7 Impact Des Facteurs Abiotiques Sur La Croissance Darbres de Reboisement Dans La Lutte Contre Le Réchauffement Climatique À Beni - Lubero
7 Impact Des Facteurs Abiotiques Sur La Croissance Darbres de Reboisement Dans La Lutte Contre Le Réchauffement Climatique À Beni - Lubero
7 Impact Des Facteurs Abiotiques Sur La Croissance Darbres de Reboisement Dans La Lutte Contre Le Réchauffement Climatique À Beni - Lubero
Impact des Facteurs Abiotiques sur la Croissance d’Arbres de Reboisement dans la Lutte
Contre le Réchauffement Climatique à Beni/Lubero
Résumé
Cette étude avait pour objectif d’analyser l’impact des facteurs abiotiques sur la croissance
de quatre espèces d’arbres de reboisement dans la lutte contre le réchauffement climatique à
Beni/Lubero. Douze sites avaient été sélectionnés volontairement dont : le site de Bulungo1,
Bulongu2, Paida1, Paida2, Pasisi, Oicha, ITAV1, ITAV2, Musienene1, Musienene2, Mulo1 et
Mulo2. Après compilation et analyse des données, les résultats révèlent quel que soit le facteur
fertilité du sol, les espèces forestières croissent mieux sur les sites de basse altitude à cycle
végétatif relativement court. Les résultats montrent que les bons sols de basse et de moyenne
altitude présentent des productivités significatives suivantes : l’Eucalyptus saligna 35,911
m³/Ha/an, l’Eucalyptus grandis de 31,960 m³/Ha/an, l’Eucalyptus maideni de 16,016 m³/Ha/an et
le Grevillea robusta de 36,196 m³/Ha/an. Tandis que les sols médiocres de basse et moyenne
altitude présentent des productivités telles que : l’Eucalyptus saligna de 17,405 m³/Ha/an,
l’Eucalyptus grandis de 10,104 m³/Ha/an et le Grevillea robusta de 6,867 m³/Ha/an. La
productivité est meilleure en Territoire de Beni à cause de ses bonnes terres et son climat équatorial
de transition à cycle végétatif court. En Territoire de Lubero, la productivité est moyennement
bonne, les fortes pluies ayant lessivé les bonnes terres vers les vallées. Une autre étude devrait être
faite pour que d’autres facteurs abiotiques tels que les précipitations et les températures puissent
être pris en compte pour cerner leur impact sur la croissance des espèces forestières étudiées.
Abstract
The study aimed to analyze the impact of abiotic factors on the growth of four species of
reforestation trees in the fight against global warming in Beni/Lubero. Twelve sites had been
selected voluntarily, including Bulungo1, Bulongu2, Paida1, Paida2, Pasisi, Oicha, ITAV1,
ITAV2, Musienene1, Musienene2, Mulo1, and Mulo2. After compilation and analysis of the data,
the results reveal whatever the soil fertility factor, forest species grow better on low-altitude sites
with a relatively short vegetative cycle. The results also show that good soils at low and medium
altitudes have the following significant productivity: Eucalyptus saligna 35.911 m³/Ha/year,
Eucalyptus grandis 31.960 m³/Ha/year, Eucalyptus maideni 16.016 m³ /Ha/year and the Grevillea
robusta of 36.196 m³/Ha/year. In comparison, the mediocre soils of low and medium altitudes have
products such as Eucalyptus saligna of 17.405 m³/Ha/year, Eucalyptus Grandis of 10.104
m³/Ha/year, and Grevillea robusta of 6.867 m³/Ha/year. Thus, it turns out that productivity is better
1
Candidat PhD et Enseignant, Open Learning University et partenare, [email protected]
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in the Territory of Beni because of its good soils and its equatorial transition climate with a short
vegetative cycle. In the Territory of Lubero, productivity is moderately good, and the heavy rains
have washed away the excellent land towards the valleys. Another study should be done so that
other abiotic factors, such as precipitation and temperature, can be considered to determine their
impact on the growth of the forest species studied.
Keywords: Abiotic factor, growth of reforestation trees, fight against global warming
Introduction
L’Afrique est le deuxième continent au monde de par sa superficie (environ 30,2 millions de
km2) et sa population (plus d’un milliard d’habitants). Il occupe 6 % de la surface totale du globe
et abrite 15 % environ de la population mondiale. Il compte également un grand nombre de régimes
climatiques, sa superficie et sa position géographiques y jouant un rôle déterminant. Chevauchant
l’équateur, il est le seul continent qui s’étend des zones tempérées du nord à celles du sud (BAD,
2012).
