Schematheque Appareil Bois Buche

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SCHÉMATHÈQUE

SCHÉMATHÈQUE
APPAREILS DE CHAUFFAGE
AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
MARS 2019 – version 1.0

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PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE


 

AVANT-PROPOS
Programme PACTE
Le Programme d’Action pour la qualité de la Construction et la Transition Energétique a pour
objectif d’accompagner la montée en compétences des professionnels du bâtiment dans le
champ de l’efficacité énergétique dans le but d’améliorer la qualité dans la construction et
les travaux de rénovation.
Financé par les Pouvoirs publics, le programme PACTE s’attache depuis 2015 à favoriser
le développement de la connaissance, la mise à disposition de référentiels techniques et
d’outils pratiques modernes adaptés aux pratiques des professionnels et, à soutenir les
territoires dans toutes leurs initiatives dans ce champ.
Les actions menées s’inscrivent dans la continuité des travaux de modernisation des Règles
de l’art initiés dans le cadre du programme RAGE.

Les Guides PACTE


Les Guides PACTE sont des documents techniques sur une solution technique innovante
améliorant les performances énergétiques des bâtiments. Leur objectif est de donner
aux professionnels de la filière les règles à suivre pour assurer une bonne conception,
ainsi qu’une bonne mise en oeuvre et réaliser une maintenance de la solution technique
considérée. Ils présentent les conditions techniques minimales à respecter. Ils n’ont pas
vocation à se substituer aux textes de références en vigueur (NF DTU, ATec ou DTA, etc.).

Retrouvez gratuitement la collection sur www.programmepacte.fr

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PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE


SOMMAIRE
01 • Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
02 • Règles générales pour optimiser le fonctionnement
des appareils de chauffage au bois bûches . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur
pour une production de chauffage uniquement . . . . . . . . . . . . . 11
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur
avec chaudière d’appoint pour une production
de chauffage uniquement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur
pour une production de chauffage et d’eau chaude
sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production
de chauffage seule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production
de chauffage et d’eau chaude sanitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production
de chauffage avec chaudière en relève . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée
à une production solaire thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
• Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
• Table des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
• Table des schémas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

AVERTISSEMENT
Ce document intègre des schémas types hydrauliques
d’installations ­d’appareils de chauffage au bois bûches en
habitat individuel.
Il revient au lecteur de vérifier leur compatibilité avec les
spécifications ­techniques de l’appareil et les schémas proposés
par le fabricant.

VERSION DATE DE LA PUBLICATION MODIFICATIONS


INITIALE Mars 2019

Conception : JOUVE /Lenox/CB - Editeur : AQC - ISBN : 978-2-11-151997-8


01
PRÉSENTATION

Cette schémathèque a pour vocation d’être un outil pratique et pédagogique


de choix et de conception des installations d’appareils de chauffage au bois
bûches en habitat individuel. Elle concerne à la fois les installations neuves
et rénovées. Les équipements traités sont :
■■ les appareils de chauffage divisé à bûches équipés d’un dispositif de
­récupération de chaleur (appelé bouilleur) : ce sont les cuisinières, poêles
et inserts raccordés à un circuit hydraulique de chauffage et/ou d’ECS ;
■■ les appareils de chauffage centralisé à bûches : ce sont les chaudières ali-
mentant un circuit hydraulique de chauffage et/ou d’ECS.
Elle présente :
■■ des règles générales permettant d’optimiser le fonctionnement d’une
installation bois. Les hypothèses conduisant à des schémas hydrau-
liques performants et au respect du fonctionnement des matériels sont
listés ;
■■ les schémas types, en nombre limité, qui constituent le cœur du guide. Ils
sont expliqués et argumentés selon le domaine d’application défini par
le type d’appareil de chauffage (bûches, granulés, chaudière, bouilleur),
les caractéristiques de l’installation, avec ou sans production d’ECS,
avec radiateurs, plancher chauffant, en insistant sur le fonctionnement
­hydraulique et la régulation.
Chaque fiche schéma type est composée :
■■ du schéma hydraulique complet avec accessoires correspondant au cas
général et sa régulation ;
■■ des spécificités du schéma liées au type d’appareil au bois et au type
d’émetteur, pour répondre à la question «  Avez-vous choisi le bon
­schéma ? » ;
■■ de l’explication du fonctionnement hydraulique et de la régulation,
en mettant en avant les points de vigilance éventuels. On retrouve  les
­notions de performance à pleine charge et à charge partielle de l’appa-
reil, de protection des retours vers l’appareil, de protection surchauffe de
­l’appareil, de ballon d’hydro-accumulation ;
■■ de schémas en options au schéma général  : production d’eau chaude
­sanitaire, autres types d’émetteurs ;
■■ des conseils de dimensionnement des principaux équipements hydrau-
liques ;
■■ de la liste argumentée des accessoires hydrauliques obligatoires ou
conseillés.

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4 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
01 • Présentation

En complément des fiches, des informations plus générales sont fournies :


■■ les règles pour optimiser le fonctionnement de l’appareil bois. On re-
trouve des informations sur le choix du combustible, l’usage des appareils
(­allumage, rechargement...) et l’installation de fumisterie ;
■■ les notions le dimensionnement des principaux équipements hydrau-
liques : circulateur, vase d’expansion, ballon d’hydro-accumulation,… ;
■■ Les points d’attention, au-delà de l’hydraulique : prévention de l’embouage,
choix du disconnecteur,...

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5 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
02
RÈGLES GÉNÉRALES
POUR OPTIMISER
LE ­FONCTIONNEMENT
DES APPAREILS DE ­CHAUFFAGE
AU BOIS BÛCHES

2.1 Privilégier un combustible bois de qualité


Les paramètres liés aux combustibles ont un impact équivalent voire
supérieur à la technologie de l’appareil sur les performances (rendement,
émissions de poussière, monoxyde de carbone). Un appareil récent, fonc-
tionnant avec un combustible de mauvaise qualité peut même avoir un ren-
dement inférieur à celui d’un appareil ancien alimenté avec un combustible
de qualité.
En suivant les préconisations des fabricants d’appareil et en utilisant un
combustible sec, calibré et écorcé, il est possible d’atteindre les rendements
proches de 80  % et une réduction des émissions de particules pouvant
atteindre 88 % par rapport à l’utilisation de bûches non fendues et humides
avec un poêle récent performant.
Utiliser un combustible de qualité (sec, calibré et écorcé) permet de prolonger
la vie de l’appareil de chauffage et du conduit de fumée. Il facilite l’entretien
(pas d’encrassement, peu de cendres…), améliore la sécurité (faible risque
de bistrage…) et optimise le confort (allumage facile, montée en température
rapide et belle flamme).
L’humidité est le paramètre le plus important pour garantir la qualité de com-
bustion. Avec du bois ordinaire contenant environ 30 % d’humidité (1 an de
séchage), la dégradation de la combustion est très sensible comparée au bois
sec (< 20 %). Par exemple, avec un appareil récent, les émissions de particules
sont multipliées par 8. En outre, il est préférable d’utiliser un ­combustible
fendu contenant un minimum d’écorce.

2.2 Assurer un tirage stable


Le tirage doit être le plus stable possible. Il ne doit pas être trop fort, ni insuf-
fisant. S’il est insuffisant, il y a risque :
■■ de refoulement des fumées à l’intérieur de l’habitation ;

■■ d’encrassement de l’appareil et du conduit de fumée (goudronnage) ;

■■ de combustion inefficace et polluante ;

■■ d’un entretien plus régulier et d’une durée de vie des équipements limitée.

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6 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
02 • Règles générales pour optimiser le ­fonctionnement des appareils de ­chauffage au bois bûches

S’il est trop fort :


■■ l’appareil peut fonctionner en surrégime (surchauffe et limitation de la

­durée de vie de l’équipement) ;


■■ la consommation est augmentée.

2.3 Assurer une amenée d’air comburant suffisante


L’amenée d’air comburant est indispensable au bon fonctionnement de
­l’appareil. Pour les appareils non étanches dont l’évacuation des produits de
combustion est verticale et la position du débouché conforme à l’article 18
de l’arrêté du 22 octobre 1969, l’amenée d’air peut être prélevée :
■■ par orifice dans une paroi donnant sur l’extérieur ou sur une zone ventilée

en permanence sur l’extérieur ;


■■ par conduit d’air raccordé à l’appareil donnant sur l’extérieur ou sur une

zone ventilée en permanence sur l’extérieur.

En présence d’un système d’extraction d’air mécanisée ou d’un


appareil fonctionnant en tirage naturel, une attention particulière
doit être portée sur une éventuelle interaction avec le fonctionne-
ment de l’appareil de combustion. Il est dans ce cas recomman-
dé de privilégier une amenée d’air par conduit d’air raccordé à
­l’appareil.

2.4 Mettre en œuvre un ballon d’hydro-accumulation


Dans tous les cas, il est nécessaire de respecter la notice technique
du fabricant.

L’hydro-accumulation consiste à intercaler une réserve d’eau chaude pri-


maire dans des hydro-accumulateurs (ballons tampons) entre la chaudière
et les émetteurs. Cette réserve d’eau stocke une partie ou toute l’énergie pro-
duite par la chaudière. Le stockage se fait pendant le temps de marche de la
­chaudière, et la restitution se fait à l’arrêt. Elle permet de :
■■ lisser les appels de puissance chauffage et ECS ;

■■ annuler les phases de ralenti de la chaudière ;

■■ gérer les excédents d’énergie ;

■■ découpler les circuits primaires et secondaires ;

■■ répondre à la faible réactivité de la chaudière.

La présence ou non de ce ballon va avoir une influence considérable


sur le dimensionnement de la chaudière, et sur le réseau hydraulique
correspondant.

2.4.1 Cas des appareils de chauffage divisé équipés d’un dispositif


de récupération de chaleur (appelé bouilleur)
La mise en œuvre d’un ballon d’hydro-accumulation est recommandée.
Il permet un fonctionnement de l’installation optimal en mi-saison, lorsque
le réseau de distribution est peu utilisé. L’appareil peut alors fonctionner sur
sa partie « air » plus longtemps sans risquer de se mettre intempestivement
en « arrêt » lorsqu’il atteint prématurément sa consigne sur l’eau.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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7 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
02 • Règles générales pour optimiser le ­fonctionnement des appareils de ­chauffage au bois bûches

Pour que l’appareil à bûches fonctionne toujours à sa puissance nominale,


même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être capable
d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches.

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recom-


mandée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres
par kW de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement
préconisé.

2.4.2 Cas des chaudières manuelles à bûches


L’hydro-accumulation est la seule solution pour éviter le fonctionnement
au ralenti de la chaudière à bûches. Comme la production et la distribution
sont séparées, la chaudière peut fonctionner en régime nominal, même en
demi-saison. Les phases de ralenti sont éliminées. En outre :
■■ la chaudière bois peut servir à la production d’eau chaude sanitaire même

en été, par bain-marie dans le ballon hydro-accumulateur ;


■■ on peut réguler indépendamment la distribution ;

■■ on améliore l’autonomie (on peut charger tout le volume de la chaudière

même en demi-saison) ;
■■ on peut alimenter un plancher chauffant, un réseau basse température

(c’est même recommandé) ;


■■ on peut coupler avec une autre énergie plus aisément ou utiliser une autre

énergie renouvelable.
On peut dimensionner le ballon hydro-accumulateur pour deux utilisations
différentes :
■■ pour un fonctionnement à Pmin (stockage du surplus de chaleur quand les

besoins sont inférieurs à Pmin) ;


■■ pour un fonctionnement à Pnom (stockage du surplus de chaleur quand les

besoins sont inférieurs à Pnom), c’est ce qui garantit le meilleur fonction-


nement de l’installation.

Il est indispensable de faire le point avec son client sur ses attentes
afin d’installer la capacité lui permettant de charger sa chaudière
au rythme souhaité.

2.5 Respecter les règles de dimensionnement


de l’appareil
Un mauvais dimensionnement de l’appareil de chauffage au bois implique :
■■ un mauvais rendement de combustion lorsque la chaudière fonctionne à

une allure réduite (inférieure à son régime nominal) ;


■■ une augmentation des phases de mise en marche et d’arrêt ;

■■ une sollicitation accrue des mécanismes de régulation (accélération de

leur usure) ;
■■ une augmentation des pertes thermiques par chaleur sensible des fumées

et par imbrûlés gazeux ;


■■ une augmentation des émissions polluantes.

Le dimensionnement d’un appareil de chauffage divisé ou centralisé est


différent.

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8 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
02 • Règles générales pour optimiser le ­fonctionnement des appareils de ­chauffage au bois bûches

2.5.1 Cas des appareils de chauffage divisé équipés d’un dispositif


de récupération de chaleur (appelé bouilleur)
Pour déterminer la puissance d’un appareil avec bouilleur, il est recommandé
de :
■■ calculer la puissance nécessaire permettant de chauffer la zone où est

­installé l’appareil ;
■■ déterminer la puissance récupérée par le bouilleur. Elle est fonction du

nombre d’émetteurs pouvant être raccordés au bouilleur de l’appareil ;


■■ choisir un appareil disposant de la puissance cumulée.

Une puissance d’appareil trop élevée peut entraîner une surchauffe


de la pièce où se situe l’appareil et de ce fait un inconfort thermique
pour l’utilisateur. Le choix de l’appareil doit être réalisé en regard
de la part de puissance émise par rayonnement et convection de
l’appareil. Elle doit être au plus égale aux déperditions totales de
la pièce où est installé l’appareil.

2.5.2 Cas des chaudières manuelles à bûches


L’alimentation de la chaudière est manuelle et nécessite l’intervention du
client. En outre, la chaudière ne peut stopper la combustion avant que la
charge soit brûlée (pas de coupure rapide) et doit produire l’énergie néces-
saire, sans rechargement, pour toute une nuit pour les températures de base.
Deux critères sont ainsi à prendre en compte :
■■ l’énergie nécessaire au chauffage à la température extérieure de base ;

■■ le confort d’exploitation (hydro-accumulation technique ou de confort).

La sélection de la chaudière est réalisée en regard du volume de chargement


de la chaudière (ou la masse de bois qu’elle peut contenir) et le volume du
ballon d’hydro-accumulation. Le volume de chargement doit permettre de
libérer une quantité d’énergie capable de subvenir à l’intervalle minimum
de rechargement (correspondant souvent à une nuit soit 7 à 8h). La puis-
sance installée doit être largement supérieure aux déperditions avec un
facteur de dimensionnement supérieur à 2 voir 3.

Une autonomie trop faible obligeant le client à charger durant la


nuit est condamnable en cas de procédure judiciaire.

2.6 Privilégier une régulation en fonction


de la température extérieure
Il est fortement recommandé de privilégier une régulation en fonction de la
température extérieure (régulation climatique).
Une régulation en fonction de la température extérieure agit sur la vanne à
trois voies au départ du circuit de chauffage et règle la température d’eau
alimentant le circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.
Pour la plupart des fabricants, cette régulation en fonction de l’extérieur est
naturellement assurée par le régulateur intégré à l’appareil au bois. Cette
fonction peut aussi être assurée par les régulateurs localisés en tableau
électrique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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9 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
02 • Règles générales pour optimiser le ­fonctionnement des appareils de ­chauffage au bois bûches

Il convient d’être attentif :


■■ au réglage de la courbe de chauffe. Elle doit être paramétrée à un niveau

suffisant pour répondre aux besoins, sans plus. On portera d’autant plus
d’attention à ce réglage en cas d’émetteurs surdimensionnés ;
■■ à l’emplacement de la sonde de température extérieure : au nord ou nord-

ouest.
Certains régulateurs permettent de raccorder une sonde de température
ambiante pour compenser la température d’eau délivrée. Elle sert à adapter
la courbe de chauffe pour atteindre la consigne d’ambiance fixée.

Pour la régulation, la sonde de température extérieure doit être


placée au nord. À défaut, le nord-ouest est préféré car la sonde
n’est réchauffée par l’ensoleillement qu’en fin de journée : le chauf-
fage se réduit alors que la température ambiante est surélevée par
l’occupation et l’ensoleillement éventuel. En présence de plancher
chauffant, l’implantation au nord-est peut toutefois permettre
d’éviter les surchauffes en ambiance engendrées par l’inertie du
système.

Le fonctionnement d’une chaudière bois bûche (puissance constante tout


au long de son fonctionnement) nécessite la mise en œuvre d’un ballon
­d’hydro-accumulation. Il permet d’assurer une régulation fine, totalement
identique à ce qui se fait pour les chaudières automatiques.

