Chap 2
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télédétection
Chapitre II : la télédétection
II-1- Introduction :
- La télédétection permet l’acquisition à de scènes , et le suivi de changement spatio-temporel des
zones humides principalement par le recours vers l’application des techniques de détection des
changements qui est aujourd’hui largement utilisée pour détecter, identifier et suivre l'évolution des
zone humide . La télédétection est un domaine qui profite opportunément des grands bonds
technologique. L'avènement de la télédétection est assimilable à celle de la photographie. Le potentiel
s'est considérablement accru avec l'apparition de nouveaux capteurs, (infrarouge, multi spectral, micro-
onde)[MAUPIN, P., LE QUÉRÉ, P, DESJARDINS, R., MOUCHOT, M.C., SAINT-ONGE,B. and
SOLAIMAN, B. 1997].
II-2-Définition de la télédétection :
Plusieurs définitions du mot télédétection ont était proposées, à titre d’exemple :
D’après DESHAYES et al. (1990) «La télédétection est un moyen d’appréhender les objets et
d’étudier leur propriétés spectrales, cela se fait en étudiant les caractéristiques des ondes
électromagnétiques réfléchies ou émises par ces objets. Elle est basée sur le principe que chaque objet
absorbe, émet, diffuse et réfléchit des rayonnements qui lui sont propres et que l’on peut enregistrer et
analyser».
-Une autre définition donnée par la commission ministérielle de terminologie de la télédétection
aérospatiale (COMITAS) et qui a fait l’objet de sa publication par arrêté dans le journal officiel de la
république française 11december 1980 «la télédétection est l'ensemble des connaissances et
techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d'objets par des
mesures effectuées à distance, sans contact direct avec ceux-ci »
(Bonn et al.1996). Définissent « la télédétection comme étant est une technique qui permet, à l’aide
d’un capteur, "d’observer" et d’enregistrer le rayonnement électromagnétique, émis ou réfléchi, par une
cible quelconque sans contact direct avec celle-ci ».
Le traitement et l’analyse des informations véhiculées par le rayonnement enregistré permettent
d’accéder à certaines propriétés de cette cible : géométriques (position, forme et dimensions), optiques
(réflexion, transmission, absorption, etc.) et physico-chimiques (température, teneur en eau,
chlorophylle foliaire, phyto-masse, matière organique du sol,…)(Girard et Girard, 1999).
II-3-Apport de la télédétection :
On peut résumer l'apport de la télédétection comme suit [Richards, J.A and Jia X., 1999]:
- Elle offre une vision globale et continue de la surface terrestre et des phénomènes qui s’y déroulent;
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II-6-Types de télédétection :
Selon C C T (2002), il existe deux principaux types de satellites :
1-Capteur passif : la source d’énergie électromagnétique est un élément nature (le
soleil,plus rarement la terre )
2-Capteur actif :la source est un élément du système de télédétection .Le système émet un
signal et mesure la réponse de la surface de la terre à ce signal, c’est le cas de radar.
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II-7-1-2-Définition :
Le rayonnement électromagnétique correspond à l'ensemble des radiations émises par une
source, sous forme d’ondes électromagnétiques, la répartition de ces dernières en fonction
de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de leur énergie, représente « le
spectre électromagnétique»
Les principales zones dans lesquelles des mesures sont possibles en télédétection sont:
Le domaine optique ou domaine solaire comprenant :
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-le visible (violet : 400–446 nm / bleu : 446–500 nm / vert : 500–578 nm / jaune : 578–592 nm /
orange : 592–620 nm / rouge : 620–700 nm),
Violet: 04 - 0,446 µm
Bleu: 0,446 - 0,500 µm
Vert: 0,500 - 0,578 µm
Jaune: 0,578 - 0,592 µm
Orange: 0,592 - 0,620 µm
Rouge: 0,620 - 0,7 µm
-l’ultraviolet :
Les plus petites longueurs d'onde utilisées pour la télédétection se situent dans l'ultraviolet. Ce
rayonnement se situe au-delà du violet de la partie du spectre visible. Certains matériaux de la surface
terrestre, surtout des roches et minéraux, entrent en fluorescence ou émettent de la lumière visible
quand ils sont illuminés par un rayonnement ultraviolet. [JournalCanadien de la
télédétection ,Décembre 2002]
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- Leproche infrarouge (700–1200 nm) et le moyen infrarouge (1200–3000 nm) : les données
acquises par télédétection sont corrélées aux quantités de rayonnement solaire réfléchies par les objets
ou matériaux à la surface terrestre. Ce rayonnement est en partie intercepté par l’atmosphère. -
L'infrarouge thermique (3–100 μ m) μ les signatures spectrales des objets dépendent de leur
température de surface. L’atmosphère absorbe les rayonnements de longueurs d'onde comprises entre
13 et 100 μ m.h
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Figure II-08 : Caractéristiques d'une onde d'après [GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999)].
