Conflit Rwandais Nkurunziza Charles 01
Conflit Rwandais Nkurunziza Charles 01
Conflit Rwandais Nkurunziza Charles 01
2.1. Les parties en conflit. 2.1.1 Les Hutu 2.1.2 Les Tutsi 2.2. Lobjet du conflit.
3. LE PROCESSUS CONFLICTUEL
3.1. La reconqute des royaumes Hutu. 3.1.1. Les femmes Tutsi 3.1.2. Le roi Tutsi munyiginya serviteur du roi Hutu 3.1.3. La provocation de mauvais sort 3.2. La soumission multisculaire du serf Hutu au seigneur Tutsi 3.2.1. Les mythes et lgendes 3.2.2. Le code sotrique de la royaut 3.2.3. LUbuhake 3.2.3.1. La notion de lUbuhake 3.2.3.2. Les consquences de lUbuhake 3.2.3.2.1 Sur le plan individuel 3.2.3.2.2. Sur le plan social 3.2.3.2.3. Sur le plan politique 3.3. Emancipation et Rvolution de 1959 3.3.1. Radicalisation du conflit rwandais 3.3.2. Le Mouvement dmancipation 3.3.3. La Rvolution de 1959 3.4. Le Rwanda : Rpublique indpendante 3.4.1. Sous la Premire Rpublique 3.4.2. Sous la Deuxime Rpublique 3.5. La guerre de reconqute du pouvoir avec toutes ses tragdies 3.5.1. Du dbut de la guerre par le FPR la conclusion de lAccord de Paix dArusha. 3.5.1.1 La guerre doctobre 1990 3.5.1.2 Les changements institutionnels 3.5.2. LAccord de Paix sArusha
4. LA CATASTROPHE DAVRIL 1994
4.1. La guerre ultime de reconqute du pouvoir : prparatifs 4.2. Une guerre sauvage et trs meurtrire
5. LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE
5.1. Sur le plan matriel 5.2. Sur le plan humain 6. LA SITUATION DEPUIS LINSTALLATION DU FPR AU POUVOIR A KIGALI 6.1. Sur le plan politique 6.2. Sur le plan judiciaire 6.3. Sur le plan social
7. CONCLUSION
1. INTRODUCTION
La guerre de reconqute du pouvoir par le FPR-Inkotanyi qui a dtruit le Rwanda et qui a abouti la situation que le peuple rwandais vit aujourdhui constitue coup sr, lpisode la plus horrible du conflit rwandais travers lhistoire de ce pays. Ici, la question qui vient videmment lesprit est de savoir en quoi consiste ledit conflit. Le conflit rwandais est n partir du moment o le Tutsi sest engag ne jamais partager avec le Hutu dans son pays. Et toute lhistoire du Rwanda est depuis, construite sur cette terrible ralit. Comme on le sait, la guerre de reconqute du pouvoir par le FPR au Rwanda aura fait verser trop de sang des rwandais, toutes les ethnies confondues, et les consquences sur tous les plans sont incalculables. Cest sur cet ensemble de donnes quil va falloir rflchir profondment, dans ce travail, pour dgager une vision commune de la ralit rwandaise. Dans cette rflexion, nous nous appuierons essentiellement sur Les Aspects essentiels du problme rwandais , document ralis par le Groupe Charles Nkurunziza (Bukavu, mai 1995) C. Nkurunziza
3. LE PROCESSUS CONFLICTUEL
Depuis que les Tutsi Banyiginya se sont dcids conqurir les royaumes pacifiques Hutu, lhistoire du Rwanda est essentiellement marque par le conflit rwandais qui venait dtre dclench. Le Hutu a t rduit au rang desclave et de serf, et cela pendant des sicles. Il a fallu lmancipation et la rvolution de 1959 pour que le Hutu retrouve sa libert et jouisse de tous ses droits quil allait perdre hlas ! par suite une tragique guerre de reconqute du pouvoir de 1990 par les fils des seigneurs Tutsi chasss du pouvoir par la rvolution de 1959.
enceinte. Lenfant qui en naissait tait videmment le fils du roi, mari de la mre. C est cet enfant qui, un jour devenu grand, participait une guerre dagression contre le pays de son pre biologique pour y tre tu. Le sang ainsi vers provoquera un jour la destruction du royaume Hutu considr, au profit du royaume Tutsi des Banyiginya. Ce phnomne a exist notamment sous Yuhi II Gahima, monarque Tutsi munyiginya contre le royaume Hutu des Benengwe sous Samukende et sa femme Benginzage connue sous le surnom de Nyagakecuru. La nice de Nyagakecuru marie Yuhi II Gahima a eu, aprs des arrangements avec son mari, des rapports sexuels avec le mari de sa tante. A terme, elle a mis au monde un garon qui on imposa un nom significatif de Binama . Cest ce dernier qui, devenu grand, alla verse son sang sur la terre des Benengwe pour faciliter tt ou tard son annexion au royaume des Banyiginya.
