Recuperation Du Petrole

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


N° Série: 053 /2019

Université Kasdi Merbah Ouargla

Faculté des hydrocarbures energies renouvelables et science de la terre et de l’univers


Département de production des hydrocarbures

MEMOIRE
Pour obtenir le Diplôme de Master
Option: Production

Présenté Par :

MAHDJOUB ARAIBI Noureddine


-THEME-

La récupération assistée dans les gisements


pétroliers
(Etude de cas : l’injection d’un solvant miscible)
Soutenue le : 19/ 06/ 2019 devant la commission d'examen

Jury:

Président: Mr. H. LEBTAHI MCB Univ. Ourgla


Examinatrice: Mme. Dj. BOUFADES MAB Univ. Ourgla
Encadreur : Mr. S. HADJADJ MAA Univ. Ourgla
Remerciement

Je remercie en premier lieu le bon dieu, le tout


puissant d’avoir éclairé ma vie, renforcer mon courage et ma volonté
pour achever bien et en bonne santé le parcours de mes études.
Je souhaite remercier avec beaucoup de
reconnaissance mon promoteur Mr. HADJADJ Sadok pour son
soutien, sa patience, ses remarques et ses orientations ; et pour le
temps qu’il ma accordé le long de cette période.
J’adresse vivement mes remerciements à tous les membres de jury
pour avoir accepté de présider au jugement du présent travail.
Nous commencerons par remercier
chaleureusement tous les membres du département des
Hydrocarbures, spécialement notre président de jury Mr:LEBTAHI
Hamid et particulièrement l’examinatrice Mme:BOUFADES
Djamila, pour son précieuse aide son encouragement et son soutien.
Par la même occasion, J’adresse aussi mes
sincères remerciements à tous mes enseignants du département
Production.
Dédicace

Quoi que de plus que de pouvoir partager les meilleurs

moments de la vie avec les êtres qu’on aime.

Arrivé au terme de mes études, j’ai le grand plaisir de dédier

ce modeste travail :

A ma très chère mère, qui me donne toujours l’espoir de vivre

et n’a jamais cessé de prier pour moi.

A mon très cher père, pour ses encouragements, son soutien,

surtout pour son amour et son sacrifice.

A mes chères frères, A mes adorables sœurs.

A toute ma grande famille, Mahdjoub Araibi

A mes meilleurs amis chacun à son nom.


‫ممخص‬
La production d'un gisement pétrolier comprend généralement plusieurs étapes. Après la
récupération primaire et la récupération secondaire, la récupération assistée du pétrole ou
‫يمكن‬ ‫النفط المعزز الذي‬
récupération ‫استخالص‬
tertiaire ‫ يتم‬، ‫الثانوية‬
comprend tous ‫و‬les‫األولية‬ ‫االستعادة‬procédés
différents ‫بعد‬. ‫مراحل‬qui
‫عدة‬peuvent
‫عموما من‬
ً être ‫البترول‬ ‫يتكون إنتاج حقل‬
employés
pour modifier la mobilité et/ou la saturation des hydrocarbures dans le gisement. Ces
‫حقن المذيبات‬permettent
procédés ‫ ويمكننا‬، ‫كيميائية‬ ‫ وطرق‬entre
d'extraire ‫ ح اررية‬5‫طرق‬ ‫لدينا‬%، supplémentaires
et 20 ‫الييدروكربونات في المكمن‬ ‫أو تشبع‬en/ place
de l'huile ‫حركة و‬dans
‫لتعديل‬le‫استخدامو‬
gisement, en plus des 30 % obtenus en moyenne après les étapes de récupérations
‫السطحي‬ ‫ نسعى لمحفاظ عمى ضغط الخزان عن طريق تقميل أو القضاء عمى التوتر‬، ‫ باستخدام الطريقة األخيرة‬.‫القابمة لالمتزاج‬
conventionnelles.

‫ تم‬٪30 ‫ باإلضافة إلى‬، ‫ من النفط الموجود في الرواسب‬٪ 20 ‫ إلى‬5 ‫ تتيح ىذه العمميات استخراج ما بين‬. ‫بين السوائل‬

.‫الحصول عمييا في المتوسط بعد خطوات االسترداد التقميدية‬

‫المذيبات القابمة لالمتزاج‬،‫ التوتر السطحي‬،‫ حركة الييدروكربونات‬،‫ استخالص النفط المعزز‬:‫الكممات المفتاحية‬

Résumé
La production d'un gisement pétrolier comprend généralement plusieurs étapes. Après la
récupération primaire et la récupération secondaire, la récupération assistée du pétrole qui peuvent
être employés pour modifier la mobilité et/ou la saturation des hydrocarbures dans le gisement ,
nous avons des méthodes thermiques et d'autres méthodes chimiques, et nous pouvons injecter des
solvants miscibles .
En utilisant la dernière méthode, nous cherchons à maintenir la pression du réservoir en réduisant
ou en éliminant la tension interfaciale entre les fluides. Ces procédés permettent d'extraire entre 5
et 20 % supplémentaires de l'huile en place dans le gisement, en plus des 30 % obtenus en
moyenne après les étapes de récupérations conventionnelles.
Les mots clés : récupération assistée, mobilité, solvants miscibles, tension interfaciale

Abstract
The production of a petroleum field generally comprises several stages. After primary
recovery and secondary recovery, enhanced oil recovery that can be used to modify the mobility
and / or saturation of hydrocarbons in the deposit. We have many methods, we have thermal
methods and other chemical methods , and we can inject miscible solvents.
Using the latter method, we seek to maintain reservoir pressure by reducing or eliminating the
interfacial tension between fluids. These processes make it possible to extract between 5 and 20%
more of the oil in place in the deposit, in addition to the 30% obtained on average after the
conventional recovery steps.
Keywords : EOR, mobility, miscible solvents, interfacial tension
Sommaire

Remercîment
Dédicace

Résumé

Liste des figures

Abréviations

Introduction générale ……………………………………………………………….1

CHAPITRE I: facteurs influant sur la récupération


I.1 Équation de récupération d'huile:…………………..…………………………... 4
a-L'efficacité de Récupération Globale:…………………………………..…….…..4
b- L’efficacité de déplacement macroscopique (volumétrique) Ev :.........................4
c- L’efficacité du balayage EA :………………………………………..…......…... 4
d-L'efficacité du balayage vertical Ei:…………………………………….........…. 5
e- L’efficacité de déplacement microscopique ED:……………………...……...… 5
I.2 Les Facteurs contrôlant l'efficacité microscopique:…………………..…...…......5
a-tension interfaciale :................................................................................................6
b-mouillabilité :…………………………………………....….…….………………8
c-pression capillaire :……………………………………….……………………….9
d-perméabilité relative :…………………………………………..…….…..……….9
e-Nombre capillaire 𝑁𝑐𝑎 :…………...………….…………….…………..…..….10
I.3 Les Facteurs contrôlant l'efficacité macroscopique :………….…………...…..10
a-Hétérogénéités et anisotropie :……………………………………........………..10
b- La mobilité des fluides deplaceur par rapport aux possibilités de déplacement du
fluide déplacée :………………………………………….…..………….…………10
c- L'arrangement des puits d'injection et de production :………….….…....…...…11
d-Type de matrice de la roche :…………… ……………….…….……………....11

Chapitre II : Techniques de récupération


II.1 Récupération primaire………………………………………………...…….……12
II.2 Récupération secondaire…………………...……………………….……………12
II.2.1 L'injection d'eau :………………………………………..…………………..13
II.2.2 L'injection de gaz:………………………... ….………………………………..14
II.3. La récupération assistée……………......………………………………………..14
II.3.1 Concepts de la récupération assistée…………………………………….……..15
II.3.1.1 IOR – EOR…………………………… ………………………..….…….….15
II.3.1.2 Objectifs de l'EOR………………………………………...…………….16
II.3.1.3 La nécessité de l'EOR…………………………………….…………….16
II.3.2 Le processus miscible……….………………………………………….……..17
II.3.2.1 Diagramme ternaire ……………………………………….……………19
II.3.2.2 Miscibilité à premier contact (GPL) …………….……….…….….……..….19
II.3.2.3 Miscibilité à multiple-Contact ……………………………….……......…...20
II.3.3 Le processus chimique…………………….………………….…………..….22
II.3.3.1 l'injection de polymères (polymerflooding)………………………….….….22
II.3.3.2 Injection de surfactant (surfactant flooding)…………………...…...........…..23
II.3.3.3 L'injection des alcalins………………………………………….…....….…..23
II.3.3.4 l'injection Micellaire – polymère……………………………………..….….23
II.3.3.5 l'injection ASP…………………………………………………………...….24
II.3.4 Le processus thermique…………………………………………………….…25
II.3.4.1 Stimulation de vapeur…………………………..……………….….…....….26
II.3.4.2. Injection de vapeur (Steamflooding)………………………...……..…...…..27
II.3.4. 3 La combustion in situ…………………………………………..………....28
II.3.5 Application d'ultrasons dans la récupération assistée ……………......…….…29
II.3.5.1 Evaluation de l'influence d'ultrason sur la production …………...………...30
II.3.6 Nano-fluide dans la récupération assistée du pétrole (EOR) :………....…..…30
II.3.6.1 Application de nano fluide dans l’EOR : ……………………..….….…..….31
II.3.6.2 Amélioration de récupération…………………………………….....….…..31
II.3.6.3 Tension interfaciale en fonction de nanoparticules …………………...……32
II.3. 6.5 L'influence des nanoparticules sur la mouillabilité d'huile :……....……….32
Chapitre III: Etude de cas
III.1. Introduction…………………………………………………………..….…..…33
III.2. Objectif de la simulation ……………………………………………..……..…33
III.3. Présentation de champ Menzel Ledjmet…………………………… ….….…..33
III.3.1 Situation géographique…………..……………………..……….….………....33
III.3.2. Histoire du champ ………………………………………………...………….34
III.3.3 Développement de projet (Block 405b) :…………………………………...…34
III.4. Description du plan de développement par injection du solvant miscible…......35
III.5. Résultats et discussions ………………………………………………… .……38
Conclusion et Recommandations
Références bibliographiques
Liste des Figures

CHAPITRE I
FigI.1.Schéma des portions de roche partiellement remplies d’eau et de gouttes de pétrole 3

