Presentation Du Cours Passation Des Marches
Presentation Du Cours Passation Des Marches
Presentation Du Cours Passation Des Marches
Chargé d’enseignement
Moustapha FALL
Expert en Passation des Marchés
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OBJECTIFS SPECIFIQUES
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SOMMAIRE
CHAPITRE I : LES ACTEURS, LES DOCUMENTS REQUIS ET LA TERMINOLOGIE
1.1. Rôles et Responsabilités des acteurs du BTP
1.2. Les documents contractuels d’exécution dans les marchés de
travaux.
1.3. La terminologie pertinente et confusions à éviter dans les marchés
de travaux.
Décompte Versus Acompte.
Décompte provisoire Versus Décompte définitif.
Réception provisoire Versus Réception définitive.
CHAPITRE II : LES CRITÈRES DE QUALIFICATION DANS LES MARCHÉS DE TRAVAUX
2.1. Les critères de qualification technique et professionnelle
Critères de qualification technique et professionnelle (Attestations)
L’attestation de la CNQCE pour les marches de BTP
Les A.O avec ou sans pré-qualification
Les A.O avec pré-qualification Versus A.O en 02 étapes
2.2. Les critères de qualification financière exigés des candidats
Chiffre d’affaires et Bilans certifiés des 03 dernières années
Garantie de soumission
Attestation de capacité financière
Attestation de liquidités
Attestation d’engagement d’octroi de Crédit bancaire
Attestation de facilités de trésorerie
2.3. Les garanties exigées dans les marchés de travaux
La garantie de Bonne Exécution (G.B.E.)
La Retenue de garantie (R.G.)
La garantie Décennale (G.D.)
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CHAPITRE III : RESPONSABILITÉS ENCOURUES PAR LES ACTEURS DE LA PASSATION
DES MARCHÉS PUBLICS
Le Délit d’initié
Le Conflit d’intérêt
La Corruption Versus Concussion
Les Décomptes fictifs / Complaisants
Les Abus dans les marchés par « Entente Directe »
Exposés et débats sur quelques conflits célèbres liés aux marchés de travaux
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CHAPITRE I : ROLES ET RESPOSABILITES
DES ACTEURS DU BTP
1.1- Rôles et responsabilités des acteurs du BTP
N° Désignations des Rôles et responsabilités
acteurs
Il réalise les plans d’architecture et le dossier complet pour l’autorisation
de construire. Il peut agir seul ou sous forme de cabinet d’architecture. Il
1 L’Architecte peut assurer des missions complètes de dessins des ouvrages, du suivi des
travaux et du contrô le de conformité du début à la réception provisoire des
travaux contractuels confiés aux entreprises.
Il effectue les études de portance des sols de fondations, les calculs des
2 L’Ingénieur des études structures des ouvrages divers en vue d’assurer leur solidité (Bâ timents,
ponts, ouvrages d’arts divers, routes, etc.…).
Il assure le suivi et la supervision des travaux réalisés par les entreprises
conformément aux plans d’exécution élaborés par les Architectes et les
3 L’Ingénieur de suivi et de Ingénieurs d’études.
supervision des travaux Il veille à la qualité des ouvrages et les délais contractuels ainsi que les
quantités mises en œuvre.
Terminologie relative récente qui peut désigner l’Architecte, l’Ingénieur
des études, l’Ingénieur de supervision, l’Ingénieur de contrô le, un
4 Le Maitre d’œuvre groupement de l’ensemble de ces experts réunis en Bureau d’études.
Le Maitre d’œuvre peut être chargé uniquement des études ou du suivi ou
des deux missions à la fois.
Il assure la responsabilité finale de l’ouvrage. Il peut désigner le
5 Le Maitre d’ouvrage propriétaire, le client ou le commanditaire du projet, il peut s’agir de l’état,
de ses démembrements, ou des collectivités locales : Communes ou
communautés Rurales, etc.…
Il peut déléguer ses pouvoirs à un M.O.D.