Cest pourquoi, lorsquun monarque tutsi tuait un roi hutu qui lui rsistait, il devait le mutiler et orner le tambour - emblme de la dynastie de ses organes gnitaux pour signifier que le royaume hutu en question tait, mythiquement et dfinitivement, teint. Le Hutu tait, comme on la vu, rduit la condition de sous-homme au service de son seigneur. Cest le sens des vers suivants, extraits dun vieux pome dynastique : Harabaye ntihakabe Hapfuye imbwa nimbeba Hasigara inka ningoma ;signifiant, tout simplement, quaprs une lutte acharne, les chiens et les rats on fini par cder leur place la vache et le tambour. En dautres termes, les royaumes Hutu ont t, finalement, dfinitivement conquis par le Tutsi. Comme on le voit, cest le code sotrique qui a radicalis cette situation pour toujours.
3.2.3. LUbuhake
De toutes les armes que le Tutsi a utilises pour rduire le Hutu lesclavage, la plus redoutable et la plus efficace fut le systme dUbuhake. 3.2.3.1. La notion de lUbuhake Ctait un systme de relations sociopolitiques entre des individus ou, mme, entre des institutions. Il tait linspiration du contrat dUbugererwa des royaumes Hutu dont il est diffrent quant son objet et son but. Lobjet de l Ubuhake tait la vache au lieu dtre la terre, et il avait lieu entre deux personnes se trouvant aux rangs sociaux diffrents. Le plus puissant sengageait protger le faible ainsi que tous les siens dans toutes les circonstances et pour autant que leurs relations dUbuhake ntaient pas dfinitivement interrompues. Lautre partie, quant elle, sengageait excuter parfaitement tous les ordres reus de son protecteur. Par cet engagement, le protg La vache tait l'objet et l'lment central du cessait de sappartenir ou dappartenir sa famille pour devenir lhomme la systme de l'Ubuhake. disposition de son patron. Signalons quen ralit, la vache ainsi reue restait partie intgrante de la proprit du seigneur, le Mugaragu nen tant que simple usufruitier. Cest--dire que, sous nimporte quel prtexte, le Shebuja pouvait reprendre toutes les vaches que le Mugaragu dtenait. Mme quiconque propritaire de vaches obtenues en dehors dUbuhake (imbata) pouvait se les voir dpouiller par un plus puissant, sans la possibilit daucun recours. Quand la situation allait bien, la relation entre les deux parties tait hrite dans le mme ordre, de pre en fils pendant des gnrations entires. 3.2.3.2. Les consquences de lUbuhake Linstitution de lUbuhake a produit des consquences particulirement graves sur les plans individuel, social et politique. 3.2.3.2.1 Sur le plan individuel Par le truchement de lUbuhake, le Tutsi voulait faire du Hutu un type dhommes assujetti et essentiellement vou son service. Sur ce plan individuel les consquences furent : a)Lgocentrisme (inda nini) Ainsi asservi, le Hutu devait depuis, dpenser ses forces quotidiennement, au profit du seigneur Tutsi pour avoir de quoi mettre sous la dent . Ainsi, pendant des gnrations, le Hutu nayant dautres proccupations que son ventre , a fini par acqurir pour de bon le
caractre dgocentrisme incompatible avec la gestion des affaires de la communaut. [n.d.l.r.un rcit populaire corrobore intitul 'Umurage n'umuvumo bya Kibaza' corrobore cette constatation]. b)Le manque de clairvoyance et de prsence desprit (kutibaza-kudashishoza) Tout au long de son ducation, le futur seigneur Tutsi tait quotidiennement soumis des exercices physiques (guhamiliza) militaires (kumasha), il tait associ des jeux favorisant le dveloppement mental et intellectuel tel que le Gisoro ainsi qu des sances spciales pour acqurir des mcanismes de lart oratoire (gutarama) ncessaires dans lexercice du pouvoir. Tandis que le jeune Hutu du mme ge, linstar de son pre ou au secours de celui-ci, devait soccuper chaque jour des travaux durs, fatigants et de toute autre sale besogne que la famille du seigneur ddaignait. Les activits dordre intellectuel constituaient la moindre de ses proccupations, et cela pendant des sicles. [n.d.l.r.un rcit populaire corrobore intitul 'Umurage n'umuvumo bya Kibaza' corrobore cette constatation]. Cest ce qui explique pourquoi, souvent le Hutu na pas toujours discern les piges (amayeri) que le Tutsi lui a tendus pendant des gnrations entires. Les exemples abondent dans lhistoire du Rwanda. c)Une peur irraisonne, permanente et traumatisante (Umususu) Ctait une peur constante inspire par tout ce que le seigneur Tutsi, en sa qualit de propritaire de la personne du Hutu, pouvait faire de mal son esclave sans dfense. [n.d.l.r.un
rcit populaire corrobore intitul 'Umurage n'umuvumo bya Kibaza' (dernier paragraphe) corrobore cette constatation]
