HTTPS://FR Scribd Com/document/208301969/steg#
HTTPS://FR Scribd Com/document/208301969/steg#
HTTPS://FR Scribd Com/document/208301969/steg#
ENTREPRISES
Mémoire professionnel
Remerciements .................................................................................................................. P. 5
Introduction ....................................................................................................................... P. 7
-2-
Titre II. LA METHODOLOGIE DE L’ENQUETE DE TERRAIN ............................ P. 32
-3-
II. L’analyse croisée des réponses auprès des salariés ................................................... P. 79
A. La notion de motivation des salariés........................................................................... P. 79
1. La définition de la motivation selon les salariés ............................................................. P. 79
2. La classification des sources de motivation des salariés selon les salariés interrogés .... P. 80
3. L’origine de la motivation des salariés : acte personnel / impulsion du service RH ?.... P. 81
B. La mise en œuvre de la motivation des salariés ......................................................... P. 82
1. L’existence de politiques de motivation dans les entreprises ......................................... P. 82
2. Les différentes techniques de motivation des salariés employées par les entreprises .... P. 82
C. Le lien entre la motivation des salariés et la performance dans les entreprises ..... P. 83
Conclusion .......................................................................................................................... P. 95
Bibliographie...................................................................................................................... P. 97
Annexes .............................................................................................................................. P. 98
-4-
REMERCIEMENTS
Tous les professionnels et les salariés qui ont su se rendre disponibles afin
d’apporter un éclairage précieux pour la réalisation de ce travail de recherche.
-5-
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
-6-
INTRODUCTION
tout simplement, en tant que future travailleuse dans les Ressources Humaines. En effet, lors
de la réalisation de ce mémoire, j’ai été curieuse de connaître les différentes techniques de
motivation adoptées par les entreprises et d’en comprendre l’importance des enjeux.
Ce thème m’interpelle également car j’aimerai comprendre les raisons pour lesquelles les
entreprises s’intéressent de plus en plus à leurs salariés alors que nous sommes dans une aire
de « divorce » du salarié avec son entreprise. A l’inverse, il y a encore quelques décennies, le
salarié se donnait « corps et âme » à son entreprise et s’impliquait davantage.
Dans les années 1960, LEWIN est l’un des premiers à s’intéresser à la motivation des salariés
au travail. Selon lui, il faut conjuguer la motivation et les habiletés pour déterminer le niveau
de rendement. Ensuite, de nombreuses études ont vu le jour à ce sujet, c’est alors qu’on a pu
comprendre que la motivation était d’une importance considérable pour les organisations.
1
http://www.techno-science.net/?onglet=glossaire&definition=741
-7-
La motivation au travail peut donc être définie comme le goût que le salarié a à faire son
travail, la mesure dans laquelle il s’y implique, la persévérance et la continuité de l’effort qu’il
consent.
La motivation
A la suite de mes recherches sur ce thème, une question a émergé, celle du lien réel entre la
motivation des salariés et la performance dans les entreprises. Cette interrogation constituera
le fil conducteur de ce travail de recherche.
Je pense que cette question de la motivation est centrale, c’est peut être même d’ailleurs la
principale préoccupation des services ressources humaines. Aujourd’hui, les entreprises se
trouvent dans une situation d’hyper concurrence, et les termes de rentabilité, profits et
économies d’échelle sont devenus des préoccupations majeures. Les services ressources
humaines se trouvent alors au premier plan, de par leur rôle de plus en plus stratégique dans
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
les entreprises, d’où l’apparition de la notion de « Business Partner ». En effet, ils doivent
arriver à concilier satisfaction et rentabilité dans l’entreprise. Ce sont donc de véritables
acteurs de la performance de l’entreprise. Pour cela, ils doivent motiver leurs salariés afin de
s’inscrire dans une logique d’efficience économique pour l’entreprise.
Par conséquent, nous pouvons nous demander quelles sont les techniques de
motivation adoptées par les entreprises ? La motivation des salariés représente-t-elle un
véritable levier de performance pour les entreprises ?
En premier lieu, nous aborderons la revue de littérature dans laquelle nous définirons
les concepts et les notions. Ensuite, nous développerons les différentes théories de la
motivation au travail puis enfin nous nous intéresserons à la question de la démotivation des
salariés.
-8-
En dernier lieu, nous nous intéresserons à l’analyse des résultats empiriques. Nous
aborderons dans un premier temps l’analyse des entretiens menés auprès des professionnels
puis auprès des salariés. Ensuite, nous recourrons à l’analyse comparative des entretiens, puis
enfin nous développerons les différentes préconisations et recommandations retenues après
avoir mené cette enquête de terrain.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
-9-
TITRE I REVUE DE LITTERATURE
Cette première partie sera consacrée à la revue de littérature, d’une part nous
expliquerons le concept de motivation dans l’entreprise en établissant une typologie des
motivations. Nous définirons également le concept de la performance dans l’entreprise par
rapport aux objectifs fixés mais aussi la performance liée aux méthodes de management.
D’autre part, nous aborderons dans un second chapitre les différentes théories de la
motivation au travail, en y distinguant les théories de l’Ecole Scientifique du Travail et les
théories de l’Ecole des Relations Humaines.
Enfin cette première partie s’achèvera sur la problématique de la démotivation des salariés
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
dans notre société contemporaine, puis nous verrons que certaines entreprises tentent de
remédier à ce problème comme c’est le cas de Google.
Ce premier chapitre sera consacré à la définition des concepts importants tels que la
motivation dans l’entreprise. Nous verrons donc la définition de la motivation selon deux
auteurs puis nous établirons une typologie des motivations. Enfin nous définirons le second
concept important pour ce travail de recherche, celui de la performance dans l’entreprise selon
deux approches, d’une part la performance liée aux méthodes de management adoptées,
d’autre part, la performance liée aux objectifs fixés.
La motivation est une notion complexe à expliquer car son usage est fréquent et elle
est utilisée dans de nombreux domaines. Cependant, nous nous intéresserons uniquement à la
motivation de l’Homme par rapport à son travail, et plus précisément la motivation dans
l’entreprise.
- 10 -
Tout au long de ce travail de recherche nous allons retenir deux définitions de la motivation
au travail, d’une part, celle proposée par Claude LEVY-LEBOYER, d’autre part, celle de
Louis BERGERON.
Après avoir défini le concept de motivation au travail, nous allons maintenant aborder la
typologie des motivations.
Nous pouvons distinguer plusieurs types de motivation qui sont au nombre de quatre.
Nous allons les définir en montrant pour chacune d’elle leur force et leur faiblesse.
1. La motivation finale
La motivation finale se définit comme l’énergie qu’un acteur tire du résultat qu’il vise,
à raison des avantages que cette finalité pourrait lui apporter. C’est l’objectif qui est en soi
- 11 -
intéressant et qui nourrit son effort. Autrement dit, c’est le résultat qui compte, et rien que le
résultat. Ce type de motivation reflète par exemple les entreprises voulant être leader sur un
marché. Cette motivation a pour avantage de donner très rapidement lieu à de bons résultats.
L’acteur se concentre exclusivement sur le but à atteindre. Cependant, un acteur motivé
uniquement par le résultat final encoure un risque; en effet l’inquiétude du résultat est
permanente et à l’arrivée peut produire le pire. De plus, cela peut engendrer des conséquences
désastreuses tant sur le plan moral, juridique que humain.
2. La motivation instrumentale
3. La motivation de survie
La motivation de survie est la plus visible dans le monde animal, car il s’agit avant
toute chose de survivre; mais cette source de motivation est également présente chez les
Hommes. Lorsque l’on adopte une motivation de survie on agit par nécessité. Celle-ci est utile
car elle est très vive et oblige l’acteur à une grande efficacité, mais elle s’avère tout de même
très stressante, brutale et parfois violente notamment en situation de guerre. Plus couramment,
on rencontre ce type de comportement lorsqu’une entreprise démarre son activité; elle doit
tout mettre en œuvre pour s’insérer et se maintenir sur le marché.
4. La motivation obsessionnelle
- 12 -
Il est important de rappeler que ces différentes motivations ne se retrouvent pas à l’état pur,
les individus optent pour des motivations différentes en fonction de la situation dans laquelle
ils se trouvent. Ainsi, c’est la rencontre des motivations de nature différente qui est source de
conflit entre les individus. Par conséquent, toutes les sortes de motivation sont judicieuses dès
lors que l’on sait en user, et ce, de manière équilibrée et adaptée à la situation.
Aujourd’hui, notre ère est marquée par la mondialisation et l’hyper concurrence. C’est
ainsi que la notion de performance prend tous son sens. Ce concept est régulièrement employé
à l’heure actuelle, il faut être performant, et ce, dans tous les domaines. Son sens est renforcé
lorsque l’on parle de performance en entreprise, en effet, c’est l’objectif premier d’une
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
entreprise. Nous verrons que selon les auteurs la performance est liée à différentes modalités.
9 1-9 9-9
Social Equipe
Country club Intégrateur
- 13 -
Intérêt
porté à
5-5
l’Homme, à
Institutionnel
l’ambiance
Compromis
de travail
1-1 9-1
Laisser-faire, Autorité,
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
appauvri, obéissance,
anémié autocrate
1 9
Intérêt porté aux tâches, à la
production et au résultat
Nous allons expliquer chacun des styles figurant dans cette grille managériale :
- 14 -
1. Les managers ayant un comportement orienté vers la tâche, la productivité. Ils ont
pour préoccupation centrale, l’atteinte des objectifs. Il privilégie l’efficacité au détriment des
relations.
2. Les managers ayant un comportement orienté vers les relations entre les salariés.
Le manager se préoccupe du climat social et cherche à maintenir de bonnes relations de
travail dans l’équipe.
fois l’objectif fixé, il s’agit de donner le meilleur de soi pour l’atteindre. Etre performant,
c’est réaliser un projet de manière telle que vous dépassez le niveau où vous vous situiez
précédemment. Dans tous les cas, il s’agit donc de poser un objectif valable et de tout faire
pour l’atteindre.»
En effet, pour certains auteurs, la performance d’une entreprise serait liée directement à la
nature des objectifs fixés aux salariés et non au style managérial.
Les objectifs doivent être réalisables, clairs et précis et doivent faire l’objet d’un suivi et d’un
contrôle régulier.
Une équation fondamentale de la performance a d’ailleurs été proposée par Emmanuel
MAIRE et Matthieu DUBOST pour mieux cerner cette notion :
Après avoir défini les concepts de motivation et de performance nous allons maintenant nous
intéresser aux différentes théories de la motivation au travail.
- 15 -
Chapitre 2 : LES THEORIES DE LA MOTIVATION AU TRAVAIL
Taylor est né en 1856 aux Etats-Unis, ouvrier dans une usine d’acier, il gravira les
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
échelons au fur et à mesure. En 1884, il deviendra ingénieur en chef. Ainsi son expérience
d’ouvrier lui à fait comprendre les raisons pour lesquelles il était difficile de faire progresser
la productivité dans les usines. Après ce constat, Taylor s’est engagé dans des expériences
d’organisation du travail novatrices, appelée l’organisation scientifique du travail.
Son idée consistait à rationnaliser le travail au maximum. Cette rationalisation va porter sur
trois axes principaux :
1. Division horizontale du travail : C’est la parcellisation des tâches entre les opérateurs. A
chaque opérateur est attribuée une tâche élémentaire, la plus simple possible, afin
d’automatiser et d’accélérer les gestes.
2. Division verticale du travail : C’est la séparation entre le travail d’exécution et le travail
intellectuel de conception, assuré par les ingénieurs du «bureau des méthodes». Par la
démarche scientifique (étude du poste, décomposition et simplification des gestes, attribution
d’un temps d’exécution à chaque tâche élémentaire), ils déterminent la seule bonne façon
d’effectuer une tâche appelée « The One Best Way ».
3. Salaire au rendement et contrôle des tâches : Taylor est tout à fait conscient du caractère
abrutissant et aliénant du travail ainsi proposé à l’ouvrier. Selonlui, la seule motivation d’un
tel travail ne peut être que l’argent. Pour cette raison, il pense que le salaire au rendement
s’impose. Ainsi à chaque tâche correspond un temps d’exécution ; le chronomètre détermine
alors la rémunération de l’ouvrier. Le salaire au rendement permet donc la lutte contre les
temps morts découlant d’une mauvaise organisation ou de la tendance spontanée des
travailleurs à choisir leur propre rythme, ce que Taylor appelle la flânerie ouvrière.
- 16 -
Par la suite H. Ford a prolongé le Taylorisme en inventant le convoyeur mécanique c'est-à-
dire le travail à la chaîne permettant de transporter le produit en cours de fabrication vers
l’ouvrier. L’ouvrier se trouve alors assujetti à son poste de travail et à la cadence imposée par
la vitesse de la machine. H. Ford pense également que la production doit être standardisée
pour faire naître la consommation de masse, ainsi la standardisation est poussée à l'extrême
permettant la production en grande série. En contrepartie, les ouvriers reçoivent un salaire
supérieur aux moyennes observées dans l'industrie à l'époque, appelé le "Five Dollars Day".
Cette augmentation de salaire a ainsi permis d’accroître le pouvoir d’achat des ouvriers de
l’entreprise Ford.
Nous pouvons constater que cette organisation scientifique du travail a permis de dégager
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
d’importants gains de productivité pendant la période des Trente Glorieuses. Cependant ces
différentes approches de l’organisation du travail ont été accusées de déshumanisation de ce
dernier.
- 17 -
Selon W. Ouchi, ces principes de gestion pourraient être adoptés dans les entreprises
occidentales.
Nous allons maintenant nous intéresser plus particulièrement aux théories développées par
l’Ecole des Relations Humaines.
