Cf. Réf. Art. 33 de La Convention de 1951

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INTRODUCTION

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a été créé en 1950 par
l’Assemblée générale de l’ONU1, dans le cadre des efforts déployés au cours du XX ème siècle
par la communauté internationale en vue d’apporter protection et assistance aux réfugiés.
M. Antó nio Guterres est devenu le 10 eHaut-Commissaire de l'agence des Nations Unies pour
les réfugiés le 15 juin 2005. Il a succédé à M. Ruud Lubbers, originaire des Pays-Bas. Ancien
Premier Ministre portugais, M. Guterres avait été initialement élu par l'Assemblée Générale
des Nations Unies pour un mandat de cinq ans. Le 22 avril 2010, l'Assemblée générale a
voté le renouvellement de son mandat en qualité de Haut-Commissaire pour une durée de
cinq ans.
Aujourd’hui, le HCR est l’une des plus grandes organisations humanitaires au
monde. Le HCR a reçu deux fois le Prix Nobel de la paix et son personnel comptant plus de
7685 employés est actuellement déployé dans 126 pays, protégeant et aidant des millions
de réfugiés, de rapatriés, de personnes déplacées internes et d'apatrides. Plus de 85 pour
cent de son personnel travaille sur le terrain, souvent dans des lieux d'affectation difficiles
et dangereux. Le budget total de l'agence pour 2012 s'élève à 3,59 milliards de dollars et
3,92 milliards de dollars pour l’année 20132.
Le HCR est presque entièrement financé par des contributions volontaires, provenant
essentiellement de gouvernements, mais aussi d’organisations intergouvernementales,
d’associations et de particuliers.
En tant qu’organisme humanitaire apolitique, le HCR a deux missions principales : protéger
les réfugiés et les aider à mener de nouveau une existence normale. La protection
internationale est la clé de voû te de la mission du HCR. L’organisation veille donc à ce que
les droits fondamentaux du réfugié soient respectés, et assure que nul ne soit renvoyé
contre son gré (ou refoulé)3 dans un pays où il a des raisons de craindre d’être persécuté.

1
A l’issue de nombreux débats passionnés aux Nations Unies sur la forme à donner à une telle institution, le Haut-Commissariat
des Nations Unies pour les Réfugiés(HCR) était créé en tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale, par la Résolution
319(IV) de l’Assemblée générale des Nations Unies de décembre 1949 (Réf. : Introduction à la protection internationale, Module
d’autoformation 1, p.7, 1eraoût 2005,HCR).
2
Cf. Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire, Soixante-troisième session, Genève, 1er- 5 octobre 2012 ; Point 7 de
l’Ordre du jour provisoire et annotations. Examen et adoption du Budget-programme biennal 2012-2013 (révisé).
3
Principe de non refoulement : Réf. Art. 33 de la Convention de 1951.

1
L’organisation recherche des solutions durables à long terme aux problèmes des réfugiés en
les aidant à rentrer chez eux, si les circonstances le permettent, soit à s’intégrer dans le pays
d’asile, ou à se réinstaller dans un pays tiers.
Le HCR encourage l’adoption et l’application des accords internationaux relatifs aux
réfugiés et veille à ce que les gouvernements respectent leurs engagements.
Le rô le du HCR étant de protéger les populations en exil ou fuyant leurs pays, celui-ci
s’est installé en République du Congo suite à une entré pléthorique des réfugiés et
demandeurs d’asile en provenance des pays limitrophes 4 fuyant les guerres civiles éclatées
dans leurs pays.
C’est dans ce cadre que j’ai effectué un stage dans la section Protection (des réfugiés) à
Brazzaville5. La mission de cette section consistait quotidiennement à être à l’écoute des
besoins des réfugiés, des demandeurs d’asile et d’autres personnes relevant du mandat du
HCR, de les informer sur leurs droits et leurs devoirs et d’organiser leur rapatriement et
leur réinstallation. Le bon exercice de cette mission n’ait rendu plus facile et aisé que dans
un cadre où les dossiers et documents relatifs aux réfugiés et aux demandeurs d’asile sont
bien archivés et bien rangés. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mission qui m’a été confiée
par mon Maître de stage : Rangement et archivage des documents (connexes) et dossiers
(actifs et clos) des réfugiés et des demandeurs d’asile. Quant à la mission qui m’a été
confiée, le contact avec les réfugiés sur le terrain et la détermination de leur statut de
réfugié m’intéressaient plus particulièrement. Mais sachant m’adapter à tout type de tâ che
et conscient de la difficulté de trouver le « stage parfait », je restais ouvert à toute
proposition relative à la protection des réfugiés.

Il sied donc de faire un bilan sur la missionqui m’a été confiée (Partie II) dans la Section
protection au sein du bureau duHaut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à
Brazzaville (Partie I).

4
Le Congo accueille quelque 121 000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement originaires de la République
démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda, et, dans une moindre mesure de l'Angola, du Burundi, de la
République centrafricaine (RCA) et du Tchad.
5
Le bureau HCR de Brazzaville est l’un des 3 bureaux implantés au Congo. Il s’occupe des réfugiés urbains.

2
PREMIERE PARTIE : LE LIEU DU STAGE

En premier lieu, il s’agit de présenter cette grande organisation humanitaire (Chapitre I)


divisée en plusieurs sections parmi lesquelles la Section Protection (Chapitre II), dans
laquelle j’ai travaillé pendant cinq mois.