De tout ce qui prcde lon se rend aisment compte que le Hutu est devenu, au cours des sicles un robot au service de son seigneur. Il lui faut beaucoup de temps et de patience et surtout de dtermination pour reconqurir sa qualit dhomme. 3.2.3.2.2. Sur le plan social Le systme dUbuhake tait le fondement essentiel des relations sociales dans les Rwanda ancien. De nos jours ses squelles se font encore ressentir. Les relations entre Hutu et Tutsi taient ncessairement bases sur lUbuhake ; pour le Tutsi, le Hutu devait tre naturellement son service. A la limite, linverse tait concevable: un Tutsi pouvait se constituer un umugaragu du Hutu - muhinza mais court terme et pour un objectif bien dtermin. Cest dire que lorsque le Tutsi navait pas russi liminer le Muhinza par les armes, ou quil ne lavait pas pu en lui donnant sa fille en mariage, il se rapprochait de lui sous les apparences dun umugaragu, en vue de le faire disparatre sans difficults. Cest ce que Ruganzu II Ndoli a fait sous le pseudonyme de Cyambarantama, pour tuer le dernier monarque du Bugara, Nzira. [n.d.l.r.lire l'histoire du roi Ruganzu II Ndoli]. Plus prs de nous encore, pour ne parler que de cela, quand le Gnral Major Juvnal Habyarimana a accd la tte de l Etat, le Tutsi sest approch de lui de telle sorte quil tait devenu le vrai dtenteur du pouvoir. Un proverbe rwandais dit, ce sujet que lorsque tu loges le Tutsi au cur de ton foyer, il tenlve ta femme (umututsi umusembereza ikweru akaguca haruguru). La vrit sur ce quil cherchait obtenir a t rvle en 1980 lors de ce quil a t convenu
dappeler Affaire Lizinde . Monsieur Lizinde, alors chef de service du renseignement et auteur du livre La dcouverte de Kalinga ou la fin dun mythe, a dnonc le danger que constituait lemprise des Tutsi sur le pouvoir rpublicain. Il fut accus son tour, et pour cette cause, de nourrir des ambitions pour renverser le pouvoir en place. A partir de son moment, les Tutsi jurrent de prendre le pouvoir par la force. Par ailleurs, le systme dUbuhake avait atteint un tel degr de perversion que le mugaragu tait plus fier dtre esclave de son matre Tutsi que dtre fils de son pre biologique. Cela devait se concrtiser dans la conduite de tous les jours. Cest ainsi quun Hutu au service dun seigneur Tutsi tait apprci dans ses agissements en fonction de la bravoure ou de la mdiocrit de son matre. Dans certains cas, lorsquune famille de Hutu (au sens large) avait donn des bagaragu une autre famille de Tutsi pendant des gnrations, la premire abandonnait son clan dorigine pour adopter celui de la deuxime (Abanyiginya, Abega, AbageserabAbazirankende) mais sans pour autant devenir Tutsi. Mme au cas de mariage, le Hutu gendre du Tutsi pouvait bnficier de beaucoup de faveurs mais jamais il ne pouvait changer de statut pour devenir Tutsi. Pour le Tutsi, la nature des choses tait telle que le Hutu pouvait atteindre un certain degr de perfection, mais jamais galer le Tutsi (zirungwe zange zibe isogo!) [n.d.l.r. Sur ce
point, Alexis Kagame confirme qu'un Hutu pouvait devenir 'politiquement' Tutsi en acqurant ds richesses bovine mais qu'il restait 'racialement' (i.e. ethniquement) Hutu. Cfr. paragraphe 33 de Les trois races].
Dans les relations dUbuhake, le mensonge et lintrigue taient les rgles du jeu substantielles. En effet, laction de guhakwa comportait entre autres pratiques, pour le mugaragu, dire son matre des choses agrables loreille, mme sil sagissait des contre -vrits, pourvu quil soit attentivement et favorablement cout (ukuli wabwiye shobuja niko umuhakishwaho).Pour cela, le mugaragu devait couvrir son seigneur de louanges en voquant ses actes de bravoure, mais surtout en compliquant au moyen des intrigues souvent cruelles, la vie dun ou des collgues bagaragu adversaires pour rester seul dans les faveurs du seigneur. Mais ces manoeuvres constituaient une armes double tranchant : en cas de dcouverte, le coupable recevait un chtiment exemplaire ; au niveau de la Cour, il tait souvent mis mort, car, comme dit un proverbe rwandais, le mensonge est celui dont lauteur est convaincu de la culpabilit (ikinyoma ni igitsinzwe). Signalons enfin quen cas de commise fodale (kunyaga ukeza, kwunra)contre un chef, par exemple par suite dune faute grave, ses vaches taient transfres un autre chef avec lensemble des bagaragu sous ses ordres (le ban et larrire-ban). Ceci pour signifier tout simplement que lhomme tait subordonn la vache. Voil, en rsum, en quoi le systme dUbuhake a faonn les relations sociales dans le Rwanda ancien. On aura remarqu aisment, que les traits caractristiques du systme nont pas encore totalement disparu de la vie des rwandais lheure actuelle. 3.2.3.2.3. Sur le plan politique LUbuhake, institution fondamentale de la monarchie fodale, avait cr au niveau le plus lev dans chaque rgion du pays une pyramide de chefs reprsentant le pouvoir central (le
Mwami). Cest ainsi quon retrouvait dans chaque rgion un chef des terres (umutware wubutaka), un chef des pturages (umutware wumukenke), et au dessus de tous, un chef de larme (umutware wingabo), reprsentant le Mwami en tout. Au sommet de tout le systme, trnait le Mwami avec des pouvoirs exorbitants dont le droit de vie et de mort sur tous ses sujets. Par ailleurs, pour jouir de ses droits, tout rwandais devait appartenir une arme comme il devait avoir un shebuja dans des conditions que lon sait. Du coup, tout citoyen rwandais appartenait larme de son shebuja. Cest aussi dans ces conditions quil pouvait jouir du droit dester en justice au niveau des chefs et de la Cour et avec lassistance de son shebuja. Quiconque propritaire de vaches obtenues en dehors dUbuhake (imbata) pouvait se les voir dpouiller par un plus puissant, sans la possibilit de recourir la protection dun plus puissant encore. Voil en quelques lignes le systme d Ubuhake, vritable base de la dynastie des Banyiginya, qui a jou un rle considrable dans lassujettissement du Hutu et, par consquent, dans la cration du conflit rwandais. Cest dans cet tat de choses que ltranger europen est arriv au Rwanda.