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-II y a de nombreuses propriétés des ondes électromagnétiques, qui sont fondamentalespour les
principes de base de la télédétection et qui sont :
II-7-3-1 Emission :
Tout corps où la température thermodynamique est supérieure à 0 ° k (-273 °C)émet un rayonnement
électromagnétique. L'émetteur, appelé aussi source, (soleil, les satellites "RADAR") ou encore la cible
(infrarouge thermique). [GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999) -].
Énergie rayonnée dans une longueur d'onde définie, pendant l'unité de temps, par l'unité de surface d'un
corps à une température déterminée. [POUCHIN T., 2001 b].
II-7-3-2 Absorption :
Le corps qui reçoit une quantité de REM, peut en absorber une partie,l’absorptance est le rapport entre
l’énergie absorbée et l’énergie incidente. Les zones du spectre électromagnétique, pour lesquelles
l’absorption est faible sont appelées « fenêtres atmosphériques » ; elles déterminent les bandes
spectralesutilisables en télédétection.
II-7-3-3Réflexion :
Tout corps qui reçoit une quantité de REM peut en réfléchir une partie. On parled'albédo lorsqu'il s'agit
d'énergie solaire réfléchie par une portion d'espace terrestre, ils'exprime en pourcentage d'énergie
réfléchie. La réflexion peut être spéculairelorsqu'elle est dirigée entièrement dans une seule direction,
ou diffuse lorsqu'elle estdirigée dans toutes les directions [POUCHIN T., 2001 b].
II-7-3-4 Diffusion :
Correspond aux réflexions multiples du rayonnement qui frappe les molécules oules particules
(aérosols) de l’atmosphère dont la direction de propagation change. Ondistingue la diffusion de
Rayleigh (résulte de l’interaction entre le rayonnement et lesmolécules gazeuses dont les dimensions
sont très inférieures aux longueurs d’ondesdu rayonnement solaire. C’est ce qui explique la couleur
bleu du ciel et sa couleurrouge au coucher du soleil) et la diffusion de Mie qui est due aux aérosols
ensuspension dans l’aire – poussière, micro gouttelettes d’eau -qui concerne les aérosols.
[ GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999)],[ Marc D’IorioPrésident JCT 2000]
II-7-4-Signatures spectrales des principales surfaces naturelles : En fonction de la
nature et des caractéristiques intrinsèques des objets et des surfaces, le rayonnement incident interagira
avec la cible. Chaque surface possède ainsi une signature spectrale (quantité d'énergie émise ou
réfléchie en fonction de la longueur d'onde) qui lui est propre et qui permettra son identification sur les
images satellitaire.
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Figure II-09 : Signatures spectrales des surfaces naturelles dans le domaine du visible, du proche
infrarouge et de l'infrarouge moyen (UVED, 2008).
-Examinons quelques exemples de cibles de la surface de la Terre et voyons comment l'énergie aux
longueurs d'onde visible et infrarouge interagit avec celles-ci.
II-7-4-1 La végétation :La chlorophylle absorbe fortement le rayonnement aux longueurs d'onde du
rouge et du bleu, mais réfléchit le vert. Les feuilles, qui contiennent un maximum de chlorophylle en
été, sont donc plus vertes pendant cette saison. La structure interne des feuilles en bonne santé agit
comme un excellent réflecteur diffus pour les longueurs d'onde de l'infrarouge. Les scientifiques
utilisent d'ailleurs l'infrarouge pour déterminer l'état de santé de la végétation (d’après CCT,2000)
Les flèches rouges indiquent les longueurs d’ondes des bandes communément utilisées en télédétection
optique : A: bande bleue, B: bande verte; C: bande rouge; D: bande proche Infra rouge; E: bande Infra
rouge.
