Cours: Risques Naturels Urbains.
Cours: Risques Naturels Urbains.
Cours: Risques Naturels Urbains.
Introduction générale
La notion du risque a évolué dans un cadre global de l’évolution des sciences et
parmi lesquelles la géographie qui a contribuée efficacement à la mise en
exergue de la dynamique des espaces naturels et des risques.
Les catastrophes qui sont commandées aussi par des facteurs locaux
complexes, se rapportant aussi aux spécificités et aux interventions humaines
qualifiées souvent comme vulnérabilité qui aggrave les effets des premiers
facteurs liés aux aléas naturels. Des aléas certes, mais qui peuvent se
manifester néanmoins d’une manière soudaine.
Enfin la question des risques naturels est devenue, sans conteste, un souci
partagé de la société internationale encadré par l’ONU qui a instaurée plusieurs
conventions, organisations et des comités de suivi des catastrophes.
I- Définitions et composantes des risques naturels.
Quel que soit la multitude des définitions des risques naturels, les auteurs
et les organismes concernés ne nient pas les différentes origines des risques,
liées essentiellement aux facteurs physiques, endogènes et exogènes de la terre,
d’où même les variations des définitions dans les dictionnaires. Bien que les
composantes des risques naturels soient précises, leurs définitions comportent
des divergences notables, mais le plus souvent elles se complètent et ne
diffèrent qu’au niveau des expressions langagières.
1- Définitions des risques naturels
On peut se contenter au début de certaines définitions globales des risques
naturels. D’où une définition générale, celle de l’OMM (Organisation Mondiale
de la Météorologie) et une définition technique, sans oublier les détails qui
peuvent être examinés à partir des exercices proposés.
1.1- Définition générale
Un risque naturel désigne un risque lié aux phénomènes naturels tel
que : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone,
tempête, séisme et éruption volcanique, ... .
Le produit combiné des aléas issus d’un phénomène naturel et d’une
vulnérabilité peuvent mettre en péril des vies humaines, causer des dommages
économiques importants, détruire des monuments et modifier les équilibres
écologiques.
1.2- Définition de l’OMM
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grandes épidémies : Grippe aviaire, Vache folle, Zika, Ebola… poussant les
gouvernements à préparer des plans de gestion de crise dans les différents cas.
2- Composantes des risques naturels : Aléa, vulnérabilité, catastrophe
Trois composantes des risques naturels qui peuvent être définies. Sachant
que l’aléa et la vulnérabilité sont des facteurs de dimensions différentes, alors
que la catastrophe et le résultat effectif du facteur principal lié à l’aléa, la
vulnérabilité n’est donc qu’un facteur secondaire qui peu limiter ou aggraver les
dommages causés par l’intensité de l’aléa qui déclenche la catastrophe.
2.1- Aléa
Du point de vu physique ou naturel, l’aléa est un événement naturel
susceptible de se produire et dont on s'efforce d'évaluer la probabilité.
Plusieurs définitions de ce terme peuvent être énumérées, sachant que l’aléa
dans son contexte des risques naturels est considéré comme facteur principal
qui peut déclencher un risque, c’est-à-dire le passage à la catastrophe. Nous
allons voir quelques définitions des aléas qui se complètent d’ailleurs, mais qui
sont encadrés par certains phénomènes naturels généraux ou spécifiques et
par des organisations, des auteurs, des services et des commissions
concernées.
- Un Aléa naturel selon la commission interministérielle de l'évaluation des
politiques publiques françaises (Commissariat Général du Plan, 1997) est un
événement qui a pour origine un phénomène "naturel", par opposition à un
événement provoqué par une action humaine. C'est donc un événement à
probabilité non nulle qui a sa source et se développe initialement dans un
milieu naturel, au sol et au sous sol, à l’air et à l’eau...
- L'aléa naturel traduit selon le service de Restauration des Terrains en
Montagne de l'Isère en France, en un point donné, la probabilité d'occurrence
d'un phénomène naturel de nature et d’intensité définie. Du fait de la grande
variabilité des phénomènes naturels et des nombreux paramètres qui
interviennent dans leur déclenchement, l'aléa ne peut être qu'estimé et son
estimation est très complexe. Son évaluation reste en partie subjective,
puisqu’elle fait appel à l'ensemble des informations recueillies au cours de
l'étude, au contexte géologique, aux caractéristiques des précipitations... et à
l'appréciation du chargé d'étude. Pour limiter l'aspect subjectif, des grilles de
caractérisation des différents aléas ont été définies à l'issue de séances de
travail regroupant des spécialistes de ces phénomènes.