La modification des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre (GES), des
aérosols, de la couverture des sols et du rayonnement solaire perturbe l’équilibre du système
climatique et engendre des changements du régime climatique. Les facteurs naturels (rayonnement
solaire et aérosols volcaniques) n’ont contribué que très peu aux changements planétaires depuis
un siècle. Il est très probable que la majeure partie du réchauffement observé depuis 150 ans est à
attribuer aux activités humaines et en particulier aux émissions de GES-dioxyde de carbone (CO2),
mais aussi méthane, protoxyde d’azote, chlorofluorocarbones et hydro chlorofluorocarbones –
liées à la combustion d’énergies fossiles (Orazio et al, 2010).
Depuis 2010, les forêts disparaissent au rythme d'environ 6,5 millions d'hectares par an, soit
à peine 60 % du rythme enregistré durant les vingt années précédentes. La dégradation des forêts
désigne la diminution de la capacité d'une forêt à produire des services écosystémiques, comme la
fourniture de produits forestiers, le soutien de la biodiversité ou le stockage du carbone, à cause
de changements environnementaux et anthropiques (Pearce, 2017). En République démocratique
du Congo (RDC), l’un des facteurs de déforestation, notamment à proximité des zones urbaines
est l’importante demande de consommation de bois-énergie, et en particulier de charbon et de bois
de chauffage, qui sont les principales sources d’énergie domestique utilisées par les ménages. Pour
la capitale, Kinshasa, où 87% des ménages se fournissent en bois-énergie (Wuenschel, 2019).
Les arbres jouent depuis fort longtemps un rôle très important pour les communautés aussi
bien rurales qu’urbaines, et ce à plusieurs niveaux. Ils servent de socle principal à la survie des
êtres humains tout en leur procurant de nombreux bienfaits. Ces bienfaits sont perceptibles sous
différentes formes, les produits forestiers non ligneux (alimentation, plantes médicinales), le
fourrage, ainsi que les services environnementaux tels que la conservation de la biodiversité, la
régulation du microclimat, la protection des sols, ou encore les multiples services culturels. Toutes
les normes de plantation d’arbres contribueraient à densifier les surfaces forestières et à améliorer
le couvert végétal de ces zones à écologie fragiles, soumises aux effets du changement climatique
et de la désertification (Tchigankong, 2018).
Avec la démographie galopante en Province du Nord-Kivu, suivi d’une demande accrue en
bois d’œuvre, bois de chauffage et charbon de bois ; le reboisement à grande échelle serait l’unique
solution envisageable pour palier à cet épineux problème mais aussi pour faire aux enjeux actuels
de lutte contre le réchauffement climatique. Au moment où la planète Terre est butée au
réchauffement climatique, il est impérieux d’organiser un reboisement à grande échelle. C’est
pourquoi cette étude a pour objectifs :
- Déterminer les facteurs abiotiques et leur implication sur la croissance ultime des arbres de
reboisement afin de faire face à la lutte contre le réchauffement climatique.
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- Analyser l’implication des facteurs abiotiques sur la croissance ultime des arbres de
reboisement afin de faire face à la lutte contre le réchauffement climatique.
Revue de la littérature
Les facteurs abiotiques
En écologie les facteurs abiotiques représentent l'ensemble des facteurs physico chimiques
d'un écosystème ayant une influence sur une biocénose donnée. C'est l'action du non-vivant sur le
vivant. On peut les classer en plusieurs catégories dont notamment les facteurs édaphiques (la
structure du sol, la teneur en humus, etc.) ; les facteurs climatiques (l’eau, la température, la
lumière et l’air) ; les facteurs chimiques (la concentration en gaz dans l’air : dioxygène, le dioxyde
de carbone) et les facteurs topographiques (altitude et exposition) (Wikipédia:Accueil Principal,
2019).
Selon Meunier (2006), la relation entre l'installation de la régénération et les températures
printanières et estivales existait tant à la limite altitudinale que latitudinale des arbres. Ce qui
permet de relier le réchauffement climatique enregistré à la physiologie de la reproduction d’une
espèce forestière. Plus que la température d'un été, la succession de saisons de croissance
favorables devrait accroître la densification des milieux. Pour Merret (2010), la croissance d’un
arbre est l’ensemble des processus biologiques qui se traduisent par une augmentation irréversible
des dimensions et du poids d’un individu ou des organes qui le composent.