Une des questions de base qui a animé les recherches sur la motivation, est celle de
son contenu. De quoi est-elle faite ? Qu’est ce qui motive les individus ? Il s’agit ici de
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
questions qui sont à la base de l’intérêt pour la motivation. Nous allons ainsi nous intéresser
aux différents travaux qui constituent les théories dites du contenu.
- 18 -
exécutants. Un autre atelier dans lequel les conditions de travail n’étaient pas modifiées
servait de groupe témoin.
Par conséquent, cette étude a permis de montrer que les ouvriers travaillent mieux quand on
s’occupe d’eux. En effet, durant l’expérience, les employées de la Western Electric, flattées
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
d’être l’objet d’études, avaient sympathisé avec les chercheurs de l’équipe d’E. Mayo. Ils en
conclurent que l’estime de soi, la cohésion étaient plus importantes pour la productivité que
l’état matériel de l’environnement de travail.
A. Maslow, dans son ouvrage intitulé A Theory of Human Motivation paru en 1943,
expose sa théorie de la motivation. Dans cet ouvrage, il y schématise la pyramide des besoins
à partir d’observations réalisées dans les années 1940.
Maslow distingue cinq types de besoins que nous allons définir ci-dessous :
1. Les besoins physiologiques : Ces besoins sont directement liés à la survie des
individus ou de l’espèce. Ce sont typiquement des besoins concrets comme
manger, se vêtir, se nourrir, dormir...
2. Les besoins de sécurité : Ce type de besoin consiste à se protéger contre les
différents dangers qui nous menacent. Il s’agit donc de la protection de soi au
niveau physique mais également moral.
3. Les besoins sociaux d’appartenance à un groupe : Ce besoin révèle la
dimension sociale de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes
dans lesquels il vit (famille, travail, association, ...). L’individu se définissant ainsi
par rapport à ses relations. Il a donc besoin de s’intégrer à un groupe, être reconnu
et être estimé par ce groupe.
- 19 -
4. Les besoins d’estime, de respect et de confiance : Celui-ci prolonge le besoin
d’appartenance à un groupe. L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité
propre au sein des groupes auxquels il appartient.
5. Les besoins de développement personnel : Selon Maslow, ce besoin est le
sommet des aspirations humaines, l’homme a besoin de s’épanouir, de s’accomplir
personnellement et de rechercher le meilleur de soi. Il vise à sortir d’une condition
purement matérielle pour atteindre l’épanouissement.
Grâce à cette pyramide de hiérarchie des besoins, Maslow démontre donc scientifiquement
que, pour motiver l’homme dans son travail, il faut satisfaire ses besoins d’estime et
d’accomplissement de soi. Pour cela, il convient dans l’organisation du travail, de procéder à
un enrichissement des tâches qui rend le travail plus intéressant et valorisant.
- 20 -
Les facteurs d’hygiène sont liés directement à l’environnement du travail en termes de
salaires, d’œuvres sociales, de système d’information, de communication ou encore
l’ambiance de travail. (Bruit, chaleur...).
Les facteurs relatifs au contenu du travail en termes de motivation, d’autonomie, de
responsabilité et d’évolution professionnelle. Ces facteurs relèvent de l’épanouissement de
l’individu.
Par conséquent, selon H. Herzberg, une fois les facteurs d'hygiène assurés les facteurs de
motivation peuvent être remplis pour générer de la satisfaction dans le travail. En d’autres
termes, il démontre scientifiquement que pour motiver l’Homme dans son travail, il faut
satisfaire ses besoins d’estime et d’accomplissement de soi. Pour cela, il convient dans
l’organisation de travail, de procéder à un enrichissement des tâches rendant le travail plus
intéressant et valorisant pour le salarié.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Les théories X et Y sont des théories développées dans les années 1960 par Douglas
McGregor utilisées en ressources humaines et en comportement organisationnel. Ces deux
théories sont issues d’observations empiriques et s’opposent entre elles.
D’une part la théorie X considère que naturellement, l'être humain n'aime pas le travail et
l'évitera s'il le peut. Selon cette théorie, les individus n’aiment pas les responsabilités et
désirent la sécurité avant tout. Ainsi du fait de leur aversion à l'égard du travail, la plupart des
individus doivent être contrôlés, voire menacés, afin qu'ils travaillent suffisamment.
Ainsi, les travailleurs ne fournissent l’effort attendu que sous la contrainte ou contre une
récompense attendue comme le salaire par exemple.
Par conséquent, cette théorie induit un cercle vicieux dans lequel l'organisation est construite
sur des règles strictes et des contrôles sévères. Les employés s'adaptent en choisissant de
travailler au minimum, et en ayant une attitude passive. Ils fuient alors les responsabilités
puisque le système est répressif, et donc non sécurisant pour les prises de risque.
Cette théorie conforte les dirigeants dans leurs convictions, ce qui les incite à renforcer les
règles et les contrôles. En d’autres termes la théorie X est un type de management assez
autoritaire, souvent mal supporté par les salariés augmentant l'aversion du travail.
- 21 -
D’autre part, la théorie Y considère que l’Homme cherche dans le travail une certaine
satisfaction, mais également à améliorer ses résultats et à avoir des responsabilités au sein de
son entreprise. Cette théorie montre également que l’individu cherche à adhérer aux objectifs
de l’entreprise ainsi que développer sa créativité.
Le contrôle et la punition ne sont pas les seules façons de faire travailler les personnes.
L'individu est capable de se réaliser si on l'associe aux buts de l'organisation.
Ainsi, si le travail d’un individu lui apporte satisfaction, alors l'engagement envers
l'organisation s'améliorera.
Par conséquent, cette théorie induit un véritable cercle vertueux dans lequel l’organisation est
construite autour de principes de confiance, de délégation et d'autocontrôle. Les employés
utilisent cette liberté supplémentaire pour mieux s'impliquer dans le travail. Ils prennent alors
des initiatives, acceptent les responsabilités et vont même jusqu'à les rechercher.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Ceci conforte les dirigeants dans leurs convictions, ce qui les incite à maintenir la confiance,
la délégation et l'autocontrôle. Cependant il y règne un climat peu sécurisant, où il y a
beaucoup de stress de la part des employés.
En d’autres termes la théorie Y fait référence à un type de management participatif.
Selon Mc Gregor, le travail n’est donc pas forcément désagréable pour l’Homme, ainsi les
entreprises doivent considérer que l’Homme est capable de prendre des initiatives, de se fixer
des objectifs et de prendre des responsabilités.
Après nous être intéressés aux théories dites du contenu, nous allons maintenant aborder les
différentes théories dites du processus.
- 22 -
1. La théorie du système V.I.E.
L’instrumentalité : (l’utilité)
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
C’est la probabilité pour l’individu qu’un effort soit ou non suivi d’une récompense. Pour cela
deux conditions sont nécessaires :
- Il faut que l’individu voit un lien entre le travail accompli et les récompenses qu’il pourra en
obtenir (argent, sécurité, reconnaissance...)
- Il faut que l’individu puisse évaluer que la performance à accomplir lui permettra d’obtenir
les récompenses qu’il souhaite.
A partir de ce moment, la motivation sera fonction de l’efficacité perçue entre telle action à
entreprendre et telle récompense.
La valence : (valeur)
C’est la valeur subjective de la récompense. C’est à dire qu’il ne suffit pas que les
récompenses soient clairement perçues, il faut que l’individu souhaite réellement les obtenir,
qu’elles aient de la valeur pour lui.
- 23 -
Bien sûr, les résultats de son travail auront d’autant plus de valeur pour l’individu qu’ils
seront proches de ses besoins ou de ses désirs du moment.
Cependant, si la récompense attachée à la performance n’a pas une valeur suffisante aux yeux
de l’individu, la motivation sera nulle.
Pour que ces trois notions forment un système, pour que la motivation fonctionne en tant que
processus, il faut que ces trois paramètres fonctionnent ensemble car si l’un des facteurs est
absent ou nul, c’est l’ensemble de la motivation qui sera nulle. On peut montrer cette
condition sous forme d’équation telle que :
Motivation = V x I x E
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
On peut donc conclure que la motivation se trouve à l’intersection de ces trois paramètres
comme nous le montre le schéma suivant :
VALENCE
Quelle valeur représente ce travail,
cette récompense pour moi ?
MOTIVATION
La théorie de l’équité a été développée par J.S. Adams dans les années 1960. Elle
constitue un élément très important dans le processus de la motivation. Selon J.S. Adams un
- 24 -
individu est motivé lorsqu’il considère que la rétribution de son travail (« outcomes ») est en
ligne avec sa contribution (« inputs »).
La rétribution peut être d’ordre financière (rémunération, primes...) ou non (reconnaissance,
fierté, sécurité de l’emploi, promotion...).
La contribution se fait par le biais non seulement du travail fourni mais aussi par d’autres
biais tels que la compétence, les aptitudes personnelles, la confiance dans le chef...
La justice et l’équité perçues proviennent aussi de la comparaison que fait l’individu entre sa
contribution et sa rétribution personnelles et celles de ses collègues ou de salariés d’autres
entreprises. Si l’individu juge que, à contribution égale, un de ses collègues reçoit une
rétribution supérieure, cela est facteur de démotivation. De même, s’il juge qu’un collègue
reçoit une rétribution équivalente à la sienne alors que la contribution du collègue est
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
La théorie de la fixation des objectifs a été développée par Locke en 1968. Locke a
démontré qu’un individu est motivé lorsqu’on lui fixe des objectifs clairs et qu’on lui fournit
un retour (feedback) approprié sur sa capacité à les atteindre. Le fait de travailler pour
atteindre un objectif est une source majeure de motivation, mais cela aussi permet d’améliorer
les performances de l’individu : des objectifs bien définis et difficiles à atteindre conduisent à
une meilleure performance que des objectifs vagues ou aisés à atteindre. L’individu est
stimulé par la recherche d’un accomplissement. Il a le sentiment de développer ainsi ses
capacités professionnelles.
Par la suite Locke a travaillé avec Latham en 1990. Ils ont précisé les conditions pour qu’un
objectif soit motivant pour le salarié.
- 25 -
La fixation d’un objectif doit remplir plusieurs conditions qui sont les suivantes :
Locke a également montré que les objectifs devaient être S.M.A.R.T. pour que les salariés
soient motivés. En d’autres termes, les objectifs doivent répondre à plusieurs conditions telles
que :
S Simple
M Mesurable
A Acceptable Conditions de réussite de motivation
R Réalisable
des salariés dans leur travail.
Après avoir vu de manière non exhaustive quelques une des théories de la motivation
au travail, nous allons maintenant aborder dans un troisième chapitre la question de la
démotivation des salariés selon un dossier web paru sur le site de la revue Sciences Humaines.
- 26 -
Chapitre 3 : LA DEMOTIVATION DES SALARIES EN QUESTION
Selon un dossier web intitulé « La crise de la motivation au travail » paru sur le site
Sciences Humaines.com, nous pouvons constater que la motivation est un sujet d’actualité
préoccupant la majorité des entreprises et plus particulièrement les managers; surtout lorsque
nous nous trouvons dans une situation de crise telle que la France connaît actuellement. Nous
allons ainsi résumer ce dossier en abordant d’une part, les causes de la démotivation au
travail, d’autre part, nous nous intéresserons aux entreprises qui ont fait le choix d’adopter
certaines techniques de motivation afin de pallier au problème récurrent de la démotivation
des salariés; comme c’est le cas chez Google par exemple.
Aujourd’hui la motivation est un sujet très important dans le discours managérial, car
elle joue un rôle clé dans la réussite des organisations. Les salariés doivent mobiliser leur
bonne volonté, leur empathie et leur créativité, ce qui n’est possible que s’ils s’investissent
dans leur travail et donc s’ils se sentent motivés. Pourtant, de manière paradoxale, jamais la
motivation des salariés n’a semblé autant faire défaut, jamais leur malaise n’a semblé aussi
fort, jamais leur engagement n’a semblé aussi problématique.
Comment expliquer cette démotivation ?
Jamais les entreprises n’ont été soumises à une telle pression de la performance financière
immédiate. De ce fait, les salariés sont trop souvent considérés comme une simple variable
d’ajustement financier. La volonté de tendre les salaires vers le bas au détriment des
compétences est également manifeste, alors que les PDG et l’encadrement supérieur
bénéficient de salaires parfois exorbitants. Au nom de la productivité, les salariés doivent
toujours en faire plus, sans nécessairement avoir les moyens de bien remplir leur tâche. Par
conséquent, le métier et le savoir-faire, fondés sur une réalisation personnelle et une
reconnaissance par les autres, deviennent de plus en plus rare, au moment-même où les
salariés aspirent à une vie professionnelle riche et épanouissante. De plus, la qualité de la
relation entre les collaborateurs et leurs managers n’est plus d’actualité. Les pratiques
managériales restent souvent autoritaires et peu responsabilisantes.
- 27 -
Dans le même temps, on observe un profond désengagement des salariés dans leur travail. En
effet, de plus en plus de salariés se demandent quelles sont les raisons pour lesquelles ils
restent dans leur travail.
En effet avec la globalisation, les entreprises se trouvent dans une situation de concurrence
toujours plus grandissante, elles se doivent donc d’être réactives et faire preuve de flexibilité
afin d’atteindre leurs objectifs et rester compétitive sur le marché. Cependant, l’organisation
est composée d’hommes et de femmes, il faut donc que les salariés jouent le jeu d’un
engagement et d’un investissement fort pour leur entreprise, alors que ce n’est pas le cas dans
notre société contemporaine. En effet, depuis plusieurs décennies on observe que les salariés
ne se donnent plus corps et âme dans leur travail. On parle même de « divorce » des salariés
avec leur entreprise, causé essentiellement par l’individualisation de notre société et la
libéralisation des personnes.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Dans le même temps, on observe également que les salariés opèrent des calculs dans leur
relation d’emploi. Les salariés vont vouloir s’engager dans leur travail mais si ce dernier
s’avère payant. A contrario, si le salarié considère que son investissement dans l’entreprise
n’en vaut pas la peine, il va petit à petit se désintéresser et ne croira plus en son entreprise et
en ses valeurs. Des salariés de tout âge et de toutes qualifications sont aujourd’hui nombreux
à adopter cette posture et se font discrets.
