Typologie Des Engins ET Techniques de Peche Artisanale
Typologie Des Engins ET Techniques de Peche Artisanale
Typologie Des Engins ET Techniques de Peche Artisanale
DOCUMENT
C E N T R E D E R E C H E R C H E S O C É A N O G R A P H I Q U E S DE D A K A R - T I A R O Y E SCIENTIFIQUE
*-_---
11
NUMERO 14 1
f INSTITUT SÉNÉGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES 4
- - - -. . ...------------_-_.-..
DECEMBRE1994
_-._------~--_- -1
TYPOLOGIE DES ENGINS ET TECHNIQUES
DE PECHE ARTISANALE
Par
T, BOVSSO(*)
Tableau l.- Equivalence m/kg, R tex pour les types de fil les plus
fréquemment utilisés
PAGES
RESUME 1
ABSTRACT 2
INTRODUCTION 2
1. PRESENTATION DU MILIEU 3
4. LES PIROGUES 27
CONCLUSION GENERACE 43
REMERCIEMENTS 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 44
ANNEXES
Annexe 1 : Planches et fiches techniques des engins de pêche 51
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
(1) Bolong : ni rivière, ni marigot. les “bolong” (dénomination locale) sont des chenaux
souvent colonisés par Za mangrove et qui relient et interconnectent les trots bras de mer,
Sabum, Diomboss et Bandiala. Ces grands bras et leurs bolong constituent l’ensemble
des trots systèmes hydrologtques du complexe estuarien du Sine-Salown.
3
1. PRESENTATION DU MILIEU
1.1.1 Hvdrogranhie
1.1.2. Climat
1.1.3. Hydrodynamique
1.1.4. Hydrologie
1.1.5. Bathvmétrie
2. CADRE METHODOLOGIQUE
ET CONCEPTUEL DES RECHERCHES
2.1. METHODOLOGIE
2.2. TERMINOLOGIE
Afin de faciliter la compréhension du document, nous avons entrepris
une définition opérationnelle des concepts pour les traduire en des éléments
directement observables et facilement mesurables. L’utilisateur peut. ainsi
mieux percevoir les relations qui existent entre les différents élements qui
composent un engin ou une pirogue.
2.2.1. Filets
Tableau 1. - Equivalence m/kg, R tex pour les types de fil les plus
fréquemment utilisés.
1000
1110
2220
3330
4440
6660
10000
Le rapport par exemple : E = 5/10, peut être exprimé soit sous forme
décimale (E = 0,5), soit sous forme d’un pourcentage (E = 50 %.). Dans cet.te
étude, nous l’avons représenté sous forme décimale afin d’établir plus
facilement des liens avec les études antérieures faites au Sénégal (Seck,
1980) ou dans la sous-région, notamment en Guinée (Salles, 1989).
Le flou : c’est l’inverse du rapport d’armement, c’est-à-dire le rapport
entre la longueur de l’alèze maille étirée et la longueur de la ralingue sur
laquelle cette alèze est montée.
Longueur de l’alèze étirée
F = _________ __ _____________________
Longueur de la ralingue
Taux d’armement : exprime en pourcentage, l’excès de longueur
d’alèze étiree par rapport à la longueur de la ralingue.
Longueur de l’alèze étirée - longueur de la ralingue
T = ________________________________________---------------------. _ _,___
Longueur de la ralingue
Lests : les lests sont faits en olives de plomb, en pierre, en terre cuite
ou en ciment
Flotteurs : les flotteurs peuvent être en liège ou en PVC expansé., creux
en plastique dur, ou simplement en bois. Des bidons vides ou des
chaussures usées sont parfois utilisés.
Diamètre Résistance
bm) (kg)
60/100 15
65/100 17
70/100 20
80/100 25
go/100 31
100/100 37
120/100 52
fi
2.2.3. Embarcations
Nous étudions tous les engins utilisés ou qui existent ainsi que leur
mode de mise en oeuvre dans les bras de mer que sont le Saloum, le
Diomboss et le Bandiala et dans les chenaux qui les relient.
Nous tenterons au cours de cette étude d’affiner un travail de typologie
dejà ébauché (Lô, 1992). Il s’agit de montrer la spécificité de chaque engin
suivant la zone et les conséquences immédiates sur les différentes stratégies
et tactiques de pêche développées, en relation avec les espèces cibles.
Les engins de pêche peuvent être désignés de deux manières :
soit par la dénomination suivant les normes
internationales (Von Brandt, 1972 ; Nedelec, 1982) ;
- s o i t p a r l e n o m l o c a l e n nyominku, e n soc&, e n
toucouleur ou en woZoJ
Le nom français modifié est aussi utilisé. Dans tous les cas, la
traduction du norn ne rend pas toujours les nuances de la déclaration du
pêcheur.
C’est une senne de 400 à 500 m. La hauteur du filet peut atteindre Y’,5
m. Le maillage est homogène (28 mm). Lors des enquêtes cadres effectuées
en mars et octobre 1990, nous avons dénombré respectivement 139 et 196
unités de pêche équipées de cet engin.
L’engin est construit presque entièrement avec le même type de fil
(2220 m/kg) sauf quelquefois dans les zones où il est très vulnérable (les
ailes et le ventre). Plus le filet est haut plus il est efficace.
La période d’introduction de cet engin dans les îles se situerait entre Pa
première et la seconde guerre mondiale (Chaboud et Laloë, 1985).
La senne est montée par les pêcheurs de Fambine, Ndangane,
Dionewar et Fayaco (fig. 1). Elle est utilisée en toute saison, de jour comme
de nuit, quel que soit l’état de la marée. Elle est plus efficace quand la maree
descend. Les z es de pêche privilégiées sont les bolong, les bras du fleuve
et les passes (37. Lors de la manoeuvre sur les passes, un petit filet
rectangulaire le “bisness” est tendu aux deux extrémités par deux longues
perches qui servent à fermer le filet ; pendant ce temps, les pêcheurs
tiennent haut le filet tout en rapprochant ses ailes pour le fermer. Deux
embarcations dont l’une de longueur moyenne 12 mètres propulsée par un
moteur de 8 ou 25 cv et l’autre de 10 m de long motorisée ou quelquefois
remorquée par la première sont utilisées. L’équipage moyen est de 30
personnes.
f3) Chenal naturel étroit mais navigable entre deux bancs ou entre la terre et un banc,
etc.