2.7 Appareil au bois avec chaudière en relève :


fonctionnement simultané ou alterné
L’ensemble des besoins du site peut être couvert :
■■ uniquement par le bois : on parle d’installation mono-énergie ;

■■ par le bois et une chaudière en appoint utilisant de préférence un combus-

tible fossile : on parle d’installation bi-énergie.


La bi-énergie utilisant le bois peut être utilisée de deux façons :
■■ la bi-énergie  alternative  : dimensionner la chaudière bois à 100  % des

­déperditions. La chaudière bois fonctionne alors en pleine saison, et cesse


de fonctionner lorsque les besoins sont sous sa puissance minimale (30 %
de la charge), laissant la place à l’appoint ;
■■ la bi-énergie simultanée : dimensionner la chaudière bois pour 60 % des

déperditions, l’appoint assurant le reste. Le taux de couverture global des


besoins de chauffage par le bois atteint 80-90 %. La plage de modulation de
la chaudière bois est ainsi optimisée sur l’ensemble de l’année.
La mise en marche des chaudières à bûches et d’appoint n’est pas gérée en
cascade par la régulation, l’intervention est humaine.

COMMENTAIRE
Dans le domestique, la bi-énergie alternative est la plus utilisée (nécessité d’un seul
conduit de fumée).
Une installation bi-énergie permet en outre de rassurer le maître d’ouvrage. Il dispose
d’un secours : si la chaudière bois est à l’arrêt (pour cause d’entretien, de panne ou
de problème d’approvisionnement du combustible bois), la chaudière d’appoint est
capable de couvrir tout ou en partie les besoins du site.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
10 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03
SCHÉMA 1 : APPAREILS
À BÛCHES À BOUILLEUR
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE UNIQUEMENT

Les appareils à bouilleur ne sont pas recommandés en habitat


neuf.

Les appareils à bouilleur traités dans cette partie sont les cuisinières, les
poêles ou les inserts raccordés sur un circuit hydraulique de chauffage. Ce
schéma comporte un appareil bouilleur à bûches qui alimente un circuit de
chauffage (radiateurs ou plancher). Il intègre un ballon d’hydro-accumulation.
Schéma 1 : Raccordement d’un bouilleur à bûche seul sur un réseau de chauffage à vase fermé

COMMENTAIRE
L’offre actuellement disponible s’oriente vers des appareils à bûches à raccorder sur
des réseaux d’eau fermés. Il existe une gamme spécifique, historique et plus ancienne,
permettant un raccordement sur un circuit ouvert sur l’atmosphère.
Cette gamme concerne essentiellement les cuisinières (fourneaux à bûche) à large
passage d’eau et pouvant parfois fonctionner en thermosiphon. Ce type de matériel
n’est pas étudié ici.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
11 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

Schéma 2 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs

Schéma 3 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher chauffant

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation assure uniquement la production de chauffage.
■■ Le bouilleur suffit à chauffer la maison (sans provoquer de surchauffe dans
la pièce d’installation) ou il existe un système de chauffage complémen-
taire.
■■ L’installation du bouilleur et du ballon d’hydro-accumulation est envi-
sageable (implantation des tuyauteries pour raccorder le bouilleur à
­l’installation de chauffage pour raccorder l’échangeur de sécurité du bouil-
leur, pour évacuer aux égouts les rejets de la soupape de sécurité et de
l’échangeur à eau perdue).

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Les appareils équipés de bouilleurs sont conçus conformément à leur
norme respective (par exemple, la NF EN 13229  pour les inserts) pour
­disposer du marquage CE.
■■ Les bouilleurs à un fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique
inferieure à 2 bar) sont conçus selon la NF EN 12809.
■■ Le raccordement hydraulique de ces appareils est conforme aux prescrip-
tions de la NF DTU 65.11.
■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.
■■ Si aucun ballon d’hydro-accumulation n’est installé, pour éviter toute
problématique de dissipation de chaleur, on recommande de disposer
d’au moins 50 % x Pbouilleur de puissance en radiateurs disponible sans
robinet thermostatique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
12 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

■■ La puissance de rayonnement de l’appareil ne doit pas être trop élevée pour


un meilleur fonctionnement et devrait être au plus égale aux ­déperditions
totales de la pièce où est installé l’appareil.
Les types d’appareils bouilleur à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type d’appareil bouilleur à bûches.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’un appareil bouilleur à bûches est un point primordial de
sécurité comme de confort. En raison des risques de condensation des
fumées et la variation continuelle de puissance de combustion, une régula-
tion du débit d’eau transitant dans l’appareil est indispensable. Le régulateur
usuel c­ omprend les trois actions suivantes :
■■ actionnement du circulateur du bouilleur uniquement à partir d’un dépas-

sement de température d’eau dans le bouilleur (T°> 50 à 60°C). Idéalement


une sonde est placée dans un doigt de gant prévu à cet effet ;
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour au

­bouilleur à température supérieure à 55°C ;


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
Le régulateur peut être centralisé ou réalisé par des thermostats ou des
actionneurs thermostatiques. L’actionnement de la sécurité de surchauffe
est réalisé de préférence par un moyen thermostatique. Dans le cas d’une
sécurité électrique, l’électrovanne doit être normalement ouverte mais risque
de provoquer des déclenchements intempestifs d’alarme en cas de coupure
de courant.
Le régime d’eau du bouilleur peut être considéré avec une différence de tem-
pérature de l’ordre de 15 K à 20 K (soit un départ à 80°C pour un retour de
65°C à 60°C). Se référer à la notice fabricant.
Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à
bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être
à 2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le bal-
lon d ­ ’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le
­stockage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2  piquages, la chaleur produite par l’appareil est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-
tique) peut être mise en œuvre. Elle agit sur la vanne à trois voies au départ
du circuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau alimentant le
circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.
Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un
aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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13 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

chaude en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°évite


les surchauffes. Cet usage est réservé aux installations dont la puissance du
plancher est équivalente à la puissance du bouilleur et dont le départ depuis
le ballon est effectué sur un piquage placé à hauteur intermédiaire.
Pour des circuits de radiateurs, un régulateur avec une sonde extérieure
permet d’adapter la température de départ d’eau chaude en fonction de la
rigueur du climat. Un circulateur à vitesse variable est installé pour limiter les
consommations électriques et les bruits.

Pour des circuits de radiateurs, sans hydro-accumulation, des


robinets manuels sont préservés sur les radiateurs (radiateurs de
la salle d’eau par exemple) pour pouvoir dissiper un minimum
d’énergie. L’installation de robinets thermostatiques est impo-
sée sur les installations neuves en respect de la réglementation
­thermique.

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, le bouilleur doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d ­ ’empêcher
une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température
de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF EN 60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à l’appareil équipé d’un bouilleur (indépendant du

réseau d’eau de chauffage). Il est relié sur le réseau d’eau public et dis-
posant une vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par
limiteur de température de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et en


sortie du bouilleur. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour éviter
que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.

Vanne mélangeuse anti-retour froid


Pour éviter la condensation humide et acide dans l’appareil bouilleur, la tem-
pérature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées
bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voie). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur.
Le dispositif anti-retour froid peut être directement intégré dans l’appareil
(bipasse ou vanne de mélange) avec un circulateur intégré. Il convient de se
référer aux prescriptions du fabricant et à sa condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. Un vase d’expansion
fermé à pression variable doit être mis en œuvre pour assurer une protection

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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14 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

contre les variations de pression dans le circuit hydraulique dues à la montée


en température du système. Il doit être positionné de préférence en amont de
l’appareil bouilleur et en amont du circulateur.

Certains appareils équipés d’un bouilleur ne sont pas prévus pour


être installés sur un réseau fermé en raison des pressions plus éle-
vées de fonctionnement. Il est donc important que l’installateur
choisisse judicieusement l’appareil avant toute installation. Ce
point est absolument fondamental en raison des risques encourus
par l’utilisation d’installations sous pression à eau chaude dans
des lieux de séjours.
Les appareils conçus selon la norme NF EN 14785  sont prévus
pour fonctionner en circuit ouvert ou fermé à condition que les
exigences qui y sont spécifiées soient respectées.

Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabri-
cation. Le vase ouvert présente des inconvénients importants. Il demande
la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation (usuellement
dans les combles). Une protection contre le gel doit être prévue. De plus la
­communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxydation dans
le réseau d’eau qui produit des boues obturant et détériorant les réseaux
métalliques à moyen et long terme.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de rem-
plir l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose
d’installer un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puis-
sance inférieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide
caloporteur utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de
non-retour anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont,
doit être prévu en complément à une distance inférieure à 3  m du point
de piquage.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose d’un robinet de vidange
installé au point bas de l’installation

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression est obligatoire pour ce type d’installa-
tion en réseau d’eau fermé. Si l’appareil à bouilleur n’est pas équipé d’usine
d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La soupape est
conforme à la norme NF P 52-001.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de
l’appareil. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la sou-
pape et l’appareil muni d’un bouilleur.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de l’appareil à bouil-
leur. Le fonctionnement du circulateur est asservi à la température d’eau en
sortie du bouilleur, permettant une montée plus rapide en température de
ce dernier. Il est commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du

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15 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

circuit primaire alimentant le bouilleur afin de fournir une température suffi-


sante en sortie d’appareil (exemple : 80°C). Le circulateur doit être placé sur
le retour de l’installation, où la température est moins chaude, et doit pou-
voir résister aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions de
l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le volume tampon. Le purgeur automatique
doit être associé à une vanne d’isolement.

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de l’appareil bois, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange
­thermique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du volume t­ ampon
pour permettre d’évacuer les dépôts.

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage placée en série avec le circulateur, généralement
sur le retour du circuit de chauffage, permet d’ajuster le point de fonctionne-
ment du circulateur à vitesse constante afin que le débit soit conforme à celui
spécifié par le fabricant de l’appareil bois. Un modèle à mesure de débit est
conseillé.
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Sonde de température
Pour permettre une montée en température plus rapide du bouilleur et évi-
ter l’apparition de condensation, le circulateur est asservi pour fonctionner à
partir d’une température comprise entre 50 à 60°C. La sonde est positionnée
en sortie du circuit du bouilleur dans un doigt de gant (ou au contact de la
tuyauterie).

Manomètre placé sur le circulateur (non représenté sur les schémas)


Le manomètre implanté sur le circulateur doit être associé à deux vannes
d’isolement. Il permet de mesurer la hauteur manométrique du circulateur et
d’évaluer le débit à partir de la courbe caractéristique du circulateur.

Thermomètres
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose de deux thermomètres
en entrée et en sortie de l’appareil.

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant
de la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation élec-
trique. Il doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le
­plancher chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt la l’appareil
bois et l’appoint électrique ainsi que le circulateur.

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16 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
­fonctionnement nominal du circulateur.
La soupape de pression différentielle peut être remplacée par un circulateur à
vitesse variable car la présence du volume tampon à quatre piquages assure
le découplage hydraulique avec le circuit primaire.

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Dans le cas d’un bouilleur à bûche, le dimensionnement de la puissance


à installer est souvent limité par la puissance fournie sur l’air de la pièce
dans laquelle l’appareil est installé. Pour que l’appareil à bûches fonctionne
toujours à sa puissance nominale, même quand la demande est très faible,
le volume du ballon doit être capable d’absorber une charge complète de
­l’appareil à bûches. Le ratio de la hauteur sur le diamètre du ballon doit être
compris entre 1,5 et 3 pour une meilleure utilisation de la stratification.
Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la
formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau


de l’installation (émetteurs et réseau de distribution) peut être retranchée au
volume calculé si :
■■ le circulateur les irrigue en permanence (par un aquastat de déclenche-

ment placé en haut du ballon) ;


■■ en l’absence de robinet thermostatique sur une partie de la distribution.

Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)


Tous les constructeurs ne donnent pas directement l’énergie libérée par
une charge de bois. On peut trouver : sa masse, sa durée de combustion, la
­capacité volumique de la chaudière.

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17 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois Mbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la p
­ uissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale (h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la p
­ uissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

COMMENTAIRE
La valeur de Hc de combustion est définie selon le type de matériel. Il faut vérifier
en fonction de la typologie d’appareil la durée de combustion moyenne d’une charge
nominale. Sur les inserts à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,0 h (respectivement pour
des appareils à «  combustion continue  » et à «  combustion intermittente  »). Sur les
poêles à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,5 h (respectivement pour des appareils à
« combustion continue » et à « combustion intermittente »).

Tableau 1 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue »


 

Mbois
PUISSANCE
Pair Peau RATIOeau (1 charge η PCI Hc Ebois
TOTALE Ptotale
nominale)
20 kW 7,5 kW 12,5 kW 62,5 % 10,7 kg au total 70 % 4 kWh/kg 1,5h 18,75 kWh
(=Mbois x PCI x Ratioeau x η)

Le volume du ballon d’hydro-accumulation est de 800 litres :

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18 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

Vase d’expansion fermé :


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 2 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m

200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

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19 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
03 • Schéma 1 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage uniquement

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

Réseau de chauffage
Pour éviter toute problématique de dissipation de chaleur on recommande
de disposer d’au moins 50 % x Pbouilleur de puissance en radiateurs dispo-
nible sans robinet thermostatique. Une limite haute de puissance est égale-
ment conseillée pour éviter des retours d’eau à températures trop froide (voir
préconisations du fabricant le cas échéant).

COMMENTAIRE
Le bouilleur produit 10,9  kW à l’eau et 4,8  kW à l’air. La puissance cumulée est de
15,7 kW.
Les radiateurs présents possèdent une puissance cumulée de 15 kW à régime d’eau
80/60°C après le volume tampon. La limite basse de puissance à installer sans robinet
thermostatique est de 50 % x 10, 9 = 5,45 kW. Il convient de laisser au moins 5,45 kW
de puissance de radiateur sans robinet thermostatique pour dissiper la chaleur. Ici, les
radiateurs conviennent à condition de vérifier que certains d’entre eux soient installés
sans robinet thermostatique.

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20 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04
SCHÉMA 2 : APPAREILS
À BÛCHES À BOUILLEUR
AVEC CHAUDIÈRE D’APPOINT
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE UNIQUEMENT

Les appareils à bouilleur ne sont pas recommandés en habitat


neuf.

Les appareils à bouilleur traités dans cette partie sont les cuisinières, les
poêles ou les inserts raccordés sur un circuit hydraulique de chauffage.
Ce schéma comporte un appareil bouilleur à bûches qui alimente un circuit de
chauffage (radiateurs ou plancher). Il intègre un ballon d’hydro-accumulation.
Une relève par chaudière est proposée.
Schéma 4 : Raccordement d’un bouilleur à bûche seul sur un réseau de chauffage à vase fermé avec chaudière en relève

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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21 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

COMMENTAIRE
L’offre actuellement disponible s’oriente vers des appareils à bûches à raccorder sur
des réseaux d’eau fermés. Il existe une gamme spécifique, historique et plus ancienne,
permettant un raccordement sur un circuit ouvert sur l’atmosphère. Cette gamme
concerne essentiellement les cuisinières (fourneaux à bûche) à large passage d’eau et
pouvant parfois fonctionner en thermosiphon. Ce type de matériel n’est pas étudié ici.

Schéma 5 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs

Schéma 6 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher chauffant

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation est prévue dans le cadre d’une rénovation.
■■ L’installation assure uniquement la production de chauffage.
■■ Le bouilleur n’est pas suffisant en puissance pour réaliser le chauffage (cas
de rénovation usuellement) ou, par confort, lorsque le bouilleur à bûches ne
peut pas fonctionner (absence de combustible, absence des occupants…).
■■ L’installation du bouilleur et du ballon d’hydro-accumulation est envisa-
geable (implantation des tuyauteries pour raccorder le bouilleur à l’installa-
tion de chauffage pour raccorder l’échangeur de sécurité du bouilleur, pour
évacuer aux égouts les rejets de la soupape de sécurité et de l­’échangeur
à eau perdue).

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Les appareils équipés de bouilleurs sont conçus conformément à leur
norme respective (par exemple, la NF EN 13229  pour les inserts) pour
­disposer du marquage CE.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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22 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

■■ Les bouilleurs à un fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique


inferieure à 2 bar) sont conçus selon la NF EN 12809.
■■ Le raccordement hydraulique de ces appareils est conforme aux prescrip-

tions de la NF DTU 65.11.


■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.