Le désengagement professionnel de ces salariés ne signifie pas qu’ils ne font pas correctement
leur travail mais sont désillusionnés et sans aspiration quant à leur avenir professionnel.
L’existence de ces personnes désengagées face au travail ne peut pas rester, à terme, sans effet
sur la performance et le dynamisme des entreprises. Pour illustrer ce fait nous allons
maintenant voir deux témoignages de salariés démotivés pour comprendre leur position.
démotivation des salariés dans leur travail au travers de deux personnes interviewées comme
- 28 -
- 1er entretien : Paroles de désengagé
« J’ai pris ce poste uniquement parce que c’est à cinq minutes de chez moi, je vous le dis
franchement. Je me dis : tu as un bureau sympa ; ta fille n’est pas loin. J’en vois certains qui
passent beaucoup d’heures au boulot. Moi je pense que cela a de moins en moins d’intérêt de
passer beaucoup d’heures au boulot. Aujourd’hui de toutes les façons qu’on bosse ou qu’on
ne bosse pas, c’est lissé. A la limite si on a envie de réussir aussi sa vie personnelle, il faut
lisser un peu l’effort au boulot. Au début je faisais cela très sérieusement. J’avais besoin d’y
croire. Je croyais aux organisations, à la productivité, à l’industrialisation. Progressivement
les masques sont tombés. Tout s’est lézardé. Il y avait les rituels des grandes boîtes, toute la
tartouillerie pour se faire remarquer. Maintenant je ne marche plus. C’est une énorme
hypocrisie. Je n’y crois plus ».
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
M., 33 ans, salarié d’une entreprise de BTP a connu un parcours classique. « Pendant un an
chef de chantier sur le terrain, ensuite conducteur de travaux puis chef de secteur», explique t-
il. Aujourd’hui père de deux enfants, avec une épouse qui travaille, il ne voit pas quel va être
son avenir professionnel. Sur la région parisienne où il vit, les places sont rares dans le groupe
auquel il appartient. Du coup, il le reconnait : avant il se mettait « des dates butoirs » pour
évoluer. Maintenant il se dit : « Je vais profiter du système qui m’est offert. Je suis en train
d’exercer un métier que je connais. J’ai une vie plus équilibrée alors entre ma recherche de
gloire et une vie plus équilibrée, je m’en contente pour l’instant sans me dire sans cesse que je
dois faire avancer ma carrière ». Une posture qu’il adopte d’autant plus qu’il a compris que
pour évoluer, bien travailler ne suffit pas. Non il faut surtout « être le bon numéro sur la liste
au bon moment. C’est un peu comme une pièce de théâtre : il faut donner envie et faire qu’on
Comme nous pouvons le constater la question de la démotivation des salariés est bien
réelle dans notre société, en effet comme nous pouvons le voir régulièrement dans l’actualité,
de nombreux problèmes se posent au travail. Comme c’est le cas chez France Télécom et dans
bien d’autres entreprises, le nombre impressionnant de suicide liés aux conditions de travail,
- 29 -
ont amené certains dirigeants d’entreprise à réfléchir sur cette problématique. L’amélioration
des conditions de travail des salariés engendre incontestablement la motivation chez ces
derniers, comme nous allons le voir dans cette seconde partie, avec l’exemple de l’entreprise
Google.
Google est l’un des pionniers des moteurs de recherche sur internet, très novateur, il se
différencie quant à la façon de faire travailler ses
employés. C’est le cas notamment dans son
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Dans cette firme, les conditions de travail y sont décrites comme exemplaires, une volonté de
la compagnie, pour laquelle des salariés heureux travaillent mieux et plus.
En effet, tout est fait pour que les salariés soient dans un environnement de travail agréable, le
personnel est installé dans des open-space dont la décoration est là pour rappeler que Google
se préoccupe tout particulièrement du confort de ses salariés, chaque étage étant décoré
suivant une thématique : plage, jungle, football...
Dans tout le centre du bâtiment, des «bulles» servent à s'isoler, seul ou à deux. Elles adoptent
la forme de cabines de téléphérique ou de soucoupes volantes suivant les étages.
De plus, a chaque étage, une mini cafétéria propose fruits frais, gâteaux et boissons,
gratuitement et à volonté. Les employés sont encouragés à s'y rendre dès qu'ils en ressentent
le besoin. «Le but, c'est que l'employé résolve le problème sur lequel il se trouve. S'il doit
- 30 -
passer 20 minutes à se détendre dans un fauteuil en buvant un café et en regardant les
montagnes pour trouver la solution, il n'y a aucun souci», explique Mathias Gref, chargé de la
communication sur le site de Zurich.
Dans ce bâtiment, on y trouve également des salles de jeux, de massage, des pièces de
relaxation avec de la musique, des saunas, un coiffeur ou encore une garderie pour enfants.
Autant de choses pour le bien-être et la motivation des salariés. En effet, tout est fait pour
encourager les employés à rester dans l’entreprise mais le but principal est bien entendu, de
gagner de l’argent en ayant des salariés toujours plus motivés donc toujours plus performants.
La revue de littérature étant achevée, nous allons maintenant nous intéresser dans une
seconde partie à la méthodologie de l’enquête de terrain utilisée afin de recueillir les données
nécessaires à l’analyse.
- 31 -
TITRE II LA METHODOLOGIE DE L’ENQUETE DE
TERRAIN
stratégie d’accès au terrain, d’une part, pour les professionnels, d’autre part, pour les salariés.
Nous verrons également l’échantillon final retenu pour cette enquête de terrain. Dans un
second temps nous aborderons la méthode de recueil de données adoptée à savoir la méthode
Mon premier objectif était de rencontrer des professionnels des ressources humaines
afin d'échanger avec eux sur la problématique de la motivation des salariés, mais également
qu’ils m’expliquent comment celle-ci était mise en œuvre dans leur entreprise. Au cours de
mes différentes recherches, j’ai découvert le palmarès 2009 des entreprises2 « où il fait bon
d’y vivre » publié par l’Institut Green Place To Work. Ainsi grâce à ces renseignements, j'ai
donc pris contact par téléphone avec certaines entreprise classées dans ce palmarès et
présentes sur le bassin d’emploi en Champagne-Ardenne afin de demander l’obtention d’un
2
Cf. Annexe 1 Palmarès 2009 des entreprises « où il fait bon d’y vivre ».
- 32 -
rendez-vous avec les personnes responsables des ressources humaines. En avançant
l’argument du palmarès, les entreprises ont été très réceptives, ce qui m’a permis un accès au
terrain beaucoup plus facile. En effet, le fait de montrer que l’on s’intéresse à leur entreprise
en tant qu’entité où il fait bon d’y vivre, les personnes sont plus à même de vouloir nous
rencontrer et sont plus sereines quant aux informations qu’elles vont nous transmettre.
J’ai également pu rencontrer des professionnels par le biais de connaissances diverses, ce qui
a facilité grandement l’approche terrain.
Lorsque j’ai commencé à réfléchir sur la composition de mon échantillon, je n’ai pas
tout de suite pris la décision d’interroger des salariés. Cependant, après réflexion, j’ai pensé
qu’il serait intéressant de connaître le point de vue des salariés quant à la question de la mise
en œuvre de la motivation dans leur entreprise. En effet, ce sont les premières personnes
concernées par ce sujet, il était donc nécessaire de connaître leur ressenti. Je pense que cette
démarche comparative entre les professionnels et les salariés nous apportera de nombreux
éléments de réponse concrets. Quant à l’accès à cette catégorie de personnes, la démarche fut
assez facile car nous côtoyons tous et toutes des personnes salariées dans notre quotidien. De
plus, les employés sont plus facilement accessibles car ils vont davantage acceptés d’être
interrogés que des professionnels. Ainsi grâce à mes connaissances, j’ai pu obtenir deux
entretiens avec des travailleurs.
Après avoir vu les différentes démarches d’accès au terrain nous allons maintenant
nous intéresser à la composition de l’échantillon final retenu tout au long de ce travail de
recherche.
- 33 -
II. L’échantillon final retenu
Lors de cette enquête terrain, j’ai contacté cinq entreprises, trois d’entres elles ont
répondu favorablement à ma demande d’entretien, les autres n’ayant pas donné suite.
Concernant les entreprises ayant acceptées de répondre à mes questions, nous avons convenu
d’un rendez-vous afin que l’on puisse s’entretenir. Je n’ai pas uniquement rencontré des
directeurs(trices) des ressources humaines, mais également des acteurs clés ayant des
positions stratégiques dans l’organisation.
Tout au long de ce travail de recherche, nous retiendrons l’échantillon final concernant les
professionnels suivant. Cependant nous utiliserons pour chacune de ces personnes interrogées
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
une codification car les entretiens ont été réalisé sous couvert d’anonymat tant au niveau de la
personne interviewé que de l’identité de l’entreprise.
Responsable de
A Mme L. la formation et Femme 47 ans
de la gestion des
compétences
Directrice des
B Mme R. Ressources Femme 56 ans
Humaines
Chef
C Mr S. d’entreprise Homme 40 ans
d’une PME
Nous allons maintenant nous intéresser à l’échantillon final retenu concernant les salariés.
- 34 -
B. L’échantillon final retenu pour les salariés
Pour réaliser cette enquête terrain, j’ai choisi d’interroger deux salariés, dont l’un
faisant partie de l’entreprise A vu précédemment dans le tableau, ce qui sera intéressant lors
de l’analyse de comparer le discours de la personne en charge des ressources humaines et
celui du salarié de cette même organisation.
Comme pour l’échantillon concernant les professionnels, nous utiliserons pour chacune des
personnes interviewées une codification afin de respecter l’anonymat de ces derniers.
Après avoir étudié la stratégie d’accès au terrain et déterminé l’échantillon final retenu
pour les professionnels puis les salariés, nous allons maintenant aborder dans un second
chapitre la méthodologie de recueil des données à savoir la méthode qualitative.
- 35 -
I. La méthode qualitative : l’entretien
En ce qui concerne ma méthode de recherche, c’est une enquête par entretien à usage
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Cette enquête de terrain vise essentiellement à la connaissance d’un système pratique, c'est-à-
dire la conception qu’ont des acteurs sur la question de la motivation des salariés au sein de
leur entreprise. Ces entretiens devront également nous permettre de connaître les différentes
pratiques en termes de techniques de motivation des salariés ainsi que les leviers de
performance qu’elles engendrent pour l’entreprise.
Concernant le recueil de données dans ce travail de recherche, nous aurons recours à des
entretiens semi-directifs. Ce type d’entretien permet à l’acteur de s’exprimer librement, mais
sur des questions précises, sous le contrôle de la personne qui l’interroge. En effet cette
méthode permet de centrer le discours des personnes interrogées autour de différents thèmes
définis au préalable à l’aide d’un guide d’entretien comme nous le verrons ultérieurement.
Cette technique est intéressante dans le sens où elle permet de guider l’interlocuteur dans son
témoignage mais aussi de lui laisser une certaine souplesse de réponse. L’entretien semi-
directif nous permettra donc d’avoir des éléments de réponses à nos différentes interrogations
en laissant la possibilité à la personne interrogée de s’exprimer de manière libre mais toujours
en le guidant sur notre sujet. Les cinq entretiens effectués ont duré en moyenne trente à
quarante minutes et ont été enregistrés avec accord des personnes sous couvert d’anonymat
puis retranscrits.
3
L’enquête et ses méthodes : l’entretien
- 36 -
B. L’intérêt du recours aux entretiens
Cette approche qualitative est intéressante car elle permet de recueillir un grand
nombre d’informations car cela fait appel au point de vue de l’acteur, à son expérience, à sa
logique et à sa rationalité. De plus, le recours aux entretiens m’a permis d’avoir un contact
direct avec les interlocuteurs et de déceler certains éléments comportementaux dont l’analyse
m’a renseignée tout autant que les réponses en elles-mêmes, que je n’aurai pu avoir avec une
approche quantitative.
Les entretiens permettent également d’avoir une démarche participative afin d’approfondir au
maximum certains points et de comprendre ce que les personnes interrogées pensent sur les
sujets dont je voulais traiter. En effet, cette méthode de recueil de données permet d'être à la
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
fois à l'écoute et dans l'échange avec la personne. Il est important de préciser tout de même qu’il
est difficile de ne pas prendre part à l’avis des interlocuteurs mais aussi d’exprimer le nôtre
lors de la réalisation des entretiens dans un souci d’objectivité, pour ne pas influencer les
réponses de l’interrogé.
Après avoir montré les différents intérêts qu’il y a à adopter une méthode qualitative pour la
réalisation de ce travail de recherche, nous allons maintenant nous intéresser plus
particulièrement à la construction du guide d’entretien.
- 37 -
point important est que toutes les questions et thèmes recensés dans le guide soient abordés
avant la fin de l’entretien.
Pour construire ce guide d’entretien j’ai tout d’abord défini précisément les objectifs de ce
recueil de données. En effet, il était impératif de savoir quels étaient les éléments que je
souhaitais connaître et approfondir pour mener à bien ce travail de recherche.
Ensuite, j’ai établi une liste des sujets à traiter afin de mettre toutes les chances de mon côté
pour collecter un maximum d’informations.