15
Le diguel est une variante proche du mbal law opane mais moins long.
La longueur du filet dépasse rarement 400 m et la hauteur est de 15 à 18 m.
Il est utilisé dans les eaux plus profondes du fleuve et dans les grands
bolong.
Le diguel est originaire du village de Dionewar et compte parmi les
filets traditionnels typiques des îles du Saloum. Deux types de fils sont
utilisés pour sa construction : un fil fin pour le côté (2220 m/kg) et un fil
gros pour le fond (1110 m/kg). La maille est homogène au niveau des ailes
(50 mm) alors que le milieu du filet. a une maille plus petite (25 mm). Deux
pirogues de 12 m de longueur propulsées par un moteur de 25 ou 40 cv sont
utilisées lors d’une sortie.
L’engin est adapté à la pêche en toute saison. Il est très maniable.
Alors qu’il faut une trentaine à une quarantaine d’hommes pour retirer le
mbal Zaw opane, une vingtaine suffissent pour le diguel. Au cours dùne
sortie l’équipage peut effectuer en moyenne trois coups. Les espèces ciblées
sont Sphyraena spp., Arius spp., les Pseudotolithus spp., Drepane qfticana,
Galeoïdes decadactylus. Mais d’autres espèces sont capturées comme
SardineZZa spp., Polydactylus quadn~lis, Synaptura spp. et Cynoglossus spp. a
Le diguel est souvent utilisé en mixité avec les filets maillants
encerclants, les lignes et les filets dérivants de fond (yolal).
plomb est utilisé pour lester la ligne. Comme appât, les pêcheurs rzyornir&a
se servent en général de la sardinelle ou de l’ethmalose à l’état frais. Les
espèces ciblées sont : Sphyraena spp., Lutjanus spp., Epinephelus aenus,
PoZydactyZus quadriiZis, Rachycendron canadum, 7’richiurus lepturus,
Echeneis naucrates.
Les pêcheurs de Mbour et Joal basés à Djifère pêchent les pompes
avec des lignes munies de leurres (planche n” 18B). Ce sont des lignes de
100 m munies d’une plaque métallique (lest) ornée d’une toile en plastique
effilochée, comportant plusieurs couleurs. Chaque ligne porte trois
hameçons triples rattachés à la ligne principale par un bas de ligne tressé ou
généralement un fil de métal inoxydable et simple. Pour empêcher l’ensemble
de vriller, les pêcheurs font passer quelquefois un anneau. Dix pêcheurs
embarquent avec de la glace dans une pirogue propulsée par un moteur de 8
cv à 15 cv. La sortie commence vers 2 1 h en pleine lune. Elle dure trois
jours. Les pêcheurs rencontrés à Djifère affirment qu’ils étaient les premiers
à exploiter ‘les poulpes dans la région. La pêche est saisonnière et dure
quatre mois de juillet à octobre pendant l’hivernage. Pendant la saison
sèche, la ressource est rare. Le rendement maximum déclaré obtenu est de 1
tonne (moyenne 500 kg/sortie). Le produit se vend facilement à l’usfne de
Djifère qui prend contact avec les pêcheurs chaque année. Le reste du temps
les pêcheurs pêchent la dorade (ligne glacière). Ce type de pêche est tres
concurrencé par les bateaux chalutiers qui font des incursions sur les
mêmes lieux de pêche ; lors de notre passage en août 1991( un accident
mortel venait de se produire.
C
3.8.2. Les palangres : armandinaua (planche n” 18C)
Le nom sarapé est d’origine socé. Par contre le terme ippou veut dire
“piège” en sèrère-nyominku. Le ippou ou sarapé est un engin très ancien
(Ndiaye, 1964). C’est une palissage en fibre de rônier, de forme rectangulaire
environ 30 m de long et 1,5 m de haut, destinée à barrer un bolong. L,‘engin
peut être utilisé en palissade-piège fixe ou mobile. Il peut être utilisé en toute
saison mais c’est pendant la saison des pluies que le ippou permet les plus
grosses prises. La technique de pêche utilisée à cette occasion est celle en
installation mobile. L’opération de pêche consiste à dresser le long d’un
grand bolong, à des intervalles d’environ un mètre, des piquets en rônier
(planche n” 23B). Les piquets sont dressés en face de la mangrove formant
un demi-cercle de près de 50 à 100 m de diamètre. Le sarupé à son tour sera
suspendu tout autour des piquets. Le sarupé est mis en place quand la
marée commence à descendre. Les opérations de pose ont. lieu sans bruit.
Après plusieurs heures, à mesure que l’eau se retire, les poissons sont
retenus derrière le barrage, des poissons de toutes tailles, car les fibres du
swupé sont tissées si serrées qu’il n’y a aucune séléctivité. La pêche est
collective et les pêcheurs se postent à l’aval du ippou dans des pirogues
disposées côte à côte. Dans chaque pirogue un épervier est disposé en
éventail pour limiter l’échappement. Les poissons effrayés par le bruit
sautent et retombent dans les embarcations. Quand la marée est tout à fait
basse, il ne reste plus à l’amont du sarupé qu’une mince tranche d’eau, où
grouillent les poissons : hommes, femmes, enfants les ramassent à l’aide de
calebasses. Si la tranche d’eau est importante, le reste du poisson est peché
à l’aide des éperviers.
En saison sèche la se de barrage a lieu de préférence la nuit. à
marée haute sur les tanne P? 4 inondés en avant des mangroves (planche no
19A). Le lendemain, quand les villageois reviennent, une fois la maree tout à
fait basse, le sarupé est entièrement hors de l’eau et il suffit de ramasser les
poissons sur l’estran. La pirogue n’est guère utilisée pour cette forme de
pêche.
Bien que cette dernière technique de pêche soit de moins en moins
utilisée, elle est loin d’être abandonnée. La pêche au sarape est c:ncore
(4) lkms la terminologie locale, le mot “tanne” désigne terre salée. Mais les tannes sont
des SOLS salés qui se diJ&-encient en tanne inondé, tanne v$et tanne herbace (MARIUS.