Le M.O.D représente le M.O dont il est délégataire sur la base d’une
6 Le Maitre d’Ouvrage convention. Il jouit généralement de compétences et de capacités
Délégué (M.O.D) professionnelles avérées (ex : AGETIP)
Il est chargé de la réalisation des ouvrages en fonction de ses capacités, de
7 L’Entrepreneur sa spécialisation et de ses moyens techniques, humains, matériels et
financiers.
Il doit déférer aux instructions contractuelles de l’Architecte et des divers
contrô leurs (Ingénieurs, Bureaux d’études, Bureaux de contrô le, etc. …)
Il est la pièce maitresse de l’entreprise des travaux. Il doit savoir planifier,
programmer, coordonner, exécuter, suivre et contrô ler l’ensemble des
8 Le Conducteur des travaux d’un ou de plusieurs chantiers.
travaux Il peut être un Technicien supérieur ou un Ingénieur en fonction de
l’envergure ou de la complexité des travaux.
Il est généralement responsable permanent d’un chantier et sous la
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9 Le Chef de chantier supervision d’un conducteur des travaux. Il coordonne les différents corps
d’état. Il doit être dynamique avec un bon sens du commandement. Il doit
posséder des notions techniques correctes de technologie, de topographie,
d’organisation de chantier, etc.
Il dirige généralement une équipe d’une dizaine d’ouvriers spécialisés d’un
10 Le Chef d’équipe corps d’état déterminé : gros œuvre, carrelage, étanchéité, menuiserie,
peinture, etc.…
Il est supervisé et reste sous la coordination du chef de chantier
notamment dans ses relations avec les autres corps d’états secondaires.
Il effectue tous les travaux et relevés topographiques notamment les
11 Le Géomètre - implantations, les nivellements (rayonnement, cheminement), les tracés de
topographe routes, rayon de courbures, les profils (en long et en travers), le calcul des
terrassements et cubatures, les lotissements, les bornages, les
morcellements, les opérations cadastrales.
Il est chargé de réaliser une ou plusieurs parties des ouvrages qui lui sont
12 Le sous-traitant confiés par une entreprise principale (ou pilote). Il s’occupe généralement
de corps d’états relevant de sa spécialité. Il peut faire des prestations de
fourniture et de pose ou des pose seulement des matériaux fournis par
l’entreprise principale.
Il est chargé de petits travaux, sans aucune fourniture de matériaux. Mais il
13 Le tâ cheron a l’entière responsabilité de la main d’œuvre spécialisée qu’il dirige sous le
control strict du chef de chantier.
Il est chargé d’assurer la vérification technique selon les normes DTU en
Le bureau de contrô le vue de permettre aux compagnies d’assurance de s’engager, sur la base de
14 technique (en vue de la rapport circonstancié, à garantir pour une durée de 10ans les ouvrages
garantie décennale) après leur réception définitive. Il procède aux visas des plans d’exécution et
au contrô le des travaux du début jusqu’à la réception provisoire et
définitive.
LE CONDUCTEUR DE TRAVAUX
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Peut dans le cas de travaux de rénovation ou d’entretien,
définir des devis en réponse à un appel d’offre ;
Peut établir des plans ;
Encadre et suit un ou plusieurs chantiers et en fonction de la taille
de ceux-ci peut avoir une responsabilité financière beaucoup plus
importante.
ORGANISATION ET PLANIFICATION DE CHANTIER
1. Etude du dossier marché
Reçoit de son supérieur hiérarchique tout ou partie du dossier de
marché qui comprend les pièces contractuelles signées par le maitre
d’ouvrage, le maitre d’œuvre et l’entreprise.
Analyse le dossier de marché :
Prend connaissance des pièces écrites : devis description,
cahier des prestations techniques particulières, cahier des
prescriptions spéciales, devis quantitatif et estimatif ;
Description des activités Examine les plans d’architecte ;
Etudie le bordereau des prix qui décompose le prix global en
un certain nombre de quantités et de qualité d’ouvrage.
