Corrigé Mine PC 2 2017 (Serie de Fonctions)

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Correction MATH II PC Mines 2017

I. Exponentielle tronquée
(nx)k X (nx)k
 
1
1. Soient x > 0 et n ∈ N. =o donc la série converge et le reste d’ordre n
k! k2 k!
+∞
X (nx)k
est bien défini. De plus, = enx .
k!
k=0

Pour tout x > 0, Rn (x) est bien défini, et Tn (x) + Rn (x) = enx .

2. On note f la fonction définie sur R par f (t) = ent . f est de classe C ∞ et f (k) (t) = nk ent pour
tout k ∈ N et t ∈ R. En particulier, f est C n+1 donc on peut appliquer la formule de Taylor avec
reste intégral entre 0 et x à l’ordre n :
n Z x (n+1) n Z x n+1 nt
X f (k) (0) k f (t) n
X nk k n e
f (x) = x + .(x − t) dt = .x + (x − t)n dt
|{z} k! 0 n! k! 0 n!
k=0 k=0
=enx | {z }
=Tn (x)
n+1 Z x
n
D’où : Rn (x) = enx − Tn (x) = ent (x − t)n dt
n! 0
On
Z effectue le changement de variable u = x − Zt qui est un C 1 -difféomorphisme :
x Z 0 x
ent (x − t)n dt = en(x−u) un (−du) = enx (ue−u) )n du
0 x 0

x
nn+1 enx
Z
∀x > 0, Rn (x) = (ue−u )n du
n! 0

3. Soit n ∈ N.
1
(n + 1) ln(1 + )
n+1 n}
(n + 1)n+2 y n+1
 | {z
an+1 n! 1 ∼ n+1 ∼1
= . n+1 n = y 1 + = y e| n
an (n + 1)! n y n {z }
−→e1

an + 1
lim = ye
n→+∞ an

an + 1
Si y < e−1 , alors −→ = α avec |α| < 1. Dans ce cas, d’après le critère d’Alembert, la
X an k→+∞
série an converge. Et si elle converge, alors nécessairement, lim an = 0.
n−→+∞

Si y < 1, alors lim an = 0.


n→+∞

4. La fonction h : u 7→ ue−u est définie et dérivable sur R+ et de dérivée h0 (u) = (1 − u)e−u .


Cette dérivée ne s’annulant qu’en 1 et est positive sur [0; 1] et négative sur [1; +∞[. Donc h
est strictement croissante sur [0, 1] et strictement décroissante sur [1; +∞[. Pour tout u ∈ [0, x],
h(u) 6 h(x). En posant M := h(x), on voit que M est un maximum de la fonction h sur [0, x].
De plus, M = h(x) < h(1) = e−1 .

La fonction u 7→ ue−u admet sur [0, x] un maximum M tel que M < e−1 .

Page 1/??
Z x
D’après ce que l’on vient de dire, (ue−u )n du 6 xM n d’où :
0
nn+1 M n
|Rn (x)| 6 enx xan où an = . Comme M < e−1 , xan −→ 0 d’où Rn (x) = o(enx ).
n! n→+∞

Si x ∈]0; 1[, Rn (x) = o(enx )

On rappelle que Tn (x) = enx − Rn (x) d’où Tn (x) − enx = o(enx ).

Si x ∈]0; 1[, Tn (x) ∼ enx


+∞

Z +∞
5. Montrons par récurrence sur n ∈ N que n! = tn e−t dt.
0
Initialisation :
Z +∞
t0 e−t dt = [−e−t ]+∞
0 = 1 = 0!
0
La propriété est donc vraie au rang initial.
Hérédité :
Z +∞
Considérons un certain n ∈ N tel que n! = tn e−t dt.
0
 n+1 +∞ Z +∞ Z +∞
t −t tn+1 −t
Alors n! |{z}
= e − − e dt d’où (n + 1)n! = tn+1 e−t dt ce
n+1 0 0 n+1 0
IPP | {z }
=0
qui conclut la récurrence.
Z +∞
∀n ∈ N, n! = tn e−t dt
0

