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RUGC 2021 – Prix René HOUPERT

L’effet du modèle de comportement du sol


et de la configuration de digue en
enrochements sur le comportement
sismique d’un quai sur pieux

DEGHOUL Lylia1
1 Laboratoire de Géomatériaux, Environnement et Aménagement (LGEA), Université Mouloud
MAMMERI de Tizi-Ouzou (UMMTO), Campus Hasnaoua, Tizi-Ouzou, 15000, Algérie.
[email protected]

RESUME Durant les séismes passés, les quais sur pieux ont subi des dégâts structurels et
matériels très importants. Plusieurs chercheurs se sont intéressés à comprendre le comportement
sismique des pieux, mais peu de travaux existent sur les quais et notamment les pieux traversant
une pente en enrochements appelée ici digue en enrochements. Cette digue installée en dessous
de la plateforme, sert à protéger contre l’érosion des sols et apporter un soutènement aux terres
derrière le quai. Elle peut être classée en trois configurations, à savoir cut-slope, multi-lift et
single-lift. Cet article s’intéresse à l’influence du choix du modèle de comportement du sol sur
les résultats d’une modélisation numérique par la méthode des éléments finis. Un quai typique a
été pris pour l’étude, en utilisant trois modèles de sol différents : Mohr-Coulomb (MC),
Hardening Soil (HS) et Hardening Soil Small-strain (HSS). L’effet de la configuration de la digue
en enrochements sur la réponse des pieux est aussi entrepris. Les résultats montrent que le
déplacement des pieux est affecté par le déplacement de la digue. Le modèle avancé HSS obtient
des résultats inférieurs aux modèles MC et HS, et cela a permis de valider les résultats obtenus
par rapport à ceux de la littérature. La configuration single-lift donne des déplacements de pieux
et un déplacement latéral au sommet de la digue très inférieurs aux deux autres configurations.

Mots-clefs quai sur pieux, modèle de comportement du sol, digue en enrochements, méthode
des éléments finis, séisme

I. INTRODUCTION
La réponse sismique des quais sur pieux est complexe car elle présente des difficultés à résoudre
le problème d'interaction dynamique sol-pieu-structure, en particulier si on prend en
considération l’interaction entre les enrochements de grands tailles et les pieux, l’effet de la
présence d’une pente, et l’utilisation des pieux inclinés.
Pour analyser cette interaction, diverses méthodes sont décrites dans la littérature (Kramer, 1996).
Comme il existe aussi quelques travaux qui ont été effectués dans ce domaine, par des moyens

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expérimentaux (Iai and Sugano, 1999; Boland et al., 2001; McCullough, 2003; Kawamata, 2009)
et numériques (Heidary-Torkamani et al., 2014; Dickenson et al., 2014; Nagao and Lu, 2020) etc.
Dans cet article, la méthode globale (directe) a été utilisée afin de résoudre ce problème
d'interaction en une seule étape pour l’ensemble du système, permettre d’introduire différentes
caractéristiques géométriques, et prendre en compte les non-linéarités du sol et de la structure.
L’outil employé pour cette analyse est la modélisation bidimensionnelle par éléments finis du
code de calcul PLAXIS (Plaxis bv, 2010). Trois modèles constitutifs de sol de précision différente
ont été utilisés pour se rapprocher du comportement réel d’un quai sur pieux soumis à un
chargement sismique, et de déterminer leur influence sur les résultats obtenus. Le premier modèle
utilisé est le modèle Mohr-Coulomb (MC). Il nécessite cinq paramètres fondamentaux qui sont :
l’angle de frottement ( ϕ ), la cohésion ( c ), l’angle de dilatance (ψ ), le module de Young ( E MC ) et
le coefficient de Poisson (ν ) (Brinkgreve et al., 2010). Le deuxième modèle est le modèle élasto-
plastique avec écrouissage (modèle Hardening Soil, HS), introduit par Schanz et al. (1999).
Lorsqu'il est soumis à un chargement déviatorique primaire, le sol expose une rigidité
décroissante et développe des déformations plastiques irréversibles. Il utilise les trois paramètres
de plasticité de Mohr-Coulomb ( c , ϕ et ψ ), le coefficient de Poisson en déchargement-
rechargement (ν ur ) pour une pression de référence ( p ref ), le facteur ݉ qui permet de relier les
contraintes et les déformations selon une loi de puissance, et trois modules de rigidité déterminés
pour une pression de référence ( p ref ). Ces modules sont : le module de rigidité sécant de l’essai
triaxial drainé standard ( E 50ref ), le module de rigidité tangent du chargement œdométrique
primaire ( E oed
ref
) et le module de rigidité en déchargement-rechargement ( E urref ). Leurs expressions
sont présentées dans le manuel de Brinkgreve et al. (2010). Le dernier modèle utilisé, est une
évolution du modèle HS qui tient compte de la rigidité du sol sous petites déformations (appelé
le modèle Hardening Soil Small-strain, HSS), développé par Benz (2007). IL dispose donc de
toutes les caractéristiques du modèle HS en plus deux autres paramètres d’entrée : le module de
cisaillement initial sous très petites déformations ( G 0ref ) et la déformation de cisaillement ( γ 0 ,7 )
pour laquelle le module de cisaillement sécant ( G S ) est réduit à 72,2% du module de cisaillement
initial G 0 ( G S = 0,722 G 0 ). Le module de cisaillement ( G 0 ) et la déformation en cisaillement ( γ0,7 )
sont exprimés respectivement par les équations (1) et (2) :
m
 c cos ϕ − σ '3 sin ϕ 
G0 = G0ref   (1)
 c cos ϕ + pref sin ϕ 
 