Peut aussi participer à l’étude d’exécution en collaboration avec
l’ingénieur et le projeteur du bureau d’étude et être amené à
demander une modification de la méthode de réalisation de
l’ouvrage pour des raisons de facilité de mise en œuvre ou pour des
impératifs de cout (disponibilité de certains matériels dans
l’entreprise par exemple).
Peut aussi participer en relation avec l’ingénieur et le bureau
d’études au choix des outillages, des matériaux à employer, de la
technique de fabrication à utiliser.
Peut aussi décider dans le cadre de grands chantiers de travaux
publics de sous-traiter les plans d’exécution, de coffrage et de
ferraillage à un bureau d’études extérieur à l’entreprise. Cette
situation se présente si le maitre d’ouvrage impose un bureau
d’études particulier ou si l’entreprise ne possède pas de bureau
d’études.
Peut aussi lancer des appels d’offres aux entreprises sous-traitantes
Analyse les offres,
Choisit les entreprises après négociation de leur prix
2. Définition des moyens à mettre en œuvre
Prévoit seul ou collaboration avec le service méthodes, les besoins
en main-d’œuvre par catégorie professionnelle et par qualification.
Etablit la liste du matériel et des matériaux nécessaires à la
réalisation du chantier
Prévoit les dispositifs d’hygiène et de sécurité
Consulte les fournisseurs de matériaux, négocie avec eux les niveaux
de prix, et les détails de livraison.
Commande les matériels, soit au service matériel de l’entreprise,
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soit a une entreprise extérieure et veille à son acheminement sur le
chantier.
Commande les matériaux au service Achat de l’entreprise ou
directement auprès des fournisseurs et veille à leur
approvisionnement régulier tout au long du chantier.
3. Planification du chantier
Prend connaissance du planning élaboré par le bureau d’études de
l’entreprise et auquel il peut apporter des modifications si
nécessaire.
Elabore à partir de ce planning, un planning main-d’œuvre mensuel
hebdomadaire et journalier.
Peut aussi demander aux autres corps d’état de second œuvre leur
propre planning afin de coordonner leur intervention.
Présente le planning des travaux aux chefs de chantier en insistant
sur les problèmes techniques qu’ils risquent de rencontrer.
4. Implantation du chantier
Reçoit du bureau d’études un plan d’installation du chantier ou s’il
s’agit d’installations simples, élabore lui-même ce plan qui définit
l’emplacement du matériel, engins de levage, etc.
Consulte les services administratifs concernés par l’installation du
chantier
La mairie du lieu pour les questions d’accès de voirie ;
Les services concessionnaires (SDE – SENELEC – SONATEL –
ONAS).
Remet le plan d’installation au chef de chantier qui sera chargé de
son application.
Assiste le géomètre de la société ou fait appel à un géomètre agrée si
le marché le stipule.
Sur les chantiers de gros-œuvre, réalise lui-même l’implantation en
matérialisant sur le site, les principaux repères (angles des
bâ timents) figurant sur les plans d’architecte.
Enregistre tous les mouvements de matériaux et de matériel à partir
des bons de commande et de livraison.
Vérifie et vise les factures établies par les entreprises sous-
traitantes ou les fournisseurs.
Elabore si nécessaire des devis pour des travaux supplémentaires
liés à la modification du cahier des charges au cours de l’exécution.
Etablit périodiquement un état des dépenses engagées à partir du
rapport de chantier élaboré par le chef de chantier ou le chef
d’équipe.
Compare cet état au budget prévisionnel établi au moment de
l’étude du projet (ou le transmet au service comptabilité).
Intervient pour corriger les dépassements budgétaires éventuels en
prenant les mesures correctives nécessaires.
Adresse chaque moi au représentant du client les factures ou
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situations de travaux correspondant aux travaux effectués pendant
le mois précédant, établies à partir des métrés mensuels et des
constats d’attachements (travaux réalisés hors marché) et sur la
base des prix de bordereau de marché.
Peut aussi en fin de chantier rédiger un rapport financier dans
lequel il explique les écarts constatés par rapport aux prévisions.
