Memoire Bayano Junior
Memoire Bayano Junior
Memoire Bayano Junior
: CAS DE
DIBATO ESPACE TISSUS SARL
SOMMAIRE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
AVANT – PROPOS
RESUME
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE D’ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA GESTION
DE LA TRESORERIE ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE A DIBATO
SARL
CHAPITRE I : CADRE DE LA RECHERCHE : DIBATO SARL
SECTION I : DIBATO SARL : SON ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL
SECTION II : DIBATO SARL : FONCTIONNEMENT ET DETERMINANTS DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE
CHAPITRE II : GESTION DE LA TRESORERIE COMME FACTEUR
D’AMELIORATION DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
SECTION I : GESTION DE LA TRESORERIE ET PERFORMANCE
ORGANISATIONNELLE : VERS UN ECLAIRAGE THEORIQUE.
SECTION II : ETUDE DU LIEN ENTRE LA GESTION DE LA TRESORERIE ET LA
PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
DEUXIEME PARTIE : MISE EN EVIDENCE DE LA GESTION DE LA TRESORERIE A
DIBATO ESPACE TISSUS SARL
CHAPITRE III : DEMARCHE METHODOLOGIQUE ET PRATIQUE DE LA GESTION
DE LA TRESORERIE A LA DIBATO ESPACE TISSUS SARL
SECTION I : JUSTIFICATION DE LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE L’ETUDE
SECTION II : LA PRATIQUE DE LA GESTION DE LA TRESORERIE A DIBATO
ESPACE TISSUS SARL
CHAPITRE IV : LA GESTION DE LA TRESORERIE VERS L’AMELIORATION D’UNE
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE DIBATO ESPACE TISSUS SARL
SECTION I : PRESENTATION DES RESULTATS
SECTION II: IMPLICATIONS MANAGERIALES : ESSAI D’AMELIORATION DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE A DIBATO SARL
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
A MES PARENTS
REMERCIEMENTS
Rédigé et présenté par BAHANAG BA BAYEMBEL
Doni Junior II
GESTION DE LA TRESORERIE ET PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE D’UNE TPE : CAS DE
DIBATO ESPACE TISSUS SARL
Conscient du travail réalisé et des insuffisantes qui nous sont propres, nous souhaitons
exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite
de cette œuvre de grande portée académique. C’est pourquoi, qu’il me soit permis d’adresser
fidèlement et grandement mes sincères remerciements à :
La première personne que nous tenons à remercier est notre encadreur Dr TIONA
WAMBA, pour l’orientation, la confiance, la patience qui ont constitué un apport
considérable sans lequel ce travail n’aurait pas pu être menée au bon port. Qu’il trouve
dans ce travail un hommage vivant à sa haute personnalité.
Nos remerciements s’étendent également à Mon encadreur professionnel, Mme
NJOCK Sandrine, pour ses remarques pertinentes, ses suggestions pratiques, son sens
de l’organisation et la disponibilité dont elle fait preuve ;
A l’administration d’ISGET pour son dynamisme et sa volonté de toujours voir ses
étudiants faire la fierté de cette école ;
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à tous les professeurs qui nous ont
enseigné et qui par leurs compétences qu’ils ont partagé avec nous feront de nous des
hommes dynamiques pour la suite
A toute la promotion 2015-2016, nous voudrions témoigner toute notre gratitude. Ce
fut une joie de partager tous ces moments avec vous ;
Tout le personnel de DIBATO ESPACE TISSUS SARL, particulièrement ceux du
département comptabilité et finance ;
Nos remerciements s’adressent également à toutes les personnes qui nous sont chères
et qui n’ont ménagé aucun effort pour nous soutenir sur le plan spirituel, affectif,
moral et financier face à cette tâche ardue.
AVANT – PROPOS
Rédigé et présenté par BAHANAG BA BAYEMBEL
Doni Junior III
GESTION DE LA TRESORERIE ET PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE D’UNE TPE : CAS DE
DIBATO ESPACE TISSUS SARL
Or pendant notre séjour à DIBATO ESPACE TISSUS SARL, nous avons constaté de
nombreux problèmes liés à la gestion de la trésorerie notamment les conflits entre DIBATO
ESPACE TISSUS SARL et ses partenaires, dus pour la plupart au manque de liquidités
engendrant les retards dans les livrables. Cette situation a engendré des effets désagréables
dans la vie socio-économique dont les problèmes semblent être rattachés à la mauvaise
prévision de la trésorerie.
Ainsi notre objectif est d’identifier les actions de gestion de la trésorerie qui doivent aider les
managers de DIBATO ESPACE TISSUS SARL à améliorer leur performance
organisationnelle. Loin d’être parfait, nous tenons à signaler que ce travail n’est pas celui d’un
chevronné, mais celui d’un chercheur débutant. Nous restons ouverte et réceptive à toutes
critiques et suggestions constructives qui nous aideront à améliorer nos prestations futures.
RESUME
L’objectif visé par cette recherche consiste à démontrer l’impact de la trésorerie sur la
performance organisationnelle. Parce que tout travail de recherche se doit être méthodique, nous l’avons
délimité en deux parties distinctes : la première partie présentera DIBATO ESPACE TISSUS SARL
dans sa globalité d’une part et d’autre part fera une analyse théorique sur les différents concepts à savoir
la gestion de la trésorerie et la performance organisationnelle. En deuxième partie, nous ferons une
analyse empirique de type holistico-déductive basée sur les entretiens semi-directifs et l’élaboration d’un
guide d’entretien opérés auprès du service en charge de la gestion de la trésorerie à DIBATO ESPACE
TISSUS SARL avec pour objectif l’amélioration de la gestion de la trésorerie, par la mise en pratique
d’un plan de trésorerie efficace et l’utilisation des outils de gestion de trésorerie tels que le prévoit la
structure organisationnelle.
Au-delà de toutes difficultés rencontrées dues à la non optimisation de la gestion de la
trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL, il importe pour les managers d’intégrer la
participation budgétaire de tous les acteurs en charge de la trésorerie, de mettre en place un
contrôle permanent et suivi quotidien par la mise à disponibilité des tableaux de bord, du
tableau de simulation de la trésorerie, le tableau de flux de trésorerie de façon permanente, de
tels indicateurs qui sont des leviers de performance organisationnelle.
TABLEAUX
Tableau 1 : Tableau de simulation de la situation bancaire……………………..……………14
Tableau 2 : Extrait de plan de trésorerie……………………………………………………...15
Tableau 3 : Tableau des flux de trésorerie……………………………………………………28
Tableau 4 : Réaction de l’entreprise en fonction de son environnement……………………..36
Tableau 5 : Les avantages attendus des systèmes flexibles…………………………………..36
Tableau 6 : Présentation du chiffre d’affaires semestriel……………………………………..56
Tableau 7 : Présentation des encaisses……………………………………………………….58
Tableau 8 : Etat des décaissements semestriels……………………………………………...59
Tableau 9 : Etat de trésorerie ………………………………………………………………...66
Tableau 10 : Bilan détaillé au 31/12/2015…………………………………………………... 72
Tableau 11 : Bilan financier condensé au 31/12/2015………………………………………..72
FIGURES
Figure 1 : Présentation schématique des ventes de la période ……………………………….57
Figure 2 : Présentation schématique ……………………………………………...………….59
Figure 3 : Schéma des décaissements ………………………………………..…...………….60
Figure 2 : Schéma de trésorerie ……………………………………………...……………….66
INTRODUCTION GENERALE
A partir des années quatre-vingt, le développement rapide des moyens informatiques, lié
à l’apparition de nouveaux instruments financiers, a profondément modifié l’approche de ce
domaine qui est progressivement devenu une fonction financière à part entière. A l’heure
actuelle, la gestion de trésorerie est devenue un facteur de compétitivité dynamique,
largement impliqué dans la qualité des résultats des entreprises dont elle administre et
contrôle les flux financiers.
La gestion de la trésorerie est l’ensemble des choix et des procédés qui permettent de
garantir la solvabilité de l’entreprise tout en optimisant l’ensemble des produits et des frais
financiers. Elle consiste d’un côté à gérer les instruments de paiement et de financement et
d’autre côté à informer les gestionnaires des conséquences de leurs décisions sur la trésorerie.
d’activité, montre que 60% des entreprises estiment que la tarification des services bancaires
n’est pas totalement transparente. Une bonne connaissance des mécanismes bancaires
éclairera les professionnels sur les divers modes de financement à court terme et sur les
principes de gestion de trésorerie.
En effet, l’ensemble des flux générateurs de liquidités sont effectués dans le cadre de la
gestion quotidienne. Ces entrées et sorties n’étant pas synchronisées, apparaît très souvent un
décalage dans leur date d’enregistrement. Or, une mauvaise coordination de ces mouvements
monétaires se traduit soit par une insuffisance permanente de liquidités, soit par un excès de
fonds immobilisés. Dans le premier cas, il y a un risque d’insolvabilité pouvant entrainer, à la
longue, la dissolution de l’entreprise. Dans le second cas, par contre, c’est la rentabilité à
court terme qui est très sévèrement atteinte par une accumulation inutile des fonds
immobilisés.