■■ Si aucun ballon d’hydro-accumulation n’est installé, pour éviter toute

problématique de dissipation de chaleur, on recommande de disposer


­
d’au moins 50 % x Pbouilleur de puissance en radiateurs disponible sans
­robinet thermostatique.
■■ La puissance de rayonnement de l’appareil ne doit pas être trop élevée pour

un meilleur fonctionnement et devrait être au plus égale aux ­déperditions


totales de la pièce où est installé l’appareil.
■■ Mettre en place une vanne anti retour froid (anti condensation) si la

­chaudière n’accepte pas des retours à température inférieure à 50°C.


■■ Prendre en compte pour le dimensionnement le fait que le volume utile

du ballon d’hydro-accumulation est réduit. Il est réellement utilisé pour le


bouilleur entre le bas de ballon du volume tampon et la position choisie de
la sonde d’enclenchement de la chaudière.
■■ Le ballon utilisé devra être le plus allongé possible (rapport de 3/1).

Les types d’appareils bouilleur à privilégier :


■■ ce schéma convient pour tout type d’appareil bouilleur à bûches.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’un appareil bouilleur à bûches est un point primordial de
sécurité comme de confort. En raison des risques de condensation des
fumées et la variation continuelle de puissance de combustion, une régula-
tion du débit d’eau transitant dans l’appareil est indispensable. Le régulateur
usuel c­ omprend les trois actions suivantes :
■■ actionnement du circulateur du bouilleur uniquement à partir d’un dépas-

sement de température d’eau dans le bouilleur (T°> 50 à 60°C). Idéalement


une sonde est placée dans un doigt de gant prévu à cet effet.
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour au bouil-

leur à température supérieure à 55°C.


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
Le régulateur peut être centralisé ou réalisé par des thermostats ou des
actionneurs thermostatiques. L’actionnement de la sécurité de surchauffe
est réalisé de préférence par un moyen thermostatique. Dans le cas d’une
sécurité électrique, l’électrovanne doit être normalement ouverte mais risque
de provoquer des déclenchements intempestifs d’alarme en cas de coupure
de courant.
Le régime d’eau du bouilleur peut être considéré avec une différence de tem-
pérature de l’ordre de 15K à 20K (soit un départ à 80°C pour un retour de 65°C
à 60°C). Se référer à la notice fabricant.
Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à
bûches et le circuit de chauffage.
La relève par la chaudière peut être simultanée ou totalement alternée
(en sécurité et enclenchée manuellement).

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23 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

<<RELÈVE ALTERNÉE : CAS D’UNE CHAUDIÈRE ENCLENCHÉE MANUELLEMENT


Schéma 7-8 : Utilisation d’une chaudière (souvent existante) en relève totale et manuelle d’un bouilleur à bûches – fonctionnement avec l’appareil bouilleur uniquement (au dessus)
ou avec la chaudière uniquement (en dessous)

Dans le cas d’une relève totalement alternée, la solution à privilégier est la


solution par deux vannes d’isolement manuelles (ou par une seule vanne à
trois voies) avec l’isolement du volume tampon lorsque le bouilleur ne fonc-
tionne plus. Le circulateur du réseau secondaire de chauffage assure alors
l’irrigation de la chaudière lorsque le bouilleur ne fonctionne plus.

<<RELÈVE ALTERNÉE : CAS D’UNE CHAUDIÈRE RÉGULÉE AUTOMATIQUEMENT EN RELÈVE


Réaliser une relève efficace et régulée implique la mise en place d’un régula-
teur dédié, de vannes pilotées et de clapets anti-retour. De plus, il faut s’as-
surer que les débits d’eau soient adéquats entre générateurs (découplage
hydraulique éventuel) et empêcher la mise en sécurité de la chaudière lorsque
le bouilleur monte ponctuellement à température d’eau supérieure à 90°C
pour éviter le déclenchement de l’aquastat de sécurité de la chaudière.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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24 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Schéma 9 : Exemple d’utilisation d’une chaudière en relève automatique avec clapets anti-retours et collecteurs

Un aquastat pilote la mise en marche de la chaudière dès que le haut de ballon


n’est plus maintenu en température. La sonde de température d’eau est idéa-
lement placée dans un doigt de gant placé en dessous du piquage d ­ ’arrivée
du primaire dans le ballon. Le volume tampon utile est réduit d ­ ’environ 25 %
car la partie supérieure sert à la régulation de l’activation de la chaudière et
de son circulateur dédié.
Pour s’abstenir de la mise en place de clapet anti-retour, il est également
possible de se servir du ballon d’hydro-accumulation comme élément de
découplage hydraulique.
Schéma 10 : Exemple d’utilisation d’une chaudière en relève automatique sans clapets anti-retours sur un ballon d’hydro-accumulation

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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25 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-


tique) peut être mise en œuvre. Elle agit sur la vanne à trois voies au départ
du circuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau alimentant le
circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.

Il est fortement conseillé de placer une loi d’eau pour éviter des
surchauffes en particulier dans une maison bien isolée ou ayant
fait l’objet de travaux d’isolation ou de rénovation de l’enveloppe.
Un réseau en monotube est également envisageable.

Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un


aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°évite
les surchauffes. Cet usage est réservé aux installations dont la puissance du
plancher est équivalente à la puissance du bouilleur et dont le départ depuis
le ballon est effectué sur un piquage placé à hauteur intermédiaire.
Pour des circuits de radiateurs, un régulateur avec une sonde extérieure
permet d’adapter la température de départ d’eau chaude en fonction de la
rigueur du climat. Un circulateur à vitesse variable est installé pour limiter les
consommations électriques et les bruits.

Pour des circuits de radiateurs, sans hydro-accumulation, des robi-


nets manuels sont préservés sur les radiateurs (radiateurs de la
salle d’eau par exemple) pour pouvoir dissiper un minimum d’éner-
gie. L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les
installations neuves en respect de la réglementation t­ hermique.

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, le bouilleur doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d ­ ’empêcher
une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température
de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF EN 60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à l’appareil équipé d’un bouilleur (indépendant du

réseau d’eau de chauffage). Il est relié sur le réseau d’eau public et dis-
posant une vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par
limiteur de température de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et en


sortie du bouilleur. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour éviter
que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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26 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Vanne mélangeuse anti-retour froid


Pour éviter la condensation humide et acide dans l’appareil bouilleur, la tem-
pérature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées
bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voies). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur. Le dispositif anti-retour froid peut être directe-
ment intégré dans l’appareil (bipasse ou vanne de mélange) avec un circu-
lateur intégré. Il convient de se référer aux prescriptions du fabricant et à sa
­condition de garantie.

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression est obligatoire pour ce type d’installa-
tion en réseau d’eau fermé. Si l’appareil à bouilleur n’est pas équipé d’usine
d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La soupape est
conforme à la norme NF P 52-001.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ
de ­l’appareil. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la
­soupape et l’appareil muni d’un bouilleur.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. Un vase d’expan-
sion fermé à pression variable doit être mis en œuvre pour assurer une pro-
tection contre les variations de pression dans le circuit hydraulique dues à la
montée en température du système. Il doit être positionné de préférence en
amont de l’appareil bouilleur et en amont du circulateur.

COMMENTAIRE
Certains appareils équipés d’un bouilleur ne sont pas prévus pour être installés sur
un réseau fermé en raison des pressions plus élevées de fonctionnement. Il est donc
important que l’installateur choisisse judicieusement l’appareil avant toute installation.
Ce point est absolument fondamental en raison des risques encourus par l’utilisation
d’installations sous pression à eau chaude dans des lieux de séjours. Les appareils
conçus selon la norme NF EN 14785 sont prévus pour fonctionner en circuit ouvert ou
fermé à condition que les exigences qui y sont spécifiées soient respectées.

Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabri-
cation. Le vase ouvert présente des inconvénients importants. Il demande
la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation (usuellement
dans les combles). Une protection contre le gel doit être prévue. De plus
la communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxyda-
tion dans le réseau d’eau qui produit des boues obturant et détériorant les
réseaux métalliques à moyen et long terme.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de remplir
l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose d’installer

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27 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
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04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puissance infé-


rieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide caloporteur
utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de non-retour
anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont, doit être
prévu en complément à une distance inférieure à 3 m du point de piquage.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de l’appareil à bouil-
leur. Le fonctionnement du circulateur est asservi à la température d’eau en
sortie du bouilleur, permettant une montée plus rapide en température de
ce dernier. Il est commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du
circuit primaire alimentant le bouilleur afin de fournir une température suffi-
sante en sortie d’appareil (exemple : 80°C). Le circulateur doit être placé sur
le retour de l’installation, où la température est moins chaude, et doit pou-
voir résister aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions de
l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le volume tampon. Le purgeur automatique
doit être associé à une vanne d’isolement.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose d’un robinet de vidange
installé au point bas de l’installation

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de l’appareil bois, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange
­thermique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du volume t­ ampon
pour permettre d’évacuer les dépôts.

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage placée en série avec le circulateur, généralement
sur le retour du circuit de chauffage, permet d’ajuster le point de fonctionne-
ment du circulateur à vitesse constante afin que le débit soit conforme à celui
spécifié par le fabricant de l’appareil bois. Un modèle à mesure de débit est
conseillé.
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou
du collecteur).

Sonde de température
Pour permettre une montée en température plus rapide du bouilleur et évi-
ter l’apparition de condensation, le circulateur est asservi pour fonctionner
à partir d’une température comprise entre 50 à 60°C. La sonde est position-
née en sortie du circuit du bouilleur dans un doigt de gant (ou au contact de
la tuyauterie).

Manomètre placé sur le circulateur (non représenté sur les schémas)


Le manomètre implanté sur le circulateur doit être associé à deux vannes
d’isolement. Il permet de mesurer la hauteur manométrique du circulateur et
d’évaluer le débit à partir de la courbe caractéristique du circulateur.

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28 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Thermomètres
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose de deux thermomètres
en entrée et en sortie de l’appareil.

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant de
la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation électrique. Il
doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le plancher
chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt l’appareil bois
et l’appoint électrique ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
­fonctionnement nominal du circulateur.
La soupape de pression différentielle peut être remplacée par un circulateur à
vitesse variable car la présence du volume tampon à quatre piquages assure
le découplage hydraulique avec le circuit primaire.

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.
Dans le cas d’une relève automatique, le volume utile est réduit
d’environ 25  % car la partie supérieure sert à la régulation de
­l’activation de la chaudière et de son circulateur dédié.

Dans le cas d’un bouilleur à bûche, le dimensionnement de la puissance


à installer est souvent limité par la puissance fournie sur l’air de la pièce
dans laquelle l’appareil est installé. Pour que l’appareil à bûches fonctionne
toujours à sa puissance nominale, même quand la demande est très faible,
le volume du ballon doit être capable d’absorber une charge complète de
­l’appareil à bûches. Le ratio de la hauteur sur le diamètre du ballon doit être
­compris entre 1,5 et 3 pour une meilleure utilisation de la stratification.
Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la
formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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29 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Détermination de la différence de température (ΔT)


La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau


de l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régu-
lés par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme
­faisant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas directement l’énergie libérée par une
charge de bois. On peut trouver : sa masse, sa durée de combustion, la capa-
cité volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale (h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

COMMENTAIRE
La valeur de Hc de combustion est définie selon le type de matériel. Il faut vérifier
en fonction de la typologie d’appareil la durée de combustion moyenne d’une charge
nominale. Sur les inserts à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,0 h (respectivement pour
des appareils à «  combustion continue  » et à «  combustion intermittente  »). Sur les
poêles à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,5 h (respectivement pour des appareils à
« combustion continue » et à « combustion intermittente »).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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30 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Tableau 3 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue »


Mbois
PUISSANCE
Pair Peau RATIOeau (1 charge η PCI Hc Ebois
TOTALE Ptotale
nominale)
20 kW 7,5 kW 12,5 kW 62,5 % 10,7 kg au total 70 % 4 kWh/kg 1,5h 18,75 kWh
(=Mbois x PCI x Ratioeau x η)

Le volume du ballon d’hydro-accumulation est de 800 litres :

Dans le cas d’une relève automatique, le volume utile est réduit d’environ
25 % car la partie supérieure sert à la régulation de l’activation de la ­chaudière
et de son circulateur dédié.

Vase d’expansion fermé :


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF  DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que
sa capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 4 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DE VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

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31 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
04 • Schéma 2 : Appareils à bûches à bouilleur avec chaudière d’appoint pour une production de chauffage uniquement

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

Réseau de chauffage
Sans ballon d’hydro-accumulation et pour éviter toute problématique de dissi-
pation de chaleur, on recommande de disposer d’au moins 50 % x Pbouilleur
de puissance en radiateurs disponible sans robinet thermostatique. Une
limite haute de puissance est également conseillée pour éviter des retours
d’eau à températures trop froide (voir préconisations du fabricant le cas
échéant).

COMMENTAIRE
Le bouilleur produit 10,9  kW à l’eau et 4,8  kW à l’air. La puissance cumulée est de
15,7 kW.
Les radiateurs présents possèdent une puissance cumulée de 15 kW à régime d’eau
80/60°C après le volume tampon. La limite basse de puissance à installer sans robinet
thermostatique est de 50 % x 10, 9 = 5,45 kW. Il convient de laisser au moins 5,45 kW
de puissance de radiateur sans robinet thermostatique pour dissiper la chaleur. Ici, les
radiateurs conviennent à condition de vérifier que certains d’entre eux soient installés
sans robinet thermostatique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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32 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05
SCHÉMA 3 : APPAREILS
À BÛCHES À BOUILLEUR
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE
ET D’EAU CHAUDE SANITAIRE

Les appareils à bouilleur ne sont pas recommandés en habitat


neuf.

Les appareils à bouilleur traités dans cette partie sont les cuisinières, les
poêles ou les inserts raccordés sur un circuit hydraulique de chauffage. Ce
schéma comporte un appareil bouilleur à bûches qui alimente un circuit de
chauffage (radiateurs ou plancher) et un système de production d’ECS.  Il
intègre un ballon d’hydro-accumulation.
Schéma 11 : Raccordement d’un bouilleur à bûche sur un réseau de chauffage à vase fermé avec production d’ECS

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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33 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Schéma 12 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs

Schéma 13 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher chauffant

Il est déconseillé d’assurer la production d’eau chaude sanitaire


sans hydro-accumulation. Elle est réalisée dans ce cas indépen-
damment (par une autre chaudière si biénergie, par un préparateur
électrique).

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation assure la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
■■ Le bouilleur suffit à chauffer la maison (sans provoquer de surchauffe dans
la pièce d’installation) ou il existe un système de chauffage complémentaire.
■■ L’installation du bouilleur et du ballon d’hydro-accumulation est envisa-
geable (implantation des tuyauteries pour raccorder le bouilleur à l’installa-
tion de chauffage pour raccorder l’échangeur de sécurité du bouilleur, pour
évacuer aux égouts les rejets de la soupape de sécurité et de l’­échangeur
à eau perdue).

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Les appareils équipés de bouilleurs sont conçus conformément à leur
norme respective (par exemple, la NF EN 13229  pour les inserts) pour
­disposer du marquage CE.
■■ Les bouilleurs à un fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique
inferieure à 2 bar) sont conçus selon la NF EN 12809.
■■ Le raccordement hydraulique de ces appareils est conforme aux prescrip-
tions de la NF DTU 65.11.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
34 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.


