CM - Droit Administratif
CM - Droit Administratif
CM - Droit Administratif
CM 1 – 11/09/2019
Xavier Souvignet
Mail :
Ouvrage conseillé : « Que sais-je ? » le droit administratif, P. Weil et D.P Pouyaud.
Indispensables : Les grands arrêts de la Jurisprudence Administrative, Dalloz, M. Long.P.
Weil…
Méthodologie :
- Dissertation : une dissertation c’est une réponse à une question, donc à la
fin de la dissertation on doit pouvoir comprendre la prise de position. Elle ne peut pas reposer
uniquement sur des éléments descriptifs mais sur une argumentation précise. La dissertation
doit avoir une introduction assez dense (1/3 du travail). Comment faire une bonne
introduction ? : méthode d’introduction : DLACHAIT :
- Définition des termes du sujet : (les termes les plus important)
- Limites : (dire de quoi je vais parler, de quoi je ne vais pas parler)
- Accroche : (élément d’actualité, citation, paradoxe, doit attirer l’attention
- Comparaison : des éléments de droit de comparer
- Histoire : les éléments historiques, les éléments fondamentaux du droit
admin - Annonce du plan : annonce du I. et du II.
- Intérêt du sujet : l’intérêt du sujet par rapport à des problématiques beaucoup
plus grande, qu’est-ce que ça rapporte au droit administratif, au droit général. Pourquoi ce
sujet et pas un autre ?
- Théorie : les grands auteurs évoqués dans le cours permettent de développer
le sujet
- Corps du sujet :
- Répondre à la question en 2 parties
- Plan chronologique, principes/exceptions, etc… = il faut un lien entre les
parties pour qu’elles puissent s’enchaîner
- Les intitulés doivent insinuer une idée
- Sous-parties : elles doivent s’enchaîner elles aussi
- Chapeau introductif (entre le I. et le A.)
- Conclusion (facultative)
1
- Le commentaire d’arrêt :
Il faut partir de l’arrêt (en le citant) et il faut l’expliquer à l’aide des connaissances. Dire
pourquoi le juge à juger ça, est ce que le juge aurait pu juger et rendre une décision
autrement ? est-ce que cette décision n’est pas contraire aux jurisprudences ? (Jaques a dit et
voici ce que je comprends).
Méthode d’introduction :
- Corps du sujet :
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On constate que certaines situations ne sont pas régies par le droit. Privé mais
par le droit administratif. Par exemple : si on souhaite contester un arrêté municipal, le
contentieux est administratif. Si on est entrepreneur en BTP, on cherche des marchés publics
(c’est-à-dire la création de bâtiments pour l’administration), dans l’éventualité où un
concurrent est choisi et que l’on conteste la décision : c’est un contentieux administratif. Si on
conteste un règlement intérieur qui empêche le port du voile c’est un contentieux
administratif.
Est-ce que le droit administratif est le droit applicable à l’administration dans sa globalité ?
est-ce que le droit administratif c’est le droit applicable d’une partie de l’administration ?
Ici, on va admettre que le droit administratif est le droit spécial applicable à une partie de
l’administration.
On l’appelle également le droit exorbitant du droit commun. (Qui ne fait pas parti du droit
commun). On dit que c’est un droit exorbitant du droit commun car c’est un droit de privilège
pour l’administration. Le droit administratif révèle le pouvoir administratif, l’administration
va se voir reconnaitre un certain nombre de privilège. L’administration peut par une décision
unilatérale modifier l’ordonnancement juridique. L’administration peut décider sans le
consentement du destinataire. C’est un privilège car normalement ce pouvoir n’existe jamais
en droit privé. En droit administratif il existe des pouvoirs unilatéraux. Autre privilège,
l’administration bénéficie d’un juge spécial, le juge administratif. Non seulement le droit
administratif est un droit de privilège mais aussi un droit de sujétion car l’administration se
voit reconnaitre des charges particulières. L’administration est aussi soumise à certains
principes, le respect du principe de la laïcité qui est valable à l’administration mais non eu
personnes privées car l’état est neutre et les personnes privées n’ont pas d’obligation d’être
neutre. Contrairement aux personnes privé, l’administration est astreinte à l’intérêt général.
Aucune décision ne peut être prise si elle n’a pas pour finalité l’intérêt général.
INTRODUCTION
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Paragraphe 1 – Un droit différent par son mode d’énonciation
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Section 2 – Le droit administratif ou peut-on soumettre l’administration au droit ? (Aspects
historiques)
Ce principe a été formulé par la loi des 16 et 24 août 1790. Cette loi reconnait
le principe de séparation des autorités administratives et judicaire. Ce principe c’est
l’équivalent dans l’ordre de la séparation politique. Pour les révolutionnaires français
contrairement à la représentation qu’a fait Montesquieu. En France très vite les français ont
vite considéré qu’il n’existait pas 3 mais 2 pouvoirs : le pouvoir de faire la loi (pouvoir
législatif) et le pouvoir de le faire appliquer (pouvoir exécutif). Ainsi le pouvoir d’exécuter la
loi, peut ouvrir deux modalités ou c’est une exécution de la loi par une voie judiciaire ou c’est
une exécution par voie administratif (le parlement fait la demande et le juge l’applique).
La loi des 16 et 24 août 1790 s’appelle la loi sur l’organisation judicaire, elle a
pour but d’éviter l’intrusion de magistrats dans le pouvoir exécutif. Ces lois vont produire une
frontière entre le pouvoir administratif et judicaire. Le but est d’empêcher les juges de
s’occuper des affaires de l’administration.
Les révolutionnaires étaient hostiles aux juges car lors de la Révolution les
parlements (cours de justice) résistaient au pouvoir, le risque était que la Révolution soit mise
en échec non pas par la monarchie mais par le parlement.
Loi du 16 et 24 août 1790 sur l’organisation judiciaire, « Les fonctions judiciaires sont
distinctes et demeureront toujours séparées des fonctions administratives. Les juges ne
pourront, a peine de forfaiture, troubler de quelques manières que ce soit les opérations des
corps administratifs, ni citer devant eux les administrateurs pour raison de leur fonction. »
Selon Tocqueville, la Révolution n’est pas une coupure mais une continuité de la monarchie,
ce que l’on peut constater avec cette loi.
L’édit de St-Germain en Lay de 1641 annonçait déjà ces deux lois. Le
décret du XVI fructidor an III. « Défense itérative est faite aux tribunaux de connaitre des
actes d’administration de quelque espèce qu’ils soient. » Donc l’administration devient
juge de son propre contentieux. C’est le gouvernement lui-même qui va décider de ce qui
relève de l’administratif et du judicaire. D’une certaine manière le premier juge de cassation
va être le chef de l’état, le roi. Ça veut dire que c’est l’administration qui décide à travers le
gouvernement ce qu’il relèvera de sa compétence.
C’est la question de savoir si les lois des 16 et 24 août 1790 a une valeur constitutionnelle ?
Si non, alors possible de l’abolir et plus de faciliter et donc tout l’édifice administrative qui
pourrait s’écrouler. Le conseil constitutionnel a répondu dans une décision du 23 janvier
1987.
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Dans la constitution, il y a aucun texte qui évoque la séparation des pouvoirs alors le
conseil constitutionnel conclut va s’appuyer sur les « principes fondamentaux de la
République » qui eux ont une valeur constitutionnelle.
CM 2 – 18/09/2019
Puisque la loi des 16 et 24 aouts 1790, interdit au juge judiciaire de juger les
affaires c’est donc au juge administratif de se juger elle-même. Le fait que l’administration se
juge elle-même peut être perçu comme en accord avec la loi des 16 et 24 août ou au contraire
comme une violation de celle-ci : en effet si elle se juge elle-même, l’administration
cumule la fonction administrative et judiciaire. la solution est dans la conception qu’ont
les révolutionnaires français de la séparation des pouvoirs : ils considéraient qu’il y avait deux
pouvoirs, celui de faire la loi et celui de l’exécuter = ainsi juger et administrer sont deux
notions proches, on peut alors considérer que l’administration se juge lui-même.
On peut aussi admettre que l’administration-juge est une procédure rapide
que la procédure judiciaire.
-Henrion de Pansey 1818 : il disait que juger l’administration c’est encore administrer.
Seules les autorités administratives supérieur son compétentes pour apprécier la régularité des
actes pris par les autorités subordonnées et l’administration ne peut pas être poursuivie
comme une personne normale.
Intérêt de ces recours : ils existent pour avoir l’efficacité administratif. Pour avoir un contrôle
encore plus grand sur les actes des subordonnées.
Les administrateurs sont juges de l’administration, des ministres qui sont chef de
l’administration sont juges de dernier ressort (juge d’appel). Mais ce système de
l’administration n’est pas très bon car raison polyvalente = l’administration est juge en partie
donc nuit à l’image de l’administration.
2ème critère : même le critère de l’efficacité se retrouve affaibli car ce système cumule les
fonctions, car les administrateurs doivent non seulement administrer et juger en même temps.