Basées sur un modèle agricole, les plantations industrielles d’arbres à croissance rapide ont
des conséquences écologiques et sociales qui peuvent être importantes : déforestation et
conversion d’écosystèmes naturels, dégradation de la biodiversité, pollutions des sols et de l’eau,
fragmentation des milieux, accaparation des terres des communautés locales (Cateau, et al, 2018).
Les facteurs multiples naturels et anthropiques, telle la glaciation, les crises et les transitions, les
défrichements, les révolutions technologiques, les guerres, les épidémies, les plans de gestion
sylvicoles et les fluctuations du climat, affectent la croissance, la vitalité et la composition de la
forêt sont perçu dans un état instantané dans une évolution dynamique. Les enjeux liés à une
altération éventuelle de la fonction de protection des forêts sont de plusieurs ordres. La forêt
intervient à des degrés très divers en limitant le départ d’avalanches en milieu forestier, le départ
et l’impact des chutes de blocs, les mouvements de terrain, l’érosion superficielle des sols,
l’érosion des berges des cours d’eau, les inondations dans les zones aval, l’érosion des dunes sur
le littoral (La documentation Française, 2015).
Le phytoplancton est le producteur primaire à la base des chaînes trophiques aquatiques.
Dans les environnements terrestres, les microorganismes sont principalement impliqués dans la
dégradation de la matière organique et de manière générale dans le cycle du carbone et de l’azote
(Roy, 2014). Les termes de forêt, boisement, reboisement et déboisement ont d’ailleurs fait l’objet
de définitions à la Conférence de Bonn, celles-ci ayant des conséquences directes dans la
comptabilisation des émissions et des absorptions de carbone des forêts dans les inventaires
nationaux (Sommaruga, 2002). L’arbre prélève du carbone de l’air pendant toute sa croissance et
le réémet quand il est brulé. A production d’énergie égale, le bous émet pourtant plus de CO2 que
le gaz naturel et le fioul. A très court terme, décider d’utiliser le bois comme source d’énergie de
façon accrue serait donc plutôt défavorable à l’environnement. En plus d’être intéressante, la
biomasse offre des bénéfices (biens et services écosystémiques) que d’autres solutions n’ont pas.
Augmenter l’utilisation de la biomasse comme combustible est donc souhaitable (Scheercousse,
et al, 2019).
La flore montagnarde est-africaine ne compte pas moins de 3 000 espèces endémiques. Ces
espèces forment des végétations aussi originales que diverses : forêts montagnardes de feuillus et
résineux, steppes et prairies d’altitude, bambouseraies, buissons d’immortelles ou tapis de mousses
et de lichens se succèdent sur les pentes, des fonds de vallées humides aux sommets enneigés.
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Entre 15° de latitude Nord et 34° Sud, de part et d’autre des rifts, les plateaux et massifs éthiopiens,
le Ruwenzori et les volcans des Virunga à l’ouest, l’Elgon, le mont Kenya, l’Aberdare, le
Kilimandjaro et le Meru à l’est marquent fortement le paysage et atteignent des altitudes
respectables : de 3 999 m pour l’Aberdare à 5 899 m pour le Kilimandjaro (Guillaumet, 2009).
Connaître le rôle respectif des mécanismes à l’origine de la diversité spécifique est une étape
importante pour la gestion et la conservation des communautés d’arbres au sein des écosystèmes.
La mesure de la diversité est d’importance capitale pour la recherche écologique et la conservation
de la biodiversité. Il y a donc une variation de la diversité et richesse spécifique dans la strate
arborescente en fonction de l’altitude (Bahimirwe, 2013).
Les relations entre le climat et la croissance radiale sur la période 1967-2010 de neuf
populations de pin d’Alep dans le massif de l’Ouarsenis (Nord-Ouest de l’Algérie) ont été étudiées
en fonction des facteurs stationnels à l’aide de méthodes de dendrochronologie. Les variations
interannuelles des épaisseurs de cernes ont été analysées (Sarmoum et al, 2016). L’analyse de cette
capacité peut se faire par des approches dendroclimatologiques qui corrèlent les variations
interannuelles de la croissance radiale des arbres aux données climatiques mensuelles,
généralement des températures et des précipitations. (Lebourgeois & Mérian, 2011). L'apport de
matière organique provenant de la biomasse produite par les systèmes agroforestiers agit sur le
recyclage des nutriments. L'interception des pluies par la canopée et la diminution de l'écoulement
d'eau de surface qui s'ensuit pourrait réduire l'exposition du sol au risque d'érosion et maintenir
une stabilité physique du sol grâce à l’augmentation du réseau racinaire et de la masse organique
du sol (Cabon, 2015).
