Les Institutions
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EXPOSANTS (es)
Dr : CISSE
PLAN :
INTRODUCTION
I- DEFINITIONS DES CONCEPTS
1- Institutions
2- Royauté romaine
3- République Romaines
II- LES INSTITUTIONS DE LA PÉRIODE ROYALE (753-509 av. J-C)
1- Le roi
2- les assemblées
II- LES PROCESSUS DES INSTITUTIONS SOUS LA RÉPUBLIQUE (5509-272a)
1- Comices ou assemblée du peuple
2- Les magistrats (consulat)
3- Le sénat
CONCLUSION
Références
INTRODUCTION
Les deux premiers siècles d’existence de Rome, pour lesquels les sources font
défaut malgré d’importants progrès réalisés par l’archéologie, sont assez mal
connus. Ils correspondent à la période dite royale, celle où la cité est gouvernée par
des rois Romulus est le premier d’entre eux dont les trois derniers, au
VIe siècle av. J.-C., sont Étrusques. C’est à cette époque que les principales
institutions commencent à se mettre en place, Rome devenant à la fois une véritable
ville et une cité-État. La « révolution » de 509 av. J.-C. Là encore une date sans
doute légendaire conduit à un changement de régime politique, avec l’instauration de
la République (res publica); c’est en réalité un changement tout en continuité car, si
le roi disparaît et si le pouvoir n’est plus héréditaire, la cité continue à être dirigée par
une étroite oligarchie, jalouse de ses prérogatives et fonctionnant en circuit fermé.
Comment fonctionnent les institutions romaines de la Royauté à la République ?
Notre travail s’articule autour de trois grandes parties dont nous verrons en première
lieu la définition des concepts, en deuxième lieu nous montrerons les institutions de
la période royale et en troisième lieu nous analyserons les processus des institutions
sous la république.
Commençons par une formulation très générale avant de rentrer plus dans les
détails : la « nature » de l’homme c’est la culture. On peut même ajouter, pour ce qui
nous occupe, que la nature de l’homme c’est l’institution. Ce dernière est une
structure d’origine coutumière ou légale faite d’une ensemble de règles orienté vers
une fin, qui participe à l’organisation de la société ou de l’état. Elle est mise en place
par la constitution, les lois, les règlements et les coutumes. Son rôle est parfois
de fournir un ensemble de dispositifs collectifs, formels et informels, venant appuyer
les dispositifs bilatéraux de négociation, formalisation et mise en œuvre des contrats
2- LA ROYAUTÉ Romaine
3- LA RÉPUBLIQUE Romaines:
Ce régime, res publica ou « chose publique », aime à se définir comme un «
état où chaque citoyen prend part au nom de l’intérêt général », par opposition
à une monarchie où le roi impose arbitrairement ses décisions à des sujets.
Cette définition, qui a été entérinée dans notre modernité par la Révolution de
1789, ne doit pourtant pas occulter la réalité romaine des choses. La
république romaines est donc le rassemblement du plus grand nombre qui
s’associe par adhésion à une même loi et à une même communauté d’intérêt
Il s’agit donc bien d’une communauté dans laquelle le peuple est souverain,
dans laquelle les citoyens sont libres (mais tous ne sont pas citoyens !), et
peuvent assumer des responsabilités dans l’état. Toutefois, res populi,
n’implique en aucun cas que l’état soit aux mains du peuple, compris comme
classe populaire, et encore moins que ce régime soit une « démocratie».
1- Le Roi
La période dite « royale », au cours de laquelle Rome est dirigée par des rois, est
très mal connue. D’après l’auteur romain Fabius Pictor, qui écrit au
IIIe siècle av. J.-C., repris ensuite par Tite-Live et Denys d’Halicarnasse, Rome
aurait été dirigée par sept rois successifs, le premier d’entre eux étant bien
entendu Romulus. Tandis que les quatre premiers rois sont latins ou sabins, les
trois suivants, au VIe siècle av. J.-C., sont étrusques. Si l’existence des rois
étrusques est certaine, celle des successeurs immédiats de Romulus l’est
beaucoup moins: sans doute que leurs noms, leurs origines et leurs dates de
règnes sont davantage légendaires qu’historiques. Les rois latins et sabins
correspondent donc, d’après la tradition légendaire, aux quatre premiers rois de
Rome : Romulus, Numa Pompilius, Tullus Hostilius et Ancus Marcius.
L’alternance régulière entre rois latins et rois sabins – si cette liste qui nous a été
transmise est bien exacte s’explique sans doute par le compromis politique né
après l’enlèvement des Sabines et la fin de la guerre : après l’incorporation des
Sabins à Rome, il s’agissait alors de respecter un équilibre politique entre les
deux éléments ethniques dominants de la ville, c’est-à-dire les Latins et les
Sabins. Le contenu exact des pouvoirs royaux, mais aussi les mécanismes
d’accession à la royauté, nous sont encore aujourd’hui assez largement
méconnus, même s’il est fort probable que cette royauté comportait une
importante dimension religieuse. Le roi est en effet considéré comme bénéficiant
de l’assentiment des dieux, et c’est de là principalement qu’il tire sa légitimité aux
yeux du reste de la population. Son pouvoir, en revanche, n’est pas héréditaire :
ce n’est donc pas une monarchie au sens plein du terme.
