Cours D'introduction Au Droit
Cours D'introduction Au Droit
Cours D'introduction Au Droit
INTRODUCTION AU DROIT
Par
Abanda rostand
Juriste d’affaires et d’entreprises
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INTRODUCTION GENERALE
L’homme vit en société, et pour que cette vie soit possible, chacun doit obéir à un
certain nombre de règles. Aucun corps social ne peut exister sans une certaine
discipline de ses membres. Le droit détermine donc un ensemble de normes de
conduites, il détermine ce que chacun peut et doit faire pour que la vie en société soit
possible.
Il existe différentes règles : des règles morales, des règles religieuses ou des règles
sociales, qui jouent toutes un rôle régulateur de la société. Les règles les plus
importantes sont les règles morales et religieuses (si on ne prend pas en compte les
règles judiciaires).
Cependant toutes les règles morales ne relèvent pas du droit. Ainsi la morale invite à
la charité envers autrui, alors que le droit ne consacre pas de devoir général envers
la charité. De plus les sanctions du droit et de la morale sont différentes ; la morale
ne connaît que des sanctions personnelles alors que la violation d’une règle de droit
entraîne une véritable sanction extérieure.
Les règles religieuses sont souvent des règles juridiques. Exemple : tu ne voleras
pas.
Mais toutes les règles religieuses ne sont pas des règles juridiques ; la religion
catholique par exemple interdit le divorce ; alors que la législation camerounaise
l’autorise. La constitution proclame que le Cameroun est un Etat laïc. Les activités
religieuses ne relèvent donc que de la sphère privée.
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CHAPITRE 1 : DEFINITION ET SOURCES DU DROIT
A- Le Droit et la Loi
Dans le langage courant, le Droit et la loi sont des termes synonymes faisant
référence aux diverses règles organisant notre vie en société et sanctionnée par la
puissance publique. Il existe en réalité des définitions plus précises de ces concepts.
- Le Droit objectif (le Droit) désigne l’ensemble des règles juridiques officielles
ordonnant les rapports humains. Le Droit est toujours normatif (il indique ce
qui doit être) et sanctionné en dernier recours par la force publique.
Concrètement, l’existence du Droit se manifeste dans ses diverses sources
formelles : les Lois, Décrets, Conventions, Coutume, Jurisprudence ;
- Le Droit subjectif (les droits) désigne la prérogative, la faculté, l’activité
permise à chaque individu par l’existence du Droit objectif. Le droit subjectif
constitue un intérêt individuel juridiquement protégé. Il peut concerner le
rapport d’un individu aux choses (par exemple, la propriété) ou aux autres (par
exemple, l’obligation).
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La Loi désigne la principale source formelle du Droit objectif :
Exemple : le texte qui oblige le port de la ceinture de sécurité dans une voiture –
concerne seulement les occupants d’une voiture.
La règle de droit est permanente : elle est durable et constante dans le temps, elle
s’applique dès son entrée en vigueur, jusqu’à sa modification ou son abrogation.
Exemple : les contrats de mariage, où l’on peut choisir entre plusieurs possibilités,
même si le régime légal est la « communauté réduite aux acquêts (possessions) ».
Autre règle supplétive, celle qui existe en cas de succession. On peut choisir de faire
un testament, on décide de ceux qui vont hériter. Au cas contraire c’est la loi qui
détermine les héritiers à la succession.
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La règle de droit est coercitive. Si on ne l’applique pas, on sera sanctionné. Les
sanctions sont diverses. La sanction répressive consiste en peine infligée à celui
dont le comportement se trouve incriminé par la loi pénale. La loi va punir l’auteur de
l’infraction, soit par une peine privative de liberté, soit par une peine d’amende.
Néanmoins, il existe d’autres peines, comme le retrait du permis de conduire.
La sanction peut être civile ; il s’agira de réparer le préjudice subi par une
personne du fait de notre comportement. La responsabilité civile trouve son
fondement dans l’article 1382 du Code Civil « tout fait quelconque de l’homme
qui cause à autrui un dommage oblige celui par lequel il est arrivé à le
réparer ».
