Dissertation 6 La Convention Régime Autoritaire

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La Convention, un régime autoritaire ?

« Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution ? » phrase prononcé par Maximilien de
Robespierre, un des acteurs principaux de la Révolution, le 5 novembre 1792, à la Convention
nationale. Faire une révolution implique donc de se révolter afin de faire changer les choses pour les
bonnes causes. Cela impliquera même de verser du sang pour que cela aboutisse. Tel a été le cas lors
de la Révolution française de 1789. Un des premiers régimes de la 1ère République, fut la Convention,
période durant laquelle a été organiser et de mis en place une démocratie avec l’abolition de tout ce
qui aller à l’encontre de la démocratie. Cependant la Convention est parfois qualifiée de régime
autoritaire du fait de la période de la Terreur où n’était pas pris en compte les règles démocratiques
instituées.

La Révolution française se situe entre 1789 et 1799, elle constitue une rupture avec l’Ancien Régime,
abolissant la monarchie, inventant de nouveaux rapports sociaux et créant une ligne politique inédite.
Elle a connu quatre régimes et peut donc se découper en quatre périodes : la Constituante, la
Législative, la Convention et le Directoire. Dans l’étude de ce sujet, nous nous concentrerons sur la
Convention.

La Convention est un régime politique qui gouverne le territoire français du 21 septembre 1792 au 26
octobre 1795 durant la Révolution française. Elle est établie, pour la première fois en France, au
suffrage universel afin de donner une nouvelle constitution à la France, rendue nécessaire à cause de
l’abolition de la monarchie dont Louis XVI était le Roi durant cette période.

Un régime autoritaire est une forme de pouvoir presque illimitée d’une personne ou d’un groupe de
personnes, tout en maintenant l’apparence de certaines mesures démocratiques.

Le mouvement des Lumières avec la littérature, contribue à faire avancer la société civile en relayant
des concepts philosophiques et politiques qui vont émerger. Deux grands auteurs ont une importance
majeure pour les révolutionnaires : Jean-Jacques Rousseau et Voltaire. En voulant fonder sa légitimité
sur des auteurs, des textes et des idées en rupture avec l’Ancien Régime, la Révolution a unifié et
donner sens aux Lumières. Cela est suivi de la rédaction de la DDHC qui devient le guide de tout travail
législatif.

Cependant, la ligne directive qu’ont donné les travaux des Lumières mais surtout la DDHC va être
dévier puisque sous la Convention, certaines personnes qui ont contribué à la Convention, vont aller à
l’encontre de ce que proclame celle-ci ainsi que la DDHC et avoir le plein pouvoir, diriger, organiser,
juger, guillotiner, etc. C’est pour cela que le régime de la Convention peut être qualifié de régime
autoritaire. Cependant, la Convention a-t-elle réellement utilisée des mesures qui auraient une
apparence démocratique pour ainsi être un régime autoritaire dissimulé ?

La Convention défend des principes dans son régime (I) qui n’ont pas toujours été respecter du fait du
combat contre ses opposants (II).

I – Le contenu de la Convention

Le contenu de la Convention est dirigé et influencé par différents parties politique (A) qui ont proposé
plusieurs Conventions : girondine, montagnarde et thermidorienne (B).
A/ Partis politiques à l’origine de la Convention

La Convention est instituée le 10 août 1792 par la Législative, après la suspension du Roi Louis XVI. Elle
est votée au suffrage universel par une minorité de citoyens français. La Convention devient le poumon
du gouvernent révolutionnaire et se compose de 749 députés, parmi lesquels domine la bourgeoisie
des professions libérales et des commerçants.

A droite siègent les Girondins, composé de 160 députés pour la plupart bourgeois libéraux et
fédéralistes qui sont hostiles à la dictature jacobine centralisatrice, désireux d'arrêter la Révolution à
son stade de bourgeois. Les Girondins sont conduits par Brissot, Vergniaud, Guadet, Pétion et Roland.

A gauche, le groupe des Montagnards sont 140 députés qui mêle des idéalistes, des patriotes, des
déistes et des anticléricaux qui sont proches des sans-culottes : révolutionnaires dit radicaux car ils
prônent la démocratie et sont défenseur de la République égalitaire. Les chefs des montagnards sont
Robespierre, Danton et Marat.

Au centre, le Marais ou la Plaine est groupé autour de Sieyès, Cambacérès, Boissy d’Anglas qui sont à
peu près 400.

Tous ces partis politiques ont proposé un régime politique qui est la Convention.

B/ La Convention girondine, montagnarde et thermidorienne

Les premiers actes de la Convention girondine furent l'abolition de la royauté et son plein pouvoir et
la proclamation de la République, décidant de dater les actes publics de la République. Mais
elle est tiraillée entre les Girondins et les Montagnards. Les Girondins ont inspiré une politique de
conquêtes et guerres qui triomphent et connaisse le succès. Mais des différents évènements, tel que
des défaites militaires, le procès du roi, les trahisons de certains députés sur leur parti,
discréditent la Gironde, qui perd la majorité du fait de d’un trop grand nombres d’erreurs accumuler.
Ainsi le 2 juin 1793, la Convention ordonne l’arrestation de 29 députés et 2 ministres girondins. Cela
fait triompher les montagnards et leur laisse la place.