3
Chapitre I : Le Haut-Commissariat des Nations
Unies pour les réfugies

Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) était créé en tant
qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale6 pour un mandat très court avec une
mission (section I) de venir en aide aux réfugiés. Le HCR a le droit et même le devoir de
veiller à la mise en œuvre des standards internationaux de protection des réfugiés. C’est
dans ce cadre que s’inscrit l’implantation de celui-ci au Congo. Le HCR assiste et
accompagne le Congo dans la mise en œuvre de son mandat et dans l’accomplissement de
sa mission (Section II) faisant partie des pays signataires de la Convention de 1951, il s’est
vu implanter le HCR sur son territoireavec un mandat et une mission bien précis.

Section I : Mandat et mission du Haut-Commissariat des Nations-


Unies pour les réfugiés.
§ 1-Le mandat du HCR
La Résolution 319 (IV) de l’Assemblée générale des Nations-Unies de décembre 1949
prévoyait que le HCR opérerait pendant une période de trois ans. Le mandat fondamental
du HCR a été défini dans le Statut de l’organisation, annexé à la Résolution 428 (v) du 14
décembre 1950 de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Il a ensuite été élargi par les
résolutions de l’Assemblée générale et de son Conseil économique et social (ECOSOC). Le
HCR a pour mandat de fournir, sur une base non politique et humanitaire, une protection
internationale aux réfugiés, et de chercher des solutions durables afin de remédier à leur
situation. Le mandat du HCR a été étendu à travers diverses résolutions de l’Assemblée
générale, jusqu’à ce que, en 2003, le HCR soit autorisé à poursuivre son action tant que le
problème des réfugiés ne serait pas réglé.

 La protection internationale des réfugiés

6
Réf. Résolution 319(IV) de l’Assemblée générale des Nations-Unies de décembre 1949

4
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) assume deux tâ ches
fondamentales qui sont étroitement liées : la protection internationale des réfugiés et la
recherche active de solutions permanentes à leur sort. La responsabilité de ces tâ ches
incombe prioritairement aux Etats. Le HCR est chargé d’aider ces derniers dans cette voie.
Protéger les réfugiés implique essentiellement d’assurer le respect de leurs droits humains,
de même que de garantir que tous aient accès à une procédure de demande d’asile efficace
et équitable, et qu’ils reçoivent la protection dont ils ont besoin. Le principe fondamental de
la protection des réfugiés veut qu’aucun ne soit forcé de retourner dans un pays où il/elle
serait exposé/e à des menaces de persécution (principe de non-refoulement).
Additionnellement, d’autres droits sont prévus. Les bases légales clés de la protection
internationale des réfugiés sont contenues dans la Convention de Genève de 1951 et son
protocole additionnel de 1967. A ce jour, 147 Etats ont ratifié au moins un des deux textes.
Il existe par ailleurs d’autres instruments de protection régionaux, notamment en Afrique 7,
Europe et Amérique latine8, qui viennent renforcer et compléter la Convention de 1951 et
son protocole additionnel.

 Solutions durables

Le HCR a aussi la tâ che de rechercher activement des solutions durables pour les
réfugiés, leur permettant de débuter une nouvelle vie dans un environnement sû r, que ce
soit dans le pays d’origine si les conditions le permettent, ou dans un autre pays. Le HCR
distingue trois options : le rapatriement volontaire sur la base d’une décision informée,
l’intégration locale dans le pays d’asile, ou la réinstallation dans un pays tiers
(resettlement). Le HCR assiste les réfugiés lors de leur rapatriement volontaire, les soutient
dans leur intégration dans leur pays d’asile, ou encore les aide à se réinstaller dans un pays
tiers de manière permanente.

§ 2-La mission du HCR

 Coopérer avec les Etats


Le HCR est une organisation apolitique et humanitaire. D’après son Statut, le HCR a le
droit et même le devoir de veiller à la mise en œuvre des standards internationaux de
protection des réfugiés. Pour remplir ses obligations, le HCR a publié entres autres un Guide
7
La Convention de 1951 a par ailleurs inspiré des dispositifs de protection régionaux comme la Convention de
l’OUA de 1969 sur les réfugiés en Afrique dont l’article 1 er reprend quasiment le même contenu que l’article 1 er de
la Convention de 1951.
8
La Déclaration de Carthagène de 1984 sur les réfugiés en Amérique latine

5
des procédures et critères à appliquer pour déterminer le statut de réfugié, de même qu’il
publie régulièrement des principes directeurs et prises de position pour compléter les
standards internationaux sur les réfugiés. Cette pratique est importante dans la
sécurisation d’une interprétation et mise en œuvre aussi harmonieuse que possible au
niveau international des standards internationaux de protection des réfugiés. Les Etats
contractants se sont engagés à coopérer avec le HCR pour lui permettre d’exercer ce
mandat.
Dans les pays bénéficiant d’un système d’asile développé, ce sont généralement les
autorités nationales compétentes qui assurent l’enregistrement des demandes d’asile et la
reconnaissance du statut de réfugié. La tâ che du HCR se limite alors à vérifier le respect par
les Etats des standards internationaux de protection des réfugiés. Néanmoins le HCR est
impliqué directement dans la procédure d’asile de certains pays, ou travaille étroitement
avec les autorités, juges et autres acteurs impliqués, pour garantir à tous l’accès à une
procédure d’asile efficace et équitable. Le HCR est régulièrement amené à publier des prises
de position sur des projets de révision de lois ou de politiques, de même qu’à coopérer avec
les autorités compétentes pour assurer que la pratique soit en accord avec les standards
internationaux.
Le HCR participe, d’autre part, activement à la diffusion d’information sur les standards
internationaux en matière de protection des réfugiés, et organise à cet effet des séminaires,
formations continues et conférences, de même qu’il s’engage dans le domaine des relations
publiques.