EXERCICE PRATIQUE
Monsieur et Mme ADA ont été invités par Monsieur et Mme Mendouga pour dîner.
Aussitôt le dîner terminé, Monsieur et Madame ADA sont partis sans remercier et
dire au revoir aux hôtes. Les époux Mendouga souhaitent agir en justice, pour que
les époux ADA soient sanctionnés. Qu’en pensez-vous ?
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II- LES SOURCES DU DROIT
1- La jurisprudence
Ce sont des textes émanant des cours de justice sur lesquels s’appuient les
magistrats pour régler certains litiges. Ces textes peuvent être une interprétation de
la loi ou une réponse donnée à une situation caractérisée par le vide juridique. Ils «
font jurisprudence », c’est-à-dire qu’ils constituent une référence pour trancher dans
des cas identiques.
2- La doctrine
3- La coutume
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Jurisprudence, doctrine et coutume peuvent être à l’origine d’un acte législatif
qui entérine et formalise une pratique, lui donnant par là force de loi.
4- Les usages
Les usages sont des règles professionnelles ou locales qui s’imposent par le
caractère répété et la croyance en leur caractère obligatoire. Les usages
conventionnels sont les règles suivies par les professionnels, dans leurs relations
contractuelles. Ils sont très nombreux en droit commercial et en droit du travail.
La coutume et les usages sont issus de la pratique et ne sont pas des règles écrites.
En conséquence, avec le développement des textes écrits, ils ne représentent plus
qu’une source secondaire du droit. Une coutume ou un usage peuvent d’ailleurs
disparaître s’ils ne sont plus appliqués ou si une loi ou encore une convention
collective en droit du travail y mettent un terme. A l’inverse, certaines conventions
collectives ont intégré les usages pour mieux assurer leur pérennité. L’écrit est en
effet une preuve en cas de litige, il permet également d’unifier le droit.
1- La constitution
2- La loi
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Elle est constituée de l’ensemble des textes législatifs. On distingue plusieurs sortes
de lois :
Lois constitutionnelles (qui modifient la constitution), lois organiques (qui précisent
et appliquent des articles de la constitution), lois ordinaires adoptées à l’issue de la
navette parlementaire).
3- Les règlements
- Le décret
- L’arrêté
Il peut être ministériel, préfectoral ou municipal dans l’ordre hiérarchique. C’est une
décision d’ordre pratique. Selon sa source, il s’applique à un territoire
géographiquement délimité.
4- L’ordonnance
C’est un texte pris par le gouvernement dans le domaine de la loi sans autorisation
du parlement. Elle est de la compétence du Président de la République, et a force
de loi.
Une fois ratifiés par le Parlement ou par voie référendaire, ils ont une force
obligatoire supérieure à une loi et à la constitution.
6- Le droit communautaire
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Il est constitué d’une part des traités de bases qui ont crée les communautés et
d’autre part des actes juridiques, pris par les institutions communautaires, dans la
mise en œuvre de leurs compétences.
Activités
Compréhension écrite
1. Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.
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....................................................................................................................................................
............................................................................................................................
8. Faire jurisprudence veut dire : « Se fonder sur la résolution d’un cas pratique pour en
résoudre un autre. » V F
Justification :...............................................................................................................................
.................
2. Trouvez dans le cours les termes correspondant aux définitions suivantes
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L’interprétation
La codification
Entériner
Une règle caduque
Parlement ou de l’ensemble des citoyens. Celui-ci s’obtient – ou non – par vote dans
directive européenne.
nationale.
8. Au fil des débats, il s’est dégagé .................................... entre les chefs d’Etat et
de gouvernement.