+∞
nn+1
Z
6. Montrons tout d’abord que (ue−u )n du = 1.
0 n!  n
Z +∞ Z +∞
−u n t dt 1
Par le changement de variable nu = t, on a : (ue ) du = e−t = n+1 .n!
0 0 n n n

nn+1 +∞ −u n nn+1 x −u n
Z Z
Tn (x) = enx − Rn (x) = enx (ue ) du − enx (ue ) du
n! 0 n! 0
Z +∞ Z x
nn+1

= enx (ue−u )n du − (ue−u )n du .
n! 0 0

+∞
nn+1
Z
Rn (x) = enx (ue−u )n du
n! x

7. Si x > 1 alors, comme f est décroissante sur [x, +∞[, ue−u 6 xe−x . En intégrant l’inégalité
Rn (x) nn+1 y n
(ue−u )n 6 (xe−x )n−1 ue−u entre x et +∞ on obtient 6 M avec y = xe−x < e−1
Z +∞ enx n!
Rn (x)
et M = (xe−x )−1 ue−u du. Donc −→ = 0 :
0 enx n→+∞

Si x > 1, Rn (x) = o(enx )

II. Méthode de Laplace


8. Supposons que f 0 (0) 6= 0. Alors f (x) − 1 ∼ xf 0 (0) au voisinage de 0. Or le terme de gauche
est toujours strictement négatif d’après (H3), tandis que le terme de droite change de signe
strictement en 0. C’est absurde.

Page 2/??
f 0 (0) = 0

x2 1 1 1
On écrit f (x) = 1 + g(x) avec g(x) ∼ − . ϕ(x) = − 2 ln(1 + g(x)) ∼ − 2 g(x) ∼ .
0 2 x 0 x 0 2

1
lim ϕ(x) =
x→0 2

9. Supposons que ni f (−1) ni f (1) n’est égal à 0. Alors, on peut prolonger ϕ par continuité sur
le segment [−1; 1] en posant ϕ(±1) = − ln(f (±1)). ϕ admet donc un minimum sur [−1; 1]. Ce
minimum -notons le a- est strictement positif puisque ϕ est elle-même strictement positive sur
[−1; 1]. En particulier, ϕ minorée sur ] − 1; 1[ par a.
Si f (−1) ou f (1) est nul. Supposons par exemple que f (1) = 0. Alors ϕ diverge vers +∞ en 1.
Il existe donc  > 0 tel que ϕ > 1 sur [1 − ; 1[. Par ailleurs, ϕ est continue sur [0; 1 − ], elle y
admet donc un minimum m1 > 0. ϕ est minorée par a1 := min(m1 ; 1) sur [0; 1[.
De même en −1 si f (−1) 6= 0. Si f (−1) = 0, on est ramené au cas précédent. Dans tous les cas,
ϕ admet un minorant a2 > 0 sur ] − 1 : 1].
1 2
On prend a := min(a1 ; a2 ). Soit x ∈] − 1; 1[. − 2 ln(f (x)) > a ⇒ f (x) 6 e−ax . Par continuité
2
x
des fonctions f et x 7→ e−ax en −1 et 1, cette inégalité reste vraie pour x = ±1.

2
La fonction ϕ est minorée par un réel a strictement positif tel que pour tout x ∈ [−1; 1[, on ait : f (x) 6 e−ax .
√ √
10. La fonction gn est continue sur [− √n; n] en tant
√ que composée de fonctions continues. Elle est
trivialement continue sur ] − ∞; − n] et sur [ n; +∞[.

Pour tout n ∈ N, gn est continue par morceaux sur R.