Cependant le capital de la Société DIBATO SARL est détenu par certains associés de
l’entreprise SOCAFTEC et qui par ailleurs est le fournisseur principal des tissus 100% coton.
Cette dernière (DIBATO) naît à priori pour répondre au besoin d’écoulement des produits de
Cette analyse de la gestion de la trésorerie et la pérennité d’une TPE nous amène à nous
interroger sur un certain nombre de questions qui sans doute seront d’une aide capitale pour
mener à bien cette étude à savoir : Comment la gestion de la trésorerie permettra-t-elle de
pallier aux tensions de trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL ?
Ainsi pour une meilleure compréhension de notre thème, notre travail de recherche consistera
à :
Il est à noter que poser le problème et y apporter des solutions n’est pas suffisant, il
faudrait surtout que la démarche soit du point de vue épistémologique cohérent et logique.
Pour mener à bien ce travail, et compte tenu du thème de recherche qui porte sur la
gestion de la trésorerie et la performance organisationnelle, nous avons opté pour une analyse
qualitative.
Sur le plan académique, notre travail a pour but l’obtention de diplôme de Master en
Comptabilité, Finance et Audit, et pour qu’il soit utile pour les autres chercheurs qui
viendront après nous. Il viendra s’ajouter aux autres études réalisées sur la notion de la
gestion de la trésorerie dans une entreprise. Sur ce plan pratique et professionnel, notre étude
aura pour intérêt :
Tout travail méthodique nécessite une démarche bien structurée, c’est ainsi que notre
travail a été délimité en deux parties distinctes. La première renvoie à notre parcours
théorique et la généralité de DIBATO ESPACE TISSUS SARL, la seconde la démarche
méthodologique de la recherche qui présente les résultats de l’entretien et enfin quelques
recommandations.
Dans cette section, il est question de décrire l’ensemble des faits ou éléments qui ont
concourus à la formation, à la création et l’évolution de la Société DIBATO SARL, en
mettant en revue ses différentes activités et ses organes de gestion.
I-1.1 Historique
La Société DIBATO ESPACE TISSUS SARL est une société à responsabilité limitée
(SARL) situé à AKWA au Boulevard de la Liberté sous le registre de commerce N°
RC/2014/B/DLA avec un capital de 5 000 000 FCFA. C’est une entreprise familiale dont le
capital est détenu par trois (03) personnes ayant respectivement les pourcentages suivants :
40% ; 40% et 20%. C’est une entreprise nouvellement créée en Février 2014 dans le but de
résoudre les besoins des consommateurs (facilité d’avoir les produits de bonne qualité ;
proche des clients ; etc…). DIBATO SARL est le représentant exclusif les produits
SOCAFTEC qui sont 100% coton (damassé, drill, chevron, etc…).Cette société n’a
véritablement démarré ses activités qu’en 2015 après avoir fini ses installations.
I-1.2 Activités
Cependant, l’atteinte de ces objectifs nécessite d’avoir beaucoup de ressources qui sont
d’ordres matériels, humains et financiers.
a) Les ressources financières sont les moyens financiers de la société DIBATO SARL,
qui sont majeure partie fournies par la commercialisation et les confections qu’elle
offre et par le préfinancement de la part des actionnaires.
b) Les ressources humaines : on entend par là l’ensemble des personnes qui travaillent
sous l’autorité de la société. La DIBATO SARL comporte en son sein 05 employés
II-1 : Le marché
Le marché de la Société DIBATO SARL est dense aux activités diverses et ouvertes
tant aux personnes morales et physiques.
Ceux-ci sont constitués des Banques et des Assurances car ces dernières permettent à la
Société DIBATO SARL de sécuriser ses biens financiers et matériels. Il s’agit notamment de
la BICEC, GMC.
II-1.4 : La concurrence
Le concurrent est considéré comme une personne physique ou morale offrant sur le marché
des biens et/ou services identiques à celle de l’entreprise dans le but de satisfaire les mêmes
besoins.
La Société DIBATO SARL évolue dans un marché où sévit une concurrence très rude avec un
grand nombre d’intervenants. Ces intervenants sont les principaux acteurs qui sont dans ce
secteur à savoir : SOCAFTEC, CICAM, ECOTEXTE, la Friperie, ect…
De ce qui précède, la Société DIBATO SARL est une TPE de trois (03) ans d’âge, avec un
effectif de 05 employés. Pour mieux comprendre son fonctionnement, il est nécessaire de
décrire sa structure, ce qui fera l’objet de la section suivante.
La structure selon Henri MINTSBERG est la somme totale des moyens employés pour
diviser le travail entre tâches distinctes pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre
les tâches.
Organiser, c’est créer des relations efficaces entre personnes de manière à les faire
travailler avec efficience, qu’ils tirent une satisfaction personnelle des diverses tâches
accomplies dans un environnement donné et dans le but d’atteindre des objectifs et résultats
bien déterminés.
1- Le Directeur général
Il gère les transactions entre DIBATO SARL et les autres partenaires ;
Il formule les objectifs, programmes et budgets ;
Il supervise les différentes unités ;
Il signe les différents contrats ;
Il détermine les différentes rémunérations du personnel conformément à la règlementation
en vigueur ;
Il nomme et révoque les employés ;
Il autorise le retrait et transfert ;
Il autorise la main levée ;
Il remplit toutes les formalités auprès de l’administration et de partenaires ;
Il assure la coordination de ses unités ;
La gestion de la trésorerie ;
2- Les actionnaires
Ce sont les membres qui ont une part dans l’entreprise :
Ils surveillent le bon fonctionnement économique et juridique de l’entreprise.
3- Le comptable
4- Agents commerciaux
Il anticipe les besoins de son interlocuteur ;
Il véhicule l’image de l’entreprise ;
Il prospecte la clientèle potentielle d’un secteur géographique déterminé
a) Le comptable
Il s’occupe :
b) Le directeur général
Il est chargé de :
balance ne suffit pas pour déterminer le solde réel du compte, car il y a des mouvements du
compte non encore comptabilisés.
C’est en cela que le tableau de situation bancaire est important (voir annexe). Et pour
comprendre, nous expliquerons les éléments qui le composent :
La partie « plafond » indique les montants des différentes facilités bancaires
négociés ;
Les soldes comptables, sont les soldes du compte obtenu à partir de la balance à
renseigner par jour ;
Effets échus correspondent aux effets échus tirés sur nous ;
Virements en cours : correspond aux virements émis à l’ordre de nos fournisseurs
mais non encore signés et déposés à la banque ;
Encaissements clients en cours correspondent aux Swift de règlements reçus des
clients ou des ordres de virement fermes ;
Echéance emprunt correspond aux annuités, semestrialités ou trimestrialités payées
sur le mois ;
Prévision salaire : correspond aux salaires à payer ;
Chèque à la signature : correspond aux chèques émis par nous.
AA
JJ/MM/ Encaissement virement à HLD X X
AA
JJ/MM/ Chèque N°1610780 au profit SOCAFTEC X X
AA
JJ/MM/ Remise chèque GEO VISTA X X
AA
JJ/MM/ Encaissement virement Restaurant Fourchet X X
AA
JJ/MM/ Remise à l’encaissement chèque ECOBANK X X
AA
JJ/MM/ Règlement ELYSEE SARL location locaux X X
AA
JJ/MM/ Remboursement dette CICAM X X
AA
JJ/MM/ Règlement impôts mois de … (retenues sur X X
AA salaires/acompte IS)
JJ/MM/ Remise à l’encaissement CDC reçu de HLD X X
AA
JJ/MM/ Remise à l’encaissement SCB reçu La falaise X X
AA
JJ/MM/ Règlement CNPS avec pénalités X X
AA
Source : par nos soins
Le plan de trésorerie
Le plan de trésorerie prend la forme d’un tableau présentant tous les décaissements et
encaissements prévus, ventilés de façon mensuelle, hebdomadaire ou quotidienne. Les entrées
et sorties prévues doivent être protées dans la colonne où l’opération doit normalement se
produire (exemple : un achat effectué en mai et payable en juillet doit être imputé dans la
colonne des décaissements de juillet).
Le plan de trésorerie fait ressortir un solde (positif ou négatif) qui permettra de déterminer si
les engagements de l’entreprise pourront être honorés avec ses disponibilités à l’instant T.
Si Ratio > 1, l’Actif à moins d’un an a couvert le Passif à moins d’un an, il y a eu donc
un excédent de trésorerie ;
Si Ratio = 1, il y a eu ni excédent, ni déficit de trésorerie ;
Si Ratio < 1, l’Actif à moins d’un ann’a pas couvert le Passif à moins d’un an, il y a
donc déficit de trésorerie.
