Chap 2

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Chapitre II : la

télédétection
Chapitre II : la télédétection

II-1- Introduction :
- La télédétection permet l’acquisition à de scènes , et le suivi de changement spatio-temporel des
zones humides principalement par le recours vers l’application des techniques de détection des
changements qui est aujourd’hui largement utilisée pour détecter, identifier et suivre l'évolution des
zone humide . La télédétection est un domaine qui profite opportunément des grands bonds
technologique. L'avènement de la télédétection est assimilable à celle de la photographie. Le potentiel
s'est considérablement accru avec l'apparition de nouveaux capteurs, (infrarouge, multi spectral, micro-
onde)[MAUPIN, P., LE QUÉRÉ, P, DESJARDINS, R., MOUCHOT, M.C., SAINT-ONGE,B. and
SOLAIMAN, B. 1997].
II-2-Définition de la télédétection :
Plusieurs définitions du mot télédétection ont était proposées, à titre d’exemple :
D’après DESHAYES et al. (1990) «La télédétection est un moyen d’appréhender les objets et
d’étudier leur propriétés spectrales, cela se fait en étudiant les caractéristiques des ondes
électromagnétiques réfléchies ou émises par ces objets. Elle est basée sur le principe que chaque objet
absorbe, émet, diffuse et réfléchit des rayonnements qui lui sont propres et que l’on peut enregistrer et
analyser».
-Une autre définition donnée par la commission ministérielle de terminologie de la télédétection
aérospatiale (COMITAS) et qui a fait l’objet de sa publication par arrêté dans le journal officiel de la
république française 11december 1980 «la télédétection est l'ensemble des connaissances et
techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d'objets par des
mesures effectuées à distance, sans contact direct avec ceux-ci »
(Bonn et al.1996). Définissent « la télédétection comme étant est une technique qui permet, à l’aide
d’un capteur, "d’observer" et d’enregistrer le rayonnement électromagnétique, émis ou réfléchi, par une
cible quelconque sans contact direct avec celle-ci ».
Le traitement et l’analyse des informations véhiculées par le rayonnement enregistré permettent
d’accéder à certaines propriétés de cette cible : géométriques (position, forme et dimensions), optiques
(réflexion, transmission, absorption, etc.) et physico-chimiques (température, teneur en eau,
chlorophylle foliaire, phyto-masse, matière organique du sol,…)(Girard et Girard, 1999).
II-3-Apport de la télédétection :
On peut résumer l'apport de la télédétection comme suit [Richards, J.A and Jia X., 1999]:
- Elle offre une vision globale et continue de la surface terrestre et des phénomènes qui s’y déroulent;

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- Elle offre une vision riche d’informations (multi-spectrale et hyper-spectrale);


- Elle permet d’accéder à des zones dites « inaccessibles » pour des questions de topographie, de climat
et de catastrophes naturelles;
- Acquisition de données en temps voulu;
- Observations très rapprochées dans le temps d’un même endroit (répétitivité);
- Les images sont sous forme numérique, ce qui facilite considérablement leur intégration dans les
bases de données, possibilité de faire la modélisation pour les phénomènes étudiés.
II-4- Domaine d’utilisation de la télédétection :
Si à la base les applications étaient plutôt militaires, de nombreuses disciplines utilisent les images
satellites (Tableau II-01).

Tableau II- 01 : Domaines de la télédétection

Domaines Exemples d’applications


Géosciences Géologie, pédologie, géomorphologie…
Météorologie Vitesses des vents, précipitations, températures, détection des
cyclones, orages...
Océanographie Couleur de l’eau, turbidité, hauteur des vagues, courant marin,
phytoplancton, pollution marine…
Foresterie Couverture forestière, santé des forêts, impacts après ouragans…

Cadastre / Urbanisme Couverture du sol, urbanisation, contrôle des autorisations (piscines,


zones bâties...)
Agriculture Identification des plantations, évaluation de la production…
Environnement Etudes d’impact, détection des changements…
Biologie / Ecologie Classification des types de végétaux, étude du
corail, cartographie des habitats…
Télécommunication Carte de répartition des antennes de téléphonie mobile…
Hydrologie Comportements de l’eau à la surface du sol et dans le sol, cycle
del’eau…
Archéologie Cartographie des sites archéologiques
Santé Prévision des épidémies, relations avec les changements
globaux…
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Humanitaire Pré-alerte de famines : réfugiés (camps)…


Catastrophes environnementales Feux de forêts, éruptionsvolcaniques, sécheresses, maréesmoires…

Changementsglobaux Désertification, variation climatiques, compositions de


l’atmosphère…
(Source : UNIGE (2004), Peduzzi, 2009)
II-5-Principe de télédétection :
Dans la plupart des cas, la télédétection implique une interaction entre l'énergie incidente et
les cibles. Le processus de télédétection au moyen de systèmes imageurs comporte les sept
étapes présentées ci-dessous. Notons cependant que la télédétection peut également
impliquer l'énergie émise (infrarouge) ou utiliser des capteurs non-imageurs (sismique,
gravimétrie...) (KLUSER, 2000).
Les processus de la télédétection sont les suivants (Fig. 01) (CCT, 2008).