II-7-4-2L’eau :
L’eau a des propriétés optiques très différentes selon qu’elle est à l’état liquide ou solide, la signature
spectrale de l’eau est caractérisée par celle des molécules (eau pure) et par celle des constituants
dissous ou en suspension comme les algues, particules ou matière organique, l’eau diffuse une partie
du rayonnement reçu avec forte intensité dans les longueurs d’onde inférieures à 0,5μm, d’où sa
couleur bleu, sauf entre 1,55 – 1,75μm où elle est plus absorbante (BOUHATA, 2007) .
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• Le recouvrement des images s’accroît avec la latitude (7 % à l’équateur, 54 % pour 60° de latitude).
II-10-2- Systèmes embarqués :
L’instrumentation embarquée a évolué au fil des satellites, depuis les caméras RBV
(Return Beam Vidicon) et le radiomètre multi spectral MSS (Multi Spectral Scanner) de 1972 jusqu’au
radiomètre ETM+ (EnhancedThematic Mapper Plus) de 1999. La résolution spectrale est passée de
80m à 30m (ou 15m en mode panchromatique) et les domaines spectraux explorés concernent le
visible, l’infrarouge proche et moyen ainsi que l’infrarouge thermique. Le radiomètre ETM+ permet
ainsi d’offrir des images couvrant un champ d’observation de 185 Km
+185 Km avec une résolution spectrale de 30 m en mode multi spectral (d’après CCT, 2008)
II-10-3- Les satellites LANDSAT :
Les images satellites LANDSAT sont des données d’observation de la terre de résolution relativement
haute. Ces données sont acquises par des capteurs montés sur les satellites de la
NASA. Une image satellite est composée de bandes qui peuvent être différemment combinées suivant
les besoins d’études. Les scènes LANDSAT se distinguent en scène TM acquises par satellite Landsat
4 et 5, et ETM+ par le satellite Landsat7.
Tableau II-02 : Les caractéristiques des satellites LANDSAT
Capteurs Landsat (MSS) Landsat (TM) Landsat 7 Landsat 8(OLI)
(ETM+)
PAYS USA USA USA USA
DATE DE 1972 1984 15 Avril 1999 2013
LANCEMENT
ALTITUDE - 705 Km 705 Km
CAPTEURS MSS TM ETM+ OLI
TYPE Radiomètre à Radiomètre à Radiomètre à
Balayage Balayage Balayage
BANDES MSS-1 [0.5 – 0.6 1. [0.45-0.52 _m] 1. [0.45-0.52 _m]
SPECTRALES _m] 2. [0.52-0.60 _m] 2. [0.52-0.60 _m] B1 [0,43 - 0,45]
MSS-2 [0.6 –0.7 _m] 3. [0.63-0.69 _m] 3. [0.63-0.69 _m] B [0,450 - 0,51]
MSS-3 [0.7– 0.8 _m] 4. [0.76-0.90 _m] 4. [0.76-0.90 _m] V[0,53 - 0,59]
R [0,64 - 0,67]
MSS-4 [0.8–0.11 5. [1.55-1.75 _m] 5. [1.55-1.75 _m]
IR[0,85 - 0,88]
_m] 6. [10.4-12.5 _m] 6. [10.4-12.5 _m]
IRM 1[1,57 - 1,65]
7. [2.08-2.35 _m] 7. [2.08-2.35 _m]
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30 ×30 m 30 × 30 m
RESOLUTION 30 ×30 m 80x80 m Bande 6 : 120 × MS : 30
SPATIALE 120 m IRT: 100
Panchro : 15 × 15 Pan : 15
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Figure II-17 :Le satellite Sentinel 2A sera rejoint en orbite en juin 2016 par Sentinel 2B. Ensemble,
ils garantiront un temps de revisite de seulement 5 jours. © Esa, AirbusDS
-La mission Sentinel-2 se compose de deux satellites développés pour prendre en charge la
végétation, la couverture terrestre et la surveillance de l'environnement. Le satellite Sentinel-2A a
été lancé par l'ESA le 23 juin 2015 et fonctionne sur une orbite héliosynchrone avec un cycle de
répétition de 10 jours. Un deuxième satellite identique (Sentinel-2B) a été lancé le 7 mars 2017 et
est opérationnel avec des acquisitions de données disponibles sur Earth Explorer. Ensemble, ils
couvrent toutes les surfaces terrestres de la Terre, les grandes îles et les eaux intérieures et côtières
tous les cinq jours.
