Les Principaux Genres Littéraires (Récupération Automatique)

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Littérature et genres littéraires

A Littérature

1 Définition

- Ensemble des œuvres écrites ou orales auxquelles on reconnaît une


valeur esthétique.
- Ensemble de productions littéraires d’un pays, d’une époque, du milieu
où elles s’inscrivent, du genre auxquelles elles appartiennent.

Exemple : La littérature francophone du 20ème siècle.

2 Rapport littérature- art-langage

On parle de créativité littéraire lorsque les facultés émotives et imaginaires


d’un homme s’expriment en recourant aux ressources artistiques du langage.

a) Art et littérature

La littérature appartient au domaine artistique parce qu’elle suppose la


recherche du beau, tout comme dans l’art. Les facultés émotives, imaginaires,
sensibles de l’homme s’expriment dans la matière, qui est le langage.

b) Art et langage

Le langage est le support de la créativité littéraire, de part ses propriétés


sensibles. Les principaux moyens de valorisation artistique du langage sont :

- La sonorité des mots ;


- Les rythmes des phrases ;
- Les images (qui proviennent des métaphores et des connotations).

3 Importance

*La littérature est une expression concrète et imagée de l’expérience humaine,


tandis que la philosophie est une réflexion conceptuelle (non concrète) et
systématique de la vie.

*L’artiste écrivain possède deux dons :

- Les facultés émotives et imaginaires ;

1
- La capacité de les matérialiser et de les communiquer à travers une œuvre.

*Les œuvres littéraires ont changé le cours de l’histoire, la vie politico- socio-
économique.

Exemple : Le combat de la Négritude.

*La littérature est également importante dans le contexte traditionnel : La


conception du monde dans l’Afrique ancestrale se renferme essentiellement
dans un langage métaphorique, dans une littérature orale, riche et variée,
composée des récits mythiques, des contes moraux, des proverbes ou maximes
et d’une poésie rituelle (ethno- philosophie).

B Les principaux genres littéraires

Définition

Les œuvres littéraires et non littéraires sont classées en différentes catégories


appelées genres. La connaissance du genre détermine les attentes et le
comportement du lecteur. Par exemple, lorsqu’on commence la lecture d’un
conte, on a certaines attentes ; et on ne lit pas de la même façon un journal et
un roman. Les grands genres littéraires ont une fonction artistique (roman,
nouvelle, fable, conte, poésie, théâtre, autobiographie…). Les genres non
littéraires ont une fonction utilitaire (documentaire, lettre officielle, article de
dictionnaire, presse, essai, publicité…). Mais certains essais (Machiavel,
Montaigne), dialogues (Platon), Histoires (Tacite) sont classés parmi les œuvres
littéraires à cause de la beauté de la langue.

I Le genre dramatique ou le théâtre

Il regroupe les œuvres dont l’objet consiste à présenter une action sur scène.
Le texte est élaboré sous forme de dialogue. Le mot théâtre signifie,
étymologiquement « action de regarder » : le théâtre est en effet un spectacle.

A certaines époques, notamment dans le théâtre classique français, le texte du


théâtre était versifié et donc soumis aux règles de l’écriture poétique.

Genres (types, sortes) de théâtre 

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- Une comédie : qui fait rire. Elle met sur scène les défauts humains et elle
corrige les mœurs en riant. Molière tire son inspiration de la farce du
Moyen-âge.
- Une sottie : renvoie aux personnages de ces pièces : les sots (le prince de
sots ou la mère sotte) portant des costumes traditionnels du fou. La
sottie est un genre intellectuel symbolisant un état d’esprit, une pensée.
Destinées à faire rire, les sotties dénoncent aussi les causes du malaise
social et sont un appel à la constatation politique.
- Une farce : est une forme brève de la sottie qui met en scène des
personnages typés : le mari trompé, la femme rusée, le galant et aussi le
baldaquin, personnage naïf, innocent, dont les réactions en fait
représentent les préoccupations du peuple. La farce appelle au rire
populaire et les jeux de scène y prédominent.
- Un vaudeville est une comédie légère agrémentée ou non des couplets
chantés, dont le thème principal est l’adultère.
- Une tragédie : qui offre une action héroïque et met en scène des
personnages illustres (la haute noblesse qui se heurte à la fatalité). Elle
excite la terreur et la pitié, et se termine par la mort des principaux
personnages. Les héros de la tragédie sont victimes d’une fatalité qui les
dépasse ; seule la mort ou une séparation peut dénouer la situation. Son
but est la catharsis, « purification des passions ». Le spectacle du
malheur conduit le spectateur à se libérer de ses propres passions.
- Un drame : qui se situe entre la comédie et la tragédie. Il représente une
action sérieuse ou pathétique, mais il n’exclut pas des éléments
comiques ou réalistes. Il abaisse les barrières entre les genres du théâtre.
- Une tragi-comédie : l’association du comique et du tragique dans une
même pièce.