■■ Si aucun ballon d’hydro-accumulation n’est installé, pour éviter toute pro-
blématique de dissipation de chaleur, on recommande de disposer d’au
moins 50 % x Pbouilleur de puissance en radiateurs disponible sans ­robinet
thermostatique.
■■ La puissance de rayonnement de l’appareil ne doit pas être trop élevée pour

un meilleur fonctionnement et devrait être au plus égale aux ­déperditions


totales de la pièce où est installé l’appareil.
Les types d’appareils bouilleur à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type d’appareil bouilleur à bûches.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’un appareil bouilleur à bûches est un point primordial de
sécurité comme de confort. En raison des risques de condensation des
fumées et la variation continuelle de puissance de combustion, une régula-
tion du débit d’eau transitant dans l’appareil est indispensable. Le régulateur
usuel c­ omprend les trois actions suivantes :
■■ actionnement du circulateur du bouilleur uniquement à partir d’un dépas-

sement de température d’eau dans le bouilleur (T°> 50 à 60°C). Idéalement


une sonde est placée dans un doigt de gant prévu à cet effet ;
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour au bouil-

leur à température supérieure à 55°C ;


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
Le régulateur peut être centralisé ou réalisé par des thermostats ou des action-
neurs thermostatiques. L’actionnement de la sécurité de surchauffe est réalisé
de préférence par un moyen thermostatique. Dans le cas d’une sécurité élec-
trique, l’électrovanne doit être normalement ouverte mais risque de provoquer
des déclenchements intempestifs d’alarme en cas de coupure de courant.
Le régime d’eau du bouilleur peut être considéré avec une différence de tem-
pérature de l’ordre de 15K à 20K (soit un départ à 80°C pour un retour de 65°C
à 60°C). Se référer à la notice fabricant.
Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à
bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être
à 2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le ballon
­d’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le stoc-
kage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2  piquages, la chaleur produite par l’appareil est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
La production d’eau chaude sanitaire peut être réalisée :
■■ par bain marie dans le ballon d’hydro-accumulation pour le préchauffage

de l’eau chaude sanitaire. Dans ce cas la pose d’un mitigeur thermosta-


tique est indispensable. Dans le cas de plusieurs ballons en série, placer le
préparateur dans le premier ballon ;
■■ par un préparateur (instantané) avec un échangeur à plaques raccordé au

départ du ballon d’hydro-accumulation sur deux piquages dédiés ;

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
35 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

■■ par chaudière à préparation instantanée raccordée en série avec le pré-


chauffage réalisé par le bouilleur. Cette solution implique une vérification
de la compatibilité par rapport aux sécurités de la chaudière (aquastat et
débistat ECS) ;
■■ par un départ dédié en sortie du ballon d’hydro-accumulation avec un cir-

culateur ECS permettant la charge d’un ballon au départ d’un collecteur.


Le couplage avec une chaudière est réalisable par mise en place de celle-ci
sur deux piquages du volume tampon et un aquastat placé dans le ballon.
Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-
tique) est mise en œuvre. Elle agit sur la vanne à trois voies au départ du cir-
cuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau alimentant le circuit
de chauffage en fonction de la température extérieure.
Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un
aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°évite
les surchauffes. Cet usage est réservé aux installations dont la puissance du
plancher est équivalente à la puissance du bouilleur et dont le départ depuis
le ballon est effectué sur un piquage placé à hauteur intermédiaire.
Pour des circuits de radiateurs, un régulateur avec une sonde extérieure
permet d’adapter la température de départ d’eau chaude en fonction de la
rigueur du climat. Un circulateur à vitesse variable est installé pour limiter les
consommations électriques et les bruits.

Pour des circuits de radiateurs, sans hydro-accumulation, des robi-


nets manuels sont préservés sur les radiateurs (radiateurs de la
salle d’eau par exemple) pour pouvoir dissiper un minimum d’éner-
gie. L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les
installations neuves en respect de la réglementation thermique.

Dans le cas où l’appareil alimente uniquement le système de production


d’ECS (déconseillé) :
■■ une alarme est disposée en bas du ballon d’hydro-accumulation pour pré-

venir les utilisateurs sur le niveau de charge du ballon (au ¾, par exemple) ;
■■ des thermomètres placés à plusieurs niveaux du ballon sont importants

pour renseigner l’utilisateur sur le niveau de charge ;


■■ une vanne manuelle permet de réaliser le fonctionnement en été sans

­allumer le poêle sur le stockage (cumulus) avec appoint électrique. L’ap-


point électrique permet également de combler le besoin de chaleur lorsque
le poêle ne fonctionne plus ;
■■ la puissance du bouilleur est choisie en regard du besoin réel d’ECS. Il est

indispensable de dimensionner l’appareil (partie eau) en premier lieu selon


le besoin ECS et de valider ensuite la puissance de l’appareil sur la partie
air et non l’inverse.

Le circuit doit pouvoir dissiper l’énergie produite en permanence.


Attention aux périodes sans puisage. Il reste préférable de réali-
ser le chauffage en plus de l’ECS afin de libérer à tout moment
­l’excédent de chaleur.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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36 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, le bouilleur doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d ­ ’empêcher
une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température
de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF EN 60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à l’appareil équipé d’un bouilleur (indépendant du

réseau d’eau de chauffage). Il est relié sur le réseau d’eau public et dis-
posant une vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par
limiteur de température de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et en


sortie du bouilleur. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour éviter
que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.

Vanne mélangeuse anti-retour froid


Pour éviter la condensation humide et acide dans l’appareil bouilleur, la tem-
pérature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées
bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voie). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur.
Le dispositif anti-retour froid peut être directement intégré dans l’appareil
(bipasse ou vanne de mélange) avec un circulateur intégré. Il convient de se
référer aux prescriptions du fabricant et à sa condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. Un vase d’expan-
sion fermé à pression variable doit être mis en œuvre pour assurer une pro-
tection contre les variations de pression dans le circuit hydraulique dues à la
montée en température du système. Il doit être positionné de préférence en
amont de l’appareil bouilleur et en amont du circulateur.

COMMENTAIRE
Certains appareils équipés d’un bouilleur ne sont pas prévus pour être installés sur
un réseau fermé en raison des pressions plus élevées de fonctionnement. Il est donc
important que l’installateur choisisse judicieusement l’appareil avant toute installation.
Ce point est absolument fondamental en raison des risques encourus par l’utilisation
d’installations sous pression à eau chaude dans des lieux de séjours. Les appareils
conçus selon la norme NF EN 14785 sont prévus pour fonctionner en circuit ouvert ou
fermé à condition que les exigences qui y sont spécifiées soient

Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabri-
cation. Le vase ouvert présente des inconvénients importants. Il demande la

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37 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation (usuellement dans


les combles). Une protection contre le gel doit être prévue. De plus la com-
munication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxydation dans le
réseau d’eau qui produit des boues obturant et détériorant les réseaux métal-
liques à moyen et long terme.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de rem-
plir l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose
d’installer un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puis-
sance inférieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide
caloporteur utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de
non-retour anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont,
doit être prévu en complément à une distance inférieure à 3  m du point
de piquage.

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression est obligatoire pour ce type d’installa-
tion en réseau d’eau fermé. Si l’appareil à bouilleur n’est pas équipé d’usine
d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La soupape est
conforme à la norme NF P 52-001.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de
l’appareil. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la sou-
pape et l’appareil muni d’un bouilleur.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de l’appareil à bouil-
leur. Le fonctionnement du circulateur est asservi à la température d’eau en
sortie du bouilleur, permettant une montée plus rapide en température de
ce dernier. Il est commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du
circuit primaire alimentant le bouilleur afin de fournir une température suffi-
sante en sortie d’appareil (exemple : 80°C). Le circulateur doit être placé sur
le retour de l’installation, où la température est moins chaude, et doit pou-
voir résister aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions de
l’installation.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose d’un robinet de vidange
installé au point bas de l’installation

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le volume tampon. Le purgeur automatique
doit être associé à une vanne d’isolement.

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de l’appareil bois, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange
­thermique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du volume t­ ampon
pour permettre d’évacuer les dépôts.

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38 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage placée en série avec le circulateur, généralement
sur le retour du circuit de chauffage, permet d’ajuster le point de fonctionne-
ment du circulateur à vitesse constante afin que le débit soit conforme à celui
spécifié par le fabricant de l’appareil bois. Un modèle à mesure de débit est
conseillé.
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Sonde de température
Pour permettre une montée en température plus rapide du bouilleur et évi-
ter l’apparition de condensation, le circulateur est asservi pour fonctionner à
partir d’une température comprise entre 50 à 60°C. La sonde est positionnée
en sortie du circuit du bouilleur dans un doigt de gant (ou au contact de la
tuyauterie).

Manomètre placé sur le circulateur (non représenté sur les schémas)


Le manomètre implanté sur le circulateur doit être associé à deux vannes
d’isolement. Il permet de mesurer la hauteur manométrique du circulateur et
d’évaluer le débit à partir de la courbe caractéristique du circulateur.

Thermomètres
Le circuit hydraulique équipé d’un bouilleur dispose de deux thermomètres
en entrée et en sortie de l’appareil.

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant
de la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation élec-
trique. Il doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le
­plancher chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt l’appareil bois
et l’appoint électrique ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et les
nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se ferment.
Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression différen-
tielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de fonctionne-
ment nominal du circulateur.
La soupape de pression différentielle peut être remplacée par un circulateur à
vitesse variable car la présence du volume tampon à quatre piquages assure
le découplage hydraulique avec le circuit primaire.

Groupe de sécurité
Le ballon d’eau chaude sanitaire doit être alimenté en eau froide par l’inter-
médiaire d’un groupe de sécurité. Il ne doit y avoir aucun piquage ou organe
entre le groupe de sécurité et le ballon.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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39 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation
Pour que l’appareil à bûches fonctionne toujours à sa puissance nominale,
même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être capable
d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches. Le ratio de la hauteur
sur le diamètre du ballon doit être compris entre 1,5 et 3 pour une meilleure
utilisation de la stratification.
■■ Cas où l’appareil bouilleur à bûches alimente un circuit de chauffage (radia-

teurs ou plancher) et un système de production d’ECS (cas recommandé) :

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la


formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC.
La différence de température ΔT  est de 50  K si on produit de l’eau chaude
sanitaire par bain-marie (le bas du ballon est alors à une température proche
des 35°C).
Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau
de l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régu-
lés par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme
­faisant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas directement l’énergie libérée par
une charge de bois. On peut trouver : sa masse, sa durée de combustion, la
­capacité volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
40 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

• Vbois : volume du magasin (m3) ;


• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale (h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la p
­ uissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

COMMENTAIRE
La valeur de Hc de combustion est définie selon le type de matériel. Il faut vérifier
en fonction de la typologie d’appareil la durée de combustion moyenne d’une charge
nominale. Sur les inserts à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,0 h (respectivement pour
des appareils à «  combustion continue  » et à «  combustion intermittente  »). Sur les
poêles à bûches, Hc fluctue entre 0,75 et 1,5 h (respectivement pour des appareils à
« combustion continue » et à « combustion intermittente »).

Tableau 5 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue »


Mbois
PUISSANCE
Pair Peau RATIOeau (1 charge η PCI Hc Ebois
TOTALE Ptotale
nominale)
20 kW 7,5 kW 12,5 kW 62,5 % 10,7 kg au total 70 % 4 kWh/kg 1,5h 18,75 kWh
(=Mbois x PCI x Ratioeau x η)

Le volume du ballon d’hydro-accumulation est de 800 litres :

■■ Cas où l’appareil bouilleur à bûches alimente uniquement un système de


production d’ECS (cas déconseillé) :
Il est recommandé d’utiliser un volume de stockage capable de stocker au
moins 75 % à 100 % de l’énergie dissipée par un fonctionnement à puissance
nominale sur 24 h (soit 75 à 100 % x Peau x 24 en kWh).

COMMENTAIRE
Dans l’exemple précédent, pour un poêle de 12,5 kW (coté eau), l’énergie libérée était
de 18.7 kWh (Ebois) pour une seule charge nominale de bois. Si l’énergie journalière
consommée en ECS est de 10  kWh (cas moyen pour 4  personnes), on comprend le
danger de mal dimensionner une solution de stockage.

Vase d’expansion fermé


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
41 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 6 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
• Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;
• Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;
• Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;
• Dn3 = Dn1 ;
• h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

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42 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
05 • Schéma 3 : Appareils à bûches à bouilleur pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Réseau de chauffage
Sans ballon d’hydro-accumulation et pour éviter toute problématique de
dissipation de chaleur, on recommande de disposer d’au moins 50  % x
Pbouilleur de puissance en radiateurs disponible sans robinet thermosta-
tique. Une limite haute de puissance est également conseillée pour éviter
des retours d’eau à températures trop froide (voir préconisations du fabricant
le cas échéant).

COMMENTAIRE
Le bouilleur produit 10,9  kW à l’eau et 4,8  kW à l’air. La puissance cumulée est de
15,7 kW.
Les radiateurs présents possèdent une puissance cumulée de 15 kW à régime d’eau
80/60°C après le volume tampon. La limite basse de puissance à installer sans robinet
thermostatique est de 50 % x 10, 9 = 5,45 kW. Il convient de laisser au moins 5,45 kW
de puissance de radiateur sans robinet thermostatique pour dissiper la chaleur. Ici, les
radiateurs conviennent à condition de vérifier que certains d’entre eux soient installés
sans robinet thermostatique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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43 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06
SCHÉMA 4 : 
CHAUDIÈRE À BÛCHES
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE SEULE

Ce schéma comporte une chaudière à bûches qui alimente un circuit de


­chauffage (radiateurs ou plancher). Il intègre un ballon d’hydro-accumulation.
Schéma 14 : Chaudière manuelle à bûches avec ballon d’hydro-accumulation à 4 piquages

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation quatre


piquages en parallèle et d’un collecteur deux circuits de chauffage. La chau-
dière est équipée d’un système de recyclage avec régulation.
Dans une configuration à quatre piquages, le ballon d’hydro-accumulation
est raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de traverser systématiquement
le ballon d’hydro-accumulation pour alimenter le réseau de chauffage. La
mise en température du haut du ballon peut impliquer une inertie importante
au moment du redémarrage de la chaudière.

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44 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Schéma 15 : Chaudière manuelle à bûches avec ballon d’hydro-accumulation à 2 piquages

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation deux


piquages en parallèle et d’un collecteur deux circuits de chauffage. La
­chaudière est équipée d’un système de recyclage avec régulation.
Dans une configuration à deux piquages, la chaleur produite par la chaudière
est directement utilisée et transmise au réseau de chauffage.
Pour limiter au maximum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le
découplage hydraulique, il convient de limiter la distance de piquage du té
vers le ballon et d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.

Schéma 16 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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45 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Schéma 17 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : Le réseau n°2 alimente un réseau de plancher chauffant

Dans le cas d’une installation avec ballon d’hydro-accumulation, et


pour pouvoir utiliser au maximum le stockage d’énergie, un réseau
de chauffage fonctionnant à basse température est optimal.

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation assure uniquement la production de chauffage.
■■ La chaudière suffit à chauffer la maison.
■■ L’installation du ballon d’hydro-accumulation est envisageable.
■■ Le réseau de chauffage fonctionne de préférence à basse température.

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Le raccordement hydraulique des chaudières bois bûches est conforme aux
prescriptions de la NF DTU 65.11 – Dispositifs de sécurité des ­installations
de chauffage central concernant le bâtiment.
■■ Les critères de conception de l’installation sont conformes à la NF EN 12828.

■■ Les chaudières bois bûches sont conçues conformément à la NF EN 303.5

(puissance inférieure à 500 kW) et NF EN 12809 (chaudière de puissance


inférieure à 50 kW destinée à être installée dans le volume habitable). La
NF EN 303.5 définit cinq classes (1 à 5) de matériels en fonction de leurs
performances.
■■ Les chaudières fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique

­inferieure à 2 bar) sont conçues selon la NF EN 12809.


■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.

■■ La puissance de la chaudière bois doit être choisie largement supérieure

aux déperditions. L’autonomie d’une nuit complète en pleine période de


chauffe doit être assurée.
Les types de chaudières à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type de chaudières bois bûches.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’une chaudière à bûches est un point primordial de sécurité
comme de confort. Le régulateur usuel comprend les actions suivantes :
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour à la

­chaudière à température supérieure à 65°C ;

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
46 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

■■actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)


de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-
té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
En hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace, on
régule à partir de 80°C. Le régime d’eau de la chaudière peut être considéré
avec une différence de température de l’ordre de 15 K à 20 K (soit un départ à
80°C pour un retour de 65°C à 60°C). Se référer à la notice fabricant.

Seule l’installation avec ballon d’hydro-accumulation permet l’ins-


tallation d’une régulation de chauffage sur une chaudière à bois
bûches.

La température au départ de la chaudière est :


■■ sans hydro-accumulation et pour limiter les pertes thermiques : à partir de

70°C ;
■■ avec hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace : à

partir de 80°C.
La conduite de la combustion d’une chaudière bois bûches est difficile.
L’installation, les conditions de fonctionnement, les souhaits de l’utilisateur
sont différents pour chaque application.
Lorsque les thermomètres placés sur le ou les ballons indiquent tous une
température supérieure à 80°C, c’est que les ballons sont chargés en éner-
gie. Dans ce cas il ne faut surtout pas recharger la chaudière. Recharger la
chaudière lorsque la température dans les ballons risque d’être trop faible
pour couvrir les besoins (30 à 40°C en haut des ballons si on est en chauffage
basse ou haute température). La combustion est facilitée (mieux ordonnée,
homogène) lorsque le bois est rangé de façon ordonnée dans le foyer.