1977). Ici, il s’agit d’une partie inférieure de l’espace inter-Mal faiblement recouverte à
toute marée haute.
24
(5) D’apr& ces auteurs, la distinction entre ces dlijjkentes ethnies sembluit encore
relativementfloue lors des discussions des enquêteurs avec les informateurs. Toutefois,
il est nécessaire de rappeler que cubalbe et WC&-walo sont originaires respectivement
de la vallée (moyenne et basse vallée) et du delta du Jeuve Sénégal alors que les
somono viennent du delta dufleuve Niger.
25
3.11.1. osug
3.11. 2. Calebasses
Elles sont utilisées surtout par les enfants et les femmes, pour écoper
dans les trous d’eau afin de recueillir ensuite les poissons.
3.12. CONCLUSION
La compréhension de la structure et du fonctionnement des unités de
pêche implique comme demarche préliminaire une bonne connaissance des
engins. Cette toute première étude faite sur les engins de pêche a été
particulièrement fructueuse par suite de leur diversité relative et les
réponses fournies aux nombreuses questions qu’on se posait
L’étude fait apparaître plus de 25 techniques de pêche. Au sein d’un
même type d’engin, des formes différentes sont adaptées, facilitant ainsi leur
utilisation selon les zones, les espèces et tailles ciblées.
Lors des recensements de mars et octobre 1990, nous avons
dénombré respectivement 902 et 1 e 136 unités de pêche utilisant au :moins
un type d’engin. De nombreux cas de mixité sont signalés par les pêcheurs.
Les engins associés à ces unités de pêche sont respectivement au nombre de
1.399 et 1.688.
La plupart des engins utilisés sont communs aux trois milieux,
Saloum, Diomboss et Bandiala. Par ailleurs, on note que la diversité et le
degré de complexité des engins de pêche augmentent au fur et à mesure que
l’on va vers l’amont (diversité des stratégies et des biotopes à prospecter). Les
matériaux utilisés pour leur construction sont variés mais on note une
domination très nette des fibres synthétiques. Au paravant, la pêche etait
essentiellement pratiquée au moyen de barrages fures, de pieges et
d’hameçons. Aujourdhui, l’introduction d’engins modernes s’est faite au
27
4. LES PIROGUES
Les engins les plus utilisés avec ces pirogues sont la senne de plage
opane, le filet maillant dérivant de surface VéZé filé) et l’épervier. Ces
pirogues sont motorisables, équipées d’un puits à l’arrière pour un rnoteur
de 8 cv. Elles peuvent être propulsées à la pagaie ou à l’aide de voiles de 4
mètres de haut sur 3 mètres de large. La durée de vie moyenne de ces
embarcations est de 10 ans.
. .
4.2.3, La puogue tUbou (planche na 28D\
C’est une petite embarcation dont le bordage est composé d’une seule
planche fUrée à la quille. Deux planchettes de renforcement termin.ent le
bordage. La quille est constituée d’un seul tronc évidé. Des poutres placées
.très bas soutiennent le bordé et servent en même temps de bancs.
Cette pirogue ne comporte qu’un seul éperon, à l’avant. L’arrière est
constitué par un tableau pourvu vers l’avant d’un plat-bord qui sert de poste
de pilotage au barreur. L’extrémité de la quille est fourchue et aménagée
ainsi pour recevoir le moteur. Ces embarcations souvent appelées gaalu
guène (pirogue à queue) sont aussi construites par les Zébou et les saint-
louisiens. Dans la pirogue lébou, c’est un trou qui est aménagé dans cet.te
partie de fa quille pour recevoir le moteur alors que les saint-louisiens
prolongent les deux bordées vers l’arrière.
La durée de vie de ces embarcations est très courte, 4 11 5 *ans.
L’équipage transportable est de 3 à 5 personnes et la charge utile maximum
estimée à 1 tonne. Ces pirogues sont propulsées à l’aide de moteurs de faible
cylindrée d’une puissance inférieure ou égale à 8 cv. Le tableau arrière
souvent recouvert de tôle métallique sert de support au moteur. A bord,
plusieurs types de pêche sont pratiqués : filet maillant dérivant de surface
(&Y&féZé), filets maillants dormants, lignes et palangres.
Ces pirogues sont surtout utilisées dans des zones côtières de faibles
profondeurs et bien abritées, en particulier à l’intérieur des bolong. Une
embarcation de bonnes dimensions facile à manoeuvrer mesure 10 mètres
de long, 1.50 m de large et 0,80 m de profondeur.
C’est la vraie pirogue de pêche de mer. Son éperon plus long que les
pirogues précédentes, lui permet de franchir aisément la barre. Elle est une
forme bâtarde de la pirogue de mer des Iébou (Seck, 1980), dont elle a les
caractéristiques à l’exception des bordés plus étroits et faits en bois rouge,
du bord du ndagne qui est droit et non arrondi et du matériau d’étanchéité
employé fait d’étoupe et de goudron au lieu d’une bande de toile. Sept
membrures associées à sept bancs servent à maintenir les bordures,, Le fond
monoxyle de la pirogue ngueth est constitué le plus souvent d’un seul tronc
d’arbre creusé ou de deux troncs assemblés bout à bout en mortaise et
complétés ensuite par deux thiones et deux éperons (planche n” 2X).
Comparé à la pirogue Zébou, le kessing est plus court et plus étroit d’où un
thione plus long qui se prolonge jusqu’au tiers avant et arrière de :la coque
(planche n” 25A). Kessing, thione et éperons sont assemblés au moyen
d’écarts très longs.