Caractéristiques du texte de théâtre

Le texte de théâtre se présente sous deux aspects indissociables :

 Les répliques sont les paroles des personnages prononcées par les
acteurs ;
 Les didascalies, en italique et souvent entre parenthèses, fournissent des
indications de mise en scène (identité des personnages, déplacements,
gestes, décors…).
3
Modalités des échanges (la parole au théâtre)

 Le dialogue : deux ou plusieurs personnages conversent. Il est composé


des répliques.
 La tirade : lorsque les répliques prennent de l’ampleur, on parle de
tirades, mais lorsque les personnages se répondent vivement phrase par
phrase ou vers par vers, on parle de stichomythie.
 Le monologue : un personnage parle seul sur la scène ;
 Le soliloque : forme de monologue qui se distingue de celui-ci par
l’absence de destinataire ;
 L’aparté : un personnage s’adresse à lui-même ou à un autre personnage
sans se faire entendre des autres, mais de façon à être entendu par le
public (double énonciation).
 L’adresse au public : le personnage interpelle le public et s’adresse
directement à lui.

La double énonciation

 Le discours produit par un personnage à destination d’un autre


personnage sur scène a pour destinataire indirect le public : il y a donc
double destinataire, mais ce même discours produit par les personnages
est initialement écrit par l’auteur lui-même : il y a donc double locuteur.
 Le sens et l’enjeu (le but) de l’énoncé (la parole) sont donc multiples : par
exemple, dans une pièce d’exposition, les répliques entre les
personnages informent aussi les spectateurs. La double énonciation
permet aussi les quiproquos, les malentendus, l’ironie, puisque le
spectateur en sait plus que les personnages.

Les enjeux du discours théâtral

 Au théâtre, la parole est action, la prise de parole est donc aussi souvent
prise de pouvoir. La répartition de la parole révèle ainsi le rapport de
force entre les personnages et leur fonction. La construction du dialogue
donne des informations essentielles sur les personnages ou l’intrigue de
la pièce. Les répliques peuvent : - se succéder et servir d’évolution du
dialogue – s’opposer – se répondre ou se compléter par des effets
d’échos ou de symétrie (ex. maitre et valet).

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 Le faux-dialogue illustre le rapport entre un personnage et son
confident ; de même, les stichomythies manifestent généralement un
conflit ou une forte tension.
 La scène théâtrale est un espace où se nouent des conflits, où
s’expriment des rapports affectifs, où se disent des mensonges. Il
convient de se demander comment circule la parole : qui mène le
dialogue ? Qui parle le plus ? Qui a le dernier mot à la fin de l’échange ?

Découpage du texte de théâtre

1. L’exposition : qui a une fonction informative (où, quand, qui sont les
personnages, leurs caractéristiques, leurs relations) et une fonction
esthétique (genre, tonalité ou registre, couleur locale).
2. Le tableau : division de l’acte, marquée par le changement de décor.
3. L’acte : chacune des parties principales dont une pièce de théâtre est
composée et entre lesquelles il y a un intervalle appelé entracte.
4. La scène : sous-partie d’un acte qui correspond aux entrées et aux sorties
des personnages.
5. Le dénouement : scène finale où l’intrigue se dénoue, il trouve :
a) sa solution (qui peut être un aboutissement logique ou une
invraisemblance appelée deus ex machina : l’intervention d’une force
surnaturelle « dieu » ou « machine » vient trancher le nœud de
l’intrigue).
b) sa leçon : dans le théâtre classique par exemple, le dénouement est
souvent porteur d’une leçon morale ou d’une leçon qu’exprime l’un des
personnages.
N.B.
1 Le dénouement peut être ambigu (il ne se termine nécessairement pas
ni « bien » ni « mal ») ; il peut aussi n’offrir aucune « fin » déterminée à
l’action (comme dans Huit clos de Jean-Paul Sartre, le dénouement est
un simple moment d’une éternité infernale). Il peut renvoyer le
spectateur à un recommencement, à une transformation de la société, à
un renouvellement de l’action ou encore, il peut montrer la liberté
humaine confrontée à l’absurdité de l’existence, comme dans certaines
pièces d’Ionesco et de Samuel Becket. Ces pièces se caractérisent par
l’absence d’intrigue et de psychologie des personnages.