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III- LES BRANCHES du DROIT : DROIT PRIVE et PUBLIC
Les règles juridiques de droit concernent la vie sociale dans tous ses aspects. Il y a
donc des règles qui s’occupent de l’organisation d’un état ou des règles relatives à
l’activité des commerçants ou encore des règles s’occupant du domicile, du mariage,
ainsi que par exemple des règles s’occupant de l’âge de la scolarité ou de droit de
location immobilière, etc.
Le droit est donc omniprésent. Ses domaines d’application sont très variés.
Pour mieux s’y retrouver, on peut classifier, diviser, le droit en différentes branches,
en différents domaines. C’est ce qu’on appelle la division du droit.
Droit Droit
Privé Public
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collectivités (l’Etat, administration et toutes les personnes publiques constituent l’état
ou des administrations) et le droit privé (relation entre tous les individus en général)
A- Le droit public
1- Droit public interne (à l’intérieur de l’Etat)
- Le droit constitutionnel renvoie aux règles qui déterminent l’Etat le pouvoir.
- Le droit administratif qui détermine l’organisation des administrations
publiques, les règles qui vont intervenir lors d’un litige entre un particulier et
l’administration.
- Le droit fiscal qui détermine comment on calcule les différents impôts et
comment les collecter.
2- Droit international public qui réglemente les relations entre Etats (traités,
convention).
1- Le droit civil : règles de bases et des principes, sources des autres branches.
Principes de règles entre les individus, études des personnes et de leurs
capacités (personnes sous tutelle, curatelle ou mineur). C’est également tout
ce qui concerne la famille (succession, contrat).
2- Le droit commercial règle les différents rapports entre commerçant et
règlemente l’activités commerciale (liquidation, litige, activité…)
3- Le droit social qui comprend le droit du travail (relations entre employeurs et
salariés, conditions de travail, conventions collectives…)
4- Le droit pénal : l’étude des différentes infractions, des responsabilités pénales
et les sanctions.
5- Le droit international privé : il s’agit de la réglementation qui protège les droits
des individus se trouvant soit dans un pays qui n’est pas le leurs, soit dans
une situation litigieuse dont la résolution juridique fait intervenir les lois de
différents Etats.
6- Procédure civile et pénale : il est question ici de la règlementation et de la
tenue du procès aussi bien civil que pénal (déroulement du procès devant les
tribunaux et l’application de la procédure).
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CHAPITRE 2 : ACTE JURIDIQUE ET FAIT JURIDIQUE
L’acte juridique est une manifestation de volonté dont les effets (ou conséquences)
juridiques sont voulus par l’auteur de cette manifestation de volonté. Les effets
juridiques de l’acte peuvent être, par exemple, la création, la constatation, la
modification, la transmission, l’extinction d’un droit ou d’une obligation. En d’autres
termes c’est la manifestation de volonté accomplie en vue de produire des effets de
droit.
Exemples d’actes juridiques :
Le contrat : il crée des droits et des obligations pour les parties contractantes,
Le testament : il a pour effet juridique la transmission d’un droit ou d’un bien
successoral.
La remise de dette : elle a pour effet juridique l’extinction totale ou partielle d’une
dette.
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En résumé
Faits juridiques Actes juridiques
Exercice
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CHAPITRE 3 : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES DROITS ET DES CHOSES
I- DEFINITION
Les droits subjectifs ont toujours une personne pour titulaire. Ils naissent du fait que
la règle de droit objectif confère aux individus les prérogatives (les libertés) appelées
« Droits individuels ». Ce sont ces droits individuels que l’on appel « Droits
subjectifs ». « Subjectifs » puisqu’ils ont un sujet à la tête. Le sujet est une personne
physique ou morale.
Il y a autant de définitions des droits subjectifs qu’il y a des auteurs. Ces définitions
peuvent être regroupés en deux :
- Sens large : pour ce sens, le droit subjectif est toute prérogative ou faculté
dont une personne est titulaire en vertu du droit objectif.
- Sens strict : les droits subjectifs sont des intérêts juridiquement protégés.
