Généralités Sur Le E-Commerce

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GENERALITES SUR LE

COMMERCE ELECTRONIQUE

1. QU’EST-CE QUE LE COMMERCE ELECTRONIQUE

Selon l’AFCEE (Association Française pour le Commerce et les Echanges

Electroniques) le commerce électronique est l’ensemble de relations

totalement dématérialisées que les agents économiques ont les uns

envers les autres. Ainsi, le commerce électronique peut se rapporter

autant à des biens physiques et virtuels (logiciels, information, musique,

livres, etc.) qu’aux profils des utilisateurs.

Les transactions peuvent être réalisées à partir d’un poste de travail, d’un

téléphone ou d’un terminal mobile, d’un minitel, etc. Les échanges

peuvent être structurés de diverses manières. Les paiements par voie

électronique peuvent s’appuyer sur des moyens classiques ou émergents,

tels les cartes bancaires, les porte-monnaie électroniques ou virtuels, les

portes-jetons, les chèques électroniques ou virtuels, et les monnaies

numériques

Depuis les années 1980, un nouveau terme, la monétique (contraction de

monétaire et d’informatique) fut proposé en France pour désigner

l’ensemble des techniques électroniques, informatiques et télématiques

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permettant d’effectuer des transactions, des transferts de fonds (carte

bancaire, virement électronique …).

Le commerce électronique n’est pas toujours monétisé ; une part

importante de l’économie de l’Internet reste toujours fondée sur la

confiance réciproque et la notion du bien communautaire. Un bon

exemple de cette économie bénévole est celui des logiciels disponibles

d’une manière non commerciale, principalement sous trois formes

principales :

 Les logiciels dits « libres » dont le code source est disponible

gratuitement.

 Les sharewares ou contributiels. Ce sont des programmes

distribués librement, mais les utilisateurs sont supposés payer une

rémunération symbolique au développeur, après une période

d’évaluation et d’essais

 Les freewares ou gratuiciels, dont l’usage est gratuit, mais dont le

code source n’est pas disponible.

La Free Software Foundation, fondée par Richard Stallman, avance un

nouveau type de licence, nommée « licence publique générale », pour

protéger les programmes gratuits contre toute tentative de mainmise

commerciale, de verrouillage technique ou légal de leur diffusion, de leur

utilisation ou de leur modification.

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2. CATEGORIES DE COMMERCE ELECTRONIQUE

Selon les agents économiques et le type de relations qu’ils entretiennent,

les applications du commerce électronique se divisent en quatre grandes

catégories :

2.1 Le commerce interentreprise (bisiness-to-business)

Le client est une autre entreprise ou un autre service d’une même

entreprise.

Exemples dans le commerce interentreprise (avant l’ère Internet )

 le réseau de la SITA (Société Internationale de Télécommunications

Aéronautiques) : ce réseau permet l’échange des données

concernant les réservations, les tarifications, les embarquements,

les arrivées, etc. ;

 le réseau SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial

Telecommunication), établi en 1977 pour échanger des messages

normalisés ayant trait au transfert international fonds entre banques

2.2 Le commerce grand public (business-to-consumer)

Il permet à un particulier d’agir à distance par l’intermédiaire d’un

réseau de télécommunication.

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Exemples :

 En Allemagne, jusqu’à l’avènement de l’Internet, la plupart des

banques offraient à leurs clients la possibilité de gérer leurs comptes

bancaire à distance par l’intermédiaire du système BTX

(Bildschirmtext). Dans le BTX, la sécurisation se faisait à l’aide d’un

code confidentiel et d’un numéro de transaction à 6 chiffres.

 En France, le minitel a été un des grands succès du commerce

grand public d’avant l’ère de l’Internet

2.3 Le commerce de proximité

Il se caractérise par un face-à-face entre l’acheteur et le vendeur, dans

les hypermarchés, les kiosques de journaux, les épiceries, etc.

Exemples :

Les cartes prépayées constituent un des aspects les plus visibles du

commerce électronique grand public et surtout dans le commerce de

proximité.

2.4 Le commerce de particulier à particulier (peer-to-peer)

C’est le commerce sans intermédiaire. Cette catégorie comprend les

échanges monétaires entre personnes physiques.

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Exemples :

Napster, le premier logiciel d’échange des fichiers de musique pop sur

Internet et Paypal (Système de paiement) qui permet d’envoyer de

l’argent à tout destinataire disposant d’une adresse courriel.

