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Dipe - P2

Ce document résume les règles générales du droit international privé européen, notamment en matière de compétence juridictionnelle, de droit applicable et de reconnaissance des décisions de justice. Il aborde également des règles particulières concernant le choix de loi applicable aux contrats.

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Ce document résume les règles générales du droit international privé européen, notamment en matière de compétence juridictionnelle, de droit applicable et de reconnaissance des décisions de justice. Il aborde également des règles particulières concernant le choix de loi applicable aux contrats.

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Droit international privé européen

Partie III. Règles générales

A. Compétence : Conflit de juridictions et d’autorités

Le principe est forum rei : compétence attribuée au juge de l’Etat dans lequel le défendeur
a sa résidence. Le Règlement Bruxelles I refondu utilise encore le mot domicile pour les
personnes physiques, mais on comprend la résidence. Pour une personne morale : le siège,
une succursale ou un établissement secondaire.

A côté du principe, il y a plusieurs options, en fonction des matières envisagées : art. 7 du RBI
refondu.

(Voir l’ex d’Andrea Damasquin)

On a aussi des compétences exclusives. Art. 24 on a 5 cas, qui dérogent à la fois à l’art 4 et à
l’art 7. Leurs caractéristiques sont :

- Des compétences impératives : pas de choix du juge. Pas d’élection for.


- Un juge saisi à tort a l’obligation de se déclarer incompétent. Dans un système de
confiance mutuelle, c’est exceptionnel, car en DUE, en principe, on ne vérifie pas la
compétence. Sauf en cas de compétence exclusive.
- Je jugement rendu par un juge incompétent sera irrégulier et pas reconnu ou exécuté
dans les autres EM.

Le choix de juridiction, l’élection du for. Le RBI refondu a amélioré la situation.

B. Droit applicable : conflit des lois

On a le problème (quelle loi on va appliquer) et les réponses -> 4 méthodes pour répondre
au problème du conflit de lois :

1. La méthode du conflit de lois. La méthode de principe.


2. Les règles matérielles. On va appliquer plutôt une loi interne à une situation
internationale. Donner directement la solution.
3. La méthode de lois de police (loi d’application immédiate) : on va faire comme si le
conflit n’existe pas. Loi qui parait tellement importante pour un Etat qui va
s’appliquer quel que soit la norme applicable.
4. La méthode de la reconnaissance : conséquence du jeu des libertés de circulation en
DIP. C’est la reconnaissance des situations.

Le renvoi est normalement exclu.

L’exception d’OP est toujours réservée.


Il reste la fraude.

C. Reconnaissance et exécution
1. Efficacité immédiate, de plano – un jugement d’un EM rendu dans un EM produit ses
effets sans procédure, immédiatement, de plein droit.
2. De plus en plus, force exécutoire de plein droit. C’est un nouveau régime. Désormais,
les jugements sont dotés immédiatement de la force exécutoire. La procédure
d’exéquatur (procédure intermédiaire) a été supprimée par principe.
3. Il existe quand même un contrôle de régularité des jugements étrangers. Ce résume
en gros à l’OP.

Mais on a les titres exécutoires européens ne peuvent plus être contrôlés dans l’E : d’exécution.

En gros c’est l’Etat d’origine qui peut contrôler, pas l’Etat d’’exécution.

Partie IV. Règles particulières

Au sein du règlement, le choix du droit est l’une des pierres angulaires = clé de voute.

Mais il est pos que le droit n’est pas expressément prévu par les parties. Quoi on va faire ?
dans le système français, par exemple, la seule loi applicable au contrat c’est la loi choisie par
les parties :

- Soit choisie expressément


- Soit le juge va chercher quelle est cette loi choisie.

Dans le système de droit commun, français : il existe une seule règle de conflit (?) : l’autonomie
de la volonté des parties.

Il faut bien envisager le cas où le choix n’a pas été faite. Rechercher une volonté qui n’a pas
été clairement exprimée est contraire toutefois a la sécurité juridique en DIP.

A défaut de choix, art. 4 dans le R Rome I, règles de conflit qui permettent un critère de
rattachement, de trouver de façon plus sure, plus prévisible, le droit applicable à la relation
contractuelle.

Il faut voir si c’est applicable Rome I, la convention de Rome ou un autre texte.