Mgr Classe, 1920 Source: Ian A cette poque, linstitution de lUbuhake a aussi beaucoup volu. L Linden, Church Ubuhake ntait plus quun simple contrat de clientlisme entre le Hutu and Revolution in et le Tutsi que le colonisateur a compens par linstauration de la corve Rwanda, 1979. (akazi) et de la taille (uburetwa), auquel le Hutu tait soumis au profit du seigneur Tutsi et du colonisateur. Le manquement ces deux nouvelles obligations tait sanctionn par la bastonnade (ikiboko)et la prison (umunyururu). Mais pour lAdministration belge, un Hutu qui parvenait possder 20 vaches au moins, accdait automatiquement au statut de Tutsi (kwihutura) et tait automatiquement exempt de lobligation de la corve et de la taille. [n.d.l.r. Sur ce point, Alexis Kagame confirme qu'un Hutu pouvait devenir 'politiquement' Tutsi en
acqurant des richesses bovines mais qu'il restait 'racialement' (i.e. ethniquement) Hutu. Cfr. paragraphe 33 de Les trois races]. Cest dans cette ambiance que le mouvement de lmancipation du Hutu allait
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[n.d.l.r. L'opposition des nobles Tutsi - grands bagaragu de lIbwami- est explicitement exprime dans un crit datant du 18 mai 1958 connu sous le titre de 'Deuxime crit de Nyanza']. Il y eut beaucoup de
Source: http://www.opjdr.org/photo_gallery.htm
Au cours de lanne 1954, le Mwami, sous pression du colonisateur, prit une dcision capitale de supprimer le systme d Ubuhake en ordonnant quil y et un partage de vaches dtenues par le mugaragu, entre celui-ci et son shebuja.
ractions ngatives dans les milieux conservateurs Tutsi, mais un pas de gant venait dtre fait dans la libration du Hutu. Quelques temps plus tard, ce fut le tour de la corve tre supprime dans les mmes conditions. Mais les Tutsi conservateurs se ligurent pour combattre cette volution pourtant irrversible. Les leaders Hutu acquis aux idaux dmocratiques ragirent en publiant en date du 24 mars 1957 un document rest clbre intitul le Manifeste des Bahutu . Dans ce document, pour la premire fois le systme fodo-monarchiste tait publiquement mis en cause et la question Hutu-Tutsi pose clairement ; le conflit rwandais y tait bien circonscrit et des solutions concrtes proposes.
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En effet quelles relations existent entre Batutsi, Bahutu et Batwa ? Les Bahutu prtendent que Batutsi, Bahutu et Batwa sont fils de KANYARWANDA, leur pre commun. Peuvent-ils dire avec qui Kanyarwanda les a engendrs, quel est le nom de leur mre et de quelle famille elle est ? Les Bahutu prtendent que Kanyarwanda est pre des Batutsi, Bahutu et Batwa ;or nous savons que Kigwa est de loin antrieur Kanywarwanda et que consquemment Kanyarwanda est de loin postrieur l' existence des trois races Bahutu, Batutsi et Batwa, qu? il a trouves bien constitues. Comment ds lors Kanyarwanda peut-il tre pre de ceux qu? il a trouvs existants ? Est-il possible d' enfanter avant d'exister ? Les Bahutu ont prtendu que Kanyarwanda est notre pre commun, le Ralliant de toutes les familles Batutsi, Bahutu et Batwa : or Kanyarwanda est fils de Gihanga, de Kazi, de Merano, de Randa, de Kobo, de Gisa, de Kijuru, de Kimanuka, de Kigwa.Ce Kigwa a trouvee les Bahutu dans le Rwanda. Constatez donc, s'il vous plat, de quelle faon nous, Batutsi, pouvons tre frres des Bahutu au sein de Kanyarwanda, notre grand pre. L'histoire dit que Ruganzu a tu beaucoup de Bahinza (roitelets). Lui et les autres de nos rois ont tu les Bahinza et ont ainsi conquis les pays des Bahutu dont ces Bahinza taient rois. On en trouve tout le dtail dans l' Inganji Kalinga .Puisque donc nos rois ont conquis le pays des Bahutu en tuant leurs roitelets et ont ainsi asservi les Bahutu, comment maintenant ceux-ci peuvent-ils prtendre tre nos frres ? [
N.d.l.r. Lire l'entiret de l'crit connu sous le titre de 'Voici le dtail historique du rgne des Banyiginya au Rwanda']