FigI.2.déplacement d’huile dans la zone balayée 5


FigI.3.illustration de la tension de surface 6
FigI.4.les relations de pression dans les tubes capillaires 7
FigI.5. Illustration de mouillabilité 8
CHAPITRE II
FigII.1. Récupération d’huile supplémentaire à partir la réponse typique d’EOR 15
FigII.2. EOR Target pour les différents types d’hydrocarbures 16
FigII.3..Schéma d'un processus de récupération assistée du pétrole nécessitant l'injection de 18
deux fluides
FigII.4. diagramme ternaire 19
FigII.5. Miscibilité a premier contact (GPL) 20
FigII.6. processus de vaporisation de gaz drive 21
FigII.7 Dépendance typique de la saturation résiduelle d'huile en fonction du volume 22
FigII.8 ASP flooding 25
FigII.9 Cycles de stimulation de vapeur CSS 26
FigII.10. la performance de la stimulation cyclique 26
FigII.11. l'injection continue de vapeur 27
FigII.12. changements de viscosité avant et après le traitement d’ultrason 29
FigII.13. l’effet de capillarité 30
FigII.14. Changements de la production d'huile et modifications du coefficient de 30
production
FigII.15. L'influence des nanoparticules sur la mouillabilité 32
CHAPITRE V
FigIII.1. Situation géographique du bloc 405 (Menzel Ledjemet) 33
FigIII.2. Situation generale de reservoir 35
FigIII.3. Principaux réservoirs BLOCK 405b 35
FigIII.4 .La production d’huile pour un MER=5% 36
FigIII.5.La production d’huile pour un MER=7.7 % 36
FigIII.6. La production au cours l'injection miscible pour un MER= 5% 37
FigIII.7. La production au cours l'injection miscible pour un MER= 7.7 % 37
Abréviations

𝑩𝒐 Facteur volumétrique
CAFC aire centrale de la zone de complexe
EOR Récupération assistée du pétrole
FDR Rapport de découverte du champ
G accélération due à la pesanteur
H remontée capillaire
IOR Récupération améliorée du pétrole
𝒌 perméabilité absolue
𝒌𝒈 Perméabilité effective à gaz pour une saturation de gaz donnée

𝒌𝒐 perméabilité effective à l’huile pour une saturation d’huile donnée

𝒌𝒓𝒈 perméabilité relative à gaz

𝒌𝒓𝒐 perméabilité relative à l'huile

𝒌𝒓𝒘 perméabilité relative à l’eau

𝒌𝒘 perméabilité effective à l’eau à une saturation d’eau donnée


MLE Menzel Ledjmet East
𝑵𝒑 récupération d’huile
NGL Natural gas liquifed
Pc Pression critique

𝒑𝒄 pression capillaire

Qfluid Production de fluide

Q oil production d'huile


R rayon capillaire
𝑺𝒐 saturation d’huile

𝑺𝒘𝒄 saturation d'eau

𝑻𝒄 Température critique
𝑽𝒑 volume du pore
µ Viscosité
𝜽 angle de contact
Δρ différence de densité

𝝆𝒂𝒊𝒓 masse volumique du gaz

𝝆𝒐 masse volumique de l'huile


𝝆𝒘 masse volumique de l'eau
σ Tension interfaciale.

𝝈𝒈𝒘 tension de surface de gaz-eau

𝝈𝒐𝒘 tension interfaciale entre l'huile et l'eau

Ν vélocité Darcy
MER Taux effectif maximale
Introduction Générale

Près de 2,0 × 1012 barils (0,3 × 1012 m3) de pétrole conventionnel et 5,0 × 1012 barils (0,8 × 1012 m3) de
pétrole lourd resteront dans les réservoirs du monde entier lorsque les méthodes de récupération
traditionnelles auront été réalisées. Une grande partie de ce pétrole pourra être récupéré grâce à des
méthodes de Récupération Assistée du Pétrole EOR (Enhanced Oil Recovery), qui fait partie du projet
général de Récupération Améliorée du Pétrole (IOR). Le choix de la méthode et la récupération
escomptée dépendra de nombreuses considérations économiques et technologiques [01].

La récupération assistée du pétrole (EOR) est la récupération qui se fait par l'injection de matériaux non
présents dans le réservoir. Elle est généralement considérée comme la troisième ou dernière phase utile de
production de pétrole qui intervient habituellement après les récupérations primaire et secondaire.
La récupération assistée du pétrole joue un rôle déterminant dans l'accroissement de la production. Elle
consiste à augmenter les quantités d’hydrocarbures extraites d'un gisement soit 30-60 % d'huile présente
initialement dans le gisement qui sera récupéré.

La récupération assistée du pétrole est l'une des technologies nécessaires pour maintenir les réserves.
Habituellement, les quatre catégories qui peuvent contribuer comme ajout aux réserves sont: i) la
découverte de nouveaux champs. ii) la découverte de nouveaux réservoirs. iii) les réservoirs qui se
prolongent dans les champs connus. iv) la redéfinition des réserves en raison des changements dans
l'économie de la technologie d'extraction. Les trois premières catégories contribuent aux réserves par le
forage et historiquement, c’est la meilleure façon d’accroître les réserves [01].

Compte tenu de l'augmentation annuelle de 2 % dans la consommation mondiale et vu le taux de


consommation actuel élevé, il est devenu impératif de maintenir les réserves de manière stable seulement
par la découverte de grands réservoirs ou de champ. Mais le taux de découverte de grands champs est en
baisse et ne repose pas uniquement sur le taux de forage.

Tout aussi important, le forage nécessite un investissement considérable en capital même après la
découverte d'un champ. En revanche, la majeure partie de l’investissement pour la récupération assistée
du pétrole est déjà réalisée (si les puits précédents peuvent être utilisés) car l'emplacement du champ cible
est connu (pas besoin d'explorer).

Une mesure technique universelle de la réussite d'un projet de récupération assistée du pétrole est la
quantité d'huile supplémentaire à récupérer.

1
La récupération assistée du pétrole est en fait un concurrent avec la récupération du pétrole
conventionnelle, la compétition est en grande partie sur la base de l'économie en plus du remplacement de
réserve.
Après les opérations de récupération conventionnelle qui vont contribuer à récupérer l'huile
"mobilisable" dans le réservoir, une certaine quantité d'huile résiduelle reste piégée dans la roche par des
effets capillaires. Pour pouvoir déplacer ces hydrocarbures restants, il est nécessaire d'utiliser des
procédés (et des fluides) pour contrecarrer ces effets ou les diminuer. Du fait des limitations en pression,
l'augmentation de la viscosité ou la vitesse d'injection pour accroître la récupération n’est pas une solution
acceptable. Ce qui laisse le plus de marge de manœuvre est la réduction de la tension interfaciale par
l'injection de tensioactifs (surfactants), procédé qui reste relativement coûteux [01].

Quelles sont les différentes techniques de la récupération assistée ? Est qu'on peut considérer ces procédés
sont rentables et des investissements importants ?

L'objectif de ce mémoire est de tenter de comprendre les différentes méthodes de la récupération du


pétrole, notamment les techniques de récupération assistée.

Pour atteindre cet objectif, j’ai planifié mon travail selon le plan suivant :
Après une introduction, le chapitre 1 décrit les facteurs influant sur la récupération du pétrole. Dans le
chapitre 2, je présente les différentes méthodes employées dans la récupération utilisée dans les gisements
pétroliers. Dans le chapitre 3, une illustration des résultats obtenus par simulation utilisant le processus
miscible est mis en évidence au champ Menzel Ledjmet (sud-est de Hassi Messaoud). Enfin, je termine
par une conclusion et quelques recommandations de ce travail.

2
Chapitre I

FACTEURS
INFLUANT SUR
LA RÉCUPÉRATION
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

CHAPITRE I: facteurs influant sur la récupération

Au-delà de la récupération primaire et la récupération secondaire, des quantités importantes d’eau


et même de gaz restent piégées. La nature de la roche-réservoir peut avoir une affinité avec le
pétrole (dite hydrophobe) ou avec l’eau qui l’accompagne (dite hydrophile) ; cette affinité est plus
ou moins marquée selon la composition de la roche. Dans ces conditions, la rétention du pétrole
dans la roche est liée aux forces capillaires ; la mobilisation de cette huile résiduelle, implique
généralement l'injection de fluides complexes pour vaincre les forces capillaires.

Une représentation simplifiée de cette situation implique au moins une surface solide (la roche) et
deux fluides immiscibles (pétrole et eau) dont les quantités sont non négligeables. En condition
d’équilibre, une goutte de pétrole reste piégée par l’eau qui est autour d’elle par l’effet de la
capillarité. Cependant, comme le montre la Figure 1, les conditions de piégeage sont différentes
selon la nature de la roche et dépendent des tensions interfaciales entre les trois phases qui
coexistent. Pour caractériser cette affinité, nous pouvons mesurer un angle de contact entre ces
phases, par exemple entre la goutte de pétrole et la surface solide. Par la suite, nous aborderons en
détail toutes ces notions qui expliquent comment une goutte d’huile est piégée dans des conditions
statiques [01].

a b

Figure I.1: Schéma des portions de roche qui a une affinité partiellement remplies:
a) -d’eau, b)- de gouttes de pétrole.

L’eau injectée (de gauche à droite) trouve des conditions plus ou moins favorables pour déplacer le
pétrole piégé selon cette affinité.

Pour récupérer le pétrole qui est piégé dans la roche, il est nécessaire de mettre le système en
mouvement (Figure I.1). Initialement il existe dans la roche une fraction de chaque fluide définie
comme la saturation, qui va diminuer au fur et à mesure de l’injection d’un fluide extérieur (par
exemple de l’eau). L'injection d'eau ou de gaz lors de la récupération secondaire et de formulations

3
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

chimiques au cours de la récupération tertiaire modifie considérablement les équilibres entre ces
fluides à différentes échelles, de même que les propriétés des écoulements.
Pour mesurer l'efficacité liée à ces processus de déplacement de l'huile par une phase aqueuse
(avec ou sans additifs) en extraction pétrolière, différentes échelles peuvent être considérées. À
l'échelle macroscopique, les facteurs qui affectent le déplacement dépendent des caractéristiques de
la roche (composition, porosité, hétérogénéités, etc.) ainsi que du rapport de mobilité entre le fluide
qui déplace et le fluide qui est déplacé. À l'échelle du pore, plusieurs facteurs interviennent, dont la
mouillabilité de la roche, les forces visqueuses et les forces capillaires [02].
I.1Équation de récupération d'huile :
L’équation de récupération de l’huile est donnée par la relation suivante :

𝑆𝑜 𝑉𝑝
𝑁𝑝 = 𝐸𝐷 𝐸𝐴 𝐸𝑖 (I.1)
𝐵𝑜

a- L'efficacité de Récupération Globale :


L'efficacité globale de récupération E de n'importe quel processus de déplacement fluide est donnée
par le produit de l'efficacité de déplacement macroscopique ou volumétrique,𝐸𝑣 et l'efficacité de

déplacement microscopique 𝐸𝑑 .

𝐸 = 𝐸𝑣 𝐸𝑑 (I.2)
b- L’efficacité de déplacement macroscopique (volumétrique) 𝑬𝒗 :
L'efficacité de déplacement macroscopique est une mesure de la façon dont le fluide deplaceur est
venu en contact avec les parties huileuses du réservoir. L'efficacité de déplacement microscopique
est une mesure de la façon dont le fluide déplaçant mobilise l'huile résiduelle dès que le fluide est
venu en contact avec l'huile.
L'efficacité de déplacement macroscopique est :

𝐸𝑣 = 𝐸𝐴 𝐸𝑖 (I.3)

c- L’efficacité du balayage EA :
L'efficacité du balayage EA est la fraction du motif qui est balayé par le fluide de remplacement.
Les principaux facteurs déterminant le balayage zonal sont :
 Mobilités des fluides.
 L’arrangement des puits ( pattern type).
 Hétérogénéité.