Le R Rome I concerne toutes les obligations contractuelles nées à partir du 17 décembre 2009.
Avant, pour la Fr c’est la convention de Rome. Pour la Roumanie, avant, c’est peut-être la
convention de Rome (il ne sait pas). S’il n’y a pas une ratification de la convention, ça dépend
du DIP Roumain.

Il faut voir si le contrat relève de la matière civile et commerciale auquel s’applique Rome I.

Il faut faire attention à l’application matérielle, temporelle, spatiale.

En espace, le règlement Rome I est d’application universelle.


I. Le choix de loi (objet, portée, validité)
II. Le droit applicable à défaut de choix

I. Le choix de loi

La règle de l’autonomie de la volonté, inscrite à l’art. 3 Rome I. il va déterminer la loi


applicable au fond. La loi qui va déterminer l’interprétation des obligations, la validité, les
effets, l’opposabilité à l’égard des tiers, le régime (cession, novation, extension), toute question
de fond pour les obligations.

Pour ce qui est de la forme du contrat, c’est un peu particulier. Elle relève de l’art. 11 du R
Rome I. (en DIP de manière générale, l’idée c’est moins de rechercher la loi applicable pour
la forme, mais plutôt de confirmer la validité de l’acte juridique. Le but ce n’est pas d’avoir
une norme de conflit. Mais de voir « l’acte est valable à la forme si ... »).

Art. 11 du Rome I : le ct est valable à la forme si : les parties ont respecté la loi appl au fond
ou s’il respecte la loi du lieu de conclusion (Locus regit actum) ou s’il respecte la loi ou une
partie réside. (loi choisie par les parties ou une loi objectivement applicable).

Si elles ont choisi une loi du fond qui ne permet pas que l’acte soit valable,

Ex : donation, pas valable dans un système de droit que si est conclue authentiquement. Si
la donation n’est pas valable dans le droit choisi, ni valable sous le droit du lieu de conclusion,
mais valable sous le droit de la résidence d’une partie, elle sera valable.

 De lors qu’une seule de ces lois permet la validité du contrat, le contrat est valable !!!

Ex2 : la reconnaissance des enfants : on reconnait si la reconnaissance est conforme à la loi de


l’enfant ou à la loi de la personne qui reconnait. Mais, si on veut annuler la reconnaissance,
il faut annuler à la fois dans la loi de la personne, mais aussi dans la loi de la personne.

!!!! faveur pour la validité, défaveur pour l’annulation !!!

A. L’objet du choix

Art. 3 para.1 : le contrat est régi par la loi choisie par les parties.

On peut avoir des clauses paramount. Question : de savoir si les parties, en décidant de se
soumettre à une convention internationale de droit matériel, les parties peuvent modifier les
dispositions applicables. La jurisprudence française : arrêt Chambre comm CCass : les parties
ne peuvent pas écarter, quand elles choisissent volontairement une convention internationale
comme applicable au contrat, les règles d’OP de cette convention internationale. Les règles
impératives de la convention quand elle s’applique de plein droit, sont impératives quand la
convention est volontairement choisie pour leur contrat (même si la convention ne s’applique
pas au contrat de plein droit).
Pour le prof : n’est pas assez logique, car dans une convention, les Etats ont choisi les normes
impératives et celles supplétives. Dans le cadre d’un contrat, les parties choisissent. La cour de
cassation dit qu’on doit quand même encadrer. Toutefois, sans leur volonté la convention ne
s’appliquait pas.

Sauf qu’en matière internationale, une fois que les parties ont choisi une convention, ils
doivent appliquer aussi les règles impératives d’une convention.

Donc il est possible de choisir des lois nationales, des conventions. Mais c’est possible de pas
choisir ou de dire qu’elles ne se soumettent à aucune loi ? On peut pousser l’autonomie de la
volonté à aucune loi ou à une loi d’origine privée (pas d’origine étatique) ? Par exemple les
règles Unidroit ?

En cas de Rome I, on ne peut pas. S’il n’y a pas de choix, on va avoir le droit objectivement
applicable.

CCass : un contrat est nécessairement soumis à une loi.

En 2005, dans la proposition de la Commission : les parties pouvaient choisir des règles
reconnues au niveau international ou communautaire. La Commission a envisagé : les
principes de la commission Lando, les principes Unidroit ou un futur instrument européen de
droit des contrats. En revanche, la Commission a écarté la lex mercatoria.