Figure II-01:Etapes suivies lors du processus de télédétection (CCT, 2008).-Source


d'énergie ou d'illumination(A). -
Rayonnement et atmosphère (B). Durant son parcours entre la source d'énergie et la cible, et
entre la cible et le capteur, le rayonnement interagit avecl'atmosphère.-Interaction avec la
cible(C). Enregistrement de l'énergie par le capteur (D). Une fois l'énergie diffusée ou émise
par la cible, elle doit être captée par un capteur qui n'est pas en contact avec la cible pour

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être enfin enregistrée.


-Transmission, réception et traitement (E). L'énergie enregistrée par le système d'acquisition
est transmise, souvent par des moyens électroniques, à une station de réception où
l'information est transformée en images (numériques ouphotographiques).
-Interprétation et analyse (F). Une interprétation visuelle et/ou numérique de l'image traitée
est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on désire obtenir sur la cible
-Application (G). La dernière étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de
l'image pour mieux comprendre la cible.

II-6-Types de télédétection :
Selon C C T (2002), il existe deux principaux types de satellites :
1-Capteur passif : la source d’énergie électromagnétique est un élément nature (le
soleil,plus rarement la terre )
2-Capteur actif :la source est un élément du système de télédétection .Le système émet un
signal et mesure la réponse de la surface de la terre à ce signal, c’est le cas de radar.

Télédétection actif Télédétection passif

Figure II- 02:différentes types de télédétection (D’après GIRARD et GIRARD 1999).


II-7-QUELQUES BASES PHYSIQUES :
II-7-1-Le rayonnement électromagnétique :
La télédétection spatiale permet d'observer le système « terre /océans /atmosphère » en
s'appuyant sur des méthodes d'acquisition de l'information à distance basées sur les
propriétés du rayonnement électromagnétique. Les capteurs satellitaires permettent de
mesurer l'énergie réfléchie et/ou émise par la surface de la terre, les océans ou par

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l'atmosphère et donc d'analyser et de suivre l'évolution de ces milieux au cours du temps


(UVED, 2008).

II-7-1-2-Définition :
Le rayonnement électromagnétique correspond à l'ensemble des radiations émises par une
source, sous forme d’ondes électromagnétiques, la répartition de ces dernières en fonction
de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de leur énergie, représente « le
spectre électromagnétique»

II-7-2- Le spectre du rayonnement électromagnétique :


Le domaine dans lequel la longueur d'onde des ondes électromagnétiques peut varier est très
vaste et correspond au spectre du rayonnement électromagnétique. Une partie seulement de
ce spectre est utilisée en télédétection en raison de l'absorption du rayonnement
électromagnétique par l'atmosphère. Par exemple, l'atmosphère est opaque aux rayons X et
Gamma, aux ultraviolets, ainsi qu'aux rayonnements de longueurs d'onde comprises entre 14
μ m et 1 mm.

Figure II-0 3 : Le spectre électromagnétique.

Les principales zones dans lesquelles des mesures sont possibles en télédétection sont:
Le domaine optique ou domaine solaire comprenant :

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-le visible (violet : 400–446 nm / bleu : 446–500 nm / vert : 500–578 nm / jaune : 578–592 nm /
orange : 592–620 nm / rouge : 620–700 nm),

Violet: 04 - 0,446 µm
Bleu: 0,446 - 0,500 µm
Vert: 0,500 - 0,578 µm
Jaune: 0,578 - 0,592 µm
Orange: 0,592 - 0,620 µm
Rouge: 0,620 - 0,7 µm

Figure II-04 : Le spectre visible.

-l’ultraviolet :
Les plus petites longueurs d'onde utilisées pour la télédétection se situent dans l'ultraviolet. Ce
rayonnement se situe au-delà du violet de la partie du spectre visible. Certains matériaux de la surface
terrestre, surtout des roches et minéraux, entrent en fluorescence ou émettent de la lumière visible
quand ils sont illuminés par un rayonnement ultraviolet. [JournalCanadien de la
télédétection ,Décembre 2002]

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Figure II-05 : Le spectre Ultraviolet.

- Leproche infrarouge (700–1200 nm) et le moyen infrarouge (1200–3000 nm) : les données
acquises par télédétection sont corrélées aux quantités de rayonnement solaire réfléchies par les objets
ou matériaux à la surface terrestre. Ce rayonnement est en partie intercepté par l’atmosphère. -
L'infrarouge thermique (3–100 μ m) μ les signatures spectrales des objets dépendent de leur
température de surface. L’atmosphère absorbe les rayonnements de longueurs d'onde comprises entre
13 et 100 μ m.h

Figure II-06: Le spectre Infrarouge

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-Les hyperfréquences ou micro-ondes (0.1 mm – 1 m) : entre 0.1 mm et 1 cm, les composants de


l'atmosphère (surtout H2O et O2) absorbent sélectivement le rayonnement électromagnétique de sorte
que ce domaine est utilisé pour les sondages atmosphériques. En revanche, l'atmosphèren'absorbe plus
le rayonnement de longueurs d'onde supérieures à 2 cm, rendant possible une télédétection à travers les
nuages.