4
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

 Volume Total de liquide injecté.

d-L'efficacité du balayage vertical 𝑬𝒊 :


L'efficacité du balayage vertical 𝑬𝒊 est la fraction de la section verticale de la zone de paye qui est
contactée par des fluides injectés. L'efficacité du balayage vertical dépend principalement de :
 Hétérogénéité verticale.
 degré de gravité ségrégation.
 fluide mobilités.
 injection de volume Total.

e- L’efficacité de déplacement microscopique𝑬𝑫 :


L'efficacité de déplacement ED est la fraction d'huile mobile qui a été déplacée de la zone balayée à
tout moment donné par le volume injecté. Parce qu'une injection de gaz non miscibles ou balayage
laissera toujours derrière une certaine huile résiduelle, 𝐸𝐷 sera toujours inférieure à 1,0[02].

Figure I.2 : déplacement d’huile dans la zone balayée

Mathématiquement, l'efficacité de déplacement est exprimée en :


𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑′ ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒 𝑎𝑢 𝑑é𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 − 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑 ′ ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
𝐸𝐷 =
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑 ′ ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒 𝑎𝑢 𝑑é𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

I.2Les Facteurs contrôlant l'efficacité microscopique:


 Tension inter-faciale.
 Mouillabilité.
 Pression capillaire.
 Perméabilité relative.
 Nombre capillaire Nca.

5
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

a. Tension interfaciale:
S'agissant des systèmes polyphasiques, il est nécessaire d'examiner l'effet des forces à l'interface
lorsque deux liquides non miscibles sont en contact. Lorsque ces deux fluides sont liquides et
gazeux, le terme de tension de surface est utilisé pour décrire les forces agissant sur l'interface.
Lorsque l'interface est entre deux liquides, les forces sont appelées tension interfaciale.

Les surfaces de liquides sont généralement recouvertes de ce qui agit comme une couche mince.
Bien que ce film apparent possède peu de force, il néanmoins agit comme une membrane mince et
résiste à la rupture. C'est censé être causé par l'attraction entre les molécules au sein d'un système
donné. Toutes les molécules sont attirées par une à l'autre en proportion du produit de leurs masses
et inversement comme les places de la distance entre eux. Considérons les deux liquides non
miscibles, l'air (ou gaz) et de l'eau (ou d'huile), comme l’illustre la figure I.3. Une molécule de
liquide, qui est éloignée de l'interface, est entourée d'autres molécules liquides, ayant ainsi une force
d'attraction nette qui en résulte sur la molécule de zéro. Une molécule à l'interface, cependant, a une
force qui agit sur elle des molécules d'air (gaz) situé immédiatement au-dessus de l'interface et de
molécules de liquides se trouvant sous l'interface. Les forces qui en résultent sont déséquilibrées et
donnent lieu à la tension superficielle. La force d'attraction déséquilibrée entre les molécules crée
une surface membraneuse avec une tension mesurable, c'est-à-dire, la tension superficielle [02].

Figure I.3 : illustration de la tension de surface

De fait, si soigneusement placées, une aiguille flottera à la surface du liquide, soutenue par la
membrane mince, même si elle est beaucoup plus dense que le liquide. La tension de surface ou
interfaciale a les unités de la force par unité de longueur, par exemple, dynes/cm et est
habituellement indiquée par le symbole σ. Si un tube capillaire en verre est placé dans un grand
récipient ouvert contenant de l'eau, la combinaison de la tension superficielle et la mouillabilité du

6
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

tube d'eau provoquera l'eau s'élever dans le tube au-dessus du niveau de l'eau dans le récipient
extérieur du tube, comme illustré à la Figure(I.4) [02]

Figure I.4 : les relations de pression dans les tubes capillaire


L'eau passera dans le tube jusqu'à ce que l'intérimaire de force totale de tirer vers le haut, le liquide
est équilibrée par le poids de la colonne de liquide étant prise en charge dans le tube. En supposant
que le rayon du tube capillaire est r, la force ascendante totale 𝐹𝑢𝑝 , qui brandit le liquide, est égale à
la force par unité de longueur de surface fois la longueur totale de surface,

𝐹𝑢𝑝 = (2𝜋𝑟)(𝜍𝑔𝑤 )(2𝑜𝑠𝜃) (I.4)

Où 𝜍𝑔𝑤 = tension de surface entre air (gaz) et eau (huile), dynes/cm.


La force ascendante est contrecarrée par le poids de l'eau, ce qui équivaut à une force vers le
bas de l'accélération de la masse fois, ou
𝐹𝑑𝑜𝑤𝑛 = 𝜋𝑟 2 ℎ(𝜌𝑤 − 𝜌𝑎𝑖𝑟 ) (I.5)

La densité de l'air étant négligeable par rapport à la densité de l'eau, l'équation (I.5)est
réduit à :
𝐹𝑑𝑜𝑤𝑛 = 𝜋𝑟 2 𝜌𝑤 𝑔 (I.6)

(I.4) avec (I.6) et la résolution de la tension superficielle assimilant l'équation donne :


𝑟ℎ𝜌 𝑤 𝑔
𝜍𝑔𝑤 = (I.7)
2𝑐𝑜𝑠𝜃

7
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

La généralité des équations (I.4), par le biais de (I.7) ne se perdra pas en les appliquant au
comportement des deux liquides, c'est-à-dire, l'eau et l'huile. Parce que la densité de l'huile n'est pas
négligeable, l'équation(I.7) devient:
𝑟ℎ(𝜌 𝑤 −𝜌 ㄳ )
𝜍𝑜𝑤 = (I.8)
2𝑐𝑜𝑠𝜃

b. Mouillabilité :
La mouillabilité est définie comme la tendance d'un fluide à diffuser sur ou adhérer à une
surface solide en présence d'autres liquides non miscibles. Le concept de mouillabilité est illustré à
la Figure (I.5). Petites gouttes de trois liquides — mercure, huile et eau — sont placés sur une
plaque de verre propre. Les trois gouttelettes sont observées puis d'un côté, tel qu'illustré à la Figure
(I.5) est à noter que le mercure conserve une forme sphérique, les gouttelettes d'huile développent
une forme approximativement hémisphérique, mais l'eau a tendance à se répandre sur toute la
surface du verre.
La tendance d'un liquide à étaler sur la surface d'un solide est une indication des caractéristiques
du liquide pour le solide mouillant. Cette tendance de propagation peut être exprimée plus
commodément en mesurant l'angle de contact à la surface de liquide-solide. Cet angle, qui est
toujours mesuré à travers le liquide sur le solide, s'appelle l'angle de contact θ. L'angle de contact θ
a réalisé l'importance en guise de mouillabilité. Comme illustré dans la figure(I.5), lorsque l'angle
de contact diminue, les caractéristiques de mouillage de l'augmentation de liquide. Mouillabilité
Complète serait attestée par un angle de contact de zéro, et non mouillant complète serait attesté par
un angle de contact de 180°. Il y a diverses définitions de mouillabilité intermédiaire mais, dans une
grande partie de la littérature publiée, l'angle de contact de 60° à 90° aura tendance à repousser le
liquide. La mouillabilité des roches réservoirs pour les fluides est importante car la distribution des
fluides dans les milieux poreux est fonction de la mouillabilité. En raison de la force d'attraction, la
phase de mouillage à tendance à occuper les plus petits pores de la roche et la phase non mouillante
occupe la plus canaux ouverts [02, 03].

Figure I.5 : Illustration de mouillabilité

8
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

c. Pression capillaire :

Les forces capillaires dans un réservoir de pétrole sont le résultat de l'effet combiné des
tensions superficielles et interfaciales de la roche et de fluides, de la taille des pores et de géométrie
et les caractéristiques de mouillage du système. Toute surface courbe entre deux fluides non
miscibles a tendance à se contracter dans la plus petite superficie possible par unité de volume. Cela
est vrai si les fluides sont l'huile et l'eau, eau et gaz (même l'air), ou de pétrole et de gaz. Lorsque
deux liquides non miscibles sont en contact, une discontinuité dans la pression existe entre les deux
fluides, qui dépend de la courbure de l'interface séparant les fluides. Nous appelons cette différence
de pression la pression capillaire, et elle est appelée par Pc. Le déplacement d'un fluide par un autre
dans les pores d'un milieu poreux est aidé ou opposé par les forces de surface de la pression
capillaire.
En conséquence, afin de maintenir un milieu poreux partiellement saturé avec fluide qu'et
alors que le milieu est également exposé au mouillage de fluide, il est nécessaire de maintenir la
pression du fluide qu'à une valeur supérieure à celle dans le liquide de mouillage. Qui dénote la

pression dans le liquide de mouillage de Pw et que dans le fluide que par Pnw, la pression capillaire

peut être exprimée comme : Pression capillaire = (pression de la phase que) − (pression de la phase
de mouillage) [03].
𝑃𝑐 = 𝑃𝑛𝑤 − 𝑃𝑤 (I.9)
d. Perméabilité relative :

De nombreuses études de laboratoire ont conclu que la perméabilité effective de n'importe


quel réservoir de liquide est fonction de la saturation de fluide de réservoir et les caractéristiques de
mouillage de la formation. Il devient donc nécessaire, pour spécifier la saturation fluide lorsque
indiquant la perméabilité effective de n'importe quel liquide donné dans un milieu poreux donné. A
l'instar de k est le symbole universel accepté la perméabilité absolue,𝑘𝑜 ,𝑘𝑔 et 𝑘𝑤 sont les symboles

acceptés pour la perméabilité effective à pétrole, gaz et eau, respectivement .Les saturations, c'est-à-

dire, donc, la Sg et Sw, doivent être spécifié pour définir complètement les conditions au cours de

laquelle il existe une perméabilité effective donnée.