De ce qui précède, la trésorerie est donc un domaine très sensible qu’il faut gérer de
façon quotidienne avec quelques outils et surtout une véritable stratégie. Gérer sa trésorerie,
« selon Jack FORGET – Gestion de trésorerie : Optimiser la gestion financière d’une
entreprise à court terme », c’est être permanemment en contact direct avec les flux réels et
prévisionnels, entrants et sortants, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement les
ajustements nécessaires. C’est avant tout anticiper.
En effet, toutes les entreprises de nos jours qui survivent sur le marché et de surcroît
prospèrent ; sont en général redevable à l’efficacité de la gestion de la trésorerie.
Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir
ses engagements financiers (salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales,…). A défaut,
elle serait déclarée en cessation de paiement et serait éventuellement liquidée. C’est ce qui
arrive trop souvent aux jeunes entreprises, faute de prévisions réalisables.
Ce chapitre nous a permis de connaître DIBATO SARL dans son ensemble à travers son
historique, ses objectifs, ses ressources, ses activités, ses services en charge de gestion de la
trésorerie et les outils utilisés par cette dernière. Il convient à présent de faire la revue de la
littérature sur les différents concepts et théories relatifs à notre sujet.
Nous présenterons dans un premier temps les généralités sur la notion de gestion de la
trésorerie et de pérennisation organisationnelle.
Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir
ses engagements financiers (salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales…). A défaut,
elle serait déclarée en cessation de paiement et serait éventuellement liquidée. C’est ce qui
arrive trop souvent aux jeunes sociétés, faute de prévisions réalistes. Une bonne situation
financière se caractérise par l’aptitude à conserver un degré de liquidité suffisant par rapport
au patrimoine afin d’assurer en permanence la pérennisation organisationnelle. La gestion de
la trésorerie vise la gestion des flux d’encaissements et de décaissements qui affectent la vie
de l’entreprise. L’optimisation du cash reste au cœur des discussions entre les managers de
l’entreprise. Ce constat a vivement inspiré de nombreux auteurs qui se sont penchés sur la
question afin d’aider les dirigeants à assurer la pérennité de leur entreprise à travers une
gestion optimale des ressources financières dont elle dispose.
La trésorerie d’une entreprise peut être analysée comme l’ensemble de ses possibilités
de paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu’elle a contractés.
LEVASSEUR (1979) affirmait que le concept de trésorerie est l’un des plus difficiles à
définir dans le domaine financier. Il apparait pourtant important d’essayer de cerner cette
notion car la trésorerie joue un rôle fondamental dans la gestion financière d’un organisme
qu’il s’agisse du secteur public et que les considérations dans la pratique puissent varier d’un
secteur à l’autre.
Selon BENNACEUR & al. (2003 : 201), la gestion de la trésorerie présente l’avantage
d’être applicable à toute organisation, grande ou petite, industrielle ou commerciale, privée ou
publique. Une bonne gestion de la trésorerie est avant tout prévisionnelle. En effet, gérer la
trésorerie c’est anticiper et prévoir une situation de trésorerie future. La gestion de la
trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui permettent d’assurer au
moindre coût le maintien de l’équilibre financier instantané de l’entreprise. La trésorerie
résulte de la différence entre le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds de roulement
(BFR) selon l’équilibre fondamentale suivante/
TN = FR – BFR ou TN= TA - TP
Avec :
peuvent aussi imposer au trésorier la capacité de mobiliser rapidement et à tout instant une
somme importante pour saisir une opportunité.
b) La règle de trésorerie 0
Le concept de « trésorerie zéro » présenté en 1972 par N’GUYEN est ainsi à la base de la
gestion de la trésorerie moderne. Lorsqu’elle est mise en œuvre, c’est évidemment une perte
pour le banquier habitué à profiter d’excédents sur le compte à vue non rémunéré de
l’entreprise. La sensibilisation de nombreux financiers à ce principe de Trésorerie Zéro fit
faire un grand pas aux entreprises qui ne peuvent qu’admettre cette politique dans la voie de
la rationalisation de la gestion de la trésorerie car l’entreprise ne peut être l’ennemi de ses
propres intérêts.
Le terme de liquidité désigne ici l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses échéances.
Le dirigeant doit impérativement disposer d’outils prévisionnels afin de mesurer le besoin de
financement de l’entreprise sur l’année à venir et négocier dans les bonnes conditions, les
lignes de crédit CT correspondantes… De même, il doit prévoir un financement adapté pour
les investissements sans puiser exagérément dans la trésorerie. (Une règle d’or : le long terme
doit être financé par du long terme…). Enfin, il doit suivre l’évolution de son activité et du
BFR, mois par mois, afin de détecter à l’avance une dégradation éventuelle et d’y remédier en
déclenchant un plan d’actions correctives.
Les coûts principaux peuvent être réduits tant par une bonne négociation que par des
prévisions fines :
Les intérêts débiteurs : agios que la banque facture sur les soldes débiteurs ;
Les jours de valeur : date à laquelle un mouvement prend effet sur le compte ;
La commission sur plus fort découvert : calculée en appliquant un taux au plus
important solde débiteur de chaque mois ;
Les commissions sur opération : c’est le coût de chaque type d’opération ;
La commission de mouvement : c’est le prélèvement sur tous les mouvements
débiteurs : chèques, virements, prélèvements.
En effet, l’ensemble des flux générateurs de liquidités sont effectués dans le cadre de la
gestion quotidienne. Ces entrées et sorties n’étant pas synchronisées, apparait très souvent un
décalage dans leur date d’enregistrement. Or, une mauvaise coordination de ces mouvements
monétaires se traduit soit par une insuffisance permanente de liquidités, soit par un excès de
fonds immobilisés. Dans le premier cas, il y a un risque d’insolvabilité pouvant entrainer à la
longue la dissolution de l’entreprise. Dans le second cas par contre, c’est la rentabilité à court
terme qui est très sévèrement atteinte par une accumulation inutile des fonds immobilisés.
En effet, sans rentrer dans les détails de son élaboration proprement dite, le plan de
trésorerie au jour le jour permet d’avoir une connaissance plus précise de l’évolution du
niveau des liquidités à partir des données émanant des différents services de l’entreprise et de
son environnement. Du fait de leur nature et de leur origine, ces informations sont multiples et
très diffuses dans la mesure où l’ensemble des décisions et des actions doivent se concrétiser
dans le cadre de la gestion quotidienne. En raison de cette diversité, les responsables
financiers doivent disposer d’un moyen assez fiable pour faire une synthèse assez réaliste et
cohérente des flux futurs et de leur solde quotidien. Par ailleurs, le plan de trésorerie
quotidienne sert de fondement à toute la politique de régulation du niveau de l’encaisse. En
effet, afin d’assurer une meilleure synchronisation des flux monétaires au jour le jour, le
responsable chargé de la gestion de l’encaisse est tenu d’organiser ses interventions dans les
meilleurs délais. Or une telle action ne devient possible qu’à partir du moment où il arrive à
Pour mieux tirer parti de la mise en place des prévisions quotidiennes de liquidités, il est
intéressant de l’intégrer au système de planification à long terme. La mise en évidence d’une
telle harmonie passe par la recherche d’un lien direct entre le plan de financement et le budget
d’une part, et la position future de l’encaisse quotidienne d’autre part.
Enfin, pour mieux suivre l’évolution de sa politique dans le cadre de la gestion courante,
chaque période du budget de trésorerie est détaillée à son tour. Cette seconde segmentation
aboutit à la répartition des informations mensuelles en prévisions journalières.
Au cours de la phase de contrôle, par encore, cet ordre d’enchainement est tout à fait
inversé dans la mesure où l’analyse des écarts et des corrections qui en résultent s’opèrent du
très court terme au long terme. En effet, à partir des résultats obtenus au cours de la gestion
quotidienne, le service financier est en mesure de mieux cerner les erreurs commises sur les
prévisions de liquidités au jour le jour. En raison des relations existantes entre le plan de
trésorerie (tableau 1) et le budget, les écarts dégagés permettent d’exercer des actions
correctives sur les estimations mensuelles.
Ainsi, à la fin de chaque exercice, les erreurs constatées peuvent servir à modifier
l’ensemble des tranches d’exécution du plan non encore mis en œuvre.
S’inspirant des travaux de John Maynard Keynes, BENNACEUR & al. (2003 : 201),
distinguent trois motifs qui poussent les personnes physiques ou morales à détenir de la
trésorerie. Il peut s'agir :
a) Le motif de transaction
Il est relatif aux différentes opérations d’achat et de vente qui affectent l’exploitation de
l’entreprise. Il peut également s’agir du besoin de répondre aux exigences des banques qui
exigent un montant d’encaisse et des actifs liquides pour octroyer du crédit.
b) Le motif de précaution
Le motif de précaution reflète de besoin de liquidités pour se prémunir contre des
baisses imprévues de chiffres d’affaires ou des dépenses non anticipées.
c) Le motif de spéculation
La détention de la liquidité est justifiée par le fait que, son placement auprès des agents
à besoin de financement apport une rémunération supplémentaire qui contribue à
l’amélioration du résultat de l’entreprise. Elle peut également être justifiée par l’anticipation
d’une opportunité d’investissement rentable.