- Yvette VEYRET a définit l’aléa en 2004 comme Evénement possible qui
peut être un processus naturel, technologique, social, économique et sa
probabilité de réalisation. Si plusieurs événements sont possibles, on parle
d'ensemble d'aléas. L'équivalent en anglais est "hazard" (pour définir l'aléa
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Plusieurs villes s’installent sur les espaces de plateaux, comme Rabat, Salé,
Meknès, Fés et bien d’autres. Mais selon leur croissance, la prolifération de
l’habitat peut atteindre les talus des plateaux et exposer certains quartiers aux
risques topographiques liés aux pentes et aux glissements.
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Il faut préciser ici que les plateaux et Les plaines se différencient par
l’encaissement des rivières et non par l’altitude. Les plaines et les plateaux
peuvent être réduits à l’état de collines qui sont des fois sous forme de très
basses montagnes.
- les espaces de plaines : Une plaine, qui dérive du mot latin plana, est
une grande étendue de terrain sans relief , espace géographique caractérisé
par une surface plane, ou légèrement ondulée, d’altitude peu élevée par
rapport au niveau de la mer ou d’altitude moindre que les régions
environnantes. Le relief de la France métropolitaine est de 0 à 200 m pour les
plaines2. En Asie centrale, la plaine se situe à environ 500 m au-dessus du
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niveau de la mer. En Amérique du Sud, il existe de vastes plaines dans les très
hautes montagnes. Une plaine est dominée par les reliefs environnants.
Comment la décrire ? Il faut préciser son altitude, son inclinaison, sa plus
ou moins grande platitude par l’écoulement superficielle du réseau
hydrographique.
Ville de Kénitra
rayons ultraviolets du soleil, nocifs pour les êtres vivants. L'interdiction des
chlorofluorocarbures qui sont à l'origine de ce trou au-dessus de l'Antarctique
devrait permettre la reconstitution de celle-ci dans plus d'un demi-siècle.
Les fléaux provoqués par l'activité humaine, souvent par ignorance, mais
aussi par une vision égoïste et court-termiste de son développement, ne se
limitent pas au trou de la couche d'ozone, ni même au réchauffement
climatique. D'autres catastrophes écologiques menacent pareillement
l'humanité. Elles ne font pas encore la Une des médias, ni même l'objet d'un
consensus de la part des scientifiques quant à l'ampleur des dégâts potentiels
ou à leur conséquence sur la survie de notre espèce.
Elles font encore moins l'objet d'une mobilisation de la part des hommes
politiques.
Tableau des fléaux écologiques
Fléaux األوبئة Originesأسباب Conséquencesاالنعكاسات
Emission des gaz à effet de serre - Fonte des glaciers et de la calotte polaire
(dioxyde de carbone) par - montée du niveau des eaux, inondations,
Réchauffement climatique combustion des énergies fossiles : - intensification des cyclones,
االحتباس الحراري charbon, gaz, pétrole) - sècheresses,
- famines, migrations.
- Ponction excessive des eaux de - Pénurie d'eau potable pour 1,8 milliard
surface et des nappes phréatiques de personnes d'ici une quinzaine d'années,
du fait de l'activité humaine, notamment en Asie et en Afrique,
notamment agricole, - Maladies (gastro-intestinales, diarrhées,
- Pollution liée à l'activité humaine choléra…)
Pénurie d'eau douce (nitrates, métaux lourds) - Désertification,
نقص حاد في المياه العذبة - Précipitations plus faibles et plus - Destruction des écosystèmes dans les
grande évaporation mers et les océans à cause des rejets
(conséquences du réchauffement massifs d'eaux usées.
climatique)
connaissances sur les risques et sur le rôle qui peut être joué par les Etats, les
différentes organisations et tout autant par l’Organisation des nations
Unies(ONU).
1- cadrage des risques naturels :
Les risques naturels et leur gestion ont connu aujourd’hui une évolution,
mais nécessitent encore un cadrage de la part de toutes les communautés
scientifique, économique et politique.
1.1- Evolution historique de la notion des risques naturels
La notion du risque a évolué dans un cadre global de l’évolution des
sciences et parmi lesquelles la géographie qui a contribuée efficacement à la
mise en exergue de la dynamique des espaces naturels et des risques. En effet la
géographie s’appui toujours sur les sciences annexes puisque l’évolution des
connaissances des risques est liée à l’évolution des relations entre l’homme et la
nature (milieu physique), relation qui peut être résumé comme suit :
1- Au 19ème siècle, régnait ce que l’on appelle le déterminisme
environnemental ou physique. Durant cette période l’homme n’était pas
capable d’intervenir et faire face aux contraintes du milieu physique, c’est la
soumission absolue de l’homme à l’environnement.