Pour lutter contre les menaces extérieurs et intérieurs de la République, la Convention montagnarde
organise sa propre dictature et fonde le gouvernement révolutionnaire par la loi du 4 décembre 1793.
Elle nomme les organes de ce gouvernement avec les comités de Salut public ou encore le tribunal
révolutionnaire, elle vote souverainement les décrets proposés. Les Montagnards votent les grands
actes révolutionnaires, mettent à l'ordre du jour la Terreur avec l’abolition des droits féodaux, la levée
en masse, la loi des suspects, loi du maximum général et l’abolition de l’esclavage et obtiennent des
succès. Cependant, les excès de la dictature de Robespierre divisent la Convention.

Concernant la politique le Marais, elle sera essentiellement une réaction contre la politique
démocratique, à la base, des montagnards. Attachée à un régime démocratique où les propriétaires
ont le pouvoir, le Marais s'oppose à la Contre-Révolution et vote une nouvelle Constitution (celle de
l'an III, le 22 août 1795, et empreinte de l'idéal bourgeois, qui veut écarter à la fois la monarchie et le
terrorisme en instituant le bicaméralisme, la séparation des pouvoirs et le suffrage censitaire.

Toutes ces mesures de séparation des pouvoirs, des libertés des hommes, d’abolition de la royauté,
interdiction de l’esclavage, etc. semblent être sur la bonne voie pour instaurer une démocratie et la
République. Cependant de nouveaux combats naisse, dont un particulièrement violent celui contre les
opposants à la Révolution qui vont à l’encontre de tout ce qui était proclamé durant la Convention.
II – Combat contre les opposants de la Révolution

Le combat contre les opposants de la Révolution s’institue avec la Terreur (A) qui est, elle-même,
influencé par Robespierre qui est considéré soit comme un héros soit comme un tyran (B).

A/ La Terreur

La Terreur est un mouvement de radicalisation des mouvements républicains en France de 1793 à


1794, durant la Révolution et particulièrement lors de la Convention montagnarde. La Terreur est
officiellement déclarée par la Convention le 5 septembre 1793, et se base sur le principe de liberté du
peuple où Robespierre va imposer une dictature politique, un vrai régime autoritaire. Il va y avoir la
création du tribunal révolutionnaire en mars 1793 qui va juger, accuser et réprimer les opposants à la
République.

Cette Terreur se traduit, sur tout le territoire français, par de très nombreux arrestations et jugements
par le Tribunal révolutionnaire. Chaque commune est dotée par la Convention d’un Comité de
Surveillance chargé d'établir des listes de suspects et des certificats de civisme qui est une attestation
de bonne conduite et de loyauté délivrée aux citoyens pendant la Révolution.

À partir de novembre 1793, la Convention veut remplacer le catholicisme par le culte de la Raison : les
églises sont fermées, les prêtres abdiquent ou passent dans la clandestinité, et Notre-Dame de Paris
est transformée en Temple de la Raison. Beaucoup de prêtres et religieuse ont été tués durant cette
période, des épisodes marquants de ces massacres ont eu lieu dont un le massacre des carmélites de
Compiègne. La communauté du carmel de Compiègne compté 21 religieuses, le 23 juin 1794, elles sont
arrêtées, jugées et condamnées à mort le 17 juillet et sont guillotinés le soir-même. Leurs corps furent
jetés dans la fosse commune du cimetière de Picpus à Paris, fosse commune qui existe toujours.

Le tribunal devient de plus en plus autoritaire car il a été réformé en juin 1794 à la demande de
Robespierre. La défense des accusés est supprimée et les peines prononcées ne sont plus que
l’acquittement ou la mort. Les républicains plutôt modérés comme les Girondins sont accusés d'être
trop mesurés et sont guillotinés en place publique, comme tous les opposants et adversaires déclarés
ou soupçonnés de la Révolution. C'est un véritable bain de sang dans toute la France, qui prit fin en
juillet 1794 avec la chute de Robespierre et de son clan. Robespierre était pour eux et aujourd’hui
encore soit un tyran, soit un héros.

B/ Robespierre, le tyran ou le héros

Tout ce que Robespierre faisait, il le faisait, selon lui, pour la démocratie. Tout ce qui pouvait nuire à
son objectif devait être rayer de son chemin. Cela est passé par la Terreur, lors des jugements et les
morts de beaucoup d’innocents.

La Constitution de 1793 avait confié les pouvoirs législatif et exécutif au Corps législatif. Ce corps
législatif est composé d’un Conseil exécutif qui exerce le pouvoir exécutif. Le pouvoir judiciaire est
indépendant de ces corps car les juges sont élus par le Peuple souverain. Mais la Constitution de 1793
n'est pas appliquée car il y avait la Terreur. La Terreur ne respectait pas les différents principes énoncés
par la Constitution, la DDHC et la Convention. Nous pouvons ainsi dire que la Convention montagnarde
était, en effet, un régime autoritaire mais toute la période du régime de la Convention ne l’est pas.
Cette réponse est encore subjective car tout dépend des opinions et positions de chacun. Pour les
révolutionnaires et républicains, tout cela était nécessaire, sans toutes ces actions la République
française n’aurait pas pu être en place, pour eux Robespierre est un héros. Pour d’autres, la démocratie
aurait pu être installé d’une autre et meilleure manière ou encore que la Révolution n’aurait jamais dû
avoir lieu, pour eux Robespierre est un tyran.

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