GESTION DU PERSONNEL
Recrute les chefs de chantier seul ou en collaboration avec son
supérieur hiérarchique à l’intérieur de l’entreprise en fonction des
disponibilités ou à l’extérieur de l’entreprise par annonce.
Reçoit les candidats ;
Discute du choix à faire avec son supérieur hiérarchique.
S’occupe seul ou en collaboration avec le chef de chantier du
recrutement des ouvriers si ceux de l’entreprise ne sont pas
disponibles au démarrage du chantier.
Peut aussi faire appel à des sociétés de travail intérimaire.
Participe à la notation de son personnel en liaison avec les chefs de
chantier.
Etablit un planning des congés.
S’assure de la discipline et du respect des consignes de sécurité par
des tournées sur les lieux de travail.
Peut aussi déterminer les primes.
Responsabilité et autonomie le conducteur de travaux dispose d’une large autonomie dans
Instructions l’organisation de son travail, il a la responsabilité budgétaire et
technique du chantier. Les instructions qu’il reçoit se définissent en
termes d’objectifs à atteindre :
réaliser le chantier dans les détails prévus ;
ne pas dépasser le budget qui lui a été alloué.
Contrôle
Le contrô le des activités du conducteur de travaux est d’abord un
contrô le budgétaire, exercé par son supérieur hiérarchique, un
contrô le périodique de l’état d’avancement des travaux exercé lors
de réunions de chantier qui rassemblent le client, l’architecte et le
représentant de l’organisme de contrô le.
Conséquences
d’erreurs Des erreurs peuvent se produire :
Dans l’évaluation des besoins en main-œuvre du chantier ;
Dans le suivi des approvisionnements en matériaux et
matériel et entrainent une perte de temps et une perte
financière.
L’insuffisance de garanties concernant le choix des sous-traitants
peut entrainer une perte financière pour l’entreprise.
La non-vérification des dispositifs de sécurité peut entrainer des
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accidents corporels.
Relations
fonctionnelles Le conducteur de travaux exerce une responsabilité hiérarchique
sur un nombre (variable selon les chantiers) d’argents de maitrise,
d’ouvriers et de manœuvres.
Est en contact permanent avec le bureau d’études pour demander
ou échanger des informations.
Envoie au service comptabilité les états comptables et les situations
de travaux.
Consulte régulièrement le service matériel pour lui demander le
matériel nécessaire au déroulement du chantier.
Consulte régulièrement le service du personnel pour les questions
d’embauche ou de licenciement.
Travaille dans le gros-œuvre en collaboration avec le géomètre pour
l’implantation du chantier.
Contacte les services administratifs lors de l’installation du chantier.
Adresse chaque mois au client les situations de travaux.
Est en relation permanente avec le client, l’architecte, les
représentants des corps des corps d’état du second œuvre, les
organismes de contrô le pour obtenir leurs accords sur des
modifications éventuelles et pour la coordination de la réalisation
du chantier.
Demandes aux sous-traitants leur planning, vérifie la bonne
exécution de leurs travaux et contrô le leurs factures.
Passe les commandes auprès des fournisseurs et leur précise la date
et le lieu de livraison.
ENVIRONNEMENT
Milieu (zone Travail essentiellement sur chantier avec de nombreux
d’intervention) déplacements car il dirige plusieurs chantiers en même temps.
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1.2 Les documents contractuels d’exécution des chantiers de
BTP
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l’ensemble des travaux depuis la L’Ingénieur d’études
phase préparatoire, installation Le Bureau d’étude
de chantier jusqu’à la réception Le Cabinet
provisoire (fin complète des Le Maitre d’œuvre
travaux).
Complète et précise les données
contenues dans le C.P.T.P.
Reste conforme aux plans
d’exécution et au devis
quantitatif.