La longueur moyenne de ces pirogues est de 15 mètres, la largeur de 2
m, la profondeur 1,5 m. La capacité de charge est environ 10 à 15 tonnes et
le moyen de propulsion habituel est un moteur hors bord (8 à 40 cv) placé
31
4.2.5. Le mbandoire
CONCLUSION
Les conditions de milieu dans l’estuaire du fleuve Sénégal et dans la
Casamance sont différentes de celles de l’estuaire du Sine-Saloum (présence
de nombreuses îles au Sine-Saloum et d’une multitudes de bolong qui créent
des conditions d’exploitation différentes). Ce contexte environnemental
spécifique a fait qu’il existe des pirogues typiques au Sine-Saloum (annexe
3). A l’intérieur de chaque type, il existe des variantes donc la taille dépend
de plusieurs facteurs :
- le potentiel de capture de l’engin de pêche : par exemple seule
l’utilisation d’une senne tournante peut rentabiliser une pirogue mbandoire
dont la capacité de charge fait 20 à 30 tonnes ;
- la taille de l’équipage : une pirogue de 5 mètres suffit pour le
transport d’un équipage de pêche à l’épervier alors qu’il faut une pirogue de
10 à 18 mètres pour embarquer l’équipage d’une unité de senne de plage
opane ;
- les espèces cibles : les poissons pélagiques sont souvent capturés en
grandes quantités par les saïma et par les sennes de plage opane, Le
transport des captures nécessitent une pirogue de grande taille (pirogue de
18 à 20 m). Par contre, les poissons démersaux et semi-démersaux ou
benthiques ne nécessitent que des pirogues de taille relativement moyenne
(pirogues de 10 à 12 m) ;
- le domaine d’utilisation : la taille de la pirogue est liée à l’éloignement
des zones de pêche à prospecter. Plus le lieu de pêche est éloigné de la côte,
plus la pirogue est grande pour supporter l’action de la mer d’où l’utilisation
de pirogues ngueth de 10 à 18 mètres pour êcher le Cymbiunt spp. en mer
alors qu’une pirogue monoxyle de 5 m sufPit pour la pêche de ces mêmes
espéces dans l’estuaire et dans les bolong deux autres embarcations sont par
contre réservées strictement à des zones de pêche bien définies (pirogue isik
sibong préférée pour sa facilité de travail dans les bolong, pirogue immanding
utilisée surtout dans les grands “bras” du fleuve) ;
- les stratégies et tactiques de pêche développées : par la diversite de
leur dimension et. de leur mode de propulsion, les pirogues ngueth sont
d’utilisation mixte. Ces pirogues d’emploi polyvalent sont utilisées avec les
sennes tournantes, les sennes de plage, les filets dormants, les yolul et les
sa*ïma. Les autres types de pirogues peuvent aussi être réservées à des
activités bien précises ( irogue mbandoire pour le transport du poisson et
pirogue immanding préP érée pour certains types de pêche à cause de sa
légèreté et la moindre consommation de carburant qu’elle occasionne, féZé
féZé épervier, lignes, palangres, filets dormants).
Avec l’avènement de la motorisation depuis les années 60 et les
conséquences des dures armées de sécheresse sur le potentiel d’arbre
exploitable (début des armées 70), les embarcations utilisées par La pkhe
artisanale au Sine-Saloum ont beaucoup évolué. Les évolutions les plus
perceptibles sont observées au niveau du type de matériau de construction
et des moyens de propulsion. Le bois rouge a remplacé progressivement le
bois blanc et le moteur hors bord la pagaie. La pirogue nyominka est donc
devenue plus lourde mais elle s’est agrandie et sa durée de vie a relativement
augmenté.
La pirogue de mer nyominka telle qu’elle est définie par (Se&, l980),
correspond en fait à la pirogue immanding illebou, n’gueth ou au m’bandoire.
Elle est légère quand elle mesure 10 à 15 mètres de longueur et lourde de 15
à 20 mètres.
33
. . . .
52.1, Tuwozof&e w rehmmaire
CLASSES A B C D
-soulevés---
Engins de ,Calebasses
par Harpons
Pêche à -blessure--I
- - E Outils à main
{Barrages-piéyes
PETITS ENGINS et claies
Filets
{Eperviers
{Filets fixes
l'étalage à crevettes;
Arts Killi
----{Chaluts-- d
traînants khal,uts à perches
Encerclants--(F.M.E. à etkmaloses
Pirogue Filets F.M.D. & ethmaloses
ENG.INTERMEDIAIRES------{ I Dérivants--- { c
moyenne maillants LF.M.D. & mulets
F.M.F. à pcissons
F.M.F. à sc*les
Fixes F.M.F. à râies
t F.M.F. à volutes
Engins Lignes
palangres
3ppâtés c casiers
Filets maillants
-----(Filets maillants
dérivants de fond
ENGINS LOURDS---- -.l_l_--_^~~___ {Serines tour.nantes
coulissantes
-(Serines de plage
Sennes
- les filets fixes à crevettes sont des engins très liés au domaine
estuarien et exploitent saisonnièrement la crevette Penueus flotiulis. Cette
espèce, par les prix pratiqués, son abondance ou sa rareté peut influencer la
décision du pêcheur au cours des cinq mois que dure la saison de pêche, de
juillet à novembre.
Classe III : engins de pêche interm6diaires: cette classe réunit CQUS
les engins de pêche qui peuvent être utilisés avec des pirogues de dimension
moyennes. La pêche est faite en mer et dans l’estuaire. Plusieurs techniques
peuvent être utilisées toute l’année et dans des milieux très différents. Cette
variété de zones écologiques et cette grande diversité des facteurs leur
permet d’exploiter une large gamme d’espèces et un partage équilibré des
ressources. Cette classe contribue le plus à la stabilité du système pêche.
Cette classe est subdivisée en trois sous-ensembles :
1) trois sous-unités intermédiaires (niveau B) :
- les arts traînants ;
- Les filets maillants;
- les engins appâtés.
2) deux sous-unités intermédiaires (niveau C) :
- les chaluts ;
- les filets encerclants, dérivants et fixes. Ce regroupement est justifié
par le fait que tous les trois types d’engins capturent par maillage bien que
les techniques de pêche utilisées soient différentes, de même que les espèces
cibles, les équipages et les moyens de déplacement.