Les outils de pilotage ont pour objectif de donner des pistes de réflexion concernant la
gestion de l’entreprise. Pour étudier ces outils employés dans le cadre de la gestion de
Trésorerie nette au 1er janvier = Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Sont considérés comme flux provenant des activités d’investissement, tous les décaissements
et encaissements liés aux acquisitions et aux cessions d’immobilisations incorporelles,
corporelles et financières.
Les flux des activités de financement sont ceux provenant des activités qui résultent des
changements dans l’importance et la composition des capitaux propres et des emprunts de
l’entité.
Sont considérés comme flux provenant des activités de financement, tous les
décaissements et encaissements résultant des changements dans le montant et la composition
des capitaux propres et des emprunts de l’entité
L’étude du comportement des TPE familiales fait généralement apparaître que ce type
d’entreprise est caractérisée par deux éléments :
Le lien étroit existant entre l’entreprise et la famille ou, plus précisément, entre les
objectifs et attentes de la famille et ceux de l’entreprise ;
Le fait que la TPE familiale est généralement une organisation de taille modeste
qui subit plus qu’elle n’influence le comportement variable au cours du temps des
différents partenaires de son environnement.
L’approche politique : La dernière approche qualifiée de politique sur une critique des
précédentes. En effet, chacune des approches précédentes assigne certaines fonctions et
certains buts à l’entreprise ; or, d’un point de vue distancié, tout individu peut avoir ses
propres critères pour juger la performance d’une organisation. Cette conception consacre le
règne du relativisme. En réalité, cette approche politique distingue deux voies majeures pour
concevoir la performance : l’approche par les buts (goal achievement model) et l’approche par
les ressources (resource acquisition model). Un troisième modèle, dit de la satisfaction des
parties prenantes, est évoqué mais considéré comme marginal.
Les méthodes liées à l’activité de l’entreprise : Certaines critères d’évaluation sont plus ou
moins pertinents en fonction de l’industrie considérée. Par exemple, le coût de revient d’un
produit peut constituer le critère déterminant dans un secteur où le prix de vente est
primordial. Selon Schneier et al. (1991), les indicateurs de performance doivent ainsi être
choisis en fonction des facteurs clés de succès de l’industrie dans laquelle opère l’entreprise.
Ils proposent de considérer la performance organisationnelle en fonction de son contexte. Il
est intéressant de comparer le résultat de l’entreprise au résultat moyen du secteur d’activité.
Il est ainsi possible d’identifier dans la littérature deux types d’études comparatives (Barabel,
1999) :
Selon KUAN CHUNG TZU (VIIe siècle avant n’ère commune) : « si tu veux des
résultats durant l’année, sème des graines ; si tu veux des résultats durant dix ans, plante des
arbres ; si tu veux des résultats durant ta vie, développe des hommes ». Le constat dénote que
lorsque l’on envisage atteindre des objectifs, un certain nombre de préalable doit être fait. Si
l’on se base sur cette pensée, il s’agira pour les entreprises d’ajuster la gestion de leurs
ressources avec les objectifs qu’elles se seraient fixées aussi bien stratégiques
qu’opérationnelles soient- elles.
Ainsi, une entreprise qui vise la performance organisationnelle doit pouvoir faire la
combinaison entre ces quatre variables énumérées par cet auteur.
Cette thèse a été démontrée par JOUIROU & al (2004 :4) à la suite d’une étude menée
auprès de plusieurs PME. Ainsi, il s’est avéré que : « plus les technologies de l’information et
Cependant, l’une des conditions pour réussir cet alignement stratégique est que l’équipe
dirigeante fasse une communication descendante sur toutes les orientations de l’organisation.
En effet la stratégie ne doit être un mystère mais partagé à toute la base. C’est pourquoi
SAVOYAT (2006 :145) va soutenir que : « la stratégie ne doit pas un mystère. Plus le
personnel la connait et s’y reconnait, plus il apporte son élan et son accord et mieux elle se
développe ».
Cette condition de réussite montre aux organisations qu’elles doivent faire un effort sur
elle de s’assurer que tout le personnel s’est identifié à la stratégie car le niveau de
l’alignement aura des conséquences mesurables sur la qualité de leur capital organisationnel.
En clair, l’alignement stratégique s’avère nécessaire car il permet de stimuler toutes les
énergies de l’entreprise publique ou privée vers leur futur désiré.
Par ailleurs, aujourd’hui les organisations les plus performantes sont celles dont les
structures organisationnelles s’adaptent plus facilement aux caractéristiques de leur
environnement.
la production
Source : BERANGER (2004 :1)
Par ailleurs, des auteurs nous donnent la définition de ces trois notions
EVERAERE (1997 :6) définie la flexibilité comme : « la capacité d’adaptation sous la double
contrainte de l’incertitude et de l’urgence ». À la lumière de cette définition, la flexibilité est
l’aptitude à répondre à une demande de plus en plus diversifiée, et malgré l’incertitude
croissante, la réponse doit être immédiate et appropriée.
ORSNI & al (2006 :339) eux affirment que : « la réactivité est la caractéristique qui
rend l’entreprise capable d’adapter en permanence sa structure organisationnelle ainsi que ses
procédures de décision aux modifications de l’environnement. Pour ces deux auteurs, c’est
parmi les entreprises dotées de cette capacité que se trouvent les plus performantes.
Pour éviter une telle situation, l’entreprise doit se doter de systèmes d’informations de
qualité. Ce dernier a deux rôles essentiels. D’une part, il a pour but d’aider le travail
intellectuel des managers, notamment de faciliter le processus de prise de décision. D’autre
part, le système d’information fournit à la direction générale les informations nécessaires pour
évaluer les opportunités qui se présentent, ensuite pour orienter le développement de
l’entreprise.
Pour bien assurer ces rôles, le système d’information doit fournir les informations avec
une rapidité. Autrement dit, le système d’information doit rendre l’information disponible à
tous les niveaux hiérarchiques en la transmettant en temps réel indépendamment des
localisations géographiques.
Les techniques de l’information sont donc très déterminantes pour la rapidité des
informations. Elles permettent la décentralisation du pilotage et la délégation des processus
décisionnels. En plus, elles facilitent non seulement l’accès à l’information mais aussi le
partage et la diffusion de celle-ci au sein de l’entreprise. Enfin, les technologies de
l’information tendent à transformer l’entreprise traditionnelle en une entreprise numérique où
les informations sont véhiculées à des systèmes d’information numérique.
Par ailleurs, les technologies de l’information offrent aux entreprises la possibilité de partager
des marchés avec leurs concurrents, d’accéder plus facilement à des marchés sur le plan
international et d’établir diverses relations avec leurs partenaires.
La contingence est un cadre théorique majeur : elle est utilisée de façon courante pour
l’étude des systèmes de contrôle (Chiapello, 1996). Son utilisation pour expliquer l’impact de
la compétitivité (comme facteur de contingence) ainsi que la participation des managers
opérationnels dans le processus d’établissement des budgets sur la performance nous semble,
donc, appropriée. Elle sera, alors, adoptée pour évaluer l’efficacité (en terme de performance
organisationnelle) de la participation budgétaire. La théorie de contingence se situe dans une
perspective qui « part des organisations constituées et centre son analyse sur la variation de
leurs formes (…). Ses unités d’analyse sont les organisations, et elle s’attache à en expliquer
les formes par l’analyse des dynamiques et forces au plan inter-organisationnel, sectoriel ou
sociétal » (Friedberg, 2001). Pour résumer la position de la théorie de la contingence, des
Reumaux (1998) mentionne dans cette perspective que « la structuration de l’organisation
dépend des paramètres caractéristiques de son contexte de fonctionnement ». il s’agit donc,
d’une « conception cartésienne » de l’organisation dans laquelle l’organisation est décrite par
un ensemble de variables continues (qui correspondent surtout aux composantes formelles de
l’organisation) et peut être décrire sur un espace multidimensionnel.
Dans cette approche, « il n’y a pas une seule structure efficace pour les organisations.
Une structure ne peut être optimale qu’en variant en fonction de certains facteurs de
contingence ». Dans le courant des relations humaines, la participation des managers au
processus budgétaire a été étudiée et ce depuis longtemps pour plus de 30 ans. Plusieurs
études montrent que la mise en place d’un système de contrôle générer des comportements
dysfonctionnels, c’est-à-dire non cohérents avec les objectifs de l’entreprise. De la théorie de
contingence s’inspire une théorie qui s’appelle la théorie des organisations, elle est une
discipline située à la limite entre l’Economie des organisations, la Sociologie des
organisations, la Gestion et la science politique.
