Revue Travail Emploi 102 Garner Meda Senik
Revue Travail Emploi 102 Garner Meda Senik
Revue Travail Emploi 102 Garner Meda Senik
Le travail et la famille ne sont pas seulement deux « valeurs » ou deux domaines importants qui
constituent à des degrés divers l’identité des personnes, mais aussi et surtout deux « activités »,
fortement consommatrices de temps et entre les quantités desquelles les individus – et notamment
les femmes, étant donné l’état actuel de la répartition des charges domestiques et familiales – sont
contraints d’arbitrer. Cette concurrence dont les termes sont à la fois temporels et financiers peut
se « résoudre » selon plusieurs modalités, parmi lesquelles le retrait d’activité. L’article analyse les
déterminants d’un tel retrait et notamment l’influence des conditions d’emploi, grâce à une enquête
menée par la DARES et le CREDOC en 2003, auprès de 1 000 femmes s’étant arrêté de travailler
à la naissance d’un enfant. Mener de front vie professionnelle et vie familiale peut en revanche
provoquer des difficultés de conciliation, fortement ressenties par les femmes, mais aussi par les
hommes. Les résultats de l’enquête « Histoire de vie – Construction des identités » sont étudiés : ils
mettent en évidence le caractère déterminant des horaires et des rythmes de travail dans la perception
de difficultés de conciliation.
La question de la conciliation entre vie profession- ment de la population, baisse des taux de fécondité),
nelle et vie familiale a désormais quitté le champ de la possibilité d’amener les femmes en plus grand
l’affrontement théorique (conciliation harmonieuse nombre sur le marché du travail – ou de leur éviter
contre articulation problématique) pour aborder des de se retirer – apparaît donc très stratégique.
analyses concrètes, en particulier le lien entre taux
De ce point de vue, la situation française peut
d’activité féminin, fécondité et politiques de concilia-
encore être améliorée : elle se caractérise en effet
tion. Les recherches internationales récentes, notam-
par la subsistance d’un écart de 15 points dans les
ment les travaux de BREWSTER et RINDFUSS (2000),
taux d’emploi des hommes et des femmes entre
ont montré que, depuis 1996, la corrélation entre les
25 et 54 ans (cf. tableau 1), une forte sensibilité du
taux de fécondité et le taux d’activité des femmes,
taux d’emploi féminin à la présence d’enfants et un
négative auparavant, était devenue fortement positive.
retrait du marché du travail, temporaire ou définitif,
Depuis les années 1990, les pays de l’OCDE à la plus
des femmes les moins bien rémunérées, qui y sont
faible fécondité sont également ceux qui ont les taux
notamment incitées par des dispositifs comme l’al-
d’emploi féminins les plus faibles. Au sein de l’Union
location parentale d’éducation. Il importe dès lors
européenne, on constate aussi que les pays dans
de connaître les raisons pour lesquelles un certain
lesquels le taux de fécondité des femmes est le plus
nombre de femmes se retire du marché du travail, à
bas sont les pays méditerranéens (Espagne, Grèce et
l’occasion de la survenue d’un enfant et, pour ceux
Italie), c’est-à-dire ceux dans lesquels le taux d’acti-
et celles qui restent sur le marché du travail, la nature
vité des femmes est le plus bas. À l’opposé, parmi les
des difficultés de conciliation ressenties. Deux
grands pays industrialisés, les États-Unis sont celui
enquêtes récentes menées en France – l’une par la
dans lequel les femmes adultes sont à la fois les plus
DARES et le CREDOC (MÉDA, SIMON, WIERINK,
fécondes et les plus actives.
2003) (cf. encadré 1) auprès de 1000 femmes s’étant
Par ailleurs, il semble également, comme en arrêté de travailler à la naissance d’un enfant, et
témoignent plusieurs rapports récents de l’OCDE l’autre par l’INSEE avec d’autres institutions auprès
(OECD, 2002, 2003, 2004), que les pays ayant mis de 8400 personnes et portant sur la construction des
en place des dispositifs améliorant la conciliation identités (cf. encadré 2) – permettent d’apporter
entre travail et famille sont également ceux où les quelques résultats et d’éclairer certains aspects de la
taux d’activité féminins sont les plus élevés. Alors concurrence entre travail et famille. Il importe aupa-
que les pays de l’OCDE sont confrontés à des pers- ravant de rappeler dans quel contexte de répartition
pectives démographiques dominées par un risque des temps journaliers s’inscrit la participation des
de rétrécissement de la population active (vieillisse- femmes à l’activité professionnelle.