Par consquent, les Hutu devaient rester soumis aux Tutsi comme toujours. Dans ces conditions, il ne manquait quune occasion pour dclencher la rvolution. Le processus rvolutionnaire a t acclr par la mort inopine du Mwami Mutara III Rudahigwa sans descendance et sa succession par son demi-frre Kigeli IV Ndahindurwa dans des circonstances restes obscures. [ N.d.l.r. Lire: 'La
mort de Mutara III et l avnement de Kigeli V' par M. A. Maus, colon belge et membre du Conseil Sprieur du Pays. Selon lui, l'accession du Mwami Kigeri V Ndahindurwa au trne est un coup d'Etat. ] A lavnement de
celui-ci, des assassinats furent organiss pour intimider et dcourager les leaders Hutu, mais sans succs. La goutte qui devait La mre et la veuve de Rudahigwa pendant la crmonie de funrailles du faire dborder le vase fut l mwami, en 1959 agression en date du 1 novembre 1959, par des Source: http://www.benjaminsehene.com/histoire.htm jeunes gens Tutsi contre un sous-chef Hutu de Ndiza, Dominique Mbonyumutwa. La Rvolution tait dclenche. Celle-ci a essentiellement consist dans le soulvement massif du peuple rwandais contre des structures fodales multisculaires qui avaient cart le Hutu de la participation lexercice du pouvoir dans son pays, en le rduisant la condition desclave pour le compte du Tutsi. Les Tutsi extrmistes qui nacceptaient pas les
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changements dmocratiques se sont exils ltranger pour y organiser des attaques terroristes. Les lections dmocratiques organises aux mois de juin - juillet 1960 ont confirm la situation en donnant une majorit crasante (Bourgmestres et Conseillers Communaux) au Parti du Mouvement de lEmancipation Hutu (PARMEHUTU), mais toujours, dans le cadre de la monarchie [N.d.l.r. cliquez ici pour voir les dtails des rsultats des lctions communales] Cest dans ce contexte que feu Prsident Grgoire Kayibanda, alors prsident du MDR PARMEHUTU, forma un gouvernement provisoire ; ctait le 26 octobre 1960. A cette occasion il devait notamment dclarer : Cest aujourdhui en effet, quun gouvernement reprsentatif et un parlement galement reprsentatif sont mis en place. Aujourdhui la dmocratie, la dmocratie libratrice a vaincu la fodalit, la fodalit, sous quelque forme quelle soit, sous quelque forme quelle puisse tre, elle est vaincue dfinitivement, elle est abolie dfinitivement, nous la rejetons dfinitivement. Une solution au conflit rwandais tait encore une fois trouve et proclame solennellement : la dmocratie. Le nouveau Mwami avait quitt le Rwanda depuis avril 1960 et un problme institutionnel grave tait aussi pos. Le gouvernement alors mis en place convoqua tous les lus du peuple en congrs Gitarama pour leur demander de se prononcer sur une formule dfinitive qui convenait au pays compte tenu de lvolution de la situation. Ctait le 28 janvier 1961.Tous les Conseillers Communaux, tous les Bourgmestres, les Dputs et les membres du Gouvernement Provisoire runis en ce jour mmorable, dcidrent labolition de la monarchie et proclamrent la Rpublique. Notre pays allait sappeler, depuis, la REPUBLIQUE RWANDAISE rgie par des institutions dmocratiques avec un drapeau rouge, jaune et vert comme Le drapeau emblme de la Nation. adopt par le congrs de Cest cet vnement que, consciemment ou non, certains milieux ont Gitarama du dsign sous lexpression de Coup dEtat de Gitarama oubliant quil 28 janvier sagissait dune oeuvre ralise par les reprsentants du peuple rwandais. 1961. Le R y Cette dcision des lus du peuple rwandais allait, la demande des sera ajout le adversaires de la dmocratie, tre confirme par le peuple lui-mme lors du 1 juillet 1962 Rfrendum organis et supervis par lOrganisation des Nations Unies en date du 25 septembre 1961.
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nouvelles attaques contre le Rwanda, en provenance surtout du Burundi et de lOuganda. Cest pour mettre fin ces troubles quun groupe dofficiers suprieurs de la Garde Nationale sous la conduite du Gnral Major Juvnal Habyarimana prit le pouvoir en date du 5 juillet 1973. La Deuxime Rpublique venait de voir le jour.