Les sujets des droits sont les personnes. L’ensemble de droits d’une même personne
forme le patrimoine. La notion de droit subjectif, celle de la personne et celle du
patrimoine sont liées.
Les droits subjectifs peuvent être classifiés de plusieurs façons. L’étude de ces
classifications nous donne ce qui suit :
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1- Les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux
Cette distinction est fondée sur la valeur pécuniaire (argent). Certains droits ont une
valeur pécuniaire c’est-à-dire qu’ils peuvent être évalués en argent.
D’autres droits ont seulement une valeur morale et ne sont pas susceptibles d’une
évaluation monétaire.
Il faut noter que cette distinction signifie que certains droits ont surtout une valeur
pécuniaire et d’autres ont surtout une valeur non-pécuniaire.
Ex : une montre tenant lieu de souvenir de sa femme décédée comprend aussi une
valeur non-pécuniaire ; le droit au nom peut servir de raison sociale.
Les droits réels sont les « US IN REM ». Les droits qui établissent un rapport
direct entre une personne et une chose.
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Nous avons ainsi plusieurs droits démembrés du droit de propriété : droit d’usage,
celui d’usufruit, la nue-propriété (un propriétaire qui n’a rien dans ses mains, les
concessions ordinaires (l’emphytéose, la superficie, l’usufruit et la location), et les
concessions perpétuelles.
- L’usufruit : il s’agit d’un droit réel qui confère à son titulaire, l’usus et le fructus
sur la chose. Tandis que le droit d’aliéner ou l’abusus se trouve entre les
mains d’une autre personne appelée « nu-propriétaire ».
- Le droit d’usage : suppose qu’on se sert de la chose et l’on ne peut en jouir
que dans la limite des besoins du titulaire du droit et de sa famille.
- L’habitation : c’est le droit de se servir de la chose pour s’y loger avec sa
famille.
- La servitude : c’est le droit qui consiste dans le droit du propriétaire d’un fond
(terrain) de se servir de certaines utilités du fond voisin. (Ex : le droit de
passage).
- La superficie : c’est le droit de jouir d’un fonds appartenant à l’Etat et de
disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui y sont
incorporés.
Les droits personnels : on les appelle les « US IN PERSONAM » ou les
obligations, les droits de créance.
Ces droits portent sur une chose, mais par l’intermédiaire d’une personne.
Les droits intellectuels : ce sont des droits qui ne s’exercent ni contre une
personne, ni sur une chose. Leur objet est immatériel.
On entend par droits corporels, les droits qui s’incarnent dans une matière tandis que
ceux incorporels ne s’incarnent pas dans une matière.
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Ex : droit de propriété (droit corporel)
Le droit mobilier porte sur les meubles et le droit immobilier porte sur les immeubles.
Il arrive qu’un immeuble devient meuble avant qu’il soit séparé du sol ; par
anticipation. Sans doute, la volonté n’est pas à elle seule capable de modifier la
situation juridique des choses. Mais lorsque les contractants ont traité sur les
immeubles en considérant au moment où les choses seront devenues meubles, ils
attribuent à ces immeubles dès la formation du contrat le caractère mobilier.
Ex : vente des bois de taille à couper, Vente des maisons à démolir.
Cette classification des choses est tirée de leur appropriation. En principe, toutes les
choses ont leurs propriétaires qui peuvent les aliéner. Cependant, il existe des
choses sans propriétaires et d’autres qui bien qu’appropriées ne peuvent changer de
propriétaires.
- Les RES NULLIUS ou biens sans maître sont ceux n’ayant personne comme
titulaires. Ex : les oiseaux dans la nature.
- Les RES DERELICTAE ou biens abandonnés sont les biens abandonnés
volontairement.
- Les RES COMMUNIS ou biens communs sont les biens qui n’appartiennent à
personne et dont l’usage est commun à tous. Ex : la mer, le fleuve, l’air, etc.
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Le trésor est une chose mobilière cachée volontairement. Par la suite, il est devenu
impossible de savoir où elle a été cachée et tout le monde ignorait son existence
avant qu’elle ait été découverte.
