Haiti NationalAgriculturePolicyinFrench
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Repiblik d’Ayiti
Avril 2010
Politique de développement agricole : draft 1 MARNDR septembre 2009
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1 ANALYSE DU CONTEXTE
1.1 LE CONTEXTE NATIONAL
La République d’Haïti s’étendant sur une superficie de 27 750 km2 a une population estimée
aujourd’hui à plus de 9 millions de personnes. L’histoire récente du pays (ou la vie politique
nationale), à partir de la période buttoir de février 1986 du début de l’ère post-duvaliérienne,
est caractérisée par une grande instabilité émaillée entre autres, de coup d’état, de
changements inopportuns de gouvernements, d’interventions de forces étrangères, d’absence
de parlement. Le pays en a connu 16 gouvernements et le Ministère de l’Agriculture, 15
ministres avec leur propre approche du développement du secteur (leur vision, leurs
stratégies, leurs priorités, leur compréhension des questions agricoles). Cette situation, qui
entraîne une discontinuité dans les actions, un gaspillage de temps et de ressources, n’a pas
été favorable au développement du secteur.
L’agriculture a toujours été la principale source de recettes fiscales du pays jusque dans la
décennie de 1960-1970. La participation du secteur agricole à la formation du PIB était de
45% dans les années 70 contre 26% actuellement, soit une baisse de 19% sur la période et
d’environ 0,5% par an. L’exportation agricole a diminué de plus en plus, avec la disparition
de produits traditionnels, tels le sucre et la viande, du tableau de nos exportations. Par
exemple, le montant des devises généré par l’exportation du café est passé de 52,5 à 3.8
millions de dollars. Le cacao et les huiles essentielles évoluent de manière aléatoire, alors que
la valeur moyenne des exportations de manque ne fait que diminuer en dépit d’une demande
mondiale croissance.
La croissance du secteur agricole, bien que connaissant une amorce ces derniers mois,
demeure faible et variable. L’offre alimentaire est toujours caractérisée par son insuffisance
face à la demande. Le déficit de production alimentaire rend le pays nettement dépendant des
importations de produits alimentaires. Selon les estimations de la Coordination Nationale de
la Sécurité Alimentaire (CNSA) en 2004, la production nationale assurait, 43% des besoins
alimentaires, disponible (en tonnes d’équivalents céréales) les importations, 52% et l’aide
alimentaire, 5%. En matière de sécurité alimentaire, les enquêtes les plus récentes de la CNSA
montrent que les besoins nutritionnels d’une fraction importante de la population haïtienne
(environ 1.9 million de personnes) ne sont pas satisfaits.
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la gourde – renforcée par les déficits budgétaires accumulés – et donc au renchérissement des
produits importés. La stabilité des prix est alors présentée comme l’un des objectifs
prioritaires de la politique économique.
La politique de libéralisation des échanges extérieurs suivie depuis 1987 s’est accentuée en
1994. Elle n’a pas donné les résultats escomptés de réduction des prix des produits
alimentaires et d’encouragement à l’exportation. Au contraire, cette libéralisation justifiée par
l’insuffisance de l’offre n’a fait que fragiliser davantage le secteur agricole.
Par ailleurs, l'orientation de la politique économique axée sur des restrictions monétaires et
budgétaires a entrainé un niveau élevé des taux d'intérêt réels, une surévaluation de la gourde
et une réduction des dépenses publiques. La compétitivité prix et la compétitivité hors prix de
l’économie haïtienne, notamment du secteur agricole, en ont été pénalisées. Cette politique a
par ailleurs a provoqué une baisse des termes de l’échange dans le secteur rural par rapport
aux autres secteurs de l’économie et pénalisé ainsi les revenus des agriculteurs. Le pouvoir
d’achat de l’ensemble des ménages, mais surtout des ruraux accuse une baisse notable qui
s’est accélérée depuis le milieu des années 90. En milieu rural, les revenus ont chuté et les
salaires aussi. Les aliments importés qui s’imposent en masse dans le milieu rural même,
devenu acheteur net de produits alimentaires, deviennent de plus en plus inabordables puisque
les revenus ne suivent pas l’inflation galopante.
En tant que membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Haïti est partie
prenante de l’accord sur l’agriculture en discussion au sein de l’organisation. Cet accord a
pour but d’accroitre l’accès au marché et de réduire les subventions à la production agricole
dans les pays membres avec quelques exceptions pour les pays moins avancés.