Sauf que le Parlement Européen n’a pas voulu cette clause. Parce qu’ainsi les contrats
échappent au contrôle des Etats. Donc on ne peut pas.

Les parties ont toujours incorporer dans leur contrat des normes d’origine privée (possible
aussi sous forme de renvoi (aux principes de lando par ex). Dans que la loi qui régit vraiment
le contrat n’est pas méconnue (en ce qui concerne l’OP), tout ce qui régit le ct est valable.
Donc ce ne sont pas les principe lando qui régissent l’imprévision par exemple, mais elles vont
déterminer la façon dont l’imprévision va être appliquée en conformité avec la loi romaine
qui est applicable. Si l’imprévision este de l’OP en droit roumain, est les principe lando sont
contraires, les principes ne vont pas être applicables. Ces references à des normes privées sont
possibles sous forme de l’incorporation, seulement si elles ne sont pas contraires à l’OP de la
loi applicable. Ces principes devenus clauses dans le contrat vont être soumis au droit
applicable !!! ->>>>> voir le considérant 13.

C’est la même chose que si on décide de soumettre un contrat à la loi française, mais en
précisant que l’imprévision va être soumise à la loi roumaine. Ainsi, elles ont incorporé la
disposition du droit roumain qui traite l’imprévision. Ce texte ne s’applique pas en tant que
loi, mais en tant que clause dans le contrat.

B. La portée du choix (si on permet à des parties de choisir la loi applicable, quel est
le risque ?)
Possibilité pour les Etats : de limiter les lois qui peuvent être choisies pour éviter que les parties
puissent échapper à la loi normalement applicable et pour éviter qu’une partie impose à
une autre des dispositions moins favorables.

1. Ier moyen de limiter serait d’imposer les dispositions d’OP de la loi qui serait
normalement ou objectivement applicable.

Technique très utilisée en Amérique du Sud. Depuis 5 ans, les Etats latino-américains.
Acceptent que les parties choisissent la loi applicable. Mais ils ne peuvent pas déroger de la
loi objectivement applicable.

Ex : contrat de vente : loi applicable c’est la loi du vendeur. Les parties ne peuvent pas
déroger aux normes impératives de la loi du vendeur.

Toutefois, c’est une possibilité rejetée par le droit européen, par le Règlement Rome I => les
parties peuvent soumettre leur contrat à n’importe quelle loi du monde, qui a lien ou aucun
lien avec le contrat.

Arguments pour cette approche :

- Prévisibilité des solutions ;


- Sécurité juridique ;
- L’intérêt de choisir cette loi-là peut avoir été dicté par la volonté d’avoir un droit
particulièrement adapté au contrat ; très élaborée par un tel type de contrat. Ex : en
transport maritime c’est d’habitude le droit anglais qui est choisi parce qu’il est plus
technique pour ce type de contrat.
- Pour respecter une égalité des parties ; pour ne pas favoriser une partie ou l’autre ;
pour avoir une loi neutre, aussi mal connue par une autre partie ou par l’autre (on a
déjà un avantage si on choisit une loi nationale d’une partie parce qu’elle la connait.
C’est cette valeur de connaissance qui créé l’avantage).
➔ C’est une course à la loi pour les Etats d’avoir de meilleures lois (☺ cred). Ce
phénomène de course à la loi s’appelle l’effet Delaware (l’Etat de Delaware a meilleur
droit pour les faillit ou pour les sociétés en difficulté). Pour cela on doit être enregistrées
en Delaware -> avantage pour l’Etat de recevoir des taxes.

Désavantage :

- On est très loin en réalité de la neutralité quand on a une partie forte et une partie
faible. On ne va pas choisir le droit le mieux adapté à la situation, mais le droit qui
permet une plus large marge de manœuvre et qui satisfait mieux l’intérêt de la partie
(d’habitude de la partie forte). Dans un système ou les parties n’ont pas le même
pouvoir de négociation, tous les arguments pro ne valent pas. Il reste seulement la
prévisibilité.

Le règlement Rome I a quand même confiance dans ces rapports déséquilibrés. Mais dans
certaines domaines (4) il a prévu des régimes particuliers : consommation, salariés, assurance,
passagers en transports (cred).
Il a fait une règle à la sud-américaine : le choix de loi est toujours possible, mais en tout cas,
la partie faible ne peut être privée des dispositions impératives de la loi normalement
applicable à défaut du choix.