Perméabilités efficaces sont normalement mesurées directement en laboratoire sur les
carottes. En raison de nombreuses combinaisons possibles de saturation pour un support unique,
cependant, des données de laboratoire sont généralement résumées et déclarées perméabilité
relative. La perméabilité absolue est une propriété du milieu poreux et est une mesure de la capacité
du milieu à transmettre des fluides. Lorsque deux ou plusieurs fluides coulent dans le même temps,
9
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

la perméabilité relative de chaque phase à une saturation spécifique est le rapport entre la
perméabilité effective de la phase à la perméabilité absolue, ou [03].
𝑘𝑜
𝑘𝑟𝑜 = (I.10)
𝑘
𝑘𝑔
𝑘𝑟𝑔 = (I.11)
𝑘
𝑘𝑤
𝑘𝑟𝑤 = (I.12)
𝑘

e.Nombre capillaire 𝑵𝒄𝒂 :


La présence de forces capillaires en milieux poreux entraîne faible d’efficacité de déplacement
d'huile par l'eau.
Le déplacement d'huile résiduelle est lié à la compétition entre forces visqueuses et capillaires,
habituellement exprimée par nombre capillaire [03].
𝜇𝛾
𝑁𝑐𝑎 = (I.13)
𝜍
I.3 Les Facteurs contrôlant l'efficacité macroscopique :
a. Hétérogénéités et anisotropie :

Hétérogénéités et anisotropie d'une formation pétrolifère ont un effet significatif sur l'efficacité de
déplacement macroscopique. La circulation des fluides à travers le réservoir ne sera pas uniforme,
s'il y a de grandes variations dans les propriétés telles que la porosité, la perméabilité et la teneur en
argile. Formations calcaires ont généralement de larges fluctuations de porosité et de perméabilité.
En outre, nombreuses formations ont un système de microfractures ou grand macrofractures.
N'importe quel moment qu'une fracture se produit dans un réservoir, fluides aura tendance à
voyager à travers la fracture en raison de la haute perméabilité de la fracture. Cela peut conduire à
substantielles sans passer par de l'huile résiduelle. Le contournement de l'huile résiduelle de fluides
injectés est des principales raisons de l'échec de nombreux projets pilotes de récupération assistée
du pétrole. Beaucoup de recherches est menée sur la façon d'améliorer l'efficacité du balayage des
fluides injectés
b. La mobilité des fluides deplaceur par rapport aux possibilités de déplacement du fluide
déplacée :

La mobilité est une mesure relative de la comment facilement un fluide se déplace dans les milieux
poreux. La mobilité apparente est définie comme le rapport de perméabilité effective à la viscosité
du fluide. La perméabilité effective étant une fonction des saturations de fluide, plusieurs mobilités

10
CHAPITRE I: Facteurs influent sur la récupération

apparentes peuvent être définies. Le rapport de mobilité M est une mesure de la mobilité relative
apparente dans un processus de déplacement et est donné par l'équation :
𝑚𝑜𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑛𝑡
𝑀=
mobilité de phase diplacée
Lorsqu'un liquide est injecté dans un milieu poreux contenant le fluide injecté et un second fluide, la
mobilité apparente de la phase déplacent est généralement mesurée à la moyenne de saturation de la
phase déplacent comme la phase déplacent commence seulement à percer sur le site de production.
La mobilité apparente de la phase non déplacent est mesurée à la saturation de la phase déplacent
qui se produit juste avant le début de l'injection de la phase déplacent. L'efficacitéde balayage est
une forte fonction du rapport mobilité. Le phénomène appelé digitation visqueuse peut avoir lieu si
la mobilité de la phase déplacent est beaucoup plus grande que la mobilité de la phase déplacée.

c. L'arrangement des puits d'injection et de production :

L'arrangement des puits d'injection et de production dépend essentiellement de la géologie de la


formation et la taille (superficie) du réservoir. Lorsque l'exploitant envisage un projet de
récupération assistée du pétrole pour un réservoir donné, il aura l'option qui consiste à utiliser
l'arrangement de puits existant ou forer de nouveaux puits dans différents endroits. Souvent, cette
décision de reconversion de puits peut conduire à des éléments de coût important dans le projet
global et devrait impliquer une grande partie de la considération. Par ailleurs, la connaissance de la
perméabilité directionnelle et autres hétérogénéités peut aussi aider dans l'examen des arrangements
de puits et pourra conduire à une efficacité de balayage pauvre dans un modèle développé et
suggérer que le modèle soit modifié. Par exemple les formations de grès sont caractérisées par une
géométrie de pores plus uniformes que celui des calcaires. En effet, les formations calcaires ont de
gros trous et peuvent avoir des fractures importantes [03].

d. Type de matrice de la roche :

Les formations calcaires sont associées à l'eau captive qui peuvent avoir des niveaux élevés d'ions
divalents tels que Ca2 + et Mg2 +. Porosité vacuolaire et la teneur en ions divalents élevé dans leurs
eaux captive (connate water) entravent l'application des procédés de récupération assistée du pétrole
dans les gisements de calcaire. À l'inverse, une formation de grès peut se composer de telles tailles
petit grain de sable et être tellement serrés que les liquides ne coulera pas facilement par le biais de
la formation.[03]

11
Chapitre II

Techniques de
récupération

SECONDAIRE
Chapitre II: Techniques de récupération

Techniques de récupération
II.1 Récupération primaire:

La production primaire, comme le terme suggère, est la première méthode de récupération. A la


découverte, un réservoir de pétrole brut contient un mélange d'eau, huile et le gaz dans les petits
espaces de pores de la roche réservoir. Initialement, le réservoir retient ces liquides sous une
pression considérable due à l’effet de la pression hydrostatique d’eau souterraine. À cette pression
une grande partie du gaz est dissoute dans l'huile. Ces deux fluides (l'eau initiale et le gaz dans la
solution) en association fournissent l'élément moteur pour déplacer l'huile dans le puits.

Si la pression sur le liquide dans le réservoir (l'énergie de réservoir) est assez grande, l'huile coulera
dans le puits et jusqu'à la surface. Dans ce cas aucun équipement de pompage n'est exigé. Si
l'énergie de réservoir n'est pas suffisante pour forcer l'huile jusqu'en surface alors le puits doit être
pompé [01].Dans les deux cas, rien n'est ajouté au réservoir pour augmenter ou maintenir son
énergie. Le taux de production d'un puits éruptif a tendance de baisser comme l’énergie du réservoir
naturel. Quand un puits éruptif ne produit plus à un taux efficace, une pompe est installée. Comme
la production du pétrole est continue, la pression de réservoir ne cesse de baisser, à moins qu'un
liquide comme l'eau par exemple ne fait irruption dans le réservoir pour remplacer cette huile
produite. Et il se trouve rarement que des aquifères soient présents dans les gisements pétroliers,
puissent fournir l’eau suffisante pour y remédier au problème de déplétion [04].

La baisse de pression de réservoir affecte défavorablement la production de pétrole de deux façons.


D'abord, elle diminue la force qui conduit l’huile dans le wellbore. La seconde et plus importante,
une baisse dans la pression de réservoir causant ainsi, l’échappement de faible quantité de gaz
retenue dans la solution empêchant alors le flux d'huile. La quantité d'huile qui peut être déplacée
par l'énergie de réservoir naturelle associée à un réservoir varie avec le type de réservoir [04].

II.2 Récupération secondaire:

La récupération secondaire est le résultat de l'intervention humaine dans le réservoir pour améliorer
la récupération, lorsque les énergies naturelles ont diminué jusqu'à une déraisonnablement Bas
efficacité.
A mesure que le pétrole et le gaz sont produits, la pression baisse à l’intérieur du réservoir. Afin de
stabiliser cette pression au-dessus du "point de bulle" et d’augmenter la quantité d’huile récupérée,
on va injecter des fluides dans le gisement, en premier lieu de l’eau ou du gaz. Ce sont ces
12
Chapitre II: Techniques de récupération

opérations que les techniciens appellent la récupération secondaire. L’eau sera injectée à la base du
gisement, ou bien en périphérie afin d’opérer une sorte de balayage qui poussera l’huile vers les
puits de production tout en maintenant la pression dans le réservoir. Simple en apparence, cette
opération requiert cependant toute une série de précautions. On injecte en général de l’eau traitée,
car il faut éviter que cette eau apporte des ions entrant en réaction avec ceux contenus dans l’eau du
gisement. Ils pourraient donner des sels insolubles qui boucheraient les pores de la roche [05].

L'injection d'eau a eu parfois des conséquences inattendues. En mer du Nord, par exemple, elle a eu
un effet de compaction dans les craies ayant entraîné un phénomène de subsidence au fond de la
mer. Ce qui a nécessité de remonter les plate-formes de production autrement, elles seraient
immergées. Les injections de gaz répondent au même objectif. Elles sont réalisées soit au sommet
du gisement quand il s’agit simplement de faire remonter la pression, soit à sa base pour qu’il
déplace vers les puits de production le pétrole tout en minimisant la ségrégation gravitaire. Le gaz
entraîne vers le puits, par évaporation, les composants du brut les plus légers. En outre, il réduit le
piégeage capillaire et contribue à vider les pores de la roche du pétrole qui s’y était logé. Différents
procédés impliquant l'injection de gaz ont été mis en œuvre au début des années 90 et se sont
développés à la faveur des réglementations environnementales interdisant de brûler à la torche le
"gaz associé" que la localisation du gisement ne permettrait pas d’acheminer vers une zone de
consommation.

II.2.1 L'injection d'eau:


Si l'on peut aider les fluides à s'élever dans les tubings (activation par pompage ou gas lift) alors,
laisser un gisement se dépléter présente des inconvénients majeurs en termes de récupération.
L'injection d'eau ou de gaz dans le gisement permet de "maintenir la pression". Il s'agit de la
récupération assistée parfois appelée récupération secondaire.
L'injection d'eau (prélevée dans une autre source que le gisement lui-même), ou la réinjection de
l'eau associée au brut après séparation, constitue le procédé de récupération assistée le plus utilisé
(80 % à 85 % de l'huile supplémentaire produite).
L'injection d'eau sera le plus souvent décidée dans les cas suivants : gisement d'huile à faible
énergie : huile sous-saturée, aquifère peu actif ou de volume négligeable, gisement d'huile peu
perméable ou de grandes dimensions (écarts de pression trop importants), gisement d'huile de
configuration géométrique telle que les entrées naturelles d'eau, laissent des zones importantes non
balayées.

13
Chapitre II: Techniques de récupération

Le but de l'injection d'eau est l'optimisation de la production et l'augmentation de la récupération


par :
 le maintien de pression.
 le balayage de l'huile en place [05].

II.2.2 L'injection de gaz:


Cette méthode est similaire à l'injection d'eau en principal .Elle est utilisée pour maintenir la
pression du gaz cap même si le déplacement d'huile n'est pas nécessaire.
Lorsque le gaz est utilisé comme l'agent de maintien de pression, il est habituellement injecté dans
une zone de gaz libre (c.-à-d., le gas-cap) pour maximiser la récupération par le drainage de la
gravité.
Le gaz injecté est habituellement gaz naturel produit dans le réservoir.On peut vendre le gaz lorsque
l'opération secondaire est terminée et le gaz peut être récupéré par la déplétion. D’autres gaz,
comme le N2, peut être injecté pour maintenir la pression dans le réservoir. Cela permet de vendre
le gaz naturel parallèlement avec sa production.
Le premier problème rencontré avec la méthode de récupération d'injection gaz est que le gaz est
très léger. Par conséquent, lorsqu'il circule à travers la formation, il migre vers les zones supérieures
du réservoir, se déplace sur les liquides plus lourds (le pétrole brut) et laisse des grandes quantités
d'huile derrière.
Le deuxième problème rencontré est qu’en étant plus léger que le pétrole, le gaz aura tendance à
doigt — c'est-à-dire, percer de petits cours d'eau dans le puits de récupération, sans passer par une
grande partie de l'huile et réduit ainsi l'efficacité du balayage.
Le troisième problème, il est difficile pour le gaz injecté de recombiner avec l'huile restante dans la
formation. Le reste de l'huile devient plus lourd et plus difficile à déplacer [05].

La récupération restera toujours faible, ainsi d’autres méthodes appartenant à la récupération


tertiaire sont préconisées pour augmenter la récupération assistée. Il s’agit de techniques faisant
varier les propriétés de mobilité d’huile dans le réservoir par l’introduction d’agents chimiques ou
des procédés thermiques.