Selon la théorie de contingence, une organisation doit s’adapter avec son environnement
pour atteindre la performance optimale. La compétitivité est un facteur fondamental parmi les
facteurs qui constituent l’environnement de l’entreprise, cela veut dire qu’elle doit être une
entreprise compétitive pour assurer sa pérennité et sa continuité. La théorie de contingence est
une classe de théorie comportementale qui affirme qu’il n’y a aucune autre meilleure
d’organiser une entreprise, d’être un leader d’entreprise ou prendre des décisions. En d’autres
termes, le modèle optimal d’organisation/leadership/prise de décisions dépend de diverses
contraintes internes et externes (facteurs)
La contingence comportementale
L’approche subjective avance que les caractéristiques comportementales propres à
chacun des acteurs sont susceptibles d’influencer les pratiques comptables des entreprises.
Cette approche vient compléter l’approche objective en intégrant l’acteur, centre d’intérêt et
objet de recherche dont le comportement peut influencer de manière significative les PME.
Plusieurs facteurs de contingence comportementale ont été étudiés, nous retenons les
variables suivantes : Age, niveau d’étude et le type de formation.
Selon Chapellier (1994), la taille est sans conteste un élément explicatif des pratiques de
gestion de la trésorerie. En effet, la complexité des pratiques de trésorerie par les dirigeants de
PME augmentent au fur et à mesure que la taille des entreprises augmente.
Pour sa part, Lavigne (1999) démontre que la taille des PME constitue un déterminant
des pratiques de contrôle. Plus la taille de l’entreprise est grands, plus les outils de gestion
sont diversifiés et compliqués. Il souligne que les comptabilités orientées gestion sont plus
fréquentes que les outils de gestion proprement dits dans les plus petites structures.
De ce fait, la taille apparait être une variable explicative dans la gestion optimale de la
trésorerie : plus la taille augmente, plus il y a diversification, complication, sophistication des
outils de gestion et formalisation des pratiques de trésorerie.
Le secteur d’activité : Une forte convergence des résultats apparait. Chapellier (1994)
affirme que le type d’activité n’est que partiellement associé aux pratiques de gestion des
PME. Toutefois, au niveau des outils de gestion, les entreprises les plus outillées sont classées
dans l’ordre décroissant suivant : les entreprises du secteur industriel (37%) puis, les
prestataires de services (26%), ensuite les entreprises du bâtiment (25%) et enfin les
entreprises commerciales au taux de 20%. Enfin, on peut souligner que la diversité des
secteurs permet nécessairement une analyse plus concrète puisqu’elle reflète l’hétérogénéité
des PME et évite la sectorisation des résultats (Nobre 2001).
II-1.3 : La théorie des coûts de transaction : vers une explication de la gestion optimale
de la trésorerie.
A partir des théories de Simon et Coase, Williamson considère que la transaction est
l’unité fondamentale de l’analyse économique. Selon lui les contrats sont incomplets et qu’il y
a donc des risques de manipulations.
Tous les évènements ne sont pas envisagés. Il existe aussi des risques de comportements
opportunistes qui induisent une volonté de se protéger qui se fera par un choix d’organisation.
L’organisation est par ailleurs composée d’actifs qui sont ou non spécifiques. Plus leur degré
de spécificité sera élevé plus il y aura un risque d’appropriation par une partie qui cherchera à
s’accaparer une partie des bénéfices. Face à ce risques, plus il sera nécessaire d’intégrer ces
actifs et la coordination sera effectuée par la firme et non par le marché.
Compte tenu de tous ces éléments, face à face entre des agents (transaction) génère des
coûts (coûts de transactions) du fait des ressources mobilisées, du temps consacré à rechercher
un compromis, des efforts de standardisation, des mesures de protection mises en place…. Il
s’agira donc de trouver l’organisation qui permettra de minimiser ces coûts de transaction.
Dans cette approche « il n’y a pas une seule structure efficace pour les organisations. Une
structure ne peut être optimale qu’en variant en fonction de certains facteurs de contingence ».
Desreumaux (1998 : 146) montre les 4 postulats majeurs sur lesquels repose la théorie de la
contingence :
Positivisme : l’organisation est une réalité objective explicable essentiellement par des
facteurs matériels.
a) L’environnement
L’environnement externe est une variable contextuelle puissante qui est à la base de la
recherche contingente. L’incertitude semble être la variable environnementale la plus
explicative des systèmes de contrôle. Nous nous limiterons donc à modéliser l’environnement
à partir de ce concept qui peut être défini comme un manque d’information sur les facteurs
associés à une décision donnée, l’absence de connaissance sur les résultats possibles d’une
décision ou l’incapacité d’attribuer des probabilités fiables quant à l’effet de facteurs
d’environnement sur une décision. L’incertitude dépend ainsi de la complexité et de la
stabilité. C’est un changement de condition d’environnement qui affecte le processus contrôlé.
Elle rend (1999) montre que le développement du contrôle budgétaire s’est d’abord fait en
situation plutôt stable. Pourtant, Gervais et al. (1998 : 59) soulignent qu’en période de
turbulence, les outils classiques de planification (tels que le budget) ne sont pas pour autant
abandonnés. On peut donc penser que quel soit l’incertitude environnementale le processus
budgétaire est utile mais n’a pas le même rôle.
b) La technologie
La structure de l’organisation en termes de coopération et de contrôle dépend de la
technologie mise en œuvre dans l’organisation. Toute technologie peut être modélisée par
deux dimensions qui varient de façon indépendante : le nombre d’exceptions qu’elle doit
permettre de traiter et la nature de la recherche pour résoudre le problème lorsqu’une
exception survient (ce qui a été traduit ensuite par la connaissance de la tâche et de la relation
entre inputs et outputs ; Ouchi, 1979). Dans la lignée de ce modèle, on considère
Bouquin (2001 : 323) souligne qu’on est ici face à un paradoxe : pour pouvoir
budgétiser, il faut connaitre la fonction de production (relation entre input et output)
cependant lorsque l’on connait la fonction de production à quoi sert-il de déléguer grâce à un
budget ? Le budget aurait des rôles différents selon la connaissance du processus de
production : si on ne le connait pas il sert à déléguer et à limiter les risques.
c) L’organisation
Nous retiendrons deux caractéristiques majeures pour l’explication des systèmes de
contrôle en fonction de la structure organisationnelle : le niveau de décentralisation et
l’interdépendance.
d) La stratégie
Elle n’était pas utilisée explicitement comme une variable dans la recherche sur les
systèmes de contrôle. Aujourd’hui, la stratégie est un facteur de contingence qui tient une
place croissance dans l’explication des systèmes de contrôle (parmi lesquels le budget)
(Bouquin 2000).
Au terme de cette partie qui a consisté à la présentation de DIBATO ESPACE TISSUS SARL
et les activités réalisées ainsi qu’une description théorique de la gestion de la trésorerie, il
ressort que la trésorerie est très importante pour le développement organisationnel en ce sens
qu’elle permet de gérer tous les flux structurels. Néanmoins, pour bien maitriser sa trésorerie,
l’entreprise doit respecter une méthode qui passe d’abord par une bonne planification
budgétaire, ensuite un bon suivi et enfin de bonnes perspectives à la suite de l’établissement
d’un bilan.
La gestion de la trésorerie est l’ensemble des mécanismes qui permettent à une entreprise
de prévoir et de gérer les flux, d’anticiper et de prévenir les risques financiers, de négocier et
de contrôler les opérations bancaires et surtout d’assurer sa liquidité et sa solvabilité. Elle peut
aussi être définie comme l’ensemble des mécanismes qui consistent à assurer la solvabilité de
l’entreprise au moindre coût. Il s’agit pour une entreprise d’honorer ses échéances financières
à tout moment, en maintenant une encaisse minimum.
Pour mener à bien notre étude, nous avons subdivisé cette partie en deux chapitres. La
première étant basée sur la démarche méthodologique et la pratique de la gestion de la
trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL et la seconde sur l’évaluation empirique de
la gestion de la trésorerie et la perspective organisationnelle au sein de la DIBATO ESPACE
TSSUS SARL.
Ceci étant au regard des objectifs de ce chapitre, nous allons présenter en section une, le
canevas des recherches empiriques et en section deux, la manière dont est gérée la trésorerie à
la DIBATO ESPACE TISSUS SARL en vue de l’amélioration de la structure
organisationnelle.
Le sujet qui fait l’objet de notre étude est la gestion optimale de la trésorerie en vue de
l’amélioration du management organisationnel et par ricochet de la croissance et la rentabilité
de la DIBATO ESPACE TISSUS SARL.
I – LA RECHERCHE QUALITATIVE
I – 1 L’approche qualitative
Cette approche permet d’obtenir les informations dans un domaine où les concepts
théoriques de base font défaut. Par conséquent, elle se basera sur les techniques ouvertes de
collectes des données telles que les entretiens, les analyses documentaires et les observations
participantes ou directes.
Les raisons qui ont commandées notre choix de l’approche qualitative tiennent à
l’information, à la nature du sujet et au champ d’investigation.