La propriété d’un trésor appartient à celui qui le trouve dans son propre fond.
Si le trésor est trouvé dans un fond d’autrui, il appartient pour moitié à celui qui l’a
découvert et pour l’autre moitié au propriétaire du fond.
Il s’agit des choses dans le commerce et hors commerce. Les choses hors
commerces sont des choses qui ne peuvent pas changer de maître.
La chose frugifère est celle capable de produire des fruits. Les fruits sont les
éléments dont la récolte n’entraîne pas diminution sensible de sa substance. Il y a
deux catégories de fruit : les fruits par nature (Ex : la mangue) et les fruits par
décision de la loi (Ex : le loyer).
Les fruits par nature se subdivisent en deux : les fruits industriels et les fruits civils.
Le fruit naturel c’est par nature tandis que le fruit industriel est celui qui nécessite la
présence de l’homme. Ex : taximan, le salaire...
Les fruits civils sont encore appelés « fruits en argent ». Ex : mettre votre maison en
location, etc. Il faut distinguer les fruits des produits. Le produit c’est tout ce qu’on tire
de la chose, mais qui n’est pas un fruit.
Les biens consomptibles et les biens non consomptibles. Les choses consomptibles
sont celles qui disparaissent nécessairement dès qu’on les utilise. Ex : les billets de
banque, la nourriture. Tandis que les choses non consomptibles sont celles que l’on
peut utiliser sans les faires disparaître. Ex : les voitures, les chaussures etc…
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Les choses fongibles et les choses non fongibles ou corps certains : sont
interchangeables. On les appelle « choses de genre » Ex : les bouteilles des sucrés
qui sont tombés et cassés. Tu ne peux pas dire que ceci est pour moi, ou cela est
pour l’autre tandis que les choses non fongibles ne sont pas interchangeables. On
les appelle le corps certains. Ex : une statuette.
Ces droits imposent à l’Etat d’intervenir. Il doit avoir une attitude interventionniste en
ce qui les concerne. L’Etat providence en est le pourvoyeur. Citons à titre exemple le
droit au logement, le droit à l’emploi, …
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Exercice
Compréhension écrite
2- Vocabulaire
Trouvez le terme juridique qui convient
Marie a trouvé sur …………………...de son père un bien qui avait été caché volontairement
Par lui avant de mourir : c’est ……………………. Pour elle. Pour avoir refusé de le partager,
son frère Alain a décidé de s’approprier exclusivement le droit ……………………. Du fleuve
qui jalonnent leur île d’habitation et dont le père fut le seul exploitant ; or, d’après la loi il
s’agit d’un ……………………………. Et dont communautaire. Le bien trouvé par Marie est
une statuette en or ; c’est un corps…………………. En vendant cet objet, elle percevra de
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l’argent comme……………… ; et cet argent du fait qu’il disparaitra après usage est appelé
chose………………………
La règle de droit n’est pas destinée à demeurer une simple création de l’esprit. Il est
de sa nature de s’appliquer à des situations concrètes. Il faut alors s’interroger sur
les cadres dans lesquels se réalise cette application. On trouve deux aspects :
l’application de la loi dans le temps, et l’application de la loi dans l’espace.
A- Notion
Il y a conflit de lois pénales dans le temps lorsqu’une loi nouvelle intervient avant le
règlement définitif d’une situation qui s’est produite sous l’empire de la loi ancienne.
Dans ce cas, le problème consiste à savoir quelle loi va devoir être appliquée.
C'est une question tout à fait innocente : Quand est- ce qu'une nouvelle loi venant
d'être promulguée produit ses effets ? La réponse est apparemment aussi simple :
quand elle rentre en application, c'est-à-dire un jour franc après sa publication au
journal officiel. Ça c'est en principe, car en matière d'application de la loi dans le
temps il existe de nombreuses exceptions.