Si les femmes mères de jeunes enfants ayant arrêté principalement les horaires : elles évoquent des
de travailler à la naissance de leur enfant sont un peu horaires différents (31 % des femmes qui auraient
plus de 50 % à déclarer avoir arrêté de travailler prin- souhaité continuer à travailler), un passage à temps
cipalement parce qu’elles souhaitaient se consacrer partiel (22 %), un aménagement du temps de travail
pleinement à leur(s) enfant(s), presque 50 % annon- (21 %). Mais elles citent aussi le lieu de travail ou
cent que c’est pour une autre raison : « ça ne valait le poste lui-même : 13 % parlent d’un emploi plus
pas financièrement le coup de continuer à travailler » près de chez elles, 9 % d’un changement de travail
(22 %), « c’était trop compliqué de continuer à et 5 % d’un changement de poste. Parmi les chan-
travailler à deux » (10 %), autres (16 %). gements dans l’offre de garde, 22 % évoquent des
tarifs abordables, la même proportion une garde
Interrogées plus précisément (« Est-ce que tel compatible avec les horaires de travail, 19 % l’ob-
ou tel motif a compté un peu, beaucoup dans votre tention d’une place en crèche et 16 % une assistante
décision ? »), elles sont 43 % à indiquer que le fait maternelle disponible.
que « ça ne valait pas le coup financièrement » a
beaucoup compté, de même que l’impossibilité Si l’on compare l’ancien emploi occupé par les
d’aménager les horaires : pour 38 % le fait que « les mères au foyer avant qu’elles ne cessent leur activité
horaires de travail n’étaient pas compatibles avec la avec l’emploi qu’occupent les jeunes mères actives,
vie familiale » a beaucoup compté et pour 30 %, le on mesure de nombreuses différences. Les mères de
fait qu’elles ne pouvaient pas obtenir d’aménage- jeunes enfants qui continuent de travailler exercent
ment horaire. D’une manière générale, ce sont ces plus souvent des professions de cadres ou de profes-
deux causes qui apparaissent, à la réflexion, déci- sions intermédiaires (ces deux catégories représen-
sives : le fait que « financièrement ça ne valait pas tent 42 % des femmes ayant un emploi, contre 18 %
le coup de continuer à travailler » (elles ont fait des pour les mères qui ont arrêté) et sont deux fois moins
calculs) et le fait qu’elles n’ont pas pu obtenir les souvent des ouvrières (9 % contre 22 %). La part des
aménagements horaires qui auraient rendu compa- employées est plus forte parmi les femmes qui ont
tibles le fait de travailler à deux et la présence de arrêté de travailler, que parmi celles qui continuent
jeunes enfants (cf. tableau 3). leur vie professionnelle (59 % contre 45 %). Les
femmes exerçant un emploi indépendant sont plus
Si près de 90 % des femmes indiquent qu’elles nombreuses parmi les mères qui travaillent que parmi
aimaient leur travail et 50 % qu’elles auraient aimé celles qui ont arrêté de travailler (7 % contre 3 %).
continuer à travailler, ces femmes présentent un
profil très particulier du point de vue de leurs condi- L’enquête « Histoire de vie/construction des iden-
tions de travail. Elles sont en effet près de 46 % à tités » confirme également qu’une partie des femmes
déclarer avoir régulièrement des horaires atypiques continue de se retirer de l’activité pour se consacrer
(à travailler régulièrement avant 7 h du matin ou le à ses enfants, sans que l’enquête permette de dire si
soir après 18 h) et plus de 39 % à déclarer travailler elles l’ont fait par choix ou sous contrainte. Parmi
régulièrement le samedi ou le dimanche. Plus de les femmes au foyer interrogées, 80 % avaient déjà
51 % répondent non à la question : « Trouviez- travaillé. Elles étaient majoritairement composées
vous vos horaires commodes, adaptés à votre vie de d’anciennes employées (54 %) et d’ouvrières (23 %),
famille ? ». de professions intermédiaires (10 %) et de cadres
(13 %). Ces catégories correspondent de manière
Les facteurs qui auraient été les plus à même prépondérante à des salaires moins élevés, pour
d’infléchir la décision d’arrêt d’activité concernent lesquelles l’arbitrage financier a certainement joué.