Pour USUMER, J.C. et al, (2000), trois avantages essentiels sont attribués à la méthode
qualitative :
Le caractère déductif du choix de notre étude provient du fait que nous nous sommes
orientés à décrire le processus de gestion de la trésorerie en se basant sur le vécu des acteurs
concernés. Une telle approche nous semble donc plus apte à servir de substrat à notre étude
compte tenu de la nature de notre sujet et notre problématique. Le choix de l’approche
justifiée, il convient maintenant de présenter notre stratégie d’accès au réel.
Pour mener à bien notre recherche, nous avons utilisé l’entretien et l’étude
documentaire.
I-3-1 L’entretien
L’entretien présente plusieurs avantages selon les objectivités qu’on fixe, il permet de :
L’analyse du sens que les acteurs donnent à leurs pratiques et aux évènements
auxquels ils sont confrontés ; leurs systèmes de valeur, leurs repères normatifs, leurs
interprétations de situations conflictuelles, etc.
L’analyse d’un problème précis (ses données, ses enjeux, les différentes parties en
présence, les systèmes de relation).
Le but de cette étude est de recueillir des informations qui permettent de mieux
connaître le secteur concerné et son évolution. Les sources possibles de telles informations
sont par exemple : les syndicats professionnels, les bibliothèques et centres de documentaires,
les revues professionnels, les banques de données, internet. Les renseignements recueillis au
cours de cette phase doivent être traités avec prudence dans la mesure où il s’agit
Parmi l’ensemble des méthodes qualitatives d’accès au réel, l’étude de cas est sans
doute la plus utilisée. En effet, une étude de cas est souvent assimilée à une entreprise, mais il
convient de souligner que l’étude de cas n’est pas l’étude d’une entreprise. C’est vrai que
l’organisation se prête assez à ce type d’étude. On identifie facilement l’unité d’analyse et les
frontières. Mais elle est productrice de sens à condition de tester une problématique et de
définir des situations de gestion explicatives. Après avoir souligné la pertinence de la stratégie
choisie, nous énumérerons quelques limites.
Définir le mode d’analyse des situations concrètes à partir d’un cadre conceptuel
réfléchi par la problématique ;
Parvenir à appréhender, comprendre et analyser le réel à partir d’une position
consciente du chercheur sur le terrain.
WACHEUX, F, (1996), définit la méthode des cas comme une analyse spatiale et temporelle
d’un phénomène complexe par les conditions, les évènements, les acteurs et les implications.
L’organisation existe avant et après le travail de recherche. La réalité des situations ne peut
être appréhendée dans sa globalité. Elle permet de suivre ou de reconstruire des évènements
dans le temps, d’évaluer les causalités locales.
Ici, le chercheur accepte la liberté des acteurs et leur droit d’intervenir dans le travail
d’investigation. Le travail qualitatif nécessite une négociation avec les acteurs sur le terrain
pour qu’ils acceptent librement la recherche. La période de négociation est le moment
privilégié pour apprendre à communiquer avec son terrain.
L’ethnologie à laquelle le travail par l’étude de cas s’apparente nous enseigne que la
première activité du chercheur sur son site d’observation est d’acquérir un statut et un rôle
pour permettre une interaction avec les membres de la population étudiée. Il s’agit donc dans
le cadre de notre étude de vivre ensemble avec le personnel de la direction financière pour la
mise en place d’une procédure optimale et des outils efficaces afin de mieux organiser la
trésorerie et d’éviter toutes tensions.
La difficulté principale des études de cas consiste à travailler avec des données
provenant de plusieurs sources (documents, entretiens, observations), dans lesquelles les
contradictions internes sont fréquentes. Souvent, c’est avec des procédures rigoureuses,
longues et difficiles que l’on parvient à produire une représentation et une explication. Mais
cette difficulté est aussi une richesse. Le chercheur qualitatif à la satisfaction d’élaborer une
image fidèle et valide de la réalité observée et de la proposer aux acteurs participants, de
comprendre les situations concrètes et quelques fois de les résoudre.
Parlant du manque d’objectivité, il faut préciser que le risque de biais subsiste dans toute
expérimentation, que ce soit dans la rédaction du questionnaire ou dans la conduite de la
recherche.
Quant à la difficulté de généraliser, il est important de souligner que les études de cas
sont généralisables aux propositions théoriques et non aux propositions, ni aux univers. En
effet, les études de cas ne présentent pas un échantillon, mais le but de l’enquêteur est
d’étendre et de généraliser des théories et non d’énumérer des fréquences.
WACHEUX, (1996), trouve quant à lui recevable les critiques sur le manque de rigueur et
l’impossibilité de généraliser mais pour lui, la rigueur est plus le fait du chercheur que de la
méthode, étant donné que la généralisation statistique n’est pas l’objectif à atteindre. Nous
constatons donc d’après les analyses précédentes, que les apports de la méthode compensent
largement les limites qui lui sont attribuées.
Cette démarche nous a permis de dénombrer un certain nombre d’information relatif aux
problèmes liées à :
La gestion de la trésorerie ;
La qualité des processus mis en place pour parvenir à une gestion efficace
de la trésorerie.
Dans le cadre de la recherche descriptive, nous avons opté pour des entretiens non
directifs et semi directifs. Dans le premier cas, nous avons défini les thèmes généraux sans
intervenir pour orienter les propos de l’interviewé. Dans le second cas, nous orientons notre
sujet vers les objectifs que nous recherchons.
b) L’analyse thématique
L’analyse thématique a été effectuée premièrement dans nos lectures, ce qui nous a
permis d’orienter les choix des thèmes principaux de notre guide d’entretien.
Ensuite, elle nous a permis de ressortir des idées pertinentes et importantes dans les
rendus de nos entretiens. La procédure d’analyse thématique des rendus des entretiens utilisée
a consisté à retenir dans les discours, les thèmes (éléments) cruciaux sur les problèmes que
rencontre le système de gestion de la trésorerie de la DIBATO ESPACE TISSUS SARL. Pour
les identifier, nous nous sommes basés sur l’instance dans le ton des interviewés ainsi que sur
la récurrence de ces éléments d’un entretien à l’autre.
Au terme de cette section, nous avons d’une part décrit la démarche méthodologique
utilisée pour résoudre notre problématique, nous avons mis en exergue la méthode et les outils
de collecte des données, ce qui nous a poussé à faire d’autres part une analyse exhaustive des
résultats à l’issu des guides d’entretien. A la suite de cette phase, nous allons présenter en
section2, la pratique de la gestion de la trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL.
Ce financement peut s’opérer, soit à partir des ressources générées par les activités de
l’entreprise : ce sont les financements internes, soit par le financement des activités de
l’entreprise par les ressources d’origine externes : ce sont les financements externes.
Les ventes à terme (ou à crédit) permettent au client de disposer de son bien et de régler
à une date déterminée. Elles se font généralement pour les montants importants. A la
réception du bon de commande du client, la prestation est effectuée et la facture client est
établie. La durée de crédit est déterminée suivant le protocole d’accord. Notons aussi qu’à la
vente, une partie du montant peut être réglée au comptant, appelé avance ou acompte, et le
reste à crédit. Ces éléments étant mentionnés sur la facture client. Cette méthode est beaucoup
utilisée surtout en ce qui concerne la confection des tenues de travail et autres car cette
activité nécessite la mobilisation de fonds importants. Les ventes à terme font l’objet d’un
suivi très rigoureux compte tenu de l’importance de la valeur des crédits. Le tableau ci-
dessous présente un extrait de budget de vente à DIBATO SARL.
18,000,000
16,000,000
14,000,000
12,000,000
10,000,000 CA/confection
8,000,000 CA/tissus
CA HT
6,000,000 TVA
4,000,000 CA TTC
2,000,000
0
E T T E E E E
LL Û BR OB
R BR BR
J UI AO EM T E M EM
PT OC OV DÉ
C
SE N
Commentaire : On réalise que les ventes sont élevées mais leur impact sur la trésorerie
est très faible. Le poste confection est celui qui permet de réaliser de bonnes marges, puisqu’il
est le produit qui permet de réaliser l’essentiel des produits sur le chiffre d'affaires.
DIBATO ESPACE TISSUS SARL pour résoudre certaines difficultés de trésorerie fait
recours à SOCAFTEC qui est une entreprise partenaire et ses associés. Aussi, il arrive très
souvent des cas où DIBATO ESPACE TISSUS SARL peut se faire régler une facture d’un
fournisseur quelconque par ses associés qui seront emboursés sans intérêt.
La caisse de DIBATO SARL est tenue par la Caissière. Cette caisse permet de financer
les dépenses éligibles au titre des activités à financer aux moyens des paiements en espèces. Il
s’agit notamment des règlements fournisseurs, rémunération du personnel et autres charges
salariales, impôts et taxes, etc.
Le caissier tient le journal de caisse pré conçu sur le tableur Excel avec entête DIBATO
SARL dans lequel il enregistre la date du jour, les libellés des opérations, les montants des
recettes et dépenses ainsi que le solde après chaque opération.
