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Le travail des enfants depuis l’Antiquité à nos jours

Les sources historiques nous apprennent que les enfants, issus de familles
très pauvres, travaillaient déjà dans l’Antiquité. Très tôt, ils étaient employés
dans les champs ou dans les maisons comme domestiques ou autres. Les filles
se retrouvaient le plus souvent à des postes de servantes.
Ces enfants n’avaient pas d’autres choix que de
travailler. Souvent ils étaient « mis à disposition » par leurs parents contre quelques
pièces qui servaient à nourrir le reste de la famille. En réalité, ils étaient vendus et
ceux qui les avaient achetés faisaient d’eux ce que bon leur semblait. En temps de
guerre, les petits garçons étaient souvent enrôlés comme soldats.

Au Moyen Age, les choses n’étaient pas différentes : le travail des enfants restait une
affaire de paysans et il n’y avait pas d’âge précis pour commencer à travailler. Les tâches
variaient selon qu’on fût à la ville (aide à porter les courses et les marchandises…) ou à la
campagne (travaux des champs, de la ferme…). L’artisanat
s’étant développé, les enfants étaient employés à des tâches
ouvrières et là encore, les petites filles étaient attachées à des
travaux de « petites mains » comme la broderie ou la vannerie. Les petits garçons
apprenaient eux aussi un métier très tôt et étaient très utilisés aussi bien dans l’agriculture
que sur les chantiers et à des postes bien spécifiques dans les maisons nobles.

En France, la première trace de l’emploi d’enfants dans des mines remonte à 1572 dans
les Vosges.
Au XVIIème siècle, beaucoup d’enfants occupaient des postes de ramoneurs, de
tanneurs, de mineurs… autant de métiers très pénibles et dangereux pour la santé. A
partir de 14 ans, les enfants pouvaient faire partie d’une communauté de métiers comme
apprentis. Or, les parents devant payer les frais d’entretien, peu de familles se
permettaient d’y placer leurs enfants d’autant que l’apprenti n’était pas rémunéré.
A travers ce rapide passage en revue du travail des enfants de l’Antiquité au XVIIIème
siècle, on s’aperçoit que les enfants ont dû trouver une occupation de leur quotidien pour participer à la vie de la
communauté et ainsi avoir une place dans la société. Pourtant, même s’ils ont eu des emplois divers et variés, les
enfants vont devenir une véritable main d’œuvre à part entière avec la révolution industrielle.

Le XIX siècle est celui de la Révolution industrielle. Or, qui dit industrialisation
dit production de masse et qui dit production de masse dit plus grande
accessibilité des produits au plus grand nombre. Et cette révolution ne peut se
faire sans les hommes qui, au quotidien, travaillent et meurent dans l’ombre
de ces usines. Parmi les milliers de travailleurs, beaucoup d’enfants (dont les
familles avaient alors fui les campagnes) qui, en échange de maigres revenus,
s’occupaient de tâches difficiles, harassantes et parfois des plus dangereuses.
Ce qui justifiait leur emploi massif, c’était, avant tout, les avantages que procuraient leur petite taille, leur
souplesse et leur docilité.
Cette main d’œuvre peu couteuse et ce qu’elle rapportait engendra également des trafics d’enfants.

En 1989, la Convention des droits des enfants est créée. Elle fait suite à une
succession de mesures prises dans beaucoup de pays du monde et à la réflexion de
l’Organisation des Nations Unis.
Malheureusement, aujourd’hui encore, des millions d’enfants sont toujours mis au
travail dès leur plus jeune âge et ce, pas seulement dans les pays en voie de
développement mais également dans des pays dits « développés ».
En 2001, le Bureau International du Travail recensait 246 millions de petits travailleurs
dans le monde âgés de 5 à 17 ans dont plus de la moitié travaille à plein temps ! Ils travaillent dans les secteurs de
l’agriculture, de l’artisanat et de l’industrie. Ils travaillent pour nourrir leur famille et se nourrir eux-mêmes ou tout
simplement parce qu’ils n’ont pas d’autres choix ni de perspective d’avenir.
Mais le plus grave, c’est que ces enfants sont exclus de tout système éducatif : ils sont souvent analphabètes,
surtout dans les zones rurales ; le travail les expose à des problèmes de santé, plus ou moins graves selon les
activités qu’ils ont car beaucoup manipulent des produits chimiques, exercent dans des lieux insalubres qui ne
respectent ni les règles d’hygiène ni la conformité des locaux de travail ou sont exposés à des maladies, quand ils
ne risquent pas carrément leur vie. De plus, les enfants travailleurs sont aussi souvent victimes de malnutrition.
Dans les pays en voie de développement, bien que la plupart des grandes entreprises refusent d’embaucher des
enfants, certaines en emploient pourtant. Ils fabriquent des tapis, des allumettes, réalisent des travaux de coutures
ou de manufacture. Mais il existe aussi des enfants domestiques qui sont loués ou vendus à des familles aisées !
Et beaucoup trop d’enfants encore travaillent dans des conditions pires que les
précédents : ceux‐là sont dans les rues, vendant des allumettes, des cigarettes ou pire
de la drogue, mendiant, lavant les voitures... D’autres se prostituent. Ce sont
généralement des enfants qui n’ont plus de parents ou qui ont été chassés de leur
foyer et qui doivent se débrouiller pour subsister, quitte parfois à faire les pires travaux
contre un toit, un peu d’argent ou de nourriture.

Tous les jours, des organismes se battent pour que cesse le travail des enfants et, petit à
petit, de plus en plus de pays mettent en place des lois pour interdire ou, en tout cas,
règlementer les activités salariées des enfants.

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