 Assistance humanitaire et protection


L'assistance est un outil de protection important. Si les abris, les vivres, les soins de
santé et d'autres services sont indispensables à la sécurité et à la survie, l'accès à ces biens
relève au sens large de la protection. Les programmes d'assistance peuvent constituer le
seul moyen d'accès permettant au HCR de mener à bien ses activités de protection. Dans
des situations de conflit, la garantie de l'accès humanitaire et la livraison des secours dans
les zones de conflit aux personnes déplacées ou aux populations locales assiégées, par le
biais de la présence humanitaire internationale que cela implique, peut avoir un effet
dissuasif permettant d'éviter des sévices. L'action humanitaire peut également contribuer à
stimuler des efforts politiques pour résoudre le conflit en attirant l'attention internationale
sur le sort des victimes. L'expérience du HCR dans des situations de conflit a toutefois
illustré que l'action et la présence humanitaire ne peuvent, en soi, nécessairement éviter les
violations des droits de l'homme ou fournir une protection efficace lorsque les autorités
concernées ne veulent ou ne peuvent le faire.

Dans les situations qui suivent le conflit, la présence de mines terrestres, la destruction
des routes et d'autres infrastructures ainsi que l'absence d'activités de développement
signifie souvent que l'assistance nécessaire à la réintégration va bien au-delà du seul

6
mandat et des seules ressources du HCR. Aussi, dans une crise humanitaire, protéger les
civils en fuite signifie tout d’abord assurer leur survie en répondant aux besoins immédiats
des personnes victimes de l’exode, c’est-à -dire en leur fournissant le minimum vital, l’eau, la
nourriture, un abri, des soins et autres besoins domestiques ainsi que les biens matériels
essentiels à de dignes conditions de vie quotidiennes. La nécessité de la coopération inter-
institutions9 pour jeter un pont entre les secours et le relèvement à long terme est
unanimement reconnue. Sur la base de son expérience, le HCR, aux travers de ses activités,
s'efforce généralement de répondre aux besoins les plus urgents en matière de vie et de
relèvement communautaire. L'Office s'efforce de nouer et de renforcer des liens de
coopération complémentaires avec des institutions chargées du développement et d'autres
acteurs tels que des institutions financières qui jouent également un rô le clé dans toute
stratégie plus large de reconstruction après le conflit, y compris la reconstruction de la
société civile.

Section II : Mise en œuvre du mandat du HCR au Congo

§ 1-Programme d’action générale


Le HCR s’est installé au Congo suite à l’entrée massive de réfugiés fuyant les guerres
civiles qui se sont dans déclenchées dans les pays limitrophes.

La vie politique de la République du Congo a connu une légère amélioration au cours des
années 2010-2011 mais, au plan social et économique, la moitié de la population vit encore
au-dessous du seuil de pauvreté. Les réfugiés et les demandeurs d’asile vivant dans des
centres urbains ou dans des communautés rurales encourent les mêmes difficultés et ne
pourraient subvenir à leurs besoins sans l’aide que leur octroie le HCR.

Le Congo accueille quelque 139 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement


originaires de l’Angola, de la République démocratique du Congo(RDC) et du Rwanda, et,
dans une moindre mesure, du Burundi, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad.
La situation humanitaire s’est aggravée en 2009-2010, en raison de l’arrivée dans le nord-
est du pays de près de 115 000 personnes qui fuyaient les hostilités dans la province de
l’É quateur (RDC). Le Gouvernement du Congo avait fait appel aux compétences du HCR
pour rédiger un plan d’urgence car plus de 9 000 réfugiés congolais résidant au Gabon

9
Le HCR coopère avec d’autres institutions du système des Nations-Unies comme le PAM, le PNUD, l’UNICEF… et
dans une large mesure avec les ONG internationales comme le CICR.

7
devraient rentrer dans le pays suite à l’invocation des clauses de cessation prononcée en
juillet 2011.
Faute de moyens financiers, le HCR n’est pas en mesure d’offrir une assistance suffisante
à tous les réfugiés et demandeurs d’asile qui vivent en milieu urbain, en particulier à
Brazzaville et à Pointe-Noire. Il accorde néanmoins un soutien ciblé, portant sur les soins
médicaux, le logement et les moyens d’existence, aux personnes ayant des besoins
spécifiques.

Une étude menée en 2012 a mis en évidence de graves insuffisances touchant les
réfugiés dans les secteurs des soins médicaux, du logement et des moyens de subsistance.
Pour combler ces lacunes, le HCR cherche à renforcer les activités destinées à améliorer
l'autosuffisance des réfugiés. Le plaidoyer auprès des autorités doit être intensifié, afin
d'ouvrir la voie à une réduction progressive de l'assistance, suivie, à terme, de l'intégration
sur place. Les individus les plus vulnérables, qui ne peuvent opter pour aucune autre
solution durable, comme les femmes exposées à des violations de leurs droits
fondamentaux, feront l'objet d'une demande de réinstallation.

Le rapatriement des réfugiés originaires de la RDC, qui a commencé en 2012, se poursuivra


en 2013, année durant laquelle quelque 32 000 personnes devraient regagner leur pays
d'origine.