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La loi du 28 Pluviôse an VIII (1799) : création du conseil de préfecture le préfet est
nommé par le chef de l’État (à l’époque de Napoléon BONAPARTE). Les conseils de
préfectures ça va être l’ancêtre des Tribunaux administratif. Ils ne bénéficient pas à
l’époque d’une compétence générale, mais d’une compétence d’attribution. (Ils occupaient
par exemple des contentieux de travaux publics, etc…).
L’intérêt de la création de ces conseils est qu’ils sont censés garantir une
action impartiale de l’administration entre les intérêts publics et les intérêts privés.
Compétences : rédige les projets de lois. Donc a une fonction législative (ce qui n’a plus
aujourd’hui). Il est chargé de résoudre les difficultés qui s’élèvent en matière administratif. Il
va être compétent en premier et dernier ressort, pour des décisions, recours formés des
autorités administratives. Se met en place un réseau de juridiction administratives avec à sa
tête le conseil d’état.
Mais, la justice demeure dans les mains du pouvoir exécutif. Le conseil d’État
n’exerce à l’époque que la justice retenue = ses décisions ne sont que dans des avis, ils
rendaient des avis et on va plus parler d’avis mais d’arrêts quand ils sont validés par
l’empereur.
Néanmoins, le conseil d’état rend que des avis mais il va avoir une pratique, pratique que les
avis du conseil d’état qui vont être systématiquement suivies, justice retenue mais qui en
pratique est une justice déléguée. Le conseil d’état rend que des avis mais qui en pratique
demeure autonome.
L’arrêt Cadot montre bien que le droit administratif est un droit jurisprudentiel. Finalement, il
y a une autre question, certes il y a juge administratif qui a compétence particulière.
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Loi des 16 et 24 aouts 1790 mais ne fonde pas un critère.
Arrêt du tribunal des conflits : arrêt Blanco 8/2/1873 : (c’est le début du droit
administratif), il s’agissait d’un enfant qui accompagne son père dans une manufacture des
tabacs (le travail a son père), manufacture des tabacs était une entreprise d’état à l’époque, la
petite Agnès Blanco Fu renversé par un wagon, elle était blessé. Mr Blanco veut obtenir
réparation, va engager la responsabilité de la manufacture des tabacs.
Donc, le tribunal des conflits a été saisi, et a décider ; « considérant que la responsabilité, qui
peut incomber a l’état pour les dommages causée a des particuliers par le droit des personnes
qu’il emploie dans le service public, ne peut être régie par les principes qui sont établis
dans le code civil, pour les rapports de particulier à particuliers ; que cette responsabilité n’est
ni générale, ni absolue ; qu’elle a ses règles spéciales qui varient suivant les besoins du
service et la nécessité de concilier les droits de l’état avec les droits privés ; que, dès lors,
(…), l’autorité administrative est seule compétente pour en connaître ; ».
Donc une grande partie de la doctrine considère que cet arrêt est l’arrêt de naissance du
droit administrative. L’arrêt est autonome, il ne puisse pas ses sources dans le code civil.
La loi des 16 et 24 aouts 1790 interdisait simplement au juge judiciaire de faire œuvre
d’administration. Mais textuellement, la loi n’a jamais interdit formellement au juge judiciaire
de juger l’administration.
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- la responsabilité administrative : qui n’est pas très différente dans sa structure
de la responsabilité civile. Ici, on cherche à engager la responsabilité de l’administration, qui
peut être condamné à payer des dommages et intérêts.
- Personne morale de l’État : car l’état est la seule personne morale du droit public qui
exerce la souveraineté. (Expression de la volonté générale).
Les institutions primaires : l’institution primaire signifie que le statut est fixé par la
constitution et qui ont des compétences générales
Les institutions dérivées : celles qui sont sous la tutelle de l’état ou des collectivités.
La modernisation de l’action public est assez inséparable d’une plus grande pris en compte du
territoire. D’ailleurs quand on parle de modernisation de l’action public, signifie, faire plus
avec moins, c’est les couts budgétaires, couper les budgets des administrations. Un état moins
interventionniste, moins présent donc des territoires qui vont se prendre en main, on va
donner des compétences a des structures situées sur des territoires. On va assister à un
déploiement du pouvoir de décision du centre vers le local. On va avoir des foyers de
juridicité.
Il y a aussi l’éclatement des structures, car toujours modernisation des structures, idée de
hiérarchisation moindre, ou va s’interpénétré le public et le privé.
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Section 1 – L’administration d’État
Un agent public est obligé de suivre l’ordre donné à son supérieur hiérarchique.
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3ème aspect : un pouvoir d’annulation ou de réformation : le supérieur hiérarchique saisi d’un
recours hiérarchique, le supérieur hiérarchique peut annuler ou réformer la décision prise par
ses subordonnées.
Ils ont fait éclater le pv hiérarchique. On a des autorités qui relèvent de l’administration d’état
et son placé en dehors du pv hiérarchique.
Les ministres exercent une forme règlementaire reconnue par la jurisprudence, et le conseil
d’état, Arrêt JAMART 7/02/1936 : pv règlementaire subordonne des ministres.
Le pv reconnue au ministre est un pv règlementaire interne. Les ministres peuvent prendre des
mesures pour organiser leurs ministères.
A partir des années 1970, de nouveaux principes vont guider l’action administrative comme la
transparence, l’impartialité, efficacité etc… on passe d’un mode administré à un monde
régulé.
En 1978, autorité crée par la loi informatique et libertés, (CNIL), commission nationale
informatique et liberté crée en 1978. Les autorités administratives indépendantes (AAI, ainsi
que les autorités publiques indépendantes, qui ne disposent pas de perso juridique (API) qui
disposent de la protection juridique prospèrent dans différents domaines :
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- la commission nationale des comptes de campagnes
- les rapports entre l’administration et les administrés (CNIL, CADA commission d’accès aux
documents administratifs).
- domaine de la régulation de l’économie (domaine le plus important) : les autorités les plus
puissantes. C’est la conséquence du retrait de l’état dans l’économie. A partir des année 70-
80, l’état se désengage de l’économie car affaire privée mais a un rôle a joué, l’état doit
assurer le bon fonctionnement du marche (moins en moins d’intervention étatique dans
l’économique).
- création de l’autorité de la concurrence : ce n’est plus le ministre qui décide mais l’autorité.
2. Régime juridique
Loi du 20 janvier qui tend à codifier un régime commun pour l’ensemble de ces
autorités admin. Elles peuvent exercer un pouvoir de décisions individuel, elles peuvent aussi
exercer un pouvoir règlementaire, donc généralement personnel.
Le pouvoir le plus important des autorités administratives est leur influence à travers des
normes de « soft-law » que l’on pourrait traduire par un droit mou. On pense ici à des
recommandations, avis, conseils, etc…
CM 3 – 25/09/19
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Cette déconcentration ne s’oppose pas à la centralisation, au contraire on peut
considérer que c’est une des modalités de la centralisation car dans le cadre de la
déconcentration, l’unité du pouvoir admin d’Etat est maintenue. Ces autorités déconcertées
agissent sous l’autorité hiérarchique de l’admin centrale. Il ne faut pas confondre
déconcentration et décentralisation.
A. Le principe de la déconcentration
La commune est la première des circonscription admin : c’en est une pour la
déconcentration mais c’est aussi une collectivité territoriale au sens de la décentralisation. Le
maire bénéficie d’une double casquette (dédoublement fonctionnel) puisqu’il est à la fois un
élu local dans le cadre de la décentralisation et il est agent de l’Etat dans le cadre de la
déconcentration. Ses compétences et obligations en tant qu’agent de l’Etat est qu’il est officier
d’Etat civil, il est aussi chargé d’organiser les élections dans sa commune. En tant qu’agent de
l’Etat, pour la parcelle de ses compétences, il est soumis au pouvoir hiérarchique, il peut donc
faire l’objet de sanction spécifique : il peut être suspendu par un arrêté du ministre de
l’intérieur et il peut être révoqué par une décision du conseil des ministres.
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La région qui est devenu l’échelon de référence de la déconcentration depuis 2015.
Cela signifie que les services déconcertés de l’Etat tendent à se réorganiser au niveau
régional. Celui qui a la main est le préfet de région.
1. Le statut
L’ancêtre le plus ancien du préfet est ce qu’on appelait avant les intendants de justice,
de police et de finances ; ils étaient nommés et envoyer par le roi dans les différentes
provinces du royaume. Ils étaient l’instrument de la centralisation hiérarchique et faisaient
l’objet d’une haine par le petit peuple car ils prélevaient les impôts et par l’aristocratie qui
entendait régner sur ces provinces.
C’est le représentant de l’Etat dans les départements ; il est qualifié ainsi par les textes
juridiques. C’est aussi le représentant directe du premier ministre et de ministres en général.
Ces fonctions sont définies à l’art 72 alinéa 6 de la constitution qui dispose que
le préfet à la charge des intérêts nationaux, du contrôle admin et du respect des lois. Il joue le
rôle du premier ministre à l’échelon local, il tient informé le premier ministre de ce qui se
passe dans son département. Depuis quelques années, le préfet du département est désormais
soumis à l’autorité du préfet de région : c’est lié à la modernisation de l’action publique.