Figure II-07 : Le spectre hyperfréquence

II-7-3-Propriétés des ondes électromagnétiques :

Figure II-08 : Caractéristiques d'une onde d'après [GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999)].

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-II y a de nombreuses propriétés des ondes électromagnétiques, qui sont fondamentalespour les
principes de base de la télédétection et qui sont :
II-7-3-1 Emission :
Tout corps où la température thermodynamique est supérieure à 0 ° k (-273 °C)émet un rayonnement
électromagnétique. L'émetteur, appelé aussi source, (soleil, les satellites "RADAR") ou encore la cible
(infrarouge thermique). [GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999) -].
Énergie rayonnée dans une longueur d'onde définie, pendant l'unité de temps, par l'unité de surface d'un
corps à une température déterminée. [POUCHIN T., 2001 b].
II-7-3-2 Absorption :
Le corps qui reçoit une quantité de REM, peut en absorber une partie,l’absorptance est le rapport entre
l’énergie absorbée et l’énergie incidente. Les zones du spectre électromagnétique, pour lesquelles
l’absorption est faible sont appelées « fenêtres atmosphériques » ; elles déterminent les bandes
spectralesutilisables en télédétection.
II-7-3-3Réflexion :
Tout corps qui reçoit une quantité de REM peut en réfléchir une partie. On parled'albédo lorsqu'il s'agit
d'énergie solaire réfléchie par une portion d'espace terrestre, ils'exprime en pourcentage d'énergie
réfléchie. La réflexion peut être spéculairelorsqu'elle est dirigée entièrement dans une seule direction,
ou diffuse lorsqu'elle estdirigée dans toutes les directions [POUCHIN T., 2001 b].
II-7-3-4 Diffusion :
Correspond aux réflexions multiples du rayonnement qui frappe les molécules oules particules
(aérosols) de l’atmosphère dont la direction de propagation change. Ondistingue la diffusion de
Rayleigh (résulte de l’interaction entre le rayonnement et lesmolécules gazeuses dont les dimensions
sont très inférieures aux longueurs d’ondesdu rayonnement solaire. C’est ce qui explique la couleur
bleu du ciel et sa couleurrouge au coucher du soleil) et la diffusion de Mie qui est due aux aérosols
ensuspension dans l’aire – poussière, micro gouttelettes d’eau -qui concerne les aérosols.
[ GIRARD M. C. et GIRARD C. M., (1999)],[ Marc D’IorioPrésident JCT 2000]
II-7-4-Signatures spectrales des principales surfaces naturelles : En fonction de la
nature et des caractéristiques intrinsèques des objets et des surfaces, le rayonnement incident interagira
avec la cible. Chaque surface possède ainsi une signature spectrale (quantité d'énergie émise ou
réfléchie en fonction de la longueur d'onde) qui lui est propre et qui permettra son identification sur les
images satellitaire.

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Chapitre II : la télédétection

La figure ci-dessous présente la signature spectrale des principales surfaces naturelles.

Figure II-09 : Signatures spectrales des surfaces naturelles dans le domaine du visible, du proche
infrarouge et de l'infrarouge moyen (UVED, 2008).
-Examinons quelques exemples de cibles de la surface de la Terre et voyons comment l'énergie aux
longueurs d'onde visible et infrarouge interagit avec celles-ci.
II-7-4-1 La végétation :La chlorophylle absorbe fortement le rayonnement aux longueurs d'onde du
rouge et du bleu, mais réfléchit le vert. Les feuilles, qui contiennent un maximum de chlorophylle en
été, sont donc plus vertes pendant cette saison. La structure interne des feuilles en bonne santé agit
comme un excellent réflecteur diffus pour les longueurs d'onde de l'infrarouge. Les scientifiques
utilisent d'ailleurs l'infrarouge pour déterminer l'état de santé de la végétation (d’après CCT,2000)

Figure II-10 : Réfléctace typique du spectre de la végétation (SHORT, 2000)


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Les flèches rouges indiquent les longueurs d’ondes des bandes communément utilisées en télédétection
optique : A: bande bleue, B: bande verte; C: bande rouge; D: bande proche Infra rouge; E: bande Infra
rouge.
II-7-4-2L’eau :
L’eau a des propriétés optiques très différentes selon qu’elle est à l’état liquide ou solide, la signature
spectrale de l’eau est caractérisée par celle des molécules (eau pure) et par celle des constituants
dissous ou en suspension comme les algues, particules ou matière organique, l’eau diffuse une partie
du rayonnement reçu avec forte intensité dans les longueurs d’onde inférieures à 0,5μm, d’où sa
couleur bleu, sauf entre 1,55 – 1,75μm où elle est plus absorbante (BOUHATA, 2007) .