le travail lui-même : 57 % des femmes qui auraient Interrogées sur les raisons pour lesquelles elles sont
souhaité continuer à travailler citent un changement devenues femmes au foyer, elles déclarent majo-
lié aux conditions d’exercices de leur emploi, 45 % ritairement s’être arrêtées pour s’occuper de leur
un changement lié aux modes de garde et 26 % un famille (84 %). Viennent ensuite le fait qu’il n’était
changement dans l’organisation familiale. Parmi les pas rentable de travailler (17 %), la profession de leur
changements concernant le travail, les femmes citent conjoint (10 %) et le chômage (9,8 %).
Tableau 3
Conditions d’exercice de l’emploi précédent
Dans cette enquête, plus de 85 % des femmes La présence d’enfants dans le foyer exerce
s’étant arrêtées de travailler pour s’occuper de leur une forte influence sur le choix des réponses. Les
famille souhaiteraient avoir un emploi aujourd’hui. hommes, plus encore que les femmes, font état de
Si elles sont au foyer suite à un chômage ou un difficultés d’organisation de leur vie familiale, même
licenciement, à peine 7 % souhaiteraient retra- lorsqu’ils n’ont pas de jeunes enfants présents dans
vailler, et lorsque des raisons financières étaient le ménage. Sans enfant de moins de 11 ans dans le
en cause, elles sont 15 % à souhaiter retrouver un foyer, les femmes sont 32 % à trouver la conciliation
emploi ; pour les autres raisons citées (santé, démé- difficile (tout à fait ou un peu) et les hommes 36 %.
nagement, profession du conjoint), le pourcentage Lorsqu’un ou des enfants de moins de 11 ans sont
de personnes souhaitant retrouver un emploi se situe présents dans le ménage, les hommes sont alors 47 %
entre 8 et 10 %. Les personnes au foyer souhaitant à trouver la conciliation difficile et les femmes 38 %
retrouver un emploi sont donc très majoritairement (cf. tableau 5). Ce jugement est paradoxal si l’on se
des femmes qui le sont devenues pour des raisons souvient, comme on l’a rappelé plus haut, que les
familiales ; ce résultat peut donc appuyer l’hy- tâches domestiques et familiales sont assurées très
pothèse selon laquelle l’anticipation d’une diffi- majoritairement par les femmes (DUMONTIER, PAN
cile conciliation vie familiale/vie professionnelle KE SHON, 1999) et que les activités pour ou avec
lorsque la personne est active peut conduire à un les enfants sont encore plus mal réparties entre les
retrait du marché du travail. deux sexes que les activités purement domestiques
(ALGAVA, 2002). On peut suggérer plusieurs explica-
tions, que seuls des entretiens approfondis permet-
tront d’étayer : ou bien les hommes, moins souvent
Q ui trouve confrontés aux problèmes de conciliation, grossissent
la conciliation difficile ? les problèmes et, tout en assumant moins les tâches,
trouvent difficile la partie qui leur incombe, ou bien
Dans l’enquête « Histoire de vie/Construction ils mettent derrière le terme de « vie familiale » des
des identités », on demandait aux actifs en emploi éléments qui s’apparentent plutôt à la vie personnelle
de s’exprimer sur leurs difficultés à concilier vie et ne visent pas seulement les soins aux enfants.
professionnelle et vie familiale. À la question Les difficultés sont croissantes avec le nombre
« Trouvez-vous que votre travail (horaires, lieu, des enfants, hommes et femmes étant 45 % à trouver
organisation) rend difficile l’organisation de votre la conciliation difficile lorsqu’ils ont trois enfants.
vie de famille ? », près de 39 % des actifs occupés Pour les hommes, c’est le cap du premier enfant qui
interrogés répondent positivement. 15 % trouvent la est le plus difficile à passer ; les femmes font plus
conciliation vie professionnelle/vie familiale tout à état de difficultés lorsqu’elles ont deux enfants. Ces
fait difficile et 24 % un peu difficile. Les hommes difficultés sont en revanche légèrement décrois-
sont plus nombreux que les femmes, en apparence, santes avec l’âge des enfants (cf. tableau 6).