Néanmoins, il demeure un rouage essentiel dans plusieurs domaines : dans le contrôle
admin des collectivités territoriales, dans le maintien de l’ordre public, dans le maintien du
droit des étrangers (prononce des arrêts de reconduite à la frontière). Le préfet est chargé de
mener des négociations entre l’Etat et la région au niveau financier.
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ils ont aussi besoin de liberté politique » (1919). On a vu qu’avec la déconcentration, les
collectivités ne respirent pas car elles sont sous l’autorité de l’Etat, c’est le problème auquel
ente de répondre la décentralisation ; Autant la déconcentration essaye de répondre au
principe de hiérarchie, autant la décentralisation va s’appuyer sur le principe d’autonomie.
Elle tente de prendre en compte la diversité des intérêts publics et locaux. Elle permet
également une forme d’adaptation des décisions aux aspirations de certaines communautés.
Surtout, elle permet une participation étendue des citoyens qui doivent pouvoir participer aux
décisions locales. Ce n’est pas uniquement un enjeu de modernisation de l’action publique
mais cela répond surtout à un enjeu de démocratie (démocratie locale) ainsi qu’à l’idée qu’un
autre lien avec l’Etat doit exister. Titre 12 de la constitution : libre administration des
collectivités territoriales.
C’est une personne morale de droit public spécialisé dans la gestion d’un service
public, distincte de l’Etat et des collectivité territoriale mais rattachée à eux par un lien de
tutelle.
1. La personnalité morale
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- Les établissements publics corporatifs renvoient à une véritable communauté
vivante qui préexiste à sa reconnaissance juridique (ex : les universités, les chambres de
commerce, etc.)
- Les établissements publics fondatifs ont été fondés pour un besoin particulier. La
finalité est de gérer un service public particulier avec des règles de gestion plus souple. Ainsi
l’Etat va créer certains établissements publics dans un intérêt financier (ex : les hôpitaux
publics) qui va permettre les libéralités.
2. Le principe de spécialité
Ces derniers temps sont nés une nouvelle catégorie d’EP : les EPCI (EP de
coopération intercommunales) leur fonctionnement les fait ressembler à des collectivités
territoriales, ex : les métropoles sont des EPCI. C‘est une catégorie juridique fourre-tout si
bien qu’ion se demande à quoi elle sert.
Elle vise à donner vie au territoire et à reconnaître des intérêts locaux différents
des intérêts nationaux. Le fédéralisme consiste à reconnaître une forme libre d’admin mais il y
a une différence avec la décentralisation.
La différence essentielle réside dans la souveraineté qui dans un état fédéral est
partagé entre la fédération et les états fédérés. Les collectivités territoriales dans la
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décentralisation ne sont pas souveraines. La décentralisation rompt avec e principe de
déconcentration : le lien hiérarchique avec l’Etat disparaît, seule va demeurer un lien de
tutelle. Le législateur à supprimer le mot de tutelle. « Pas de tutelle sans texte, pas de tutelle
au-delà des textes ». La décision de l’autorité de tutelle est contestable par la collectivité
devant le juge admin.
L’idée de compétence va reposer sur l’idée d’un intérêt local. Or en pratique ce n’est
pas simple de démêler ce qui relève de l’intérêt local ou national, ex : protection d’un site
naturel.
Le principe de subsidiarité à l’art 72 de la constitution dispose que : « les CT
ont vocation à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux
être mise en œuvre à leur échelon ».
Clause générale de compétence qui est une règle non écrite dégagée par la
jurisprudence administrative qui estimait que chaque CT pouvait aller au-delà des
compétences que les textes prévoyaient si cette question relevait d’un intérêt local. Ex : une
commune créée une allocation municipale d’insertion alors que même la commune n’a pas la
compétence en la matière. La clause générale de compétence a donc été supprimée par la loi
pour les départements et régions mais conservée pour la commune. Le conseil cons a
déterminé que cette suppression de la clause ne viole pas le principe de libre administration.
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Par exception, l’art 72 alinéa 5 permet à la loi d’autoriser un CT à devenir chef de
fil dans un domaine, donc d’une certaine manière à imposer sa vision aux autres CT. Ex : la
région est chef de fil en matière de développement économique.
2. Les moyens
Art 73 alinéa 3 de la constitution : « dans les conditions prévues par la loi, ces
collectivités s’administrent librement par des conseils élus et disposent d’un pouvoir
règlementaire pour l’exercice de leur compétence ».
- Tout d’abord, le gouvernement est incompétent pour modifier les compétences des
CT, seul le législateur le peut.
- Le sénat est le représentant des CT, or le fait que le sénat vote la loi renforce la
position des CT dans cette garantie par la loi. Elles sont protégées par l’une des deux
assemblées délibérantes. Art 39 de la constitution oblige à déposer les projets de loi du
gouvernement ayant pour objet l’org des CT d’abord devant le sénat.
- L’admin des CT élues au suffrage universel direct = participation des citoyens dans
la gestion des affaires. Les ressortissants de l’UE habitants dans un autre pays que le leur
peuvent voter aux élections municipales en France s’ils y résident partiellement.
- Le référendum local permet à la population de s’exprimer sur des projets. C’est un
référendum décisionnel mais l’initiative relève de la CT (art 72 alinéa 2) / référendum
consultatif quand il s’agit de créer une nouvelle CT ou de modifier ses compétences (art 72
alinéa 3). Opposition de la logique admin et législative.
- Dt de pétition
CM 4 02/09/2019
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Les collectivités territoriales ne sont pas sujettes au droit internationale donc elles ne peuvent
pas mener de relations internationales. Mais on connait des exceptions, par exemple avec les
régions frontalières qui peuvent entretenir des relations avec les pays voisins (Rhône alpes –
Italie). C’est L’UE qui pousse à une collaboration transfrontalière.
Avant 1984, le projet exercé est la tutelle sur les collectivités territoriales et pour que les dates
de collectivité soient exécutoires, ils devaient être autorisé par le préfet en 1982 on
remplace la tutelle par un contrôle administratif + juridiction donc les actes les plus
importants des collectivités doivent toujours être soumise au préfet. Simplement l’acte
deviens exécutoire simplement à la transmission au préfet donc plus besoin de son
approbation donc si l’acte n’est pas transmis au préfet, il n’entre pas en vigueur dans l’ordre
juridique. Il y a la une reconnaissance de la libre administration avec les autorités des
collectivités territoriales.
Deux observations :
- D’abord le déféré est recevable contre toute acte effectivement transmis par la collectivité =
même si la loi ne prévoyait pas que l’acte soit transmis au préfet car sa décision faisait partie
d’une décision non sensible, dès lors qu’il a été transmis, le préfet peut le déférer devant le
TA.
- Le préfet, n’est jamais tenue de déféré une décision illégale. Car le préfet peut se tromper sur
la légalité, le préfet peut aussi trouver que le problème n’est pas très grave donc cil ne trouve
pas la peine de déféré l’acte, ou sinon autre argument, les services de la préfecture n’ont pas le
temps, manque de budget etc…
La décision du préfet de ne pas déféré devant le TA elle-même ne peut pas être attaqué par les
citoyens (justiciables). Ainsi en a décidé le CE dans un arrêt du 25 janvier 1991, Brasseur :
refus de déférer ne peut être contester. Les justiciables, les administrées, ne peuvent pas
contester la décision du préfet de ne pas déféré devant le TA. La décision du préfet ne
peut pas faire l’objet d’un recours pour un excès de pouvoir. (Procédure par laquelle un
administré va attaquer une décision administrative devant le TA).
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Cette jurisprudence Brasseur peut être contestable au regarde de l’article 72 de la
constitution car cet article fait bien du préfet le garant de la légalité, du respect de la loi. Mais
en réalité, le juge administratif a considéré qu’il n’était pas réaliste de considérer que la
décision du préfet peut être attaqué.
Cela dit, si les administrés ne peuvent pas forcer juridiquement le préfet a attaqué la décision
de la collectivité, les administrés peuvent toujours en faire la demande. Le préfet n’est pas
tenu d’accepter, mais les administrés peuvent faire pression sur e préfet. C’est ce qu’on
appelle déférer provoquer. Si le préfet n’intervient pas, il est possible aux administrés
d’attaquer la décision de la collectivité territoriale pour excès de pouvoir.
Cette procédure, ce mécanisme n’a pas eu de différence sur les communes et les
collectivités. Ça n’a pas eu de grande conséquence politique. Parce qu’avant 1982, le préfet
exerçait une tutelle sur les actes, mais le préfet préférait la négociation qui était possible entre
la collectivité et le préfet. Après 1982 les choses ont changé, les préfectures préfèrent toujours
la négociation.
Environ 8 millions d’actes par ans pris par els collectivité territoriales et à
peine 2000 déférés préfectoraux par an.
Aujourd’hui les déférés qui sont réellement maintenus et donne lieu à une décision du TA, on
les trouve dans les domaines de contrats de marché publics.