3) six sous-unités inférieures (niveau D) désignent les engins
respectifs des sous-unités intermédiaires indiquées :
- les killi et les chaluts à perches (drugue) sont utilisés pour exploîter
la crevette Penueus notiulis . Le killi est utilisé exclusivement en amont du
Saloum et dans les fonds peu profonds (Bétenty), alors que la &-que est
utilisée dans le chenal de l’estuaire ;
- les filets maillants encerclants à ethmaloses (saïmu) qui ciblent
exclusivement EthrnuZosa funbriutu espèce très liée aux zones fluviales du
Saloum et du Bandiala. La pêche est saisonnière et la structure des unités
de pêche est identique d’une zone à l’autre ;
- les filets maillants dérivants à ethmaloses @?ZéféZé à ethmaloses) et
les filets maillants dérivants à mulets VéZé féZé à mulets) qui exploitent des
groupes de même ordre systématique (ethmaloses, mulets). Alors qu’en. mer
et dans l’estuaire l’ethmalose est capturée avec les suüna, dans les grands et
petits bolong elle est surtout pêchées à l’aide des féZé féZé avec le mulet, ;
- les filets maillants fixes à poissons, à soles, à raies et à volutes : ces
unités exploitent surtout des ressources démersales au moyen d’engins calés
sur le fond. Les espèces capturées sont respectivement : Sphyraenidae et
Scianidae, Soleidea, Rhinobatidea, Cymbium spp. Ces espèces sont “nobles”
et la variation spatio-temporelle de leur abondance ou de leur disponibifite
explique certains comportements du pêcheur (migration, changement de
tactique ou de stratégie) ;
- les lignes, les palangres et les casiers : ces engins exploitent. tous des
espèces démersales avec une embarcation, des moyens de propulsion et un
équipage presque identique ;
Classe IV : engins lourds : cette classe représente les unités de pêche
qui nécessitent une grosse barque. Ces unités sont équipées soit de filet
41
6. DISCUSSION
Cette étude avait pour objet de faire l’état des lieux et plus
précisément de comprendre la structure des unités de pêche. il s’agit
d’identifier des alternatives souhaitables aux nombreux problèmes posés par
le choix d‘une unité d’observation. Pour réaliser cet objectif, nous avons
étudié les éléments constitutifs de ces unités, en intégrant à la fois des
considérations théoriques et pratiques à travers l’étude des engins, des
embarcations et des techniques pratiquées.
L’élaboration du modèle de recherche a posé dès le départ un certains
nombre de contraintes méthodologiques. Il s’agissait de faire une description
détaillée des différentes catégories mais en respectant des normes de
classification définies et reconnues (Von Brant, 1972 ; Nedelec, 1982). C”ette
rigidité de la classification présente l’avantage d’être applicable dans toutes
les pêcheries et d’établir une correspondance des termes en plusieurs
langues (français, WOZOJ sérère-nyominka et socé). Par contre, il était difficile
d’identifier et de justifier sur la base de ces normes de classification un
certains nombre d’engins et d’unité de pêche (par exemple le sa’üna est, un
filet maillant mais il est aussi filet encerclant comme les filets tournants et
les sennes ; comme critère de classification l’engin de pêche étant privilégié
plutôt que la méthode de pêche, cet engin est classé dans les filets
maillants).
La seconde étape consistait à définir les concepts et à les tra.duire en
phénomène observable par les enquêteurs. Plusieurs démarches étaient
possibles pour réaliser cette phase. Nous avons choisi d’aborder la pinche
dans le contexte du Sine-Saloum comme un système complexe, Notre
démarche se veut synthétique et ascendante car les recherches sur les
42
CONCLUSION GENERALE
REMERCIEMENTS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
51
ANNEXE 1:
Ç^ mm 30mm
-2220 m/kg 0
E - 0 . 9 1 *
2 2 2 0 m/kg
\ \ 200.00 / / 40
$9 ,,/ v
aA
I/ 6430 I
29 mm c 4440 m/lq
1
I
I
4.44a&dka =
6430 l
1. 1
I 1 8
/ \
0 210.00
\
E = 0.95 30mm
2 2 2 0 m/kG
55
SENNE TOURNANTE ET COULISSANTE (PLANCHE N” 2)
Nom local : Fila tourner (déformation du français : traduction littérale “filer. à
tourner”)
Identification et uarticularités techniaues
~- ~- -.- -._ -_
Longueur : 200 m
Hauteur : 35m
type de fil : nylon
t--------- - .
MAILLE ETIREE
b -----. .- .-i_.-.-_ -_
i-"---- -l..~l_
1 POCHE (A) -
/ SOUS POCHE (B)
CORPS (C)
L ----.-.~ -_ --
- - - - - - . - - - -. __-
t - - - - -
Ralingue inférieure
----..----~--
-~--- ---i--.--
AnneaLFnombre 20, diamètre cerceaux : 10 cm, épaisse métal : 10 mm
Pattes d’anneaux : longueur : 1 m nature : nylon, diamètre : 8 mm
Flotteurs: matière plastique comprimée de 70 mm de diamètre sur 40 mm
d’épaisseur.
Lests : 100 kg d’olives de plomb
Montage : 4 mailles et 1 flotteur tous les 9 à 10 cm
Modes de aêche et domaine d’utilisation
E= 0.55
436
E
Y> L mm
r: IL -28 2 8 311
2220m
436
E -0.55
1 0.60 m
M I S E E N C3ZUVRE
/
Hauteur : 7,5 m
Maille étirée : 28 mm
Si(3torl 10mrn
E G
5 0 mm’ 2 2 2 0 m/kg
UY
,II Il 3
0.50 m
‘
1,OO m
59
SIENNE DE PLAGE DIGUEL (PLANCHE N” 4)
Nom Local : Digul (vocable wolof: traduction littérale “filet qui plonge”)
3 660
50 m m
4 4 4 0 m/kg
3660
110
E= 0.65
Ecbells :
E
m
.
c .
L
linge e n f i l é e b,? m
ns la 25 maiile
e bordure noeud
/
M I S E E N CEUVRE
Nom local : mbal sër (vocable wolof : traduction littérale “filet tendu”). terme
utilisé par les Nyominka et les Socé.