En fin de journée, la caisse est arrêtée par le caissier et un rapport de caisse est envoyé
par mail au Gérant et Comptable.
chèque/virement
Encaissements 2 500 000 1 000 000 7 500 000 500 000 2 300 000 4 500 000
Source : DIBATO SARL
8,000,000
7,000,000
6,000,000
5,000,000
4,000,000 CA TTC
Encaissements au comptant
3,000,000 Encaissement par
chèque/virements
2,000,000 Encaissements
1,000,000
0
ET T E E E E
LL Û BR BR BR BR
U I AO EM T O M M
J
PT OC VE CE
SE NO DÉ
Charges du 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000
personnel
Décaissements 1 800 000 1 900 000 1 790 000 1 815 000 1 850 000 1 750 000
Source : DIBATO SARL
8,000,000
7,000,000
6,000,000
5,000,000
4,000,000 CA TTC
Encaissements au comptant
3,000,000 Encaissement par chèque/
virements
2,000,000
Encaissements
1,000,000
0
LL
ET ÛT BR
E
B RE BR
E
BR
E
J U I AO EM TO EM EM
PT OC V C
SE NO DÉ
Commentaire : la lecture de cette figure nous montre que les charges du personnel à
75,9% sur le total de charge de la structure contre 8,91%, 15,18% pour Carburant, et
Locations, réparations,…, autres locations occupent une grande place dans la répartition des
charges respectivement. Une bonne budgétisation du poste charges du personnel s’impose.
Le service comptabilité de DIBATO SARL dispose d’une connexion internet ainsi que les
codes d’accès leur permettant de consulter le compte banque directement en ligne via le site
web de la banque.
Pour assurer une sécurité de transaction, DIBATO SARL peut exiger des clients locaux ou
étrangers, les règlements des factures par ordre de virements.
Pour le fonctionnement de DIBATO SARL, la caisse doit toujours être alimentée. Et pour
cela un chèque est émis par le Gérant pour l’approvisionnement de la caisse lorsqu’elle tend
vers la rupture de liquidités.
Pour le règlement des factures des fournisseurs et prestataires, le Gérant peut opter pour
les virements qui assurent une sécurité du règlement. On note également le virement émis
pour le paiement des salaires des employés disposant d’un compte bancaire.
- les règlements en espèces des factures d’achats (tissus, fourniture de couture, etc.) ou
de prestations de services (sérigraphie, etc.) ;
- les règlements de salaires par billetage ;
- les avances sur salaires.
II.3 : Présentation de la trésorerie à DIBATO SARL sur une période allant de Juillet à
Décembre 2015
(-)
Trésorerie 4 350 000 7 250 000 16 540 000 18 855 000 23 005 000 29 255 000
finale
Source : DIBATO SARL
35,000,000
30,000,000
25,000,000
20,000,000
Trésorerie initiale
15,000,000 Encaissements
Décaissements
10,000,000 Trésorerie finale
5,000,000
0
ET Û T
BR
E
BR
E
BR
E
BR
E
I LL AO
JU EM TO E M
CE
M
PT OC OV DÉ
SE N
Au terme de ce chapitre, il était question pour nous d’une part de décrire la démarche
méthodologique utilisée pour résoudre notre problématique de la gestion de la trésorerie et
pérennité et par la suite nous avons parlé de la pratique de gestion de la trésorerie à DIBATA
SARL. La gestion de la trésorerie telle que pratiquée à DIBATO SARL est peu optimisée, ce
qui nous pousse à émettre des suggestions amélioratrices qui concourront à rendre l’entreprise
performante du point de vue de la survie.
Il sera question pour nous dans ce chapitre de présenter les résultats de l’étude ; de
ressortir les forces et les faiblesses de DIBATO SARL et de faire une synthèse tout en
essayant de proposer les supports préventif et curatif liés à une gestion optimale de la
trésorerie au sein de DIBATO SARL.
Il s’agira dans cette section de présenter les résultats du guide d’entretien sous forme
d’encadrés et fonction des différents thèmes présentés.
Fort de ce qui précède, on peut déduire que DIBATO SARL n’a pas une bonne situation
financière due au manque de liquidités et la mauvaise gestion de l’encaisse disponible.
Encadré 3 : Que pensez-vous des délais et fréquence des opérations d’encaissements et de
décaissements ?
De cet encadré, il ressort que, du fait de l’absence de prévision, il n’existe pas de délais
vis-à-vis des opérations avec les tiers. En outre, la fréquence est grande en cas de liquidités
car la manipulation est fréquente.
Encadré 4 : Pensez-vous que la planification budgétaire permet à DIBATO SARL de faire
face à ses tensions de trésorerie ?
- Souvent
- Jamais
Il en découle ici que la planification budgétaire n’est pas fait et que si bien planifié, il
réduirait nécessairement les tensions de trésorerie.
Encadré 5 : A votre avis, la plan de trésorerie mis en place à DIBATO SARL est-il optimal ?
Encadré 6 : Quels sont les outils de gestion de trésorerie qui existent à DIBATO SARL et
quelle appréciation en faites-vous ?
De cet encadré, nous pouvons conclure que DIBATO SARL n’utilise pas les outils
adéquats de gestion de la trésorerie telle que les tableaux de bord, le manuel de procédure, la
budgétisation,…
- Le plan de trésorerie ne prend pas compte les compensations avec la société sœur ce qui
ne reflète pas la réalité de la situation financière
- La participation budgétaire est illusoire voire utopique
De cet encadré, il ressort que les managers de DIBATO SARL ne font pas participer
tous les acteurs en charge de la gestion de la trésorerie lors de sa planification. Ce qui crée des
distorsions lors de la gestion. Et même, sa planification est décousue de réalité, sans
fondements.
Encadré 8 : Quelle appréciation faites-vous de la mise à disposition des tableaux de bord et
des états de simulation de trésorerie ?
- Inexistante
- Ne cadre pas avec la réalité
De cet encadré, d’aucuns estiment que la mise à disposition des tableaux de bord est
inexistante seuls les états de simulation sont servis pour contrôle et suivi même comme ils ne
cadrent pas avec la réalité dans la mesure où les services offerts à l’entreprise ne sont pas
impactés.
En conclusion de cet encadré, DIBATO SARL n’est pas performante ce qui l’amène
aussi à ne pas être pérenne ; car les moyens mis en œuvre sont insuffisants et la gestion est
peu optimisé voire inefficace.
Encadré 11 : La gestion de la trésorerie telle que pratiquée à DIBATO SARL influence-t-elle
sur la pérennité de celle-ci ?
- Jamais
- Difficilement
De ce qui précède, il ressort que DIBATO SARL a beaucoup d’efforts à fournir pour
que la gestion de la trésorerie influence sur la pérennité de cette dernière. Car il lui manque
d’une part, la liquidité et d’autre part une bonne gestion des flux financiers.
Encadré 12 : A votre avis, comment la gestion de la trésorerie influence sur la pérennité de
l’entreprise ?
Dans cette section, nous avons présenté les résultats de l’étude menée auprès du service
chargé de la gestion de la trésorerie à DIBATO SARL et tout ceci en observant le
fonctionnement du système de gestion de la trésorerie sur une perspective future. Il importe de
ce fait de monter leur impact sur les résultats obtenus.
I-2 : Impact des résultats sur la pérennité de DIBATO ESPACE TISSUS SARL
Dans le cadre de notre étude relative à la gestion de la trésorerie de DIBATO SARL, nous
allons nous attarder sur l’analyse de quelques ratios notamment les ratios de structure
financière et les ratios de trésorerie.
Avant d’y parvenir, il est utile de présenter le bilan de DIBATO SARL au 31/12/2015.
ACTIF PASSIF
LIBELLES MONTANTS LIBELLES MONTANTS
Frais d’établissement 850 000 Capital 11 000 000
Installations et aménagements 8 444 400 Résultat net (perte) (1 000 000)
Matériel 1 380 000 Fournisseurs d’exploitation 11 500 000
Stock 5 000 000 Dettes fiscales 300 000
Fournisseurs, avances versées 565 000 Dettes sociales 200 000
Clients 4 935 600
Pour besoin d’analyse, il est nécessaire de simplifier le bilan dans sa présentation. Cette
simplification conduit à regrouper les postes en masses.
ACTIF PASSI
Eléments Montants % Eléments Montants %
VI 10 674 400 48,52 CP 10 000 000 45,45
VE 5 000 000 22,73 DLMT 0
VR 5 500 600 25 PC 12 000 000 54,55
VD 825 000 3,75 TP
TOTAL 22 000 000 100 TOTAL 22 000 000 100
Dans cette section, notre analyse sera centrée sur les forces de DIBATO SARL et
ensuite les faiblesses rencontrées en son sein. En effet, DIBATO SARL connait encore
quelques problèmes qui se situent à deux angles notamment au niveau de la structure et au
niveau de la gestion de la trésorerie.
Nous constaterons une analyse à deux niveaux : les forces et les faiblesses liées à
l’organisation et à la pratique de la gestion de la trésorerie.
Les décisions à DIBATO SARL sont concentrées entre les mains du Gérant et est aussi
un associé.