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2 Le dénouement peut être retardé pour faire durer la tension
dramatique.

Fonctions du théâtre

 Divertir/ Plaire
 Instruire/ Eduquer
 Critiquer les mœurs (la satire)
 Inquiéter : inspirer la terreur et la pitié (le spectateur est troublé par
rapport à ses certitudes, ses convictions, ses croyances.
N.B. La première fonction du théâtre est le divertissement ; mais il est aussi un
instrument de réflexion et de critique.
 La comédie met à mal les défauts humains en montrant des personnages
ridicules (elle corrige les mœurs en riant).
 Selon le philosophe Aristote, la tragédie doit inspirer la terreur et la pitié
(registre dramatique) ; son but est la catharsis « purification des
passions » : le spectacle du malheur conduit le spectateur à se libérer de
ses propres passions. Le spectacle du malheur conduit le spectateur à se
libérer de ses propres passions.

Deux grands genres aux origines du théâtre

Le théâtre se développe dans la Grèce antique avec Aristote qui définit


différents genres théâtraux.

1 La comédie

Caractéristiques de la comédie

La comédie met en scène des personnages banals, une intrigue ordinaire et


vise à faire rire. 
Les comédiens ne sont pas seulement des acteurs de la comédie, mais le terme
désigne également ceux de autres genres comme la tragédie.
La comédie classique
Par l’initiative du roi Louis XIV, des règles inspirées de l’Antiquité ont été
imposées par l’Académie française aux arts et à la littérature.
En plus, du divertissement, la comédie se donne le but ambitieux de corriger
les vices/défauts des hommes. Il s’agit de détourner les hommes
d’attitudes jugées négatives en en montrant le ridicule.

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Les « bonnes mœurs », au 17ème s. sont celles de « L’honnête homme », un
homme bien éduqué, capable de concilier les exigences de la morale et
le goût naturel pour les plaisirs. Ce qui correspond parfaitement aux
attentes du public de la Cour où Molière avait été introduit par le frère
du roi.
La comédie ou l’envers du monde est donc un genre qui tourne en dérision le
sérieux et le grave. C’est une peinture fine des défauts humains et une
critique de la société : mariages forcés, médecins et précieuses ridicules,
rapports de force entre homme et femme, entre père et fils, entre maitre
et valet, etc. La fantaisie renverse les rapports de force, inverse les
valeurs, transgresse les interdits.
Les types comiques sont des personnages fortement stéréotypés. Ils ont une
psychologie réduite à un trait de caractère dominant.
Ex : Le valet de la comédie (Molière) dans une comédie d’intrigue (Histoire
complexe, aux nombreux rebondissements qui créent du suspense) et le
valet de la comédie de mœurs, de caractère…
Etant placés dans l’intimité d’une maison, les valets sont des témoins de
chaque instant, auxquels leurs maitres se confient ; ils sont leurs
auxiliaires.

Les procédés comiques et formes de comédie (voir copie en annexe).

2 La tragédie

Caractéristiques de la tragédie

Emouvoir, faire pleurer au théâtre par :


 Des héros attachants

Pour émouvoir le spectateur, les dramaturges suscitent souvent la sympathie


par leurs personnages.
1. Les héros sont parés de toutes sortes de qualités. Ils font preuve d(‘e) :
héroïsme, amour, courage, profonde humanité, honneur…). Le
spectateur éprouve la terreur et la pitié.
2. Les héros sont de parfaits amants dans la plus pure tradition courtoise
(mériter l’amour de sa dame et vouer à celle-ci une adoration totale. Les
héros sont cultivés et pleins de talents).