Haïti est membre depuis 1989 de la Convention de Lomé et fait partie du groupe ACP (Afrique-
Caraibe-Pacifique). Cette convention avait régi durant plus de deux décennies les échanges
commerciaux basés sur l’octroi de préférences entre ce groupe de pays et l’Union européenne
pendant.
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Cependant, les dispositions commerciales de Lomé ont été jugées incompatibles avec les
nouvelles règles du commerce international. En vertu des règles de l’OMC, les préférences ont été
qualifiées de discriminatoires. Ainsi, en juin 2000, a été signé à Cotonou un nouvel accord entre
les 77 pays ACP, dont Haïti, et l'Union européenne.
L’Accord de Cotonou est un accord de partenariat global conclu pour une période de vingt ans et
révisable tous les cinq ans. Il permet aux produits en provenance de l’Afrique, de la Caraïbe et
du Pacifique répondant à des critères établis par la communauté d’accéder en franchise de
droits au territoire de la Communauté européenne. Il constitue en passant une dérogation aux
règles de l’OMC.
Un nouveau cadre de relations commerciales est établi entre l’Union Européenne et les six
régions ACP, y compris Haïti, à travers les Accords de Partenariat Economique. Ce sont des
accords de libre-échange réciproques, compatibles avec les règles de l’OMC qui, envisagent
la réduction et la suppression progressive et réciproque des barrières tarifaires et non
tarifaires, des obstacles techniques aux échanges, et ils englobent, entre autres, le commerce
des produits agricoles, de la pêche et les services.
Depuis 1996, Haïti a intégré la Communauté des pays de la Caraïbe (CARICOM). Cette
intégration régionale constituerait un atout non négligeable pour Haïti avec des bénéfices
économiques et commerciaux à travers la création d’opportunités d’échanges avec les autres
pays de la région.
Suite à la ratification du Traité de Chaguaramas révisé et du Protocole Agriculture, la CARICOM
a choisi d’orienter l’agriculture vers le marché international et entend protéger le secteur agricole
contre le dumping, les productions subventionnées, et autres mesures protectionnistes des
partenaires commerciaux pouvant affecter la production de la région. Les pays membres sont
aussi autorisés à soutenir leur agriculture sous forme de subsides.
Le Tarif Extérieur Commun (TEC) constitue l’un des principaux instruments utilisés par la
communauté pour protéger les différents secteurs de l’économie régionale. Les droits de douane
sur les produits agricoles peuvent aller jusqu’à 40% au maximum.
Selon la CARICOM, les tarifs en vigueur dans le pays sont relativement bas, l’application du
TEC entrainerait une hausse substantielle des droits de douane. En conséquence, Haïti a
obtenu des suspensions du TEC sur quelques 500 produits pour cinq ans, correspondant à un
ajustement renouvelable, censée débuter dès la ratification du Traité de CARICOM par le
Parlement Haïtien. Haïti a reporté son adhésion au Marché Commun de la CARICOM en
demandant un moratoire, n’ayant pas encore appliqué les dispositions afférentes au Traité de
Chaguaramas.1
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Voir annexe 4 : Situation des notifications d’Haïti à l’OMC
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En perspective, grâce aux Accords sur l’agriculture de l’OMC et au Tarif Extérieur Commun
(TEC) de la CARICOM, il est possible de faire des interventions à la frontière en vue de réviser
les tarifs appliqués. Toutefois, bien qu’il existe des possibilités d’application de l’option tarifaire
dans certains accords (TEC, Accords sur l’agriculture de l’OMC), les engagements pris au titre
d’autres accords comme ceux avec les IBW peuvent aller à l’encontre de ces possibilités et limiter
leur mobilisation. Ainsi, il y va de la conformité des mesures à prendre dans le cadre de la gestion
du sous-secteur.
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2.2.1 Le foncier
La situation foncière en Haïti est caractérisée par la faible taille des exploitations agricoles
(1.8 ha en moyenne), des difficultés d’accès de plus en plus importantes, et la prédominance
des modes de gestion informelle et l’insécurité foncière. Celle-ci est due à de nombreux
facteurs : extension des surfaces en indivision, la non-légalisation des transactions foncières,
aliénation du foncier en fermage, appropriation de surfaces importantes par des absentéistes et
attribution de ces terres en métayage. Près de 75 % du foncier rural sont gérés de manière
informelle par les paysans, sur la base des us et coutumes.