√ √
Soit u ∈ 
R. A
 partir
nd’un certain rang, u ∈ [− n; n] donc :  
u u 1
    
n ln f √un −u2 ϕ √un
gn (u) = f √ =e =e APCR. Or ϕ √ −→ ϕ(0) = .
n n n→+∞ 2
u2
Donc gn (u) −→ e− 2 pour tout u ∈ R.
n→+∞

u2
La suite de fonctions (gn )n converge simplement vers la fonction g : u 7→ e− 2 .
Z1
n u
11. Posons In := (f (x)) dx. On effectue le changement de variable x = √ :
−1 n
Z √n   n


Z Z
u du T CD
In = √ f √ √ d’où nIn = gn −→ g = 2π. Il reste à justifier l’utilisa-
− n n n R n→+∞ R
tion du Théorème de Convergence Dominée :
i) (gn ) est une suite de fonctions continues par morceaux convergeant simplement vers une
une fonction g également continue par morceaux.
2 √ √
ii) Pour tout n ∈ N et u ∈ R, |gn (u)| 6 g(u) = e−au . L’inégalité est  si u ∈]
 claire − ∞;
2
− n[∪] n, +∞[.
u u

−a √un
Sinon, √ ∈ [−1; 1] et dans ce cas, on dispose de l’inégalité f √ 6e qui élevée
n n
2
à la puissance n nous donne gn (u) 6 e−au .
iii) g est une fonction positive et intégrable sur R (car a > 0).

Z 1
r
n 2π
(f (x)) dx ∼
−1 n→+∞ n

Page 3/??
III. Formule de Stirling
Z +∞ Z +∞  u n du n!
12. Partons du membre de droite : e−n (In + Jn ) = (1 + x)n e−n(x+1) dx = e−u = n+1
−1 u=n(x+1) 0 n n n
d’après la question 5.

Pour tout n ∈ N, n! = nn+1 e−n (In + Jn )

13. On pose h : [1; +∞[→ R définie par h(x) = 2x − x − 1. h est de classe C 2 et h0 (x) = (ln 2)2x − 1
et h00 (x) = (ln 2)2 2x > 0. Donc h0 est croissante. Or h0 (1) = 2 ln 2 − 1 > 0. Donc h0 est positive
d’où h est croissante : pour tout x > 1, h(x) > h(1) = 0 i.e. 2x − x − 1 > 0.

Pour tout x > 1, x + 1 6 2x .

+∞ +∞ +∞
en(ln 2−1)x
Z Z 
x n −nx n(ln 2−1)x
D’après ce qui précède, Jn 6 (2 ) e dx = e dx = .
1 1 n(ln 2 − 1) 1
en(ln 2−1) 1
D’où Jn 6 6 .
n(1 − ln 2) n(1 − ln 2)

C 1
Pour tout n ∈ N, Jn 6 où C = .
n 1 − ln 2
Z 1
14. On pose f (x) = (1 + x)e−x de sorte que In = (f (x))n dx. f est de classe C 2 .
−1

(H1) f (0) = 1 est clair.


(H2) f 00 (x) = (−1 + x)e−x donc on a bien f 00 (0) = −1.
(H3) Soit x ∈] − 1; 1[\{0}. On a bien f (x) > 0. D’autre part, l’inégalité de convexité de l’expo-
nentielle s’écrit ex > x + 1 (l’égalité n’ayant lieu qu’en 0) d’où f (x) = (1 + x)e−1 < 1.
(H4) f (−1) = 0 et f (1) = 2e−1 . Sachant que e ≈ 2, 67, on a bien f (−1), f (1) ∈ [0; 1[.
D’après la question 11 :
r

In ∼
+∞ n
   
1 1
15. D’après les questions précédentes, Jn = O et In = O √ donc Jn = o(In ) et In + Jn ∼ In .
√ n n
1
On a alors n! ∼ nn+1 e−n In ∼ nn+1 e−n 2πn− 2 d’où :
√  n n
n! ∼ 2πn
+∞ e

IV. Formule de Bernstein


1 0
nn+1 nn+1
Z Z
n (1−u)n
16. La question 2 nous donne Rn (1) = u e du = (1 − t)n ent (−dt) :
n! 0 t=1−u n! 1