Enfin j’ai rédigé le guide d’entretien en ordonnant les sujets à traiter afin d’avoir une certaine
cohérence et une fluidité dans le discours.
J’ai donc adopté la technique de « l’entonnoir », en posant au début des questions d’ordre
plutôt général puis au fur et à mesure des questions plus pointues. Le but de cette technique
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
étant d’installer, dès le départ, un certain niveau de confiance entre les interlocuteurs afin de
récolter un maximum d’informations, les plus objectives possibles.
Après avoir montré les différents enjeux et la démarche de construction du guide d’entretien,
nous allons maintenant nous intéresser davantage au contenu de ce dernier. Nous
expliquerons de manière détaillée et successive les différentes questions constituant ce guide.
Cette partie fera l’objet d’une explication détaillée de chacune des questions du guide
d’entretien4 réalisée pour le recueil de données sur le terrain. Ce guide d’entretien est
composé de onze questions semi-directives classées dans cinq thèmes comme nous pouvons
le voir ci-dessous :
1. Pouvez-vous me dire quel est votre statut dans l’entreprise ? Combien d’année
d’ancienneté avez-vous au sein de l’entreprise ? Quel âge avez-vous ?
- 38 -
sont importants pour l’analyse; en effet les réponses seront différentes selon la tranche d’âge à
laquelle on s’adresse. De plus, le statut du salarié dans l’entreprise va également influencer
fortement ses choix de réponse en fonction de sa position hiérarchique et stratégique dans
l’entreprise.
politique sociale. Les réponses seront probablement différentes selon le statut de la personne :
un salarié ou une personne en charge des ressources humaines.
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5
du plus important au moins important).
- 39 -
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire
et personnel) ou est elle impulsée par les différentes méthodes mise en œuvre par la
direction des RH ?
Cette question nous permet de nous interroger sur les origines de la motivation des
salariés. Nous allons désormais chercher à savoir si la motivation est engendrée par un acte
individuel, c'est-à-dire qu’elle résulte de la volonté du salarié comme nous avons pu le voir
dans les certaines théories de l’Ecole des Relations Humaines ou si à contrario, la motivation
résulte des différentes méthodes de management mises en œuvres par la direction des
ressources humaines de l’entrepris. Nous vérifierons ces deux hypothèses dans la troisième
partie de ce mémoire consacrée à l’analyse des données recueillies sur le terrain.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Cette question va nous renseigner sur l’existence ou non d’une politique de motivation
définie et mise en œuvre dans l’entreprise concernée. Si c’est le cas, cela nous permettra
également de connaître les enjeux de cette politique ainsi que ses grandes lignes. Enfin, de
manière plus générale, cette question va nous aider à connaître le niveau d’implication des
entreprises au sujet de la motivation de leur salarié, concernant la mise en place de politique
de motivation, de moyens et d’actions mis en œuvre.
7. Selon vous, comment votre entreprise met elle en œuvre la motivation des salariés ?
Quelles sont les différentes techniques utilisées ?
- 40 -
Thème 4 : Le lien entre la motivation et la performance
Cette question va nous permettre de mettre en avant l’existence du lien ou non entre la
motivation des salariés et la performance de l’entreprise. Cela nous permettra également
d’appréhender de manière concrète, par le biais d’exemples, d’indicateurs et la manière dont
la motivation des salariés entraîne un réel levier de performance pour l’entreprise.
Cette question fait référence au ressenti de la personne interviewée en tant que salarié
de l’entreprise, à savoir si les techniques de motivation adoptées par son entreprise sont
efficaces ou non. Cela va nous permettre de savoir si ces techniques de motivation employées
répondent aux attentes des salariés et si elles permettent effectivement de motiver ces
derniers. Dans le même temps, nous pourrons alors savoir si les techniques mises en œuvre
par l’organisation engendrent un véritable levier de performance pour celle-ci.
10. Si vous étiez la seule personne à décider de la politique RH, quelles techniques de
motivation adopteriez vous et pourquoi ?
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie).
- 41 -
Cette dernière question du guide d’entretien est un peu différente des autres, cependant
elle nous donnera l’avis de la personne interviewée sur les techniques de motivation dites
atypiques. Celles-ci relevant le plus souvent des conditions de travail du salarié, nous pouvons
citer par exemple l’instauration de salles de sport, de salles de détente ou encore de nombreux
services proposés aux salariés (par exemple les conciergeries) comme nous l’avons vu
précédemment avec l’entreprise Google.
- 42 -
TITRE III ANALYSE DES RESULTATS EMPIRIQUES
Cette dernière partie sera consacrée à l’analyse des résultats obtenus sur le
terrain. Dans un premier temps, nous analyserons les résultats obtenus lors des entretiens avec
les professionnels mais également avec les salariés. Dans un deuxième temps, nous
procéderons à une analyse comparative des entretiens entre les professionnels, puis entre les
salariés, pour enfin réaliser une analyse croisée des réponses entre les professionnels et les
salariés. Enfin cette partie s’achèvera par l’apport de différentes préconisations sur la
motivation des salariés comme levier de performance pour les entreprises.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Nous analyserons dans ce premier chapitre, d’une part les entretiens menés auprès des
professionnels puis d’autre part, les entretiens menés auprès des salariés.
1. Pouvez-vous me dire quel est votre statut dans l’entreprise ? Combien d’année
d’ancienneté avez-vous au sein de l’entreprise ? Quel âge avez-vous ?
- 43 -
recours à certains organismes de formation pour acquérir quelques notions de base en gestion
des ressources humaines.
L’entreprise A est à la base une entreprise familiale, elle appartient au secteur des vins,
champagnes et spiritueux, elle négocie et commercialise le champagne. L’entreprise A a été
rachetée de nombreuses fois et depuis 2005 elle appartient à un grand distributeur mondial de
vins spiritueux. C’est une PME qui compte environ 380 salariés en période normale, puis en
période saisonnière, elle peut embaucher jusqu’à 1000 salariés pendant la période des
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
vendanges.
Le champagne étant une appellation d’origine contrôlée (A.O.C.), Mme L. pense que les
salariés ont une très grande fierté d’appartenance tant au niveau du produit qu’au niveau de la
société.
Selon Mme L., l’entreprise A a des valeurs familiales fortes comme, la convivialité,
l’honnêteté et le respect à la fois du client et des salariés promues systématiquement dans le
groupe.
Selon Mme L. la motivation des salariés représente avant tout le fait de travailler pour
l’entreprise et faire en sorte que le salarié contribue à la bonne santé de celle-ci et à son
avancée. De plus l’entreprise A appartenant au secteur économique du luxe, les places sont
chères, Mme L. pense donc qu’il faut être vigilant sur la communication, sur le marketing et
sur la qualité des produits.
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5 du
plus important au moins important).
- 44 -
discours clair en terme de direction. C'est-à-dire que l’entreprise doit expliquer de manière
précise aux salariés ce que l’on attend d’eux et ce vers quoi on tend en fixant dès le départ les
objectifs pour l’entreprise et en expliquant également pourquoi on a pris telles ou telles
décisions plutôt que d’autres.
Verbatim de Mme L. :
« Je dirais que si on veut motiver les salariés je pense qu’il faut avoir un discours clair en
terme de direction sur ce que l’on attend d’eux, ce vers quoi on tend. Il y a une importance
assez forte depuis la direction générale jusqu’au salariés tout en bas de l’échelle de pouvoir
dire les objectifs pour l’entreprise c’est ça, ça, ça... Voila pourquoi on prend tels tels types de
décision de façon à ce que tout le monde sache dans quel sens il travaille (...) ».
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
A ce titre, Mme L. m’a d’ailleurs expliqué que l’entreprise A organisait des réunions
annuelles d’information des salariés et parfois deux par an, une en milieu et une en fin
d’exercice. L’objectif étant de permettre aux salariés de comprendre les problématiques de
l’entreprise, les raisons pour lesquelles la direction générale peut être amenée à prendre telles
décisions ou telles types d’orientation. Mme L. pense que ces réunions n’agissent pas
directement sur la motivation mais que cela permet au moins à l’ensemble de l’entreprise
d’avancer dans le même sens.
Selon Mme L. la deuxième source de motivation des salariés, est de maintenir l’esprit
d’équipe dans tous les services ainsi que le contact avec les managers, ce dernier étant très
important.
Verbatim de Mme L. :
« Je dirai ensuite, alors ça c’est peut être un peu ma nature, c’est de maintenir des esprits
d’équipe au niveau des différents services, le contact des managers et l’impulsion des
managers est extrêmement important, pour donner un engouement, une envie de faire et pour
de la même façon communiquer ce vers quoi on va et entraîner les équipes, c’est extrêmement
important également (...) ».
- 45 -
L’aspect financier :
Mme L. juge que la rémunération peut également jouer un rôle important. En effet cela
permet d’attirer les salariés et de les motiver à venir travailler dans l’entreprise.
L’évolution de carrière :
Selon Mme L. considère que la motivation des salariés peut également provenir des
évolutions de carrière intéressantes que propose l’entreprise A. En effet, la mobilité interne et
la polyvalence permettent aux salariés de ne pas stagner dans leur carrière professionnelle
mais de découvrir d’autres métiers de manière également à développer l’employabilité des
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
« L’idée c’est de ne pas scléroser les salariés dans quelque chose de fixe sur lesquelles il y a
une routine qui s’installe, pas d’avenir et il y a des gens à qui ça convient, mais il ne faut pas
non plus voir qu’un bout de la lorgnette mais on est maintenant dans des sociétés où il y a
une énorme mobilité, dans des économies où il faut que ça bouge tout le temps et il faut aussi
que l’entreprise s’adapte et puisse proposer ça aux salariés (...) ».
Mme L. n’a pu donner cinq facteurs de motivation des salariés, pour elle l’essentiel étant là.
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire et
personnel) ou est-elle impulsée par les différentes méthodes mise en œuvre par la direction
des RH ?
Selon Mme L. il n’y a pas de règle absolue en gestion des ressources humaines, car il
faut toujours avoir en vue le fait que nous travaillons avec des Hommes et non avec des
machines. La nature humaine prend toujours le dessus. En effet lorsqu’une personne est
démotivée à la base, il sera alors très difficile pour le manager de la motiver. Il pourra peut
être contribuer à la faire avancer avec l’équipe, mais il ne pourra en aucun cas changer sa
personnalité. Mme L. m’a également fait part que le manager joue tout de même un rôle
extrêmement important quant à la motivation des salariés car il est le moteur de l’équipe. Il
- 46 -
doit contribuer à ce qu’elle avance dans le bon sens, mais aussi veiller à la conduite de son
activité et de sa bonne fin ainsi qu’au bien-être de ses salariés.
Verbatim de Mme L. :
« Il doit veiller au bien-être de ses salariés dans le sens où il doit veiller à leur formation, à
leur évolution, à leur capacité à contribuer à l’activité de son service. Effectivement c’est le
manager qui est chargé de faire de la sanction positive, de la sanction négative et de faire
avancer l’équipe. On ne peut absolument pas dire que le manger n’est pas en charge de la
motivation de l’équipe car de toute façon il est avec eux au quotidien et c’est lui qui reporte à
la direction générale. Effectivement il est en première ligne par rapport à la motivation, mais
il fait avec des Hommes qui ont des personnalités, des problèmes, qui les gèrent plus
ou moins bien et puis aussi des Hommes entre eux (...) ».
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
D’après Mme L., l’entreprise A ne dispose pas, à proprement parler, d’une politique
de motivation, cependant elle utilise un certain nombre d’outils pour favoriser la motivation
des salariés.
Verbatim de la personne interrogée :
« On travaille avec un certain nombre d’outils à la conduite d’un maintien du climat social et
de la motivation des salariés. C’est conduit de façon assez différente en fonction des types de
salariés (...) ».
- 47 -
l’ergonomie et la pénibilité au travail et de manière plus générale sur la bonne santé et la
capacité à travailler dans de bonnes conditions pour les salariés.
Enfin, des techniques de motivation liées plutôt à la rémunération sont également mises en
place. Ces techniques concernent uniquement les cadres car leurs rémunérations sont indexées
sur leurs objectifs.
7. Selon vous, comment votre entreprise met-elle en œuvre la motivation des salariés ?
Quelles sont les différentes techniques utilisées ?
Pour cette question Mme L. nous a déjà fournit tous les éléments de réponses dans la
question précédente.
Cf. Question n°6.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
« Donc la motivation oui c’est sûr que c’est un levier de performance, quelqu’un qui a envie
d’avancer, qui a envie de faire, va être certainement plus novateur, va être beaucoup plus
force de propositions, et va probablement davantage anticiper les attentes que pourrait lui
faire quelqu’un qui est un peu coincé dans son poste, qui ne sait plus ce qu’il veut, ou qui à
envie de rester et de stagne.(...) ».
- 48 -
9. Vous-même en tant que salarié de l’entreprise, pensez-vous que les techniques de
motivation employées sont efficaces ?
Mme L. à l’air plutôt satisfaite en tant que salarié des techniques de motivation
adoptées par l’entreprise A. Elle m’a d’ailleurs avancé l’argument de leur turn-over proche de
zéro, ce qui, selon elle, est un indicateur démontrant les bonnes conditions de travail et la
motivation des salariés. De plus, Mme L. estime que le monde du champagne jouit d’une
excellente réputation dans lequel il y a des bons niveaux de rémunération et qu’il est plus
gratifiant de travailler dans ce secteur que dans d’autres. Pour cela l’entreprise A a créé un
groupe de développement ressources humaines pour faire évoluer ces aspects en termes
d’image de l’entreprise.