Le R Rome I (applicable aux obligations contractuelles comportant un conflit de lois) limite


l’autonomie de la volonté. Il y a 3 limites qui sont censés empêcher les parties de
contourner/s’échapper aux dispositions impératives des Etats :

1. Art. 3 para. 3 -> dans un contrat dont tous les éléments sont dans un Etat, mais qui
est soumis à la loi d’un autre Etat, la loi choisie ne peut pas déroger des dispositions
de la loi de l’Etat dans lequel tous les éléments du contrat sont localisés.
o Ça permet d’éviter la fraude à la loi en internationalisant le contrat.
o Ça permet aussi de ne pas s’interroger sur ce qu’est le contrat international,
d’éviter de donner une définition du contrat international.
2. Art. 3 para. 4 -> acelasi lucru -> tous les éléments dans des Etats de l’UE -> la loi choisie
ne peut pas déroger des dispositions du droit communautaire.
o Ça permet d’éviter les fraudes ;
o Ça permet de préserver un minimum d’autonomie et toutefois de préserver
l’OP qui régit l’espace européen.

Lacune de l’art.3 : lorsque tous les autres éléments. C’est quoi tous ? seulement ceux
pertinents out tous les éléments sont sur pied d’égalité ?

3. Art. 9 – loi de police


a. Première difficulté : quelle sont les situations pour appliquer la loi de police ?

Ex : action directe des sous-traitants contre le contractant de leur contractant principal ;


action directe du voiturier d’agir soit contre l’expéditeur soit contre le destinataire.

Au niveau européen : seule reconnue comme loi de police par la CJUE, dans l’arrêt INGMAR
9 novembre 2009 : protection pour l’agent commercial de recevoir une indemnité de fin de
contrat, pour protéger aussi la concurrence au sein de l’UE. On ne protège par l’agent
commercial en tant que partie faible, mais l’agent commercial.

Le 21 novembre 2009, la CH comm de la CCass était saisie de la même question : elle a dit
que l’agent commercial est un professionnel et n’a pas besoin une protection. Exactement le
même problème, réponses différentes.

➔ Déterminer ce qui est loi de police ou non est très difficile.


b. Deuxième difficulté : il faut que la situation identifiée relève du domaine
d’application nécessaire de la loi.

On doit voir quelle est l’intérêt protégé. Ainsi on va choisir le domaine d’application le plus
important. Dans l’exemple des sous-traitants, la résidence es sous-traitants va être la loi
applicable. Donc la loi va être de police que pour les sous-traitants qui ont leur siège en
France.

Autre exemple : les navires. On donne la protection, donc la loi est de police que si on parle
de l’immatriculation des navires en France.
Problème : discrimination entre les parties.

c. L’efficacité des lois de police

Première problème : la liberté de circulation

Affaire ARBLADE : prestataire français qui exécute des travaux en Belgique. La loi belge
impose de conserver des documents fiscaux pendant 5 ans à la disposition des autorités belges.
Mais le prestataire n’a rien en Belgique, ps de siège ou d’autre chose. Pour savoir s’il a bien
payé des contributions etc c’est déjà un contrôle subi en France. La loi belge ‘entrave pas la
libre circulation dans la mesure ou les exigences demandées sont les mêmes qu’en France ?

La CJUE accepte l’argumentation et contrôle l’application des lois de police dans les Etats
pour avoir la libre circulation. Elle ne l’a pas fait, mais c’est une menace.

Arrêt 2013 UNAMAR : question d’agent commercial agissant en Belgique. La loi appli au
contrat est celle bulgare. Question : le juge belge pouvait appl a ce contrat la loi belge plutôt
que la loi bulgare, parce que la loi belge serait une loi de police et la situation en cause relève
de la loi de police. Mais la question de l’agent commercial fait objet d’une harmonisation
européenne, par une directive. Les deux lois ont correctement transposé la directive.

La CJUE : la directive n’est que d’harmonisation minimale -> les EM peuvent accorder une
protection plus élevée. Elles sont aussi libres de dire que la protection élevée est impérative
au niveau du DIP. Donc la loi de police a été reconnue contre la loi bulgare.

➔ Depuis arblade les lois de police sont susceptibles d’être contrôlées


➔ Depuis unamar les lois de police peuvent s’imposer sur la loi d’un autre Etat membre,
même si on a une harmonisation.