Cela dit, aujourd’hui ces rapports politique ont été remplacé par des rapports
de droit entre les collectivités et le préfet. Il existe un seul domaine dans lequel le préfet
peut exercer une forme de tutelle sur la collectivité. Une tutelle de substitution = c’est à dire
le préfet va conserver le pouvoir de se substituer aux organes de la collectivité
territoriale, notamment en matière d’ordre public. = le préfet peut toujours se substituer
(agir en lieu et place) au maire ou au président du conseil départementale, quand celui-ci
refuse d’agir pour maintenir l’ordre public.
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Premier niveau : la réduction des échelons et des collectivités
Deuxième constat : l’émiettement communal. Désertification des espaces ruraux, avec la
suppression des espaces public pour des raisons économique.
Ce sont ces deux raisons essentielles qui montrent qu’il faudrait un renouveau de la
décentralisation.
D’autres part, la collectivité territoriale agis sur une base territoriale ce qui n’est pas le cas de
L’EPCI qui lui agit sur le principe de spécialité. La clause générale de compétence a été
supprimé, cette surpression porte à brouiller les cartes entre collectivité et EPCI. Ya que la
commune qui dispose d’une base de compétences générales.
La formule de l’EPCI a été institué par la loi du 25 janvier 1999. Cette loi institue le
régime de l’EPCI. Ça a été une grande innovation depuis 2010, les EPCI, voient également
leurs organes dirigeants (conseil communautaire), l’innovation a été de prévoir l’élection
du conseil communautaire au suffrage universelle direct. En effet, la loi ici a répondue a une
forme de déficit démocratique car certains EPCI avaient acquis énormément de pouvoir même
beaucoup plus de pouvoirs que certains communes et ces EPCI continuaient à valoir leurs
organes nome et non à être élu donc à partir de 2010 cela a changer, leurs organes devraient
être élu au suffrage universelle comme les collectivités territoriales. Donc les EPCI sont des
regroupements de communes, notamment des plus faibles, qui vont se groupés dans les EPCI.
Les communes ne disparaissent pas mais vont simplement mettre en commun certaines
compétences qui leurs reviendraient trop chère d’assumer toute seule.
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métropole. La métropole une fois institué va se substituer et va absorber les compétences de
communes mais également des départements. A terme, on pourrait penser à une disparition
totale des départements qui apparaissent comme un échelon superflu. Il existe aujourd’hui 16
métropoles de droit commun et 2 métropoles à statut particulier, paris et Marseille. La
métropole de grand Paris absorbe toutes les compétences limitrophes de paris voir même de
l’île de France. Puis y a Lyon métropole, première métropole à devenir une collectivité
territoriale a statut particulier car ce n’est ni une commune, ni un département, ni une région.
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Le statut de la Nouvelle Calédonie a largement influencé a d’autres statut
politiques, la Polynésie française. La constituions française distingue deux types de statut
pour l’outre-mer, elles sont régies par l’article 74 de la constitution, sur les collectivités
d’outre-mer, les « COM » qui bénéficient aussi du principe de spécialité législatives. Dans les
COM nous avons la Polynésie française, saint pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, St Martin,
St Barthélémy.
D’autres statut régit par l’article 73 de la constitution, « les drom » = département et régions
de l’outre-mer, à l’inverse des coms, les dromes bénéficient de l’identité législatives, la loi
nationale s’applique de plein droit. Le degré d’autonomie est plus fort pour les Com article
74.
La corse regarde le statut de l’outre-mer et tend a voir un statut qui peut ressembler, en 2018,
les trois anciennes collectivité corse ont fusionnés dans une collectivité corse à statut unique.
Donc en corse il y a que la collectivité corse, et plus de département / régions. Ce nouveau
statut s’est fait contre l’avis des citoyens corse, car il y a eu un référendum et a été rejeté donc
la fusion n’est pas démocratique.
En quoi la notion de sources peut avoir plusieurs sens ? qu’Est-ce qu’une source ?
23
Il y a deux possibilités,
Les sources matérielles du droit : donnée historiques, données culturelles, données politiques.
En effet l’origine de la règle du droit dans son contenue. Les sources matérielles n’intéressent
pas les juristes. L’origine du contenue des règles n’intéressent pas.
En revanche, il y a une autre conception de la source, les sources formelles du
droit : ce sont les procédés de création du droit. (La loi, la constitution, les traités
internationaux etc…).
Les sources formelles à porter générales comme la constitution, la loi, elles ne sont pas
propres du tout au droit administratif. D’ailleurs, la mobilisation des sources les plus élevés
dans la hiérarchie des normes, à savoir, la constitution et les traités internationaux, dès lors
que toutes les branches du droit, public ou privé, cela évoque à une perte de spécialité. Le fait
que les sources du droit administratif soient les mêmes que pour les autres droits tendent à
normaliser le droit administratif qui était à l’origine dérogatoire. En effet, au départ, il n’y a
presque pas de loi applicable en droit administratif : c’est un droit qui s’est formé en totale
autonomie, pendant longtemps, il n’y a pas eu d’autres sources que lui-même. On
reconnaissait tout de même la loi comme limite, l’acte administratif doit être conforme à la
loi. La légalité apparaît comme le fondement et la limite de l’action administratif. Le droit
administratif est un droit spécial fait de privée et de suggestions. La première suggestion /
obligation, c’est le respect de la légalité. Le terme le plus adéquat serait le principe de
juridicité aujourd’hui car l’acte administratif est pas seulement soumis au respect de la loi du
parlement mais aussi du droit en général = respect de la juridicité.
Le sens est différent entre légalité et juridicité. Pendant le 19 ème siècle, DDHC
article 6 « la loi est l’expression de la volonté général ». La loi apparaissait comme
l’instrument de la démocratie. La loi est finalement voulue par les citoyens, l’administration
doit respecter la loin la démocratie polyvalente contrôle l’admin mais en réalité le principe de
juridicité = la loi elle-même peut violer le droit, la constitution, empiété sur les droits
fondamentaux, donc il importe que la loi elle-même soit encadré notamment par des règles
institutionnelles.
Donc c’est bien le principe de juridicité qui doit présider et non uniquement le
principe de légalité. Donc puisqu’il existe plusieurs sources, on peut reconnaitre que les
sources du droit administratif sont des sources hiérarchisées.
Raymond Carré de Malberg, qui était un juriste du début du 20 ème siècle, il considérait
l’existence d’une hiérarchie des organes qui expliquait la hiérarchie des actes. Par exemple, le
pouvoir constituant était supérieur au pouvoir législatif, lui-même supérieur au pouvoir
administratif.
La théorie normativisme, le théoricien qui a fondé cette théorie c’est l’autrichien Kelsen,
début du 20ème siècle, il considérait que tout système juridique est forcément hiérarchisé. Il
considérait aussi qu’une norme juridique était valide, c’est-à-dire produite dans les conditions
d’une norme supérieure. Ainsi, la loi est une norme non pas parce que qu’elle est sanctionnée
pas car elle a été formée conformément à une norme supérieure (la constitution).
24
Comment on sait que la Constitution est une règle juridique ? pourquoi faut-il obéir la
constitution ?
Cette hiérarchie des normes n’est pas si évidente. Il faut distinguer les sources.
Il va s’agir des normes les plus élevé dans la hiérarchie des normes, a savoir les sources
constitutionnelle et les sources internationales. Leurs mouvements correspondent précisément
à deux larmes de fond (montée en puissance du juge constitutionnelle et juge européen).
La valeur juridique de la constituions n’a jamais été discuté depuis 1789 mais le
problème ce n’est pas la valeur de la conception mais la portée juridique en absence de la
sanction. Dans l’hypothèse où l’acte administratif était directement conforté à la constitution,
le juge admin a toujours était un juge de constitutionnalité, par exemple, le juge administratif
s’est fondé dans sa conception pour fonder l’action administratif. (Arrêt DEHDENE = le juge
s’est fondé directement sur la Constitution pour autoriser le gouvernement à prendre des
mesures de limitation sur le droit de grève). Le juge administratif s’est même fondé sur des
normes constitutionnelles pour sanctionner le non-respect de la constitution, arrêt CE 1956,
« Amical des annalites de paris », le juge s’est référé au bloc de constitutionnalité, et
notamment aux principes fondamentaux retenue par la République pour annuler un acte
administratif le juge administratif sanctionne. Donc le juge administratif c’est un juge de
constitutionnalité. Jusqu’en 1958, à partir du moment où la 5 ème république fait référence au
préambule de 1946, de la DDHC avant 1958 ce qui était ambigu c’était la valeur de la DDHC.
A. le contenue de la constitutionnalité
C’est l’ensemble des dispositions constitutionnelles quel que soit le support, qui ont valeur
constitutionnelle. Existe-il des normes supra constitutionnelles ?
En France, il n’y a pas de supra constitutionalité. Toutes les dispositions constitutionnelles ont
la juridiction d’une même valeur particulière. Le préambule de 1958/ DDHC/ préambule de
1946 qui renvoie au PRFLR / charte de l’environnement de 2004.
25
le conseil constitutionnel a jugé que toute disposition constitutionnelle s’impose également au
législateur.
