Geot1s7 Le Gisement
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LE GISEMENT
I - NOTION DE GISEMENT
Un gisement est défini comme une concentration élevée de substances dont
l'exploitation est économiquement rentable.
Un gisement d’hydrocarbures est composé d’une roche réservoir surmontée par une
roche couverture étanche et par une disposition favorable du sous-sol appelé piège.
Pour constituer un réservoir exploitable, la roche doit être poreuse et perméable
pour accueillir un volume suffisant d’hydrocarbures et donner la possibilité pour
ces fluides de se mouvoir sans perte de charge excessive.
Sables et grés plus ou moins grossiers, calcaires fissurés sont des réservoirs
typiques.
(fig. 1)
Grains
Pore
(fig. 2)
- La porosité utile correspond aux pores dont le rayon est supérieur à 20µ et
permet la percolation (pénétration lente) d’une partie des fluides contenus, l’autre
partie restant adhérente à la paroi des pores (eau, huile, ou gaz de rétention).
(fig. 3)
(fig. 4)
isométrie
anisométrie
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2°) la perméabilité :
C’est la capacité d'une roche à laisser circuler les fluides. Elle est étroitement liée
à la porosité utile car elle dépend du diamètre des pores et des fissures de la roche,
de la viscosité du fluide et de la pression.
Q : cm3/sec
K : darcys
Q = K S dP ( loi de Darcy) S : cm2
µ dl
: centipoises
dP : atmosphères
dl : centimètres
dl
(fig. 5)
fluide de
viscosité
P, h1 k1
(fig. 6)
P, h2 k2
P pression entrée
H épaisseur
Les pressions amont et aval sont les mêmes; les débits s’ajoutent.
association en série
k1 k2 (fig. 7)
k1 r
r1 (fig. 8)
r2
k2
P1
P2 P
Ceci montre que l’altération de la zone proche du puits peut se traduire par une
importante diminution de la perméabilité moyenne de la couche autour du trou,
donc la capacité du puits (c’est dans la zone proche du trou que sont les plus
grosses pertes de charge)
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(fig. 9)
Propriétés
pétrophysiques des
roches réservoir
3°) la saturation :
Il est essentiel de connaître la nature des fluides qui occupent les pores de la roche.
La saturation d'un échantillon de roche en un fluide est le rapport du volume de
ce fluide dans l'échantillon au volume de pores Vp de l'échantillon.
On définit ainsi :
- la saturation en eau Se = Ve / Vp ( appelé aussi Sw , w pour water )
- la saturation en huile Sh = Vh / Vp ( appelé aussi So, o pour oil )
- la saturation en gaz Sg = Vg / Vp ( appelé aussi Sg, g pour gas )
avec Se + Sh + Sg = 1
2°) L’ huile
a) la densité : varie avec la profondeur des gisements; elle est d’autant plus faible
que l’accumulation est profonde. Sa valeur varie entre 0.77 et 0.95, peut atteindre
et même dépasser l’unité dans le cas d’huile visqueuse.
Les huiles sont d’autant plus légères qu’elles sont plus anciennes.
Exemple : l’huile du cambrien de Hassi Messaoud est plus légère de l’huile du trias
argileux gréseux de la province triasique (même région).
Dans l’industrie pétrolière, la valeur de la densité est exprimée en degré API:
Le oAPI = ( 141.5 / d(à 60oF) ) – 131.5
d oAPI
1 10
On constate que les huiles les plus lourdes sont celles
0.93 20 qui ont les oAPI les plus bas.
0.87 30 Les huiles algériennes étant parmi les plus légères au
monde, elles possèdent un oAPI allant de 40 à 50.
0.82 40
0.77 50
V - CONNAISSANCE DU GISEMENT
1°) Détermination des sites possibles
Les démarches habituelles pour effectuer cette opération, c’est-à-dire pour évaluer
les chances de découvrir des accumulations d’hydrocarbures, consistent
principalement en des travaux géologiques (de terrain, stratigraphie,
sédimentologie, paléogéographie,...) et à la géophysique (gravimétrie,
aéromagnétisme, sismique) de manière à rechercher :
• les zones où ont été rassemblées les conditions favorables à la formation
d'hydrocarbures ( les roches-mères ).
• les zones possibles de migration et de piégeage des hydrocarbures ainsi formés.
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(fig. 10)
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SYSTEMES POURCENTAGES
Pliocène 20
41
Miocène 21
Oligocéne 6
Crétacé 4
Jurassique 16
Trias 3
Permien 0,05
Pennsylvanien ( carbonifère Sup ) 5
14
Mississipien ( carbonifère Inf ) 9
Dévonien 5
Gothlandien 4
Ordovicien 1
Cambrien 5
Les trois catégories sont définies à partir d’un, et ensuite de deux puits. En général,
en début de vie d’un gisement, on a :
Quantités prouvées < Quantités réelles
Quantités prouvées + probables + possibles > Quantités réelles
Les forages supplémentaires vont affiner l’image du réservoir, préciser le (ou les)
interfaces et les valeurs des quantités en place prouvées vont se rapprocher au fur
et à mesure des quantités réelles.
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(fig. 12)
Zt Zm
VR = S (toit) . dZ - S (mur) . dZ
ZE ZE
(fig. 13)
(fig. 14)
(fig. 15)
Gaz
Huile
(fig. 16)
b) récupération assistée
• l'injection d'eau :
- déplacement suivant un front continu. C'est le cas des réservoirs de faible volume
et à fort pendage, possédant à leur base un aquifère. Ce dernier est alimenté par
des puits d'injection : la montée de l'eau provoque un drainage vertical du réservoir.
(fig. 17)
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- déplacement radial : c'est le cas pour des gisements plats de grande étendue. Le
dispositif d'installation des puits le plus courant est la maille à 5 puits ( five spot );
chaque puits d'injection est placé au centre d'un carré dont quatre puits de
production occupent les sommets. L'eau est injectée sur toute la hauteur du
réservoir.
(fig. 18)
Injecteur
Producteur