Juvnal
En effet, comme cela a t dit plus haut, le Tutsi na jamais abandonn lide de rcuprer le pouvoir et de lexercer sans partage. Comme toujours dans de pareilles conditions, profitant de ce climat de paix et dunit nationale (le Hutu y croyait trs profondment), le Tutsi a russi sinfiltrer dans les plus hautes instances de lEtat (guhakwa) pour prendre le pouvoir laise au moment quil jugera le plus opportune. Feu le Prsident Juvnal Habyarimana et son entourage immdiat taient devenus, pendant des annes, des otages du Tutsi. Ce dernier tait parvenu contrler tout le secteur conomique, tandis que le Hutu sesquintait quotidiennement dans des activits de routines administratives sans lendemain. Il a fallu attendre la crise de 1980 (Affaire Lizinde) pour dcouvrir les desseins sataniques du Tutsi. Suite la dcouverte de leurs manoeuvres lors de lclatement de lAffaire Lizinde, les Tutsi dcidrent de semparer du pouvoir au Rwanda par la force. Cest ce quils tentrent de faire, la chute du dictateur ougandais Idi Amin Dada. Mais cette attaque na pas eu lieu parce quil y eut conflit de gnration au sein des Inyenzi mmes. Ce sont les vieux qui voulaient attaquer, tandis que les jeunes estimaient que ctaient trop tt. Ils eurent raison. Par ailleurs, Museveni avait besoin de leur concours pour conqurir lOuganda, il stai engag les aider leur tour conqurir le Rwanda. Le pacte fatal pour le Rwanda tait conclu. En effet, depuis que Museveni a pris le pouvoir Kampala, les Tutsi ont t mis trs laise. Ils pris tout leur temps pour prparer la guerre de reconqute du pouvoir au Rwanda, par des entranements massifs, des achats darmes et par lintoxication de lopinion internationale par tous les moyens. Museveni qui, au cours de sa guerre de conqute de lOuganda avait bnfici dun appui substantiel du gouvernement rwandais, faisait croire partout que le Rwanda ne pouvait, en aucun cas, tre envahi de lOuganda. Les autorits rwandaises y ont cru alors mme que des actes de reconnaissance et de sabotage, de
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la part de larme ougandaise, taient de plus en plus nombreux sur le sol rwandais, surtout du ct de la frontire nord-est. A partir dun certain temps, les Tutsi, nagure, trouvaient en Habyarimana leur sauveur pour avoir supprim le PARMEHUTU, apport paix aux Tutsi et unit tout le peuple rwandais, se mirent dcrier sa dictature impose au peuple rwandais au sein du MRND ainsi que tous les obstacles opposs par le rgime en place au retour des rfugis Tutsi. Les fils des Inyenzi taient donc dtermins intervenir militairement pour librer le peuple rwandais de ladite dictature et pour permettre aux rfugis de regagner leur patrie. Quel prtexte ! Signalons ici que, pour le Tutsi, le concept de dictature dcoule de lide quil se fait de luimme. En effet, tant n pour commander (kuvukana imbuto), culturellement le Tutsi considre que tout ce qui se fait sans lui ou en dehors de lui na aucune valeur. Cest ainsi que la Rvolution de 1959 nen fut pas une (ce fut plutt le dbut des massacres !) et que la gestion des affaires de lEtat par la majorit du peuple rwandais, pendant plus de trente ans, fut qualifie de mdiocre parce que dictatoriale. Il appartient lHistoire de juger. [ N.d.l.r. Lire
'L' Histoire des Rois que supposent les Pomes Episodiques... ' ( 6 & 7) o Alexis Kagame donne l'exemple de la priode de "veuvage" (occupation par les Banyabungo) entre les rgnes de Ndahiro II Cyamatare (vers 1550) et son successeur Ruganzu II Ndoli(vers 1580).] En ce qui concerne le problme des rfugis Tutsi, il
faut rappeler ici quaprs de multiples tractations, ce problme avait dj trouv une solution approprie. Cest dans ce cadre quil fut convenu que les rfugis pouvaient visiter le Rwanda pour se rendre compte de ses possibilits daccueil (occasion sans pareilles pour des oprations de reconnaissance par le FPR) pour leur permettre, en dfinitive, soit de venir sinstaller au Rwanda, soit de rester ltranger avec des facilits de visiter les familles se trouvant au Rwanda, soit enfin, dacqurir une nouvelle nationalit, tout en jouissant des mmes facilits. [ N.d.l.r. Lire 'Commentaires d'Edouard Karemera sur Rwanda, le droit l'espoir , livre
crit par le Gnral de Brigade Leonidas Rusatira ' (titre 3, paragraphes 3.1 et 3.2). En contredisant Lonidas Rusatira, Edouard Karemera, ancien ministre et membre du comit central du MRND l'poque du monopartisme, claire le lecteur sur la position du gouvernement rwandais au sujet du retour des rfugis Tutsi.]
Ainsi donc, aprs stre bien prpars et quips et avec le concours maximum de lOuganda, les jeunes Tutsi, membres de la NRA (National Resistance Army, arme ougandaise) estimant que le moment tait venu, dclenchrent une guerre dagression contre le Rwanda en vue de reconqurir le pouvoir. Ctait le 01/10/1990. Ce fut la fin dune poque.
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partager le pouvoir avec le Hutu. Il tait dtermin, par consquent, semparer, tt ou tard, de ce pouvoir par force. Sur le plan interne, cette constitution a t applique tant bien que un mal. A ce sujet on peut citer, notamment, ladoption de la loi du 18 juin 1991 sur les partis politiques. Les partis politiques ont, donc, t crs ; ils ont prolifr et en trs peu de temps, ils ont dpass la quinzaine. Le Premier Ministre a t nomm aussi. Dans un premier temps, il tait issu du MRND et, depuis que les partis politiques opposs au MRND se sont organiss ctait un militant du MDR qui dirigeait le Gouvernement. Le FPR qui gagnait de plus en plus de terrain et de poids, a su exploiter trs adroitement la situation pour dtruire lunit des hutu dj prcaire son avantage. Pour finir, ctait pratiquement le MRND et le FPR et leurs allis respectifs. Cest dans ce contexte politique que les ngociations dArusha allaient tre entames.
