Feuille de Rédaction Officielle
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Introduction
Bien qu'il s'agisse d'un droit fondamental, plus de 1,7 milliard de personnes n'ont pas accès
aux services financiers selon la « Global Findex Database 2017 » de la Banque mondiale.
Soit ils ne possèdent pas de comptes auprès d'institutions financières traditionnelles ou de
fournisseurs de paiement mobile, soit une partie importante de la population mondiale entre
dans cette catégorie.
Le Maroc, pays en voie de développement, ne fait pas l’exception à cette règle et selon une
étude de la Banque Mondiale publiée en 2018 "Maroc: Diagnostic de l'inclusion
financière". Le nombre des adultes au Maroc possédant un compte bancaire formel ne
dépasse pas les 36%. Soit 14% de moins de la moyenne de la région MENA (Moyen Orient et
Afrique du Nord).
Cet accès se montre particulièrement limité dans les zones rurales. S’exprime en termes
numériques par : 26%, seulement, des adultes en milieu rural dispose un compte bancaire
formel, contre 47% en milieu urbain.
Pour les femmes, le taux d’inclusion financière est encore plus faible, avec seulement 22%
qui disposent un compte bancaire formel. Ce qui met le pays face à un enjeu crucial,
dénommé « l’inclusion financière ».
Cependant, de nombreux obstacles limitent l'inclusion financière. Les populations rurales, les
femmes, les jeunes et les minorités ont souvent un accès limité aux services financiers en
raison du lieu de résidence, du sexe, de l'âge ou du statut socio-économique. Les coûts
élevés, la faible densité de population, le manque d'infrastructures et l'analphabétisme
financier sont également des obstacles.
En répercussion, de nombreux pays ont pris des mesures pour utiliser les technologies de
l'information et de la communication (TIC) afin d'améliorer l'inclusion financière. Les
technologies financières, les services bancaires mobiles, les portefeuilles électroniques et les
solutions de paiement numériques sont des exemples de technologies qui modifient la façon
dont les services financiers sont accessibles dans le monde. Ces technologies ont élargi
l'accès aux services financiers pour de nombreuses personnes auparavant exclues et ont
apporté une contribution significative à l'inclusion financière.
Sources :
La revue de littérature sur les fintechs en évaluation des crédits et l'inclusion financière
montre que les fintechs ont le potentiel de réduire les obstacles à l'inclusion financière en
offrant des services financiers à des populations qui ont traditionnellement été exclues des
services financiers traditionnels.
D'abord, en termes d'avantages, les fintechs peuvent aider à réduire les coûts de transaction
pour les personnes à faible revenu, en particulier celles qui n'ont pas accès aux services
bancaires traditionnels. Les fintechs peuvent également offrir des services financiers plus
simples, plus rapides et plus pratiques que les banques traditionnelles, ce qui peut encourager
davantage de personnes à utiliser ces services.
En outre, les fintechs peuvent également utiliser des modèles d'évaluation de crédit alternatifs
pour accorder des prêts à des personnes qui ne sont pas éligibles pour des prêts traditionnels.
Ces modèles sont souvent basés sur des données non conventionnelles, telles que les
antécédents de paiement des factures de services publics, l'historique des achats en ligne ou
encore l'utilisation de réseaux sociaux, ce qui permet aux fintechs d'atteindre un public plus
large et de prendre en compte des critères plus pertinents que les banques traditionnelles.
Cependant, l'utilisation de fintechs pour l'inclusion financière présente également des limites.
Tout d'abord, les fintechs peuvent manquer de l'expertise et des ressources nécessaires pour
évaluer correctement le risque de crédit, ce qui peut entraîner une augmentation du taux de
défaut de paiement. De plus, les fintechs peuvent également être confrontées à des problèmes
de sécurité des données et de protection de la vie privée, en particulier si elles collectent des
données sensibles telles que l'historique des achats en ligne ou les antécédents de paiement
des factures de services publics.
Enfin, les fintechs peuvent être confrontées à des défis réglementaires et juridiques. Les
régulateurs financiers peuvent considérer que les fintechs représentent une menace pour la
stabilité financière et peuvent chercher à les réglementer plus strictement. Les fintechs
peuvent également être confrontées à des obstacles juridiques lorsqu'elles cherchent à élargir
leur offre de produits et de services, ce qui peut limiter leur capacité à étendre leur portée.