 Un destin cruel

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Le destin (la fatalité) plonge le héros dans la souffrance. Ses amours sont
contrariés par un interdit, une situation qui rend inconciliable les exigences du
devoir et de l’amour ou une disgrâce (Cyrano). Il est victime d’une fatalité qui
le dépasse ; seule la mort ou la séparation peut dénouer la situation. L’amour
tragique présente un conflit entre l’amour et le pouvoir.
1. Le héros se trouve alors face à un dilemme tragique qui exige de lui un
sacrifice (Le Cid, Hamlet, Roméo et Juliette). Ils sont victimes de leur
destin, leur fatalité ou leurs propres passions.
2. Le spectateur compatit aux souffrances du héros et admire en même
temps leur force de caractère (admiration mêlée de pitié).

 Tons (tonalités) ou registres

- Voir les registres au théâtre (Français 1ère P. 292).


- Violence : La pièce s’achève sur la mort des héros (Hamlet). Mais au 17 ème
s., les règles classiques interdisent la représentation d’une telle violence.
- Les auteurs mettent plutôt l’accent sur les souffrances morales ou
psychologiques. Ils travaillent la langue pour rendre sensible cette
souffrance (le niveau de la langue traduit la noblesse et la poésie joue un
rôle dans l’expression des émotions. L’écriture tragique classique donne
une force poétique à l’expression des émotions).
N.B.
 Au 17ème s., certains auteurs rejettent la séparation entre les genres pour
varier les tons ou registres : héroïque et banal, comique et tragique,
grotesque et sublime. Ce mélange des tons crée des contrastes qui
rendent plus pathétique la situation des personnages.
 Ne pas confondre le pathétique et le tragique :
- Le pathétique provoque aussi la pitié et la compassion, sans être
tragique.
- Le tragique (le héros) est confronté à une force qui le dépasse (le destin).
Il peut en sortir victorieux ou il peut échouer.

La tragédie classique et ses modèles

 L’imitation des auteurs grecs et latins.


 Des sujets empruntés à la mythologie : politique et amour, lamentation,
conspiration, etc.
 La noblesse de la tragédie : les héros des tragédies appartiennent aux
classes sociales supérieures des dieux et des rois du passé.

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 Le sublime est nécessaire à la noblesse de la tragédie.
 La codification du théâtre classique selon la philosophie d’Aristote
exprimée dans son ouvrage intitulée La Poétique.

Principes de la dramaturgie classique

 Le héros tragique (dans la tragédie) est toujours de haute condition


sociale, en général frappé par une malédiction (mythes, légendes), mais
il est généralement un roi, un prince, une princesse, tandis que celui de
la comédie est un type social ordinaire.
 L’imitation du réel ou Mimesis qui donne au spectateur l’illusion de vivre
la scène comme une réalité.
 La vraisemblance (adapté au réel), c.à.d. qui peut passer pour la réalité :
l’action et la psychologie des personnages restent crédibles.
 La règles des trois unités :
- Unité de temps : jouer la pièce en 24h ;
- Unité de lieu : l’action se déroule en un lieu unique ;
- Unité d’action : une seule action, même si elle est complexe, il faut
converger vers la résolution d’une seule intrigue.
 La bienséance pour ne pas choquer le public en interdisant toute parole,
tout sentiment contraire aux mœurs : pas d’insulte, pas de violence
excessive sous toutes ses formes.
 Le deus ex machina : contrairement à la vraisemblance, on peut faire
intervenir les dieux ou la Providence (Dieu, force surnaturelle) pour
dénouer l’action.
 La structure ou composition de la pièce délimitée en cinq actes :
L’exposition – l’action – le nœud - le suspens – le dénouement.

Le théâtre dans le théâtre (La mise en abyme)

1 Caractéristiques de la mise en abyme

Le théâtre dans le théâtre ou mise en abyme consiste à intégrer dans une pièce
la représentation d’une autre pièce ou d’un jeu théâtral.
 Elle peut insérer dans un schéma-cadre une autre pièce (P310) ;
 Elle peut aussi jouer sur la représentation de répétition (p 312) ;
 Elle peut encore représenter un jeu de personnages empruntant un rôle.