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Alexis Kanyarengwe. Pour des raisons ci-haut voques, la conclusion de cet accord est intervenue dans lindiffrence gnralise de tous les rwandais. Cependant, ils gardaient lespoirs que les anomalies constates allaient tre corriges par les lections qui devaient tre organises vers la fin de la priode de transition. Mais encore une fois hlas ! ctait se tromper grossirement sur le Tutsi qui navait jamais abandonn sa logique de gouverner seul. En effet, malgr les avantages exorbitants et non mrits que lAccord de Paix dArusha accordait au FPR, ce dernier ntait pas dispos lappliquer, car le Tutsi aurait t amen, un tant soit peu, partager le pouvoir avec le Hutu, alors que pour lui, cela lui est culturellement prohib. Il est remarquer, par ailleurs, que dans le cadre des croyances et pratiques occultes, magiques et mythiques (imitsindo), le Tutsi, comme tel ne sest jamais senti li par cet accord de paix, ce dernier ntant du dbut la fin, que luvre des Bahutu du nord (Abakiga) mais lavantage du Tutsi. Autrement dit, lAccord de Paix dArusha labor et conclu pas les Hutu devait servir de tremplin aux Tutsi pour prendre le pouvoir et draciner les Hutu. Cest cela la vrit sur le fameux Accord de Paix dArusha. Toujours au sujet de cet accord, le point de vue actuel des du FPR au pouvoir Kigali na pas chang ; il est exprim avec un certain cynisme dans le journal Imboni No 003, dont lextrait suivant : Cependant, part que cet (accord d) Arusha nous reconduit sous le pouvoir semblable celui dIkinani [le prsident Juvnal Habyarimana], il ne prsente aucun autre avantage. Il na pas empch la guerre de reprendre, alors quil avait t conclu pour cela. Il na pas pu carter le gnocide [itsembabwoko] alors quil avait t conclu pour empcher Ikinani de le commettre. Il na pas russi le retour des rfugis et leur rinstallation comme il le prtendaitArusha nexiste plus, il est mort. Il est mort et il ne peut pas ressusciter. Tout cela se passe de commentaire. Pour toutes les raisons ci-haut mentionnes, lAccord de Paix dArusha a t donc conclu mais il na pas t appliqu comme ctait prvu. Aucun rendez-vous de mise en place des institutions prvues par lui, pourtant fix de commun accord, na t respect. Entre temps, les leaders Hutu des partis politiques membres des FDC avaient dcouvert le jeu du FPR, leur alli, et sen taient dsolidariss. A partir de ce moment, le FPR commit une srie dassassinats contre les Hutu pour prparer, dirait-on, la catastrophe sans prcdent qui allait dtruire la nation rwandaise toute entire depuis le dbut du mois davril 1994.
Cette catastrophe vient de la guerre de reconqute du pouvoir au Rwanda dclenche en date du 06/04/1994 en violation flagrante de larticle 1 de lAccord de Paix dArusha. Cette guerre sauvage et meurtrire a produit des consquences incalculables.
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Kigali et de tout le pays a t trs soigneusement prpare depuis longtemps. Las activits officielles de reconnaissance du terrain par le FPR se sont effectues dans le cadre dun organisme cr par lOUA (Organisation de lUnit Africaine) en application dun accord de cessez-le-feu. Il sagit du Groupe dObservateurs Militaires Neutres (GOMN ) qui comptait cinq officiers du FPR parmi ses membres. Le GOMN avait accs tout sans restriction aucune. Mais ces activits se sont intensifies avec le soutien substantiel des lments belges de la Mission des Nations Unies pour lAssistance au Rwanda (MINUAR) qui taient chargs de la protection de la ville de Kigali. Grce lappui des casques bleus belges, le FPR a russi installer ses hommes et leurs matriels, sans aucune difficult, dans la ville de Kigali et travers tout le pays. Cest dans ce contexte que le FPR est parvenu infiltrer ses brigades dans toute la zone gouvernementale (voir ce sujet Le non-dit sur les massacres au Rwanda No 2 par lASBL SOLIDAIRE-RWANDA). Mais le comble a t atteint quand, sous prtexte de protger ses hommes membres des institutions de Transition Base Elargie, le FPR a t autoris a installer officiellement un bataillon (600 soldats) dans la ville de Kigali un vritable cheval de Troie et encore dans le palais du Conseil National de Dveloppement (Parlement). Ctait cette unit dlite qui, le moment venu, avait la mission de mettre Kigali feu et sang.