3. L’EFFET INTERNET

Pour le commerce électronique, l’établissement d’Internet au niveau

mondial amplifie l’ « effet réseau » en étendant le marché au niveau

planétaire.

Exemples d’offres commerciales grand public sur Internet :

 eBay

Marché aux puces virtuel. eBay fournit un espace d’exposition des

marchandises et de négociation des conditions de vente.

 Amazon

Libraire en ligne

4. INFRASTRUCTURE DU COMMERCE ELECTRONIQUE

Le suivi de l’évolution d’une transaction entre un commerçant et un

acheteur nous permet d’appréhender l’infrastructure nécessaire pour le

commerce électronique. La figure 1 ci-dessous illustre les divers échanges

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entrant en jeu lors de l’acquisition d’un bien physique et de son

acheminement vers l’acheteur.

Consultation de catalogue
Client Fournisseur

Commande

Réponse / émission de facture

Avis de livraison
Ordre de

Transporteur
Ordre de paiement
Avis de crédit

Echange interbancaire
Banque du client Banque du fournisseur

Avis de débit

Figure 1 : Echanges types et acteurs dans une transaction d’acquisition

Une transaction commerciale entièrement dématérialisée ou partiellement

dématérialisée introduit de nouvelles exigences au niveau de :

 l’authentification des deux parties de la transaction ;

 la personnalisation de la présentation afin de n’afficher que les

données qui correspondent au profil de l’utilisateur ;

 la garantie de l’intégrité des échanges ;

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 la collecte des preuves à fournir en cas de litiges ;

 la sécurisation des payements à distance.

La tuyauterie du commerce électronique comprend les éléments suivants :

 une infrastructure de télécommunications ;

 un point d’entrée au portail du site ;

 des catalogues électroniques ;

 des services de messageries et d’annuaires pour échanger en

interne et en externe les données relatives aux commandes ;

 une aile logistique pour régler les échanges physiques avec les

fournisseurs ou les services de livraison ;

 des services de paiement électronique sécurisé

5. LES CONSEQUENCES DU COMMERCE ELECTRONIQUE

En augmentant la vitesse, la quantité et la qualité des échanges

commerciaux, le commerce électronique réaménage l’organisation

interne des entreprises et modifie la configuration des acteurs. De

formules inédites sont appelées à émerger : nouveaux intermédiaires,

équipementiers ou places de marché. Le modèle de Porter, illustré à la

figure 2 ci-dessous, permet d’apprécier les pressions que subissent ou

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exercent les acteurs (clients, fournisseurs ou concurrents), le rôle de la

réglementation et les menaces de substitution.

Nouveaux
concurrents

Menace de nouveaux entrants


Pression exercée par
les fournisseurs Pressions exercées
par les clients

Fournisseurs Concurrents Clients

Menace de substitution

Substituts

Figure 2 : L’environnement du commerce électronique selon le modèle de Porter

Clients

Toute innovation technologique doit être adaptée aux besoins des

clients, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises. Les moyens de

paiement doivent être simples à mettre en œuvre et faciles à utiliser.

Les nouveaux moyens de paiement doivent surtout assurer un niveau

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de sécurité satisfaisant et permettre au client de maîtriser les délais de

règlement financier. La confidentialité des transactions doit être

garantie et l’intimité protégée, non seulement contre la surveillance

d’origine étatique, mais aussi contre les indélicatesses et abus de

certains commerciaux.

Fournisseurs

Des normes internationales sont indispensables non seulement afin de

réduire le labeur des fournisseurs, mais aussi pour faciliter les

interconnexions, pour assurer une qualité minimale de service et pour

éviter les verrouillages autour de solutions propriétaires freinant toute

concurrence sur la qualité ou sur le prix.

Substituts (du point de vue des moyens de paiement et des

intermédiaires)

Le remplacement progressif du support papier par des mémoires

électroniques véhiculant les valeurs monétaires peut mener, à terme, à

la naissance d’une banque « virtuelle » gérant une monnaie totalement

dématérialisée et sans moyens de paiement tangibles. Cela implique

une multitude de précautions sur la sécurité des logiciels informatiques

qui géreront la production et la distribution de cette monnaie à travers

des réseaux de télécommunications.