! Analyser l’art 9 (2) Rome I. + 9 (3)

Au sens de l’art 9 (3), les lois de police étrangères pertinentes sont celles de l’Etat d’exécution
du contrat.

Il y a une discrimination entre loi de police du for et loi de police de l’Etat étranger ->
obligation/ faculté ; …

Soit la loi de police étrangère est de l’Etat ou c’est le lieu de l’exécution du contrat.

Soit : Arrêt Nikiforidis octobre 2016 permet au juge de prendre en compétence la loi de
police étrangère même si ce n’est pas le lieu d’exécution, mais seulement comme un élément
de fait. C’était un prof grec employé par l’Etat grec en All dans une école grecque. Ct de
travail soumis à la loi all. Mais on a des mesures d’austérité importantes en Grèce. Le salaire
était réduit à 40%. -> juge allemand : baisse de salaire illicite. La loi allemande ne prévoit
que 2 hypothèses de réduire le salaire : licenciement ou accord du salarié. Réponse de la
CJUE : la loi grecque est une loi de police. Le domaine d’applicabilité nécessaire : tous les ct
conclus par l’Etat grec avec son fonc public. Mais le lieu d’exécution du ct : en Allemagne. ->
loi de police dont on sent bien que doit être prise en compte, mais au terme de l’art. 9 (3), le
juge all ne peut pas l’appliquer. Il peut le prendre en compte comme élément de fait. La
question : le fait de diminuer le salaire par l’Etat grec vaut consentement du salarie ou vaut
licenciement ?

Dans certains droits, notamment en droit français, il est possible de transformer la loi de police
du for en loi de police étrangère : si on saisit un juge étranger.

➔ Si le choix de juge se fait au profit d’un juge d’un Etat tiers, la loi de police va être
inapplicable.

C. La validité du choix

Quelle est la loi applicable au choix de la loi ?

Principe posé par l’art. 3 para.5 Rome I : validité appréciée en fonction de la loi choisie par
les parties. Notamment quant au fond. Pour savoir par exemple si le consentement existe,
est libre.

Cet art. comporte un renvoi à l’art. 10.

Art 1o apporte déjà une première limite, liée à la question du silence.

Est-ce que le silence vaut il acception ?

Ex : un a proposé de choisir la loi roumaine. L’autre n’a rien dit. L’autre est français, pas
roumain. On va interpréter le silence cf à la loi roumaine ou cf à la loi française ?

Art. 10 (2) la partie qui a gardé le silence peut à titre dérogatoire invoquer la loi ou il a sa
résidence pour contester son consentement.

Difficulté : l’hypothèse dans laquelle on a des relations comm entre professionnels. L’un dire
que les conditions générales de vente sont régis par la loi du vendeur. Mais on a choisi comme
loi la loi roumaine pour les conditions générales d’achat. Rome I : la validité du choix
s’apprécie de la loi choisie. Mais ici quelle est la loi choisie ?

[Si on a le même contenu des lois, on dit qu’on une loi choisie. Si les lois sont contradictoires,
on dit qu’on n’a pas de choix.]

Mais en vertu du RRome I on ne sait pas.

Argumentation qui parait acceptable : si on a un tel cas en cas pratique : on va regarder la


convention de Vienne parce qu’elle s’applique au contrat. Ce n’est pas acceptable de dire
qu’on n’a pas de choix pour apprécier la validité du choix.

Un choix peut être tacite ?

Art. 3 para. 1 : soit choix exprès, soit déduit des circonstances.

Art. 3 para. 1 : le dépeçage.


On ne peut pas revenir sur l’OP de la loi qui a été choisie. Seules hypothèses de dépeçage
envisageables : la ou en réalité on a plusieurs contrats : contrat de prêt dont le
remboursement est garanti par une ipoteque ; contrat de franchise qui s’accompagne d’un
contrat d’une licence d’utilisation de la marque. Il est possible de soumettre l’accord-cadre à
une loi et la question particulière à une autre loi. Mais en réalité nous avons 2 contrats. C’est
du faux dépeçage.

Mais si le choix de loi est nul ?