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1.2- La terminologie usuelle dans les marches de travaux
1.2.1. Le Décompte provisoire
Acompte calculé suivant l’état d’avancement des prestations
Périodicité généralement mensuelle bien que possible à tout moment
É laboré généralement de façon cumulative sur la base du montant total du marché
déterminé à partir d’un devis quantitatif-estimatif ou du cadre de décomposition du
prix global forfaitaire
Fait l’objet d’attachements contradictoires dans le cas de marchés à prix unitaires
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• Le cumul des avenants ne peut dépasser les 30% du Marché Initial (sauf, pour les
avenants de reconduction de marchés de clientèle, par exemple)
• Doit faire l’objet d’une Autorisation de la DCMP pour les marchés visés à l’article
149 du code.
• Aucun avenant ne peut être conclu après la réception provisoire du marché
1.2.6. Le Marché complémentaire
• Est intégré dans le marché initial par voie d’avenant.
• Le cumul des Marchés complémentaires (y/compris Avenants classiques) ne peut
dépasser le tiers du Marché Initial
• Le marché complémentaire doit faire l’objet de prestations Imprévues mais
nécessaires à l’exécution du marché.
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CHAPITRE ii : Les critères de qualification dans les marchés de
travaux
2.1. Critères de qualification technique et professionnelle.
Ils doivent être expressément indiqués dans le DAO pour être déterminants dans
l’évaluation des offres des candidats. Ce qui permet de relativiser la notion assez
controversée de « MOINS DISANT ». Les qualifications des candidats aux marchés de
travaux doivent être prouvées par des justifications (attestations en bonne et due
forme et références personnelles avérées). Il s’agit essentiellement de :
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2.1.2. Les appels d’offres AVEC ou SANS pré qualification
A.O avec pré-qualification recommandé dans le cas de travaux importants ou
complexes et exceptionnellement de fournitures de matériels devant être
fabriqués sur commande ou des services spécialisés (article 71.1)
La pré-qualification est basée exclusivement sur l’aptitude des candidats à
exécuter le marché de façon satisfaisante, selon les critères ci après :
Références concernant des marchés analogues
Moyens matériels et humains disponibles
Capacité financière
L’A.O avec pré qualification doit faire l’objet d’une publication d’un avis d’appel
public à candidature conformément aux articles 56 et 63 du Code.
En cas d’A.O avec pré-qualification, les offres ne remplissant pas les conditions
requises, font l’objet de rejet par la CM (article 71.7)
En cas d’A.O en deux étapes, la différence réside en ce que :
Le marché doit être d’une grande complexité ou bien le choix est basé sur
des critères de performance et non de spécifications techniques détaillées
(article 72.1)
La procédure doit être motivée par l’AC qui la soumet obligatoirement à
l’avis de la DCMP
Le délai minimal de réception des candidatures ou de demande de
participation est de 45 jours calendaires au lieu de 30 jours.
Dans un A.O en deux (02) étapes, les candidats ne sont pas éliminés lors
de la 1ere étape.
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2.2. Les critères de qualification financière exigés des candidats
A ce niveau, il faut éviter les cumuls exagérés de critères de qualification financière pour
un marché donné. Certains critères jugés « exorbitants » notamment pour les PME,
peuvent faire l’objet de recours auprès du CRD.
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Elle permet à l’AC de juger de la capacité d’autofinancement des candidats
notamment en cas de retard de paiement dans les décomptes dû s.
Attestation d’engagement d’octroi de crédit bancaire
Elle est délivrée par les banques pour prouver que le candidat, en cas
d’attribution du marché en sa faveur, peut compter sur sa banque, pour le
financement de ses actifs circulants et de son besoin en fonds de roulement
(achats de matériaux, paiement des salaires, et.) en attendant le règlement des
comptes dû s.
Attestation de facilité de trésorerie
Elle est délivrée par une banque pour justifier son acceptation de faire, par
exemple, des avances sur les décomptes en cours de règlement ou de services
faits en cours de liquidation sur la base de justificatifs dû ment signés et
approuvés par l’AC.
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2.3. Précisions sur les garanties exigées dans l’exécution des marches de travaux
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CHAPITRE III: RESPONSABLITES ET RISQUES ENCOURUS
AU PLAN PENAL
Délit d’initié
Peut être opposé à chaque responsable (même après leur cessation de fonction) du
fait de leurs connaissances de certains éléments notamment budgétaires, à savoir:
chefs d’établissement, DAF/RAF, Contrô leurs ou Auditeurs comptables et financiers,
etc.