à faire état de problèmes, puisqu’ils sont 40 % à
répondre positivement (contre 38 % des femmes) : La conciliation est plus difficile pour les individus
plus de 16 % d’entre eux trouvent que c’est « tout de moins de 35 ans avec enfants, et plus particulière-
à fait difficile » (contre un peu plus de 14 % des ment les moins de 25 ans avec enfants, ce qui corro-
femmes) (cf. tableau 4). Mais le fait que l’on n’in- bore l’idée que la difficulté de conciliation est aussi
terroge que les actifs en emploi crée un biais de fonction de l’âge des enfants (plus ils sont jeunes,
Tableau 4
« Trouvez-vous que votre travail (horaires, lieu, organisation) rend difficile
l’organisation de votre vie familiale ? »
En % Oui Oui, un peu Oui, tout à fait Non Ne sait pas Total
Homme 40 24 16 57 3 100
Femme 38 24 14 62 0 100
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie – Construction des identités », INSEE, 2003.
Tableau 5
Difficultés de conciliation en fonction de la présence d’enfants de moins de 11 ans et du genre
En %
Très difficile Un peu difficile Pas difficile Ne sait pas Total
Pas d’enfant de moins de 11 ans dans le ménage
Homme 14 21 60 5 100
Femme 12 21 64 3 100
Enfants de moins de 11 ans dans le ménage
Homme 20 27 53 0 100
Femme 19 29 52 0 100
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie – Construction des identités », INSEE, 2003.
Tableau 6
Sentiment que la conciliation est difficile en fonction du genre,
du nombre et de l’âge des enfants présents dans le foyer
En % Hommes Femmes
Nombre Moins de Moins de Moins de Moins de Moins de Moins de Moins de Moins de
d’enfants de 3 ans 6 ans 11 ans 16 ans 3 ans 6 ans 11 ans 16 ans
0 39 38 37 38 36 35 33 31
1 51 51 50 44 50 51 48 48
2 40 45 45 45 59 49 45 46
3 et + 0 43 42 45 0 52 60 45
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie – Construction des identités », INSEE, 2003.
plus c’est difficile) et de la position professionnelle Dans certains cas particuliers (le fait d’avoir un
de l’individu, de son cycle de vie (entre 25 et 35 ans enfant handicapé par exemple), la conciliation est
début de carrière et arbitrage très douloureux entre jugée plus difficile, en particulier pour les hommes
vie professionnelle et vie familiale) (cf. tableau 7). (49 % des hommes ayant un enfant handicapé,
contre 40 % sans enfant handicapé).
En % Hommes Femmes
Agriculteurs, exploitants 57 47
Artisans, commerçantset chefs d’entreprises 64 60
Cadres, professions intellectuelles supérieures 42 46
Professions intermédiaires 39 37
Employés 44 35
Ouvriers 35 33
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie / Construction des identités », INSEE, 2003.
Tableau 10
Sentiment que la conciliation est difficile en fonction du niveau d’études
En % Hommes Femmes
Collège ou moins 36 33
Secondaire et technique 40 38
Technique long 42 43
Supérieur 44 41
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie/Construction des identités », INSEE, 2003.
Tableau 11
CSP et conditions de travail atypiques
Plus précisément, la catégorie « Artisans, plus lourds des CSP supérieures, ce qu’avait mis
commerçants et chefs d’entreprise » est celle qui en évidence l’exploitation de l’enquête « Emploi
fait le plus état de difficultés de conciliation : 64 % du temps » par A. CHENU et N. HERPIN (2002).
des hommes de cette catégorie et 60 % des femmes Ce sont également les personnes ayant fait des
trouvent que leur travail rend difficile la conciliation études longues qui jugent l’organisation de leur vie
vie professionnelle/vie familiale (cf. tableau 9). familiale la plus complexe (cf. tableau 10).
Plus finement encore, on distingue plusieurs
métiers ou secteurs où la conciliation est jugée Graphique 1
particulièrement complexe : artisans, commerçants, Sentiment que la conciliation est difficile,
en fonction des revenus individuels mensuels
chefs d’entreprise, professions libérales, professions
intermédiaires de la santé et du travail social, et Hommes Femmes
personnels des services directs aux particuliers pour 60
les hommes ; commerçantes, cadres administra- 50
tives et commerciales d’entreprise, techniciennes, 40
employées de commerce pour les femmes. 30
Le jugement sur la conciliation est très lié 20
aux revenus et au diplôme de la personne inter- 10
rogée : plus les revenus (individuels ou du foyer) 0
sont élevés et plus la conciliation est jugée diffi- Revenus inférieurs Revenus compris Revenus supérieurs
cile (graphique 1). On peut l’expliquer à la fois à 1029 € entre 1029 € à 2515 €
et 2515 €
par un effet de sélection (les mères de CSP supé-
rieures continuent plus souvent à travailler que Source : enquête « Histoire de vie – Construction des identités »,
les employées et ouvrières) et par les horaires INSEE, 2003.