Identification et uarticularités techniaues
Longueur : 110 m
Hauteur : 2,5 m
Maille étirée : 50 mm
Nombre de mailles en longueur : 3380
Nombre de mailles en profondeur : 48
Type de fil : nylon, 4440 m/kg
Variantes : Les flotteurs peuvent quelquefois être assurés par des matériaux
de fortune (chaussure usée, bidon vide, etc...). Le lest est constitué dans
certains cas de pierres de 300 g espacées de 1,90 m. Les mailles de 30, 36,
40 et 46 sont aussi utilisées avec comme type de fil n” 6 ou n” 9 importés de
Gambie. Le fil 1110 m/kg de maille 60 mm et 70 mm est utilisé pour les
barracuda. Des filets plus petits (60 m de longueur) conçus avec du fil 2220
m/kg (Seck, 1980) sont toujours utilisés mais en petit nombre.
Modes de rêche et domaine d’utilisation
Embarcation type : pirogue ngueth, illébou ou immunding
E = 0 . 5 8
1150
I ,- _..
43 0 8 6
d N w-L
- A 46 4440 mlkg .a
mm
l
1150
E= 0 . 5 8
EChCil8
1.00
M I S E E N CE UVRE
Nom local : mbal sole (nom francais modifié par les woloj’ : traduction
littérale “filet à soles”)
Identification et oarticularités techniaues
Longueur : 1.150 m
Hauteur : 1 m
Maille étiree : 46 mm
Nombre de mailles en longueur : 43086
Nombre de mailles en hauteur : 2 1
Type de fil : nylon, 4440 m/kg
Montage : Le filet a une ralingue supérieure et une ralingue inférieure en
nylon tablé en 2 torons par les pêcheurs. Les nappes de filets sont coupées
et assemblées par les pêcheurs.
1150
Rapport d’armement : E = ------- = 0,58
1982
Flotteurs : creux en plastique dur
Lest : en olives de plomb de 60 g espacés de 0,50 m
E SO.70
18
f 282
w 1
. b?
0 380 mm .
2220m/kg
18
E =0.70
M I S E EN CEUVRE
Noms locaux : djinio (terme nyomirzka : trad. litt. filet à requin) nzbal rht:oker
(vocable wolof : trad. litt. “filet du perroquet”
Identification et Darticularités techniaues
Longueur : 18 m
Hauteur : 2 m
Maille étirée : 380 mm
Nombre de mailles en longueur : 66
Nombre de mailles en hauteur : 6
Noms locaux : _fiir (terme rzyominka : trad. litt. “collecteur”), mbal yeet
(vocable woZof : trad. liit. “filet à yeeti’
Identification et uarticularités techniaues
Longueur : 18 m
Hauteur : 1,20 m
Maille étirée : 240 mm
Nombre de mailles en longueur : 108
Nombre de mailles en hauteur : 5,5
.-c-cc
---ce
MISE EN OEUVRE
69
FILET FIXE A CREVETTES (PLANCHE N” 9)
Hauteur : 9,20 m
Maille étirée : 22 mm
Sens du filet. : perpendiculaire à l’ouverture rectangulaire de l’engin
Type de fil : nylon, 6660 m/kg
18
Rapport d’armement : E = ------- = 0.69
26
Variantes : les fûts utilisés comme flotteurs sont très souvent remplaces par
du matériau d’emballage en polystyrène plein récupéré en ville ou lors d’un
achat de moteur neuf.
Equipage: 2 personnes
Technique de pêche : des orins de mouillage de 20 m de long maintiennent
l’ensemble filet et pirogue. L’engin est posé avant le déclenchement du reflux
de marée. Les juvéniles de crevettes incapables de nager à contre-courant,
s’entassent progressivement au fond du filet. Celui-ci est relevé à la fm de la
marée basse.
Domaine d’utilisation : ces engins sont utilisés dans le bras principal du
Saloum en face du village de Djirnda ou à Lyndiane près de Kaolack pour ita
pêche à l’étal dans te courant.
Espèce capturée : Penaeus notialis
PLANCHE N”lO.- FILET MAILLANT DÉRIVANT DE SURFACE : FÉLÉ FELÉ A MULETS
E =OS5
140
N
.
. 4
2 6 m m 6 6 6 0 m kg
Q>
(J 1: 30 500 .I
140
E = 0.55
E chslle
E
N
L
12.s In
M I S E E N CIEUVRE
- c
- CI -
- - DETAILS DES RALINGUES
- -
ET ACCESSOIRES
71
FILET MAILLANT DERIVANT DE SURFACE A MULETS (PLANCHE N” 10)
Nom local : félé fêlé (terme toucouleur : trad. litt. “filet qui dérive”) ou rnbul
tambudiang (vocable nyominka : trad. litt. “filet à mulet”)
Identification et uarticularités techniaues
Longueur : 140 m
Hauteur : 2 m
Maille étirée : 26 mm
Equipage : 2 personnes
Technique de pêche : Le filet attaché à la pirogue, dérive en surface du fait
du. courant d’eau.
Domaine d’utilisation : estuaire et bolong.
Espèces capturées : Mugil spp., S. m. heudelotii, T. guineensis, Sardinelltx spp,
Sphyraena spp., Pomadasys spp., Arius spp.
PLANCHE N-1 le- FILET MAILLANT DÉRJYANT DE SURFACE : FI!‘&.& FÉLE A ETHMALOSES
E =0.58
160
.
P 5 978
N 0 46mm 6 6 6 0 m/kg
160
E -0-58
Echelle:
f
n
=L
1.1 m
MISE EN OEUVRE
- - -7 -
--
Nom local : féZé félé ou mbal cobo (vocable woZof: trad. litt. “filet à ethmalose)
Identification et uarticularités techniaues
Longueur : 160 m
Hauteur : 2 m
Maille étirée : 46 mm
Nombre de mailles en longueur : 5978
Nombre de mailles en hauteur : 43
Type de fil : nylon, 6660 m/kg
Montage : les mailles sont enfilées dans les ralingues où elles sont. fixées par
intervalle de 1 m environ.
160
Rapport d’armement : E = ------- = 0,58
275
Domaine d’utilisation: engin utilisé en amont du fleuve, dans les grands bras
et les bolongs en toute saison, surtout pendant la saison fraîche de janvier à
mai.