Conflit d’intérêt
Collusion
Fausse concurrence organisé entre un candidat et d’autres dont les offres ne servent
qu’à couvrir celle du premier.
Il s’agit d’une anomalie particulièrement ciblée par les Auditeurs de M.P, dans le
cadre de la lutte contre la corruption (ARMP, OFNAC, IGE, Cour des Comptes).
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3.2. Phase d’exécution du marché
Règlements complaisants
Il s’agit, généralement, de facteurs mémoires ou décomptes payés au delà de
leur niveau d’exécution (ex : 80% de prestations payées contre 60% de
prestations réellement exécutées).
C’est souvent le prétexte de beaucoup de marchés résiliés avec des reliquats
budgétaires insuffisants par l’achèvement correct des prestations prévues.
Non application des pénalités
Tout marché public doit inclure une clause relative à l’application de pénalités,
en cas de retard dans le délai contractuel prévu expressément dans le marché.
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Le défaut d’application, le cas échéant, entraine la responsabilité entière de la
PRM, assimilable à un détournement de derniers publics.
Les Marchés ont été régulièrement passés, évalués par les organes légaux de l’Etat,
conformément au Code des Marchés Publics (Décret 82-690) et attribués aux grands
Entreprises que sont : C.S.E,C.D.E, Fougerolles et Jean Lefèvre.
Le Prétexte de « fausses factures » était fallacieux car les Entreprises ont facturés
conformément à leurs devis initiaux et leurs marchés approuvés par les Autorités
compétentes.
Ce qui a justifié le Verdict d’acquittement total en faveur du responsable de Jean Lefèvre
malgré les conclusions du rapport des Experts commandités par l’IGE
L’entreprise Jean Lefèvre avait participé au 1er Appel d’offre et son offre avait été
évaluée moins-disante face à ses concurrents.
Toutefois, l’A.O avait été déclaré « infructueux » du fait que le budget initialement prévu
par l’ANOCI était insuffisant (inférieur à l’offre soumise par JEAN LEFEVRE).
Une relance de l’A.O a été faite sur la base d’un nouveau budget augmenté par l’ANOCI,
mais Jean LEFEBRE a refusé de soumissionner et a réclamé l’attribution.
Son recours, non conforme au NCMP, a été rejeté par l’ARMP et le marché attribué à
l’entreprise FOUGEROLE.
La Route FATICK-KAOLACK
L’A.O lancé prévoyait un marché global et forfaitaire et une technologie routière précise,
avec une clause spécifiant que les variantes n’étaient pas acceptées, malgré les
observations et demandes d’éclaircissement faites (avant le dépô t des offres) par
l’entreprise Jean LEFEBVRE devenue attributaire du marché.
L’entreprise Jean LEFEBRE a déposé son offre conformément au cahier des charges et a
réalisé ses prestations conformément à la technologie prévue dans l’A.O, en toute
connaissance de cause.
Ceci a été une erreur fatale car les travaux se sont dégradés avant la date de réception
définitive (durant donc le délai de garantie d’un an, conformément au Code des Marchés
Publics).
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CHAPITRE IV : Enjeux et perspectives des marchés de travaux
suite aux offres spontanées
Les AC, pour des raisons diverses (enjeux politiques, intérêt personnel, non
maîtrise de la réglementation spécifique), confondent la procédure de « négociation
directe » (telle que prévue à l’alinéa 81.3) avec la procédure classique d’entente
directe.
L’accaparement massif des très gros marchés (>50 milliards) par les entreprises
étrangères. Ce qui risque de réchauffer le front social à travers des revendications des
syndicats patronaux, qui, au demeurant, gagneraient à s’organiser pour susciter des
offres spontanées au niveau national ou communautaire.
La porte ouverte à certaines malversations de la part d’acteurs véreux, de
chasseurs de primes ou d’intermédiaires divers (courtiers, démarcheurs, etc.)
