Télédétection 2
Télédétection 2
Télédétection 2
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Les étapes suivantes, émanant du Centre Canadien de Télédétection (CCT),
résument le processus de la télédétection de A à Z.
Un moyen évident de "prendre une photo" de la Terre vue de haut est de monter un appareil photo
sur un avion. Comme les avions volent à une altitude relativement basse (de quelques centaines de
mètres à quelques kilomètres au-dessus de la surface), les photos ou les données acquises auront un
bon niveau de détail.
Pour qu'un avion de surveillance puisse voler, il faut que les conditions météo soient relativement
bonnes. Si les vents sont trop forts par exemple, les mesures ne seront pas très précises.
Photo aérienne acquise à environ 300 m de haut montre des taches de pétrole éparpillées sur la surface de l'eau (en brun-gris)
Les satellites ont certains avantages sur les avions. Comme les satellites sont situés à une altitude plus
élevée, une image satellite peut couvrir une plus grande surface au sol. Cette surface peut être
observée de façon systématique lors de chaque passage du satellite ; même si la zone en question est
à cheval sur une frontière. Si un avion devait parcourir tout un océan de long en large pour repérer
une nappe de polluants, cela prendrait énormément de temps (et d'argent) alors que ce genre de
mission peut être effectuée très facilement par un satellite.
Un autre avantage concerne l'homogénéité des données satellitaires : la qualité des données est
constante sur toute la zone observée. Les images satellites sont donc idéales pour fournir une vue
d'ensemble de l'étendue d'une pollution.
Image radar a été acquise le 17 novembre 2002 par l'instrument ASAR monté à bord du satellite Envisat de l'ESA.
Elle montre la nappe de pétrole s'échappant de l'épave du pétrolier Prestige, à 100 km des côtes espagnoles.
Les capteurs utilisés en télédétection vont être sensibles à une des propriétés de la surface de la
mer :
La couleur
La réflectance
La température
La rugosité
Un polluant pourra être détecté à la surface de l'eau s'il modifie une (ou plusieurs) de ces propriétés.
Le pétrole, par exemple, a pour effet de lisser la surface de l'eau. Il pourra être repéré là où on a un
signal de rugosité plus faible comparé à la rugosité de la surface de la mer autour.
Les capteurs actifs envoient leur propre rayonnement électromagnétique pour repérer la pollution
marine. Ce signal est modifié à la surface de l'eau (ou à la surface d'un polluant) et le signal réfléchi
sera renvoyé et détecté par le capteur.
Selon le type du capteur, certains systèmes actifs peuvent être utilisés la nuit ou lors de mauvaises
conditions météorologiques. Les systèmes de type 'radar' par exemple, peuvent voir à travers les
nuages et le brouillard.
Les capteurs passifs mesurent le rayonnement émis ou réfléchi par la surface de l'eau (ou d'un
polluant).
A l'exception des radiomètres à micro-ondes (inutilisables seulement lors de fortes averses), les
capteurs passifs ne peuvent pas détecter à travers les nuages, le brouillard, la poussière ou la pluie.
Leur utilisation se limite donc à la lumière du jour et à un ciel dégagé. Cette utilisation limitée lors de
conditions météo défavorables peut poser des problèmes : imagine qu'une gigantesque marée noire
menaçant des centaines de kilomètres de côtes ne puisse pas être détectée parce que des nuages
couvrent toute l'image !
Néanmoins, quand les conditions météo sont favorables, les images optiques donnent de précieuses
informations sur l'étendue d'une pollution.
Cette image optique a été acquise le 6 juin 2006 par le capteur (passif) MERIS monté à bord du
satellite Envisat de l'ESA. L'image montre un bloom planctonique turquoise qui s'étire le long des
côtes irlandaises dans le Nord de l'océan Atlantique. Les lignes blanches sont des nuages.
Pour pallier aux limites des capteurs individuels, on utilise souvent une combinaison de différents
capteurs. Cela permet de fournir une meilleure information sur l'étendue et la nature d'un polluant.
Dans le cas d'une nappe de pétrole par exemple, l'utilisation simultanée de différents capteurs
permettra de donner des informations à la fois sur l'étendue de la nappe, sur son épaisseur et sur le
type de pétrole qui la compose.
Un personnel extrêmement spécialisé est nécessaire pour diriger les capteurs et pour interpréter les
résultats de chaque instrument.
Océanographie et morphologie littorale : jncp
Chapitre : vecteurs et capteurs
1. Les vecteurs
Les avions
Les satellites