En revanche, le juge administratif c’est différent, le juge administratif considère que dans
certaines hypothèses, certaine disposition ne pouvait être invocable par les justiciables /
citoyens en raison de leurs imprécisions. Quand les normes sont trop imprécises, elles ne
peuvent pas être invoqué par les justiciables. En effet, le juge administratif considère que
certaines dispositions on valeur constitutionnelle mais ne peuvent qu’être mise en œuvre par
la loi. Ainsi tant que le législateur n’est pas intervenu pour mettre en œuvre cette dispositions
ces principes ne s’appliquent pas à l’administration. Quand le législateur intervient, alors les
requérants peuvent qu’invoquer la loi.
La première solution c’est la logique linéaire de la hiérarchie des normes : ne pas tenir
compte de l’intervention du législateur. Le problème c’est que si le juge fait ça, si l’acte
administratif est conforme à la loi mais pas conforme à la constitution, le juge administratif
n’est pas juge de constitutionnalité des lois, ce n’est pas son rôle à un juge. En France on
considère que justement au regard de la conception française de la séparation des pouvoirs, le
juge doit appliquer la loi, le juge ne peut jamais juger la loi, c’est ce qu’on appelle la tradition
de légicentriste = ordre juridique construite autour de la souveraineté de la loi (idée de JJ.
Rousseaux). Rousseaux considérait qu’il ne devait avoir rien au-dessus de la loi. La
constitution de 1791 indique « il n’y a point en France d’autorité supérieur que la loi … ».
CM 5 – 09/10/2019
26
La théorie de la loi écran : elle est paradoxale car elle perturbe la hiérarchie des normes. Si on
respect la hiérarchie des normes, la constitution devrait être prévaloir alors qu’ici la loi est
prédomine. On peut comprendre pourquoi tant d’année nous avons parlé sur le principe de
légalité. Mais cette théorie de la loi écran plaide pour un principe de légalité c’est-à-dire de
supériorité de la loi, la loi est suprême.
Le juge administratif a senti qu’il y a un problème avec a loi écran. Ainsi le juge
administratif a développé a « l’écran transparent ». Le juge a développé des stratégies pour
contourner la loi écran.
B. L’écran transparant
Les choses ont changé a partir de la 5ème république 1958, depuis qu’il existe un conseil
constitutionnel, et depuis que ce conseil constitutionnel exerce un contrôle des lois, un juge de
constitutionnalité des lois. La décision du 16 juillet 1971, qui s’affirme comme une véritable
« liberté d’association », et à travers cette loi le juge devient le réelle juge de
constitutionnalité des lois. Tout va changer à ce moment-là car si il y a un contrôle de
constitutionnalité des lois, ça veut dire qu’on admet juridiquement que la loi peut être mise en
cause, que la loi ne peut être pas conforme à la constitution. Donc la loi n’est plus sacrée.
En gros,
- Quand la loi contient aucune disposition de fond, quand la loi est là que
pour fixer les compétences sans contenir des dispositions fondamentales = le juge
administratif dans arrêt quintin va admettre qu’il n’y a plus de loi écran donc ce sera
une loi transparente.
Dans ce cas-là le juge administratif retrouve sa compétence pour contrôler l’acte administratif.
27
Cette théorie de loi transparent va se développer par l’arrêt air Algérie 2012. Dans cette arrêt
le juge administratif va juger que toutes les dispositions règlementaires administratif, prises
sur le fondement d’une loi, qui ne se bornent pas à appliquer la loi, c’est-à-dire quand la
disposition administrative va plus loin que ce que la loi prévoyait, et bien toutes ces
dispositions qui vont plus loin peut être contrôler par le conseil constitutionnel. Ici la loi ne
fera plus écran car aux actes administratif a. dépassé ce que prévoyait la loi.
Donc avec l’arrêt Quintin et air Algérie le juge administratif arriver a limité cette supériorité
de la loi.
Dernière hypothèse ou la loi ne fait plus écran : la loi est considérée comme implicitement
abrogé (la loi disparaît), arrêt 1960 Sté EKY : quand la loi est considérée comme
implicitement abrogée, le juge administratif a estimé que certain texte législatif pouvait être
considéré comme implicitement abrogé, certaines lois était sorti en vigueur de l’ordre
juridique avec l’entrée de la nouvelle constitution de 1958. Donc la loi ici ne fait plus écran
entre l’acte administratif.
C’est une procédure qui permet à tout justifiable à l’occasion d’une instance devant les
juridictions administratifs ou judiciaires de soutenir, permettre, qu’une disposition législative
porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantie. La QPC ce n’est pas un
contrôle de constitutionnalité a l’ensemble des dispositions constitutionnelle. La QPC se
limite au contrôle de la loi aux droits et libertés garantie par la Constitution.
Comment se déroule la procédure du QPC : les justiciables, dans une instance en cours, en
contentieux administratif, pour éviter la théorie de la loi écran, et un contrôle inopérant. La loi
est elle-même contraire à la Constitution donc une fois la question posée a juge, le juge
administratif doit examiner la question et en particulier il doit juger que la question est
sérieuse, il ne doit pas être une question juste pour retarder le processus judiciaire. Donc si le
juge considère que la question est sérieuse, il le transmet la question au conseil d’état dans un
délai de 8 jours. Le conseil d’état réexamine la question (le caractère sérieux et si la question
est nouvelle -> s’il y a eu révision de la constitution, si doute sur la constitutionnalité). Si le
conseil d’état estime que la question est sérieuse et nouvelle et bien il transmet la question au
conseil constitutionnelle dans un délai de 3 mois. Et le conseil constitutionnel a 2 solutions,
soit elle rejette la question et considéré que la loi est conforme à la constitution, ou alors, le
conseil constitutionnel va déclarer la loi contraire à la constitution, dans ce cas-là le conseil
constitution prononce une abrogation, il abroge la loi, c’est-à-dire la loi disparaît dans l’ordre
juridique pour l’avenir et pas de rétroactivité. Néanmoins, la loi disparaît rétroactivement pour
28
un cas, pour le justiciable qui a posé la QPC. Le conseil constitutionnel se prononce lui-même
sur la date à laquelle la loi a été abrogé. Le juge administratif ne peut pas remettre en cause
lui-même la loi mais il participe au contrôle de constitutionnalité (à la QPC). La QPC n’a pas
déposé le conseil constitutionnel de ce vote, mais néanmoins, ici, le juge ordinaire et en
particulier le juge administratif va participer au contrôle de constitutionnalité particulièrement
car il joue un rôle de filtre. Quand le conseil d’état est amené a considéré que la question est
nouvelle et sérieuse, en réalité il contrôle déjà sur la constitutionnalité de la loi, il met déjà un
jugement sur la loi.
Conseil constitutionnelle a considéré que l’article 62 C sur autorité des décisions c’est non
seulement aux motifs appliqués (arguments qui soutiennent la décision et au dispositif
(solution) = le juge administratif doit à la fois respecter la solution et le raisonnement du
conseil constitutionnelle.
Motif = raisonnement
Dispositif = décision
Le juge administratif est lié par les décisions du conseil constitutionnelle notamment, le
conseil d’état est liée par la décision du conseil constitutionnelle mais il est également liée aux
réserves d’interprétation du conseil constitutionnelle c’est l’hypothèse ou le conseil con s ne
va pas considéré que la loi est contraire à la constitution mais elle va simplement interprété
pour être conforme.
Donc le juge administratif est lié aux décisions du conseil constitutionnelle. Mais néanmoins
le conseil d’état a estimé que l’article 62 de la cons qui fixe le statut des décisions du conseil
constitutionnelles, le conseil d’état a estimé dans une décision « Lesourd » de 2007, qu’il était
lié par les décisions du conseil constitutionnelle ; mais néanmoins, le juge administratifs
demeure totalement libre d’interpréter différemment du conseil constitutionnelle, une autre loi
même si cette loi porte sur un objet déjà interprété par le conseil constitutionnelle : par
exemple si le conseil constitutionnelle contrôle une loi sur le droit de l’environnement, on
appel cette loi L1, en réalité l’article 62 impose au juge administratif de ne pas interprété la loi
L1 comme l’a fait le conseil constitutionnelles. En revanche si une loi L2 qui modifie la loi
L1, cette loi L2 n’a pas été contrôler par le juge constitutionnel, le juge administratif est libre
de l’interpréter et d’apporter une interprétation différente de celle de du conseil
constitutionnel sur la loi L1, il vaut mieux que le juge admin et le juge constitutionnelles
s’accorde dans la jurisprudence mais le juge admin a aucune obligation juridique.
Ainsi, il doit respecter la décision du conseil mais il n’est pas forcé d’en suivre la
jurisprudence au sens de la politique générale d’interprétation.
En gros, le juge administratif, doit suivre les décisions du conseil constitutionnelles mais si le
conseil constitutionnel statue sur une loi, donc la loi L1, et bien le conseil d’état va devoir
suivre les dispositions qu’il a décidé sur cette loi L1. Mais, s’il y a une nouvelle loi, la loi L2
qui apparait mais qui modifie la loi L1, le conseil constitutionnel ne s’est pas prononcé sur
cette loi L2, donc le conseil d’état n’est pas obligé de suivre la jurisprudence du conseil
constitutionnelle.