Verbatim de la personne interrogée :
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
« On est dans le champagne, on est dans des niches qui sont connues de tout le monde, le
champagne est un monde sur lequel on a des bons niveaux de rémunération, c’est un monde
où on a un produit qui est produit d’appel, en tout cas nous on pense que c’est mieux de
produire du champagne que de produire des boulons, c’est plus fun on va dire.(...) C’est un
des aspects qui peut permettre de dire il fait bon vivre chez nous.(...) On a recréé dans
l’entreprise un groupe de développement R.H qui s’attache justement à faire progresser ces
aspects là et à contribuer à ce que justement il continue de faire bon vivre chez nous. Encore,
encore des faits qu’ils puissent motiver toujours plus les gens à travailler avec nous. »
10. Si vous étiez la seule personne à décider de la politique RH, quelles techniques de
motivation adopteriez-vous et pourquoi ?
Mme L. n’a pas précisément répondu à cette question, cependant étant responsable de
la formation et gestion des compétences au sein de l’entreprise A, elle m’a fait part que la
formation pouvait représenter un véritable levier de performance pour l’entreprise. En effet,
cette société a un poids des charges formation qui équivaut au double demandé par la
législation, avec plus de 3 % de la masse salariale consacrée aux dépenses en formation. Mme
L. pense qu’un gros effort est fait à ce niveau. De plus, elle a avancé l’argument que
- 49 -
l’entreprise par le biais de la formation contribuait à l’employabilité des salariés qui est aussi
un facteur de motivation.
Verbatim de Mme L. :
« Il y a plus de 3% de la masse salariale qui est consacrée à la formation, alors que la règle
c’est 1,60%, il y a un gros effort de formation, qui est aussi garant de l’employabilité des
salariés, de leur maintien dans leur poste, d’adaptation et de l’évolution de leur poste qui est
aussi un moteur de motivation pour les salariés ( ...) ».
Mme L. m’a également fait part que l’entreprise A travaillait actuellement sur une école des
managers interne au groupe afin d’améliorer la qualité du management.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie)
Mme L. pense que ces techniques de motivation atypiques sont très bien pour le
salarié. En effet, elle juge que ce sont d’excellentes initiatives permettant aux salariés de
faciliter la vie sur leur lieu de travail mais que cela comporte également un risque, celui que
l’entreprise utilise ceci comme un levier pour fidéliser ses salariés.
Verbatim de Mme L. :
« Ce sont d’excellentes choses qui peuvent permettre aux salariés d’avoir une facilité à vivre
sur son lieu de travail, le risque c’est effectivement que l’entreprise utilise cela comme levier
pour garder le plus possible les salariés car après il faut trouver aussi un juste équilibre entre
le fait de donner un plus aux salariés sans y ajouter une contrainte indirecte (...) ».
Elle m’a d’ailleurs expliqué que dans le passé, l’entreprise A. disposait d’un club de sport
géré essentiellement par le comité d’entreprise. Cependant, elle m’a également fait part du
coût énorme que représentait ce type de prestation. Selon Mme L., il est donc nécessaire de
réaliser une étude sur le rapport qualité / prix avant de mettre en place ce type de techniques
de motivation au sein d’une entreprise. Pour Mme L., il paraît difficile de mettre en place ce
type de prestation dans son entreprise car étant une PME. De plus cela ne toucherait qu’une
- 50 -
partie de la population et le rapport entre le coût de la prestation et son utilisation qui en serait
faite serait probablement déséquilibré.
Mme L. a conclut cet entretien sur le fait que les séminaires étaient extrêmement bénéfiques
car ils permettaient un regroupement de salariés dans lequel on peut échanger et favoriser la
connaissance des personnes entre les services.
1. Pouvez-vous me dire quel est votre statut dans l’entreprise ? Combien d’année
d’ancienneté avez-vous au sein de l’entreprise ? Quel âge avez-vous ?
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Mme R. est directrice des ressources humaines dans l’entreprise B., une grande chaîne
de restauration rapide. Elle a R. à 56 ans et près de 15 ans d’ancienneté dans cette enseigne.
L’entreprise B est une grande entreprise de restauration rapide, c’est d’ailleurs la 6 ème
enseigne mondiale reconnue. Selon Mme R. son entreprise a une bonne image à l’extérieur
car la clientèle est de plus en plus nombreuse. La culture d’entreprise est différente selon les
pays, en France par exemple, l’entreprise B. est très attachée au fait de faire travailler un
maximum d’entreprises locales afin d’importer le moins possible.
Verbatim de Mme R. :
« En France on est très attaché à faire travailler un maximum d’entreprises, voire même dans
les produits, ce n’est pas de l’importation, c’est des choses qu’on va faire faire sur place, que
sa soit la pomme de terre pour les frites ou les patatoes, que la salade, même le bœuf (...) ».
6
Cf. Annexe 4 Entretien avec Mme R. retranscrit
- 51 -
3. Selon vous que représente la motivation des salariés ?
Mme R. constate que la grande majorité des salariés sont des étudiants et ne sont pas
spécialement motivés. En effet, l’entreprise B. emploie environ 90 % d’étudiants, leur seule
motivation étant d’avoir un salaire pour financer leurs études et leurs quotidiens.
Mme R. m’a également fait part que le fait de travailler dans l’entreprise B. permet aux
étudiants d’acquérir une expérience qui est toujours valorisante à l’extérieur puis pour leur
carrière future.
Verbatim de la personne interrogée :
« Ca leur donne une expérience qui est toujours valorisante à l’extérieur car on dit toujours
un jeune qui a travaillé dans l’entreprise B. en tant qu’équipier, c’est quelqu’un de
courageux, c’est quelqu’un de sérieux, donc c’est toujours un plus pour la carrière future
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
(...) ».
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5 du
plus important au moins important.
L’évolution :
La rapidité d’évolution :
La rapidité d’évolution est la deuxième source de motivation principale car selon Mme
R., les jeunes de notre époque veulent tout de suite. Elee juge également que l’entreprise B.
offre de grandes opportunités de progression et cela très rapidement contrairement à d’autres
entreprises.
Stabilité de l’emploi :
- 52 -
Verbatim de Mme R. :
« A partir du moment où notre salarié est sérieux, voilà on est satisfait de le garder et on
essaie de les garder par des primes et des salaires tout à fait convenables (...) »
Mme R. n’a pu citer cinq sources de motivation faute d’en identifier d’autres.
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire et
personnel) ou est-elle impulsée par les différentes méthodes mises en œuvre par la direction
des RH ?
Selon Mme R. la motivation des salariés provient d’abord d’une volonté personnelle.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
En effet, si un salarié qui n’est pas motivé à la base, la direction ne pourra pas faire de
miracle, si ce n’est peut être lui donner l’idée. A contrario, les personnes montrant une réelle
motivation et faisant preuve de sérieux ont tout à y gagner, que ce soit pour la personne elle-
même ou pour l’entreprise.
Verbatim de Mme R.:
« Prioritairement c’est une volonté personnelle car s’il n’y a pas la volonté personnelle,
quelqu’un qui n’est pas motivé, la direction aura beau... on peut lui donner l’idée, mais en
aucun cas, l’inciter fortement à monter, mais si ce n’est pas dans ses aspirations, on ne fera
rien de terrible (...) ».
- 53 -
primes afin que les salariés apportent une dynamique à l’entreprise, une forme de récompense
pour ceux qui sont dynamiques et souriants au travail.
La motivation passe également par les plans de carrière qu’offrent l’entreprise B. avec des
rémunérations et des avantages divers selon les postes.
Verbatim de la personne interviewée :
« On essaie de motiver par une prime pour que les salariés se rendent compte que ceux qui
sourient, qui apportent une dynamique à l’entreprise sont récompensés et essayer ainsi, je ne
dis pas forcément aujourd’hui ca marche tout le temps, on a toujours quand même des
salariés qui sont pas toujours dans le truc de faire du sourire. (...) »
7. Selon vous, comment votre entreprise met-elle en œuvre la motivation des salariés ?
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Mme R. considère que les personnes motivées à la base peuvent jouir d’une évolution
de carrière rapide. En effet, la DRH m’a expliquée que la moyenne d’âge des directeurs de
restaurants de l’entreprise B. est de 30 ans. Cette société a également pratiqué des
augmentations de salaire à la suite de la baisse de la T.V.A. à 5,5 %. Afin de motiver ses
salariés, l’entreprise B. a également mis en place des primes suivant les résultats et la
satisfaction du client. Enfin Mme R. a ajouté qu’il existait des objectifs par rapport au chiffre
d’affaire et aux dépenses faites pour l’entretien et le personnel. Ainsi si ces objectifs, fixés par
la direction générale, sont respectés, les salariés peuvent percevoir des primes
supplémentaires.
- 54 -
innovants qu’un salarié qui ne l’est pas. Ainsi, une personne motivée va contribuer à faire
avancer de manière positive l’ensemble de l’équipe et le groupe de manière générale.
Verbatim de la personne interrogée :
« A partir du moment où il monte dans la hiérarchie, son état d’esprit change, il y a une
réelle motivation qui arrive, il y a une émulsion qui fait que par rapport aux autres collègues
il a envie d’être remarqué, il va apporter des idées à l’entreprise, il va apporter sa petite
pierre pour faire évoluer dans le bon sens. (...)»
9. Vous-même en tant que salarié de l’entreprise, pensez vous que les techniques de
motivation employées sont efficaces ?
Mme R. estime qu’il est difficile de faire mieux car l’entreprise B. est assez
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
performante dans ce domaine; notamment sur toutes les mises en place de formations et de
motivation dans le groupe qui apportent un esprit positif au sein de l’équipe. La DRH de
l’entreprise B. m’a fait part qu’elle n’avait pas grand-chose à apporter si ce n’est que de suivre
ce que le groupe a impulsé.
Mme R. ma également expliqué que l’entreprise B. a mis en place de nombreuses formations
permettant aux salariés de mieux connaître leur travail car celle-ci utilise de nombreuses
règles et procédures très formalisées. A ce titre la personne interrogée pense que les salariés
doivent être informés sur les objectifs et le pourquoi de ces procédures qui sont employées par
la chaîne de restauration rapide. Mme R. pense aussi que de ces formations découle un
dialogue et un échange d’idées avec les salariés, ce qui va permettre à l’entreprise de
progresser. En effet, selon la DRH, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice et c’est d’ailleurs
cette reconnaissance qui va impulser la motivation des salariés, comme l’explique très bien ci-
dessous Mme R.
Verbatim de la DRH :
- 55 -
après et qui profitera à tous. Chacun à sa pierre à apporter à l’édifice et donc le fait d’être
connu, surtout reconnu, donne une satisfaction au salarié ce qui permet de motiver tout
simplement parfois plus que l’argent, car on parle aujourd’hui beaucoup d’argent, mais
quand les gens sont reconnus, progressent, que leurs idées sont à l’origine d’une idée qui
finalise quelque chose de très bien pour tout le monde et que tout le monde en profite
surtout.(...) ».
10. Si vous étiez la seule personne à décider de la politique RH, quelles techniques de
motivation adopteriez vous et pourquoi ?
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Mme R. n’a pas répondu à cette question car l’ayant déjà traité dans la question
précédente.
Cf. question n° 9.
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie).
Selon Mme R. toutes ces formes de motivation atypiques des salariés sont tout à fait
positives lorsqu’elles permettent aux personnes de se libérer l’esprit. D’ailleurs la DRH m’a
expliqué que l’entreprise B. organisait des sorties sportives et des voyages de groupe plusieurs
fois par an. Cependant ces types d’activité ne sont pas proposés à l’ensemble de l’équipe mais
uniquement à l’équipe de gestion, c’est à dire des responsables jusqu’au directeurs. Mme R.
considère que les équipiers employés, qui sont à 90 % des étudiants, viennent uniquement
dans cette chaîne de restauration pour faire leur travail et boucler leur fin de mois.
Verbatim de la personne interrogée :
« Nous faisons des sorties sportives, nous faisons des choses dans ce type de programme.
Mais bien sûr tout ce qui peut faire avancer les salariés est très positif. Il peut y avoir des
voyages de groupe, des sorties en bateau, en voilier, on se fait des challenges, il existe
plusieurs sorties par an. (...) Les équipiers sont plus dans les études, car ils représentent 90 %
du personnel, il faut le savoir. Puis ils viennent chez l’entreprise B. pour faire leur job et
boucler la fin de mois et pouvoir manger et puis voilà. Au départ ils ne sont pas du tout dans
l’état d’esprit de travail, c’est leur première expérience professionnelle pour la plupart, ils
- 56 -
ont aucune idée du travail. Il faut les apprendre à aimer leur travail, les apprendre à
connaître et puis surtout à se dire le monde du travail c’est différent, on sert bien souvent de
professeur pour la suite. (...) ».
Mr S. étant chef d’entreprise d’une PME, j’ai dû adapter l’entretien, c’est pour cela
que je ne lui ai pas posé toutes les questions figurant dans le guide d’entretien.
Mr S. est majoritaire dans l’entreprise C qui est une SARL. Mr S. a créée cette
entreprise il y a maintenant 10 ans et il a 40 ans.
7
Cf. Annexe 5 Entretien avec M. S. retranscrit
- 57 -
3. Selon vous que représente la motivation des salariés ?
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5 du
plus important au moins important).
La reconnaissance :
la reconnaissance du salarié, mais n’a pas précisé ce qu’il entendait par cela.
Le salaire :
Mr S. pense que la deuxième source de motivation des salariés passe par le salaire et
les conditions de rémunération. Cependant il a indiqué que ce facteur de motivation était bien
moins important que la reconnaissance.
Mr S. jugeant que l’essentiel des sources de motivation des salariés étant là, il n’a donc pu en
citer cinq.
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire et
personnel) ou est-elle impulsée par les différentes méthodes mises en œuvre par la direction
des RH ?