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Nouveaux entrants

Aujourd’hui, les nouveaux entrants viennent de divers horizon. On y

retrouve :

 des portails grand public, tels Yahoo, qui interviennent comme

agréateurs ;

 des systèmes de paiement de particulier à particulier, tel PayPal ;

 les groupes de la grande distribution ou les magasins de grande

surface, par exemple WalMart, qui, au minimum prêtent leurs

surfaces à des guichets bancaires ou, au maximum, obtiennent une

licence comme établissement de crédits ;

 les opérateurs de réseau de télécommunication, en particulier le

téléphone mobile ou les fournisseurs d’accès Internet, qui agissent

en intermédiaires dans le téléachat ou pour les micropaiements.

Les banques

Les services financiers en ligne risque de menacer certaines fonctions

bancaires traditionnelles :

 les banques traditionnelles tentent de se décharger de certaines

fonctions administratives sur leurs clients afin de réduire les coûts

de fonctionnement et pour redéployer le personnel libéré sur les

services de vente ;

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 la dématérialisation de la monnaie et l’émergence du commerce

électronique pourraient déclencher une nouvelle répartition du

pouvoir entre les forces économiques, politiques et sociales. Le

privilège de frappe de la monnaie serait même privatisé.

Rôle des états

Le rôle des Etats et organisations interétatiques dans l’essor du

commerce électronique est indéniable. Depuis un certain temps,

plusieurs états ont légiféré pour stimuler la circulation des documents

sous forme électronique : Par exemple,

 en 1990, l’Italie introduisit des lois gouvernant l’aspect légal et fiscal

d’une « facture électronique » ainsi que la transmission et le

stockage des documents électroniques ;

 en France, depuis 1992, la Direction générale des impôts (DGI)

reconnaît le transfert de données fiscales et comptables des

entreprises par voie télématique

 au Canada les citoyens et les entreprises peuvent faire leur

déclaration d’impôts par Internet

 etc.

La sécurisation des paiements ne suffit pas pour protéger les usagers

mais c’est la législation qui doit prévenir les escroqueries et les abus de

confiance et défendre le droit à l’intimité.

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6. PREVENTION DE LA FRAUDE

La fraude dans le commerce électronique a de multiple source :

 descriptions frauduleuses d’articles mis en vente en ligne ;

 trucages d’enchères ;

 non-livraison des achats ;

 faux paiements ;

 propagation de rumeurs malintentionnés ;

 etc.

Outre les moyens techniques, la lutte contre la fraude emprunte deux

voies :

 la voie de législative : le législateur se charge de définir la

responsabilité globale des participants afin que la partie lésée

puisse demander l’intervention des autorités pour redresser les torts

subis.

 la voie de l’auto-régulation : elle se fonde sur des institutions privées

qui octroient des « sceaux d’approbation » aux sites qui s’engagent

à suivre une ligne de conduite donnée concernant la lutte contre la

fraude et la protection des données recueillies auprès des clients.

Le tableau N°1 ci-dessous présente une liste partielle des organismes

de labellisation pour le commerce en ligne :

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Tableau N° 1

Désignation Description URL

WebTrust Site de l’organisme monté par la http://www.cpawebtrust.org

collaboration de l’Institut américain

des experts-comptables (American

Institute of Certified Public

accountants) et l’Institut canadien

des comptables agréés (Canadian

Institute of Chartered Accountants)

TRUSTe Fondé par l’Electronic Frontier http://www.truste.org

Foundation et CommerceNet, cette

organisation accorde son sceau

aux sites qui suivent les

recommandations de la

commission fédérale du commerce

(Federal Trade commission) pour

protéger les données privées ou

confidentielles et qui acceptent

d’être surveillés par TRUSTe et de

suivre ses mécanismes de

règlement des litiges

BBBonline Version en ligne du Better http://bbbonline.org

Business Bureau, organisation

étasunienne à but non lucratif,

financé par les commerçants

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membres pour dispenser des

renseignements

AECE Site de l’association espagnole de http://www.aece.org

commerce électronique

(Associatión Española de

Comercio Electrónico)

Une autre source de fraude est le phishing (hameçonnage ou appâtage

en Québécois). Il s’agit d’inviter vers des sites pièges sous prétexte de

renouveler leur dossier d’inscription. La source du leurre semble

légitime (banque, site d’enchères, vendeur en ligne, etc.) et le site

appât parait au premier abord tout à fait authentique. Il interceptera

alors les données confidentielles que la victime saisira sans se douter

un instant de l’escroquerie.

REFERENCES

SHERIF Mostafa Hashem : Paiements électroniques sécurisés, Presses

Polytechniques et Universitaires Romanes 2007

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