-t-il des
conditions ?
1.2 Évaluez et comptabilisez toutes les opérations relatives à l’acquisition de cette
machine-outil suivant les souhaits du dirigeant de Léon.
1.3 Citez les informations à fournir en annexe.
1.4. La société Léon ayant décidé de maximiser le coût d’acquisition de la machine-outil en
y intégrant les coûts d’emprunts, présentez les écritures comptables enregistrées en N
(en dehors des amortissements en fin d’exercice).
2 Portefeuille d’obligations
Au 31 décembre N–1, la société Léon avait pour son portefeuille d’obligations dressé le
tableau suivant :
413
SUJET TYPE D’EXAMEN CORRIGÉ
Autres informations
Les obligations Barbara ont été émises à coupon zéro à la valeur nominale soit 500 €
l’unité le 1er août N–3 : elles sont remboursables le 1er août N+5 au prix de 1 000 €, soit
avec une prime de remboursement de 500 €.
La société Léon a touché les intérêts suivants : obligations Barnabé : 2 250 € en avril
(échéance 1er avril) N.
Missions
2.1. Présentez les écritures d’acquisitions relatives au portefeuille obligations de la société
Leon pour l’année N, sachant qu’elle comptabilise les frais d’acquisition en charges.
2.2. Présentez les écritures de cessions relatives au portefeuille obligations de la société
Léon pour l’année N.
2.3. Présentez les écritures d’inventaire. La société pratique la méthode « premier entrée
– premier sorti » (cf. Document 3).
Missions
3.1 Rappelez les règles relatives à la comptabilisation des frais de constitution et
d’augmentation de capital.
3.2 Expliquez en quelques lignes la justification de cette provision réglementée.
3.3 Comptabilisez ces opérations en N–3 et N selon une autre méthode autorisée
(cf. Document 4).
414
SUJET TYPE D’EXAMEN CORRIGÉ
Mission
Passez les écritures correspondantes :
– à l’émission de l’emprunt ;
– aux opérations réalisées en N+3.
DOSSIER DOCUMENTAIRE
DELTA
7 rue Hosterz
Allemagne
SOCIETE Léon
Date : 1/12/N
Escompte 1 % 1 500
415
SUJET TYPE D’EXAMEN CORRIGÉ
À la clôture de l’exercice N, les éléments boursiers des titres cotés sont les suivants :
416
CORRIGÉ
417
CORRIGÉ
1.12.N
215 Installations techniques, matériels et outillages 148 500
industriels 150 000 – 150 000 × 1 %
44562 État, TVA déductible sur immobilisations 29 700
148 500 × 20 %
404 Fournisseurs d’immobilisations 148 500 – 50 000 98 500
238 Avances et acomptes versés sur commandes 50 000
d’immobilisations corporelles
4452 État, TVA due intracommunautaire 29 700
Facture fournisseur
5.12.N
418
CORRIGÉ
2 Portefeuille d’obligations
1) Acquisitions
Il y a lieu de constater les intérêts courus au moment de l’acquisition des obligations
Barnabé le 1er mai N : 50 × 500 × 9 % × 1/12 = 187,50
2) Cessions
On passera les écritures suivantes :
15.12.N
512 Banque 6 500
6271 Frais sur titres (achat, vente, garde) 50
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 10
508 Autres valeurs mobilières 40 × 150 6 000
767 Produits nets sur cessions de valeurs mobilières 560
de placement SICAV Benoît 40 × 164
419
CORRIGÉ
3) Dépréciations
Les dépréciations des obligations devront être régularisées au 31 décembre N.
Écritures comptables
31.12.N
6866 Dotations aux dépréciations des éléments financiers 1 624
2972 Dépréciations des titres immobilisés 1 624
(droit de créance)
Dotations de l’exercice
420
CORRIGÉ
Le compte 2792 est employé car ces obligations sont comptabilisées en titres immobi-
lisés
Sur le plan comptable, enfin, il est nécessaire également d’enregistrer les intérêts courus
sur obligations au 31 décembre N.
31.12.N
5088 Intérêts courus sur obligations 3 187,50
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 3 187,50
Intérêts courus sur obligations Barnabé
50 × 500 × 9 % × 9/12 + 50 × 500 × 9 % × 8/12
31.12.N
Remarque
Les plus-values sur SICAV monétaires ne seront comptabilisées qu’au moment de la
cession.
421
CORRIGÉ
N–3
6228 Divers – frais de prospection 1 250
6236 Publicité, publications, relations publiques 1 500
– catalogues et imprimés
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 550
(1 250 + 1 500) × 20 %
512 Banque 3 300
Frais de premier établissement
1.1.N
6226 Réceptions – assemblée générale 750
6354 Droits d’enregistrement et de timbre 500
6228 Divers – frais de publicité légale 250
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 200
(750 + 250) × 20 %
512 Banque 1 700
Frais d’augmentation de capital
422
CORRIGÉ
N–3
2012 Frais de premier établissement 1 250 + 1 500 2 750
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 550
(1 250 + 1 500) × 20 %
512 Banque 3 300
Frais de premier établissement
31.12.N–3
68111 Dotations aux amortissements des immobilisations 1 100
incorporelles
28011 Amortissements des frais de constitution 2 750/5 550
28012 Amortissements des frais de premier 550
établissement 2 750/5
Dotations de l’exercice
1.1.N
2013 Frais d’augmentation de capital 750 + 500 + 250 1 500
44566 État, TVA déductible sur autres biens et services 200
(750 + 250) × 20 %
512 Banque 1 700
Frais d’augmentation de capital
31.12.N
68111 Dotations aux amortissements des immobilisations 1 400
incorporelles
28011 Amortissements des frais de constitution 2 750/5 550
28012 Amortissements des frais de premier 550
établissement 2 750/5
28013 Amortissements des frais d’augmentation 300
du capital 1 500/5
Dotations de l’exercice
423
CORRIGÉ
424
CORRIGÉ
425
QCM ET QUIZ
CORRIGÉ
Les justifications des quiz et QCM du manuel sont publiées dans un ouvrage séparé de corrigés
détaillés.