- 58 -
Verbatim de Mr S. :
« Donc là le plus difficile c’est de la remotiver, là on doit lui expliquer comment on fait, le but
de sa mission et l’intérêt qu’elle a de la mener à bien et le fait qu’elle fait partie d’un groupe
et d’un ensemble. »
Il n’y a pas de politique de motivation en tant que telle dans l’entreprise C. Cependant
Mr S. m’a expliqué que certaines actions étaient mises en place, pas forcément de manière
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
régulière sur toute l’année mais de temps en temps. Il m’a également fait part qu’il était très
important d’être à l’écoute des salariés afin de les faire avancer dans le même sens que
l’entreprise. Cette dernière a d’ailleurs mis en place des réunions et des entretiens individuels,
cela s’étant imposé du fait de la croissance rapide de l’entreprise. En effet, Mr S. conçoit
qu’aujourd’hui il est difficile de tout prendre en compte car l’entreprise n’est pas encore dans
une phase de maturité assez grande, mais que prochainement des entretiens d’évaluation et de
développement allaient être mis en place.
Verbatim de la personne interrogée :
« Nous ne sommes pas aujourd’hui dans une phase de maturité où l’on peut se rencontrer et
faire des réunions comme on devrait faire, mais en tous cas on sait que l’on doit le faire, des
entretiens d’évaluation et de développement seront mis en place prochainement. »
7. Selon vous, comment votre entreprise met-elle en œuvre la motivation des salariés ?
Quelles sont les différentes techniques utilisées ?
Mr S. a évoqué des séminaires qui sont organisés tous les ans. La première partie est
constituée d’une réunion avec l’ensemble du personnel, et la deuxième partie de cette journée
est un après-midi détente où tous les salariés et Mr S. se retrouvent pour partager un moment
convivial, hors de la sphère professionnelle. Il pense qu’il va reprogrammer ce séminaire cette
année, mais il m’a également fait part de la difficulté d’organiser ce type d’activité du fait que
- 59 -
le personnel soit répartit sur trois sites, il veut absolument faire perdurer ce genre de sorties
mais peut être le faire en sous-groupe.
Verbatim de Mr S. :
« Il y‘a aussi des séminaires qui sont organisés et surtout une moitié de séminaire après avec
une après-midi de détente, barbecue, nous nous sommes retrouvés l’année dernière au Lac du
Der, on a pris un car, c’était très sympathique. »
Enfin Mr S. pense que la motivation des salariés passe également par la réalisation de projet.
En effet, comme il l’a précisé précédemment, lorsque les salariés ont un but commun, ils se
mobilisent, se lancent des défis et des challenges ce qui est très positif en terme de motivation.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
« Oui bien entendu, on voit bien qu’une personne motivée peut travailler à 110 ou à 120 %
de ses capacités. (...) ».
- 60 -
Thème 5 : L’avis personnel de l’interrogé
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie).
Mr S. admet que toutes ces techniques de motivation dites atypiques sont bien entendu
très positives et pour les salariés et pour l’entreprise. Cependant Mr S. m’indiquait que la
taille de son entreprise ne lui permettait pas de mettre en place ce type de techniques de
motivation. Mr S. m’a également fait part que s’il était amené à agrandir son entreprise ou à
construire un nouvel établissement, il y aurait une grande part consacrée au social avec
notamment une salle de repos pour faire la sieste, une cuisine et une salle pour réunir tout le
personnel.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Cette analyse est très intéressante car Mme P. travaille au sein de l’entreprise A. vu
précédemment dans l’analyse de l’entretien avec Mme L., qui rappelons-le est responsable de
formation et de gestion des compétences. Nous allons ainsi analyser cet entretien de manière
détaillée comme nous l’avons fait auparavant.
8
Cf. Annexe 6 Entretien avec Mme P. retranscrit
- 61 -
commercial France, ensuite elle a travaillé au sein du service des achats puis au service des
expéditions et des litiges de fin d’années.
Comme nous l’avons dit précédemment, Mme P. travaille dans une entreprise
appartenant au secteur des vins, champagne et spiritueux. Selon Mme P. la valeur principale
prônée par l’entreprise A. est la qualité tant au niveau des produits qu’au niveau du service
client. Il existe également deux autres valeurs très importantes pour elle qui sont la sécurité,
la prévention des accidents et la protection de l’environnement avec notamment la prévention
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5 du
plus important au moins important).
L’encadrement :
Pour Mme P., l’élément principal contribuant à la motivation des salariés dépend de la
qualité de l’encadrement. A ce propos Mme P. m’expliquait que si un salarié se rend compte
que son responsable n’est pas à la hauteur, qu’il ne gère pas son service comme il se doit,
qu’il fait des différences de traitement entre les salariés, cela peut entraîner des problèmes liés
à la motivation des salariés et l’ambiance de travail au sein de l’entreprise.
Verbatim de Mme P. :
« Donc c’est toujours le manager je pense qui est complètement acteur de cela, donc c’est
très important l’encadrement. »
- 62 -
Le salaire :
Mme P. pense que l’essentiel des facteurs de motivation est là comme elle le dit à juste titre
dans son discours.
Verbatim de la personne interrogée :
« Après, moi une fois que j’occupe un bon poste, que je suis bien encadrée et que je suis bien
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire et
personnel) ou est-elle impulsée par les différentes méthodes mises en œuvre par la direction
des RH ?
« Mais je pense qu’avant tout c’est la nature de la personne, au départ on a envie ou pas. »
Mme P. trouve que cette question concerne davantage les responsables RH, cependant
à son niveau, la motivation concerne en grande partie la politique de management employée
- 63 -
par son responsable direct (écoute, justesse) ainsi que l’ambiance de travail avec ses proches
collègues.
7. Selon vous, comment votre entreprise met-elle en œuvre la motivation des salariés ?
Quelles sont les différentes techniques utilisées ?
Mme P. m’a expliqué que l’entreprise A. organisait des réunions annuelles, appelées
les grandes messes. A l’occasion de ces réunions, les bilans de l’année sont présentés, selon
Mme P., il y a une bonne politique de communication car cela permet aux salariés de savoir
ce qui s’est passé dans le groupe, les points à améliorer pour redresser la situation mais y est
également présenté les nouveaux objectifs. Mme P. pense que ces réunions d’informations
sont très positives en termes de communication et de motivation des salariés, cependant elle
déplore l’autre partie de ces séminaires consacrée à l’éloge de la culture d’entreprise qui est
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
très ennuyeuse comme nous pouvons le constater dans son discours ci-dessous.
Verbatim de Mme P. :
« Mais alors après on a toute une batterie où c’est un petit peu des piqûres, quand je sors de
là, je me dis j’ai été à la secte. Moi je n’aime pas cela, j’aime bien savoir ce qui s’est passé,
où l’on a péché, ce qui nous attend et puis après la deuxième phase de réunion où l’on nous
dit, on est les meilleurs, on est bon, de toute façon vous êtes tous bons, j’ai horreur de ça, ce
n’est pas vrai. Alors après a ce type de réunion, il y a tous les grands directeurs, il y a tout le
monde donc c’est très bien aussi de se voir de temps en temps, et puis après tu attends ta
petite flûte et les petits fours, donc c’est sympa, mais première partie bien mais en revanche
la deuxième partie de la réunion n’a aucun effet sur moi. »
- 64 -
son travail, il essaye d’aller au-delà de son travail et il cherche à être beaucoup plus
performant. De plus, Mme P. pense que ce lien entre la motivation et la performance est
encore plus significatif dans le secteur de la vente, selon elle les commerciaux représentent le
plus grand levier de performance pour l’entreprise, même si les autres secteurs et notamment
le sien sont des maillons de la chaîne. En effet, pour les secteurs autres que celui de la vente,
le but est de produire en un temps record et veiller à ne pas voir de rupture, ce qui représente
également un levier de performance pour l’entreprise mais dans des proportions moindres que
le secteur de la vente.
Verbatim de la personne interrogée :
« Nous où l’on est on produit quelque chose, donc on essaie de produire dans un temps
record, de ne pas laisser passer de temps, pas avoir de rupture, dans mon secteur à moi. Nous
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
sommes aussi liés, nous, maison de champagne, à la vente et je pense que c’est dans le
secteur de la vente que les commerciaux ont le plus de leviers encore que nous.(...) Alors
effectivement il faut que nous derrière on l’ai mis à disposition, on est en fait un maillon de la
chaîne, mais je pense qu’au final notre job avant tout chez l’entreprise A., c’est de vendre du
champagne, donc je pense que ceux qui ont plus ce sentiment de réussite et de performance
vont être au début de la chaîne et qui vont arriver à vendre plus. »
Mme P. m’a dit qu’elle était une personne motivée à la base mais elle ne pensait pas
que ce soit directement lié au fait ou à la façon dont son entreprise agit. Elle pense que c’est
sa nature d’avancer et qu’elle n’a pas envie d’aller travailler à reculons. Elle m’a également
fait part qu’à certaines périodes, notamment lors des rachats de l’entreprise A., la motivation
pouvait parfois être altérée, elle a d’ailleurs employé plusieurs fois le terme de creux de
vague. En effet elle m’a expliqué qu’à chaque rachat de l’entreprise (Mme P. en ayant déjà
connu quatre) il fallait toujours se réadapter aux directives de la nouvelle direction générale,
ce qui selon Mme P. désoriente et désorganise l’ensemble de l’entreprise et le personnel.
Verbatim de Mme P. :
- 65 -
« Il y a des périodes, nous avons connu cela, des périodes dans l’entreprise par exemple
lorsque l’on a été revendu, plusieurs fois, on a subit des changements de direction, on a subit
des changements de directives et d’encadrement, donc dans ces moments là, on touche un
creux de vague. C'est-à-dire qu’à un moment donné tu es organisé d’une façon, puis
l’entreprise elle est rachetée, tout ce que tu faisais ce n’est plus bon. Il Faut repartir à zéro
parce que ton nouvel environnement, ta nouvelle direction elle suppose que ce que tu faisais
ça ne va pas. (...) ».
10. Si vous étiez la seule personne à décider de la politique RH, quelles techniques de
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Selon Mme P. il n’y a pas assez de reconnaissance par rapport aux différents salariés.
Elle considère que cette reconnaissance pourrait être mise en avant par le simple fait de dire
aux personnes qu’elles font bien ou mal leur travail car pour Mme P. rien n’est dit dans
l’entreprise A. Elle a d’ailleurs ajouté qu’elle estime avant tout normal de faire passer le mot
aux personnes qui ne font pas correctement leur travail, qui sont souvent absents sans motif
valable ou encore les personnes arrivant tout le temps en retard.
Verbatim de Mme P. :
« Je ne sais pas pourquoi, parce que à la limite des gens qui ne travaillent pas bien, il faut
leur dire, alors est ce que c’est le contexte du champagne qui veut cela, qu’on ne dise pas aux
gens, je ne connais pas d’autre contexte. Mais j’estime que les gens qui manquent souvent
pour rien, les personnes qui ne font pas leur travail, qui arrivent en retard, ceux là on devrait
quand même leur dire. Pas forcément récompenser ceux qui font leur travail parce que c’est
normal, on est là pour faire son travail, mais au moins faire une différence et essayer de faire
passer le mot à ceux qui ne le font pas correctement. »
- 66 -
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie).
Pour Mme P. ces techniques de motivation des salariés atypiques sont très positives
surtout pour les personnes ayant des rythmes de travail soutenus avec des conditions et des
horaires de travail difficiles. Mme P. pense d’ailleurs que son métier et plus généralement le
secteur du champagne dans lequel elle se trouve n’est pas un monde de travail difficile et
qu’elle ne ressent pas le besoin d’avoir recours à ce type de prestation pour être motivée dans
son travail.
Verbatim de la personne interviewée :
« Cela peut améliorer la vie je pense des boîtes qui ont vraiment un rythme soutenu, dur, des
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
horaires pénibles, des 3/8, des choses comme ça. Nous dans notre monde de travail, on n’a
pas un monde de travail difficile, il faut ouvrir les yeux quand même. Je n’ai jamais été
ailleurs, mais je n’ai pas besoin de faire ma sieste d’un quart d’heure pour reprendre le
travail l’après-midi. (...) Oui donc je pense que c’est bien, s’est à instaurer dans les
entreprises où les gens ont beaucoup à donner, qui sont fatigués, qui ont besoin de se libérer
l’esprit ou se reposer physiquement. Ce serait vraiment l’ironie de mettre une salle de sport
chez l’entreprise A. pour aller se détendre ! »
Mme G. occupe un poste de comptable dans l’entreprise D. depuis bientôt deux ans et
elle a 25 ans.
9
Cf. Annexe 7 Entretien avec Mme G. retranscrit
- 67 -
Thème 2 : Questions d’ordre général
Mme G. considère que la principale source de motivation des salariés de son entreprise
provient du salaire. Mme G. m’a expliqué également que les salariés veulent surtout un salaire
adapté au travail réalisé. Cependant, elle pense que dans son entreprise il n’existe pas
forcément une cohérence entre les deux, c'est-à-dire que des personnes moins qualifiées vont
gagner plus que des personnes plus qualifiées notamment dû aux fusions d’entreprises. Mme
G. a également ajouté que ces derniers temps, faute de reconnaissance de la part de son
entreprise, les salariés veulent simplement être rémunérés à leur juste valeur et en fonction du
travail accompli.
Verbatim de Mme G. :
« On se retrouve avec des gens côte à côte qui parfois font le même boulot mais pas rémunéré
de la même manière. Les gens maintenant ce qu’ils veulent c’est vraiment avoir une
rémunération en fonction de ce qu’ils font. Ces derniers temps, c’est la rémunération qui
permet de motiver les salariés, avant ils appréciaient plus avoir un travail intéressant, avoir
une reconnaissance, mais en ce moment comme ils n’ont pas tout sa, c’est juste être bien
payé. »
- 68 -
4. Pour vous quelles sont les principales sources de motivation des salariés ? (classez en 5 du
plus important au moins important).