§ 2-Collaboration

Pour réaliser ses objectifs au Congo, le HCR travaille en étroite collaboration avec des
organismes non-gouvernementaux (ONGs), le gouvernement congolais et des partenaires
opérationnels et d’exécution10. De même, les bureaux11 du HCR aident le Comité national
d’assistance des réfugiés (CNAR), chargé de la détermination du statut de réfugié et des
procédures qui y sont relatives, notamment pour la délivrance de différentes pièces
relatives au statut de réfugiés.

10
Le Haut Commissariat coopèrera également avec le PAM, l’UNICEF, l’OMS, l’UNESCO, le FNUAP et le PNUD pour
les questions en rapport avec la distribution de vivres, la sécurité alimentaire, le soutien nutritionnel et l’aide médicale.
11
Les 3 bureaux : le bureau de Brazzaville, de Bétou et d’Impfondo.

8
Chapitre II : la section Protection
La section Protection est l’une des 9 sections 12 rattachées à l’exécutive
(représentative).Cette section est administrée par Madame Esther BENIZRI. Celle-ci
administre et coordonne toute activitérelative à la Protection internationale des réfugiés
relevant du mandat du HCR. Toutes ces 9 sections sont interdépendantes.

Section I : mon affectation : Section Protection


Faisant référence au contenu de ma demande de stage, j’ai été affecté à la section
protection administrée par Madame Esther BENIZRI qui a été mon Maître de stage toute la
période de celui-ci.

 Le personnel de la section

Hormis Madame Esther BENIZRI, Administratrice de Protection, la section est composée


des personnes suivantes :

 SPARKS Carol Ann ( Associate Protection Officer)


 BATEZA Jean Philippe (Senior Protection Associate)
 N’SIETE Gisèle Parfaite (Senior Protection Assistant)
 MALANDA M. Liliane S.(Protection Assistant)
 GINOUVIER Edith (Associate Resettlement Officer)
 SAFOU M. Willy Brice S. (Reinstallation Associate)
 ZEFI Manushaqe (Associate Field/Protect. Officer)
 DJIODIO T. Roland Serge (IT/Registration Officer)

Toute activité menée par tout ce personnel susmentionné est coordonné par
l’Administratrice de protection. Leur travail consiste à mener à bien les tâ ches qui leur sont
confiées et rendre, toutefois, compte à l’Administratrice chargée de Protection. Ils tiennent
souvent des réunions (spéciales à la section dont j’en faisais partie, à quelques unes) pour la
bonne marche de la section.

Section II : les activités de la section Protection


 Activités menées
12
Le bureau HCR Brazzaville est composé de 9 sections (External Relations/PI,
Adminitration/Finance/HumanResources, Program, Protection, Supply, Community services, IT/Telecom, Transport,
Security). Toutes ces sections inter-collaborent et gravitent autour de l’Executive qui est représenté par M. Paul
NDAITOUROUM (Représentant).

9
La Protection est la section phare de toutes les sections que compose le bureau car, c’est par
elle que tout le mandat du HCR se résume. Celle-ci s’est vu confier la mission de garantir la
protection internationale des réfugiés et rechercher des solutions permanentes à leurs
problèmes. C’est alors autours de ces 2 objectifs que gravitent les activités de cette section.

Concernant la protection internationale, le HCR travaille en étroite collaboration avec le


gouvernement congolais à travers les institutions que ce dernier a mis sur pied. Il s’agit
notamment du Comité National d’Assistance aux Réfugiés(CNAR). Plusieurs activités de
protection des réfugiés sont menées ensemble (entre le HCR et le CNAR). La Section
Protection apporte une assistance au CNAR en ce qui concerne la formation du personnel
chargé à la détermination du statut de réfugié(DSR). La Protection participe (passivement)
à la commission d’éligibilité (CE) au statut de réfugié. Parmi tant d’autres activités, la
Protection :

 veille à ce que les réfugiés soient traités selon les normes applicables en matière de
droits humanitaires fondamentaux
 Informe (toujours) le gouvernement (à travers des courriers) sur toute activité de
protection menée à l’égard des réfugiés ;
 Informe les réfugiés et demandeur d’asile sur leurs droits et devoirs dans un pays
d’asile(ou d’accueil) ;
 Reçoit les réfugiés tous le mardi et jeudis (aussi d’autres jours ouvrables
exceptionnellement) afin de connaître leurs besoins de protection et d’assistance ;
 Sensibilise les réfugiés (surtout rwandais) sur la clause de cessation ;
 Entretient et sélectionne les cas éligibles à la réinstallation et réinstallent, en
collaboration avec les pays de réinstallation, les cas sélectionnés ;
 Rapatrie les réfugiés qui ont librement consentis au rapatriement (lorsque la
situation dans le pays d’origine le permet) ;
  Enregistre les nouveaux cas (demandeurs d’asile) ;
 Organise des réunions de travail avec ses différents partenaires humanitaires non
gouvernementaux (ONGs) pour mieux appréhender les problèmes des réfugiés ;
 Participe, ensemble avec le gouvernement du Congo, à la sécurité physique des
réfugiés et des demandeurs d’asile (DA) ;

Ensemble avec ses différents partenaires, la section protection assiste les réfugiés et
demandeurs d’asile.

10
DEUXIEME PARTIE : LE STAGE
Après avoir constaté dans quel milieu je m’apprêtais à entamer mon stage, il s’agit
d’étudier la mission qui m’a été confiée, ainsi que les moyens mis à ma disposition pour que
je puisse la remplir (organisation du bureau, moyens alloués, méthode retenue)(chapitre I).