1
nn+1
Z
Rn (1) = (1 − t)n ent dt
n! 0

Z 1
17. On identifie l’intégrale ci-dessus comme étant (f (−t))n dt où f est la fonction introduite à la
0
question 14. On vérifie sans peine que la fonction t 7→ f (−t) vérifie les mêmes hypothèses que f .
La question 11 nous donne
r un équivalent de cette intégrale quand n → +∞.
nn+1 π 1 en
Rn (1) ∼ √ 1 1 ∼ .
2πnn n 2 e−n 2 n 2 2

Page 4/??
en
Rn (1) ∼
+∞ 2

en en en en
   
1.n n
Comme Tn (1) + Rn (1) = e d’après la question 1, Tn (1) = e − −o = +o .
2 2 2 2

en
Tn (1) ∼
+∞ 2

V. Première répétition
18. Je propose le code suivant :

def X(liste):

M=[liste[0]]
i=1
while liste[i] not in M: % on teste si l’élément regardé a déjà été enregistré
M.append(liste[i]) comme appartenant à la liste liste.
i=i+1
return i+1 % car les listes en python sont indicées à partir de 0.
Ak
19. P (X = k) = où Ak = Card(X −1 ({k})) puisque le tirage d’un élément w de Ω
Card(Ω)
est uniforme (ceci vient du fait que les VAD Uj sont uniformes et indépendantes). Pour que
P (X = k) 6= 0, il suffit que X −1 ({k}) soit non vide. w = (1, 2, . . . , k − 1, 1, 1 . . . , 1) est tel que
X(w) = k donc :

∀k ∈ J2; n + 1K, P (X = k) 6= 0

20. Soit k ∈ J0; n − 1K. ({X > k}, {X 6 k}) forme un système complet d’événements donc d’après la
formule des probabilités totales :

P (X > k + 1) = P (X > k + 1|X > k)P (X > k) + P (X > k + 1|X 6 k)P (X 6 k)

Or P (X > k + 1|X 6 k) = 0 d’où :

∀k ∈ J0; n − 1K, P (X > k + 1) = P (X > k + 1|X > k)P (X > k)

21. Soit k ∈ J0; nK. Comme P (X = i) est non nul pour i = 1, . . . , k − 1 :


k−1
Y P (X > i + 1) k−1
Y
P (X > k) = .P (X > 1) = P (X > i + 1|X > i)1.
i=1
P (X > i) i=1
Or P (X > i + 1|X > i) est la probabilité que le i + 1-ème élément est différent des i premiers
sachant que ceux-ci sont distincts deux à deux. Le i + 1-ème élément peut donc prendre n − i
n−i
valeurs possible, et comme Ui+1 est uniforme sur J1; nK : P (X > i + 1|X > i) = .
n
k−1
Y n−i (n − 1)(n − 2) . . . (n − k + 1) n!
P (X > k) = = k−1
= k .
i=1
n n n (n − k)!

n!
∀k ∈ J0; nK, P (X > k) =
nk (n − k)!

22. Pour des facilités de calculs, on considère que la v.a. X peut prendre la valeur 1 avec une proba-
bilité nulle.
n+1
X n+1
XX k n+1
X n+1
X n+1
X Xn
E(X) = kP (X = k) = P (X = k) = P (X = k) = P (X > i) = P (X > i).
k=1 k=1 i=1 i=1 k=i i=1 i=0

Page 5/??
n
X
E(X) = P (X > k)
k=0

n n n
X n! n! X nn−k n! X nk n!
23. E(X) = = = = n Tn (1).
nn (n − k)! nn (n − k)! nn k! n
k=0 k=0 k=0 √
en 2πn  n n en
r
πn
Or d’après la question 17, Tn (1) ∼ d’où E(X) ∼ n
. = d’où :
2 n e 2 2
r
πn
E(X) ∼
n→+∞ 2

∗ ∗ ∗ Fin de la correction ∗ ∗ ∗

Page 6/??

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