La reconnaissance
La rémunération
Un travail intéressant et enrichissant
Conditions de travail agréables
Bon climat social et bonne ambiance de travail
5. Selon vous, la motivation des salariés provient-elle du salarié lui-même (acte volontaire et
personnel) ou est-elle impulsée par les différentes méthodes mises en œuvre par la direction
des RH ?
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Mme G. pense que la motivation des salariés provient du salarié lui-même mais aussi
des managers. A ce titre, elle a d’ailleurs donné un exemple intéressant, lorsqu’il y a un
malaise au sein de l’entreprise, c’est au directeur des ressources humaines d’agir
immédiatement afin que le malaise ne s’installe pas et que cela ne démotive pas davantage les
salariés. Mme G. trouve donc que l’intervention des personnes en charges des ressources
humaines dans la politique de motivation est très importante.
Verbatim de la personne interrogée :
« Si le salarié commence à se démotiver et que rien n’est fait pour le remotiver après il va se
complaire dans ce rôle là. »
Selon Mme G., il n’existe pas de politique de motivation en tant que telle dans
l’entreprise D. Lors de cet entretien, elle m’a également dit qu’il n’y avait pas de technique
de motivation passant par le salaire ou en tous cas pas pour l’ensemble du personnel. A titre
d’exemple, cette année les augmentations de salaire ont été très minimes par rapport aux
années précédentes. De plus, il existe des enveloppes mais qui ne sont pas distribuées à tous
les salariés, c’est le chef de service qui décide à qui il les remet. Mme G. conclut que
- 69 -
l’entreprise D. emploie des méthodes de management très individualisées et avec des
différences de traitement entre les salariés.
7. Selon vous, comment votre entreprise met-elle en œuvre la motivation des salariés ?
Quelles sont les différentes techniques utilisées ?
Mme G. constate que l’entreprise D. met en œuvre la motivation par la flatterie lors de
l’arrivée de nouveaux salariés dans l’entreprise ou lors de nouveaux programmes. A ce titre,
Mme G. m’a fait part d’un exemple : l’entreprise D. a déménagé il y a un an dans le cadre
d’un grand projet de fusion. Lors de ce déménagement les salariés ont alors eu une énorme
charge de travail, en parallèle la direction les a beaucoup encouragés et de grands
remerciements leur ont été adressés. Cependant, Mme G. explique que la direction n’a pas
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
8. Selon vous la motivation des salariés entraîne-t- elle un véritable levier de performance
pour l’entreprise ? Comment se traduit dans votre entreprise ce lien entre la motivation et la
performance ? Pouvez-vous me donner des exemples concrets ?
- 70 -
la même reconnaissance, le même niveau de rémunération et par conséquent sont moins
motivées car ils ne se sentent plus reconnus auprès de leur direction.
Verbatim de la personne interviewée :
« Des personnes qui peuvent être là depuis plus longtemps et qui n’ont pas la même
reconnaissance du travail, pas la même rémunération va être plus démotivée puisque pour
elle, elle va rendre ce qu’on lui envoie, il n’ y a donc plus de levier de performance pour
l’entreprise, car si on lui donne rien, elle va donner le minimum. »
Mme G. m’a fait part que les techniques de motivation employées par l’entreprise D.
n’étaient pas efficaces surtout à son niveau. En effet Mme G. est en CDD et son entreprise ne
la considère pas comme un salarié qui va rester dans l’entreprise. Elle pense d’ailleurs qu’on
ne se préoccupe pas de sa motivation et selon elle c’est une vraie erreur de la part de son
entreprise car elle pense qu’il faudrait s’intéresser à tout le monde car selon ses dires, il y
aurait beaucoup de salariés démotivés.
10. Si vous étiez la seule personne à décider de la politique RH, quelles techniques de
motivation adopteriez vous et pourquoi ?
- 71 -
cependant la direction n’a pas pris la peine de communiquer à ce propos, ce qui a provoqué de
nombreuses interrogations de la part des salariés.
Verbatim de Mme G. :
« Les personnes qui sont là depuis longtemps étaient étonnées de ne pas avoir les chiffres, de
savoir si on allait avoir une augmentation ou pas annuelle, avant Noël, normalement on sait
s’il y a des augmentations ou pas, alors que cette année, on ne le savait pas. Pourtant ça a été
demandé, demandé, demandé, et à chaque fois, nous dire c’était en négociation. »
11. Que pensez-vous des nouvelles techniques de motivation des salariés atypiques ? (salles
de sport, salle de repos et de détente, séminaires, conciergerie).
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Mme G. estime que ce type de techniques de motivation est de manière générale très
positif pour le salarié et pour l’entreprise elle-même. Elle pense par exemple que les
séminaires permettraient de faciliter la connaissance et le rapprochement des personnes, ce
qui favoriserait par la suite une bonne équipe et ambiance de travail.
Verbatim de Mme G. :
« Une bonne équipe de travail, si les gens se connaissent, s’apprécient, vont travailler dans
de meilleures conditions, donc par le biais de salles de sport ou d’autres techniques comme
celles-ci. De toute manière, il faut essayer des nouvelles choses. »
L’analyse des entretiens auprès des professionnels et des salariés étant achevée, nous
allons dans un second chapitre nous intéresser à l’analyse comparative des entretiens.
- 72 -
CHAPITRE 2 : L’analyse comparative des entretiens
- 73 -
Lorsque l’on observe les différents discours, on se rend compte que le concept de la
motivation des salariés est perçu et abordé de manière très différente selon les personnes
interrogées et les types d’entreprise.
communication clairs
4. L’évolution de
carrière
- 74 -
3. L’origine de la motivation des salariés : acte personnel / impulsion du
service RH ?
En observant les données recueillies, on observe que la majorité des professionnels interrogés
pense que l’origine de la motivation des salariés dépend du salarié lui-même, c'est-à-dire son
comportement et ses attitudes face au travail. Parallèlement les professionnels jugent que le
rôle du manager est également très important quant à l’incitation et la mise en œuvre de la
motivation.
Nous allons maintenant aborder l’analyse des données en termes de mise en œuvre de
la motivation des salariés selon les professionnels interrogés et l’entreprise dans laquelle ils se
trouvent.
- 75 -
B. La mise en œuvre de la motivation des salariés
Cette analyse va nous permettre de savoir si les entreprises décident ou non de mettre
en place des politiques de motivation des salariés et si la question de la motivation est placée
au cœur de la gestion des ressources humaines dans les entreprises.
Cette analyse va nous aider à connaître les différentes techniques mises en œuvre par
les professionnels rencontrés pour susciter la motivation chez leurs salariés.
- 76 -
Professionnel/ Mme L. Mme R. Mr S.
Entreprise Entreprise A. Entreprise B. Entreprise C.
Comme nous pouvons le voir dans ce tableau, les techniques de motivation des salariés
employées sont différentes d’une entreprise à l’autre. En effet certaines entreprises vont
- 77 -
privilégier les techniques de motivation liées aux conditions de rémunération, d’autres vont
privilégier les aspects portants sur l’évolution de carrière ou encore sur les conditions de
travail et de bien être du salarié.
Nous allons maintenant nous concentrer sur l’analyse de la relation entre la motivation
des salariés et le levier de performance pour l’entreprise selon les professionnels.
Cette partie va nous permettre de connaître les avis des différents professionnels
interrogés concernant la motivation des salariés comme levier ou non de performance pour
l’entreprise.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
- 78 -
Après analyse de ces données, nous pouvons conclure que l’ensemble des professionnels
interviewés pense qu’il existe un réel lien entre la motivation des salariés et le levier de
performance qu’elle représente pour l’entreprise.
L’analyse comparative des données recueillies auprès des professionnels étant réalisée,
nous allons maintenant aborder dans une seconde partie, l’analyse comparative des entretiens
menés auprès des salariés.
Comme nous l’avons fait précédemment pour l’analyse des entretiens avec les
professionnels, nous allons suivre la même grille de lecture pour réaliser l’analyse
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
comparative des entretiens auprès des deux salariés. Là encore, dans un souci de dynamisme
et de compréhension, nous établirons des tableaux de comparaison.
- 79 -
Comme nous pouvons le constater, les définitions de la motivation des salariés sont
différentes selon les personnes interrogées. Ces différences peuvent être expliquées par le
statut de la personne, l’âge et l’ancienneté dans l’entreprise. En effet, rappelons le, les deux
salariés interrogés ne sont pas du tout identique, Mme P. ayant 48 ans et près de 25 ans
d’ancienneté dans l’entreprise A et Mme G. ayant 25 ans et un peu moins de 2 ans
d’ancienneté dans l’entreprise D. Enfin, les entreprises dans lesquelles travaillent les deux
salariés interrogés sont également différentes. L’entreprise A étant une entreprise appartenant
au secteur des vins, champagnes et des spiritueux alors que l’entreprise D. est une entreprise
de sidérurgie.
salariés interrogés
1. La qualité de 1. La reconnaissance
l’encadrement
Sources de
motivation des 2. Les aspects financiers / la 2. Les aspects financiers / la
salariés rémunération rémunération
(classées du plus 3. Un travail intéressant et
important au moins
enrichissant
important)
4. Les conditions de travail
agréables
5. Bon climat social et bonne
ambiance de travail
Comme nous pouvons l’observer également à l’échelle des salariés, la classification des
sources de motivation est variée selon les personnes interrogées.
- 80 -
3. L’origine de la motivation des salariés : acte personnel / impulsion du
service RH ?
Ce point va nous éclairer par rapport à l’avis des deux salariés interrogés sur l’origine
de la motivation des salariés comme nous avons pu l’aborder précédemment dans l’analyse
des données recueillies auprès des professionnels.
D’après ce tableau de comparaison, on peut remarquer que les deux salariés n’ont pas
exactement la même opinion concernant les origines de la motivation des salariés. En effet,
Mme P. pense plutôt que la motivation des salariés résulte avant tout d’un acte personnel du
salarié, de sa personnalité et de ses attitudes face au travail. A contrario, même si Mme G.
pense que la personnalité du salarié joue également un rôle, elle met l’accent sur l’importance
des DRH dans l’impulsion de la motivation des salariés.
Nous allons maintenant aborder l’analyse des données en termes de mise en œuvre de
la motivation d’après les salariés interrogés et l’entreprise dans laquelle ils travaillent.
- 81 -
B. La mise en œuvre de la motivation des salariés
Cette analyse va nous permettre de savoir si les entreprises mettent en place ou non
des politiques de motivation suivant les salariés interrogées.
Comme nous l’avons vu précédemment dans l’analyse des entretiens menés auprès des
professionnels, on peut constater que la mise en place de politiques de motivation n’est pas la
priorité des entreprises, même si certains éléments adoptés y contribuent activement. En
d’autres termes et de manière générale, les entreprise ne formalisent pas de manière concrète
leur politique de motivation.
- 82 -
Salarié / Mme P. Mme G.
Entreprise Entreprise A. Entreprise D.
Nous pouvons voir qu’il subsiste des différences quant aux techniques de motivation
employées selon l’entreprise dans laquelle on travaille mais également selon la perception
qu’a le salarié de son organisation.
Ce dernier point va nous permettre de confronter les opinions des deux salariés
rencontrés lors de l’enquête de terrain quant à la question du lien entre la motivation des
salariés et la performance des entreprises. Nous étudierons également les réponses données
concernant les techniques de motivations que les personnes adopteraient si elles avaient la
possibilité de définir et/ou combler les manques de la mise en œuvre des politiques de
motivation adoptées par leur entreprise respective.
- 83 -
Salarié / Mme P. Mme G.
Entreprise Entreprise A. Entreprise D.
Nous pouvons constater que chacun des deux salariés interrogés pense qu’il y a un lien
notable entre la motivation des salariés et le levier de performance que celle-ci représente
pour l’entreprise. Enfin, les préconisations faites par les deux salariés portent sur des points
différents, celles-ci étant liées au contexte d’entreprise et à une perception différente selon les
salariés.
- 84 -
Nous avons désormais achevé l’analyse croisée des entretiens menés auprès des
salariés, ainsi nous allons maintenant nous intéresser à l’analyse croisée des données
recueillies entre les professionnels et les salariés.
Cette dernière partie sera consacrée à l’analyse croisée des données recueillies
auprès des professionnels et des salariés lors de cette enquête de terrain.
Dans un premier temps nous analyserons les points communs entre les professionnels et les
salariés puis dans un second temps nous étudierons les divergences concernant les différents
points que nous avons abordés précédemment dans la grille d’analyse.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Quant à la classification des sources de motivation des salariés (du plus important au
moins important) on observe que certains facteurs reviennent régulièrement mais pas
forcément dans le même ordre que ce soit au niveau des salariés comme au niveau des
professionnels. A ce titre nous pouvons citer la reconnaissance et le salaire.
- 85 -
Concernant les différentes techniques de motivation adoptées par les entreprises, nous
pouvons conclure que les professionnels tout comme les salariés renvoient généralement cela
aux conditions pécuniaires, nous pouvons citer par exemple l’obtention de primes ou encore
les augmentations de salaires.
Comme nous l’avons dit précédemment, nous ne pouvons établir de lien réel entre les
définitions de la motivation proposées par les salariés et celles proposées par les
professionnels. Ainsi sur ce point nous pouvons conclure que les salariés et les professionnels
n’appréhendent pas de la même manière la motivation des salariés, ce qui peut poser des
problèmes d’adéquation et d’incompréhension entre la mise en œuvre de politiques de
motivation des entreprises et les attentes des salariés.