Espèces capturées : Eihmulosa ftnbriuta, Pseudotolithus spp., Sphyraem
SPP*
74
F--J N
lu 2’1 ,
1
98
~-
4.5
75
FILET MAILLANT DERIVANT DE FOND (PLANCHE N” 12)
Nom local : yolal (terme t~lolof: trad. litt. “filet qui coule”)
Identification et oarticularités techniaues
Longueur : 376 m
Hauteur : 4,2 m
Maille etirée : 46 mm
Nombre de mailles en longueur : 14848
Nombre de mailles en hauteur : 98
Type de fil : nylon. 1110 m/kg
Montage : La nappe est fixée à la ralingue par intervalle de 2 m environ.
376
Rapport d’armement : E = ------- = 0,55
683
Lest : en pierres d’un poids unitaire de 0,5 à 1 kg espacées de 8 m (nombre :
47)
Flotteurs : en liège d’un diamètre de 100 mm et 40 mm d’épaisseur, espatces
de 2 m environ (nombre : 188)
Variantes : les yolal qui opèrent dans les bofong ont une longueur mqyenne
de 100 m. Les mailles de 60 ou 70 mm sont fréquemment rencontrées.
E =OS0
304 .OO
fim
Nom local : Saïma (terme nyominka : trad. litt.. “filet encerclant”) ou mbal
cobo (vocable wolof : trad. litt. “filet à ethmaloses”) ; tic& dia20 (terme soc&)
Nom local : mbal sanni (vocable woZof : trad. litt. “filet à lancer”) terme plus
usuel que rrzbul ndo ou $ir diulo vocables utilisés respectivement par les
myominka et les socé.
Identification et uarticularités technique@
Ouverture : 9 m de diamètre
Hauteur : 5 m
Maille étirée : 36 mm
Nombre de mailles à la base : 1046
‘\
\
‘RE
81
DIALLA (PLANCHE N” 15)
Maille étirée : 60 mm
Nombre de mailles à la base : 78
j.-
,‘- (source : Diaw, 1985) .,,
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82
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r v i r . . . __ _._ -- __,_-_- . ...- .__ ,:
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EN OEUVRE /
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c ,
CHALUT A CREVETTES (PLANCHE N” 16)
Variantes : Le fil 6660 m/kg est quelque fois utilisé pour la construction de
l’engin. De même, des mailles de 10 mm sont fréquemment rencontrées. La
maille peut quelquefois être inférieure à 10 mm.
Echallc
- -
flotteur
\
\ . /
corde de
--- -
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Toron de
-_I
t--I
raction
L = 4 0
$= 1 2 m m
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------- cz ---
-. ,. c-
.- - F- - CL -- ,_ --
-2..
MISE EN OEUVRE
85
CHALUT A CREVETTES (PLANCHE N” 17)
Nom local : “drague”’ (vocable WOZOJ : Terme repris du mot français drague.
1 nifi
4e ion t
Ouverture poche : 14m
Ouverture horizontale : 4,5 m de diamètre
Ouverture verticale : 30 cm
Maille étirée : 8 mm
Type de fil : nylon. 6660 m/kg
Montage : deux ralingues supérieures et inférieures de 12,5 m longent le
corps du filet. Une autre ralingue de 5 m, constitue la corde de dos et. porte
les flotteurs. Une perche de 4 cm de diamètre, longue de 4,5 m, assure
l’ouverture horizontale.
HAMEÇON
TETE
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/ POINTE
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-COURBURE -
1 200 i 250 p
0c PE multi g 8 mm
C : paiangre
MISEENOEWRE
87
LIGNES A MAlN (PLANCHES N” 18A ET 18B)
Nom local: odiaro (terme ryorninku : trad. litt. “hameçon”)
Identification et Darticularités techniaues
Type de fil : Ligne( nylon monofilament, diamètre 0,80 mm: resistancc:: 25
kg); bas de ligne (même type de fil mais en multifilament tressé).
Hameçons : 2 à 3 hameçons type normal à boucle avec ardillon et pointe par
ligne.
Lest : 1 plomb de 200 à 250 g
Variante : - lignes munies de leurres pour pièger les poulpes (planche n”
18B)
- le fil monofilament n” 68, acheté en Gambie est utilise pour
pêcher le poisson.
Mode de Dêche et domaine d’utilisation
Embarcation type : monoxyle, isik sibong, illébou, immanding
Moyens de propulsion : moteur de 8 cv.
Equipage : 2 à 3 pêcheurs.
Technique de pêche : mer et estuaire, 10 à 25 m de profondeur, apptits (
sardinelle, ethmalose ou mulet).
Espèces ciblées : Sphyraenidae, Serranidae, Lutjanidae, Pomadasyidae,
Ariidae
LES PALANGRES (PLANCHE N” 18C)
Noms Locaux : Armundinguu (terme soninké : trad. litt. qui accroche tout)
Equipage : 2 pêcheurs
Espèces capturées : Arius spp., Sphyraena spp., Epinephelus aenus
88
PLANCHE N”19.- IPPOU Ou SA&$PÉ
A : sur une tanne
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89
I l
-------.--_ - _.--_- 12.00 .---I.---.--v -.-.- ..__..__._
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j
MISE EN OEUVRE
90
--- - 1.20nr
-r ------t
-.__ L EGENDE
----.
91
flotteur
93
ANNEXE 2:
B o r d é o u ’ Fargue”
Puits moteur ou
“ c a i s s e moteur+
” idenouSouk* Banc
96
9m i: 8-1Om)
1,5Om il-1,80m)
lm iO,8-1,ZOm)
(iO-13m)
IL= 2m (1 ,8-2,10111)
(1,2-1,XOm)
f* 9-llm)
1= 1,50m il,20-1,60ml
H= 0,80m 10,70-0,90m)
i;iZ-18m)
1= 2m I,1,80-2,6Orn~
II=1,5m :1,30-2,80m)
Echalls
97
PLANCHE N”25.- PIROGUE NGUETH
-.-..-_
AliRIERE
A : coupe
B : différents compartements
C : schéma détaillé
I.lm
I
Compartl ment b&etlon du m-i l i e u -
-
Banc 1 pour filet
\Poste disbservatlon
Pu’its
d u Capltai n e
moteur I
-its e t Cornpa~timent p o u r \ Cuisine
oortoire matériel annexe moteu 1 puits p o u r
Ibidons, fCts rl
écoper l’eau
réservolrs)etc. I
* E i g n e m o u g UB y
----y-- Bordé ou
- --..-.--
+ (argue*
toupie OU m e m b r u r e
ou l -_uI_
membartr*
7
E Peron
-. .-.