S’en suit un bilan du stage, grâ ce à une comparaison des tâ ches soumises avec celles que j’ai
effectivement réalisées, une quantification temporelle de ces dernières, une explication
précise de la façon dont j’ai organisé mon travail, les difficultés rencontrées et enfin, les
apports de ce stage (chapitre II).

Chapitre I : la mission de mon stage

11
Après une prise de contact par téléphone, c’est lors du second entretien puisque le
premier a été fait au moment du dépô t de ma demande de stage, avec l’administratrice de
protection, madame Esther BENIZRI, queles consignes (I) ainsi que les conditions de travail
(II) ont été déterminées.

Section I : Le travail à réaliser

§ 1-La problématique

C’est après une succincte présentation auprès des autres collègues de toute les sections
du bureau HCR et explication du fonctionnement de celui-ci par madame DIBALA Françoise
(senior human ressources associate) et ensuite par Madame Esther BENIZRI, ma Maître de
stage et administratrice de protection que j’ai été installé dans le bureau où j’ai effectué
mon stage.

J’étais placé dans le bureau de Liliane MALANDA puisque celle-ci était en congé de
maternité. Concernant ma mission, c’est après quelques jours que madame Esther BENIZRI
et moi-même avons déterminé quelle serait ma mission. Il s’agissait d’une part d’arranger,
classer des dossiers relatifs aux réfugiés et aux demandeurs et d’autres documents
connexes, mettre dans des boites archives tous les dossiers clos et d’autre part, étiqueter les
classeurs pour permettre une facile accessibilité à ceux-ci. Hormis cette mission, j’ai
accompli plusieurs tâ ches au sein de la section Protection parmi lesquelles, assurer la
transmission des parapheurs (qui étaient souvent déposés sur mon bureau), en provenance
d’autre sections, à l’Administratrice de Protection puisque mon bureau était placé juste à
l’entrée de la tienne. Etiqueter les enveloppes des courriers sortants.
Une autre mission confiée tardivement, était celle de faire la recherche sur les pays
d’origine (COI). Celle-ci était très importante, car il était question de créer un répertoire
électronique qui allait servir de retrouver rapidement les informations concernant un
demandeur d’asile ou un réfugié sur ses origines, son parcours et d’autres situations
permettant d’établir la véracité de son témoignage.

§ 2-Les consignes et la méthode de travail retenue

Ce travail devait cependant suivre une méthodologie bien précise, interne à la section
Protection. Ce faisant, en ce qui concerne l’arrangement et le classement des chronos
(classeurs), il s’agissait de classer ceux-ci par ordre de datation c’est-à -dire recenser
d’abord le contenu d’un chrono pour trouver le titre et l’année à attribuer au chrono,
ensuite saisir une étiquette par rapport aux informations recueillies dans le chrono et enfin
placer ce chrono sur les étagères en respectant la chronologie des dates.
En ce qui concerne l’archivage des dossiers (des réfugiés) clos, la même méthode de
datation a été utilisée. Il m’a été en effet demandé de mettre dans des boites archives tous
les dossiers clos datant depuis plusieurs années. Sur les boites archives, je n’ai pas eu à
utiliser les étiquettes saisies, juste un marker suffisait pour notifier les numéros des
dossiers et leurs dates. En ce qui concerne le classement des dossiers actifs dans les casiers,

12
la méthode a été simple, il suffisait seulement de se référer à l’année et au numéro (progres)
du case et ensuite voir les étiquettes, servant de référence, placées sur les casiers.
Concernant l’arrangement des documents dans les différents bureaux de la protection, il
s’agissait de créer des muni bibliothèques puisque dans certains bureaux, à l’instar de celle
de madame Esther, on pouvait trouver des piles de livres qui n’étaient pas ordonnés et qu’il
fallait classer selon leurs tailles, leurs volume et leurs années d’édition (pour les
périodiques).
Il était aussi nécessaire d’aménager la salle des archives. C’est la salle dans laquelle tous
les dossiers individuels des demandeurs d’asile et des réfugiés étaient classés. L’accès à
cette salle était limité, mais ma maître de stage m’avait accordé l’accès juste parce que
j’avais des tâ ches à accomplir à l’intérieur de celle-ci.

§3-L’objectif à atteindre et les résultats attendus

L’objectif pour moi était donc d’arriver à ranger et placer tous ce qu’il y’ avait comme
classeurs, documents, ouvrages et périodiques dans les étagères de telle sorte qu’on ait une
visibilité et une accessibilité rapide notamment dans la recherche d’un document ou d’un
dossier quelconque. D’autre part, parvenir à classer les courriers et les fiches d’audiences
des demandeurs d’asile et des réfugiés dans leurs dossiers individuels 13.Au départ, le
classement des dossiers semblait difficile car si un courrier ou une fiche d’audience ne
possèdent pas un numéro progres, on ne peut classer ceux-ci. Pour réaliser cette mission,
jedisposais de la totalité de la durée de mon stage ; soittrois mois au début et une
prolongation de deux mois m’a été accordé pour arriver à la finalité de ma mission. N’étant
pas mon unique mission, je ne pouvais pas me concentrer pleinement sur mon travail car il
fallait de temps à autres participer à l’entretien des DA (demandeurs d’asile) et quelques
fois vaquer à d’autre tâ ches liées à la section Protection.

Les résultats espérés, par la section en général et par ma maître de stage en particulier,
étaient, bien entendu, qu’il n’y ait plus des documents ou dossiers relatifs aux DA ou aux
réfugiés par ci et là dans les bureaux du personnel de protection et qu’il y ait un
emplacement commun de ces documents et dossiers pour permettre une accessibilité
commune de tout le personnel de la protection.
Un autre objectif personnel, non expressément mentionné car évident pour tout
stagiaire, était que je réussisse à m’intégrer rapidement dans l’équipe et que je m’adapte au
rythme de travail de la section.

