Note Bloc de Compétences Version Au 24092019 003
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La définition législative des blocs de compétences et son cadre juridique ne fixent pas le niveau d’exigence et
la pondération entre les différents critères d’enregistrement fixés à l’article R. 6113-9 du décret du 18
décembre. Cette appréciation relève des prérogatives confiées par le législateur à la Commission de la
certification professionnelle.
Cette loi a engendré des travaux importants engagés en parallèle par la Commission nationale de la
certification professionnelle (CNCP) et le Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la
formation (Copanef), visant des principes et des éléments permettant la traçabilité et l’usage des blocs de
compétences tout au long de la vie.
Le régime juridique actuel des blocs de compétences, nourri de ces travaux antérieurs, s'applique dans le
cadre de l’enregistrement de certifications professionnelles au RNCP, selon les dispositions fixées à l’article
31 de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et celles du
d écret n° 2018-1172 du 18 décembre 2018 relatif aux conditions d’enregistrement des certifications
professionnelles et des certifications et habilitations dans les répertoires nationaux.
Une expérimentation visant l'acquisition de blocs de compétences dans le cadre des actions de validation des
acquis de l'expérience (VAE), est prévue à l’article 9 de la loi du 5 septembre 2018 précitée.
Au regard de la définition de l’article L. 6113-1, l’article R. 6113-9 du décret du 18 décembre précité, fixe la
cohérence des blocs de compétences comme critère d’enregistrement au RNCP : « 7° La cohérence des blocs
de compétences constitutifs du projet de certification professionnelle et de leurs modalités spécifiques
d'évaluation ». Ce critère implique a contrario, qu’en l’absence de structuration en blocs, la certification ne
peut être enregistrée au RNCP (sauf accès réglementé au métier, cf. 5°)
Ce principe ne doit cependant pas avoir pour effet d’empêcher l’exercice autonome d’une activité
professionnelle par un bloc de compétences, si une compétence transversale ou une habilitation est
nécessaire à plusieurs blocs de compétences, elle peut être identifiée dans plusieurs blocs de compétences
de la même certification.
Enfin, il est utile de rappeler qu’un bloc de compétences ne se confond pas avec un module de formation et
ne fait pas référence à un contenu de formation.
4° La mention de « contribuant à » signifie qu’un bloc ne se confond pas complètement avec le périmètre
d’une activité professionnelle, pour autant, il y a bien un lien de causalité qui doit pouvoir être démontré. Par
exemple, un découpage en nombre trop important de blocs peut avoir pour conséquence de ne pas permettre
le lien de causalité du bloc par rapport à l’objectif de l’exercice autonome d’une activité professionnelle, l’utilité
professionnelle qui découle de l’obtention d’un bloc doit pouvoir être démontrée par le certificateur.
À contrario, l’existence de blocs de compétences transversales est possible au regard de cette définition, à
condition que la dimension professionnelle de ces compétences soit établie en lien avec les activités découlant
du référentiel d’activités et qu’elles soient évaluées dans un cadre contextualisé.
5° La notion d’« autonomie » exclut en principe un découpage en blocs de compétences pour les certifications
professionnelles qui permettent l’accès à une profession dont l’accès est conditionné à l’acquisition complète
d’une certification professionnelle.
La constitution en blocs de compétences pour une certification professionnelle visant une profession à accès
réglementé peut être justifiée dans les cas particuliers où l’exercice du métier dépendant d’une habilitation ou
d’un certificat, le certificateur pourra délivrer le bloc de compétences sous réserve d’une détention préalable
de l’habilitation.
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Par ailleurs, si la certification professionnelle permet l’exercice de plusieurs métiers dont au moins un n’est
pas à accès réglementé, les blocs proposés par le certificateur peuvent contribuer à l'exercice d'une activité
professionnelle de manière autonome.
D’autres exceptions peuvent être appréciées au cas par cas si le certificateur apporte à France compétences
les garanties nécessaires sur le fait que la validation par un candidat d'un bloc de compétences contribue à
l'exercice d'une activité professionnelle de manière autonome.
Les blocs de compétences sont conçus pour avoir une utilité sociale. Ils représentent des repères sociaux et
des signaux lisibles sur le marché du travail.
Selon une logique professionnalisante et par le fait qu’ils sont constitués de compétences professionnelles,
les blocs de compétences facilitent l'accès et l’adaptation à un métier visé.
Les compétences transversales à un même métier et les compétences transposables à plusieurs situations
de travail ou à plusieurs métiers permettent la mobilité et la reconversion professionnelle. Cela inscrit les blocs
de compétences dans une logique d’employabilité permettant l'adaptation au changement tout au long de la
vie professionnelle.
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l’organisme certificateur, les blocs concernés étant des objets juridiques distincts car relevant de certifications
distinctes et de même niveau de qualification. Cette équivalence peut aussi être réalisée au niveau des blocs
rattachés à des certifications de niveaux de qualification différents si cette équivalence n’entraîne pas
d’incohérence quant au positionnement des certifications professionnelles concernées sur le cadre le cadre
national des certifications professionnelles. Cette obligation peut se matérialiser par une demande
contraignante de la commission, à l’article 6113-7 du code du travail et précisée à l’article R. 6113-13 du même
code.
Du point de vue de l’usager, un bloc n’a pas de durée de validité. Il est acquis à vie. Cependant, le certificateur
peut faire évoluer sa certification quand les conditions d’exercice des activités changent ou évoluent. Dans ce
contexte, au même titre que la durée de validité de la certification, la durée de validité du bloc dans le cadre
d’un parcours d’acquisition de la certification doit être explicite et transparent sous réserve des évolutions des
compétences constatées par l’analyse des situations de travail. En effet, une personne ayant validé un bloc
de compétences doit pouvoir opérer un choix éclairé sur la suite de son parcours d’obtention de la certification
dans sa totalité, que ce soit par la VAE ou par la formation.
L’accès à la certification professionnelle est possible, soit par la formation, soit par la VAE soit par la mise en
œuvre d’un parcours mixte d’accès à la qualification (formation et VAE).
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