Le Prsident Paul Kagame, commandant en chef des troupes du FPR l'poque de la reconqute du pouvoir. http://www.gov.rw
Par ailleurs, aprs la signature du fameux Accord de Paix dArusha, le FPR-Inkotanyi a labor un document dans lequel il a consign ses objectifs et des diverses stratgies appliquer pour atteindre ces derniers. Ctait un vritable plan concert ou complot contre le peuple rwandais comme cela a t soulign dans Quand lgitime dfense devient gnocide. En outre, avant la reprise de cette terrible guerre contre le Rwanda, un jeune officier, responsable du service de renseignement de larme ougandaise, en la personne du Major Paul Kagame, fut, pour des raisons certaines dimitsindo hiss au grade de Gnral Major pour pouvoir chasser du pouvoir le Gnral Major Juvnal Habyarimana et, du mme coup, les Hutu en gnral. Rappelons que Fred Rwigema, avait t rig, en son temps, au mme grade en prsence du Chef de lEtat rwandais alors en visite Kampala en 1988, pour pouvoir diriger les opration de guerre dite doctobre 1990 au cours de laquelle Kigali devait tre pris endans trois jours, comme on le sait dj. Enfin, pour dclencher la guerre contre le Rwanda sans sinquiter de rien, le FPR stait empar des media du monde occidental et avait mis en garde les puissances trangres contre toute ingrence dans cette guerre.
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militaire et populaire Habyarimana et ses satellites dans un dlai ne dpassant pas neuf mois partir de la signature des accord de paix. En effet, ctait mercredi 06 avril 1994 20h30, soit 08 mois et 02 jours aprs la signature de lAccord de Paix dArusha, que lavion qui ramenait du sommet de Dar-es-Salaam le Prsident Juvnal Habyarimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira ainsi que leurs dlgations respectives, fut abattu au moment ou il se prparait atterrir lAroport International Grgoire Kayibanda de Kanombe Kigali. Ce lche et ignoble assassinat fut le dclenchement des massacres sans prcdents dans lhistoire du Rwanda. En effet, pour le FPR, Habyarimana assassin, il fallait continuer lexcution du plan tel que prvu ; cest-dire lextermination des satellites de Habyarimana (ou llite Hutu). Mais, Dieu merci, le FPR sest tromp dans ses sombres calculs. Il croyait que le Hutu quil fallait draciner tait toujours le mme que celui des annes 50. Au contraire, lassassinat de Habyarimana a t un catalyseur pour lunit de tout le peuple Hutu face lennemi dclar. A la trs grande surprise des Tutsi et de leurs allis, main dans la main et avec lappui des forces armes rwandaises, les Hutu se sont dfendus comme ils lont pu trois mois durant. Il a fallu lintervention de la communaut internationale, longtemps intoxique par la propagande mensongre de lennemi, pour dcrter un embargo militaire injuste et injustifi contre le peuple rwandais en vue de garantir une victoire militaire au FPR, en violation flagrante de lAccord de Paix dArusha quelle avait pourtant cautionn. Il faut remarquer que cest sur cette rsistance farouche du peuple Hutu dans lexercice de son droit de lgitime dfense que le FPR fonde ses accusations absurdes relatives au gnocide commis lendroit des Tutsi par des Hutu. Comme on le verra un peu plus bas, cest tout le contraire. Aprs lintervention des puissances de ce monde en faveur du FPR, le Rwanda tait compltement exsangue (voir les tmoignages dans Le non-dit sur les massacres au Rwanda No 1 et 2) ; le peuple rwandais (une partie qui a chapp lextermination) a quitt son pays pour se constituer rfugis ltranger. Pour avoir une ide prcise sur les responsabilits de la tragdie du peuple rwandais jusqu ce jour il faut lire notamment : Le peuple rwandais accuse, document ralis par le Ministre de la Justice (Gouvernement en Exile) ; Executive Intelligence Review (EIR) du 19 aot 1994 et du 28 octobre 1994, une revue britannique qui souligne le rle particulier jou par la Grande Bretagne dans cette maudite guerre.
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peuple rwandais avait ralise avec beaucoup de sueur, depuis son accession lindpendance. En effet, en plus de destruction des infrastructures, les biens abandonns par les rfugis ou les dplacs sont soit pills, soit confisqus, sans aucune possibilit de rcupration.
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dtermine, elle est habilit juger les faits secondaires conscutifs (lgitime dfense) un fait principal (assassinat du Prsident Habyarimana) tout en passant sous silence ce dernier pour, coup sr, mettre labri le rgime du FPR. Ds lors, il est clair que cette juridiction nest quun moyen pour les grands de ce monde, de soutenir le rgime du FPR. Par ailleurs, en date du 7 avril 2000, e Gouvernement belge a avou sa part de responsabilit dans la tragdie qui a endeuill le Rwanda. Ds lors, la question qui reste pose est de savoir comment lEtat belge peut sarroger le droit de juger les Hutu rwandais prsums gnocidaires sans tre juge et partie ! Seule lhistoire pourra y rpondre.
7. CONCLUSION
Le rgime du FPR depuis sa victoire militaire a plac le Rwanda dans une situation pire que celle qui existait avant la rvolution rwandaise parce que les temps ont chang et les esprits ont t de plus en plus ouverts alors que lobjet du conflit rwandais na aucunement chang. Oui, le conflit rwandais saggrave de jour en jour et le nombre de victimes se gonfle dans les mmes proportions. Il appartient aujourdhui la communaut internationale, si elle croit encore au caractre sacr des droits de lhomme de se dfaire des piges du FPR, de pencher sur des raison profondes de ce conflit et de trouver une solution dfinitive approprie permettant tous les rwandais de jouir de tous leurs droits de citoyens rwandais.
Lisez galement:
LE CONFLIT RWANDAIS:Origines, Dveloppement et Stratgies de sortie (Dr. Anastase Shyaka)
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