II.3. La récupération assistée

Une mesure technique universelle de la réussite d'un projet de récupération assistée du pétrole est la
quantité d'huile supplémentaire récupérée. La figure II.1 définit l'huile incrémentielle. Imaginez un
champ, un réservoir ou bien le taux d'huile diminue à partir de A à B. En B, un projet de

14
Chapitre II: Techniques de récupération

récupération assistée du pétrole est lancé et, en cas de succès, le taux devrait montrer une déviation
de la baisse prévue de quelque temps après B. l'huile supplémentaire est la différence entre ce qui a
été effectivement recouvert B à D, et ce qui aurait été récupéré si le processus n’a pas été amorcée B
et C. Puisque les aires sous les courbes de taux sont montantes, c'est la région ombrée dans la figure
II.1 [04].

Figure II.1.Récupération d’huile supplémentaire à partir la réponse typique d’EOR

Comme le concept dans la Fig. II.1 est simple, l'EOR est difficile à déterminer dans la pratique. Il y
a plusieurs raisons pour cela.
 Production combinée (mélangée) à partir des puits d'EOR et non EOR. Ce type de
production, est difficile de répartir l'huile produite par l'EOR pour le projet de récupération
assistée du pétrole.
 L'huile provenant d'autres sources. Généralement, le projet de récupération assistée du
pétrole a connu le nettoyage de puits substantiel ou autres améliorations avant le démarrage.
L'huile produite à la suite de ce traitement n'est pas facilement différenciée de l'huile de
récupération assistée du pétrole.
 L'estimation erronée du déclin hypothétique. La courbe de B à C, Fig. II.1 doit être estimée
avec précision. Malheureusement, ce déclin n’est que prévisionnel (fictif ou tendance) qui
ne reflète pas la réalité et il est donc impossible d'évaluer cette précision.

II.3.1 Concepts de la récupération assistée

II.3.1.1 IOR - EOR


Les termes EOR et IOR sont parfois utilisés indifféremment. IOR, ou la récupération améliorée de
pétrole, est un terme plus général qui signifie améliorer la récupération du pétrole par tout moyen,
par exemple, des stratégies opérationnelles telles que le forage intercalaire de puits (infill drilling) et
15
Chapitre II: Techniques de récupération

les puits horizontaux qui améliorent le balayage vertical et superficiel, conduisant à une
augmentation de la récupération du pétrole.
La Récupération assistée du pétrole, ou l'EOR, est plus spécifique au concept, elle est peut être
considérée comme un sous-ensemble de l'IOR. L'EOR implique une réduction de la saturation de
l'huile sous la saturation de l'huile résiduelle ( ). La récupération de l'huile conservée en raison
des forces capillaires (après l'injection d'eau dans les réservoirs d'huile légère) et/ou les huiles qui
sont immobiles ou presque immobiles en raison de la forte viscosité (Pétroles lourds et les sables
bitumineux) peuvent être réalisées seulement en abaissant la saturation de l'huile sous . Des
processus miscibles, chimiques et thermiques sont efficaces pour réduire la saturation de l'huile
résiduelle et sont donc les méthodes de la récupération assistée du pétrole. [04]

II.3.1.2 Objectifs de l'EOR


L'objectif de la récupération assistée du pétrole varie considérablement pour les différents types
d'hydrocarbures. La figure II.2 montre les saturations fluides et la cible de l'EOR pour les réservoirs
d'huiles légères, lourds et les sables bitumineux. Pour les réservoirs d'huile légère, l'EOR est
généralement applicable après des opérations de récupération secondaire, et l'objectif de
récupération assistée du pétrole est ~ 45 % OOIP.
Le taux de récupération dans les réservoirs d'huile lourds sera faible, donc l'EOR signifie la
récupération du pétrole au-delà des méthodes primaires.
Pour l'extrêmement lourd ou bien les sables bitumineux où la récupération primaire est nulle, l'EOR
désigne n'importe quelle méthode de récupérations applicables [04].

Figure II.2: EOR Target pour les différents types d’hydrocarbures.

II.3.1.3 La nécessité de l'EOR


La récupération assistée du pétrole est l'une des technologies nécessaires pour maintenir les
réserves. Les réserves sont le pétrole (brut et condensats) récupérable des gisements connus sous le

16
Chapitre II: Techniques de récupération

dominants d'économie et de la technologie. Elles sont données par l'équation de bilan matières
suivantes :

Les quatre catégories d'ajout aux réserves sont:


1. Découvrir de nouveaux champs.
2. Découverte de nouveaux réservoirs.
3. Réservoirs qui se prolongent dans les champs connus.
4. Redéfinition des réserves en raison des changements dans l'économie de la technologie
d'extraction [04].
Les réserves dans les catégories 1 à 3 sont ajoutées par forage et historiquement il est la meilleure
façon d'ajouter les réserves. Compte tenu de l'augmentation annuelle de 2 % dans la consommation
mondiale et vu le taux de consommation actuel élevé, il est devenu évident que les réserves peuvent
être maintenues constantes seulement par la découverte des grands réservoirs.
Mais le taux de découverte des grands champs est en baisse. Plus important encore, le taux de
découverte ne dépend plus fortement du taux de forage. Tout aussi important, le forage nécessite un
investissement en capital considérable même après la découverte d'un champ. En revanche, la
majorité des investissements pour la récupération assistée du pétrole a déjà été faite (si les puits
précédents peuvent être utilisés).L'emplacement du champ cible est connu (pas besoin d'explorer),
et les cibles ont tendance à être proches des marchés existants [04].
La Récupération assistée du pétrole est en fait un concurrent avec la récupération du pétrole
conventionnel, La compétition est en grande partie sur la base de l'économie en plus du
remplacement de réserve.

La récupération assistée EOR (Enhanced Oil Recovery) englobe trois processus:

 Le processus miscible.
 Le processus chimique.
 Le processus thermique.

II.3.2 Le processus miscible


Si deux liquides ne se mélangent pas dans toutes les proportions pour former une seule phase, le
processus est appelé non miscibles. Dans un processus de déplacement non miscible, par exemple

17
Chapitre II: Techniques de récupération

l’injection d’eau, l'efficacité de déplacement microscopique est généralement beaucoup


inférieure à l’unité.
L’objectif de la miscibilité est d’augmenter la récupération d’huile et de gaz par la réduction de la
saturation de l'huile résiduelle à la valeur la plus faible possible. Puisque la saturation d'huile
résiduelle dépend du nombre capillaire et la saturation de l'huile résiduelle diminue lorsque le
nombre capillaire augmente, la tension interfaciale devrait être ramenée à sa valeur la plus basse en
injectant un solvant miscible entraîné par les gaz naturel jusqu’à ce que la miscibilité soit atteinte.
Ensuite, une seule phase se traduira à partir du mélange de fluides miscibles, sans aucune interface
et par conséquent aucune tension interfaciale entre les fluides. Le déplacement miscible est le
déplacement d'huile par un liquide avec lequel il se mélange en toutes proportions sans la présence
d'une interface et forme ainsi une seule phase. La figure II.3 est une représentation schématique
d'un processus miscible. Un fluide A est injecté dans la formation et mélangé avec le pétrole brut,
ce qui constitue une banque d'huile. Une zone de mélange se développe entre le fluide A et de la
banque d'huile et augmentera en raison de la dispersion. Fluide A est suivi par le fluide B, qui est
miscible avec le fluide A mais pas généralement miscible avec l'huile et qui est beaucoup moins
cher que le fluide A. On créera également une zone de mélange à l'interface de fluide B –fluide A. Il
est important que la quantité de liquide qui est injectée soit assez grande pour que les deux zones de
mélange n'entrent pas en contact. Si le front de zone de mélange fluide A – fluide B atteint l'arrière
de la zone de mixité fluide A – huile, un fingering visqueux du fluide B à travers l'huile pourrait se
produire. Par ailleurs, le volume de fluide A doit rester faible que possible pour éviter des coûts
importants d’injection miscible (chimiques)[06].

Figure II.3:Schéma d'un processus de récupération assistée du pétrole nécessitant l'injection de


deux fluides.

Pour améliorer la récupération d’huile, il est important d'injecter un liquide qui est miscible avec
l'huile, pour éliminer les forces interfaciales et il n'y aura aucune saturation résiduelle en huile
et l'efficacité de déplacement sera :
18
Chapitre II: Techniques de récupération

II.3.2.1 Diagramme ternaire


Le diagramme ternaire représente, sur un triangle équilatéral, le comportement de phase d'un
mélange de trois composantes. Chaque angle du triangle équilatéral représente un des composants
(100 %), et chaque côté correspond à zéro pour cent de l'élément représenté par le coin opposé[07].

Figure II.4: diagramme ternaire

II.3.2.2 Miscibilité à premier contact (GPL)


Les fluides injectés dans la miscibilité à premier contact sont les mélanges de gaz de pétrole liquéfié
(GPL).Ces solvants mélangent directement avec les huiles de réservoir en toutes proportions et le
mélange reste monophasé. Le solvant de GPL est représenté par 𝐶2→7 , le gaz de conduite de slug
solvant par et la pseudo-composante des hydrocarbures lourds par [07].

19
Chapitre II: Techniques de récupération

Figure II.5 :Miscibilité à premier contact (GPL)

II.3.2.3 Miscibilité à multiple-Contact


Il y a deux processus à travers lesquels le déplacement miscible dynamique peut être obtenu dans le
réservoir, à savoir, condensation de gaz et vaporisation de gaz. Les deux processus sont liés à
l'emplacement de la composition de l'huile de réservoir sur un diagramme Pseudo-ternaire en ce qui
concerne la Tie line (la ligne tangente à la courbe binodale passant par le point de tresse).
 Processus de condensation de gaz drive :

La composition de l'huile de réservoir « O » se trouve à gauche de la Tie line limitant PB sur le


diagramme de pseudo-ternaire, et lorsque le solvant injecté, qui est un mélange de gaz naturel
et intermédiaires 𝐶2→6 a une composition comprise entre A et B.
Les résultats de miscibilité provenant du transfert in situ (condensation) d'hydrocarbure
intermédiaire du solvant injecté dans l'huile du réservoir.
En supposant que le gaz naturel avec les concentrations minimales de 𝐶2→6 (point B) est injecté
dans le réservoir avec la composition de l'huile "O", le mécanisme de la miscibilité dynamique se
déroule comme suit :
 Les compositions de tous les mélanges de deux fluides, après leur premier contact, sont
représentées par la ligne droite OB, et la plupart relève de la région en deux phases.

 Le mélange en deux phases qui résulte est , et sa ligne de jonction (tie line) relie la
composition de phase équilibre liquide à la composition de phase équilibre gaz .

 Une injection supplémentaire de solvant B entre en contact avec la composition de phase


équilibre liquide et forme un nouveau mélange global avec une composition de
phase équilibre liquide et une composition de phase équilibre gaz .