En 1996 arrêt Koné, Le conseil d’état à dégagé un principe fondamental reconnue par les lois
de la république, en l’espèce l’interdiction d’extradition d’un étranger dans un but politique
29
est un PFRLR (principe fondamentale reconnue par les lois de la République). Le conseil
d’état a rappelé que lui-même en tant que juge administratif est qualifié pour intervenir dans
les lois fondamentales dans notre République.
Le conseil constitutionnel était vraiment une cour suprême + ne juge pas en
commençant par « au nom du peuple français ».
La supériorité reconnue par l’article 55 est à priori évidente et d’impose a fortiori aux actes
administratif. Du point de vue de la constitution française, celle-ci prime sur les traités
internationaux. La constitution est la valeur de référence pour connaître la valeur des traités
elle est donc supérieure. Cette supériorité a été affirmé par le conseil d’état dans un arrêt
Sarran de 1998 ou le conseil d’état réaffirme « la suprématie conférée aux engagements
internationaux ne s’applique pas dans l’ordre interne aux dispositions constitutionnelle ».
Le conseil d’état veut dire que l’article 55 c’est que la supériorité par rapport à la loi.
Décision du conseil constitutionnelles de 2004, traité établissant une constitution
pour l’Europe que réaffirme une nouvelle fois la supériorité de la constitution sur les traités
internationaux.
30
La CEDH n’est pas un texte de l’UE mais de l’Europe. La CEDH va avoir un
impact sur l’activité administratives, aux activités polices, aux activités liée aux étrangers.
Donc les sources internationales et européenne vont avoir une importance.
Quand on parle de bloc de conventionalité, on cite des normes non écrite en droit
internationale. La coutume internationale est connue historiquement, comme le principe
général internationaux, de même que les principes généraux européen.
Le juge admin va avoir une interprétation stricte pour les règles non-écrite. Il va
avoir tendance a considéré que la coutume n’est pas supérieur au droit français (car elle ne
figure pas à l’article 55).
1. Conditions d’applicabilité
31
peut contrôler la compatibilité de l’acte au traité lui-même. Ainsi dans une décision du conseil
d’état de 1998, Parc d’activité de Blotzheim : le juge administratif est compétent pour
connaître de la régularité d’un décret d’application. (Compètent pour connaitre la
régularité de cette décision, au regard du traité et de l’article 53 de la constitution).
32
Le juge administratif est-il compétent pour interpréter un traité international ?
Pendant très longtemps, le juge admin considérait en cas de difficulté d’interprétation, la seule
manière de bien interprété le traité, encore une fois il faut poser a question au ministre. Sans
surprise la CEDH a condamné la France, dans un arrêt de 1994 « Beaumartin contre
France », la CEDH considère que le renvoie au ministre est une entrave.
Il y a une petite difficulté sur l’interprétation des textes de l’UE : le traité sur
l’UE, qui institue l’UE, considère que l’interprétation du droit de l’UE ne relève que de la
seule Cour de justice de Luxembourg doit avoir l’interprétation du droit de l’UE. Le problème
c’est qu’il peut avoir plusieurs interprétations possible soit 28. Il y a un risque qu’il puisse
avoir autant d’interprétations que de membres. La question a été plus ou moins réglé par une
procédure, dont les juridictions françaises quand elles sont un doute sur le droit de l’UE, le
juge admin quand il doit appliquer un texte du droit de l’UE, quand il a un doute sur
l’interprétation, sur le sens du traité, sur la directive, il doit procéder à une « question
préjudicielle », cela permet au juge français de poser la question au la cour de justice de l’UE
(CJUE). Il va sursoir le procès, poser la question à la cour, puis reprend le procès.
Le problème c’est que la juridiction doit poser la question. En cas de doute sur
l’interprétation, ais elle peut tout aussi bien décider de ne pas poser la question. C’est la
théorie de l’acte clair. Juger que l’acte clair, c’est déjà interpréter, ainsi le juge interprétait le
droit de l’UE sans poser la question à la cour. L’arrêt de la CE 1978, « Cohn-Bendit », il
avait été expulser après les évènements de mai 1968, dans cette affaire la question posée est la
directive européenne qui n’était pas claire, il y avait un problème d’interprétation sur la
directive de la liberté de circulation.
Donc depuis quelques temps, le CE est devenu très européen. Un arrêt du 4 octobre 2018, la
CJUE a condamné la France pour non renvoie d’une question préjudicielle au CE.
CM 6 – 23/10/2019
33
Les directives fixent aux états des objectifs à atteindre mais les laisses libres quant au
moyens. Selon les traités européens, les directives n’ont pas d’effet direct : elles ne créer
aucun droit pour les particuliers car elles s’adressent aux Etats. Cependant, certaines
directives sous certaines conditions sont considérées par la cour de justice européenne comme
ayant des effets directs.
Un acte admin individuel s’adresse à un particulier (ex : nomination) un acte admin
règlementaire a une portée générale et impersonnelle. Selon que l’acte est règlementaire ou
individuel, cela va être différent.
Si l’acte est règlementaire, il est tenu de respecter les objectifs fixés par la
directive. Ex : Arrêt Alitalia du CE : « les autorités admin ne peuvent légalement après
l’expiration des délais impartis pour la transposition laisser subsister des dispositions
règlementaires qui ne seraient plus compatibles avec les objectifs fixés par la directive ». Les
directives doivent être transposées par la loi ou par un acte règlementaire. Les Etats ont un
délai pour transposer une directive (en général plusieurs années). Que faire si les délais ont
expiré ? L’Etat viole le droit européen et la directive n’existe pas en droit interne et ne peut
être exposée en contentieux. Ainsi cet arrêt indique que les autorités admin ne peuvent pas
laisser subsisté des actes admin même s’ils ne sont pas transposés.
Si l’acte est individuel, la solution va être différente. Les directives européennes
n’ont a priori pas d’effet direct et ne créer pas de droit au profit des particuliers, ces derniers
ne peuvent pas s’en prévaloir pour contester des mesures individuelles. Ex : jurisprudence
Cohn-Bendit, qui avait fait l’objet d’une expulsion du territoire national. Il va aller devant les
tribunaux et conteste son acte individuel en indiquant qu’il est contraire à une directive
européenne sur la liberté de circulation. Il se trouve que cette directive n’avait pas été
transposée dans les délais. La position du CE a été de dire que les directives n’ont pas d’effet
direct, donc dès lors elles ne sont pas invocables pour contester un acte admin individuel.
L’Etat joue sur les deux tableaux : il ne transpose pas mais en plus il s’abrite derrière
cette non transposition pour éviter les recours d’actes individuels.
La jurisprudence Cohn-Bendit a évolué des années plus tard avec une jurisprudence de
2009 avec l’arrêt Perreux : il s’agissait d’une magistrat qui va se porter candidat pour un
poste d’enseignant à l’ENM. Sa nomination lui est refusée, elle entend contester ce refus (qui
est un acte admin individuel) car on lui aurait refuser ce poste car elle est syndiquée, or il
existe une directive européenne contre les discriminations syndicales. Elle invoque
l’incompatibilité de ce refus à la cette directive européenne anti-discrimination. La directive
(datant de 2000) n’avait pas été transposée dans l’ordre interne. Ici, on connaît un revirement
de jurisprudence puisque le CE va considérer que désormais, « tout justiciable peut se
prévaloir à l’appui d’un recours dirigé contre un acte admin individuel des dispositions
précises et inconditionnelles d’une directive lorsque l’Etat n’a pas transposé dans les délais
impartis ». Alors même que l’Etat n’a pas transposé, les justiciables peuvent désormais se
prévaloir de la directive. Le CE se range derrière la jurisprudence de la cour de justice de
Luxembourg. Les directives peuvent donc avoir un effet direct.
Que se passe-t-il quand une loi s’interpose entre l’acte admin et la norme
internationale ?
Art 55 de la constitution : les traités ont une valeur supérieure aux lois. Ainsi, le
juge admin devrait écarter la loi.
Le juge admin a eu du mal à admettre cette solution (légicentrisme). Le CE a refusé
pendant longtemps de contrôler l’acte admin directement à la norme internationale sur le
34
fondement du légicentrisme. Le juge admettait de contrôler directement à la norme
internationale dans deux cas :
- Dans l’hypothèse où il n’y a pas de loi qui fait écran = jurisprudence Dame
Kirkwood.
- Dans l’hypothèse où la convention internationale était postérieure à la loi =
jurisprudence semoules de France 1968. Dans cette hypothèse, le juge admin admettait
d’écarter la loi et l’acte admin pouvait être contrôler directement à la convention
internationale.
Cette solution n’était pas satisfaisante car le juge n’appliquait pas la hiérarchie des
normes mais une logique de chronologie. L’art 55 se retrouvait neutralisé.
Les rapports entre constitutions, normes internationales, lois et actes admin sont très
complexes.