B- Principes
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"La loi ne dispose que pour l'avenir, elle n'a point d'effet rétroactif". De cette phrase,
que nous prendrons à l'envers si vous le voulez bien, on en déduit le principe :
1 - La loi ne dispose pas pour le passé (elle n'a point d'effet rétroactif)
2 - La loi dispose pour le futur. (Elle s'applique immédiatement)
Pour détailler les exceptions nous les étudierons par rapport à ces deux notions : le
passé, le futur.
En ce qui concerne le passé, le principe connait des limites aussi bien au point de
vue pénal qu’au point de vue civil.
La limite pénale, qui est la plus connue, est la règle de l'application de la loi pénale
plus douce. Donc en matière pénale, le principe connait une exception lorsque la loi
pénale est plus douce, c'est ce que l'on appelle la rétroactivité in mitius.
Les limites civiles sont celles qui sont le plus logique. En effet, comme le principe est
énoncé par une loi, le principe peut être contourné par une loi. Cela peut être fait de
deux manières : lorsque la loi dispose qu'elle rétroagit, et cela de manière expresse.
Ou de manière implicite en édictant, par une loi, l'interprétation que l'on devait donner
d'une loi antérieure (l'interprétation s'appliquant à la date de la première loi) (sachant
que cette interprétation peut être écartée par un juge au cours d'une instance !), ou
en prononçant la confirmation des actes passés en violation de la loi antérieure, mais
dans le respect de la loi nouvelle (ce qui permet d'empêcher une discrimination entre
les personnes suivant la date de l'acte, alors que justement on tolère cet acte).
En ce qui concerne le futur, la question est toute autre, puisque au contraire ce que
l'on cherche à faire, c'est laisser perdurer l'ancienne loi à la place de la nouvelle.
Cela est possible dans deux situations :
La situation contractuelle, mais sous la réserve importante que les dispositions de la
loi nouvelle ne soient pas d'ordre public (auquel cas la loi nouvelle s'impose), ou que
le législateur en décide expressément autrement.
Le cas où l'entrée en vigueur de la loi, bien que déjà promulguée, est différée à une
date ultérieure.
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Comme il était dit en introduction la loi nouvelle ne peut légalement s'appliquer en
principe qu'un jour franc après sa publication au journal officiel.
EN RESUME
L’entrée en vigueur d’une loi est subordonnée aux mesures de publicité : publication
au JO ou dans le bulletin officiel.
La publicité doit se faire dans un délai raisonnable.
- La loi entre en vigueur le lendemain de sa publication et est applicable
immédiatement aux situations en cours sauf : pour les situations contractuelles
privées qui doivent être régies par la loi du moment de la conclusion.
- La loi est exceptionnellement rétroactive pour :
(Les sanctions pénales plus douces sont immédiatement applicables)
- Pour combler un vide juridique pour des situations statutaires ;
- Et pour les lois interprétatives.
NB/ A chaque fois qu’une norme est rétroactive, il faut que cela soit justifié par
l’intérêt général et notamment une loi peut être rétroactive pour des situations
contractuelles si elle est d’Ordre public impérieux (ou absolu).
A- Notion
En raison du déplacement des personnes et des biens entre les différents États, il
arrive fréquemment que des infractions soient situées géographiquement sur des
territoires différents. Le problème est de savoir, dans ces hypothèses, quelle loi on va
devoir appliquer : la loi locale ou la loi étrangère. Bien évidemment, cette question ne
se pose que si l’on est en présence d’un conflit de lois pénales dans l’espace. On est
en présence d’un conflit de lois pénales dans l’espace lorsque les éléments d’une
situation juridique se situent géographiquement dans différents États, plusieurs lois
ayant alors vocation à s’appliquer. Ce conflit nécessite donc un élément d’extranéité.
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Systèmes concevables
Système de la territorialité
Selon ce système, une loi pénale s’applique à tous les individus, quelle que soit leur
nationalité, dès lors qu’ils ont commis sur ce territoire une infraction que la loi édicte.