Selon Herbert SIMON, l’élément essentiel de l’organisation n’est pas la hiérarchie, mais
la prise de décision et le « flot d’informations qui instruit, informe et supporte le processus de
prise de décision ». On note une influence sur l’absence d’identification précise de centres de
responsabilités qui impliquerait une délégation partielle des pouvoirs décisionnels. Cette
concentration de pouvoir ne permet donc pas à DIBATO SARL d’atteindre ses objectifs, car
elle ne prend pas en compte l’analyse et le point de vue des autres centres de responsabilités.
Quant à la gestion quotidienne de la caisse, on note des cas où le solde caisse est
créditeur car pour répondre à un besoin pressant, soit le dirigeant soit un employé est amené à
financer avant se faire.
Enfin, pour ce qui est des règlements des factures, ils sont faits dans une légèreté des
règles de gestion préétablies car on constate une tolérance accrue en ce qui concerne les
règlements en espèces du fait des contraintes liées à l’activité.
tableau de bord, le reporting, le contrôle budgétaire et l’analyse des écarts pouvant permettre
la réaction à temps des managers.
I-2.2.2 : Le budget
Il est établi par le Comptable sous la coordination du Gérant chaque début d’année. Il
met en exergue les objectifs que l’entreprise s’est fixé et les différents plans d’actions. Les
écarts entre les réalisations et les prévisions sont très souvent considérables à cause de la
réalisation d’énormes dépenses non budgétaires et du fait de l’inefficacité de ce budget.
I-2.2.3 : Le reporting
Le reporting est le principal outil utilisé par le Comptable de DIBATO SARL. Il
s’établit périodiquement afin de permettre à la Direction de prendre des décisions à un
moment donné.
Développer un suivi budgétaire : ceci permet non seulement d’avoir une vue
quotidienne sur l’activité mais aussi de se rassurer que les objectifs budgétaires sont
entrain ou non être atteints afin d’analyser les écarts et de prendre les actions
correctrices ;
Le suivi et la fidélisation des clients et fournisseurs : le suivi permet d’éviter les
longues attentes des fournisseurs ainsi que certaines réclamations qu’elle évite d’avoir
à chaque année avec ses clients. Quant à la fidélisation, elle empêche la multiplication
fréquente des fournisseurs et par conséquent des relations tendues ou des tensions de
tout ordre ; le tiers client ou fournisseur est rassuré de la relation d’affaires qui vous lie
car une entreprise qui est créé, se doit d’être pérenne et celle-ci ne saurait l’être sans
ces tiers.
Au terme de ce chapitre, nous avons mis en évidence les insuffisances décelées dans le
système de gestion de la trésorerie sous un angle organisationnel. Face à ces problèmes, nous
leur avons proposé une transparence dans la gestion, l’approche participative comme de mode
de vie, d’éradiquer le système de compensation, de suivre et fidéliser les tiers, etc. Nous
pensons que si DIBATO SARL prend en compte toutes ces implications managériales, elle
améliorera considérablement son système de gestion de la trésorerie.
CONCLUSION GENERALE
C’est à partir de cette analyse que nous nous sommes posé la question de savoir :
Comment organiser la gestion de la trésorerie de manière à pallier aux tensions de
trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL ? De cette question principale d’autres
questions subsidiaires nous ont frappées à l’esprit à savoir :
Le choix et l’intérêt porté à ce sujet n’est pas le fait du hasard, moins encore d’une formalité
scientifique purement à l’heure actuelle où les PME camerounaises sont au centre des
stratégies pour un développement durable au Cameroun. Le maintien de liquidité du
patrimoine est l’objectif de la « politique de trésorerie ». Nous nous sommes proposé tout au
long de ce travail de recherche de définir le contenu d’une telle politique. Pour cela, il
convenait d’abord de déterminer l’approche méthodologique du problème, avant de décrire
les moyens d’actions et les conditions de mise en œuvre pour parvenir à l’optimum de sa
gestion. Traditionnellement, gérer la trésorerie d’une entreprise se résume à deux aspects :
- Son fonds de roulement qui est la part des capitaux permanents non absorbés par le
financement des valeurs immobilisées et donc disponible pour financer les besoins liés
au cycle d’exploitation ;
- Et, ses besoins en fonds de roulement, c’est-à-dire liées au cycle d’exploitation.
Lorsqu’à une date déterminée le fonds de roulement est supérieur aux besoins en fonds
de roulement, la trésorerie est positive. Au contraire, si le fonds de roulement est insuffisant,
la trésorerie est négative.
Chaque année de milliers d’entreprises sont confrontées à des difficultés de trésorerie tout
comme DIBATO ESPACE TISSUS SARL. Pour cela, bien gérer sa trésorerie suppose une
grande rigueur sur le plan pratique mais aussi sur l’approche théorique. Le nombre
d’entreprise qui se heurte au mur d’argent ne cesse d’augmenter.
C’est fort de cette difficulté criarde que nous nous sommes entretenus avec le service en
charge de la gestion de la trésorerie à DIBATO ESPACE TISSUS SARL par l’élaboration
d’un guide d’entretien. Au demeurant, il ressort qu’il n’existe à proprement parlé aucun plan
de trésorerie, si oui il est inefficace. Cela, s’observe par la non utilisation des outils de gestion
de la trésorerie, et la non-participation budgétaire de tous les acteurs en charge de sa gestion.
C’est ainsi que DIBATO ESPACE TISSUS SARL pour bien gérer sa trésorerie doit mettre en
place un bon plan de trésorerie : Ratio = Actif à moins d’un an/Passif à moins d’un an. Car
si :
Si Ratio > 1, l’Actif à moins d’un an est supérieur au Passif à moins d’un an, il y’a
excédent de trésorerie ;
Si Ratio = 1, il y’a eu ni excédent, ni déficit de trésorerie mais équilibre du ratio ;
Si Ratio < 1, l’Actif à moins d’un an est inférieur au Passif à moins d’un an, il y a
donc déficit de trésorerie.
Egalement, DIBATO SARL doit avoir une bonne maitrise des outils de gestion de
trésorerie à savoir :
- Le tableau de bord qui est un outil de compte rendu et de mesure des performances
par excellence ;
- Le budget : qui est établit par le Comptable chaque début d’année. Il met en exergue
les objectifs que l’entreprise s’est fixé et les différents plans d’actions. Les écarts dans
le suivi budgétaire entre les réalisations et les prévisions sont très souvent
considérables à cause de la réalisation de certaines dépenses non budgétisées.
- Le reporting principal outil utilisé par le Comptable à DIBATO SARL. Il s’établit
mensuellement, trimestriellement, annuellement et permet à la direction de prendre
des décisions.
En définitive, un plan de trésorerie efficace et une bonne maitrise des outils de gestion
de la trésorerie permettent à l’entreprise de devenir rentable si au finish une bonne relation
client permet d’optimiser la performance financière. D’où l’influence de la relation client sur
la performance financière, sujet à réflexion.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BOUQUIN H. (1998), les fondements du Contrôle de gestion, QSI, PUF, N°2892, Paris.
GIRAUD F. & al. (2004), Contrôle de gestion et pilotage de la performance, 2ème édition,
Paris
SOMMAIRE..............................................................................................................................I
DEDICACE..............................................................................................................................II
REMERCIEMENTS..............................................................................................................III
AVANT – PROPOS................................................................................................................IV
RESUME...................................................................................................................................V
LISTE DES ABREVIATIONS..............................................................................................VI
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES............................................................................VII
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE D’ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE ET LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE
A DIBATO SARL.....................................................................................................................6
CHAPITRE I : CADRE DE LA RECHERCHE : DIBATO SARL.....................................7
SECTION I : DIBATO SARL : SON ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL.........7
I-1. Historique et activités...................................................................................................7
I-1.1 Historique................................................................................................................7
I-1.2 Activités......................................................................................................................8
I-1.3 Les ressources.............................................................................................................8
SECTION II : DIBATO SARL : FONCTIONNEMENT ET DETERMINANTS DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE..........................................................................................9
II-1.1 : Les clients..........................................................................................................10
II-1.2 : Les fournisseurs.................................................................................................10
II-1.3 : Les autres partenaires.........................................................................................10
II-1.4 : La concurrence...................................................................................................10
II.2 : Structure de la Société DIBATO SARL...................................................................11
1- Le Directeur général...............................................................................................11
2- Les actionnaires......................................................................................................11
3- Le comptable..........................................................................................................12
4- Agents commerciaux..............................................................................................12
II-2 : DIBATO SARL : Mécanismes de gestion de la trésorerie.......................................12
II-3.1 : Les entités de gestion de la trésorerie à DIBATO SARL..................................12
a) Le comptable.......................................................................................................12
b) Le directeur général............................................................................................13
II-3.2 : Le suivi des mouvements de la trésorerie à DIBATO SARL............................13
a) Les outils de gestion quotidienne de la trésorerie à DIBATO SARL.................13
CHAPITRE II : GESTION DE LA TRESORERIE COMME FACTEUR
D’AMELIORATION DE LA PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE..................18