Chapitre I - MMC - Laasri - 22
Chapitre I - MMC - Laasri - 22
Chapitre I - MMC - Laasri - 22
Chapitre I :
Introduction à la Mécanique des Milieux Continus
(MMC)
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Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
Plan du chapitre I
A. Introduction à la MMC
1. Définition,
2. Hypothèses principales,
3. Applications
B. Algèbre tensorielle
1. Espaces, notations
2. Tenseurs
3. Opérations sur les tenseurs
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
2. Transformations d’intégrales 3
Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
A. Introduction à la MMC
1. Définition
Mécanique :
Branche de la physique qui décrit les mouvements et les équilibres d’un système
Milieu :
A ne pas confondre avec « matériau ». La MMC est, dans un premier temps, une discipline
« abstraite », capable de s’adapter à un grand nombre de situations.
Continu :
On introduit ici la notion d’échelle d’observation, car tous les matériaux réels sont
discontinus si on y regarde d’assez près.
La MMC est donc une modélisation mathématique du réel qui repose sur des hypothèses
vérifiées dans des conditions données.
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Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
A. Introduction à la MMC
1. Définition
Mécanique du point :
La plus simple des mécaniques « modernes », fondée sur les résultats de Newton.
Notions : masse, force
1. Définition
On dit souvent que la matière est sous l’un des trois états classiques :
solide, liquide, gazeux
Question : que faire des mots suivants :
fluide, pâteux, mou, épais, plastique, visqueux, etc. ?
La réponse est non, car la MMC les couvre tous. En fait, dans un premier temps, la
MMC n’a pas besoin de la notion de « consistance », et propose une modélisation
mathématique commune à tous ces types de milieux.
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Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
A. Introduction à la MMC
2. Hypothèses
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La MMC est donc une mécanique dite « classique »
Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
A. Introduction à la MMC
2. Hypothèses
En tant que théorie de la déformation de la matière, la MMC est absolument omniprésente dans
les sciences de l’ingénieur. C’est l’un des langages communs de l’ingénierie.
Applications les plus évidentes :
La MMC sera utilisée pour répondre, par exemple, aux questions suivantes :
etc.
Rigidité, Résistance, Stabilité, Ecoulement 10
Introduction à la Mécanique des Milieux Continus (MMC)
A. Introduction à la MMC
3. Applications
Avertissement :
La plupart des équations mathématiques de la MMC sont insolubles à la main car trop
complexes, et même très souvent insolubles analytiquement.
Bien entendu, les ingénieurs disposent d’une multitude de méthodes de résolutions approchées
de ces équations.
Pour l’essentiel, on va se concentrer sur la théorie, et non pas sur sa résolution concrète.
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Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
1. Espaces et notations
La mécanique des milieux continus s’exprime dans un univers à trois dimensions spatiales
et une dimension temporelle.
Espace
Les trois dimensions spatiales forment un espace euclidien (espace vectoriel muni
d’un produit scalaire). On note cet espace E3, et on utilisera couramment une base
orthonormée notée B :
𝐁 = (𝐞𝟏 , 𝐞𝟐 , 𝐞𝟑 )
« Si un indice apparaît deux fois dans le même monôme, on lui fait prendre les
valeurs 1, 2, et 3, et on fait la somme de l’ensemble »
Dans cet énoncé, un indice représente une référence à un des axes de la base
On appelle ceci un indice muet : la lettre choisie pour l’indice n’a aucune importance, la
seule importance est qu’elle est répétée deux fois dans le même terme, et donc qu’on doit en
faire la somme sur les trois dimensions de l’espace.
Dans le cas où on ne voudrait pas faire de somme malgré une répétition d’indice, on a coutume
de souligner l’indice en question. Il est alors appelé indice franc.
Exemple:
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On a donc :
Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
1. Espaces et notations
Notation d’Einstein
On aura souvent à mixer dans une même équation des indices francs et muets, comme par
exemple lors du produit d’une matrice a par un vecteur b :
Une des utilisations les plus évidentes de cette notation est le produit scalaire de deux
vecteurs :
Il est important d’être à l’aise avec cette notation car elle est omniprésente dans la
suite du cours. Par ailleurs, elle est beaucoup plus simple qu’elle n’en a l’air au 15
premier abord.
Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
1. Espaces et notations
Symbole de Kronecker
Le symbole de Kronecker (aussi appelé « le Kronecker ») se note
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Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
2. Tenseurs
Notion de Tenseur
Un tenseur est un objet mathématique défini par un ordre, qui est un entier positif ou nul.
Par convention, on appellera généralement « tenseur » un tenseur d’ordre 2.
Définition
Autrement dit, il s’agit d’une « fonction » qui fait correspondre un réel à deux vecteurs
quelconques.
On en déduit que, dans cette base, on peut représenter le tenseur par une matrice :
Ceci est un exemple de simplification des notations apportée par cette convention
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d’écriture.
Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
2. Tenseurs
Un tenseur 𝑻 est une forme bilinéaire, mais c’est aussi une application linéaire de 𝑬𝟑
On reconnaît ici très exactement le produit matriciel classique, ligne par colonne :
Un tenseur égal à son transposé est appelé tenseur symétrique, dans toute base.