2 Illusion ou réalité ?

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Il se crée un jeu de miroirs entre la pièce-cadre et le jeu théâtral enchâssée
entre le spectateur réel et le spectateur fictif. Ce dédoublement détruit
l’illusion théâtrale, la « pièce-cadre » apparait plus « réelle ». Le jeu complexe
des acteurs sur scène contribue à brouiller les repères du spectateur, à
entretenir l’hésitation entre réalité et fiction (voir Hamlet et Cyrano de
Bergerac par exemple).

3 Une réflexion sur l’art théâtral et la société

En mettant en scène les conditions mêmes du jeu théâtral et les principes de la


dramaturgie, la mise en abyme permet au dramaturge d’exprimer, de manière
originale, sa conception de théâtre (voir Hamlet), de se défendre ou
d’interpeller le spectateur sur son art. plus profondément, il suscite une
réflexion sur la fragilité de la vérité, de l’identité, par le jeu des masques et de
dédoublement.

Le Mimesis et l’illusion théâtrale

Théâtre = Une imitation (mimesis) des hommes en action et non comme


évocation par le moyen d’un récit (Aristote dans Poétique)
Illusion théâtrale : Selon les classiques (17ème S), l’esthétique consistait à une
imitation du réel appelée la vraisemblance ou représentation, conformément
à la règle de trois unités. Et dans cette vraisemblance, il n’y a pas d’adresse au
public.
N.B. La vraisemblance est illusoire lorsqu’un discours théâtral est par exemple
versifié ; il ne correspond pas à la façon normale ou réelle d’expression.

Le personnage de théâtre

Le personnage de théâtre est un personnage fictif (imaginaire) incarné par un


acteur. Il se définit par son action, son discours, sa présence sur scène. Le
lecteur/spectateur ne peut pas accéder à son intériorité, sauf si lui-même
l’exprime à haute voix.

1 L’identité du personnage
 Le nom d’un personnage, sa fonction sociale ou le lien familial qu’il
entretient avec d’autres personnages sont indiqués dans la liste

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précédant la pièce elle-même : l’examen de cette liste constitue donc
une première étape dans l’analyse.
 L’ordre choisi dans le théâtre classique, correspond non à l’importance
du personnage dans la pièce, mais à une hiérarchie sociale ou familiale.
 Le nom peut constituer une information.
 Certains auteurs effacent l’identité du personnage qui n’est plus alors
représenté que par une lettre ou un numéro.
 L’identité du personnage est construite sur scène par d’autres éléments :
 Son discours : définir le langage utilisé, étudier les types des phrases, la
ponctuation (autoritaire, hésitant, timide…) ;
 Son apparence, sa gestuelle, ses déplacements (voir l’étude des
didascalies) ;
 Sa présence dans la scène ou sur l’ensemble de la pièce ;
 Le discours que les autres personnages tiennent sur lui.

2 La fonction du personnage dans l’action


 Le schéma actantiel : Il convient de s’interroger sur la fonction du
personnage dans le schéma.
 Le sujet est celui qui agit, qui est en quête d’un objet ;
 L’adjuvant aide le sujet, l’opposant cherche à contrarier cette action ;
 Le destinateur est à l’origine de l’action, le destinataire est le
bénéficiaire de l’action.

3 La dimension symbolique du personnage et les types


 Dans le théâtre classique, le personnage est caractérisé et analysé à
partir d’une typologie (rôle traditionnel et codé ou personnage type) :
 Des types sociaux : le valet rusé, le mari trompé, le vieillard amoureux
(issus de la comédie) n’importe quel type social comme le maître, le
valet, le médecin, la mondaine, le tyran, etc.
 Des types psychologiques appelés « caractères » : l’ingénu, l’avare,
l’hypocrite…
 Dans le théâtre contemporain, cette double caractérisation s’est effacée.
C’est une crise du sujet et du personnage (chez Beckett dans Fin de
partie et Ionesco dans Rhinocéros).
 Un personnage peut représenter un système de valeurs, devenir un
symbole, etc. Est-il un héros positif, porteur de valeurs ? Est-il un simple
individu ou d’un personnage épique, représentant une collectivité ?
S’agit-il d’un personnage mythique ? De l’incarnation d’une conception
politique, philosophique ?