1  '
γ 0 ,7 ≈ 2c 1 + cos(2ϕ ' ) − σ 1' ( 1 + K0 ) sin(2ϕ ' ) 
( ) (2)
9G0  

K 0 étant le coefficient de pression des terres au repos. σ '1 est la contrainte verticale effective. σ '3
est la contrainte principale mineure, qui est aussi la pression de confinement dans l’essai triaxial.
A noter que σ '3 est négative en compression (Brinkgreve et al., 2007).

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II. ANALYSE DE L’INFLUENCE DU MODELE DE COMPORTEMENT DU SOL


Le modèle JCB01 a été sélectionné parmi une série d’essais réalisés à l’Université de Californie,
campus de Davis (Boland et al., 2001; McCullough, 2003).

A. Modèle physique
Le modèle JCB01 en centrifugeuse (FIGURE 1.a), a une configuration de quai typique des ports
de la côte ouest des Etats-Unis d’Amérique. Il est constitué d'une plateforme fondée sur trois
rangées de sept pieux verticaux et de deux paires de pieux inclinés. Les pieux traversent une
couche d’enrochements recouvrant un talus en remblai de sable lâche. Cette couche
d’enrochements est appelée digue en enrochement de configuration cut-slope (ou sliver). Le sol de
fondation et le remblai derrière le quai sont en sable dense.

FIGURE 1. Section transversale du modèle JCB01: a) en centrifugeuse (McCullough, 2003), b) modèle en


éléments finis (modifiée, Deghoul et al. (2020))

C. Modèle numérique
Le modèle numérique est représenté sur la FIGURE 1.b. Un maillage en éléments triangulaires à
15 nœuds a été adopté. L'analyse a été effectuée dans le domaine temporel et une modification du
schéma initial de Newmark défini avec la méthode α (ou méthode HHT) (Hilber et al., 1977) a été
utilisée. Les propriétés du sol pour le modèle MC sont représentées dans le TABLEAU 1
(McCullough, 2003). Le concept de la pseudo-cohésion des enrochements introduit par Diaz et al.
(1984) a été pris en considération. Le modèle a été soumis au séisme de Loma Prieta de 1989
enregistré à la station d’Oakland Outer Harbor (FIGURE 2).

TABLEAU 1. Propriétés du sol


150
Accélération

ϕ ψ c ν E MC 50
(cm/s²)

(°) (°) (kN/m²) (-) (kN/m²)


-50 0 5 10 15 20 25 30 35 40
Sable dense 37 21 0,5 0,3 6,032 x 10 4
-150
Sable lâche 33,2 7 0,5 0,3 1,638 x 10 4 Temps (s)
Enrochements 45 0 15 0,2 2,232 x 10 4 FIGURE 2. Accélérogramme du séisme
de Loma Prieta de 1989 (PGA 0,15g)

Les expressions adoptées pour les modules de rigidité des modèles avancés (HS et HSS) sont :
E 50ref = E MC ; E 50ref = 1,25 E oed
ref
et E urref = 3 E 50ref (Brinkgreve et al., 2010).

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En absence des données expérimentales pour la détermination du paramètre G 0ref , des


approximations par des équations empiriques peuvent être utilisées, comme par exemple en
utilisant l’équation (3) donnée par Hardin and Black (1969), avec ݁ étant l’indice des vides :
33(2,97 − e)2
G0ref = (MPa) (3)
1+ e

Les paramètres constitutifs du sol ont été calibrés par des essais numériques présents dans le code
PLAXIS 2D (l’outil SoilTest). Les principaux résultats obtenus sont présentés ci-dessous, sont
analysés et comparés avec les résultats existant dans la littérature, en vue de leur validation.