COMMENTAIRE
Précautions à prendre avec une installation sans hydro-accumulation  : il ne faut
pas charger excessivement la chaudière (surtout en demi-saison  : si avec un gros
chargement l’autonomie augmente, on crée surtout d’importantes phases de ralenti
et on diminue fortement la durée de vie de la chaudière). En mi-saison, la quantité de
bois chargée dans le foyer doit donc dépendre de la température extérieure (risque de
surchauffe, ou de fonctionnement au ralenti pouvant entraîner une corrosion rapide).
Ne pas recharger la chaudière avant que la charge précédente soit terminée, ne
laissant qu’un lit de braise, qu’on réutilisera pour l’embrasement de la charge suivante.

Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à


bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être à
2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le bal-
lon d­ ’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le
­stockage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2 piquages, la chaleur produite par la chaudière est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
47 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Le ballon d’hydro-accumulation doit être muni de 3 ou 4 thermomètres de


contrôle de charge. Il faut éviter les turbulences dues aux entrées et sorties
d’eau (effet de jet). Il peut être équipé d’une résistance électrique d’appoint
immergée.
Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-
tique) peut être mise en œuvre. Elle est indispensable pour la bonne gestion
de la décharge du stockage d’énergie. Elle agit sur la vanne à trois voies
au départ du circuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau
­alimentant le circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.

Pas de vanne à 4  voies en aval du ballon d’hydro-accumulation.


Une destratification du ballon d’hydro-accumulation a lieu dès lors
que le réseau de chauffage en faible demande (circulation par ther-
mosiphon).

Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un


aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur avec
une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau chaude
en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°évite les
surchauffes.

COMMENTAIRE
Si on installe une hydro-accumulation, et pour pouvoir utiliser au maximum le stockage
d’énergie, on optera pour un système d’émission à basse température et un plancher
chauffant.

Pour des circuits de radiateurs, Un circulateur à vitesse variable est ins-


tallé pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat.

COMMENTAIRE
Sans hydro-accumulation, pour assurer les retours chauds, les émetteurs sont des
émetteurs à haute température.
Pour augmenter le confort, et lisser un peu les variations de températures dues au
fonctionnement sans hydro-accumulation, on optera pour des émetteurs à forte inertie
(radiateurs fonte par exemple).

L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les installations


neuves en respect de la réglementation thermique.

Sans hydro-accumulation, il est recommandé de laisser deux


radiateurs sans régulation thermostatique pour pouvoir évacuer
un surplus éventuel de chaleur (les radiateurs de la salle d’eau par
exemple).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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48 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Vanne mélangeuse anti-retour froid
Pour éviter la condensation humide et acide dans la chaudière bois, la tem-
pérature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées
bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voie). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur.
Le dispositif anti-retour froid peut être directement intégré dans l’appareil
(bipasse ou vanne de mélange) avec un circulateur intégré. Il convient de se
référer aux prescriptions du fabricant et à sa condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. 
Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabrica-
tion. Le vase ouvert permet une évacuation immédiate de la vapeur produite
par la chaudière en surchauffe sans aucun appareillage supplémentaire, et
directement à l’air libre. Néanmoins, il présente des inconvénients impor-
tants. Il demande la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation
(usuellement dans les combles). Une protection contre le gel doit être ­prévue.
De plus la communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxy-
dation dans le réseau d’eau qui produit des boues obturant et détériorant les
réseaux métalliques à moyen et long terme.
Un vase d’expansion fermé à pression variable est de préférence mis en
œuvre pour assurer une protection contre les variations de pression dans
le circuit hydraulique dues à la montée en température du système. Il doit
être positionné de préférence en amont de la chaudière et en amont du cir-
culateur. Il nécessite l’ajout d’une soupape de sécurité et d’un serpentin de
décharge thermique.

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression, généralement tarée à 3 bar, est obli-
gatoire pour les installations en réseau d’eau fermé. Si la chaudière n’est pas
équipée d’usine d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La
soupape est conforme à la norme NF P 52-001. La mise en place de la sou-
pape est associée à un manomètre permettant de surveiller la pression de
l’installation et si besoin effectuer un appoint d’eau.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de la
chaudière. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la sou-
pape et la chaudière.

Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, la chaudière doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d
­ ’empêcher

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
49 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température


de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF  EN  60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à la chaudière (indépendant du réseau d’eau de

chauffage). Il est relié sur le réseau d’eau public et disposant une vanne
thermostatique normalement fermée et actionnée par limiteur de tempé-
rature de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et


en sortie de la chaudière. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour
éviter que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.
L’actionnement de la sécurité de surchauffe est réalisé de préférence par un
moyen thermostatique. Dans le cas d’une sécurité électrique, l’électrovanne
doit être normalement ouverte mais risque de provoquer des déclenche-
ments intempestifs d’alarme en cas de coupure de courant.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de remplir
l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose ­d’installer
un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puissance infé-
rieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide caloporteur
utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de non-retour
anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont, doit être
prévu en complément à une distance inférieure à 3 m du point de piquage.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de la chaudière. Il est
commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du circuit primaire
alimentant la chaudière afin de fournir une température suffisante en sortie
d’appareil (exemple  : 80°C). Le circulateur doit être placé sur le retour de
l’installation, où la température est moins chaude, et doit pouvoir résister
aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions de l’installation.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique dispose  d’un robinet de vidange installé au point
bas de l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le ballon d’hydro-accumulation. Le purgeur
automatique doit être associé à une vanne d’isolement.

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de la chaudière, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange
­thermique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du ballon
­d’hydro-accumulation pour permettre d’évacuer les dépôts.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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50 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage, traditionnellement placée en série avec le circu-
lateur, permet d’ajuster le point de fonctionnement du circulateur à vitesse
constante afin que le débit soit conforme à celui spécifié par le fabricant de
la chaudière.
Dans le cas d’un circulateur à vitesse variable, elle peut être maintenue pour
une lecture de débit (si modèle à mesure de débit).
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant de
la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation électrique.
Il doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le plan-
cher chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt l’appareil bois
ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
fonctionnement nominal du circulateur.

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation
Pour que la chaudière à bûches fonctionne toujours à sa puissance nomi-
nale, même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être
capable d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches. Le ratio de
la hauteur sur le diamètre du ballon doit être compris entre 1,5 et 3 pour une
meilleure utilisation de la stratification.
Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la
formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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51 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau de


l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régulés
par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme fai-
sant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas l’énergie libérée par une charge
de bois. On peut trouver  : sa masse, sa durée de combustion, la capacité
­volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale (h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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52 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Vase d’expansion fermé :


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 7 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

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53 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
06 • Schéma 4 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage seule

Réseau de chauffage
Sans ballon d’hydro-accumulation et pour éviter toute problématique de
dissipation de chaleur, on recommande de disposer d’au moins 50% de
­
puissance en radiateurs disponible sans robinet thermostatique. Une limite
haute de puissance est également conseillée pour éviter des retours d’eau à
­température trop froide (voir préconisations du fabricant le cas échéant).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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54 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07
SCHÉMA 5 : 
CHAUDIÈRE À BÛCHES
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE
ET D’EAU CHAUDE SANITAIRE

Ce schéma comporte une chaudière à bûches qui alimente un circuit de chauf-


fage (radiateurs ou plancher) et un système de production d’ECS. Il intègre
un ballon d’hydro-accumulation.
Schéma 18 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 4 piquages et production d’ECS en bain marie

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation


4 piquages et est équipée d’un système de recyclage avec régulation, d’un
circuit de chauffage et d’un bain marie.
C’est la solution classique. Dans une configuration à 4  piquages, le ballon
d’hydro-accumulation est raccordé au réseau primaire de production en vis-
à-vis du réseau secondaire de distribution. Cette solution implique de tou-
jours traverser le ballon d’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs.
Une inertie importante pour commencer à chauffer car il faut tout d’abord
chauffer le haut du ballon.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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55 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

La production d’eau chaude s’effectue au bain-marie. Le ballon d’ECS est


immergé dans le ballon d’hydro-accumulation. Un appoint électrique peut
être réalisé par des résistances électriques immergées dans le ballon, en cas
d’arrêt prolongé de la chaudière bois. Le départ du circuit de chauffage est
décalé vers le bas afin de laisser une réserve prioritaire à l’ECS.
Schéma 19 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages et production d’ECS en bain marie

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation


2 piquages et équipée d’un système de recyclage avec régulation, de deux
circuits de chauffage et d’un bain marie.
Dans une configuration à 2  piquages, la chaleur produite par l’appareil est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
La production d’eau chaude s’effectue au bain-marie. Le ballon d’ECS est
immergé dans le ballon d’hydro-accumulation. Un appoint électrique peut
être réalisé par des résistances électriques immergées dans le ballon, en cas
d’arrêt prolongé de la chaudière bois.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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56 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Schéma 20 : Chaudière manuelle à bûches avec plusieurs ballons d’hydro-accumulation raccordés en série et production d’ECS en bain marie

La chaudière bûches est raccordée à deux ballons d’hydro-accumulation en


série, est équipée d’un système de recyclage avec régulation, d’un circuit de
chauffage et d’un bain marie.
Une vanne trois voies thermostatique entre les deux ballons, sur les retours,
peut être mise en œuvre. De cette manière, on ne remplit qu’un ballon à la fois.
Le montage des ballons en série permet d’avoir une priorité ECS, en ne chauf-
fant qu’une faible partie du ballon. Le retard pour le chauffage de bâtiment
est donc faible. On conserve une priorité sur l’ECS grâce au piquage décalé
du départ du circuit de chauffage du premier ballon.

Schéma 21 : Chaudière manuelle à bûches avec plusieurs ballons d’hydro-accumulation raccordés en parallèle et production d’ECS en bain marie

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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57 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

La chaudière bûches est raccordée à deux ballons d’hydro-accumulation


en parallèle et est équipée d’un système de recyclage avec régulation, d’un
­circuit de chauffage et d’un bain marie.
Il n’y a pas de priorité sur l’eau chaude sanitaire. Le montage des ballons en
parallèle implique un équilibrage de ces derniers. On conserve un décalage
du départ du circuit de chauffage du ballon équipé du bain marie. Ainsi lors
de la décharge des ballons, on conserve une réserve d’eau chaude dans le
ballon pour ne pas refroidir l’ECS au profit du chauffage. Le retard pour le
chauffage de bâtiment est plus important que pour la solution précédente.

Schéma 22 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages et production d’ECS séparée

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation


2  piquages et est équipée d’un système de recyclage avec régulation, de
deux circuits de chauffage et d’une production d’ECS séparée.
Le ballon ECS peut utiliser l’eau chaude produite par la chaudière ou stockée
dans le ballon pour se chauffer. Une régulation permettant de comparer la
température de l’eau de chauffage à celle de l’ECS permettra de ne pas refroi-
dir l’ECS dans certains cas.

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation assure la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
■■ La chaudière suffit à chauffer la maison.
■■ La chaudière assure la couverture des besoins d’ECS toute l’année
■■ La chaudière assure la couverture des besoins d’ECS en période de chauf-
fage et le ballon d’hydro-accumulation est équipé d’une résistance ­électrique
permettant d’assurer la production d’eau chaude sanitaire en été.
■■ L’installation du ballon d’hydro-accumulation est envisageable.
■■ Le réseau de chauffage fonctionne de préférence à basse température.

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Le raccordement hydraulique des chaudières bois bûches est conforme aux
prescriptions de la NF DTU 65.11 – Dispositifs de sécurité des ­installations
de chauffage central concernant le bâtiment.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
58 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

■■ Les critères de conception de l’installation sont conformes à la NF EN 12828.


■■ Les chaudières bois bûches sont conçues conformément à la NF EN 303.5
(puissance inférieure à 500 kW) et NF EN 12809 (chaudière de puissance
inférieure à 50 kW destinée à être installée dans le volume habitable). La
NF EN 303.5 définit cinq classes (1 à 5) de matériels en fonction de leurs
performances.
■■ Les chaudières fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique

­inferieure à 2 bars) sont conçues selon la NF EN 12809.


■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.

■■ La puissance de la chaudière bois doit être choisie largement supérieure

aux déperditions. L’autonomie d’une nuit complète en pleine période de


chauffe doit être assurée.
Les types de chaudières à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type de chaudières bois bûches

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’une chaudière à bûches est un point primordial de sécurité
comme de confort. Le régulateur usuel comprend les actions suivantes :
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour à la

­chaudière à température supérieure à 65°C ;


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
En hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace, on
régule à partir de 80°C. Le régime d’eau de la chaudière peut être considéré
avec une différence de température de l’ordre de 15 K à 20 K (soit un départ à
80°C pour un retour de 65°C à 60°C). Se référer à la notice fabricant.

Seule l’installation avec ballon d’hydro-accumulation permet


­l’installation d’une régulation de chauffage sur une chaudière à
bois bûches.

La température au départ de la chaudière est :


■■ sans hydro-accumulation et pour limiter les pertes thermiques : à partir de

70°C ;
■■ avec hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace : à

partir de 80°C.
La conduite de la combustion d’une chaudière bois bûches est difficile.
L’installation, les conditions de fonctionnement, les souhaits de l’utilisateur
sont différents pour chaque application.
Lorsque les thermomètres placés sur le ou les ballons indiquent tous une
température supérieure à 80°C, c’est que les ballons sont chargés en éner-
gie. Dans ce cas il ne faut surtout pas recharger la chaudière. Recharger la
chaudière lorsque la température dans les ballons risque d’être trop faible
pour couvrir les besoins (30 à 40°C en haut des ballons si on est en chauffage
basse ou haute température). La combustion est facilitée (mieux ordonnée,
homogène) lorsque le bois est rangé de façon ordonnée dans le foyer.

COMMENTAIRE
Précautions à prendre avec une installation sans hydro-accumulation  : il ne faut
pas charger excessivement la chaudière (surtout en demi-saison  : si avec un gros
chargement l’autonomie augmente, on crée surtout d’importantes phases de ralenti

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
59 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

et on diminue fortement la durée de vie de la chaudière). En mi-saison, la quantité de


bois chargée dans le foyer doit donc dépendre de la température extérieure (risque de
surchauffe, ou de fonctionnement au ralenti pouvant entraîner une corrosion rapide).
Ne pas recharger la chaudière avant que la charge précédente soit terminée, ne
laissant qu’un lit de braise, qu’on réutilisera pour l’embrasement de la charge suivante.

Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à


bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être à
2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le bal-
lon d ­ ’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le
­stockage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2 piquages, la chaleur produite par la chaudière est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
Le ballon d’hydro-accumulation doit être muni de 3 ou 4 thermomètres de
contrôle de charge. Il faut éviter les turbulences dues aux entrées et sorties
d’eau (effet de jet). Il peut être équipé d’une résistance électrique d’appoint
immergée.
La production d’ECS peut être réalisée :
■■ par bain-marie dans le ballon d’hydro-accumulation. Dans ce cas la

pose d’un mitigeur thermostatique est indispensable. Dans le cas de


plusieurs ballons en série, placer le bain marie dans le premier ballon
­d’hydro-accumulation ;
■■ par un départ dédié en sortie du ballon d’hydro-accumulation avec un

­circulateur ECS permettant la charge d’un préparateur indépendant ;


■■ par un préparateur (instantané) avec un échangeur à plaques raccordé au

départ du ballon d’hydro-accumulation sur deux piquages dédiés.


Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-
tique) peut être mise en œuvre. Elle est indispensable pour la bonne gestion
de la décharge du stockage d’énergie. Elle agit sur la vanne à trois voies
au départ du circuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau
­alimentant le circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.

Pas de vanne à 4  voies en aval du ballon d’hydro-accumulation.


Une destratification du ballon d’hydro-accumulation a lieu dès
lors que le réseau de chauffage en faible demande (circulation par
­thermosiphon).

Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un


aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur avec
une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau chaude
en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°évite les
surchauffes.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
60 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

COMMENTAIRE
Si on installe une hydro-accumulation, et pour pouvoir utiliser au maximum le stockage
d’énergie, on optera pour un système d’émission à basse température et un plancher
chauffant.

Pour des circuits de radiateurs, Un circulateur à vitesse variable est ­installé


pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat.

COMMENTAIRE
Sans hydro-accumulation, pour assurer les retours chauds, les émetteurs sont des
émetteurs à haute température.
Pour augmenter le confort, et lisser un peu les variations de températures dues au
fonctionnement sans hydro-accumulation, on optera pour des émetteurs à forte inertie
(radiateurs fonte par exemple).

L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les installations


neuves en respect de la réglementation thermique.

Sans hydro-accumulation, il est recommandé de laisser deux


radiateurs sans régulation thermostatique pour pouvoir évacuer
un surplus éventuel de chaleur (les radiateurs de la salle d’eau par
exemple).