Figure II-11 : Signature spectrale de l’eau et la végétation (SHORT, 2000)


II-7-4-3Le sol :
Le sol est un milieu hétérogène complexe, il comprend une phase solide incluant deséléments minéraux
et organiques, une phase liquide et une phase gazeuse. L’étude des propriétésspectrales des sols doit
donc tenir compte de tous ces éléments qui influencent la réflexion deséléments électromagnétiques
dans le visible et le proche infrarouge, la réflexion croitrégulièrement au fur et à mesure que l’on se
déplace vers l’infrarouge, les seules discontinuitésobservées sont à 0,95μm ; 1,1μm ; 1,4μm sont dues
aux bandes d’absorption de l’eau (BOUHATA, 2007).

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Figure II-12:Représentation de la réflectance de sols plus ou moins organiques.


(GIRARD & GIRARD, 1999)
La réflexion est fonction de l’état de rugosité de la surface, de l’humidité, de la teneur desconstituants
chimiques (matière organique et minéraux) une forte teneur en matière organique fait diminuer
notablement la valeur de la réflexion (GIRARD & GIRARD, 1999).
II-8-Résolutions:
II-8-1 Résolution spatiale :
Correspond à la dimension et aux qualités d'observation du point élémentaire(pixel). La taille du pixel
définit donc l'aptitude du capteur à distinguer deux objetsproches sur la surface. Elle dépend de la
fréquence d'échantillonnage du signal (U.S. Geogical EROS -NOAA Satellite,2004, Télédétection –
INRIA, Mars 2001).
II-8-2 Résolution temporelle :
La résolution temporelle d’un satellite traduit le temps que prend un satellitepour effectuer un cycle
orbital complet (intervalle entre 2 passages au nadir d’un pointde la surface terrestre).
Cette période est généralement de quelques jours. II faut donc quelques jours àun tel satellite pour qu’il
puisse observer de nouveau exactement le même point dansl’espace.
La résolution temporelle absolue du système de télédétection est donc égale àcette période.
Exemples : 16 jours pour Landsat TM, 5 jours pour sentinel. (FRYBERGER S.G. 1979)

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Chapitre II : la télédétection

II-8-3 Résolution spectrale :


Correspond à la capacité du capteur à distinguer des signaux de longueurs d'ondedifférentes. Elle
dépend du dispositif de filtrage optique qui sépare les rayonnementsincidents en bandes spectrales plus
ou moins larges [BENALLA, M. 1996].
II-8-4 Résolution radiométrique :
Exprime l'aptitude du capteur, dans une bande spectrale considérée, à distinguerdes signaux
électromagnétiques d'énergies différentes. Sa limite est la plus petitevariation d'énergie décelable
[MAUREL P., 2002].
II-9- Les images satellitaires :
-Qu'est-ce qu’une image satellitaire?
-Bien que les images satellitaires soient comme toutes les autres images, elles correspondent en fait, à
un signal composées à la hase d'une matrice de pixels qui contiennent en plus de l'information
contextuelle d'autres informations que des traitements spécifiques à ce genre d'images augmentent leur
utilité.
Parmi les ajouts par rapport à une image normale, on retrouve le géo-référencement, la projection
cartographique et le traitement des distorsions occasionnées par le système optique des capteurs.
Une image satellitaire est définie par:
- le nombre de pixels qui la composent en largeur et en hauteur (qui peut varier presque à l' infini),
-1'' étendue des teintes de gris ou des couleurs que peut prendre chaque pixel (on parle de dynamique
de l'image) (M. Bergounioux, 2009).

Figure II-13 : Pixels et niveaux de gris (M.Bergounioux, 2009).


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II-10-Présentation générale des satellites LANDSAT :


Le premier satellite d'observation LANDSAT-1 a été lancé par la NASA en 1972. Connu à l'origine
sous l'acronyme ERTS-1 (EarthResourcesTechnology Satellite), Landsat avait été conçu pour tester la
faisabilité d'une plate-forme multispectrale d'observation de la Terre non habitée. Depuis, le
programme Landsat a permis l'acquisition de données sur tous les coins de la planète. Le programme
Landsat qui était gérée à l'origine par la NASA, est sous la responsabilité de la NOAA, en 1983. En
1985, le programme a été commercialisé pour fournir des données aux divers utilisateurs civils
(GIRARD & GIRARD, 1999 ; TAYLOR, 2009)

Landsat 1 Landsat 2 Landsat3

Landsat 4 Landsat 5 Landsat 7

Figure II-16:différents satellites Landsat (source USGS NASA, 2011)


II-10-1- Caractéristiques orbitales :
Les satellites Landsat évoluent à une altitude moyenne de 705 Km, sur des orbites circulaires quasi
polaires caractérisées par une inclination de 98,2° (ce qui permet l’héliosynchronisme). Un tour de la
terre leur prend 98,9 min, si bien qu’ils décrivent 14,5 révolutions par jour. Un cycle orbital dure 16
jours (SHORT, 2000).
Les caractéristiques orbitales ont des conséquences sur l’acquisition des images :
• La couverture est complète entre le parallèle 81° Nord et Sud.