D. Déplacement total maximal des pieux


En examinant la FIGURE 3, il a été remarqué que le plus grand des déplacements totaux
maximaux des différents pieux du quai, pour les trois modèles de sol était obtenu au dernier pieu
du quai, c.-à-d. au pieu 7, se trouvant côté terre, causé par la liquéfaction du sable lâche.
0,150
Déplacement total

0,125 Modèle MC
max (m)

0,100
Modèle HS
0,075
Modèle HSS
0,050
0,025
0,000
Pieu 1 Pieu Pieu Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7
incliné 1 incliné 2
Les pieux du quai
FIGURE 3. Déplacement total maximal des pieux avec les trois modèles de comportement du sol

Ce plus grand déplacement obtenu par la modélisation avec les modèles MC et HS était supérieur
respectivement de 80,52% et de 70,13% par rapport à celui obtenu par la modélisation effectuée
avec le modèle HSS.

E. Déplacement total au sommet de la digue

a) Modèle MC b)
Modèle HS
Modèle HSS 0,20
Déplacement total (m)
Déplacement total (m)

0,20 Modèle MC
0,15 Modèle HS
0,15
0,10 0,10 Modèle HSS
0,05 0,05
0,00 0,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40 Utot Utot
Temps (s) maximal permanent
FIGURE 4. Déplacement total au sommet de la digue avec les trois modèles de comportement du sol: a) en
fonction du temps, b) déplacement total maximal et permanent

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L’analyse de la FIGURE 4.a et b, a montré que l’allure du déplacement total enregistré au sommet
de la digue avec les trois modèles de comportement du sol était similaire, et que les modèles MC
et HS présentent un déplacement total maximal supérieur respectivement de 93,26% et 48,31% ; et
un déplacement total permanent à la fin du chargement sismique qui était supérieur
respectivement de 85,71% et 65,71% par rapport aux résultats obtenus au sommet de la digue avec
le modèle HSS.

F. Analyse de validation
Le déplacement total maximal des pieux et le reste des résultats obtenus à savoir : le déplacement
total maximal du sol et les surpressions interstitielles ont été comparés aux résultats de la
modélisation numérique en différences finies FLAC2D réalisée par Heidary-Torkamani et al.
(2014). Il en ressort d’après les résultats de Deghoul et al. (2020) que le modèle qui tient compte de
la rigidité du sol sous petites déformations (le modèle HSS) se rapproche le plus des résultats de
Heidary-Torkamani et al. (2014), contrairement aux deux autres modèles (MC et HS). Cela
s’explique par le fait que le modèle MC considère le module de rigidité du sol constant et n’utilise
que l'amortissement de Rayleigh, contrairement aux modèles avancés (HS et HSS). Ces derniers
utilisent trois types différents de module de rigidité ( E 50ref , E oed
ref
et E urref ) pour représenter avec
précision le comportement du sol. De plus, le modèle HSS prend en considération la rigidité du
sol sous petites déformations ( G 0ref et γ 0 , 7 ) et intègre l'amortissement hystérétique des matériaux
en plus de l'amortissement de Rayleigh (Brinkgreve et al., 2007).

III. ANALYSE DE L’INFLUENCE DE LA CONFIGURATION DE LA DIGUE


EN ENROCHEMENT
Le modèle numérique présenté en FIGURE 1 a été repris sous le même chargement sismique, en
faisant varier la configuration de la digue en enrochement. Trois configurations de digue ont été
étudiées : cut-slope, multi-lift et single-lift. Elles sont représentées sur la FIGURE 5. Deux matériaux
de sol ont été utilisés : le sable dense et les enrochements. Le modèle de comportement du sol
utilisé pour tous les matériaux est le modèle HSS. Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous.

A. Déformation du maillage

a) b) c)

FIGURE 5. Déformation du maillage (agrandi de 50 fois): a) configuration cut-slope, b) configuration


multi-lift, c) configuration single-lift

La FIGURE 5 montre que le corps des trois configurations de digue se déplace latéralement en
direction de la mer comme un bloc monolithique. La déformation des parements des digues est

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non uniforme : une courbure concave peu prononcée se dessine sur la pente côté terre (port), et
une légère forme convexe se présente sur la pente côté mer. Des tassements importants sont
observés au sommet des digues contre des soulèvements au pied des digues. D’une manière
générale, ces déformations ont certaines similitudes par rapport aux modes de rupture rencontrés
dans les digues de protection présentés par PIANC (2001).