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- H = (Ls – Li) x d
100
H : hauteur exprimée en m
Ls : lecture supérieure en %
Li : lecture inférieure en %
D : distance en m
α : angle exprimé en degré
Il est à noter que c’est la première formule qui a été adoptée par l’équipe de terrain par gain
de temps par rapport au second. Toutes les données de 12 boisements sont traitées dans les tableaux
en MS-Excel en recherchant les volumes individuels des arbres constituant chaque boisement
échantillon. Ensuite on cherche :
- Les volumes totaux,
- Les hauteurs dominantes,
- Les diamètres moyens,
- Les volumes à l’hectare,
- Les accroissements moyens annuels de chaque boisement échantillon.
La recherche du volume d’un peuplement s’obtient en calculant le volume individuel des
arbres constituant ce peuplement :
V = CHP². H. f
4π
Ou encore la formule la plus courante de : V = π. D². H. f
4
V : c’est le volume d’un arbre exprimé en m³,
CHP : circonférence à hauteur de la poitrine exprimée en m et f : coefficient de forme
Pour les 12 boisements ayant constitué l’échantillonnage de l’étude, par commodité
d’opérationnalité, c’est un inventaire en plein qui a été exécuté. L’estimation des volumes a été
faite grâce à la formule ci-haut au point 3.5 pour toutes les tiges des boisements échantillons. Le
coefficient de forme (f = 0,7) a été appliqué suivant l’auteur Auvergne. Tout un fichier en Excel a
traité de la formule en s’adressant individuellement à chaque sujet inventorié dans les 12
boisements. Les différents volumes et les accroissements moyens annuels tels que présentés dans
le tableau I (tableau synthèse) ont été estimés d’après ce cubage individuel en inventaire plein.
Brève description du milieu d’étude
Cette étude a été faite dans les Territoires de Beni et Lubero. Les territoires de Beni et Lubero
sont situés à l’extrême Nord de la province du Nord Kivu, désignés souvent par « grand nord »
pour désigner sa position Nord du Nord Kivu (Kujirabwinja et al, 2007),.
Territoire de Beni/ville de Beni
Situé en Province du Nord-Kivu, fait frontière avec le Parc National des Virunga et de
l’Ouganda. Les altitudes variantes entre 950 m et 1180 m. La population est estimée à 1.399.915
habitants sur une superficie de 7.484 Km² (Rapport annuel Territoire de Beni, 2019) ; le sol est
moyennement bon.
Territoire de Lubero/ville de Butembo
Il est contigu au Territoire de Beni. De l’Est à l’Ouest, il fait frontière à deux Parcs nationaux
: Parc national des Virunga et celui de Maiko. Les altitudes des sites varient entre 1.700 m et 1.900
m aux sols moyennement pauvres. Sa population est estimée 1.703.102 habitants sur une superficie
de 17.095 Km² (Rapport annuel Territoire Lubero, 2020) ; soit à peu près 100 habitants par Km²
en moyenne. Notre étude avait couvert 12 sites dont six se trouvant dans le Territoire de
Lubero/Butembo et six autres dans le Territoire de Beni.
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Tableau 1 Synthèse des données compilées
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Paida1 Paida2 Pasisi Bulungo1 Bulongo2 Oicha ITAV1 ITAV2 Musienene1 Musienene2 Mulo1 Mulo2
Age 15 ans 18 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 7 ans 7ans 14 ans 15 ans 22 ans 10 ans
Superficie (en
0,60 0,50 0,50 0,50 0,40 0,40 0,52 0,62 0,53 0,37 0,48 0,52
Ha)
Essence Grevillea Eucaly. Eucaly. Eucaly. Grevillea Eucaly. Eucaly. Eucaly. Eucaly. Grevillea Grevillea Eucaly.