13
Un dossier individuel est ouvert pour chaque demandeur principal de DSR le plus tôt possible dans le processus de
statut de réfugié, afin de s’assurer que tous les documents et les faits nouveaux relatifs au demandeur principal seront
dûment enregistrés et conservés dans le dossier individuel de l’intéressé. Lorsque plusieurs membres d’une même
famille déposent une demande de statut de réfugié comme demandeur principaux, en règle général, un dossier de
DSR séparé mais relié à ceux des autres membres de la famille doit être ouvert. De manière générale, les documents
et les faits nouveaux relatifs aux personnes qui demandent le statut de réfugié dérivé en tant que membres de la
famille/personnes à la charge du demandeur principal (voir § 5.1 – statut de réfugié dérivé) doivent être enregistrés et
classés dans le dossier de DSR du demandeur principal.

13
Section II : Les conditions de travail

§ 1-Les modalités de déroulement du stage

Bien que pouvant paraître secondaire par rapport à la détermination de la mission du


stage, la détermination des modalités de travail est indispensable pour bien débuter son
activité et s’intégrer dans une organisation quelconque. C’est donc l’une des questions qui a
été soulevée lors de mon second entretien avec mon maître de stage et de mon premier
entretien avec la chargée aux ressources humaines et pendant mon stage. Durée et horaires
du stage.
Le stage de trois mois a débuté le 08 octobre 2012 et devrait s’achever le 07 janvier
2013 mais vu que j’avais commencé la mission qui m’a été confiée avec un retard, retard dû
à la lenteur des menuisiers qui confectionnaient les étagères qui étaient impératives à
l’accomplissement de ma mission. Il était donc nécessaire, d’un commun accord avec mon
maître de stage, que je prolonge celui-ci pour une durée de deux mois. J’étais donc obligé
d’adresser une fois de plus une lettre de prolongation de stage à M. le Représentant de
l’organisation. Il y a donc eu une suite favorable à ma demande et cette deuxième période
de stage qui s’allongeait du 07 janvier au 06 mars. Mais, finalement, cette prolongation de 2
mois était toujours insuffisante vu les tâ ches qu’ils y avaient à accomplir dans la section
Protection. Il m’a fallut encore, d’un commun accord avec mon Maître de stage, solliciter
une deuxième prolongation qui partait du 06 mars au 05 avril 2013.
Il était aussi convenu que le stage au sein de l’organisation serait non rémunéré, que je
devrais payer une assurance accident (ou maladie) couvrant toute la période de mon stage
et qu’enfin, tous le frais y afférent seront à ma charge14.
Il a été enfin convenu que je vienne travailler 5 jours sur 7 soit du lundi au vendredi. Les
horaires de travail ont été fixées de 08h 00 à 16h 30 et une pose d’une heure à partir de
13heures. Lorsque j’avais une préoccupation personnelle hors du bureau, je sollicitais une
permission auprès de mon maître de stage et qui m’était toujours accordée sans heurt.
Quoiqu’il en fû t, j’informais toujours quelqu’un de mon départ et de ses raisons.
Pour pouvoir accéder au Bureau, lieu précis où se déroulait mon stage, et pour éviter
qu’il faille que je donne chaque jour ma carte d’identité aux gardiens en échange d’un badge
visiteur, des consignes ont été dictées au niveau de la guérite, je pouvais donc rentrer au
bureau sans présenter aucune pièce à la guérite.

§ 2-Le matériel mis à disposition

Un ordinateur était indispensable à mon travail d’étiquetage et d’autres tâ ches relatives à


ma mission. Un accès Internet me permettait de faire toutes les recherches utiles à ma
formation personnelle ou à la compréhension des termes du domaine des réfugiés qui
m’étaient encore inconnus. Grâ ce à cette connexion, je pouvais également consulter mes
mails.
Mon équipement informatique était presque ou totalement complet puisque mon
ordinateur était connecté au réseau d’une imprimante utilisé par tout le personnel de notre

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Transport, nutrition et autres y relatifs

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bureau. Je n’avais pas un total accès aux dossiers électroniques de la Protection pour des
raisons de confidentialité et de sécurité. J’avais accès à un réseau interne qui permettait de
se partager les informations qui pouvaient être utiles à tout le staff du bureau. Cette
connexion interne permettait aussi de loger une information destinée à un staff déterminé
puisque tout le monde avait un folder en son nom dans ce driver. Le but de cette connexion
interne est d’éviter les déplacements du personnel d’un bureau à l’autre pour se partager
une information électronique. Enfin, un réseau téléphonique avec et sans fil est installé au
sein du bureau afin qu’il y’ait une connexion permanente entre le tout le personnel pendant
les heures de travail. J’avais accès à ce réseau téléphonique.Je pouvais également utiliser
tout le matériel bureautique habituel et faire des photocopies si nécessaires.

Chapitre II : Le bilan du stage


Il s’agit d’expliquer comment je me suis organisée pour mener à bien la mission
quim’avait été confiée. Une comparaison des tâ ches soumises avec celles
effectivementréalisées, une quantification de mon travail, ainsi qu’un retour en arrière sur
les difficultésrencontrées, m’ont permis de faire une analyse critique du travail que j’ai pu
effectuer (I).Mais finalement, l’objectif a été rempli et ce stage m’a beaucoup apporté par
plusieurs aspects(II).