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• Le recouvrement des images s’accroît avec la latitude (7 % à l’équateur, 54 % pour 60° de latitude).
II-10-2- Systèmes embarqués :
L’instrumentation embarquée a évolué au fil des satellites, depuis les caméras RBV
(Return Beam Vidicon) et le radiomètre multi spectral MSS (Multi Spectral Scanner) de 1972 jusqu’au
radiomètre ETM+ (EnhancedThematic Mapper Plus) de 1999. La résolution spectrale est passée de
80m à 30m (ou 15m en mode panchromatique) et les domaines spectraux explorés concernent le
visible, l’infrarouge proche et moyen ainsi que l’infrarouge thermique. Le radiomètre ETM+ permet
ainsi d’offrir des images couvrant un champ d’observation de 185 Km
+185 Km avec une résolution spectrale de 30 m en mode multi spectral (d’après CCT, 2008)
II-10-3- Les satellites LANDSAT :
Les images satellites LANDSAT sont des données d’observation de la terre de résolution relativement
haute. Ces données sont acquises par des capteurs montés sur les satellites de la
NASA. Une image satellite est composée de bandes qui peuvent être différemment combinées suivant
les besoins d’études. Les scènes LANDSAT se distinguent en scène TM acquises par satellite Landsat
4 et 5, et ETM+ par le satellite Landsat7.
Tableau II-02 : Les caractéristiques des satellites LANDSAT
Capteurs Landsat (MSS) Landsat (TM) Landsat 7 Landsat 8(OLI)
(ETM+)
PAYS USA USA USA USA
DATE DE 1972 1984 15 Avril 1999 2013
LANCEMENT
ALTITUDE - 705 Km 705 Km
CAPTEURS MSS TM ETM+ OLI
TYPE Radiomètre à Radiomètre à Radiomètre à
Balayage Balayage Balayage
BANDES MSS-1 [0.5 – 0.6 1. [0.45-0.52 _m] 1. [0.45-0.52 _m]
SPECTRALES _m] 2. [0.52-0.60 _m] 2. [0.52-0.60 _m] B1 [0,43 - 0,45]
MSS-2 [0.6 –0.7 _m] 3. [0.63-0.69 _m] 3. [0.63-0.69 _m] B [0,450 - 0,51]

MSS-3 [0.7– 0.8 _m] 4. [0.76-0.90 _m] 4. [0.76-0.90 _m] V[0,53 - 0,59]
R [0,64 - 0,67]
MSS-4 [0.8–0.11 5. [1.55-1.75 _m] 5. [1.55-1.75 _m]
IR[0,85 - 0,88]
_m] 6. [10.4-12.5 _m] 6. [10.4-12.5 _m]
IRM 1[1,57 - 1,65]
7. [2.08-2.35 _m] 7. [2.08-2.35 _m]
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Chapitre II : la télédétection

Pan [0.52-0.90 -m IRM 2 [2,11 - 2,29]


Pan [0,50 - 0,68]
B9 [1,36 - 1,38]
TIRS1 [10,6 -
11,19]
TIRS 2 [11,5 -
12,51]

30 ×30 m 30 × 30 m
RESOLUTION 30 ×30 m 80x80 m Bande 6 : 120 × MS : 30
SPATIALE 120 m IRT: 100

Panchro : 15 × 15 Pan : 15

DIMENTION 185 × 172 km 185 × 172 km 185 × 172 km


D’UNE SCENE
Non Non Oui
STEREOSCOPIE
16 Jours 16 Jours 16 Jours
FREQUENCE DE
PASSAGE
VOCATION Végétation, Végétation, Végétation,
occupation occupation occupation
du sol du sol du sol et
cartographie
PARTICULARITE - Grande variété Grande variété Grande variété
Spectrale Spectrale spectrale

Source : (SHORT, 2000 ; TAYLOR, 2009)

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Chapitre II : la télédétection

II-10IX-4-Type des images Landsat :


La qualité des images LANDSAT a évolué au fil des années selon les capteurs construits par ordre
chronologique.
 Multi spectral scanner (MSS) :
Les images MSS sont les plus anciennes (de 1972) et de qualité la plus faible des 3 capteurs
LANDSAT. Le capteur MSS monté sur les satellites Landsat 1 à 5, collecte les images en 4 bandes
multi-spectrales (deux bandes visibles, deux proches infrarouges) à une résolution spatiale de 79 mètres
pour le Landsat (1-3) et de 82 mètres pour le Landsat (4-5), la scène couvre une surface de 180 x 172
Km (CCT,2008).
 Thematic Mapper(TM) :
Les scènes TM couvrent chacune une surface de 172 x 185 Km, la qualité des images TM a été
améliorée par rapport au MSS. Le capteur TM à bord de satellite Landsat 4 et 5 produit des images
depuis 1984 constituées de 7 bandes multi-spectrales : 3 bandes visibles (bande 1 : bleu, bande 2 :
verte, bande 3 : rouge). Une bande proche infrarouge (bande 4), deux bandes moyennes infrarouges
(bandes 5 et 7) une bande infrarouge thermique (bande 6). Les bandes de 1 à 5 et 7 ont une résolution
spectrale de 30 mètres, la bande 6 de 120 mètres (CCT,2008).
 Enhanced Thematic Mapper Plus(ETM+):
Le capteur (ETM+) lancé avec le satellite Landsat 7 fournit la meilleure qualité des images Landsat.
Similaire au capteur TM, le capteur ETM+ apporte les améliorations suivantes : Une bande
supplémentaire, la bande panchromatique (bande 8) à une résolution spatiale de 15 mètres ; une
amélioration de la résolution de la bande infrarouge thermique (bande 6)est
subdiviséeenunebandeavecungainélevéetunebandeàfaiblegainrenduà60mètres (TAYLOR, 2009)