2- Au début du 20ème siècle, le déterminisme environnemental a régressé
au détriment de l’apparition d’une nouvelle école appelée possibilisme. Une
école qui a vu le jour suite aux résultats scientifiques de certaines études
géographiques régionales analysant les spécificités et la réalité de quelques
régions.
3- Aux environs des années cinquante du 20ème siècle les sciences
physiques et biologiques ont connu une évolution des conceptions à travers
des exemples concrets affirmant des réalités scientifiques qui commandent le
déroulement et l’évolution dans la nature. De ce fait, la géographie a de son
côté orientée ses méthodes dans le sens des méthodes des sciences naturelles
et physiques. Ceci a donné naissance à une nouvelle philosophie géographique
qui est la réalité scientifique, basée sur : la description d’abord,
l’expérimentation ensuite et enfin l’utilisation des instruments de calcul. C’est
donc une évolution qui a instaurée la philosophie du positivisme. C’est une
évolution importante conçue comme une révolution quantitative basée sur
l’utilisation des mathématiques pour analyser l’espace, d’où la naissance d’une
nouvelle géographie appelée la géographie du comportement.
4- Après les évolutions précédentes, il ya eu la naissance de l’école
géographique humanitaire qui tient compte aussi, dans le domaine de la
relation homme- environnement, des analyses des dimensions politiques,
économiques et sociales.
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Dans ce cadre évolutif et depuis 1945 déjà, a vu le jour des études sur les
catastrophes naturelles, d’où l’apparition de plusieurs recherches :
- recherches de lois qui régularisent les inondations dans les Etats Unies et
surtout à Chicago,
- recherches dans le domaine des problèmes de la désertification et du
défrichement,
- participation dans ces orientations de recherches de plusieurs
spécialités : sciences de la terre, sociologie et économie, d’où l’apparition de
revues spécialisées dans le domaine des risques.
5- Au cours des années soixante dix, il ya eu apparition de 10 études sur
les catastrophes dans 26 sites et dans plusieurs Etats sous l’égide de
l’Association Mondiale de Géographie. Ce sont des recherches sur les
catastrophes causées par : les glissements, l’érosion, l’aridité, les avalanches,
les séismes, les volcans et les inondations.
La multiplication des études sur les risques et l’attention prêtées aux
risques naturelles ont débutées, vraisemblablement, après 1975 pour les
raisons suivantes :
- multiplication des catastrophes naturelles, des catastrophes
technologiques et des catastrophes liées aux changements climatiques actuels,
- multiplication des masses média,
- nouvelles orientations de la géographie physique qui s’intéresse de plus
en plus aux catastrophes naturelles et aux problèmes humains,
- apparition de groupes de pression académiques et politiques comme les
Groupes des verts et les Associations pour la préservation de l’environnement.
Enfin la question des risques naturels est devenue, sans conteste, un souci
partagé de la société internationale encadré par l’ONU qui a instaurée plusieurs
conventions, organisations et des comités de suivi des catastrophes.
1.2- Suivi de la question des risques par l’ONU
On se limite ici à deux exemples pour démontrer que la gestion des risques
naturels est l’affaire de tous. Il ya lieu d’examiner donc un appel de l’ONU pour
investir afin de réduire les risques naturels. On peut examiner de même un
indice d’exposition aux risques naturels publié par l’ONU.
1.2.1- L'ONU appelle les pays à investir pour réduire les risques naturels
A l'occasion de la cérémonie de lancement du premier '' Rapport
d'évaluation mondial sur la réduction des risques de catastrophes'' à Bahreïn
(Moyen-Orient), le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé le 17 mai
2009 tous les pays à augmenter leurs efforts pour réduire les risques naturels,
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soulignant que les mesures prises maintenant pouvaient être un des meilleurs
investissements que les pays puissent faire.
Un accroissement des investissements dans ce domaine est crucial pour
sauver des vies et des moyens de subsistance, a prévenu Ban Ki-moon dans un
communiqué. Réduire les risques de catastrophes peut aider les pays à réduire
la pauvreté, garantir le développement et s'adapter au changement climatique,
a-t-il ajouté.