Pour remédier à cette situation, l’Institut National de la Réforme Agraire (INARA) a été mis
en place. Mais les effets escomptés ne s’ensuivirent pas, à cause de certaines faiblesses liées
entre autres au faible degré d’articulation entre les différents organes étatiques impliqués, à
l’inadéquation du cadastre avec le système foncier actuel et à l’insuffisance des ressources
(humaines et matérielles) allouées à l’Institut.
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phénomènes climatiques, les pratiques culturales érosives, la coupe de bois intensive pour les
besoins énergétiques et pour la construction.
Actuellement, il existe cinq (5) types de système irrigué (SI) caractérisés en fonction de leur
taille : un grand SI, celui de la Vallée de l’Artibonite qui s’étend sur 38 000 ha ; un moyen SI
qui est formé par douze (12) systèmes localisés dans La Plaine du Cul de Sac, de Cabaret,
d’Arcahaie, de Léogane, des Gonaïves, des Cayes et de Saint-Raphaël), et s’étendant sur une
superficie totale de 34 000 ha ; environ soixante (60) petits SI qui contrôlent selon le cas des
aires de dimension variée (entre 30 et 900 ha) et couvrent un total de 13.000 ha ; des stations
de pompage et des puits artésiens ; des lacs collinaires, étang et petits plans d’eau.
Les infrastructures d’irrigation desservant ces superficies ont subi à travers le temps des
détériorations successives imputables au manque d’entretien et aux cyclones périodiques.
L’exploitation de ces systèmes se heurte en outre à des problèmes de gestion, imputables en
grande partie à la faible implication des usagers.
L’encadrement agricole sur le terrain est en principe assuré par des structures déconcentrées
du MARNDR à savoir une quinzaine de directions et de sous directions départementales et
une quarantaine de bureaux agricoles (BAC). La diffusion de paquets techniques est censée
assurer par ces structures qui se retrouvent dans les 10 départements géographiques du pays.
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agricoles telles que le commerce. L’offre est peu diversifiée, avec des conditions prédéfinies,
non négociables qui sont généralement peu adaptées aux principales activités du monde rural
et ce, surtout par son rythme de remboursement qui est fréquemment mensuel et sa courte
durée. Cette situation entraine une réduction des activités productrices dans le secteur, qui a
pourtant un besoin urgent d’investissement productif.
L’élevage bovin avec environ 500000 vaches adultes a un potentiel de plus de 100.000 TM
par an, capable de satisfaire la demande solvable actuelle en produits laitiers. Mais, faute
d’infrastructures pour la transformation et la commercialisation, ce sous-secteur ne peut
profiter d’un marché actuellement comblé à 80% par des importations commerciales (90.000
TM).
Concernant l’aviculture, il existe un potentiel d’implantation de 5 000 unités familiales de
pondeuses à raison de 200 têtes par unité. Ce qui peut assurer une production nationale de 24
millions d’œufs par mois.
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La demande nationale de riz est satisfaite à 80% par le riz importé, à 12% par le riz produit
dans l’Artibonite et à 8% par le riz produit dans les autres périmètres rizicoles du pays et les
déchets d’usinage de riz de la République Dominicaine, dénommée cabecit.
Concernant le maïs, on trouve sur le marché national le maïs local et le maïs importé. Le
bassin de concentration de la production du maïs local est localisé dans la plaine des Cayes
(département du sud) avec 24,000 ha sur environ 250,000 ha à travers le pays. On retrouve
des sous-zones de production relativement importantes dans la Grande-Anse, le Nord, le
Plateau Central et l’Artibonite. La culture de maïs rapporte très peu aux producteurs de par
son rendement trop faible, en dépit des avancées technologiques réalisées dans la plaine des
Cayes.
Le sorgho est la troisième céréale en importance en Haïti après le riz et le maïs. Il est l’une
des cultures d’avenir d’Haïti menacée par la rareté de l’eau. La production de sorgho est de
loin moins coûteuse que le maïs qui a besoin beaucoup d’eau. Il n’est pas desservi par un
réseau fort d’intermédiaires commerciaux qui assurent sa transformation et sa
commercialisation. Sa mise en marché se fait de préférence dans les milieux de production de
la culture.