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 L’étude du dénouement est importante car le sort du personnage (mort,
suicide, triomphe ou absence d’évolution…) révèle souvent les enjeux de
la pièce, les intentions de l’auteur.

Commenter une scène

Le texte théâtral est composé du discours et des didascalies et se caractérise


par la double énonciation. Il faut donc étudier le texte, mais aussi la dimension
scénique.
1. Inscrire la scène dans un contexte
 Repérer et analyser le paratexte pour situer l’extrait dans un contexte
culturel ou littéraire ;
 Identifier le genre du théâtre
 Situer l’extrait par rapport à l’ensemble de l’œuvre (découpage :
exposition, dénouement…) ;
2. Etudier la construction et les enjeux du discours
 Caractériser le discours : dialogue, tirade, monologue… et observer la
répartition de la parole, l’évolution de l’échange au cours de la scène ;
 Etudier le sujet et l’enjeu du discours : S’agit-il d’un affrontement, d’un
aveu, des retrouvailles… ? Quelle est la fonction à l’égard des autres
personnages ? de l’action ? du public ? Dans le cas d’un monologue,
étudier sa fonction principale : monologue expressif (le personnage
dévoile ses sentiments) ou délibératif (il expose un dilemme).
 Analyser la double énonciation et le(s) registre(s) utilisés.
3. Etudier le(s) personnage(s)
 Identité, condition sociale, rôle, type traditionnel ou non…
 Caractéristiques physiques et morales (caractère, valeurs qu’il défend ou
représente…) ? Quelles sont ses relations avec les autres personnages ?
 Rôle joué par rapport au schéma actantiel ;
4. S’interroger sur la dimension scénique de l’écriture
 Les didascalies sont-elles nombreuses ou rares ? Pourquoi ?
 Que révèlent les indications sur le décor, la gestuelle, l’intonation, les
bruits ou sons… ? Ces éléments ont-ils une dimension symbolique ? Si
oui, laquelle ?
5. Dégager les enjeux de la scène
 Quel est son rôle dramatique ?
 Que révèle-t-elle sur les personnages et leurs rapports ?
 Quelle vision de l’homme, de la société ou de l’existence porte cette
scène ?
 Quel est l’effet recherché par le dramaturge sur le spectateur ?

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Imaginer une mise en scène

1. Analyser le sujet : Cette étape, essentielle, permet de repérer les


consignes explicites et implicites du sujet. Il s’agit de déterminer :
 La forme : le type du discours (injonctif, argumentatif…)
 La situation d’énonciation : le locuteur, les destinataires, le lieu, le
moment…
 L’enjeu du discours : Il faut présenter les choix de mise en scène, les
expliquer, les justifier.
2. Examiner le texte support : La relecture du texte de référence s’impose.
3. Construire le devoir
 Tout d’abord, on doit élaborer le contenu. Il s’agit de réfléchir sur les
partis pris de mise en scène possibles et de les justifier : mise en scène
moderne (décor, costumes…) ou d’époque ? Fidélité ou non au texte ?
Accentuation du pathétique ou sobriété (simplicité) du jeu ? Quelle
diction pour les répliques (qui peuvent être en vers comme dans le
théâtre classique) ? Quel travail sur les échanges ?...
 Ensuite, on organise le texte produit. Si l’écriture d’invention ne suppose
pas une introduction et une conclusion, elle nécessite cependant une
progression dans l’argumentation : présentation du choix général,
alternance d’arguments et de justifications par des retours précis au
texte, phase conclusive et incitative.
4. Soigner la rédaction : travailler le caractère naturel de la prise de parole,
l’utilisation d’un lexique précis de la scénographie, la position dominante
du « je », l’implication des destinataires, les procédés de persuasion.
5. Comment impliquer le destinataire ?
 La dénomination (utilisation du tutoiement ou du vouvoiement, du
prénom, périphrase marquant une ou plus ou moins grande proximité du
type : mes chers amis, utilisation du « nous »
 La prise en compte de critiques possibles (« Vous pourriez me rétorquer
que… mais »), l’utilisation des questions rhétoriques (« Ne pensez-vous
pas que… ? »).

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