Commentaire de Texte

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Dans cet incipit de Thérèse Raquin, œuvre de Emile Zola, nous sommes immédiatement

plongés dans le sordide. Pour commencer, le 19ème siècle est connu pour être le « siècle

d’or » du Roman, c’est l’apogée du réalisme. Il est ancré dans un contexte historique et

social, et pointe du doigt une société plus « réaliste » en parlant de la plupart des

couches sociales avec les bourgeois et les paysans, ce qui n'avait jamais été fait avant.

Deux grands écrivains réalistes du nom de Stendhal et Balzac se sont fait remarquer

grâce à leurs romans et leur ambition. Vers la fin du 19e siècle, le mouvement littéraire

passe du réalisme au naturalisme. C’est l’aboutissement plus poussé du réalisme. Il

désigne la volonté de reproduire la réalité avec une objectivité parfaite, en s’appuyant

sur un travail minutieux de documentation et en s’inspirant des découvertes

scientifiques. L’extrait à étudier est tiré du chapitre premier du roman de Zola intitulé

Thérèse Raquin, écrit en 1867. C’est un roman qui trace l’histoire d’une femme nommée

Thérèse, influencée par l’hérédité et par le milieu où elle vit. Dans l’incipit de son œuvre,

Zola donne une image générale du sombre passage du Pont-Neuf, il fait une description

spécifique de la boutique et nous présente mentalement et physiquement le personnage

principal, Thérèse. La question qui se pose est la suivante : En quoi l’incipit annonce-t-il

une fin tragique ? Nous répondrons à cette question en deux mouvements. Dans un

premier temps, nous verrons comment Zola parvient à une description naturaliste grâce

à une grande minutie et d’une « mise en situation » des lieux. Puis nous étudierons

l’atmosphère déjà lourde et désagréable du roman créée par la cause omniprésente de

la mort mais aussi des conditions insalubres des lieux.

Premièrement, dans l’incipit de Thérèse Raquin, la description du lieu de vie des

personnages se fait d’une façon singulière. En effet, dès la première page, nous voyons

une description précise et naturaliste d'une rue. Tout d’abord, l’auteur situe l’histoire
spatialement en indiquant les noms des rues : « au bout de la rue Guénégaud, lorsqu'on

vient des quais, on trouve le passage du pont neuf » (v.1-2), ce qui nous indique que

nous somme à Paris. « Une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à

la rue de Seine. » (v.2-3). Ces lieux existent ou ont existé dans le passé. Puis l’auteur

utilise un vocabulaire mathématique pour que cela semble plus réel : « Ce passage a

trente pas de long et deux de large au plus » (v.4). Il y a aussi à plusieurs reprises des

compléments circonstanciels de lieux : « au bout de la rue » (v.1) et « à gauche » (v.13),

ce qui nous permet de mieux nous situer dans l’espace. Avec cette description détaillée,

l’auteur nous donne une impression d’étroitesse. L’endroit ne semble pas très agréable,

donc l’histoire qui va s’y dérouler ne le sera pas non plus. Cette description détaillée et

réaliste permet aux lecteurs de se projeter dans le lieu.

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