Arrêt Koné de 1996 : le Mali demande à la France l’extradition d’un de ses réfugié
M. Koné. Cette extradition (acte admin) est accordée. L’acte admin est conforme à la loi, mais
une convention franco-malienne exclut l’extradition quand les faits reprochés sont de nature
politique. Le pb est que cette Koné n’était pas extradé pour une infraction politique mais autre
chose. Mais l’infraction de dt commun n’était qu’un prétexte et les faits étaient bien
politiques. Le CE a interprété la convention internationale à la constitution + a reconnu un
PFRLR pour interpréter la convention internationale.
35
La convention peut être transposée par acte admin. Que se passe-t-il quand cet acte est
contesté ? Cela revient à contester la directive européenne. Soit le juge ne fait rien et accorde
une immunité à l’acte de transposition, soit il tente de contester l’acte.
Art 88-1 de la constitution : la république française participe à l’union
européenne. Le juge considère que la transposition des directives est une exigence de l’UE
mais également une obligation constitutionnelle selon cet art. Dès lors, il est conforme à la
constitution que le juge admin ne fasse pas obstacle à une mesure de transposition = arrêt
Arcelor du CE dans lequel le juge se déclare incompétent pour juger la constitutionnalité
d’un acte règlementaire de transposition.
Le juge peut également poser la question préjudicielle à la cour de justice.
Par exception de principe, quand le principe invoqué par le justiciable n’a pas son
équivalent dans l’ordre européen, le juge admin se réserve exceptionnellement la possibilité
de contrôler l’acte règlementaire de transposition quand il est contraire à une règle ou un
principe inhérent à la constitution.
Les principes inhérents peuvent être définis comme un principe selon lequel la
constitution n’aurait pas de sens, ex : principe de laïcité, d’indivisibilité de la Républiques,
etc.
A. La loi
Comment des actes de nature leg peuvent être pris par le pouvoir exe ?
Ordonnances dont le régime est fixé à l’art 38 de la constitution. C’est une
habilitation par le législateur du gouvernement à intervenir dans le domaine de la loi. Pour
que l’ordonnance ait une valeur législative, elle doit être ratifiée en aval par le parlement. Tant
qu’elle n’est pas ratifiée par le parlement, c’est un acte admin.
En cas de mise en œuvre de l’art 16, le chef de l’Etat peut prendre des actes
législatifs. Arrêt du CE Rubin de Servens de 1962, actes législatifs pris sur le fondement de
l’art 16 sont incontestables devant le juge admin.
Une loi doit contenir des obligations juridiques. Une loi qui ne serait qu’un simple
bavardage politique ne peut s’imposer à l’admin.
36
B. Le règlement
C’est l’acte général et impersonnel pris par le pouvoir exe. Dans ces actes on distingue
les ordonnances et les décrets (art 39 de la cons).
A. La révolution de 1958
Le conseil constitutionnel a estimé dans une décision de 1982 (contrôle des prix)
qu’une loi qui empiète dans le domaine du règlement n’est pas en soi inconstitutionnelle.
Pouvoir règlementaire autonome = pouvoir pris directement sur le fondement de
l’art 37 au pouvoir règlementaire d’application : le conseil d’Etat a rappelé dans un arrêt de
1959 (syndicat des ingénieurs conseils) qu’un acte règlementaire autonome demeure un acte
admin soumis au contrôle du juge admin.
Est-ce que la jurisprudence est une source de droit ? Bien que la France soit un pays de
tradition écrite, les sources non-écrites du droit jouent un rôle considérable.
La seule source du droit serait la loi. Les juridictions ne seraient prendre la place du
législateur. En particulier, l’art 5 du code civil interdit les arrêts de règlements, c’est-à-dire
une décision de justice qui s’exprime de manière générale et impersonnelle. Une décision de
justice règle un cas particulier donc a une valeur relative. A priori, les juges ne doivent pas
régler par des dispo générales et impersonnelles une situation. Le juge n’a donc aucune place
dans la hiérarchie des normes (le juge n’est que la bouche de la loi, Montesquieu).
1. En général
37
Même si la normativité de la jurisprudence est contestée, considérée comme moins
légitime que la législation, elle est source de droit. La portée de la jurisprudence est plus
difficile à admettre mais elle existe. Ex des PFRLR : ils sont dégagés par les juges. Le juge
dégage de nouvelles normes et interprète la constitution.
PGD : normes non-écrites dégagées par le juge admin.
2. En droit admin
Cette fonction est encore plus développée en dt admin (qui est considéré comme un dt
jurisprudentiel). Le CE (et juge admin en général) a participé à créer lui-même le dt admin
dans le silence de la loi.
Le CE est même allé reconnaître lui-même son propre pouvoir de création du droit
dans un arrêt Société Tropic de 2007 = il va reconnaître une nouvelle voie de recours en
contentieux contractuelle. Il reconnaît que cette nouvelle procédure n’est ouverte qu’à la date
du prononcé de sa décision (c’est-à-dire le 16/07/2007). Cela signifie qu’il reconnaît qu’il a
créé du droit car la règle n’existait pas avant sa décision.
1. Définition
Ce sont des normes non-écrites dégagées par le juge admin. Ce sont des normes qui ne
sont pas formalisées, ces PGD ne sont pas issus d’un texte en particulier.
Le CE les a utilisés de manière implicite sous la 3 ème République. Ce fut une
manière pour le CE d’imposer les droits garantis par la DDHC par ricochet, alors que ce n’est
pas une norme de référence du juge. Il va se référer explicitement aux PGD en 1945 dans un
arrêt Aramu où il reconnaît que les PGD sont applicables même sans texte.
- Le CE a reconnu le PGD d’égalité d’accès aux services publics = arrêt société des
concerts du conservatoire de 1951.
- Le CE a reconnu en 1993 le PGD de respect de la personne humaine y compris
après sa mort.
- Le CE a reconnu en 1968 le PGD pour les étrangers de mener une vie familiale
normale.
- Le CE a reconnu le PGD d’interdiction de licenciement d’une femme enceinte
- Le CE a reconnu le PGD du dt de la défense.
- Le CE a reconnu le PGD du recours pour excès de pouvoir (REP) = arrêt Dame
Lamothe de 1950.
Les PGD ont une valeur normative car leur violation par un acte admin entraîne leur
annulation. Il y a ici une véritable portée normative de la jurisprudence.
38
Arrêt Canal de 1962 : on est dans la guerre d’Algérie, DG fait adopter une loi par
ref (sur le fondement de l’art 11) qui l’autorise à prendre par ordonnance des mesures
exceptionnelles liées à la guerre d’Algérie. C’est une loi d’habilitation. Cette loi est adoptée et
DG a donc tut les pouvoirs pour prendre toutes les mesures qui s’impose par ordonnance.
L’une de ces mesures était la mise en place de tribunaux militaires d’exception. Un de ces
tribunaux condamne un certain nombre de mutins (de l’OAS), dont M. Canal, qui est
condamné à mort. Il va devant le CE et indique que sa condamnation a été faite par un
tribunal irrégulier et illégal, et par extension l’ordonnance qui les a créés. Le CE annule
l’ordonnance prise par DG sur le fondement d’un PGD du droit de la défense . Le CE
s’oppose non-seulement à DG mais aussi au peuple qui avait accepté le ref. Ainsi, même une
ordonnance prise par les voies référendaires doit respecter les PGD. (Le frérot a quand même
fini guillotiné).
Selon la doctrine majoritaire, les PGD auraient une valeur infra législative et supra
décrétale. En effet, l’acte admin qui viole les PGD doit être annulé mais la jurisprudence
admet que le législateur peut écarter explicitement l’application d’un PGD.
Si l’acte admin doit respecter les PGD, alors ils ont une valeur au moins égale à la loi.
Car si la loi peut déroger aux PGD de manière explicite, cela signifie que les PGD ont un
niveau au moins législatif, comme une loi peut déroger à une autre loi.
L’admin peut recourir aux contrats. L’admin agit moins par la voix de la puissance que
celle du dialogue.
Le propre d’un acte admin est de pouvoir être attaqué en excès de pouvoir devant le
juge admin. 3 critères qui permettent de parler d’actes admin.
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L’acte fait grief = il modifie l’ordonnancement juridique par l’ajout de nouvelles
dispositions ou par le maintien de dispositions par refus de les modifier.
Ce ne sont pas des actes décisoires, l’admin exprime une opinion, donne des
indications, recommande, etc. sans aucune portée normative.
Elles sont innombrables : chaque année, les ministres prennent 10 000 circulaires. Ce
sont donc des actes pris par les ministres à l’adresse de leur service. Les ministres n’ont aucun
pouvoir règlementaires (sauf 1er ministre), néanmoins, à travers leurs circulaires, ils peuvent
prendre des dispos règlementaires déguisées.
La jurisprudence admin distingue les vraies circulaires des fausses circulaires.
Arrêt Duvigneres de 2002 : circulaires impératives (fausses) non impératives (vraies).
Ainsi les circulaires non-impératives ne peuvent pas être invocable devant le juge
admin (peuvent être annulé). En revanche les circulaires qui imposent un comportement
(fausses circulaires), elles sont donc attaquables devant le juge admin. Dans cet arrêt de 2002,
le juge admet que les dispos impératives de caractère général d’une circulaire doivent être
regardées comme faisant grief.