II. Droit applicable à défaut de choix


➔ Liste des contrats dans le règlement
➔ Notion de prestation caractéristique

Ça correspond à l’objectif de sécurité juridique et de la prévisibilité. Mais on a la réalisation


de l’objectif de proximité :

➔ Clause d’exception/ de sauvegarde : des liens manifestement plus étroits avec le


contrat (la logique : les parties ont eu en tête la loi plus étroite et pas une autre loi).
A. Para. 1 art. 4 : liste de contrats pour lesquels un rattachement est
spécialement prévu.

On a 3 catégories :

- Contrat de vente
- De service
- Sur les immeubles
a) Le vente
a. De biens : vente des marchandises, meubles corporels -> loi applicable c’est
celle dans lequel le vendeur a sa résidence.
b. Aux enchères : la loi applicable est la loi de l’Etat ou la vente a eu lieu, à
condition que le lieu peut être déterminé.
b) Les contrats de service (3 types).
a. La prestation de service : loi de l’Etat ou le prestataire a sa résidence.
b. Le contrat de franchise. La jurisprudence française : conflit pour savoir qui est
le prestataire dans le cadre du contrat. En DUE on va dire : loi applicable ou
le franchisé a la résidence. On peut avoir des franchisés dans plusieurs pays et
ça complique les choses. Mais là on est dans la loi applicable à défaut de choix.
Si on fait un choix, le problème est réglé.
c. Le contrat de distribution : loi applicable de l’Etat ou le distributeur a la
résidence.
c) Contrats portant sur des immeubles
➔ Loi applicable de la situation de l’immeuble (principe)
➔ Sauf : si le bailleur est le locataire conclu un contrat de courte durée (moins de 6 mois)
et que les 2 parties (le bailleur et le locataire) ont la résidence dans le même Etat. Là
on va appliquer la loi de la résidence commune.

Le contrat de construction. Relève de quelle loi ? le plus important c’est de construire -> la
catégorie des services.
B. Le cas général art. 4 para. 2 : prestation caractéristique

(Mal écrit)

Problème de qualification du contrat. On se trouve sous le para. 1 ou sous le para. 2 ? ex :


contrat de vente et d’entretien.

La para. 2 énonce que le contrat est soumis à la loi de l’Etat ou le débiteur de la prestation
caractéristique a sa résidence.

La prestation caractéristique : celle qui donne la nature du contrat ; prestation pour laquelle
un payement est du.

Jurisprudence sur la question du juge compétente : service = réaliser une activité déterminée.

Dans ce sens-là, le contrat de prêt est un service ? si oui, ça doit relever du para. 2.

Donation qui porte sur un immeuble : on est sur le para. 1

Si est sur un meuble : le donateur est le prestataire.

C. Para. 3 : l’exception

Elle peut déroger aux rattachements de para. 1 et 2.

Mais elle peut jouer au-delà lorsque le contrat ne relève ni du para. 1 ou du para .2.

Ex : le contrat d’échange.

Dans ce cas-là : la loi de l’Etat qui a les liens les plus étroits

Problématique : lorsque la loi de l’Etat qui a les liens les plus étroits ……….

Limites/ ce qui relativise les risques :

- Le juge ne semble pas avoir l’obligation de rechercher d’office si par hasard le contrat
n’aurait pas des liens manifestement plus étroits avec un autre Etat. Le juge n’a pas
d’office de vérifier si le para, 3 s’applique ou pas. Le juge a simplement la faculté de
le faire.
- La méthode qui doit être mise en œuvre pour voir si on applique les para 1 ou 2 ou 3.
La CJUE dans l’arrêt 23 octobre 2014 HAEGER et SCHMIDT : lorsqu’un juge décide
tout seul ou qu’une des parties demande au juge l’application du para. 3, il
appartient au juge d’établir ou de faire une comparaison entre :
o Le rattachement du contrat en vertu du para 1 et 2
o Et le rattachement avec l’Etat dont une des parties ou dont le juge suppose
que cet Etat a des liens manifestement étroits avec le contrat (donc le para.
3).
▪ Ça veut dire que la méthode fait en sorte que l’exception reste une
exception. Il faut motiver très bien si on choisit le para. 3. Il faut trouver
tout ce qu’on peut trouver dans les faits pour dire qu’il faut choisir cette
exception (lieu de conclusion, nationalité, monnaie, résidence).
L’important c’est le nombre.

Pour la compétence on a le Règlement Bruxelles I art. 7

(vezi : common law -> anticipatory breach ; résiliation anticipative)

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