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Vanne mélangeuse anti-retour froid
Pour éviter la condensation humide et acide dans la chaudière bois, la tempé-
rature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voies). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur.
Le dispositif anti-retour froid peut être directement intégré dans l’appareil
(bipasse ou vanne de mélange) avec un circulateur intégré. Il convient de se
référer aux prescriptions du fabricant et à sa condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. 
Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabrica-
tion. Le vase ouvert permet une évacuation immédiate de la vapeur produite
par la chaudière en surchauffe sans aucun appareillage supplémentaire, et
directement à l’air libre. Néanmoins, il présente des inconvénients impor-
tants. Il demande la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation
(usuellement dans les combles). Une protection contre le gel doit être prévue.
De plus la communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxy-
dation dans le réseau d’eau qui produit des boues obturant et ­détériorant les
réseaux métalliques à moyen et long terme.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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61 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Un vase d’expansion fermé à pression variable est de préférence mis en


œuvre pour assurer une protection contre les variations de pression dans
le circuit hydraulique dues à la montée en température du système. Il doit
être positionné de préférence en amont de la chaudière et en amont du cir-
culateur. Il nécessite l’ajout d’une soupape de sécurité et d’un serpentin de
décharge thermique.

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression, généralement tarée à 3 bar, est obli-
gatoire pour les installations en réseau d’eau fermé. Si la chaudière n’est pas
équipée d’usine d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La
soupape est conforme à la norme NF P 52-001. La mise en place de la sou-
pape est associée à un manomètre permettant de surveiller la pression de
l’installation et si besoin effectuer un appoint d’eau.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de la
chaudière. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la sou-
pape et la chaudière.

Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, la chaudière doit disposer
d’un dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de
sécurité taré à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude)
afin d’empêcher une élévation de température supérieure à 105°C. Le limi-
teur de température de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme
NF EN 60730-2-9. Ce dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble
soit par :
■■ un échangeur intégré à la chaudière (indépendant du réseau d’eau de chauf-

fage). Il est relié sur le réseau d’eau public et disposant une vanne ther-
mostatique normalement fermée et actionnée par limiteur de ­température
de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et


en sortie de la chaudière. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour
éviter que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.
L’actionnement de la sécurité de surchauffe est réalisé de préférence par un
moyen thermostatique. Dans le cas d’une sécurité électrique, l’électrovanne
doit être normalement ouverte mais risque de provoquer des déclenche-
ments intempestifs d’alarme en cas de coupure de courant.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de rem-
plir l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose
d’installer un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puis-
sance inférieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide
caloporteur utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de
non-retour anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont,
doit être prévu en complément à une distance inférieure à 3  m du point
de piquage.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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62 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de la chaudière. Il est
commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du circuit primaire
alimentant la chaudière afin de fournir une température suffisante en sortie
d’appareil (exemple  : 80°C). Le circulateur doit être placé sur le retour de
l’installation, où la température est moins chaude, et doit pouvoir résister
aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions de l’installation.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique dispose  d’un robinet de vidange installé au point
bas de l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le ballon d’hydro-accumulation. Le purgeur
automatique doit être associé à une vanne d’isolement.

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de la chaudière, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange
­thermique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du ballon
­d’hydro-accumulation pour permettre d’évacuer les dépôts.

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage, traditionnellement placée en série avec le circu-
lateur, permet d’ajuster le point de fonctionnement du circulateur à vitesse
constante afin que le débit soit conforme à celui spécifié par le fabricant de
la chaudière.
Dans le cas d’un circulateur à vitesse variable, elle peut être maintenue pour
une lecture de débit (si modèle à mesure de débit).
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant de
la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation électrique. Il
doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le plancher
chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt l’appareil bois
ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
­fonctionnement nominal du circulateur.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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63 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation
Pour que la chaudière à bûches fonctionne toujours à sa puissance nomi-
nale, même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être
capable d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches. Le ratio de
la hauteur sur le diamètre du ballon doit être compris entre 1,5 et 3 pour une
meilleure utilisation de la stratification.
Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la
formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau


de l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régu-
lés par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme
­faisant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas l’énergie libérée par une charge
de bois. On peut trouver  : sa masse, sa durée de combustion, la capacité
­volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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64 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc  : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale
(h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Préparateur d’eau chaude sanitaire


L’objectif du dimensionnement consiste à choisir la puissance et le volume
du ballon éventuel capables de faire face à la demande de débit prévisible
la plus élevée, avec une insatisfaction suffisamment rare pour qu’elle soit
acceptable.

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

Vase d’expansion fermé :


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

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65 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
07 • Schéma 5 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage et d’eau chaude sanitaire

Tableau 8 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

Réseau de chauffage
Sans ballon d’hydro-accumulation et pour éviter toute problématique de
­dissipation de chaleur, on recommande de disposer d’au moins 50  % de
puissance en radiateurs disponible sans robinet thermostatique. Une limite
haute de puissance est également conseillée pour éviter des retours d’eau à
­température trop froide (voir préconisations du fabricant le cas échéant).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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66 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08
SCHÉMA 6 : 
CHAUDIÈRE À BÛCHES
POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE
AVEC CHAUDIÈRE EN RELÈVE

Ce schéma comporte une chaudière à bûches qui alimente un circuit de


chauffage (radiateurs ou plancher). Il intègre un ballon d’hydro-accumulation
et une chaudière en relève.

COMMENTAIRE
Une production d’ECS, par bain marie ou préparateur indépendant, peut être associée
simplement : voir Fiche n°5)

Schéma 23 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation en série et chaudière en relève

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67 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

La chaudière bûches est raccordée à un ballon d’hydro-accumulation à


2  piquages. Elle est équipée d’un système de recyclage avec régulation et
d’un collecteur avec deux circuits de chauffage. Une chaudière est branchée
en direct sur le collecteur chauffage.
Les besoins de chauffage sont en partie couverts par la chaudière à bûches
et le ballon d’hydro-accumulation. Lorsque l’énergie apportée par le bois est
insuffisante, la chaudière d’appoint prend la relève. Cette inversion chaudière
est réalisée à l’aide d’une vanne directionnelle sur les retours chauffage, elle-
même pilotée en regard de la température du ballon d’hydro-accumulation.

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation bois et appoint assure la production de chauffage.
■■ La chaudière bois couvre une partie des besoins de chauffage.
■■ Une chaudière d’appoint assure la relève de la chaudière bûches pour
­couvrir la totalité des besoins de chauffage.
■■ L’installation du ballon d’hydro-accumulation est envisageable.
■■ Le réseau de chauffage fonctionne de préférence à basse température.

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


■■ Le raccordement hydraulique des chaudières bois bûches est conforme aux
prescriptions de la NF DTU 65.11 – Dispositifs de sécurité des ­installations
de chauffage central concernant le bâtiment.
■■ Les critères de conception de l’installation sont conformes à la NF EN 12828.

■■ Les chaudières bois bûches sont conçues conformément à la NF EN 303.5 (puis-

sance inférieure à 500 kW) et NF EN 12809 (chaudière de puissance inférieure


à 50 kW destinée à être installée dans le volume habitable). La NF EN 303.5
définit cinq classes (1 à 5) de matériels en fonction de leurs performances.
■■ Les chaudières fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique

­inferieure à 2 bar) sont conçues selon la NF EN 12809.


■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.

■■ La puissance de la chaudière bois doit être choisie largement supérieure

aux déperditions. L’autonomie d’une nuit complète en pleine période de


chauffe doit être assurée.
Les types de chaudières à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type de chaudières bois bûches.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’une chaudière à bûches est un point primordial de sécurité
comme de confort. Le régulateur usuel comprend les actions suivantes :
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour à la chau-

dière à température supérieure à 65°C ;


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
En hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace, on
régule à partir de 80°C. Le régime d’eau de la chaudière peut être considéré
avec une différence de température de l’ordre de 15 K à 20 K (soit un départ à
80°C pour un retour de 65°C à 60°C). Se référer à la notice fabricant.

Seule l’installation avec ballon d’hydro-accumulation permet


­l’installation d’une régulation de chauffage sur une chaudière à
bois bûches.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
68 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

La température au départ de la chaudière est :


■■ sans hydro-accumulation et pour limiter les pertes thermiques : à partir de

70°C ;
■■ avec hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace : à

partir de 80°C.
La conduite de la combustion d’une chaudière bois bûches est difficile.
L’installation, les conditions de fonctionnement, les souhaits de l’utilisateur
sont différents pour chaque application.
Lorsque les thermomètres placés sur le ou les ballons indiquent tous une
température supérieure à 80°C, c’est que les ballons sont chargés en éner-
gie. Dans ce cas il ne faut surtout pas recharger la chaudière. Recharger
la chaudière lorsque la température dans les ballons risque d’être trop
faible pour couvrir les besoins (30 à 40°C en haut des ballons si on est en
chauffage basse ou haute température). La combustion est facilitée (mieux
ordonnée, homogène) lorsque le bois est rangé de façon ordonnée dans
le foyer.

COMMENTAIRE
Précautions à prendre avec une installation sans hydro-accumulation  : il ne faut
pas charger excessivement la chaudière (surtout en demi-saison : si avec un gros
chargement l’autonomie augmente, on crée surtout d’importantes phases de ralenti
et on diminue fortement la durée de vie de la chaudière). En mi-saison, la quantité de
bois chargée dans le foyer doit donc dépendre de la température extérieure (risque
de surchauffe, ou de fonctionnement au ralenti pouvant entraîner une corrosion
rapide). Ne pas recharger la chaudière avant que la charge précédente soit terminée,
ne laissant qu’un lit de braise, qu’on réutilisera pour l’embrasement de la charge
suivante.

Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à


bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être à
2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le bal-
lon d­ ’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le
­stockage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2 piquages, la chaleur produite par la chaudière est
directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter au maxi-
mum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage hydrau-
lique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon et
d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
Le ballon d’hydro-accumulation doit être muni de 3 ou 4 thermomètres de
contrôle de charge. Il faut éviter les turbulences dues aux entrées et sorties
d’eau (effet de jet). Il peut être équipé d’une résistance électrique d’appoint
immergée.
La relève de la chaudière bûches par la chaudière d’appoint est pilotée en
regard de la température dans le ballon d’hydro-accumulation. Une vanne
directionnelle sur les retours chauffage inverse le fonctionnement des chau-
dières dès lors que la température dans le ballon d’hydro-accumulation est
trop faible, environ 50°C (fonction des émetteurs).
La chaudière d’appoint ne chauffe pas le ballon d’hydro-accumulation.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
69 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

Le fonctionnement de l’installation est le suivant. Lorsque l’installation


est en demande de chauffage et lorsque l’énergie disponible dans le bal-
lon d ­ ’hydro-accumulation est suffisante (température en haut de ballon
­supérieure à 50°C) :
■■ mise en marche du circulateur de chauffage ;

■■ la voie 3 de la V3V directionnelle est fermée ;

■■ le passage se fait voies 1 et 2 ;

■■ le réseau de radiateurs est directement alimenté par l’énergie contenue

dans le ballon d’hydro-accumulation.


Lorsque l’installation est en demande de chauffage et lorsque l’énergie dis-
ponible dans le ballon d’hydro-accumulation est insuffisante (température en
haut de ballon inférieure à 50°C) :
■■ arrêt du circulateur de chauffage ;

■■ la voie 2 de la V3V directionnelle est fermée ;

■■ le passage se fait voies 1 et 3 ;

■■ le réseau de radiateurs est directement alimenté par la chaudière ;

■■ la chaudière bois, si elle est rechargée, alimente le ballon d’hydro-accumu-

lation.
Lorsque la chaudière est en veille, il ne sera pas possible de décharger le bal-
lon d’hydro-accumulation de toute son énergie car la chaudière prendra alors
le relais. Il est possible, lors des périodes où le client souhaite fonctionner
uniquement au bois, de couper la chaudière et ainsi permettre au ballon de
fonctionner à 100 % de sa capacité.
Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation cli-
matique) peut être mise en œuvre. Elle est indispensable pour la bonne
gestion de la décharge du stockage d’énergie. Elle agit sur la vanne à trois
voies au départ du circuit du circuit de chauffage et règle la température
d’eau alimentant le circuit de chauffage en fonction de la température
extérieure.

Pas de vanne à 4  voies en aval du ballon d’hydro-accumulation.


Une destratification du ballon d’hydro-accumulation a lieu dès lors
que le réseau de chauffage en faible demande (circulation par ther-
mosiphon).

Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un


aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°C
évite les surchauffes.

COMMENTAIRE
Si on installe une hydro-accumulation, et pour pouvoir utiliser au maximum le stockage
d’énergie, on optera pour un système d’émission à basse température et un plancher
chauffant.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
70 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

Pour des circuits de radiateurs, Un circulateur à vitesse variable est ­installé


pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat.

COMMENTAIRE
Sans hydro-accumulation, pour assurer les retours chauds, les émetteurs sont des
émetteurs à haute température.
Pour augmenter le confort, et lisser un peu les variations de températures dues au
fonctionnement sans hydro-accumulation, on optera pour des émetteurs à forte inertie
(radiateurs fonte par exemple).

L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les installations


neuves en respect de la réglementation thermique.

Sans hydro-accumulation, il est recommandé de laisser deux


radiateurs sans régulation thermostatique pour pouvoir évacuer
un surplus éventuel de chaleur (les radiateurs de la salle d’eau par
exemple).

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


Vanne mélangeuse anti-retour froid
Pour éviter la condensation humide et acide dans la chaudière bois, la tempé-
rature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voies). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur.
Le dispositif anti-retour froid peut être directement intégré dans l’appareil
(bipasse ou vanne de mélange) avec un circulateur intégré. Il convient de se
référer aux prescriptions du fabricant et à sa condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. 
Les appareils fonctionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des
pressions d’eau de 2 bars conformément à la norme NF EN 12809 de fabrica-
tion. Le vase ouvert permet une évacuation immédiate de la vapeur produite
par la chaudière en surchauffe sans aucun appareillage supplémentaire, et
directement à l’air libre. Néanmoins, il présente des inconvénients impor-
tants. Il demande la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation
(usuellement dans les combles). Une protection contre le gel doit être prévue.
De plus la communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxy-
dation dans le réseau d’eau qui produit des boues obturant et ­détériorant les
réseaux métalliques à moyen et long terme.
Un vase d’expansion fermé à pression variable est de préférence mis en
œuvre pour assurer une protection contre les variations de pression dans
le circuit hydraulique dues à la montée en température du système. Il doit
être positionné de préférence en amont de la chaudière et en amont du cir-
culateur. Il nécessite l’ajout d’une soupape de sécurité et d’un serpentin de
décharge thermique.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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71 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression, généralement tarée à 3 bar, est obli-
gatoire pour les installations en réseau d’eau fermé. Si la chaudière n’est pas
équipée d’usine d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La
soupape est conforme à la norme NF P 52-001. La mise en place de la sou-
pape est associée à un manomètre permettant de surveiller la pression de
l’installation et si besoin effectuer un appoint d’eau.

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de
la chaudière. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la
­soupape et la chaudière.

Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, la chaudière doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d ­ ’empêcher
une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température
de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF  EN  60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à la chaudière (indépendant du réseau d’eau de

chauffage). Il est relié sur le réseau d’eau public et disposant une vanne
thermostatique normalement fermée et actionnée par limiteur de tempé-
rature de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et


en sortie de la chaudière. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour
éviter que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.
L’actionnement de la sécurité de surchauffe est réalisé de préférence par un
moyen thermostatique. Dans le cas d’une sécurité électrique, l’électrovanne
doit être normalement ouverte mais risque de provoquer des déclenche-
ments intempestifs d’alarme en cas de coupure de courant.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de rem-
plir l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose
d’installer un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puis-
sance inférieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide
caloporteur utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de
non-retour anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont,
doit être prévu en complément à une distance inférieure à 3  m du point
de piquage.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de la chaudière. Il
est commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du circuit pri-
maire alimentant la chaudière afin de fournir une température suffisante
en sortie d’appareil (exemple  : 80°C). Le circulateur doit être placé sur le
retour de l’installation, où la température est moins chaude, et doit pou-
voir résister aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions
de l’installation.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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72 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique dispose  d’un robinet de vidange installé au point
bas de l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le ballon d’hydro-accumulation. Le purgeur
automatique doit être associé à une vanne d’isolement.

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de la chaudière, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange ther-
mique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du ballon
­d’hydro-accumulation pour permettre d’évacuer les dépôts.