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Chapitre II : la télédétection

Tableau II-03: Les bandes TM


Bandes Domaine spectral Applications
(microns)
TM1 discrimination entre le sol et la végétation,
bathymétrie/cartographie côtière; identification
0,45 - 0,52 (bleu) des traits culturels et urbains
TM2 cartographie de la végétation verte (mesure le
sommet de réflectance); identification des traits
20,52 - 0,60 (vert) culturels et urbains
TM3 discrimination entre les espèces de plantes à
feuilles ou sans feuilles; (absorption de
0,63 - 0,69 (rouge) chlorophylle); identification des traits culturels
et urbains
TM4 identification des types de végétation et de
0,76 - 0,90 plantes; santé et contenu de la masse biologique;
(proche IR) délimitation des étendues d'eau; humidité dans le
sol
TM5 sensible à l'humidité dans le sol et les plantes;
1,55 - 1,75 (IR de discrimination entre la neige et les nuages
courte longueur
d'onde)

TM6 discrimination du stress de la végétation et de


10,4 - 12,5 (IR l'humidité dans le sol relié au rayonnement
thermique) thermique; cartographie thermique

TM7 discrimination entre les minéraux et les types de


2,08 - 2,35 (IR de courte roches; sensible au taux d'humidité dans la
longueur végétation
d'onde)

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Chapitre II : la télédétection

 The Operational Land Imager(OLI):


Il a été lancé en Février 2013, Les bandes spectrales du capteur OLI, sont similaires à celles du
capteur ETM+ de Landsat7, avec l’ajout de deux bandes spectrales : un canal visible bleu profond
(bande 1) conçu spécialement pour les ressources en eau et la recherche sur les zones côtières, et
une nouvelle chaîne infrarouge (bande 9) pour la détection des nuages cirrus. Deux bandes
thermiques (TIRS) capturent les données avec une résolution minimale de 100 mètres, mais elles
sont inscrites et livrées avec le produit de données OLI (TAYLOR, 2009).
II-11-Sentinel-2 :
II-11-1-Généralité :
-La flotte de satellite Sentinel est conçue pour fournir des données de télédétection terrestre qui sont
au coueur du programme Copernicus de la Commission européenne.
La mission Sentinel-2 est le résultat d’une étroite collaboration entre l’Agence spatiale européenne
(ESA), la commission européenne, l’industrie, les prestataires de services et les utilisateurs de
données. La missuon a été conçue et construite par un consortium d’une soixantaine d’enterprise
dirigé par Airbus Defense and space, et soutenu par l’agence Spatiale francaise CNES pour
optimiser la qualité des images et par le centre aérospatial allemand DLR pour améliorer la
récupération des données à l'aide des communicationsoptiques.

Figure II-17 :Le satellite Sentinel 2A sera rejoint en orbite en juin 2016 par Sentinel 2B. Ensemble,
ils garantiront un temps de revisite de seulement 5 jours. © Esa, AirbusDS
-La mission Sentinel-2 se compose de deux satellites développés pour prendre en charge la
végétation, la couverture terrestre et la surveillance de l'environnement. Le satellite Sentinel-2A a
été lancé par l'ESA le 23 juin 2015 et fonctionne sur une orbite héliosynchrone avec un cycle de
répétition de 10 jours. Un deuxième satellite identique (Sentinel-2B) a été lancé le 7 mars 2017 et
est opérationnel avec des acquisitions de données disponibles sur Earth Explorer. Ensemble, ils
couvrent toutes les surfaces terrestres de la Terre, les grandes îles et les eaux intérieures et côtières
tous les cinq jours.
-L'instrument multi-spectral Sentinel-2 (MSI) acquiert 13 bandes spectrales allant des longueurs
37
Chapitre II : la télédétection