forestière robusta Grandis Saligna grandis robusta Saligna maideni Saligna grandis robusta robusta grandis
Volume tot
352,914 183,712 126,454 95,881 92,904 55,698 69,498 77,32 74,973 36,198 76,17 79,853
(en m³)
Volume/Ha
588,19 367,424 252,908 191,762 232,260 139,245 112,093 148,692 141,458 97,832 158,687 153,563
(en m³)
AAM
39,212 20,412 50,581 31,96 33,180 17,405 16,013 21,241 10,104 6,522 7,213 15,356
(m³/Ha/an)
N tige/Ha 301 330 600 380 330 335 324 476 418 475 381 348
Hdom (en m) 30,50 34,31 26,79 25,30 25,35 30,98 28,16 31,70 29,20 22,40 28,80 31,70
Hm (en m) 21,79 22,40 18,75 21,40 16,22 22,51 18,26 19,74 19,99 16,29 19,53 21,13
CHP moyen
1,23 0,90 0,62 0,64 0,74 0,56 0,57 0,50 0,51 0,43 0,57 0,55
(en m)
Dm (en cm) 39,17 28,66 19,75 20,38 23,57 17,83 18,15 15,92 16,24 13,69 18,15 17,52
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Résultats de l’étude
Présentation des résultats par sites bioclimatiques
Le tableau 2 montre les volumes et accroissements annuels moyens pour les 12 sites sont
repris dans le tableau 2. C’est a1 Beni qu’on voit plus la basse altitude de deux espèces qui
croissent mieux et c’est là où l’on trouve des bons sols par rapport à Lubero/Butembo.
Il est question que l’on remarque qu’en Territoire de Beni la productivité va mieux qu’à
Lubero. Plusieurs facteurs que nous analyserons dans les paragraphes qui suivent sont à la base
de ce décalage : le sol, le climat, le traitement sylvicole, etc.
60
50
40
30
20
10
0
1
a
i
o1
o2
o1
o2
a1
a4
1
sis
ch
AV
AV
ne
ne
id
id
ul
ul
ng
ng
Pa
Oi
ne
IT
IT
ne
Pa
Pa
M
lo
lo
ie
ie
Bu
Bu
us
us
M
Nous avons soulevé plus haut que le cycle végétatif joue un grand rôle dans la croissance ;
relativement, un végétal qui croit dans 4 ans en Territoire de Lubero fait 2 ans en Territoire de
Beni (climat équatorial en basse altitude).
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Haute altitude à Lubero
Les boisements en Eucalyptus se comportent mieux par rapport aux boisements en
Grevillea
Ce graphique montre bien que la productivité est aussi liée à l’altitude du boisement ;
selon que les sols sont dégradés ou riches.
Figure 3 Graphique des AAM par boisement par rapport aux altitudes
25
20
15
10
0
ITAV1 ITAV2 Musienene1 Musienene2 Mulo1 Mulo2
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Figure 4 Graphique des altitudes par boisement en basse altitude
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Paida1 Paida2 Pasisi Bulongo1 Bulongo2 Oicha
60
50
40
30 Série1
20
10
0
Paida1 Paida2 Pasisi Bulongo1 Bulongo2 Oicha
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boisement par rapport aux semences d’origines connues, Productivités par boisement par
rapport aux semences d’origine incertaine, Productivités par boisement par rapport aux
associations culturales, Productivités par boisement par rapport à l’absence d’une association
culturale, Productivités par boisement par rapport aux traitements sylvicoles, et Productivités
par boisement par rapport à l’absence des traitements sylvicoles .
Eucalyptus grandis
L’Eucalyptus grandis accepte les deux climats mais également, elle préfère le climat
équatorial (comme Beni qui a un cycle végétatif court) comme on le remarque ci-dessous :
Grevillea robusta
Cette espèce est acceptée par le monde paysan malgré qu’elle reste aussi exigeante de
point de vue fertilité du sol. Il y a lieu de remarquer une forte différence en croissance pour
cette espèce qui a une très bonne croissance en climat équatorial mais s’adapte au climat de
montagne par une croissance moyennement bonne sur des terrains moins accidentés.
Eucalyptus maideni
Lors de l’étude, nous n’avons pu identifier qu’un seul boisement en âge d’au moins 5 ans
dans les deux Territoires ; l’espèce reste moins connue. Productivité : 16,013 m³/Ha/an à
Butembo.