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La dégradation accélérée des ressources naturelles (sols eau, forêts) avec en particulier
pour conséquences la diminution progressive de la capacité productive des terres
L’urbanisation inconsidérée de terres de plaines irriguées ou humides
La non disponibilité d’intrants agricoles de bonne qualité et au moment opportun
Le coût élevé des intrants agricoles stratégiques, en l’absence du programme de
subvention du MARNDR
Un système foncier caractérisé par l’insécurité foncière (accès en métayage ou
fermage avec des baux à très court terme, ou accès en indivision familiale), la petite
taille de la plupart exploitations agricoles, les conflits terriens dans certaines zones du
pays
L’accès difficile au crédit agricole
La déficience de la recherche agronomique et de l’encadrement technique
La déficience des infrastructures agricoles et rurales dont les infrastructures
d’irrigation et de drainage, les vois d’accès secondaires, les facilités d’entreposage et
de conservation, les structures de transformation
L’obsolescence du matériel agricole
L’absence de financements conséquents dans le sous secteur de l’élevage
la diminution marquée des sous-produits agricoles et des aliments pour bétail en
général
la dégénérescence des génotypes locaux, par suite de saillies incontrôlées,
l’indisponibilité de géniteurs de qualité
l’incidence négative de certaines maladies endémiques et épidémiques
l’absence de tout contrôle épidémiologique, de campagne régulière de prophylaxie et
de suivi sanitaire
l’insuffisance d’équipements de pêche et le manque d’organisation des pêcheurs.
L’exode rural avec corollaire le vieillissement des chefs d’exploitation
Une libéralisation trop excessive du marché des produits agricoles (bas tarifs,
éliminations des restrictions quantitatives)
Une politique budgétaire défavorable avec très peu de ressources publiques allouées au
secteur agricole
Une coordination insuffisante des interventions dans le secteur agricole
Un manque d’articulation avec les autres actions des autres secteurs de l’Etat d’une
part et du privé d’autre part
2.3.2 Atouts
Malgré ce contexte difficile, le secteur agricole dispose de sérieux atouts susceptibles d’être
valorisés dans le cadre d’actions visant son développement. Ils peuvent être résumés ainsi:
Les possibilités d’exploiter les marchés niches et ethniques dans le cadre de
l’intégration régionale
La possibilité d’irrigation existante
L’existence d’un marché local à satisfaire
Les possibilités d’exploitation de label d’agriculture biologique
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Les principaux leviers sur lesquels s’appuie la politique agricole sont entre autres :
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Dans le moyen terme il va falloir mettre en place un système d’assurance associé au crédit
rural et un fonds de compensation pour les pertes occasionnées par des catastrophes
naturelles.
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Pour assurer une meilleure maîtrise de l’eau, des aménagements hydro-agricoles seront
mis en place moyennant des subventions aux investissements et selon une stratégie
prenant en compte à la fois l’infrastructure physique, l’aspect social et institutionnel, la
mise en valeur agricole. Les éléments de stratégie porteront en particulier sur :
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Dans le moyen terme, il va falloir opérationnaliser des centres d’expérimentation avec une
fonction élargie de guichets multiservices.
A court terme
L’accompagnement technique des producteurs pour aider la transformation de
l’agriculture familiale
La promotion d’unités de stockage gérées par les groupements de producteurs ;
La fixation de prix minimum aux producteurs par intervention sur les marchés
(stockage-déstockage et éventuellement protection des prix aux frontières si les prix
baissent;
La stabilisation des prix à la production suivant les modalités citées précédemment;
La préparation de la législation sur les semences (cadre légal).
A moyen terme
La mise en place de coopératives de gestion de matériels et équipements agricoles
(CUMA) au niveau local ;
La redynamisation des structures de production et de conservation de semences
céréalières améliorées au niveau national : recherche ; laboratoire de semence ;
champs semenciers (valorisation des fermes d’État, etc.) ; certification ;
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5.3.1 Élevage
Dans le contexte d’amélioration de la sécurité alimentaire en Haïti, de programme de lutte
contre la pauvreté et de génération de revenus pour le plus grand nombre, l’élevage familial
paysan et de type semi-intensif offrent de grandes opportunités.
Le cadre stratégique sur la santé et la production animales, comprend sept axes prioritaires :
pêche et aquaculture, production et transformation du lait, élevage paysan et agro-écologie,
aviculture et porciculture intensives, santé animale, innocuité et sécurité sanitaire des produits
d’élevage et apicole.