Dans ce cas, on a toujours :
Tout tenseur est égal à la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur antisymétrique :
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avec et
Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
2. Tenseurs
Cette matrice permet d’exprimer un vecteur ou un tenseur dans une nouvelle base 𝐁 ′ si on
connaît leurs coordonnées dans la base 𝑩:
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Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
2. Tenseurs
Le tenseur identité est le tenseur dont les composantes dans toute base vérifient
Les trois coefficients sont nommés invariants principaux de 𝐓 et sont des constantes quelle que
soit la base :
Ces invariants sont « intrinsèques » à 𝑇 .
Par ailleurs I1 , est nommé « trace » de 𝑇
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Avec les trois vecteurs propres, on forme une base dite base principale du tenseur notée :
Si 𝑇 est symétrique (ce sera très souvent le cas en MMC), alors est toujours
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orthonormée. Les vecteurs et valeurs propres auront très souvent un sens physique.
Mécanique des Milieux continus
B. Algèbre tensorielle
2. Opérations sur les tenseurs
Comme pour les scalaires (+, -, ×, /, √…) et les vecteurs (produit scalaire et vectoriel), on peut
effectuer des opérations sur les tenseurs.
On appelle produit tensoriel et on note l’opération qui à deux vecteurs associe le tenseur
d’ordre 2 , dont les composantes sont égales à :
Le produit tensoriel d’un tenseur d’ordre 2 et d’un vecteur est un tenseur d’ordre 3 et de
composantes :
Le produit tensoriel consiste donc à créer un nouveau tenseur dont l’ordre est la somme des
deux ordres initiaux, et dont les composantes sont les produits de toutes les composantes
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On appelle produit contracté l’opération, notée parfois « . », qui s’applique à deux tenseurs
d’ordre quelconque et produit un nouveau tenseur d’ordre égal à la somme des deux ordres
initiaux moins deux (c’est ce qu’on appelle « contraction »).
Le plus simple des produits contractés est le produit scalaire de deux vecteurs :
On peut aussi définir le produit contracté d’un tenseur et d’un vecteur, et il s’agit du résultat de
l’application linéaire liée à ce tenseur :
On utilisera parfois en MMC, le produit doublement contracté de deux tenseurs d’ordre 2, qui est
un scalaire égal à :
Les opérations sur les tenseurs sont invariantes par rapport à la base
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Mécanique des Milieux continus
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
En MMC, les scalaires, vecteurs, et tenseurs vont représenter des grandeurs physiques.
Ces grandeurs seront souvent variables, à la fois dans l’espace et dans le temps. On va donc
travailler avec la notion de champ.
• Champs de scalaires
• Champs de vecteurs
• Champs de tenseurs (d’ordre 2)
On a donc besoin d’outils mathématiques pour décrire leurs variations, à la fois dans le temps
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Les calculs seront exprimés dans un repère, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit
d’opération « intrinsèques », qui sont donc invariantes par changement de repère.
Pour cette raison, on essaiera toujours de se placer dans une base qui simplifie les calculs.
C’est le cas, par exemple, de la base principale d’un tenseur symétrique : cette base est
orthonormée, et la matrice du tenseur y est diagonale. C’est donc une base de calcul
privilégiée 29
Mécanique des Milieux continus
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
Chaque coordonnée spatiale est donc la dérivée partielle du champ scalaire dans la direction
correspondante. Le champ vectoriel résultant peut donc également s’écrire :
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Mécanique des Milieux continus
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
Enfin, on définit l’opérateur gradient appliqué à un champ tensoriel d’ordre 2, qui produit un
champ tensoriel du troisième ordre :
On note que le nombre de « barres » sur l’opérateur renseigne sur l’ordre du champ 31
résultant.
Mécanique des Milieux continus
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
On en déduit que la divergence d’un champ vectoriel est un champ scalaire donné par la somme
des dérivées partielles de ses composantes dans les trois directions de l’espace :
La divergence peut aussi s’appliquer à un champ tensoriel, et produira alors un champ vectoriel
de coordonnées : 32
Mécanique des Milieux continus
C. Analyse tensorielle
1. Opérateurs différentiels
Le Laplacien (noté Δ) conserve l’ordre tensoriel du champ auquel il est appliqué, car c’est la
composition d’une divergence et d’un gradient. Appliqué à un champ scalaire, on a donc :
Pierre-Simon de Laplace
1749-1827
Le laplacien est la somme des dérivées secondes dans les trois directions de l’espace.
Cet opérateur peut aussi être appliqué à un champ vectoriel. Dans ce cas on a :
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Le rotationnel est très utilisé en mécanique des fluides (il décrit la notion de tourbillon),
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Un domaine D est une région de l’espace délimitée à un instant donné par une surface
fermée S.
Mikhaïl V.Ostrogradsky
1801-1862
Ces formules ont un intérêt calculatoire, mais auront aussi une forte signification lorsque les
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champs représenteront des grandeurs physiques. Ces formules permettront d’écrire le
comportement d’une grandeur dans un domaine à partir de son comportement à la surface.
Mécanique des Milieux continus
Exercice d’application : TD 1
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