d'onde du visible et du proche infrarouge (VNIR) à l'infrarouge à ondes courtes (SWIR) le long
d'une fauchée orbitale de 290 km.
Les données du capteur MSI sont complémentaires aux données acquises par le Landsat 8
Opérationnel Land Imager (OLI) du U.S. Geological Survey (USGS) et le Landsat 7
EnhancedThematic Mapper Plus (ETM+) (comparaison de Sentinel-2 et Landsat). Un effort de
collaboration entre l'ESA et l'USGS prévoit l'accès public et la redistribution des acquisitions
mondiales des données Sentinel-2 de l'ESA sans frais via des portails secondaires basés aux États
Unis, en plus de l'accès utilisateur direct depuis l'ESA.
https://www.usgs.gov/centers/eros/science/usgs-eros-archive-sentinel-2?qt
science_centre_objects=0#qt-science_center_objects*
II-11-2-Bande Spectrale et Résolution:
Le MSI mesure la radiance réfléchie à travers l'atmosphère dans 13 bandes spectrales. La résolution
spatiale dépend de la bande spectrale particulière :
Tableau II-04: les caractéristiques de satellite Sentinel-2
Résolution spatiale Numéro de la bande Satellite Sentinel-2A Satellite Sentinel-2B
Longueur Largeur de Longueur Largeur de
d’onde bande (nm) d’onde bande
(nm) (nm) (nm)
10m 2 496,6 98 492,1 98
3 560,0 45 559 46
4 560,4 38 665 39
8 664,5 145 833 133
20m 5 835,1 19 703,8 20
6 703,9 18 739,1 18
7 740,2 28 779,7 28
8a 782,5 33 864 32
11 864,8 143 1610,4 141
12 2202,4 242 2185,7 238
60m 1 443,9 27 442,3 45
9 945,0 26 943,2 27
10 1373,5 75 1376 ,9 76

Source :http://www.agrodata-consulting.com/blog/viticulture-precision-image-satellite-sentinel

Tableau II-05 :Le tableau ci-dessous présente les combinaisons de bandes usuelles

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Chapitre II : la télédétection

Sentinel-2 Landsat-8
composition colorée « vraies couleur » ordre rouge,
vert, bleu 4, 3, 2 4, 3, 2
Composition colorée infrarouge couleur » dans 8a, 4, 3 5, 4, 3
l’ordrePIR, bleu , vert
Indice de végétation NDVI dans l’ordre rouge, proche 4, 8a 4, 5
infrarouge
https://labo.obs-mip.fr/multitemp/exploitation-combinee-de-ven%C2%B5s-sentinel-2-and-landsat-
8-les-bandes-spectrales/

Figuer II-18: Représentation des différentes bandes spectrales sentinel-2. VIS : Visible,
NIR : proche infrarouge, SWIR: infrarouge cour. (Source : Gaetano, Le programme
Copernicus et la mission Sentinel-2, 2018)
II-11-3-Les données d'images satellite Sentinel-2A prendront en
charge :

-Cartes génériques d'occupation des sols, d'utilisation des terres et de détection des
changements.
-Cartes des variables géophysiques pour l'indice de surface foliaire, la teneur en
chlorophylle des feuilles, la teneur en eau des feuilles.

39
Chapitre II : la télédétection

Tableau II-06 : Spécifications du capteur satellite Sentinel-2A


Lancement de Juin 2015, par Vega de Kourou, Guyane française
Sentinelle-2A
Lancement de Juillet 2016, par Rockot de Plesetsk, Russie
Sentinelle-2B
Orbite héliosynchrone à 786 km d'altitude, heure solaire locale moyenne au nœud
descendant : 10 h 30 (éclairement solaire optimal pour l'acquisition d'images)
Temps de
revisite Cinq jours à partir de la constellation à deux satellites (à l'équateur)
géométrique
Conception de Sept ans (porte consommable pendant 12 ans : 123 kg de carburant y compris
la vie désorbitation en fin de vie)
MSI (Imageur MSI couvrant 13 bandes spectrales (443-2190 nm), avec une largeur de fauchée de
Multispectral) 290 km et une résolution spatiale de 10 m (quatre bandes visibles et proche
infrarouge), 20 m (six bandes rouges et infrarouges à ondes courtes) et 60 m (trois
bandes de correction atmosphérique)
Stations de Données MSI : transmises via la bande X aux principales stations au sol Sentinel et
réception via une liaison laser via EDRS.
Télécommande et données de télémétrie : transmises depuis et vers Kiruna, Suède
Principales agriculture, forêts, changement d'affectation des terres, changement d'occupation
applications des sols. Cartographie des variables biophysiques telles que la teneur en
chlorophylle des feuilles, la teneur en eau des feuilles, l'indice de surface
foliaire ; surveillance des eaux côtières et intérieures; cartographie des risques et
des catastrophes
Mission Géré, développé, exploité et exploité par divers établissements de l'ESA