Dans le court terme, les lignes d’action proposées sont les suivantes :
Promotion des techniques d’élevage en agro-écologie, adaptées à l’environnement
montagneux
Implantation des structures de production d’aliments pour en accroître l’offre;
Renforcement des organisations d’éleveurs ;
Restructuration des services vétérinaires officiels, particulièrement les services
vétérinaires départementaux ;
Renforcement de la coopération entre le MARNDR et les institutions privées et ONG
impliquées dans la production et la santé animale.
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L’élément à considérer à moyen terme est la promotion d’usines locales de production et/ou
de recyclage de matériels de conditionnement.
A terme
Promotion médiatique (spots publicitaires, émissions) en faveur de la consommation
de certains produits locaux, en particulier tubercules et racines ;
Équipement des unités de transformation de produits agricoles en infrastructures de
conditionnement et de stockage ;
Meilleure organisation des circuits de commercialisation ;
Promotion d’achats locaux (PAM, PNCS, Hôpitaux, PNH) ;
Amélioration de l’image des produits agricoles haïtiens.
A moyen terme :
Modernisation des marchés régionaux ;
Mise en place d’un système d’informations de marchés (SIM) ;
Construction d’alliances productrices et commerciales ;
Régulation des importations (contingentement et politiques tarifaires) ;
Application d’un niveau de protectionnisme au secteur agricole.
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Renforcer les liens entre chambres de commerce, d’agriculture et d’industrie des deux
pays ;
Prendre des mesures de promotion et de garantie des investissements transfrontaliers ;
Faciliter le transfert inter-frontalier de marchandises agricoles et alimentaires ;
Assurer la coordination entre MARNDR, MAE, MCI, et BCSA de la conquête des
parts de marchés aux produits agricoles haïtiens (produits ethniques, etc.) ;
D’harmoniser les taxes à l’importation sur les produits agricoles et alimentaires.
Et à moyen terme de :
Appliquer graduellement le tarif extérieur commun de la CARICOM, et adopter des
nouvelles normes sanitaires ;
Rechercher la convergence dans le suivi des marchés et le contrôle de qualité des
produits agricoles ;
Aménager un cadre de concurrence loyal entre Haïti et la République Dominicaine
(Commission mixte, commission zoo et phytosanitaire, mesures douanières, etc.).
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En cas de catastrophes, la gestion des désastres comprend les étapes suivantes : bilan des
dégâts, application des mesures d’accompagnement et mise en œuvre d’un programme post-
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désastre. La sécurisation des activités économiques en milieu rural face aux risques peut-être
améliorée moyennant la préparation et la mise en œuvre de plans d’intervention spécifiques
dans les zones à risque élevé incluant :
Le renforcement des capacités de réponse des acteurs locaux : services publics
déconcentrés, collectivités territoriales, organisations paysannes…
Le renforcement et la consolidation des infrastructures (barrages anti érosifs,
protection des berges…) par des chantiers publics HIMO ;
La mise à profit de systèmes d’assurance intempérie.
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6.6 PRÉREQUIS
Environnement favorable aux investissements ;
Renforcement du MARNDR, plan de communication, lobbying avec le Parlement et le
Gouvernement ;
Articulation interministérielle
Avec MCI : recherche du marché, suivi du développement de marchés cibles ;
Avec MTPTC : gestion réseau routier et communication ;
Avec MEF/ BRH : gestion de ressources du Trésor Public et du cadre
macroéconomique ;
Avec MPCE : aménagement du territoire ;
Administration Générale des Douanes : gestion de la quarantaine.
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Bibliographie
ANDAH (Association nationale des agro-professionnels haïtiens), Une politique nationale
rizicole, Juin 2008, 52 pages
Gilles DAMAIS, IRAM, Identification de créneaux potentiels dans les filières rurales haïtiennes
(HA-T1008/ATN-FC-9052/Rapport de synthèse/Tome 1 : Cadrage global de l’agriculture,
septembre 2005, 60 pages
Gilles DAMAIS, IRAM, Identification de créneaux potentiels dans les filières rurales haïtiennes (HA-
T1008/ATN-FC-9052/Rapport de synthèse/Tome 2 : Les filières rurales, Octobre 2005, 45 pages
MARNDR, Politique de relance du secteur agricole 2008-2020/Draft zéro, mai 2008, 54 pages
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