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage, traditionnellement placée en série avec le circu-
lateur, permet d’ajuster le point de fonctionnement du circulateur à vitesse
constante afin que le débit soit conforme à celui spécifié par le fabricant de
la chaudière.
Dans le cas d’un circulateur à vitesse variable, elle peut être maintenue pour
une lecture de débit (si modèle à mesure de débit).
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant de
la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation électrique. Il
doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le plancher
chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt la l’appareil
bois ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
­fonctionnement nominal du circulateur.

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


Ballon d’hydro-accumulation
Pour que la chaudière à bûches fonctionne toujours à sa puissance nomi-
nale, même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être
capable d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches. Le ratio de

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
73 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

la hauteur sur le diamètre du ballon doit être compris entre 1,5 et 3 pour
une meilleure utilisation de la stratification.
Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la
formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau de


l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régulés
par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme fai-
sant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas l’énergie libérée par une charge
de bois. On peut trouver  : sa masse, sa durée de combustion, la capacité
­volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc  : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale
(h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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74 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Préparateur d’eau chaude sanitaire


L’objectif du dimensionnement consiste à choisir la puissance et le volume
du ballon éventuel capables de faire face à la demande de débit prévisible
la plus élevée, avec une insatisfaction suffisamment rare pour qu’elle soit
acceptable.

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

Vase d’expansion fermé :


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 9 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

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75 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
08 • Schéma 6 : Chaudière à bûches pour une production de chauffage avec chaudière en relève

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

Réseau de chauffage
Sans ballon d’hydro-accumulation et pour éviter toute problématique de
­dissipation de chaleur, on recommande de disposer d’au moins 50  % de
puissance en radiateurs disponible sans robinet thermostatique. Une limite
haute de puissance est également conseillée pour éviter des retours d’eau à
­température trop froide (voir préconisations du fabricant le cas échéant).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
76 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09
SCHÉMA 7 : 
CHAUDIÈRE À BÛCHES
COUPLÉE À UNE PRODUCTION
SOLAIRE THERMIQUE

Ce schéma comporte une chaudière à bûches qui alimente deux circuits de


chauffage (radiateurs et plancher) et un système de production d’ECS.  Il
intègre un ballon d’hydro-accumulation. Une production solaire vient
­compléter l’installation.

Schéma 24 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages, production d’ECS intégrée et production solaire

Le couplage entre le bois et le solaire permet notamment :


■■ de couvrir une majeure partie des besoins d’ECS en dehors de la saison

de chauffe. L’installation d’une résistance électrique permettant de laisser


la chaudière biomasse à l’arrêt toute la période de non chauffe (évite les
rendements moins bons) est justifiée ;
■■ un préchauffage de l’eau de chauffage et de l’eau chaude sanitaire pendant

la saison de chauffe ;

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
77 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

■■ de profiter du ballon d’hydro-accumulation comme stockage de l’énergie


solaire.

Il est important de veiller à «  laisser de la place  » à l’énergie


solaire et de ne pas chauffer la totalité de la contenance du ballon
­d’hydro-accumulation avant l’apparition du soleil.

ECS pseudo instantané, le solaire va d’abord chauffer le dessus du ballon pour


s’assurer d’avoir de l’ECS même avec peu de soleil, puis la vanne 3 voies va
permettre le chauffage de tout le ballon pour participer au chauffage. A noter
le piquage arrivée et départ chaudière dans le ballon est situé au 2/3 de la
hauteur ce qui laisse une réserve de chaleur pour l’ECS.
De nombreux fabricants proposent des solutions biénergie  : bois bûche /
solaire thermique. Ce choix se justifie surtout du fait de la disponibilité alter-
née des deux énergies en hiver et en été. Le solaire est à privilégier en été
pour l’ECS et la chaudière en hiver pour le chauffage et l’ECS.

<<AVEZ-VOUS CHOISI LE BON SCHÉMA ?


■■ L’installation assure la production de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
■■ La chaudière bois suffit à chauffer la maison.
■■ La chaudière assure la couverture des besoins d’ECS en période de chauf-
fage et le ballon d’hydro-accumulation est équipé d’une résistance ­électrique
permettant d’assurer la production d’eau chaude sanitaire en été.
■■ L’installation du ballon d’hydro-accumulation est envisageable.
■■ Le réseau de chauffage fonctionne de préférence à basse température.
■■ La surface disponible pour la mise en place de capteurs solaires est suffi-
sante : le ratio moyen de dimensionnement est de 1 m² de capteur solaire
pour 1000 kWh de besoins annuels (chauffage et ECS).
■■ La surface disponible pour la mise en place de capteurs solaires est
­optimale (favoriser une forte inclinaison des capteurs, une orientation des
capteurs de +/– 45°  par rapport au sud, aucun obstacle venant pénaliser
l’ensoleillement reçu par les capteurs).

<<LES SPÉCIFICITÉS À RESPECTER


Pour le bois :
■■ Le raccordement hydraulique des chaudières bois bûches est conforme

aux prescriptions de la NF DTU 65.11 – Dispositifs de sécurité des installa-


tions de chauffage central concernant le bâtiment.
■■ Les critères de conception de l’installation sont conformes à la NF EN 12828.

■■ Les chaudières bois bûches sont conçues conformément à la NF EN 303.5

(puissance inférieure à 500 kW) et NF EN 12809 (chaudière de puissance


inférieure à 50 kW destinée à être installée dans le volume habitable). La
NF EN 303.5 définit cinq classes (1 à 5) de matériels en fonction de leurs
performances.
■■ Les chaudières fonctionnant sur vase ouvert (à pression hydraulique infe-

rieure à 2 bar) sont conçues selon la NF EN 12809.


■■ Installation d’un ballon d’hydro-accumulation.

■■ La puissance de la chaudière bois doit être choisie largement supérieure

aux déperditions. L’autonomie d’une nuit complète en pleine période de


chauffe doit être assurée.
Les types de chaudières à privilégier :
■■ ce schéma convient pour tout type de chaudières bois bûches.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
78 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

Pour le solaire :
■■ L’installation est conforme aux prescriptions de la NF DTU 65.12 – Réalisa-

tion d’installations solaires thermiques avec des capteurs vitrés.


■■ L’installation est conforme aux Recommandations Professionnelles cou-

vrant les Systèmes Solaires Combinés en habitat individuel.


■■ Application des Eurocodes au domaine du solaire thermique – Cahier des

Prescriptions Techniques communes.


Les types d’installation solaire à privilégier :
■■ Installation à capteurs remplis en permanence.

■■ Installation autovidangeable.

<<PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE ET DE LA RÉGULATION


La régulation d’une chaudière à bûches est un point primordial de sécurité
comme de confort. Le régulateur usuel comprend les actions suivantes :
■■ actionnement d’une vanne de mélange pour permettre un retour à la

­chaudière à température supérieure à 65°C ;


■■ actionnement en cas de surchauffe (température d’eau supérieure à 95°C)

de la vanne permettant l’arrivée d’eau froide dans un échangeur de sécuri-


té. Cette action comprend l’activation d’une alarme pour informer l’usager
(conformément au NF DTU 65.11).
En hydro-accumulation, pour que le stockage d’énergie soit efficace, on
régule à partir de 80°C. Le régime d’eau de la chaudière peut être considéré
avec une différence de température de l’ordre de 15 K à 20 K (soit un départ à
80°C pour un retour de 65°C à 60°C). Se référer à la notice fabricant.

Seule l’installation avec ballon d’hydro-accumulation permet


­l’installation d’une régulation de chauffage sur une chaudière à
bois bûches.

La température au départ de la chaudière est de 80°C, pour que le stockage


d’énergie soit efficace.
La conduite de la combustion d’une chaudière bois bûches est difficile.
L’installation, les conditions de fonctionnement, les souhaits de l’utilisateur
sont différents pour chaque application. Lorsque les thermomètres placés
sur le ou les ballons indiquent tous une température supérieure à 80°C, c’est
que les ballons sont chargés en énergie. Dans ce cas il ne faut surtout pas
recharger la chaudière. Recharger la chaudière lorsque la température dans
les ballons risque d’être trop faible pour couvrir les besoins (30 à 40 °C en
haut des ballons si on est en chauffage basse ou haute température). La com-
bustion est facilitée (mieux ordonnée, homogène) lorsque le bois est rangé
de façon ordonnée dans le foyer.
Le ballon d’hydro-accumulation se place en dérivation entre l’appareil à
bûches et le circuit de chauffage. Le ballon d’hydro-accumulation peut être à
2 ou 4 piquages.
Dans une configuration à 4  piquages, le ballon d’hydro-accumulation est
raccordé au réseau primaire de production en vis-à-vis du réseau secon-
daire de distribution. Cette solution implique de toujours traverser le bal-
lon d­ ’hydro-accumulation pour alimenter les émetteurs. Le ballon assure le
­stockage des boues en point bas (pots à boues).
Dans une configuration à 2  piquages, la chaleur produite par la chaudière
est directement utilisée et transmise au réseau secondaire. Pour limiter
au maximum l’interaction entre les deux réseaux et assurer le découplage

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
79 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

hydraulique, il convient de limiter la distance de piquage du té vers le ballon


et d’augmenter le diamètre de la canalisation en ce point.
Le ballon d’hydro-accumulation doit être muni de 3 ou 4 thermomètres de
contrôle de charge. Il faut éviter les turbulences dues aux entrées et sorties
d’eau (effet de jet). Il peut être équipé d’une résistance électrique d’appoint
immergée.
La production d’ECS est immergée dans le ballon d’hydro-accumulation. Un
appoint électrique peut être réalisé par des résistances électriques immer-
gées dans le ballon, en cas d’arrêt prolongé de la chaudière bois. Le départ
du circuit de chauffage est décalé vers le bas afin de laisser une réserve prio-
ritaire à l’ECS.
La production solaire est pilotée en regard d’un différentiel de température :
le dispositif de régulation commande le transfert de l’énergie solaire captée
vers le ballon de stockage, seulement si la température du fluide calopor-
teur dans les capteurs est supérieure à celle de l’eau contenue dans le bal-
lon d­ ’hydro-accumulation. Une vanne à trois voies directionnelle permet de
­charger en priorité le haut du ballon (disponibilité du solaire pour l’ECS).
Une régulation en fonction de la température extérieure (régulation clima-
tique) peut être mise en œuvre. Elle est indispensable pour la bonne gestion
de la décharge du stockage d’énergie. Elle agit sur la vanne à trois voies au
départ du circuit du circuit de chauffage et règle la température d’eau alimen-
tant le circuit de chauffage en fonction de la température extérieure.

Pas de vanne à 4  voies en aval du ballon d’hydro-accumulation.


Une destratification du ballon d’hydro-accumulation a lieu dès
lors que le réseau de chauffage en faible demande (circulation par
­thermosiphon).

Le circulateur du réseau de distribution doit être au moins activé par un


aquastat placé dans le ballon d’hydro-accumulation (en partie haute) ou être
activé en permanence ou un moyen équivalent pour assurer la dissipation de
chaleur dans les émetteurs de chaleur.
Pour des planchers chauffants, un circulateur à vitesse variable est installé
pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat. Un thermostat de sécurité 55°C
évite les surchauffes.

COMMENTAIRE
Si on installe une hydro-accumulation, et pour pouvoir utiliser au maximum le stockage
d’énergie, on optera pour un système d’émission à basse température et un plancher
chauffant.

Pour des circuits de radiateurs, Un circulateur à vitesse variable est ins-


tallé pour limiter les consommations électriques et les bruits. Un régulateur
avec une sonde extérieure permet d’adapter la température de départ d’eau
chaude en fonction de la rigueur du climat.

COMMENTAIRE
Pour augmenter le confort, et lisser un peu les variations de températures dues au
fonctionnement sans hydro-accumulation, on optera pour des émetteurs à forte inertie
(radiateurs fonte par exemple).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
80 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

L’installation de robinets thermostatiques est imposée sur les installations


neuves en respect de la réglementation thermique.

Sans hydro-accumulation, il est recommandé de laisser deux


radiateurs sans régulation thermostatique pour pouvoir évacuer
un surplus éventuel de chaleur (les radiateurs de la salle d’eau par
exemple).

<<ACCESSOIRES HYDRAULIQUES OBLIGATOIRES OU CONSEILLÉS


COMMENTAIRE
Les accessoires hydrauliques obligatoires ou conseillés pour l’installation solaire sont
précisés dans la schémathèque traitant des installations solaires en habitat individuel.

Vanne mélangeuse anti-retour froid


Pour éviter la condensation humide et acide dans la chaudière bois, la tempé-
rature de retour d’eau doit être supérieure au point de rosée des fumées bois.
Il est impératif d’assurer des retours chauds à l’appareil (supérieurs à 60°C)
en installant une vanne à trois voies thermostatique (régule le débit d’eau de
recyclage de façon à assurer des retours supérieurs à 60°C) ou électroméca-
nique (une sonde de température sur le retour bouilleur pilote le moteur de
la vanne à trois voies). La voie commune de la vanne trois voies est installée
à l’aspiration du circulateur. Le dispositif anti-retour froid peut être directe-
ment intégré dans l’appareil (bipasse ou vanne de mélange) avec un circu-
lateur intégré. Il convient de se référer aux prescriptions du fabricant et à sa
­condition de garantie.

Vase d’expansion
Il doit être installé un vase d’expansion, ouvert ou fermé. Les appareils fonc-
tionnant sur vase ouvert ne dépassent en général pas des pressions d’eau
de 2  bars conformément à la norme NF EN 12809  de fabrication. Le vase
ouvert permet une évacuation immédiate de la vapeur produite par la chau-
dière en surchauffe sans aucun appareillage supplémentaire, et directement
à l’air libre. Néanmoins, il présente des inconvénients importants. Il demande
la mise en place de celui-ci sur le point haut de l’installation (usuellement
dans les combles). Une protection contre le gel doit être prévue. De plus la
communication avec l’atmosphère entraine un phénomène d’oxydation dans
le réseau d’eau qui produit des boues obturant et détériorant les réseaux
­métalliques à moyen et long terme.
Un vase d’expansion fermé à pression variable est de préférence mis en
œuvre pour assurer une protection contre les variations de pression dans
le circuit hydraulique dues à la montée en température du système. Il doit
être positionné de préférence en amont de la chaudière et en amont du cir-
culateur. Il nécessite l’ajout d’une soupape de sécurité et d’un serpentin de
décharge thermique.

Soupape de sécurité
La soupape de sécurité de surpression, généralement tarée à 3 bar, est obli-
gatoire pour les installations en réseau d’eau fermé. Si la chaudière n’est pas
équipée d’usine d’une soupape de sécurité, cet élément doit être installé. La
soupape est conforme à la norme NF P 52-001. La mise en place de la sou-
pape est associée à un manomètre permettant de surveiller la pression de
l’installation et si besoin effectuer un appoint d’eau.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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81 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

Le montage de la soupape est fait à un endroit accessible. Son


raccordement s’effectue à proximité immédiate sur le départ de
la chaudière. Aucun dispositif d’isolement n’est prévu entre la
­soupape et la chaudière.

Refroidissement d’urgence
Conformément à la norme NF DTU 65.11 P1-1, la chaudière doit disposer d’un
dispositif de refroidissement actionné par un aquastat limiteur de sécurité taré
à environ 95°C (positionné en sortie du circuit d’eau chaude) afin d ­ ’empêcher
une élévation de température supérieure à 105°C. Le limiteur de température
de sécurité (aquastat) doit être conforme à la norme NF  EN  60730-2-9. Ce
dispositif de sécurité se traduit dans son ensemble soit par :
■■ un échangeur intégré à la chaudière (indépendant du réseau d’eau de chauf-

fage). Il est relié sur le réseau d’eau public et disposant une vanne ther-
mostatique normalement fermée et actionnée par limiteur de ­température
de sécurité (95°C) ;
■■ une double vanne thermostatique normalement fermée et actionnée par

le limiteur de température de sécurité (95°C). Elle est reliée en entrée et


en sortie de la chaudière. Ce dispositif nécessite un clapet anti retour pour
éviter que l’eau froide ne se dirige vers le circuit de chauffage.
Le dispositif doit actionner un appareil d’alarme lumineux ou sonore
en cas de détection de surchauffe permettant d’informer l’usager d’un
dysfonctionnement.
L’actionnement de la sécurité de surchauffe est réalisé de préférence par un
moyen thermostatique. Dans le cas d’une sécurité électrique, l’électrovanne
doit être normalement ouverte mais risque de provoquer des d ­ éclenchements
intempestifs d’alarme en cas de coupure de courant.