Le PSE (Plan Sénégal Emergent) comporte des projets très importants, complexes
et essentiels pour un développement impératif à l’horizon 2025, grâ ce à la réalisation
d’infrastructures très onéreuses et dont les financements ne sont pas encore
définitivement bouclés.
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Prévoir une discrimination positive en faveur des entrepreneurs nationaux et
communautaires, en modulant les montants minimum des offres spontanées en
fonction de l’origine des capitaux (entreprises issues de l’UEMOA Versus
entreprises hors UEMOA).
Envisager des stratégies très significatives de partenariat local entre les
entreprises nationales et celles non communautaires ayant déposé des offres
spontanées susceptibles de faire l’objet de « négociations directes », à savoir :
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Enjeux et Perspectives de Missions d’Audit Technique
dans les marchés de travaux
Audit des procédures de marchés de travaux (choix des Maîtres d’œuvre et des
Entrepreneurs de travaux)
Cette phase sera similaire à la revue de conformité initiée depuis 2009 par l’ARMP mais qui
cible exclusivement les marchés de travaux réalisés notamment par certaines structures
telles que : les Sociétés d’Infrastructures de BTP, Routes, Ouvrages d’Arts,
Hydraulique-Assainissement, ex : SICAP, SNHLM, SONES, SNPAD, AGETIP, AGEROUTE,
etc.
Il s’agira de se prononcer sur le choix judicieux (et conforme aux dispositions du Code) des
Maîtres d’œuvre (Bureaux d’Etudes, Bureaux de Contrôle, Architectes, Ingénieurs-
Conseils, etc.) et des Entreprises de travaux tous Corps de métiers.
Une attention particulière peut être portée sur le bien-fondé de mesures dérogatoires
éventuellement accordées (entente directe, AOR, Avenants et marchés
complémentaires, etc.) ainsi que sur la justification des divers recours et réclamations
dans la décision d’attribution.
Il en sera de même pour tous les aspects liés aux velléités de conflit d’intérêt, de délit
d’initié, de collusion, etc.
Audit de la qualité des prestations des Maître d’œuvre (Etudes, DAO et Suivi)
Cette phase permet à l’Auditeur de se prononcer sur la qualité des prestations fournies
dans les étapes importantes et préalables aux marchés de travaux que sont : les études,
l’élaboration du DAO, etc.
En effet, tout défaut de consistance, d’exhaustivité et de qualité totale dans les études et
dans la confection du DAO, impacte négativement dans l’exécution du marché.
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Une suite d’A.O. réputée infructueuse ou sans suite.
Des travaux de mauvaise qualité découlant d’études inappropriées ou réalisées par
des personnes insuffisamment compétentes.
De nombreux avenants ou marchés complémentaires à quoi s’ajoutent les
inconvénients liés au dépassement de budget ou de délai.
La mauvaise qualité des prestations d’études, par exemple, peut découler de TDR
mal élaborés (responsabilité partagée) ou d’Experts non compétents ou
inexpérimentés (évaluation biaisée).
Cette phase a pour finalité de lutter de façon drastique contre les dégradations
prématurées et les défectuosités importantes constatées dans les infrastructures
(Ecoulement de Bâtiments, effondrements de Ponts, Ouvrages d’Arts ou de Châteaux
d’eaux, déformations et défoncements de tronçons routiers) dans des délais
relativement courts (moins de 10 ans).
En effet, les grandes infrastructures ont toujours été, au Sénégal et dans le monde, le
socle privilégié par certains Acteurs pour exercer des pratiques de malversations
diverses.
L’audit technique qui sera commandité, dans les missions à venir consistera à vérifier, en
détail certains marchés échantillonnés et/ou cibles notamment dans les aspects tenant (en
conformité avec le CPTP et le descriptif des travaux) :
L’audit technique sera réalisé selon une démarche très approfondie par des Experts
techniques pointus et de haut niveau, non assujettis au conflit d’intérêt (Exemple :
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Exclusion systématique de tout ingénieur ou B.E. ayant été déjà prestataire dans une
structure à auditer).
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