20
Chapitre II: Techniques de récupération

Une injection continue de solvant B enrichit les mélanges globaux du réservoir , avec
plus de composants intermédiaires 𝐶2→6 . Une zone de transition est créé le long de la courbe de
point de bulle avec les compositions de la phase d'équilibre liquide ... jusqu'à ce que la
composition de la tresse du point P soit atteinte et l'huile de réservoir devient directement miscible
avec le solvant injectée B.
Pour une composition du solvant donnée, il y a une pression minimale, appelée la miscibilité
minimale de pression (MMP) au-dessus duquel la miscibilité dynamique peut être obtenue dans un
processus de condensation de gaz drive.
Comme la taille de la région à deux phases d'un diagramme pseudo- ternaire est réduite lorsque la
pression du réservoir est augmentée, une concentration plus faible des intermédiaires 𝐶2→6 dans le
solvant injecté sont nécessaires pour accomplir la miscibilité à des pressions plus élevées de
réservoir. [08].

 processus de vaporisation de gaz drive :

Le processus de vaporisation de gaz drive a lieu lorsque la composition « O » se trouve sur ou à


droite de la ligne de jonction limitant PB (le pétrole brut portée dans l'intermédiaires), et lorsque le
solvant injecté a une composition se trouvant à gauche de la ligne de jonction limitant et également
à gauche de la tangente ligne OA.
Les solvants Injectés sont le gaz naturel à haute pression (le processus de gaz à haute pression),
l'azote, gaz de combustion et .
La miscibilité est atteinte à une pression de miscibilité minimale qui a des valeurs différentes,
correspondant aux différents gaz injectés et de compositions différentes de réservoir d'huile [08].

Figure II.6 :processus de vaporisation de gaz drive

21
Chapitre II: Techniques de récupération

II.3.3 Le processus chimique


L'EOR chimique, utilisé principalement dans les gisements de bruts légers, consiste en l'utilisation
de formulations qui permettent de déplacer l'huile en diminuant le rapport de mobilité (échelle
macroscopique)et/ou en diminuant la tension interfaciale pour réduire les forces capillaires qui
piègent l'huile résiduelle (échelle microscopique). Des formulations très diverses peuvent être
utilisées : des polymères, des surfactants, des solutions micellaires, des alcalins et des mélanges
entre ces composants, comme les formulations ASP (injection successive d'alcalins, de surfactants
et de polymères). [09].

II.3.3.1l'injection de polymères (polymer flooding)


Un des procédés les plus simples est l'addition de polymères pour augmenter la viscosité de l'eau à
injecter, procédé connu comme le « polymer flooding ». L’injection d’un mélange eau-polymères
va simplement augmenter la viscosité de l’eau d’injection (water flooding) afin d'améliorer le
rapport de mobilité par une augmentation des forces visqueuses, même si l'efficacité au niveau
microscopique (mobilisation de l'huile piégée) n'est théoriquement pas modifiée. En effet,
l'augmentation de viscosité n'est théoriquement pas suffisante à elle seule pour contrebalancer les
forces capillaires et contribuer au dépiégeage des gouttes d'huiles résiduelles.
La mobilité M du système est effectivement diminuée ce qui favorise le déplacement ; cependant,
les conditions de piégeage (relatives à la tension interfaciale entre l'huile et la phase aqueuse)
sont théoriquement équivalentes à une récupération secondaire (injection d'eau). La saturation
d'huile résiduelle n'est donc pas diminuée dans le puits, mais la quantité de fluide nécessaire pour la
déplacer est plus faible. Voyons cela avec un exemple (Figure II.8).[09]

Figure II.7:Dépendance typique de la saturation résiduelle d'huile en fonction du volume

22
Chapitre II: Techniques de récupération

II.3.3.2 Injection de surfactant (surfactant flooding)


Le mot surfactant est l'abréviation de surface active agent. Les tensioactifs sont des composés
organiques amphipilic, ce qui signifie qu'ils se composent du groupe hydrophobe (queue) et d'un
groupe hydrophile (tête).Ils sont solubles dans les solvants organiques et dans l'eau, l'injection de
surfactant a été employé pour la plupart des réservoirs de brut léger, mais pourraient aussi être
envisagées dans le cas des huiles visqueuses modérément. Les surfactants sont efficaces pour
abaisser la tension interfaciale entre l'huile et l'eau. Les Sulfonates ou d'autres surfactants
commerciaux sont souvent utilisés. Une limace aqueuse de surfactant est suivie avec une limace de
polymère, et les deux limaces chimiques sont conduites à l'aide de la saumure.
Le surfactant migre vers l'interface entre les phases de l'huile et l'eau et contribue à rendre les deux
phases plus miscibles. Les tensions interfaciales peuvent être réduites de ~ 30 dyn/cm, dans les
applications typiques de l'injection d'eau, à 10−4 dyn/cm avec l'addition aussi de 0,1 – 5,0 wt % de
surfactant aux systèmes d'eau-huile, La réduction de la tension interfaciale entraîne un déplacement
des courbes de perméabilité relative telle que l'huile s'écoulera plus facilement à des saturations
d'huile plus faibles[09].

II.3.3.3 L'injection des alcalins


Elle est aussi appelée (l'injection caustique), cette méthode nécessite l'injection des produits
chimiques alcalins dans un réservoir. La réaction de ces produits chimiques avec des acides de
pétrole dans la roche réservoir entraîne la formation in situ de surfactants.Lorsque la formation de
molécules de surfactant se produit in situ, la tension interfaciale entre les phases de la saumure et
l'huile pourrait être réduite. La réduction de la tension interfaciale provoque l'augmentation
d'efficacité du déplacement microscopique, ce qui augmente ainsi la récupération du pétrole.
Les alcalis utilisés pour la formation in situ du surfactants incluent l'hydroxyde de sodium,
carbonate de sodium, orthosilicate de sodium, tripolyphosphate de sodium, metaborate de sodium,
hydroxyde d'ammonium et carbonate d'ammonium, hydroxyde de sodium a été le plus populaire,
orthosilicate de sodium a quelques avantages dans les saumures à teneur élevée d'ions divalents.
Lorsque la tension interfaciale est abaissée jusqu'à un point où le nombre capillaire est supérieur à
10−5, l'huile peut être mobilisé et déplacé [10].
II.3.3.4 l'injection Micellaire – polymère
Le processus de micellaire – polymère utilise un surfactant pour abaisser la tension
interfaciale entre le fluide injecté et l'huile de réservoir. Un surfactant est un agent tensio-actif qui
contient une partie hydrophobe ('' déteste'' l'eau) à la molécule et une partie hydrophile ("aime"
l'eau). Le surfactant migre vers l'interface entre les phases de l'huile et l'eau et contribue à rendre les
23
Chapitre II: Techniques de récupération

deux phases plus miscibles. Les tensions interfaciales peuvent être réduites de ∼30 dyn/cm, dans les
applications typiques de l'injection d'eau, à 10−4 dyn/cm avec l'ajout peu que 0,1 – 5,0 wt % de
surfactant aux systèmes d'eau-huile.
Les mêmes principes impliqués au lavage de linge sale ou les mains grasses sont utilisées en
lavage d'huile résiduelle au large de formations rocheuses. Comme la tension interfaciale entre une
phase huileuse et une phase d'eau est réduite, la capacité de la phase aqueuse à déplacer l'huile
piégée dans les pores de la roche s'accroît. La réduction de la tension interfaciale est le résultat de
déplacement des courbes de la perméabilité relative telle que l'huile s'écoulera plus facilement à des
saturations d'huile plus faibles. Lorsque les surfactants sont mélangés au-dessus d'une saturation
critique dans un système eau-huile, le résultat est un mélange stable appelé une solution micellaire.
La solution micellaire est composée de structures appelées microémulsions, qui sont homogènes,
transparent et stable à la séparation des phases. Ils peuvent exister en plusieurs formes, ils
dépendent des concentrations des surfactants, huile, eau et autres constituants. Les microémulsions
sphériques ont des gammes de taille typique de 10−6 à 10−4 mm.Un microémulsion Consiste des
phases externes et internes en sandwich autour d'une ou plusieurs couches de molécules surfactant.
La phase externe peut être soit aqueux ou un hydrocarbure dans la nature, comme aussi la phase
interne. Les solutions de microémulsions sont connues sous plusieurs autres noms dans la littérature
de pétrole. Il s'agit aussi les solutions de surfactant et l'huiles solubles [11].

II.3.3.5 l'injection ASP


Dans la présente section, un effet synergique de l'alcali, de tensioactifs et de polymère est discuté
qui peuvent aider à améliorer la récupération du pétrole. Alcali est utilisé pour générer des savons in
situ par réaction avec les acides dans le pétrole brut ou servent à limiter l'adsorption des surfactants
en augmentant le pH du système. L'utilisation de tous les trois produits chimiques dans slug injectée
est nommée comme ASP flooding. Cette section résume le développement d'ASP flooding. Les
surfactants, ajouté extérieurement ou formé in situ est responsable de l'abaissement de la tension
interfaciale entre l'huile et l'eau. La réduction de la tension interfaciale par l'injection des alcalins-
surfactants est le mécanisme principal pour l'amélioration de la récupération du pétrole. Elle conduit
à une augmentation du nombre capillaire du système qui a encore conduit à une diminution de la
saturation de l'huile résiduelle. La combinaison ASP flooding sont définis comme un système
d'injection qui se compose d'alcali, surfactant et polymère. Cette combinaison chimique offre
plusieurs avantages. Le ratio de mobilité peut être sensiblement amélioré par le polymère injecté. La
perméabilité effective à l'eau peut être réduite en raison de l'adsorption du polymère sur la roche
réservoir. Plus l'huile résiduelle peut être émulsionnée et mobilisé avec l'aide des surfactants qui
24
Chapitre II: Techniques de récupération

sont générés sur place par les réactions chimiques entre l'alcali injecté et les acides organiques
présents dans le pétrole brut. Le surfactant ajouté peut améliorer aussi la tolérance à la salinité de
l'alcali. En outre, la surface de la roche réservoir devient plus chargée négativement, qui non
seulement prévenir l'adsorption de substances anioniques comme les surfactants anioniques et les
polymères, mais modifie également la mouillabilité de la surface rocheuse et réduire la saturation de
l'huile résiduelle.
L'injection tertiaire ASP est utilisable uniquement dans les gisements sélectionnés. Les réservoirs
candidats devraient avoir des colonnes d'huile épaisse avec des water legs ou des gas cap et doivent
également avoir un débit supérieur (mesuré en perméabilité). L'huile de réservoir doit avoir
certaines propriétés chimiques et d’écoulements spécifiques tels que la chimie des ASP mobilisera
l'huile. En outre, en raison du coût total du projet, une taille minimale de ressources est nécessaire
pour soutenir la mise en œuvre d'ASP [12].

Figure II.8: ASP flooding

II.3.4 Le processus thermique


Les méthodes thermiques ont été testées depuis 1950 et elles sont les plus avancées parmi les
méthodes de récupération assistée du pétrole en termes de la technologie et l'expérience sur le
terrain. Elles sont plus adaptées pour les huiles lourdes (10-20° API) et les sables bitumineux (≤ 10
° API). Le principe consiste à fournie de la chaleur au réservoir et vaporisent une partie de l'huile
dont les principaux mécanismes comprennent une réduction importante de la viscosité, et par
conséquent la réduction du rapport de mobilité.