B. Déplacement total maximal des pieux


Le déplacement total maximal de chaque pieu du quai, pour les trois configurations de digue en
enrochement est présenté sur la FIGURE 6. Il a été constaté que le déplacement total maximal de
chaque pieu du quai, augmente en allant du côté mer vers le côté terre (du pieu 1 vers le pieu 7).
Et dans la plupart des cas, ce sont les derniers pieux du quai qui enregistrent les plus grands
déplacements.
0,10
Déplacement total

Configuration single-lift
maximal (m)

Configuration multi-lift
0,05 Configuration cut-slope

0,00
Pieu 1 Pieu Pieu Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7
incliné 1 incliné 2
Les pieux du quai
FIGURE 6. Déplacement total maximal des pieux pour les trois configurations de digue

Tous les pieux du quai de la configuration cut-slope enregistrent des déplacements totaux
maximaux plus grands que ceux des pieux des deux autres configurations.
Le plus grand déplacement total maximal des pieux obtenu dans la configuration single-lift et la
configuration multi-lift est inférieur respectivement de 20,59% et de 14,70% par rapport à celui
enregistré dans la configuration cut-slope.

C. Déplacement au sommet de la digue


La FIGURE 7.a présente le déplacement latéral en fonction du temps pour le sommet des trois
configurations de digue. Le sommet de la digue de configuration cut-slope enregistre le plus
grand déplacement latéral maximal d’une valeur de (-80,3 x 10 −3 m), et le plus grand déplacement
latéral permanent (-61,9 x 10 −3 m). Contrairement aux digues de configuration single-lift et multi-
lift, leurs déplacements latéraux aux sommets sont proches. Elles enregistrent respectivement un
déplacement latéral maximal inférieur de 12,95% et de 11,71% ; et un déplacement latéral
permanent respectivement inférieur de 20,52% et de 16,16% ; par rapport à ceux du sommet de la
digue de configuration cut-slope. Sur la FIGURE 7.b, le sommet de la digue de configuration cut-
slope enregistre le plus petit déplacement vertical maximal (-12,6 x 10 −3 m), et le plus petit
déplacement vertical permanent de (-9,5 x 10 −3 m). Concernant le déplacement vertical aux
sommets des digues de configuration single-lift et multi-lift, elles enregistrent une valeur
maximale qui est supérieure respectivement de 11,90% et de 3,79% ; et un déplacement vertical
permanent supérieur respectivement de 11,58% et de 10,53% ; en comparaison avec les
déplacements au sommet de la digue de configuration cut-slope.

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a) Configuration cut-slope b) Configuration cut-slope


Configuration multi-lift Configuration multi-lift
Déplacement latéral (m) Configuration single-lift Configuration single-lift
0,06 0,005

Déplacement vertical
0,04
0,02 0,000
0,00 0 5 10 15 20 25 30 35 40

(m)
-0,02 0 5 10 15 20 25 30 35 40 -0,005
-0,04
-0,06 -0,010
-0,08
-0,10 -0,015
Temps dynamique (s) Temps dynamique (s)
FIGURE 7. Déplacement en fonction du temps au sommet des trois configurations de digue en
enrochement : a) latéral, b) vertical

IV. CONCLUSION
La réponse sismique des pieux est dictée par les mécanismes de déformation du sol environnant,
du phénomène d’interaction sol-structure et de la conception de la structure.
Représenter le comportement du sol sous petites déformations par le modèle MC donnera des
résultats peu réalistes. Il est recommandé d'utiliser un modèle avancé qui tient compte de la
dégradation de la raideur du sol avec l’augmentation du niveau de déformations et qui prend
aussi en considération le comportement hystérétique du sol. Le modèle HSS utilisé dans cette
étude, a montré qu’il est un outil efficace pour prédire le comportement sismique d'un quai sur
pieux. Par conséquent, le choix du modèle de comportement du sol a un impact non négligeable
sur les résultats numériques obtenus. Ce choix dépend de nombreux facteurs liés au type
d'analyse à exécuter, à la précision souhaitée et aux paramètres de sol disponibles.
En analysant l’influence de la configuration de la digue en enrochement sur le comportement du
sol environnent et sur la réponse sismique du quai sur pieux, il en résulte que : (i) Le
comportement des trois configurations de digue en enrochement (cut-slope, multi-lift et single-
lift) est différent. (ii) Dans les zones de faible sismicité, la digue de configuration single-lift donne
des déplacements de pieux et un déplacement latéral au sommet de la digue nettement inférieurs
à ceux des deux autres configurations. (iii) Les résultats obtenus pour la configuration multi-lift
se trouvent juste en dessous de ceux de la configuration single-lift. Par conséquent, dans un projet
de quai sur pieux en eaux profondes, où la digue de configuration single-lift serait non
économique, on recommandera d’utiliser la digue de configuration multi-lift.

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