-L'instrument multi-spectral Sentinel-2 (MSI) acquiert 13 bandes spectrales allant des longueurs
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d'onde du visible et du proche infrarouge (VNIR) à l'infrarouge à ondes courtes (SWIR) le long
d'une fauchée orbitale de 290 km.
Les données du capteur MSI sont complémentaires aux données acquises par le Landsat 8
Opérationnel Land Imager (OLI) du U.S. Geological Survey (USGS) et le Landsat 7
EnhancedThematic Mapper Plus (ETM+) (comparaison de Sentinel-2 et Landsat). Un effort de
collaboration entre l'ESA et l'USGS prévoit l'accès public et la redistribution des acquisitions
mondiales des données Sentinel-2 de l'ESA sans frais via des portails secondaires basés aux États
Unis, en plus de l'accès utilisateur direct depuis l'ESA.
https://www.usgs.gov/centers/eros/science/usgs-eros-archive-sentinel-2?qt
science_centre_objects=0#qt-science_center_objects*
II-11-2-Bande Spectrale et Résolution:
Le MSI mesure la radiance réfléchie à travers l'atmosphère dans 13 bandes spectrales. La résolution
spatiale dépend de la bande spectrale particulière :
Tableau II-04: les caractéristiques de satellite Sentinel-2
Résolution spatiale Numéro de la bande Satellite Sentinel-2A Satellite Sentinel-2B
Longueur Largeur de Longueur Largeur de
d’onde bande (nm) d’onde bande
(nm) (nm) (nm)
10m 2 496,6 98 492,1 98
3 560,0 45 559 46
4 560,4 38 665 39
8 664,5 145 833 133
20m 5 835,1 19 703,8 20
6 703,9 18 739,1 18
7 740,2 28 779,7 28
8a 782,5 33 864 32
11 864,8 143 1610,4 141
12 2202,4 242 2185,7 238
60m 1 443,9 27 442,3 45
9 945,0 26 943,2 27
10 1373,5 75 1376 ,9 76
Source :http://www.agrodata-consulting.com/blog/viticulture-precision-image-satellite-sentinel
Tableau II-05 :Le tableau ci-dessous présente les combinaisons de bandes usuelles
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Sentinel-2 Landsat-8
composition colorée « vraies couleur » ordre rouge,
vert, bleu 4, 3, 2 4, 3, 2
Composition colorée infrarouge couleur » dans 8a, 4, 3 5, 4, 3
l’ordrePIR, bleu , vert
Indice de végétation NDVI dans l’ordre rouge, proche 4, 8a 4, 5
infrarouge
https://labo.obs-mip.fr/multitemp/exploitation-combinee-de-ven%C2%B5s-sentinel-2-and-landsat-
8-les-bandes-spectrales/
Figuer II-18: Représentation des différentes bandes spectrales sentinel-2. VIS : Visible,
NIR : proche infrarouge, SWIR: infrarouge cour. (Source : Gaetano, Le programme
Copernicus et la mission Sentinel-2, 2018)
II-11-3-Les données d'images satellite Sentinel-2A prendront en
charge :
-Cartes génériques d'occupation des sols, d'utilisation des terres et de détection des
changements.
-Cartes des variables géophysiques pour l'indice de surface foliaire, la teneur en
chlorophylle des feuilles, la teneur en eau des feuilles.
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zones d'apprentissage
Source (GIRARD M. C. & GIRARD C. M.,1999).
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