La mobilité de l'huile est augmentée par rapport à celle de l'eau et le ratio de la mobilité est réduit,
permettant un déplacement plus favorable. Par ailleurs, d’autres mécanismes existent tels que
l'expansion de la roche et le fluide, compactage, distillation à la vapeur et la viscoréduction.
Trois méthodes de récupération thermique ont été mises en évidence :
25
Chapitre II: Techniques de récupération

 Stimulation de vapeur (Steam Stimulation).


 L'injection de vapeur (steam flooding).
 La combustion in situ [13].
II.3.4.1 Stimulation de vapeur
L'injection de vapeur cyclique, également appelée Huff and Puff est une méthode de récupération
thermique qui consiste en une injection périodique de la vapeur dans le but de chauffer le réservoir
près de wellbore où un puits est utilisé comme injecteur et producteur. Le cycle consiste en trois
étapes : l'injection, le trempage et la production qui se répète pour améliorer le taux de production
de pétrole comme illustré sur la figure II.10 [13].

Figure II.9: Cycles de stimulation de vapeur (CSS)

La vapeur est injectée dans le puits durant une certaine période de temps pour faire chauffer l'huile
dans le réservoir environnant à une température à laquelle il coule (200 ~ 300° C sous 1 MPa de
pression d'injection).Lorsqu'une quantité suffisante de vapeur a été injectée, le puits est fermé et la
vapeur va tremper pendant un certain temps. Cette étape est appelée la phase de trempage. Le
réservoir est chauffé par la vapeur et la viscosité de l'huile diminue. Le puits est ouvert et l’étape de
la production est déclenchée par l'écoulement naturel dans un premier temps, puis par l'ascension
artificielle. La température du réservoir rétablit le niveau dans lequel le débit d'huile réduit. Ensuite,
un autre cycle est répété jusqu'à ce que la production atteigne un niveau économiquement déterminé
[14].

Figure II.10: Performance de la stimulation cyclique


26
Chapitre II: Techniques de récupération

II.3.4.2. Injection de vapeur (Steamflooding)


Elle est également connue comme l'injection continue de vapeur. La récupération par steam
flooding est couramment utilisée dans les réservoirs de pétrole lourd contenant de l'huile dont la
viscosité élevée est un facteur limitant pour atteindre des taux de production commerciaux. Elle a
été également considéréc comme une méthode pour la récupération des huiles légères
supplémentaires. La vapeur à haute température est injectée en continu dans un réservoir. Comme la
vapeur perd sa chaleur à la formation, elle se condense dans l'eau chaude, ce qui, couplé avec
l'approvisionnement continu de vapeur derrière elle, fournit l'entraînement pour déplacer l'huile
dans les puits de production. La formation est chauffée, la récupération assistée des hydrocarbures
est augmentée par :
 L'huile chauffée devient moins visqueuse, ce qui rend plus facile à déplacer grâce de la
formation vers les puits de production.
 Les fractions plus légères de l'huile ont tendance à se vaporiser, ils se déplacent vers la
formation refroidisseur devant la vapeur, ils se condensent et forment une banque solvable
ou miscible.
 Enfin, la vapeur condensée refroidit et déplace l’huile à travers le réservoir qui se traduit par
ce qui équivaut à une eau d'injection ordinaire devant la zone chauffée. Un bonus
supplémentaire de l'utilisation de la vapeur dans la steam flooding et la stimulation cyclique
est le rinçage des liners et les perforations de casing, ainsi que la réduction des dépôts qui
peuvent s'accumuler dans les puits [15].

Figure II.11 : Injection continue de vapeur

Dans la steam flooding, parfois connu comme un steam drive, certains puits sont utilisés comme des
puits d'injection de vapeur et autres puits sont utilisés pour la production de pétrole. Deux
mécanismes sont à l'œuvre pour améliorer la quantité d'huile récupérée. La première consiste à faire
27
Chapitre II: Techniques de récupération

chauffer l'huile à des températures plus élevées et ainsi diminuer sa viscosité afin qu'elle traverse
plus facilement la formation vers les puits en production. Un second mécanisme est le déplacement
physique employant d'une manière similaire à l'injection d'eau, dans laquelle l'huile est destinée à
être poussée dans les puits de production [15].
Une forme d'injection de vapeur qui est devenu populaire est steam assisté par le drainage de
gravité (SAGD) dans laquelle deux puits horizontaux sont percés, un à quelques mètres au-dessus
de l'autre où la vapeur est injectée dans le puits plus haut. L’objectif est de réduire la viscosité du
bitume jusqu'au point où la gravité va tirer vers le bas dans l’autre puits de production se trouvant
plus bas. Lorsque la vapeur pénètre dans le réservoir, il réchauffe l'huile brute et réduit sa viscosité.
La chaleur distille également des composants légers du pétrole brut, qui se condensent dans la
Banque de pétrole devant le front de la vapeur, ce qui réduit la viscosité de l'huile. Un autre facteur
qui augmente la production de pétrole pendant l'injection de vapeur est lié au nettoyage près du
wellbore. Dans ce cas, la vapeur réduit la tension interfaciale qui lie la paraffine et asphaltènesaux
surfaces rocheuses, tandis que la distillation à la vapeur des fractions légères de pétrole crée une
petite banque de solvant qui peut enlever l'huile piégée.
L'injection de fluide chaud est limitée dans l'utilisation pour des spécificités de réservoirs. Les
caractéristiques suivantes présentent des avantages pour la mise en œuvre de l’opération :
• Les huiles visqueuses entre 10 et 20 API sont plus sensibles à la réduction de la viscosité par la
chaleur. Les bruts Volatiles de gravité API élevés peuvent être considérés comme un steam drive à
cause de la récupération supplémentaire causée par la distillation à la vapeur et l'extraction par
solvant.
• Les réservoirs de profondeur inférieure à 3000 feet minimisent les pertes de chaleur. De plus, la
chaleur latente est plus élevée à basse pression. Par conséquent, plus de chaleur peut être
transportée per pound de vapeur injectée dans les réservoirs peu profonds sous faible pression que
dans les zones plus profondes à haute pression.
• La perméabilité de 500 md ou plus aide à l'écoulement des huiles visqueuses. La perméabilité
dans les projets de steam drive est très importante parce que la réponse dépend de la vitesse
d'injection.
• La saturation d'huile près de 1200 bbl/acre-ft augmente les chances pour une réussite économique
[15].

II.3.4. 3 La combustion in situ


La combustion in situ est une technique de récupération thermique où la chaleur est produite dans le
réservoir. C'est contrairement à la méthode d'injection de fluide chaud dans laquelle la chaleur est
28
Chapitre II: Techniques de récupération

générée à la surface et transportée dans le réservoir par un fluide. Dans ce processus, l'huile dans le
réservoir est enflammé et le feu soutenu par l'injection d'air. Comme dans toute réaction de
combustion, l'oxygène se combine avec le carburant (l'huile) formant le dioxyde de carbone et l'eau
et la libération de chaleur. La composition du pétrole brut est affectée par la quantité d'énergie (ou
chaleur) libérée. L'inflammation du réservoir est la condition première pour la combustion
souterraine. Dans certains réservoirs, l'allumage est spontané, dans d’autre cas, elle nécessite le
chauffage préalablement. Les températures élevées durant la combustion provoquent la vaporisation
des fractions plus légères d'huile, laissant un dépôt de coke ou carbone résiduel lourd comme un
combustible à brûler. Les composants légers vaporisés et la vapeur formée par combustion sont
reportés jusqu'à ce qu'ils se condensent au contact des parties plus froides du réservoir. La flamme
se déplace vers l'avant à travers le réservoir seulement après avoir brûlé tout le carburant déposé
[16].

II.3.5 Application d'ultrasons dans la récupération assistée


Améliorer la vitesse de filtration du fluide contenu dans le réservoir (milieu poreux) par la
destruction de la structure rhéologique de l'huile. En conséquence, la viscosité de l'huile diminue.
De même, le chauffage par l'action acoustique peut également modifier la viscosité du fluide en
place.

Figure II.12: Changements de viscosité avant et après le traitement d’ultrason

Par ailleurs, l’effet de Sono-capillaire est la montée anormale de liquide dans un tube capillaire sous
l'action des ultrasons (dans cette zone une pression anormalement élevée constante est observée
sous la section capillaire).
Pour l'huile, l’effet sono-capillaire peut augmenter la profondeur et la vitesse de pénétration de
liquide dans les pores.

29
Chapitre II: Techniques de récupération

La stimulation de la mobilité de pétrole est due aux changements de la structure d'huile dans la zone
d'adhésion étroite entre l'huile et la surface solide oscillante [17].

a b

Figure II.13 : Effet de capillarité : a)- Ultrasonique, b) acoustique (sonique)

II.3.5.1 Evaluation de l'influence d'ultrason sur la production


La figure II.15 met en évidence le changement des paramètres de puits (Q liq, PI, Q huile, water cut)
avant et après le traitement par l'ultrason. On remarque alors, une augmentation importante de la
production de pétrole pour les deux cas.

Figure II.14 Changements de la production d'huile et modifications du coefficient de production

La figure II.16 illustre l'évolution de la production pendant 18 mois après le traitement par
ultrasons. Nous observons une grande efficacité de la technologie proposée d’unepart, le taux de
réussite de cette méthode atteint 90 % et d’autre part, l'augmentation de la production d’huile est
de l'ordre 40 % à 100 %[17].

II.3.6 Nano-fluide dans la récupération assistée du pétrole (EOR) :


Les nanofluides sont de nouveau type de fluides, généralement appelé « smart fluids »
devenu plus accessible pour l'industrie pétrolière et gazière. Les nano-fluides sont créés par

30
Chapitre II: Techniques de récupération

l'addition de nanoparticules au fluide pour l'intensification et l'amélioration de certaines propriétés à


des volumes de faibles concentrations du milieu dispersant. Ensuite,la caractéristique principale de
nanofluides est que leurs propriétés dépendent grandement des dimensions des nanoparticules qui
sont leurs composants. La suspension de particules nano-dimensionnel présentent les avantages
suivants :augmenter la stabilité de la sédimentation, parce que les forces de surface contrebalancent
facilement la force de gravité; thermique, optique, contrainte – déformation, propriétés
rhéologiques, électriques et magnétiques qui dépendent fortement de la taille et de la forme des
nanoparticules pouvant être créées pendant la production.A cet effet, les propriétés des nanofluides
sont plus efficaces que les propriétés des fluides classiques. Les nanoparticules dispersées dans une
solution aqueuse peuvent modifier les propriétés interfaciales des systèmes liquide/liquide si leur
surface est modifiée par la présence d'un tensioactif ionique.Les particules mixte / couches
interfaciales des surfactants ont été caractérisées par les mesures de la tension interfaciale efficace
et la mouillabilité.Il est évident que le développement de nanofluides pour la production de pétrole
et de gaz a une grande importance pratique [18].