- “--_.
I
Puits moteur ou
I_veV-.-.-
’ Calsse m o t e u r * quIIlO U
--,-.p.
i ---. - - -
* Kessing ’
-_ .
PIROGUE MONOXYL; (PLANCHE No 24A)
Nom Local : Imbidj ou canote (terme en usage chez les Nyonzinka chez les
SO&)
Longueur : 7 m
Largeur : 0,7 m
Creux : 0.8 m
Matériaux de construction : Caïlcédra (Khuya senegalensis) ou fromager
(Ceiba pentandra).
Nombre de bordés : bordures formées d’un seul tronc d’arbre évidé.
Capacité de charge : 1 tonne
Nombre de pêcheurs transportables : 10 pêcheurs
Signe distinctif : la pirogue est creusée dans un tronc unique. Lorsqu’elle est
modifiée, la pirogue monoxyle présente superstructure constituée par
des planches de bordés ; un tableau arrière ou un puits est aménagé
pour recevoir un moteur de 6 cv.
l~.LMISNúI(~N~ I,I:Mi’YES
\
<WFP - - - - A- ..-
- //
“- -- - - -4 1, = 7rn ( :Z - 9 rn 1
1 q 0 , 7 m ( 9 ) 5-9111)
H = 0 , 8 ITI ( 1) ) 7- LEI)
Creux : 1 m
Matériaux de construction : Bois blanc
Nombre de bordés : 1 planche
Capacité dc: charge : 1, 5 tonne
Nombre de pêcheurs transportables : 5 pêcheurs
(3-10ml
( 1 - 1 . 8 0111 )
H= 1 Ill (.3,8-1,20111~
Planche n”24B : pirogue isik sibong
E chclla
E
u>.
0
L
OdJm
100
Longueur : 12 m
Largeur : 2 m
Creux : 1,5m
.l.= 2m ( 1. 0 - 1 3 In !
I-I = 1 ( 1 v 8 - 2 j l. I)i11 )
> 501n ( 1 , 2-L , 8O;n 1
Planche n"24C : pirogue immanding Echsils
101
PIROGUE ILLEBOU (PLANCHE N” 24D)
Largeur : 1,5 m
Creux : 0.8 m
Longévité : 4 à 5 ans
Qualité marine : légère, moindre consommation d”essence
Variantes :
- Sa petite pirogue illébou mesure 8 à 9 m de long avec une aire de
pêche limitée (petits bras et bolong)
Signe distinctif : Elle comporte qu’un seul éperon à l’avant ce qun la
distingue des autres pirogues nyominku. On la distingue aussi des
pirogues Zébou et saint-louisiennes du même type, par la “queue”
fourchue taillé dans la partie terminale de la quille.
i !J .” 1 . 1. ni )
II1== 01,5om
8 0 n1 i 1 / 2 0 - 1 , fj 6 ~TI ;
> i 0 ; 7 0 - 0 ) Y 0 Ill )
Creux : 1,5m
Longévité : 10 à 15 ans
E
an.
0
L
0.75m
103
LE MBANDOIRE
Longévité : 10 ans
Qualité marine : Stabilité supérieure à toutes les autres embarcations.
Longueur : 12 m
Largeur : 2 m
Creux : 1 m
Matériaux de construction : Fibre de verre, résine polyester
ANNEXE 3 :
ANNEXE 4 :
ANNEXE 5 :
--m-“-w -r.‘--‘.---‘--“-
----
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CHARGE(en tonnes, l
ET NOMBRE DE /
1.08
r
_ “. . ._-” -- _--~-. __
E N G I N 6 C A R A C T E R I S T I Q U E S I Di-im I l
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HQ0 1ouux kil14 Dut ESPECES CILXEES
N~S t~a”w18 Nyafnka (N) WoIOC (If) #tira kg) fil
(9) n /W
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- - - - -
t--
.S.P.
Dfwl (W,N) 200 15 50 30 2220
- - .-
110 2.5 50 7 4440
- -
1150 1 46 36 4440
- -
18 2 39 5. 2220
- -
9.2 22 6660
- - - - - - - -
P mulets F&I& fdolt) mal tawa- 240 2 26 17 6660 0.55 5 L 1 2 . pPSai* wu~eta
ding (N,W) I I I
- -
i
----’ I <
. ¶ u ï u CH: 304 9 36 4 4 I 6660 12 & 16 . 6 B 40 cv I E. fi~riat.4 I
-_~--l --~- - - -L
Annexe 5 : Tableau synoptique des principales espèces p&~i~%~
DiaT (L, 3)
caf%ng (L, S)
. . ----.-------~“- ------.-_-_.___
1
__ _ ._ . . .-, ------
I Illdiou” (9)
jbonite a dos rdfa Onal (L. S). Kirlkiri iL! P.iri kiri
/I "tr,yl"YS cl.8 iaitsrat.ws Douleu doulw, Kirikirl. CIOU 1 BU aou 1eLI i
I_~_---. --..
ttrr maiar L.a KhaSSaH (3, L1
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--.-. --~~.-
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/ INdiaVP kor mbod~ iL. S1
3
If'oma<iaays 1 J;e‘ 1 'II Gro"dwr sompatt Coroqne (S) Sompatt (L) I"gOhhok"
lPomaaasy5 wroteti PriatlpOm.3 ordi"airo 0" " kadre(S) Sompatt !L) Osompatt
I grondeur p~rroq"et
:Pomadasye 'oqer > i ICWpe blanche 0" grondeur de *' Tidiane (SI Yehem (Ll CCad~"iamaran I
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Otolithe du SBnBgal
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Aryy“"aomue : "37, 5 Seul< hebi (S), geur (L)
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I cwna Cpl~rua iynt7ua Volute trompe de cochon
C,mbium 0abo Volute neptune
Volute trompe d'gl8phant
Volute marbr4e
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LX1 *r I I<*i la: “r8F:c?85 anIn,< 0ln
i5r!~Irlactes mar3-n.3t,l ICrabe marbre
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Arche Epaisse d'Afrique
Huitre
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