Tableau 12
Pourcentage d’actifs déclarant que la conciliation est difficile
Hommes Femmes
Avec Sans Avec
% Sans enfant
enfants enfant enfants
de moins de
de moins de moins de moins
11 ans
de 11 ans de 11 ans de 11 ans
Horaires atypiques (travail commençant avant 7 h ou finissant après 20 h)
Non 24 36 28 41
Oui 52 60 43 62
Travail dimanche et jours féries
Non 28 38 28 42
Oui 57 64 49 67
Travail de nuit
Non 30 41 31 46
Oui 62 64 51 63
Déplacements fréquents
Non 34 43 32 47
Oui 49 58 49 60
Travail de nuit > 1 fois par semaine
Non 61 60 47 55
Oui 63 68 56 72
Horaires atypiques (ne pas avoir les mêmes horaires de travail tous les jours)
Non 57 61 46 67
Oui 36 56 37 47
Horaires alternants
Non 50 64 44 58
Oui 60 40 42 81
Horaires variables déterminés par l’entreprise
Non 52 56 40 60
Oui 52 69 49 66
Horaires variables déterminés par le salarié
Non 49 57 44 62
Oui 62 65 42 62
Temps partiel en CDI
Non 38 47 35 50
Oui 27 44 21 42
Champ : actifs en emploi.
Source : enquête « Histoire de vie/Construction des identités », INSEE, 2003.
(1) Les conditions de travail atypiques sont repérées dans l’enquête par une question sur les horaires de début et de fin de journée
(« votre travail actuel comporte-t-il des horaires de travail différents d’un horaire de jour traditionnel : début de journée entre 7h00
et 10h30, fin de journée entre 16h30 et 20h ? »), et par des questions sur l’exercice d’un travail de nuit, les jours fériés, enfin par des
questions sur la variabilité des horaires : « vos horaires de travail sont-ils : les mêmes tous les jours ; alternants ; variables d’un jour à
l’autre, déterminés par l’entreprise ; variables d’un jour à l’autre, déterminés par vous mêmes ? ».
(2) Il ne s’agit donc pas de l’ensemble des personnes travaillant à temps partiel, et l’on peut penser que cet échantillon occupe un emploi
à temps partiel de manière moins contrainte que ceux qui sont en CDD à temps partiel.
Tableau 15 Tableau 16
% de personnes qui trouvent difficile la concilia- Probabilité de répondre que la conciliation
tion en fonction du genre, de la présence d’enfants travail/famille est difficile
de moins de 11 ans et de la nature de l’emploi du
conjoint Tous Hommes Femmes
0,243***
Femme
Hommes Femmes [0,086]
Emploi du conjoint Sans Avec Sans Avec Présence d’enfants 0,527*** 0,227* 0,844***
enfant enfants enfant enfants de moins de 11 ans [0,084] [0,123] [0,119]
Apprenti sous contrat 5 0 14 La satisfaction au -0,719*** 0,672*** -0,766***
Stagiaire na 26 0 0 travail domine [0,076] [0,108] [0,107]
Intérimaire 38 51 42 29 Travail important 0,373*** 0,365*** 0,397***
CDD, contrat à durée autant ou plus que
40 48 34 42 [0,082] [0,112] [0,123]
limitée le reste
CDI temps complet 38 50 32 47 Conditions de travail 1,088*** 1,266*** 0,958***
CDI temps partiel 43 46 47 63 atypiques [0,076] [0,114] [0,105]
Champ : actifs en emploi. Artisans, commer- 0,559* 1,031** 0,205
Source : enquête « Histoire de vie/Construction des identités », çants et chefs
d’entreprise [0,311] [0,502] [0,413]
INSEE, 2003.
Cadres, professions 0,231* 0,202 0,330*
intellectuelles
supérieures [0,123] [0,167] [0,187]
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