II.3.6.1 Application de nano fluide dans l’EOR :


 Nano-fluide et les nanoparticules sont utilisés dans les champs pétrolifères pour améliorer
les processus d'injection en changeant la mouillabilité des milieux poreux, en augmentant la
viscosité du fluide et diminuer la tension interfaciale entre le fluide injecté et le fluide de
réservoir.
 Slug de nano-fluide légers à base d'alcool diminuent la sous-jacente du fluide d'injection et
améliorer l'efficacité de balayage vertical.
 En outre, petite taille des nanoparticules rend possible de pousser l'huile dans les petits pores
qui restent irrécupérables en injection de polymère (nommée Volumes de pores
inaccessibles) [18].
II.3.6.2 Amélioration de récupération
L'injection de surfactant a été considérée comme une technologie de récupération assistée du
pétrole dans les gisements épuisés après l'injection.Dans un processus d'injection des surfactants,
l'huile résiduelle est récupérée en réduisant la tension superficielle entre les phases de l'huile et
l'eau. La basse tension interfaciale d'huile – eau réduit la pression capillaire et l'eau peut remplacer
l'huile. L'efficacité de la solution de surfactant pour réduire la tension interfaciale huile – eau est
indiquée par l'adsorption de surfactant dans les milieux poreux et rend le processus irréalisable.Une
grande quantité des surfactants est tenue de produire la petite quantité d'huile supplémentaire si
l'adsorption est trop élevée [18].
31
Chapitre II: Techniques de récupération

II.3.6.3 Tension interfaciale en fonction de nanoparticules


Sur les liquides, les molécules sont mises en interaction entre elles par les forces de van der waals.
A l'intérieur du liquide, la force résultante appliquée sur une molécule est nulle. Près de la surface ;
Il semble une certain asymétrie et la force résultante n'est pas nulle; et il est dirigé vers
l'intérieur.L'ajout de surfactant réduit ce travail par la disposition régulière des molécules à la
surface et de plus, par l’injection de nanoparticules, on diminue plus la tension interfaciale.

II.3. 6.5 L'influence des nanoparticules sur la mouillabilité d'huile :


La mouillabilité de réservoir joue un rôle important dans le processus de la récupération d'huile et
peut provoquer des changements énergiques dans les mécanismes de déplacement par la capacité
des nanoparticules d'altérer la mouillabilité de la roche réservoir.
La mouillabilité est estimée avant et après le traitement de surface avec des nanoparticules et des
surfactants en mesurant l'angle de contact de la phase d'huile 'cos(θ)'.

Figure II.15 :Influence des nanoparticules sur la mouillabilité

L'altération de la mouillabilité passée sous le rôle de la force capillaire d'une barrière à une force
motrice. En fait, la direction de la force capillaire a été tournée lorsque la mouillabilité du système
se transforme de water-wet vers les conditions oil-wet [18].

32
Chapitre III

Etude de cas
Chapitre III: Etude de cas

III.1. Introduction
En Algérie, les méthodes de la récupération assistée sont d’actualité et sont appliquées dans le
champ de Hassi Messaoud. Des études sont lancées par SONATRACH et ses partenaires étrangers
pour étudier la faisabilité de ces méthodes (gaz miscible, l'injection des produits chimiques,
enfouissement du CO2…) pour essayer vainement d'augmenter le taux de récupération qui n'est
actuellement qu'à 15% à Hassi Messaoud et à moins de 20% dans la majorité des champs en déclin.
Dans cette partie, je présente les résultats obtenus à partir d’une simulation faite parla division de
SONATRACH Activité Amont : le PED (Petroleum-Engineering-Development) sur une partie du
champ de Menzel Ledjemet au Sud-Est de Hassi Messaoud. La zone étudiée est une zone à huile
surmontée par un gaz cap et supportée par un aquifère important.

III.2. Objectif de la simulation


Le but de cette simulation était l’exploitation du gisement dans des conditions techniques et
économiques optimales en conservant le plateau de production le plus longtemp possible. Pour cela,
plusieurs scenarios de développement ont été examinés à l’aide du logiciel ECLIPSE de
SCHLUMBERGER ; un des scenarios proposé était l’injection d’un solvant miscible.

III.3. Présentation de champ Menzel Ledjmet


a. Situation géographique
Le champ Menzel Ledjmet Est (Bloc 405B) est situé dans le bassin de Berkine dans larégion
désertique de l'Algérie. Il est à environ 220 km au sud-est de Hassi Messaoud (Ouargla). C'est 1000
km au sud-est d'Alger et appartenant conjointement par ENI (opérateur) et SONATRACH.

Figure III.1 : Situation géographique du bloc 405 (Menzel Ledjemet)


33
Chapitre III: Etude de cas

b. Histoire du champ
Octobre 2001:signature de contrat de la Recherche d’exploration.
 2002: Interprétation de 110 km2 de données sismiques 3D couvrant la structure MLE,
MLE-2 les puits de gaz et condensat sont forés et testés.
 Les puits forés au cours de la phase d'Exploration : 28 puits (5 sur MLE) et 23 sur CAFC.
 octobre 2006 :Soumission de MLE FDR .
 24 décembre 2008 : Soumission de FDR CAFC.
 26janvier2009: Contrat de Forage – décerné à Saipem (2 installations).
 Opérateur pour la phase de développement : OC SH-FCP (SH = 25 % et le PCF = 75 %).

C. Développement de projet (Block 405b) :


 MLE:
Forage de 18 nouveaux puits ajoutés aux 6 puits existants (à partir del’exploration).
Système de collecte de gaz comprend 23-conduites d'écoulement et 6 manifolds.
Traitement de NGL pour 350 MMscf/day.
La production du champ MLE commence en 2013.

 CAFC:
Forage de 56 nouveaux puits ajoutés aux 12 puits existants:

- 34 nouveaux puits producteurs d’huiles + 7 puits existants.


- 13 nouveaux puits producteurs de gaz + 4 puits existants
- 4 puits d'injection d'eau.
- 2 nouveaux puits d'injection de gaz, ajoutées au seul puits existant.
- 3 nouveaux fournisseurs de l'eau pour l'injection d'eau

 Le système de collecte gaz, pétrole et eau comprenant les manifolds et les conduites
d'écoulement.
 Commun:
 Des pipelines pour exporter le gaz vendu, GPL et Condensat. de CPF à GassiTouil.
 Des Pipeline pour exporter le pétrole à PK0 (HassiBerkine) [19].

34
Chapitre III: Etude de cas

Figure III.2 :situation générale du réservoir


L'ensemble des données géologiques fondamentales pour le champ MLE comprend des logs pétro-
physiques, rapports finaux des puits, les données de base pour les puits MLE. En outre, des
informations régionales sont déterminées à partir des puits d'exploration forés par le FCP sur le bloc
405 à l'ouest du champ MLE.Il a été très utile pour fournir les données pour les zones de réservoir
TAGI et F6.

Figure III.3: Principaux réservoirs BLOCK405b

III.4. Description du plan de développement par injection du solvant miscible


Les figures III.4 et III.5 montrent la production en déplétion naturel pour un MER= 5% et
7.7 % [19].

35
Chapitre III: Etude de cas

Figure III.4: La production d’huile pour un MER=5%

Figure III.5. La production d’huile pour un MER=7.7 %

Dans ce scénario, trois phases de développements sont prévues, comme illustrés


sur les figuresIII.6 et III.7.

Phase1 : le solvant miscible est injecté au niveau de la zone à huile et le gaz


produit est réinjecté au niveau de la partie extrême du gaz cap. Cette injection
directe permet un déplacement miscible vers les puits producteurs selon deux
fronts différents : l’un au niveau du GOC et l’autre à l’intérieur de la zone à huile
; ce qui va améliorer l’efficacité de déplacement.

Phase 2 : Pour des raisons contractuelles prévues, l’injection du solvant est


planifiée et s’arrêtera en 2022. A ce moment-là, une injection du gaz sec à la

36
Chapitre III: Etude de cas

place du solvant est planifiée.


Phase 3 : Le champ est transformé globalement en production d’huile et du gaz.
Les puits injecteurs de gaz sont convertis en producteurs de gaz.

Figure III.6. La production au cours l'injection miscible pour un MER= 5%

Figure III.7. La production au cours l'injection miscible pour un MER= 7.7 %


.

37
Chapitre III: Etude de cas

III.5. Résultats et discussions

Tableau 1 : les résultats de récupération obtenus par les différents scénarios

Source : le PED (Petroleum-Engineering-Development), la division de SONATRACH


Activité Amont.
 Au point de vue récupération ultime : l’injection gaz/solvant miscible est prévue de
fournir la récupération ultime la plus importante.
 Au point de vue valeur actuelle de production : l’injection gaz/solvant miscible
fournit un support direct d’énergie à l’anneau d’huile ce qui donne des valeurs de plateau
importantes par rapport aux autres scénarios.

38
Conclusion
Et
Recommandations
Conclusion et Recommandations

Au terme de cette étude sous forme d’une synthèse des différentes méthodes de récupération des
hydrocarbures en place et tout particulièrement la récupération assistée, on peut noter les points
suivants :

 Dans certains cas, les méthodes de récupération assistée du pétrole pourraient être
appliquées après la récupération primaire ou même à la découverte.
 Souvent, on utilise la terminologie de méthodes de récupération assistées comme méthode
tertiaire. Cela ne signifie nullement que ces méthodes EOR doivent être appliquées après
une récupération secondaire.
 Parmi les nombreuses méthodes de récupérations assistées testées, seules quelques unes
d’entre elles ont réalisé un succès sur le plan économique.
 Les méthodes de l'injection de vapeur, telles que la stimulation de vapeur et la steam
flooding ont été d’un grand succès pour la récupération des huiles lourdes et les sables
bitumineux.
 La récupération assistée par l'injection miscible de CO2 a été d’une grande efficacité sur le
plan technique pour la récupération des huiles légères, malgré que sur l’aspect économique
reste à maîtriser (au stade d’étude).
 Les méthodes de récupération par le processus chimique tel que l’injection micellaire et
ASP sont prometteuses pour le recouvrement d'une partie estimée environ à 2 × 1012 barils
laissés dans les réservoirs à travers le monde entier.
 Les résultats de la simulation obtenus en utilisant le processus miscible ont démontré
l'efficacité de l’injection gaz/solvant miscible dans la récupération assistée des
hydrocarbures.
Par ailleurs, suite à la thématique qui est d’actualité et dans le soucis d’enrichir ce travail, je
recommande les points suivants :
 Suite à la fluctuation, à la chute actuelle ou l’instabilité du prix du pétrole tout simplement si
nous osons dire, la récupération de tous baril dans le réservoir par des techniques de pointe
est extrêmement importante. La mise en œuvre de la récupération assistée est impérative.
 Généraliser l’usage des nouvelles méthodes de récupération assistée dans les gisements
algériens afin d’améliorer le facteur de récupération.

39
 Effectuer des simulations préliminaires de développement dans le but d’optimiser le plan
d’exploitation du gisement.

 Prévoir, le développement du gisement dès sa mise en production pour des récupérations


assistées afin d’éviter des frais ultérieurs qui pourront être occasionnés.

 Implanter des puits pilotes et effectuer des essais au laboratoire sur des carottes à fin de
choisir la méthode de récupération la plus adéquate tout en tenant compte des contraintes
économiques.

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Références bibliographiques
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