2- les assemblées :
La plus ancienne assemblée des citoyens à Rome est celle des comices de
curiates. Leur rôle durant la monarchie romaine est relativement mal connu, et
devient purement symbolique sous la république. Selon la tradition, c’est
Romulus qui aurait divisé le peuple romain en trente parties qu’il appela curies et
qui aurait soumis à l’assemblée des trente curies la ratification de certaines lois,
ce qu’auraient fait après lui les rois qui lui succédèrent. C’est également par les
comices curiates qu’auraient été élus les successeurs de Romulus. La création
des curies attribuée à Romulus était une subdivision gentilice du
corps civique romain : c’est en tant que membre d’une famille (gens) qu’un
citoyen romain appartenait à une curie et comme, à l’origine, seuls les patriciens
avaient une gens, cela signifie soit qu’à l’origine les curies se composaient
exclusivement de patriciens, soit que les plébéiens n’y étaient admis qu’en tant
que clients d’une gens patricienne. Chaque curie avait sa propre salle de réunion,
ses propres cultes et ses propres prêtres qui subsistaient encore à l’époque
d’Auguste. Les curies gentilices avaient donc un caractère essentiellement
religieux que n’avaient pas les autres assemblées populaires de Rome. Les
comices curiates donnaient en outre, par une lex curiata de imperio, aux
magistrats supérieurs qui recevaient un commandement militaire, les auspices
‘de guerre’ qui leur permettaient de prendre les auspices pendant leur campagne,
notamment au moment de livrer bataille.
Les tribus. les citoyens devaient, lors du recensement, indiquer la tribu à
laquelle ils appartenaient. Dans les inscriptions, notamment sur les stèles
funéraires et dans les dédicaces, le nom et le patronyme des citoyens sont
presque toujours accompagnés du nom de leur tribu, qui faisait partie de leur
identité au même titre que leur lieu d’origine. La division du peuple romain en
tribus est aussi ancienne que l’État romain lui-même. Aux premiers temps de la
monarchie, le peuple romain était constitué de trois tribus dont on ne sait pas si
elles étaient gentilices ou territoriales. L’appartenance à la tribu déterminait le
droit de vote dans les comices tributes et dans les assemblées de la plèbe.
Comme, dans ces assemblées, le vote se faisait non pas à la majorité des voix
mais à la majorité des tribus, une poignée de citoyens appartenant à une tribu
éloignée avait autant de poids que les milliers de citoyens appartenant à une tribu
urbaine. Ces assemblées n’étaient donc pas, contrairement aux apparences, des
assemblées démocratiques.
Les centuries. C’est également à Servius Tullius que la tradition attribue la
division censitaire du corps civique en classes et en centuries. Tite-Live la
présente comme « une institution très heureuse pour la grandeur future de
l’empire » parce qu’ « elle répartissait les charges civiles et militaires non plus par
tête, comme auparavant, mais d’après la fortune », qualifiant cet « ordre
d’admirable du double point de vue civil et militaire.
1- Le sénat
le Sénat (terme dérivé de senex, le vieillard), assemblée composée des chefs des
grandes familles romaines (les pères, patres) et des anciens magistrats. On les
considère comme les descendants des compagnons de Romulus, le fondateur de la
ville. Le Sénat détient l'auctoritas : ce terme est difficile à traduire (« autorité » est
trop réducteur) : il est bâti sur la même racine, aug-, que le verbe augere, «
augmenter » ou que l'augurium, « l'augure ». Son contenu est également difficile à
cerner car aucun texte ne délimite franchement les attributions sénatoriales.
Retenons ici simplement que les sénateurs jouissent depuis l'époque royale d'une
supériorité sur tous les autres organes politiques dont le fondement est religieux.
Cette auctoritas patrum est en effet le souvenir du pouvoir auspicial des Patres,
seuls capables d'interpréter les signes divins qui guidaient leurs décisions. Notons
par exemple que cette auctoritas leur permettaient de confirmer et de donner force
aux lois votées par les assemblées.
le Sénat était responsable du bon fonctionnement de l’État et de l’ordre et de la
sécurité à Rome et en Italie. le Sénat s’occupait d’abord des affaires religieuses en
commençant par prendre connaissance des prodigia signalés durant l’année
écoulée; ensuite et tout au long de l’année, il gérait l’ensemble des affaires publiques
tant religieuses que profanes en intervenant lorsque les circonstances l’exigeaient ou
en fonction de choix politiques délibérés.
Aux derniers temps de la République, la tâche du Sénat devint de plus en plus ardue
en raison d’ambitions personnelles et de problèmes de plus en plus insurmontables.
Dans le domaine de la politique extérieure et de la guerre, des commandements
furent attribués par des lois populaires contre la volonté du Sénat, ce qui fut en
particulier le cas en 88, où un plébiscite enleva à Sylla pour le donner à Marius le
commandement contre Mithridate qui lui avait été conféré par le Sénat, et en 59, où
César se fit donner par la lex Vatinia les provinces des Gaules alors que le Sénat lui
avait attribué les siluae callesque en Italie. C’est aussi par une loi populaire que la
même année César fit accorder à Pompée, contre la volonté du Sénat, la ratification
des dispositions (acta) qu’il avait prises en Asie pendant la guerre contre Mithridate.
Mais ces lois, qui étaient parfaitement valables puisque le peuple était le souverain,
ne changèrent rien au fait que, sauf décision contraire du peuple, le Sénat restait
responsable de la politique étrangère, répartissait les provinces en fonction de la
situation politique et militaire et donnait en conséquence aux magistrats et aux
promagistrats des ordres qui étaient contraignants pour eux comme ils l’étaient à
l’époque décrite par Tite-Live.
CONCLUSION