Disconnecteur sur le réseau d’alimentation en eau


L’installation de chauffage doit être équipée de dispositifs capables de remplir
l’installation et d’ajuster le niveau d’eau. La réglementation impose d’instal-
ler un disconnecteur de type CA ou BA sur une installation de puissance infé-
rieure à 70 kW raccordée au réseau d’eau potable, selon le fluide caloporteur
utilisé. Un ensemble de protection EA, composé d’un clapet de n ­ on-retour
anti-pollution contrôlable associé à une vanne placée en amont, doit être
prévu en complément à une distance inférieure à 3 m du point de piquage.

Circulateur
Il permet la circulation de l’eau dans la boucle primaire de la chaudière. Il
est commandé par le régulateur/comparateur de l’aquastat du circuit pri-
maire alimentant la chaudière afin de fournir une température suffisante
en sortie d’appareil (exemple  : 80°C). Le circulateur doit être placé sur le
retour de l’installation, où la température est moins chaude, et doit pou-
voir résister aux températures de fonctionnement ainsi qu’aux pressions
de l’installation.

Robinet de vidange
Le circuit hydraulique dispose d’un robinet de vidange installé au point bas
de l’installation.

Purgeur d’air
L’installation doit comporter un purgeur situé au point haut du réseau. Il est
également conseillé d’équiper le ballon d’hydro-accumulation. Le purgeur
automatique doit être associé à une vanne d’isolement.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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82 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

Pot de décantation et filtre à tamis


L’installation d’un pot de décantation et d’un filtre à tamis est fortement
conseillée en amont de la chaudière, sur la canalisation de retour du réseau
de chauffage, pour la protéger de l’embouage et préserver un échange ther-
mique optimal.
Le filtre à tamis doit être d’un diamètre au moins égal au diamètre du circuit.
L’installation d’un robinet de vidange est conseillée en bas du ballon
­d’hydro-accumulation pour permettre d’évacuer les dépôts.

Vanne d’équilibrage
Une vanne d’équilibrage, traditionnellement placée en série avec le circu-
lateur, permet d’ajuster le point de fonctionnement du circulateur à vitesse
constante afin que le débit soit conforme à celui spécifié par le fabricant de
la chaudière.
Dans le cas d’un circulateur à vitesse variable, elle peut être maintenue pour
une lecture de débit (si modèle à mesure de débit).
Dans le cas d’un réseau de planchers chauffants, des vannes d’équilibrage
doivent être installées sur chaque boucle (au niveau du distributeur ou du
collecteur).

Thermostat de sécurité sur le départ du plancher chauffant


La mise en place d’un thermostat de sécurité sur le départ des planchers
chauffants est obligatoire. Il doit être à réarmement manuel, indépendant de
la régulation et fonctionnant mécaniquement, sans alimentation électrique. Il
doit couper la fourniture de chaleur pour que la température dans le plancher
chauffant ne dépasse pas 55°C.
En cas de dépassement de température, il doit mettre à l’arrêt l’appareil bois
et l’appoint électrique ainsi que le circulateur.

Robinets thermostatiques
Ils équipent les radiateurs. On rappelle qu’ils sont obligatoires sur les instal-
lations neuves en respect de la réglementation thermique.
La soupape de pression différentielle représentée permet d’éviter le fonc-
tionnement du circulateur à un point trop élevé sur sa caractéristique et
les nuisances sonores induites lorsque les robinets thermostatiques se fer-
ment. Dans ce cas, elle s’ouvre sous l’effet de l’augmentation de pression
différentielle. Elle doit être réglée à la hauteur manométrique du point de
­fonctionnement nominal du circulateur.

<<CONSEILS DE DIMENSIONNEMENT DES PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES


COMMENTAIRE
Les principaux équipements hydrauliques de l’installation solaire sont dimensionnés
conformément aux prescriptions de la schémathèque traitant des installations solaires
en habitat individuel.

Ballon d’hydro-accumulation
Pour que la chaudière à bûches fonctionne toujours à sa puissance nomi-
nale, même quand la demande est très faible, le volume du ballon doit être
capable d’absorber une charge complète de l’appareil à bûches. Le ratio de
la hauteur sur le diamètre du ballon doit être compris entre 1,5 et 3 pour une
meilleure utilisation de la stratification.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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83 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

Le volume du ballon d’hydro-accumulation se détermine conformément à la


formule suivante :

• V : volume du ballon (m3) ;


• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;
• ΔT : différence de température entre le point le plus haut du ballon et le
point le plus bas du ballon (K).
Détermination de la différence de température (ΔT)
La température de départ du bouilleur peut être considérée égale à 85ºC. La
différence de température ΔT est de :
■■ 20 K si on alimente un réseau de radiateurs haute température ;

■■ 45 K si on alimente un réseau de radiateurs basse température.

Pour limiter le volume du ballon d’hydro-accumulation, la capacité en eau de


l’installation peut être retranchée au volume calculé. Les émetteurs régulés
par des robinets thermostatiques ne doivent pas être considérés comme fai-
sant partie du volume d’hydro-accumulation de l’installation.
Détermination de l’énergie libérée par une charge de bois (Ebois)
Tous les constructeurs ne donnent pas l’énergie libérée par une charge
de bois. On peut trouver  : sa masse, sa durée de combustion, la capacité
­volumique de la chaudière.
■■ si le constructeur donne la masse d’une charge de bois M  :
bois

• Ebois : énergie libérée par une charge (kWh) ;


• Mbois : masse d’une charge de bois (kg) ;
• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 4 kWh/kg à 20 % d’humidité ;
• η : rendement de l’appareil à bûches ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur ne donne que la capacité de chargement de la chaudière
Vbois :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• PCI : pouvoir calorifique inférieur estimé à 1600 kWh/m³ ;
• Vbois : volume du magasin (m3) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1)
■■ si le constructeur donne la durée de combustion d’une charge Hc :

• Ebois : énergie libérée par une charge de bois (kWh) ;


• Hc  : durée de combustion d’une charge de bois à puissance nominale
(h) ;
• Pnom : puissance nominale de l’appareil (kW) ;
• ratioeau : rapport entre la puissance sur l’eau du bouilleur et la puissance
nominale de l’appareil (compris entre 0 et 1).

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


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84 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

La capacité du ballon d’hydro-accumulation peut être recomman-


dée par le fabricant. Un ratio compris entre 40 et 60 litres par kW
de puissance sur l’eau du bouilleur est généralement préconisé.

Préparateur d’eau chaude sanitaire


L’objectif du dimensionnement consiste à choisir la puissance et le volume
du ballon éventuel capables de faire face à la demande de débit prévisible
la plus élevée, avec une insatisfaction suffisamment rare pour qu’elle soit
acceptable.

Soupape de sécurité de surpression


La soupape de sécurité est dimensionnée pour répondre à la pression totale
développée dans l’installation à proximité du générateur. Elle doit s’ouvrir à
une pression correspondant à la pression maximale d’utilisation de l’installa-
tion et doit pouvoir empêcher tout dépassement de cette pression supérieur
à 10 %.
En général les soupapes sont tarées à 3 bar. Attention toutefois à vérifier si
cette pression est la pression maximale d’utilisation du bouilleur précisée par
le fabricant.

Vase d’expansion fermé 


Le dimensionnement du vase d’expansion s’effectue conformément au
NF DTU 65.11. Il consiste à déterminer sa pression de gonflage ainsi que sa
capacité.
La pression de gonflage du vase doit être supérieure à la pression statique de
l’installation de façon à ce que, à froid, l’eau n’entre pas dans le vase et que
le volume soit maximal pour absorber la dilatation de l’eau. Elle est exprimée
en bar et doit correspondre à la pression statique de l’installation arrondie au
0.5 bar supérieur.
La capacité du vase doit être telle qu’elle puisse recueillir le volume d’expan-
sion de l’installation en considérant le volume du ballon d’hydro-accumulation.

Tableau 10 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique
CAPACITÉ DU VASE D’EXPANSION EN LITRES POUR UNE HAUTEUR STATIQUE JUSQU’À
CONTENANCE MAXIMALE DE L’INSTALLATION (l)
5m 10 m 15 m
200 15 19 28
300 22 29 43
400 30 39 57
500 37 48 71
600 45 58 85
700 52 68 100
800 60 77 114
900 67 87 128
1 000 75 97 142
1 250 93 121 178
1 500 112 145 213
1 750 131 169 249
2 000 149 193 285

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85 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
09 • Schéma 7 : Chaudière à bûches couplée à une production solaire thermique

Vase d’expansion ouvert


Le dimensionnement du vase s’effectue conformément au NF DTU 65.11 :
■■ Vutile > 20 % de la contenance de l‘installation ;

■■ Dn1 > 20 mm intérieur et 15 + √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn2 > 22 mm intérieur et 15 + 1,4 √Pn avec Pn la puissance du bouilleur ;

■■ Dn3 = Dn1 ;

■■ h > Hauteur nécessaire à la pression de service (généralement H > 5 m).

Circulateurs de chauffage
Le débit du circulateur est calculé pour la puissance du circuit de chauffage et
pour la chute de température choisie sur le circuit. Sa hauteur manométrique
du circulateur est égale à la somme des pertes du circuit de distribution, des
pertes de charge de la production et des pertes de charge de la vanne de
régulation à pleine ouverture.

Vanne de régulation du circuit de chauffage


Pour assurer une autorité suffisante, de l’ordre de 0,5, la vanne de régulation
doit être choisie avec une perte de charge au moins équivalente à la perte de
charge de la production.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
86 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
TABLE DES MATIÈRES
01 • PRÉSENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
02 • RÈGLES GÉNÉRALES POUR OPTIMISER LE FONCTIONNEMENT DES APPAREILS
DE CHAUFFAGE AU BOIS BÛCHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1 Privilégier un combustible bois de qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Assurer un tirage stable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Assurer une amenée d’air comburant suffisante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4 Mettre en œuvre un ballon d’hydro-accumulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.1 Cas des appareils de chauffage divisé équipés d’un dispositif de récupération de chaleur
(appelé bouilleur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.2 Cas des chaudières manuelles à bûches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5 Respecter les règles de dimensionnement de l’appareil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5.1 Cas des appareils de chauffage divisé équipés d’un dispositif de récupération de chaleur
(appelé bouilleur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5.2 Cas des chaudières manuelles à bûches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.6 Privilégier une régulation en fonction de la température extérieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.7 Appareil au bois avec chaudière en relève : fonctionnement simultané ou alterné . . . . . . . 10
03 • SCHÉMA 1 : APPAREILS À BÛCHES À BOUILLEUR POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE UNIQUEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
04 • SCHÉMA 2 : APPAREILS À BÛCHES À BOUILLEUR AVEC CHAUDIÈRE D’APPOINT
POUR UNE PRODUCTION DE CHAUFFAGE UNIQUEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
05 • SCHÉMA 3 : APPAREILS À BÛCHES À BOUILLEUR POUR UNE PRODUCTION
DE CHAUFFAGE ET D’EAU CHAUDE SANITAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
06 • SCHÉMA 4 : CHAUDIÈRE À BÛCHES POUR UNE PRODUCTION DE CHAUFFAGE SEULE . . . . 44
07 • SCHÉMA 5 : CHAUDIÈRE À BÛCHES POUR UNE PRODUCTION DE CHAUFFAGE
ET D’EAU CHAUDE SANITAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
08 • SCHÉMA 6 : CHAUDIÈRE À BÛCHES POUR UNE PRODUCTION DE CHAUFFAGE
AVEC CHAUDIÈRE EN RELÈVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
09 • SCHÉMA 7 : CHAUDIÈRE À BÛCHES COUPLÉE À UNE PRODUCTION SOLAIRE
THERMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
87 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Tableau 2 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Tableau 3 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Tableau 4 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Tableau 5 : Valeurs indicatives d’un bouilleur à bûche à « combustion continue » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Tableau 6 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Tableau 7 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Tableau 8 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Tableau 9 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Tableau 10 : Capacité du vase, pour une pression de tarage de soupape de 3 bars, en fonction du volume d’eau
d’une installation à basse température (45°C) et de la hauteur statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
88 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
TABLE DES SCHEMAS
Schéma 1 : Raccordement d’un bouilleur à bûche seul sur un réseau de chauffage à vase fermé . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Schéma 2 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs . . . . . . . . . . . . . . 12
Schéma 3 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher
chauffant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Schéma 4 : Raccordement d’un bouilleur à bûche seul sur un réseau de chauffage à vase fermé
avec chaudière en relève . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Schéma 5 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . 22
Schéma 6 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher
chauffant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Schéma 7-8 :  Utilisation d’une chaudière (souvent existante) en relève totale et manuelle d’un bouilleur
à bûches – fonctionnement avec l’appareil bouilleur uniquement (au dessus) ou avec la chaudière
uniquement (en dessous) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Schéma 9 : Exemple d’utilisation d’une chaudière en relève automatique avec clapets anti-retours et collecteurs . . 25
Schéma 10 : Exemple d’utilisation d’une chaudière en relève automatique sans clapets anti-retours
sur un ballon d’hydro-accumulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Schéma 11 : Raccordement d’un bouilleur à bûche sur un réseau de chauffage à vase fermé avec production d’ECS . . . 33
Schéma 12 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . 34
Schéma 13 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : le réseau n°2 alimente un réseau de plancher
chauffant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Schéma 14 : Chaudière manuelle à bûches avec ballon d’hydro-accumulation à 4 piquages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Schéma 15 : Chaudière manuelle à bûches avec ballon d’hydro-accumulation à 2 piquages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Schéma 16 : Circuits de distribution : sur radiateurs : le réseau n°1 alimente un réseau de radiateurs . . . . . . . . . . . . . . . 45
Schéma 17 : Circuits de distribution : sur plancher chauffant : Le réseau n°2 alimente un réseau de plancher
chauffant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Schéma 18 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 4 piquages et production
d’ECS en bain marie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Schéma 19 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages et production
d’ECS en bain marie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Schéma 20 : Chaudière manuelle à bûches avec plusieurs ballons d’hydro-accumulation raccordés en série
et production d’ECS en bain marie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Schéma 21 : Chaudière manuelle à bûches avec plusieurs ballons d’hydro-accumulation raccordés en parallèle
et production d’ECS en bain marie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Schéma 22 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages et production
d’ECS séparée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Schéma 23 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation en série et chaudière en relève . . . . 67
Schéma 24 : Chaudière manuelle à bûches avec un ballon d’hydro-accumulation 2 piquages, production d’ECS
intégrée et production solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
89 SCHÉMATHÈQUE APPAREILS DE CHAUFFAGE AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
NOTES

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA


CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
90 Schémathèqueappareilsdechauffageauboisbuchesenhabitatindividuel
Les productions du programme PACTE sont le fruit d’un travail collectif
des différents acteurs de la filière bâtiment en France.
Retrouvez gratuitement la collection sur www.programmepacte.fr


LES PARTENAIRES DU PROGRAMME PACTE

MAÎTRES D’OUVRAGE MAÎTRES D’ŒUVRE CONTRÔLEURS TECHNQUES PARTENAIRES PUBLICS

INDUSTRIELS

ENTREPRISES/ARTISANS

ASSUREURS

Le Secrétariat Technique du programme PACTE


est assuré par l’Agence Qualité Construction.
SCHÉMATHÈQUE

SCHÉMATHÈQUE
APPAREILS DE CHAUFFAGE
AU BOIS BUCHES
EN HABITAT INDIVIDUEL
MARS 2019 – version 1.0

Cette schémathèque a pour vocation d’être un outil pratique et pédagogique de choix et de


conception des installations d’appareils de chauffage au bois bûches en habitat individuel.
Elle s’applique aux appareils de chauffage divisé (de type bouilleur) et centralisé (chaudières
alimentant un circuit hydraulique de chauffage et/ou d’ECS) à bûches.
Un schéma intégrant une production solaire thermique est présenté pour ses particularités
de conception.
La schémathèque comprend un nombre limité de sept schémas types : pour une production
de chauffage seule, de chauffage et d’ECS, avec ballon d’hydroaccumulation à deux ou quatre
piquages…
Chaque fiche schéma type contient :
■■ le schéma hydraulique complet avec les accessoires ;
■■ l’explication du fonctionnement hydraulique et de la régulation ;
■■ des conseils de dimensionnement des principaux équipements hydrauliques ;
■■ la liste argumentée des accessoires obligatoires ou conseillés.

PROGRAMME D’ACTION POUR LA QUALITÉ DE LA CONSTRUCTION ET DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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