Cette théorie prend donc en considération le lieu de commission de l’infraction, c’est-
à-dire l’endroit où le trouble à l’ordre public a été commis. Elle respecte la
souveraineté nationale. Ce système est compréhensible pour plusieurs raisons : tout
résident dans un pays doit connaître la législation du pays d’accueil et doit en
respecter les dispositions. De plus, le juge chargé d’appliquer la loi connaît mieux les
lois de son pays que le droit étranger. Cependant, cette théorie présente des
inconvénients : par exemple, un étranger qui a commis une infraction dans son pays
peut vouloir se réfugier au Cameroun pour échapper à sa propre législation. Il en est
de même pour un camerounais qui, ayant commis une infraction à l’étranger,
reviendrait ensuite au Cameroun pour échapper aux poursuites. Pour la doctrine, ce
système présente plus d’avantages que d’inconvénients. Il est fréquemment retenu
par les États, dont le Cameroun fait partie.
Système de la personnalité
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Système de l’universalité
Le droit français et même le droit camerounais n’accorde pas une part égale aux
différentes théories proposées par la doctrine. Il repose à titre principal sur la
territorialité.
À titre subsidiaire (ou accessoire), on applique le principe de la personnalité.
Enfin, ce n’est qu’à titre exceptionnel que le droit français a recours à la théorie de
l’universalité.
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CHAPITRE 5 : L’ORGANISATION JUDICIAIRE DU CAMEROUN
I- DEFINITION
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II- Les principales juridictions du Cameroun
A- Les juridictions de droit commun
On entend par juridiction de droit commun celles qui ont le pouvoir de connaitre de
toutes les affaires à l’exception de celles qui leur sont expressément retirées par un
texte.
Du fait du pluralisme judiciaire existant au Cameroun, c’est-à-dire de la coexistence
des juridictions de droit moderne appliquant le droit Civil et la Common Law et des
juridictions traditionnelles appliquant la coutume, nous allons présenter d’une part les
juridictions de droit moderne et d’autre part les juridictions traditionnelles.
Les juridictions de premier degré sont celles qui connaissent d’une affaire pour la
première fois. Au Cameroun, il s’agit du TPI et du TGI en ce qui concerne les
juridictions de droit moderne.
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- Des différends dont le montant de la demande est inférieur ou égal à
10.000.000FCFA.
D’après l’article 19 de la loi № 2006/015, il est créé une Cour d’Appel par région.
Toutefois, suivant les nécessites de service, le ressort de cette Cour peut
comprendre plusieurs régions. Elle siège au chef-lieu de la région.
D’après l’article 22 de la loi précitée, la Cour d’Appel est compétente pour
connaitre ;
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- Des appels interjetés à l’encontre des décisions rendues par les juridictions
autres que la Cour Suprême et la Cour d’Appel elle-même ;
- Des appels formés contre les ordonnances du juge d’instruction ;
- Du contentieux de l’exécution des décisions ;
- De tout autre cas prévu par la loi.
D’après l’article 38 de la loi constitutionnelle du 18 Janvier 1996 révisée, « la Cour
Suprême est la plus haute juridiction de l’Etat en matière judiciaire, administrative et
de jugement des comptes ».
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Elle statue souverainement sur les décisions rendues en dernier ressort par les
juridictions inférieures en matière de contentieux administratif.
Elle connaît de tout autre litige qui lui est expressément attribué par la loi.
Les juridictions d’exception sont celles qui ne peuvent statuer que dans les
matières pour lesquelles un texte particulier leur donne expressément compétence.
(Le tribunal militaire, la cour des suretés de l’Etat, le tribunal criminel spécial et
la Commission régionale du contentieux de la prévoyance sociale).
Questions :
1- Quelles sont les principales juridictions présentes dans l’organisation judiciaire
du Cameroun ?
2- En quelles circonstances pouvons-nous saisir chacune de ces juridictions ?
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BIBLIOGRAPHIE et WEBOGRAPHIE
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