Chapitre 1. 1. a. 2. d. 3. c, d. 4. b. 5. a, b, c, d. 6. d. 7. c.
Chapitre 2. 1. b, c. 2. a, d. 3. c. 4. a, b, c, d, e. 5. c. 6. b.
Chapitre 3. Vrai : 5 (s’ils sont significatifs).
Chapitre 4. 1. b, d. 2. a, c, e. 3. c, d, e. 4. c.
Chapitre 5. 1. c. 2. c (à défaut, a). 3. b, c. 4. c. 5. b. 6. a, b (s’ils sont significatifs).
Chapitre 6. Vrai : 1, 3, 5 et 10.
Chapitre 7. Vrai : 5 et 8.
Chapitre 8. Vrai : 2 et 6.
Chapitre 9. Vrai : 3, 4, 7 et 9.
Chapitre 10. Vrai : 1, 3, 4, 6.
Chapitre 11. Vrai : 2, 3, 7.
Chapitre 12. Vrai : 2, 3, 5, 6, 8, 10.
Chapitre 13. Vrai : 1, 3, 7, 8, 9, 10.
Chapitre 14. Vrai : 1.
Chapitre 15. Vrai : 3, 4, 5, 6, 8 et 9.
Chapitre 16. Vrai : 4, 6, 9, 12 et 13.
Chapitre 17. Vrai : 2, 5, 7, 8, 9 et 10.
Chapitre 18. Vrai : 2, 5, 8, 9 et 10.
Chapitre 19. Vrai : 4, 5, 7 et 9.
Chapitre 20. Vrai : 4, 5 et 7.
Chapitre 21. Vrai : 2, 4, 9 et 10.
Chapitre 22. Vrai : 2, 3, 4, 7, 8, 9 et 10.
Chapitre 23. Vrai : 4, 6, 7 et 8.
Chapitre 24. Vrai : 2, 4, 6, 7 et 10.
426
INDEX
A B Conseil
Abandon Bilan d’ouverture 37 de normalisation des comptes publics
à caractère financier 324 Bon de souscription d’actions (BSA) 213 (CNOCP) 32
de créance 324 Brevet 124 supérieur de l’Ordre
de créance à caractère commercial des experts-comptables (CSOEC) 6
Budget primitif 376
323 Construction sur sol d’autrui 95
Abondement 309 C Continuité de l’exploitation 36
Abonnement 346 Cadre conceptuel 32 Contrat
de la charge 347 à long terme 292
Capital
des charges et produits 345 bénéficiaire 293, 295
amortissement 215
du produit 348 déficitaire 294
augmentation 208
Actif 52 Contribution
libération 197
comptabilisation 53 convention d’apport 390
réduction 214
corporel 95 financière 395
Capitaux propres
dépréciation 92 sociale sur les bénéfices (CSB) 334
ajustement 356
volontaire en nature (CVN) 394, 395
Action Carry back 338 Convention d’apport 390
partiellement libérée 173 Certificat Correction d’erreurs 361
rachat 177 d’économie d’énergie (CEE) 160 Cotisation 389
résultat 229 écologique 159 Coût
Actionnaire 199 Cession-bail 74 d’acquisition 149
Actualisation 55 Changement de production 150
Aide
de méthode comptable 355, 389 d’emprunt 53, 123
à l’emploi 322
d’estimation 361 historique 36
Amende 160
Clause unitaire moyen pondéré (CUMP) 159
Amortissement
de réserve de propriété 76, 164 Couverture de change 253
dégressif 88
de retour à meilleure fortune 323 Covid 326
dérogatoire 89, 90, 101, 139, 240
d’inaliénabilité 321 Créance
du capital 215
résolutoire 323 client 52
durée 86
suspensive 323 sur le Trésor public 338
immobilisation corporelle 86
Clôture Crédit d’impôt 337
linéaire 87, 88
d’un exercice 85 Crédit-bail 53, 72, 74, 257
mode 86
événement postérieur 363
plan 86 D
R&D 124 Commissaire aux comptes (CAC)
Déclaration sociale nominative (DSN)
Annexe 161, 250, 307, 337, 358, 361, missions 8
303
362 responsabilités 13
Déficit
Apport Commodat 396
report en arrière 338
en numéraire 208 Commune 376
reporte en avant 344
nature 196 Comptabilisation
Démarque inconnue 164
Association 388 par composants 103 Département 381
fonds dédiés 390 schéma 240 Dépréciation
fonds propres 389 Comptable des immobilisations 141
Attestation de sincérité 5 public 15 évaluation 92
Audit des comptes 4 salarié 14 Dette 247
Autorité Compte Développement
des marchés financiers (AMF) 13, 31 d’emploi des ressources (CER) 399 phase 120
des normes comptables (ANC) 30 examen limité 4 Diplôme d’expertise comptable (DEC)
Avantage postérieur à l’emploi 259 présentation 3 14
427
Index
428
Index
429