CM 7 – 06/11/19
Pour les agents publics, ils ne font aucune distinction, ils vont respecter les circulaires et
donc interpréter les circulaires non impératives comme si elles étaient impératives.
Les lignes directrice elle est prise par les autorités admin souvent par les
ministres, elles sont prises pour indiquer aux agents comment ils doivent traiter les dossier
individuelles (exemple : accorder une allocation…). Quelque fois les textes, lois est assez
flou, la loi va laisser un très large pouvoir discrétionnaire aux agents. Quand on est dans
un pouvoir discrétionnaire, les agents administratifs, vont définir elles-mêmes les critères,
exemple accorder allocation à travers des lignes directrices.
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générales. Donc juge distingue ligne directrice et orientation générale. Le juge a apprécié
que c’est un circulaire non impératif.
Pour conclure, le juge admin depuis 1990 tend à limiter la catégorie des mesures intérieur.
C’est-à-dire avant ce qui relevait de mesures intérieures on relève de moins en moins. Il
retire certaines mesures mais maintenant il considère que ce sont des réelles décisions. On
voit bien ici que le juge est influencé par une jurisprudence qui est celle de la CEDH, qui
oblige a limité la catégorie de mesures intérieur parce que dans la CEDH il existe l’article
13 qui garantit le droit à un recours effectif pour les droits garantie par la CEDH. Or on
voit bien que les mesures intérieures sont susceptibles de voir un recours effectif. Le juge
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admin français pour s’aligner sur la jurisprudence de la CEDH on voit bien a travers les
arrêts Hardouin et Marie.
En effet, certains actes pris par les organes administratif ne participent pas à la
fonction administrative.
Les actes de gouvernement sont pris par l’exécutif, président, premier ministre.
Mais comme ils ne sont pas considérés comme administratif ils peuvent échapper au juge.
Le juge admin a considéré que les organes parlementaires pouvaient prendre des. Actes
admin : ex = sur le marché public.
L’administration peut agir des actes de droit privé, ils relèveront du contrôle du
juge judiciaire. La gestion du matériel d’administration relève du droit privé (acte
purement commercial : achat de matériel).
Certaines personnes de droit privé vont pouvoir prendre des actes administratifs. Cette
évolution est ancienne : arrêt Monpeurt 1943 et arrêt Bouguen, le conseil d’état a
reconnu que certaine personne privée puisse prendre des actes administratifs. Dans ces
arrêts il s’agissais des ordres professionnel (médecin, avocats, architecte) : ce sont des
institutions de droit privé. Elles prennent des actes admin en particulier quand ils agissent
en ordre disciplinaire (sanction d’un médecin, etc.). Dans ces cas-là, la personne privée
agit comme une personne publique.
2 critères cumulatives :
- L’existence d’un service public : il faut que la personne privée participe au
fonctionnement d’un service public. Exemple : les fédérations sportives qui sont des
associations de droit privé mais elles sont réputées par la loi d’être délégataire de service
public. Elle est susceptible de prendre des décisions administratives.
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- Il faut que la décision de la personne privée traduise la mise en œuvre de
prérogatives de puissances public : ici, la personne privée n’agit pas comme une
personne privée, elle agit avec l’autorité d’une personne public. Exemple : arrêt époux
Barbier de 1968 du tribunal des conflits : il s’agissait du règlement intérieur de la
société Air France (Sté air France privée), ce règlement intérieur de la Sté Air France,
interdisait à l’époque aux personnels de bord d’interdiction de marié. M. Barbier avait
attaqué le règlement de la Sté d’Air France. Le tribunal des conflits a considéré que c’était
le juge admin qui était compétent car le règlement de la Sté Air France devait être qualifié
comme acte administratif. Le règlement mettait en œuvre des prérogatives de puissance
public. Règlement qui porte sur un acte de service public = acte administratif.
Procédure : est-ce que l’acte admin a été pris suivant la bonne procédure ? on
peut imaginer des procédures multiples, il existe un code, code des relations du public
avec l’administration. Pour toutes les décision admin défavorable pour l’administré, le
code des relations public avec l’administration impose une procédure contradictoire, c’est-
à-dire, l’administration doit entendre les observations orales ou écrites de l’intéressé.
Le CE, alors même que le législateur avait tenté de procéduraliser les relations
entre public et admin, a choisi d’avoir un avis avec un arrêt largement contesté : arrêt
Danthony an 2011, « tout vice de procédure n’entachait pas forcément la décision finale
d’irrégularité » ; les vices bénins n’entachent pas les actes d’irrégularité.
2. Le but
Le juge va également contrôler le but poursuivi par l’acte administratif. Le but
visé par l’auteur est l’une des conditions de la régularité de l’acte. A priori le but qui doit
être suivi est le but d’intérêt général. Tout autre but est susceptible d’annuler l’acte pour
détournement de pouvoir (exemple : si on se rend compte que sanctionnée pour autre
raison que des motifs liés à l’intérêt de services = détournement de pouvoir exemple si est
sanctionné car il est l’amant de…)
A partir de quand l’acte va produire ses effets ? En ce qui concerne les actes écrits, il y a
deux règles : la notification pour les décisions individuelles et la publication pour les
actes règlementaires. Pour les décisions implicites, c’est 2 mois après la demande. C’est
bien la publication ou la notification qui fait l’acte, ce n’est pas la signature. Pour que
l’acte soit opposable, il faut qu’il soit notifié. La signature ne fait pas l’entrée en vigueur
de l’acte elle fait seulement l’existence de l’acte. Un acte signé mais non publié ou non
notifié elle joue toujours en défaveur de l’administration et a contrario en faveur du
destinataire (de l’administrée).
A quel moment l’acte va disparaitre, combien de temps produit-il des effets ? Cela
résulte souvent d’une nouvelle décision qui va remplacer l’ancienne. Mais cela peut parfois
être délicat de faire disparaitre un acte car ce dernier a pu produire des effets de droit.
Exemple : nomination d’une personne à un poste par un acte individuel, si on se rend compte
plus tard que l’acte est illégal, peut-on l’annuler ainsi ?
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Stabilité des situations juridique : il faut que l’acte soit régulier, conforme au
droit mais il faut aussi une stabilité juridique.
On parle ici d’abrogation. L’acte administratif va disparaitre mais ses effets ne sont pas
annulés, il disparaît pour l’avenir, il n’est pas question de remettre en cause les effets
juridiques qu’il a pu produire. Distinction entre acte règlementaire ou individuel : l’acte
règlementaire peut toujours être abrogé (« nul n’a droit au maintien d’une règlementation),
c’est différent pour l’acte individuel, il peut être annulé dans un délai de 4 mois si la décision
était irrégulière.
Arrêt Alitalia CE 1989 : L’administration est tenue d’abroger d’office un
règlement illégal.
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rémunération). Critère de distinction en marché publique et délégation ou concession de
service publique = le prix.
- Contrat de partenariat public ou privé : c’est une solution permettant aux petites
collectivités de financer des équipements très importants. Il est confié une mission globale a
des entreprises qui va être la construction, le maintien, etc… L’entreprise va être rémunérée
par un loyer, la collectivité va payer un loyer à l’entreprise durant la période de construction
et d’entretien de l’ouvrage publics.
A. Principe et exception
Au moins une des parties du contrat doit être une personne publique.
Arrêt Société Rispal de 2015 du tribunal des conflits : Un contrat conclu entre deux
personnes privées ne peut pas être administratif sauf dans des conditions particulières ou on
peut considérer qu’une des deux personnes privées agit pour le compte de l’État.
Les agents des SPA c’est différent avec les agents des SPIC, la jurisprudence estime dans un
arrêt Berkani de 1996 que les contrats d’engagement des agents des SPA sont des contrats
administratifs.
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C. Les clauses ou le régime du contrat de l’expression de la
puissance publique
Un contrat sera qualifié d’administratif lorsqu’il comporte des clauses exorbitant du droit
commun.
Arrêt Sté des Granits porphyroïdes des Vosges, CE, 1912 : contrat purement
commercial passé par l’administration dans les mêmes conditions que ce que l’on connaît en
droit privé. Léon Blum indique que puisque ce contrat ne comporte aucune clause exorbitant
du droit commun, il s’agit d’un contrat de droit privé.
A quoi reconnait-on une clause exorbitant de droit commun ? C’est la clause
qui donne à l’administration un pouvoir qui excède celui d’une personne privée.
Exemple : un contrat conclu entre une commune et une société de spectacle pour organiser un
concert. Pour être qualifié de clause exorbitant de droit commun sont les suivant :
Les clauses qui confèrent à l’administration le droit de résilier unilatéralement le contrat, la
clause qui va permettre de conférer à l’admin de contrôler le résultat financier c’est aussi une
clause de droit commun…
Une clause exorbitant de droit commun. Est-ce que ça peut être une clause
impossible en droit privée ? Est-ce que c’est une clause illicite en droit privé ? ou est-ce que
c’est une clause illisible en droit privé ?
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