Selon le rapport, entre 1975 et 2008, ce sont 8.866 désastres qui ont tué
2.284.000 personnes. 236.000 personnes ont été tuées en 2008 par plus de 300
catastrophes, alors que 200 millions d'autres ont été touchées directement,
avec des dommages atteignant plus de 180 milliards de dollars, a souligné
l'ONU.
Les risques de catastrophes naturelles sont en augmentation en raison de
la dégradation de l'environnement, du changement climatique et l'urbanisation
anarchique, menaçant les vies de centaines de millions de personnes à travers
le monde.
Les pays à bas et moyens revenus sont les plus exposés aux catastrophes.
Trois pays y sont particulièrement vulnérables et concentrent 75 % des risques
de mortalité : le Bangladesh, la Chine et l'Inde. Les petites îles restent
également les plus vulnérables et les moins capables de résister aux
catastrophes naturelles.
Le rapport préconise de prendre des mesures pour limiter l'impact des
catastrophes sur les populations tels que fournir des infrastructures et des
terrains pour les populations pauvres des villes, protéger les écosystèmes et
renforcer les conditions de vies dans les campagnes.
1.2.2- L'ONU publie un indice d'exposition aux risques naturels
Les Chinois et les Indiens figurent parmi les populations les plus exposées
dans le monde à un risque "extrême" de catastrophe naturelle, affirment les
Nations unies dans un rapport publié en juin 2009. Cette organisation
internationale cite également le Bangladesh, la Colombie, l'Indonésie et la
Birmanie comme pays de catastrophes meurtrières également : séismes,
cyclones, inondations et glissement de terrain qui est le plus élevé.
L'indice de l'ONU classe les pays en fonction d'une série de facteurs, dont
la prévalence des catastrophes naturelles, l'existence d'infrastructures
permettant d'y répondre et le niveau de préparation des Etats. Deux échelles
sont utilisées : l'une classe les pays en prenant en compte le nombre absolu de
morts qu'une catastrophe est susceptible de causer, alors que l'autre se fonde
sur le taux de mortalité relatif.
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risques pour analyser les états des lieux de chaque territoire dans l’objectif
d’éventuelles protections du déclenchement de risques.
La prévention comprend toutes les mesures établies avec anticipation afin
de pallier, de diminuer ou d'éviter les dégâts produits comme conséquence du
déclenchement du risque en question. Il s'agit de mesures prises à long terme
en fonction des risques dominants. Généralement, elles incluent
l'aménagement du territoire en fonction de la carte des risques et des actions à
caractère structurel (œuvres d'ingénierie, améliorations architectoniques, etc.)
ou non-structurel (législation et réglementations sur l'occupation du sol dans
des zones à risque, etc.).
Usuellement, face au risque d'inondation, la société a répondu de trois
façons. Les sociétés primitives et préindustrielles choisissaient de vivre
généralement en harmonie avec le territoire, en respectant les zones les plus
inondables et en fuyant rapidement vers des points plus élevés quand les
cloches sonnaient l'alarme, par exemple. À ceci s'ajoutaient des mesures à
caractère magique ou spirituel comme la prière adressée aux dieux ou, plus
tard, des oraisons et des prières publiques. Les mesures structurelles étaient
minimales et très localisées. Le développement réel de ces mesures apparaît
avec la croissance de la population et la révolution préindustrielle, qui conduisit
à l'implantation des usines près des rivières, et fut fortement influencé par les
actions nord-américaines sur le Mississipi.
La solution par des mesures structurelles a dominé jusqu'à nos jours,
motivée en grande partie par une société qui demande le risque zéro mais sans
modifier ses habitudes et consciente de la grande spéculation sur les terrains.
Pendant ces dernières années – et tel qu'il est déjà visible dans les
conclusions de la Décennie Internationale de la Prévention des Catastrophes
Naturelles – est apparue une tendance vers l'acceptation de la cohabitation
avec le risque à travers un équilibre entre des mesures structurelles et des non-
structurelles, plus respectueuses de l'environnement.