Financement États membres de l'ESA et Union européenne

Maîtres Airbus Defence&Space Allemagne pour le satellite, Airbus Defence&Space


d'œuvre France pour l'instrument
La coopération CNES : Optimisation de la qualité d'image lors de la mise en service en orbite
DLR : Optical Communication Payload (fournie en nature)
NASA : étalonnages croisés avec Landsat-8
Source (https://www.satimagingcorp.com/satellite-sensors/other-satellite-sensors/sentinel-2a/ )
-Le satellite Sentinel-2A sera capable de voir les changements très précoces de la santé des plantes
en raison de sa haute résolution temporelle et spatiale et de ses 3 bandes de bord rouges. Ceci est
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Chapitre II : la télédétection

particulièrement utile pour les utilisateurs finaux et les décideurs politiques


pour les applications agricoles et pour détecter les premiers signes de pénurie alimentaire dans les
pays en développement ( https://www.satimagingcorp.com/satellite-sensors/other-satellite-
sensors/sentinel-2a/)
-les 2 principales gammes de longueur d'onde exploitées par respectivement les capteurs de
Sentinel- 2 :
-Deux types de capteurs sont utilisés, respectivement un détecteur en technique CMOS pour la
lumière visible et un détecteur en technologie tellurure de mercure-cadmium pour l'infrarouge.
II-12-Classification des imagessatellites
La classification est un processus de reconnaissance des formes. En télédétection, elle consiste à
effectuer la correspondance entre une scène de l’image matérialisée généralement par leurs valeurs
radiométriques et des classes connues à priori ou non par l’utilisateur. La correspondance est
réalisée par des fonctions discriminantes sous forme de règles de décision ou des distances
géométriques (DUCROT, 2005).

Figure II-19 : Principe de classification (d’après CCT, 2008)


Pour classifier des images de télédétection, plusieurs approches sont disponibles (LASSIEUR,
2006):
+Celles, supervisées, ou non-supervisées, basées sur le pixel peuvent être réalisée avec de
nombreux logiciels d’analyse d’images comme Erdas IMAGINE etENVI.
-Cellebaséesurl’objetetquipeutêtreréaliséeaveclelogicielEcognitiondelafirme Definiens.
II-12-1-Classification supervisée :
Les données sont classées vis à vis d'objets de référence, choisis par l'interprète. Ceux-ci peuvent
être soit définis à partir de comptes numériques sur un histogramme à plusieurs dimensions
(méthode hypercube, cross-plots en anglais), soit à partir de polygones d'entraînement repérés
géographiquement sur l'image (zones-test, zones d'apprentissage) (méthode du maximum de

41
Chapitre II : la télédétection

vraisemblance) (GIRARD M. C. & GIRARD C. M.,1999)


II-12-2-La classificationnon-supervisée :
Les données sont classées en fonction de leurs caractéristiques spectrales, sans aucune information à
priori sur la nature des objets à classer. L'interprète intervient pour fixer un nombre de groupes, des
seuils, ... (en anglais non-supervised classifications). Les méthodes les plus courantes sont des
classifications ascendantes hiérarchiques (CAH) ou des classifications à partir de centres mobiles
(GIRARD M. & GIRARD C., 1999).
Le principe de la classification non-supervisée est d’attribuer automatiquement chaque pixel à une
classe suivant sa signature spectrale. L’algorithme le plus utilisé est le cluster ISODATA. Cet
algorithme utilise de multiplesitérations.
Tableau II-07:Avantages et inconvénients des méthodes de classification supervisées et non-
supervisées

Méthode Avantages Inconvénients

Classification Utiles pour réaliser Le regroupement des


non une première valeurs de comptes
supervisée segmentation des numériques crée des
images en grands classes dont la
thèmes d'occupation signification thématique
du sol. Cette est parfois difficile
segmentation pourra àidentifier
être utilisée pour
réaliser un masquage
des thèmes non
concernés par l'étude.
Les classes obtenues ont une Le temps de réalisation est long, en
Classification
signification thématique particulier pour le choix et la
supervisée
précise délimitation des

zones d'apprentissage
Source (GIRARD M. C. & GIRARD C. M.,1999).

42
Chapitre II : la télédétection

II-13-Intérêt du suivi des zones humides partélédétection :


-La télédétection offre une gamme de données de plus en plus couramment utilisées pour cartographier
les zones humides à l'échelle du paysage - bassin versant, région - (RUNDQUIST &al., 2001).
Elles comprennent des images et des photographies aériennes acquises dans le visible, l'infrarouge
ou les hyperfréquences enregistrées par des instruments ou capteurs embarqués à bord de plates-
formes aéroportées ou de satellites.
Les images multi-spectrales à Haute Résolution Spatiale (HRS) sont couramment utilisées pour
détecter et cartographier les zones humides, essentiellement à partir des capteurs Landsat (BAKER
&al., 2006, CIVCO & al., 2006; MACALISTER & MAHAXAY, 2009). Un des avantages de ces
données est leur capacité à couvrir de larges superficies ( 185 x 185 km pour Landsat). Elles
possèdent une bande spectrale dans le proche infrarouge et une ou deux bandes dans l'infra rouge
moyen. Leur configuration spectrale leur permet ainsi de mieux discriminer les surfaces en eau et
les couverts végétaux selon leur biomasse et leur teneur en eau que les photographies aériennes. Les
séries temporelles annuelles et interannuelles permettent de mieux discriminer les différentes
formations végétales des zones humides ou suivre l’évolution de leurs surfaces en eau (OZESMI &
BAUER, 2002). Par exemple, une série de 8 images Landsat acquises sur un an a permis de suivre
l’évolution des niveaux d’eau dans les canaux (AL-KHUDHAIRY& al., 2001).

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