Section I : Analyse du travail effectué

§ 1-L’organisation de mon travail

Ma mission consistant en un travail d’arrangement, classement et archivage des


dossiers et documents relatifs aux DA et réfugiés, il s’agissait, au préalable, d’appréhender
et de maîtriser parfaitement la méthodologie de la documentation et de l’archivage. Ne
maitrisant rien en la matière, je faisais toutefois recours à mon maître de stage pour lui
demander la façon dont j’allais organiser mon travail. Malgré sa lourde tâ che qu’elle a, elle
prêtait toujours attention à mes préoccupations et participait de fois à l’accomplissement
de ma mission. Elle m’aidait parfois à trier les documents (puisqu’il fallait faire un tri et
détruire les documents inutiles) et à les ranger. Ayant bien compris ce que l’on attendait de
moi, j’ai pu commencer le travail de fond, à savoir archiver et classer les documents. Ma
méthode de travail a évolué et s’est améliorée au fur et à mesure de l’avancée de mon stage ;
mais globalement, voici comment je procédais :

 Les deux premiers mois de mon stage


ont été consacrés à la vérification et
enregistrement des chronos qui sont dans tous
les bureaux de Protection et dans une large mesure

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ceux qui sont dans le bureau du Service
Communautaire puisque les activités de celui-ci
étaient étroitement liées à la protection. Cette
vérification et enregistrement permettaient
d’avoir une idée des informations contenues dans
ces chronos. Je disposais donc d’un bloc note et
d’un stylo à bille pour accomplir cette tâ che.
Après avoir noté ces informations qui allaient
servir de titre sur les chronos , il était question
que je crée des étiquettes permettant d’informer
sur le contenu d’un chrono. Au départ, les
informations écrites sur ces étiquettes étaient
écrites à la main et c’est bien après que, ma
maître de stage, l’ayant constaté, m’avait demandé
de les informatiser. Il était alors question que je
reprenne tout le travail. Ce travail se faisait
donc en 3 étapes : l’enregistrement des
informations, la saisie des étiquettes et enfin
l’apposition de celles-ci sur les chronos.

 En ce qui concerne l’archivage et


le classement des dossiers des DAs et des
réfugiés il s’agissait, bien évidemment, de
mettre dans des boites archives tous les
dossiers clos des réfugiés datant depuis 1984
jusqu’à nos jours. Pour effectuer ce travail, je
n’ai eu recours que d’un marker plus une boite
à colle. Le travail consistait à vérifier les dates
et les numéros des dossiers clos pour ensuite les
mettre dans les boites archives. Après la mise en
boites des dossiers, il fallait transporter ceux-ci
dans la salle des dossiers communément appelée
salle d’archives par le personnel de la section.

 Pour le classement des dossiers, je les classais dans des casiers en se référant
juste de l’année et du numéro progres.

 Concernant la recherche d’information sur les pays d’origine (COI), je n’ai pas eu
des difficultés majeures puisque lors de la formation sur la détermination du
statut de réfugié, il y a eu un accent particulier à propos. Le problème s’était posé
juste sur la rapidité de retrouver une information dans un bref délai et des
techniques de trouver des informations plus convaincantes, fiables et récentes.

§ 2-La quantification temporelle des travaux réalisés

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Mes journées étaient composées d’environ 08 heures 30 de travail. N’ayant pas qu’une
seule mission à effectuer, voici comment se sont approximativement réparties les étapes de
monstage :

 Appréhension de ma mission, vérification et enregistrement des


informations contenues dans les chronos, 2 mois.
 Classement des chronos dans les étagères, 1 mois.
 Archivage des dossiers clos, 1 mois.
 Classement des dossiers individuels des DA et des réfugiés, 1 mois et
demi.
 Recherches d’informations sur les pays d’origine (IPO ou COI en
anglais), 2 semaines.

D’autre part, il m’est difficile de différencier les phases de recherche, de lecture des
Documents et d’autres tâ ches réalisées.

§ 3-Comparaison entre les tâches soumises et celles effectivement réalisées

Il convient de rappeler que ma mission consistait à arranger, classer et archiver les


dossiers et d’autres documents relatifs aux DA et aux réfugiés. Elle n’a pas été entièrement
remplie lors de la fin de mon premier contrat de stage. Effectivement, lors de mon avant
dernière journée de cette première phase de stage, la question d’une prorogation des deux
mois s’était posée. Celle-ci a été nécessaire.
Le bilan de mon travail est le suivant : outre quelques fiches et courriers des DA et des
réfugiés que je n’ai pas fini de classer et faire le tri des documents se trouvant au bureau de
M. Phillip BATEZA, je crois avoir accompli la mission qui m’a été confiée pendant toute la
période de mon stage.
Avant la fin de mon stage, les deux dernières semaines, une autre mission m’a été confiée
notamment celle de faire la recherche d’information sur les pays d’origine (COI). Cependant,
cette mission est restée presque inachevée cause du temps car mon contrat de stage était
déjà à sa fin.

Par ailleurs, je pense avoir réussi à m’intégrer rapidement au sein de l’équipe de la


Section Protection, sans pour autant perturber leur rythme de travail.

§ 4-Les difficultés rencontrées et initiatives prises

De manière générale, la première semaine d’un stage est toujours la plus dure. En
effet, il s’agit de découvrir son environnement de travail, de s’intégrer dans une équipe déjà
en place, et surtout d’appréhender la mission à accomplir.
La difficulté pour moi a été de comprendre précisément comment réaliser ma mission
sans pour autant avoir une formation quelconque d’archivistes ou de bibliothécaire.
En effet, je m’étais facilement adapté puisque ça ne nécessité pas une quelconque formation
en la matière, juste avoir un sens d’initiative et l’on pouvait s’en sortir facilement.