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Productivité par essence forestière et fertilité du site
Sols riches et Sols moyens
A voir ces réalités, les deux espèces ont une meilleure croissance sur des bons sols ; or
ces bons sols sont souvent réservés à l’agriculture. Les vocations des sols auront à amoindrir la
productivité suivant que le paysan accorde plus d’importance à la production agricole. Dans le
Lubero, les bons sols sont plus réservés aux fermes qu’à l’agriculture. Le problème des terres
est à la base des espaces réduits réservés à sylviculture malgré les bonnes volontés remarquées
chez nombreux paysans. A Beni, la plupart des sols sont bons et c’est maintenant que les
paysans comprennent que la plantation d’arbres constitue un investissement sûr pour l’avenir.
Les sols moyens donnent une bonne production pour les eucalyptus.
Tableau 4 Productivités par boisement par rapport aux sols riches et Sols moyens
N° Sites boisement Essence forestière AAM (en m³/Ha/an
Productivités par boisement par rapport aux sols riches
1 Paida 1 Grevillea robusta 39,212
2 Bulongo1 Eucalyptus grandis 31,960
3 Bulongo2 Grevillea robusta 33,180
4 Pasisi Eucalyptus saligna 50,581
5 ITAV2 Eucalyptus saligna 21,241
Productivités par boisement par rapport aux sols moyens
1 Paida2 Eucalyptus grandis 20,412
2 ITAV 1 Eucalyptus maideni 16,013
3 Mulo2 Eucalyptus grandis 15,536
Productivités par boisement par rapport aux sols médiocres
1 Oicha Eucalyptus saligna 17,405
2 Musienene1 Eucalyptus grandis 10,104
3 Musienene2 Grevillea robusta 6,522
4 Mulo1 Grevillea robusta 7,213
Sols médiocres sont ces sols qui sont à vocation forestière dans les milieux à
démographie galopante comme Beni et Lubero. Il y a lieu d’améliorer le rendement pour cette
catégorie de terres s’il y a un bon encadrement des jeunes plantations forestières par de
techniques appropriées. Dans la plupart de ces boisements, il y a eu négligence de traitement
sylvicole (élagage et éclaircie) au moment où les écartements initiaux sont petits ; les petits
écartements favorisent un effilement de plusieurs sujets moins compétitifs par rapport à
l’accroissement en diamètre.
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Tableau 5 Productivité par essence forestière et qualité des semences
N° Site boisement Essence forestière AAM (en m³/Ha/an
Productivités par boisement par rapport aux semences d’origine connue
1 Paida1 Grevillea robusta 39,212
2 Paida2 Eucalyptus grandis 20,412
3 Pasisi Eucalyptus saligna 50,581
4 ITAV1 Eucalyptus maideni 16,013
5 ITAV2 Eucalyptus saligna 21,241
Productivités par boisement par rapport aux semences d’origine incertaine
1 Bulongo1 Eucalyptus grandis 31,960
2 Bulongo2 Grevillea robusta 33,180
3 Oicha Eucalyptus saligna 17,405
4 Musienene1 Eucalyptus grandis 10,104
5 Musienene2 Grevillea robusta 6,522
6 Mulo1 Grevillea robusta 7,213
7 Mulo2 Eucalyptus grandis 15,356
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Productivité par essence forestière et traitement sylvicole
Avec traitement sylvicole (éclaircie)
Une bonne éclaircie favorise une bonne croissance en diamètre. Ce que l’on a remarqué
sur terrain, ce n’est même pas une éclaircie mais une récolte désordonnée faite par un acheteur
d’arbres. Les meilleurs sujets sont prélevés pour la vente et ce sont de mauvais qui restent par
manque des preneurs (acheteurs).
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Les résultats atteints par cette étude permettront à l’ensemble d’agro-
environnementalistes de faire une projection objective de la valeur ajoutée pour l’ensemble de
boisements à mettre en œuvre sur une période bien déterminée. Que d’autres études soient faites
pour d’autres facteurs abiotiques tels que les précipitations et les températures puissent être pris
en compte pour cerner leur impact sur la croissance des espèces forestières étudiées. Quant aux
communautés locales, qu’à travers cette étude, trouvent l’importance de l’arbre qui est devenu
avant tout un vrai business au niveau des ménages et par la suite, un régulateur climatique jouant
un rôle important de lutte contre le réchauffement planétaire.
Références
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Multidisciplinary Research Academic Journal (MDRAJ), Vol 7. Issue 1, June 2022, 67-83