- 86 -
différentes selon le type d’entreprise, son contexte et l’environnement dans lequel elle se
trouve.
Enfin, comme nous l’avons dit précédemment, salariés et professionnels, tous deux
jugent de l’existence du lien entre la motivation des salariés et la performance de l’entreprise
cependant pour des raisons différentes. D’une manière générale, les professionnels pensent
que la motivation des salariés permet à l’entreprise de faire émerger des idées novatrices ce
qui va faire avancer de manière positive l’entreprise. En effet un salarié motivé aura souvent
tendance à se positionner comme force de proposition et en tant qu’acteur du développement
de l’entreprise. Dans ce cas, on peut parler d’une relation de contribution en termes
d’avancement et de développement de l’entreprise par le salarié. A contrario, les salariés ont
plutôt tendance à penser qu’une personne motivée fera mieux son travail (aspect qualitatif) et
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
sera plus performant avec de meilleur résultats (aspect quantitatif), ce qui entraînera alors un
véritable cercle vertueux pour l’entreprise. L’avis des salariés sur ce point est uniquement
basé sur la notion de performance et de qualité de travail fourni par le salarié pour
l’entreprise.
Après avoir réalisé l’analyse comparative des différents entretiens, nous allons achever
cette dernière partie par un chapitre dédié aux préconisations afin que la motivation des
salariés représente un réel levier de performance pour les entreprises.
D’après l’analyse des données recueillies sur le terrain, nous avons pu constater qu’il y
avait une méconnaissance de la part des professionnels des ressources humaines quand aux
sources de motivation des salariés. De cela découle évidemment des difficultés liées à
l’insatisfaction des salariés engendrant ainsi des problèmes de démotivation pouvant être
néfaste pour la performance de l’entreprise. Par conséquent, nous allons nous attacher à
développer un certain nombre de préconisations et d’actions visant à susciter la motivation
des salariés et donc créer un levier de performance pour les entreprises. Pour ce faire, nous
allons nous axer sur trois principales actions, dans un premier temps nous verrons la
- 87 -
motivation par les méthodes de management puis dans un second temps nous aborderons la
motivation liée aux conditions de rémunération. Enfin nous développerons la motivation par
les conditions de travail.
Nous aborderons dans cette première partie les points essentiels de la motivation par
les méthodes de management. Nous nous appuierons sur l’importance de la communication
interne d’une part et la reconnaissance d’autre part, comme sources de motivation des salariés
et levier de performance pour les entreprises.
Comme nous l’avons vu avec la théorie de la fixation des objectifs de J. Locke puis
dans l’analyse des entretiens, il est très important de communiquer de manière claire et
régulière auprès des salariés, et ce, à tous les niveaux. En effet, les managers de proximité
doivent communiquer les objectifs qui ont été fixés à leurs collaborateurs afin que toute
l’équipe avance dans le même sens. Le manager doit également veiller à ce que l’ensemble du
personnel ait compris leurs buts ainsi que leurs enjeux. La communication ne porte pas
uniquement sur les objectifs, mais aussi sur d’autres points, notamment sur les différentes
orientations et décisions prises par la direction générale. Le manager doit alors assurer le suivi
de cette communication. En effet, il est nécessaire de faire un retour systématique aux
collaborateurs sur les résultats obtenus et les actions à améliorer. Une communication interne
de qualité va permettre de motiver l’ensemble du personnel dans le sens où il saura quels sont
les enjeux et les objectifs de ses tâches. Ainsi les salariés travailleront ensemble pour un but
commun. En d’autres termes, il est important de donner du sens au travail demandé à ses
collaborateurs ce qui va leur permettre par la suite de se responsabiliser dans leur travail. De
plus, il faut que la communication vis-à-vis des collaborateurs soit la plus transparente
possible. Cette transparence va rendre légitime les différents choix et décisions pris par la
hiérarchie. A contrario, si la direction tient un discours hypocrite et flou, les salariés vont
perdre toute confiance à l’égard de leurs supérieurs et au fil du temps se démotiver. Enfin une
bonne communication interne passe également par un contact privilégié d’échange et d’écoute
des salariés avec la direction, créant une dynamique positive pour l’entreprise. En effet, le
- 88 -
salarié va se sentir reconnu et intégré à l’organisation. La communication interne peut se faire
par différents moyens, elle peut être formelle ou informelle, on peut également jouer sur
différents supports. A ce titre, nous pouvons citer la communication électronique par le biais
de l’intranet, les journaux d’entreprise, l’affichage, les réunions d’information du personnel
ou encore les boîtes à idées, autant de moyens possibles pour communiquer régulièrement
auprès des collaborateurs.
B. La reconnaissance
La reconnaissance au travail est un élément très important qui impacte directement sur
la motivation des salariés. En effet, plus un salarié se sent reconnu dans l’entreprise où il
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
travaille, plus il va être motivé car il va se sentir unique et partie intégrante de celle-ci. Ainsi
de définir cette notion : « Objet insaisissable car multidimensionnel, elle est à la fois
doit prendre en compte toutes ces dimensions ».10 Ce dossier nous montre également qu’une
10
http://www.scienceshumaines.com/la-reconnaissance-au-travail_fr_22737.html
- 89 -
2. Reconnaître les résultats : La reconnaissance du salarié par rapport au résultat de son
travail. Celle-ci peut prendre la forme verbale en le félicitant tout simplement de ses résultats
positifs ou encore par l’obtention d’une prime au mérite.
On peut donc conclure que la reconnaissance des salariés doit être entretenue au quotidien,
même si elle n’est pas formalisée. En effet, dans la plupart des cas, la simple communication
verbale et informelle suffit au salarié pour se sentir reconnu dans l’organisation et ainsi
susciter la motivation chez lui.
Nous allons maintenant aborder dans une seconde partie les conditions de
rémunération comme facteur motivationnel des salariés.
Comme nous allons le voir dans cette seconde partie, les conditions de rémunération
qu’elles soient directe ou indirecte ont pour effet de motiver les salariés et de cette manière,
engendrer un levier de performance pour l’entreprise.
Pour susciter la motivation chez les salariés, les entreprises peuvent jouer sur les
conditions de rémunération directe. La rémunération directe se compose principalement d’une
part fixe c'est-à-dire le salaire de base. D’autre part elle est composée de la rémunération
directe variable ou salaire de performance lié au mérite individuel ou collectif. Afin de
- 90 -
motiver les salariés, les entreprises doivent proposer des salaires attractifs par rapport à la
concurrence, c’est ce que l’on appelle la stratégie du salaire d’efficience. Cette théorie permet
de montrer que les entreprises ont tout intérêt à offrir des rémunérations plus élevées que
celles proposées sur le marché du travail; le but étant d’attirer une main d’œuvre de qualité, de
la fidéliser mais également d’inciter les salariés à l’effort, en d’autres termes à la motivation.
L’entreprise peut également motiver ses salariés par le biais des conditions de rémunération
directe variable ou de performance, notamment en accordant des bonus, des gratifications ou
encore des primes d’objectifs. Dans ce cas de figure, la motivation des salariés est
essentiellement impulsée par des aspects purement financiers.
Les entreprises peuvent aussi accorder à leurs salariés des rémunérations indirectes. Ce
type de rémunération concerne les avantages en nature, les avantages sociaux et les
périphériques légaux. Ces derniers regroupent principalement la participation,
l’intéressement, les plans d’épargne entreprises et inter entreprises, les plan d’épargne pour la
retraite collectif (PERCO), les stocks option ou encore l’actionnariat salarié. Toutes ces
modalités de rémunération indirecte contribuent largement à la motivation des salariés et
créent dans le même temps un levier de performance pour l’entreprise. Ainsi pour susciter
cette motivation, les entreprises peuvent accorder des primes d’intéressement permettant de
récompenser financièrement les collaborateurs par rapport aux résultats et aux performances
obtenus. Il est également important de rappeler que la prime de participation est obligatoire
dans les entreprises d’au moins 50 salariés, ce qui permet aux salariés de profiter des
bénéfices réalisés par l’entreprise. Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent également
accorder des primes de participation à leurs salariés si l’entreprise a réalisé un niveau de
performance élevé, ce qui va produire chez le salarié la volonté de faire davantage d’effort et
de redoubler de motivation, donc bénéfique pour la société.
L’entreprise peut aussi proposer à ses salariés des plans d’épargne entreprise ou encore des
plans d’épargne pour la retraite collectif. Ces dispositifs bloqués pendant plusieurs années
vont permettre à l’entreprise de garder et fidéliser sa main d’œuvre, développant ainsi le
sentiment d’appartenance à l’organisation. Un salarié bien intégré va donc se sentir plus
motivé dans son travail qu’un salarié qui ne se sent pas reconnu dans l’entreprise. Enfin, les
entreprises et plus particulièrement les grandes organisations peuvent permettre aux salariés
d’acquérir des parts dans l’entreprise, notamment grâce aux stocks option et à l’actionnariat
- 91 -
salarié. Les détenteurs des stocks option accordent aux salariés, principalement aux dirigeants
et cadres dirigeants, la possibilité d’acheter des actions de leurs entreprises à un prix
d’exercice fixé d’avance au terme d’une période donnée. Quant à l’actionnariat salarial, il
propose aux employés d’acheter des actions à un cours plus avantageux que le cours de la
bourse ou à des conditions préférentielles. Ces deux types de dispositifs proposés aux salariés
vont leur permettre de développer leur sentiment d’appartenance à l’entreprise et à ses
valeurs. Cela va ainsi stimuler et encourager la motivation des collaborateurs et produire un
cercle vertueux pour l’entreprise et atteindre à un niveau de performance notable.
Nous allons maintenant nous attacher à l’impulsion de la motivation chez les salariés
par les conditions de travail.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
11
http://www.developpement-rh.com/mesurer-le-climat-social/definition-du-climat-social
- 92 -
groupe de travail en interne destiné à l’amélioration du climat social ou encore avoir recours à
un audit du climat social. Quant aux actions à mettre en place pour obtenir un climat social de
qualité, elles sont diverses et variées. A ce titre, on peut retenir les enquêtes d’opinions
menées auprès des salariés, les boîtes à idées ou encore la constitution de groupes de travail
pour favoriser la connaissance et l’échange entre les personnes de l’organisation, développer
des relations professionnelles de qualité et ainsi susciter la motivation au sein de l’équipe de
travail.
B. La convivialité au travail
12
http://www.entreprise-et-convivialite.com/Le-jour-du-printemps_r3.html
- 93 -
Selon Philippe DETRIE, délégué général de l’association Entreprise et Convivialité :
« L'objectif est de contribuer à un monde où il fait meilleur travailler ».
Le management par la convivialité peut être assimilé à des techniques de motivation dites
atypiques comme nous avons pu l’aborder précédemment lors de l’étude de cas chez Google
ou encore dans le guide d’entretien (question n°11). Les salariés tout comme les
professionnels interrogés lors des entretiens se sont tous accordés à dire que ces techniques de
motivation étaient de manière générale très bénéfiques pour le salarié comme pour
l’entreprise.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
- 94 -
CONCLUSION
professionnels, d’autre part, pour les salariés. Ensuite, nous nous sommes attachés à montrer
les intérêts du recours à la méthode qualitative et aux entretiens. Enfin, nous avons expliqué
de manière détaillée les différents thèmes et questions abordés dans le guide d’entretien.
La dernière partie de ce mémoire est consacrée à l’analyse des résultats empiriques. Pour cela,
nous avons procédé à une analyse des entretiens menés auprès des professionnels mais
également auprès des salariés. Nous avons aussi réalisé une analyse comparative des
différents entretiens menés lors de cette enquête terrain. Ces diverses analyses nous ont
permis, dans un dernier temps, de développer un certain nombre de recommandations. En
effet, la motivation des salariés doit être placée au cœur de la gestion des ressources humaines
pour créer un levier de performance pour les entreprises.
- 95 -
Il est également important de souligner que les différentes techniques de motivation sont
contingentes par nature. En effet, il n’existe pas de techniques universelles, ainsi les services
ressources humaines doivent prendre en compte de nombreux facteurs avant de mettre en
place une politique de motivation.
Ces facteurs de contingence sont liés au secteur d’activité de l’entreprise, aux différentes
personnalités des salariés mais également à la conjoncture économique. En effet, notamment
en période de crise, la direction des ressources humaines doit redoubler d’effort quant à la
mise en œuvre de la motivation de ses collaborateurs.
Ce mémoire nous a également permis de mener une réflexion et proposer des pistes
d’amélioration en apportant des préconisations basées sur trois axes importants. A la suite des
investigations menées, nous avons pu mettre en avant la motivation liée aux méthodes de
management, aux conditions de rémunération et enfin aux conditions de travail.
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
- 96 -
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
Bernard DIRIDOLLOU, Manager son équipe au quotidien, Edition Eyrolles (4ème édition),
2007
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
Eric COBUT, Géraldine BOMAL, Motiver, être motivé et réussir ensemble, Edition Edipro,
2009
Sandra MICHEL, Peut-on gérer les motivations ?, Edition PUF Gestion, 1985
Emmanuel MAIRE, Matthieu DUBOST, Les clés de la performance, Edition DEMOS, 2004
Revues scientifiques :
- 97 -
Samuel LAURENT, Voyage au cœur du Google Way, Le figaro.fr
Disponible sur http://www.lefigaro.fr/web/2009/10/19/01022-20091019ARTFIG00590-
voyage-au-coeur-du-google-way-.php (consulté le 10 Mai 2010)
Sites internet :
Entreprise et convivialité.com.
Disponible sur http://www.entreprise-et-convivialite.com/Le-jour-du-printemps_r3.html
- 98 -
dumas-00542732, version 1 - 3 Dec 2010
ANNEXES
- 99 -