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La plus grande et notoire difficulté que j’ai rencontré a été effectivement dans le
classement des dossiers individuels des DA et des réfugiés. Il y a eu des fiches d’audiences
ou courriers qui ne contenaient pas des numéros progres. Ensuite, il y a aussi eu des fiches
ou courriers qui possédaient bien un numéro progres dont les dossiers physiques
n’existaient pas. Enfin, il a été, dans ce cas, très difficile pour moi de pouvoir avancer dans
mon travail de classement.
J’avais alors eu des initiatives de pouvoir trier les dossiers qui ne contenaient pas les
numéros progres mais, en ce qui concerne les fiches ou courriers ne possédant pas les
dossiers physiques, je les mettais de cô té chaque fois, lors du classement, que je constatais
que le dossier physique n’existe dans les casiers. Je pouvais à la fin en parler à madame
NTSIETE Gisele qui avait résolu de créer de nouveaux dossiers à ces cas.

Section II : L’apport du stage

§ 1-Au niveau professionnel

Tout d’abord, ce stage m’a permis de voir et de comprendre comment sont mis en
pratique les standards internationaux d’une part par une organisation internationale
humanitaire et d’autre part par un Etat signataire de ces standards.
La formation suivie en matière de détermination du statut de réfugié et de multiples
participations aux entretiens des réfugiés et DA m’ont permis de faire asseoir les
connaissances sur les techniques d’entretien des réfugiés ou DA. Cette formation m’a
permis de comprendre plusieurs aspects cachés de la protection internationale des réfugiés
notamment sur la vaste interprétation de l’article 1 er de la convention de Vienne de 1951
relative au statut. J’ai réalisé à quel point cet aspect du droit international est important
dans le monde de l’humanitaire. Ça m’a permis aussi de comprendre le rô le d’un
humanitaire.Or, j’ai pu aussi le constater par moi-même, mis à part les professionnels de
mon équipe qui cô toient tous les jours les réfugiés, les autres agents ont parfois du mal à
comprendre le rô le exacte de la Protection. De ce fait, le rô le de la protection est d’une part
de protéger les droits fondamentaux des réfugiés dans les pays où ils ont trouvé asile et
d’autre part, de leur apporter une assistance nécessaire dans ce pays et trouver des
solutions durables à leur faveur. J’ai pu comprendre comment les réfugiés sont protégés et
assistés internationalement. Outre ce qu’on nous a enseigné à la faculté en matière de
protection internationale des réfugiés, j’ai désormais une vision pratique de cette
protection.
Ensuite, ce stage m’a fait découvrir le fonctionnement d’une grande organisation
humanitaire des Nations-Unies qui, avant cela, était pour moi une sorte d’océan
infranchissable. J’ai pu apprécier son organisation.
Finalement, les objectifs de rendre la vie meilleur aux réfugiés reste toujours d’actualité
pour une équipe efficace, une équipe dans laquelle chacun sait avancer ses arguments et
entendre ceux des autres, comme l’équipe que j’avais intégrée.

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§ 2-Au niveau personnel

La problématique sur la situation des réfugiés à travers le monde interpelle chaque fois
la communauté internationale et ses acteurs. Bien que j’aie déjà conscience de cela avant la
réalisation de ce stage, celle-ci m’a encore plus sensibilisée sur la protection des droits
fondamentaux des réfugiés surtout lorsqu’il s’agit d’une question de vulnérabilité.
D’autre part, ce stage a été très bénéfique pour l’avancée de mes capacités intellectuelles. En
effet, travailler au HCR et surtout dans la section Protection, m’a fait apporter des
connaissances venant d’autres horizons et, cet apport m’a conforté dans l’idée que « qui
s’assemble se ressemble » !
Pour finir, cette expérience m’a permis de me conforter dans l’idée de travailler ou
d’intégrer, un jour si l’occasion se présente, une organisation ou institution humanitaire
pour mieux approfondir et appréhender les questions de protection des réfugiés. Aussi,
travailler sur le terrain serait la chose la mieux attendue, car cela me permettrait de mieux
saisir les contours de la protection des réfugiés ruraux et leurs besoins d’assistance.

CONCLUSION

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Le stage au sein du bureau HCR Brazzaville a été une épreuve excitante et
expérimentale en raison, notamment, d’une ambiance de travail entre différentes
nationalités que l’on a du mal à dissocier telle culture à telle autre, cette nationalité à cette
autre ou telle langue à telle autre : c’est l’atmosphère du travail collectif qui y règne en
maître. Ce faisant, les sections qui composent le bureau HCR Brazzaville travaillent en
étroite collaboration et sont complémentaires. Travailler dans une telle organisation
nécessite des qualités humaines, un vrai sens de responsabilité autant que des
compétences.

Les relations, à la fois personnelles et professionnelles, établies avec les réfugiés poussent
à un certain comportement. Le respect des droits fondamentaux de l’homme, de la dignité
humaine, un sens de l’humilité sont de qualités propres pour les professionnels du bureau
autant que pour tout autre collaborateur du système.

Le souci de protéger et d’assister chacun des réfugiés par le HCR, au cas par cas,
communauté par communauté, région par région, reste avant tout une activité de soutien et
d’accompagnement des populations réfugiés.

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