Au-delà de la création de dispositifs législatifs ou de certains organismes,
les solutions recherchées pour essayer de réduire les inondations se sont
traduites par deux types basiques de projets : ceux faisant référence à la
modification et/ou la tentative d'amélioration globale du réseau
hydrographique et ceux basés sur la réalisation d'études de solutions
individuelles pour chaque rivière. Parmi ces derniers et hormis la construction
de barrages, on peut souligner l'idée de dévier les principales rivières
traversant les villes en les emmenant en dehors du noyau urbain (solution
pratiquée par exemple dans la ville de Valence), les projets de rectification à
travers la construction de murs de contention ou la canalisation de portions de
rivières. De nombreuses actions de ce genre ont été réalisées pendant ces 100
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les études de retour d'expérience où sont impliqués aussi bien des techniciens
que des scientifiques et dont l'objectif est d'analyser la gestion intégrale d'un
désastre qui s'est produit, depuis le fonctionnement des systèmes de prévision
et d'alerte jusqu'à l'évaluation des dégâts produits. L'objectif est d'améliorer les
actions futures en tirant les leçons des expériences positives et négatives qui
pourront conduire à de nouvelles législations.
2.4- Formation du comportement face au risque
Toutes ces démarches impliquent différents acteurs, mais on considère
aujourd'hui que les principaux interlocuteurs face au risque sont l'ensemble de
la société et les individus qui la composent. Ceci implique une sensibilisation et
une formation de la population, de plus en plus éloignée de la connaissance du
territoire où elle s'établit, mais exigeante quant à la minimisation de ces
risques.
Cette sensibilisation face au risque fait l'objet d'une préoccupation
majeure de la part de la communauté internationale et, en particulier de la
communauté européenne. Cet intérêt est démontré par plusieurs types de
projets surtout européens.
Les politiques principales d'action européenne face au risque d'inondation
ont été présentées à la « Conférence Internationale sur les Risques Naturels en
Montagne » tenue à Grenoble, où la France et l'Italie ont joué un rôle
important. Ce congrès a été organisé par le « Pôle grenoblois » sous les
auspices de l'ONU, du « Ministère de l'Aménagement du Territoire et de
l'Environnement », du « Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et
de la Technologie » et de la « Plateforme Nationale Dangers Naturels de la
Suisse » ainsi que d'autres organismes. Le « Pôle grenoblois » est née en 1998
de l'initiative « Isère, Département pilote », lancée par le « Conseil Général de
l'Isère », le « Ministère de l'Environnement » et la « Délégation aux risques
majeurs », soutenue par la « Délégation à l'Aménagement du Territoire »
(DATAR), qui fait partie actuellement du « Ministère de l'Aménagement du
Territoire et de l'Environnement ».
Une comparaison sur le thème de gestion des risques peut donc donner
des éléments intéressants qui éclairent la problématique plus générale du
développement. Au delà des investissements économiques liés à la sécurité, au
delà de la nature de processus et de comportements sociaux, la recherche
comparative sur la gestion des risques apparaît importante dans ses liens avec
le politique, la citoyenneté et la gouvernance multi-niveaux des espaces.
Conclusion générale
Ce cours a permis de mettre en exergue les principaux concepts liés aux
risques naturels urbains sans nier de définir les notions et les termes clés
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souvent utilisés dans ce domaine. Les risques naturels, en tant que tels, sont
définis comme des phénomènes probables, mais qui peuvent se déclencher
subitement et se transformer en de véritables catastrophes qui peuvent toucher
différents milieux et en l’occurrence les milieux urbains.
Les risques naturels en termes de catastrophes nécessitent donc d’être
répertoriés et classés selon les principaux types, pour déterminer ensuite les
différents processus du déclenchement des catastrophes aux impacts variables
selon la nature du milieu récepteur. Ceci implique que l’aléa comme étincelle ou
facteur principal de la catastrophe est commandé en termes d’impacts par la
vulnérabilité qui détermine le volume et le degré des sinistres.
Les mesures d’intervention nécessitent des moyens de bords, du personnel
qualifié, de la coordination et la coopération entre les différents intervenants,
ainsi que l’organisation et le suivi de près des différentes missions. Les mesures
d’anticipation et de prospection post crise sont tellement nécessaires.
Dans le cadre de la gestion des risques, la communauté internationale
reconnaît le besoin d'améliorer plusieurs points, parmi lesquels, il y a entre
autres :
- La compréhension des processus physiques liés aux différents risques
naturels,
- l'analyse de l'impact du risque sur les constructions et leur vulnérabilité,
- la définition de mesures de protection optimales, incluant les systèmes
rapides d'alerte,
- l'harmonisation de la cartographie des risques,
- l'estimation de l'intensité des phénomènes, des seuils d'alerte et des
périodes de retour,
- combler l'insuffisance des outils permettant d'évaluer intégralement le
risque et établir les procédures pour le réduire,
- l'implication de tous les acteurs socio économiques, techniques,
scientifiques et politiques dans la diminution des risques naturels ou
anthropiques.