Les Déterminants de L
Les Déterminants de L
Les Déterminants de L
Introduction :
L’inclusion financière correspond à l’ensemble des dispositifs mis en place pour lutter contre
l’exclusion bancaire et financière. Elle cherche à faciliter l’accès des populations exclues du
circuit bancaire traditionnel grâce à des produits et des services financiers à faible coût
comme le microcrédit. L’inclusion financière est assurée par divers organismes, dont les
banques, les institutions de microfinance, les coopératives, distribuant des micro-assurances,
etc. L’inclusion financière vise notamment à bancariser les plus pauvres, à leur permettre de
financer leurs activités, d’épargner et de se protéger contre les risques de la vie courante.
Organisations non gouvernementales, coopératives, établissements de développement
communautaire, banques commerciales ou banques d'État, compagnies d'assurance,
fournisseurs de carte de crédit : les distributeurs impliqués dans l’inclusion financière ont pour
objectif de lutter contre la pauvreté tout en assurant leur propre viabilité économique. De ce
fait l’inclusion financière a des besoins à satisfaire tel qu’un compte courant ou de dépôt peut
favoriser l'inclusion financière totale en ouvrant la voie à un plus large éventail de services
financiers. Beaucoup de chemin reste cependant à parcourir :
Plus de 70 % des adultes gagnant moins de 2 dollars/jour n'ont pas de compte en
banque ;
Plus 50% de la population vivant dans les pays en développement n’ont pas de compte
en banque contre 10 % dans les pays développés
Dans les pays en développement, seulement 38% des femmes contre 47% d’hommes,
disposent d’un compte bancaire.
Plus de 50 % de la population des pays en voie de développement n’a pas de compte
en banque alors que cette proportion n’est que de 10 % dans les pays développés.
Ces derniers points décrivent la situation des pays pauvres tels que le Sénégal. D’où
l’importance de notre thème : « Les déterminants de l’inclusion financière au Sénégal : cas de
l’accès à un compte bancaire. » L'objectif principal de notre étude est donc d'examiner les
déterminants de la détention d’un compte courant au Sénégal qui est considéré comme étant
une dimension basique d’utilisation des services bancaires et par conséquent de l'inclusion
financière.
La problématique :
L’objectif de cette étude est de présenter les facteurs qui expliquent la faiblesse de l’inclusion
financière. La détermination de ces facteurs permettra notamment d’expliquer l’accès au
financement qui est un enjeu majeur pour le développement d’une économie. Il permet aux
individus de développer leurs projets et de s’insérer dans la société, aux entreprises d’investir,
d’innover et d’embaucher, et à l’économie dans son ensemble de fonctionner. De ce fait on
pourra déterminer les aspects socioéconomiques sur lesquelles il faudrait mettre l’accent pour
dynamiter et favoriser l’inclusion financière et par ricochet l’activité économique. Alors il
serait question de se demander quels sont les déterminants de détention d’un compte bancaire
au Sénégal ?
Revue de la littérature :
(SAFOULANITOU, 2019) a étudié les déterminants de l’inclusion financière dans les pays de la
Communauté Économique et Monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Deux mesures
d’inclusion financière sont retenues dans cette étude à savoir le nombre des personnes ayant
empruntées de l’argent dans les banques commerciales pour 1000 adultes et le nombre des
personnes ayant déposées de l’argent dans les banques commerciales pour 1000 adultes. Les
déterminants de la première mesure sont le nombre des personnes ayant empruntées retardé
d’une période, le PIB par habitant, les crédits accordés aux entreprises privées, le taux
d’intérêt d’emprunt, le nombre d’internautes et le taux d’alphabétisation. Les déterminants de
la deuxième mesure sont le nombre des déposants de l’argent retardé d’une période, le PIB
par habitant, le crédit au secteur privé, le taux d’intérêt de dépôt, l’inflation, le nombre
d’internaute et M2∕PIB est significative. (Dieme, 2020) Les résultats montrent que pour
atteindre l’inclusion financière dans l’UEMOA, les principaux canaux devraient être le taux
global de pénétration démographique des services financiers, le taux d’intérêt nominal des
dépôts et le taux d’intérêt nominal des crédits. Ces conclusions pourraient être prises en
compte par la Banque Centrale dans ses actions au sein des Etats de l’Union pour créer les
conditions d’une inclusion financière accrue et améliorer l’accès des populations aux produits
et services financiers. (Amina HAOUDI, 2018) quant à eux montre que la première analyse sur
des variables relatives au secteur bancaire, nous as permis d’induire que la concentration
bancaire en Afrique défavorise l’inclusion financière, cependant la couverture géographique
et la densité des infrastructures bancaires se montre favorable à l’inclusion financière. La
deuxième analyse sur des variables sociales et économiques, ressort d’un côté l’importance de
l’éducation à favoriser l’inclusion financière et de l’autre côté l’ampleur du secteur informel
par ses emplois vulnérables qui excluent financièrement les populations. (Samuel Guérineau,
2014) présente les résultats suivants : le retard de l’Afrique Subsaharienne en termes
d’inclusion financière découle de faiblesses structurelles du continent africain (pauvreté,
éducation financière insuffisante, infrastructures de transport et climat des affaires déficients),
toutes difficiles à surmonter à court terme. (ATCHI, 2021) en étudiant les déterminants de
l’inclusion financière au Togo a conclu que les résultats obtenus à partir du modèle logit
ordonné indiquent que l'inclusion financière au Togo est principalement déterminée par des
caractéristiques individuelles telles que le sexe, l'éducation, l'âge, le revenu, la zone de
résidence, la situation professionnelle, le statu matrimonial, la taille du ménage et le degré de
confiance envers les institutions financières.
Webographie :
https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2019-1-page-61.htm#s1n2