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ACCORD

ENTRE LE C•OUVERNENIENT DE LA REPUBLIQUE UE AIADACiASCAR

ET LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE ¥ RANCAISL

EUR L’EntCOURAGENIENT ET LA PROTECTION RÉCIPROQUES

DES INVESJ"ISSEMENTS.
Le Gouvernement de la Républiquc de Madagascar et le Gouvcrncment dc la Rcpubliipie
française. ci-après dénommés « les Partics contractantes »,

Désireux de renforcer la coopération économique en Ire les deux états et de créer dcs
conditions favorables pour les inc cstissc ments français à 8ladagascar et inalgaches en France

Persuadés que l’encouragement et la protectioii de ces investissements sont propres à stimuler


les transferts des capitaux et de tcchnologie entre les dcux pays, dans 1’intérêt de lcur
développement économique,

Etant entendu que les avoirs concernés par le présent accord doivent étre ou avoir été iris estis
conformément à la législation et la réglementation de la Partie contractante sur le territoire ou
dans la zone maritime de laquelle 1’investissement est effectué, avant ou après l’entfée en
vigueur du présent accord, a 1’exclusion des investissements couverts par l’accord particulier
de l et octobre 1998 et de ses avenants,

Sont convenus des dispOSitions suivantes :

ARTICLE 1

Définitions

Pour l’application du présent accord :

1. Le terme « investissement » désigne tous les avoirs, tels que les biens, droits et intérets de
toutes natures et, plus particulièrement mais non exclusivement :

a) les biens meubles et immeubles, ainsi que tous autres droits réels tels que les hypothèque,
privilèges, usufruits, cautionnements et tous droits analogues :

b) les actions, primes d’émission er autres formes de participation, même minoritaires ou


indirectes aux sociétés constituées sur le territoire de 1’une des Parties contractantes :

c) les obligations créances et droits à toutes prcstations ayant valeur économique ;

d) les droits dc pt‘opriété intellectuelle, cominercialc et industrielle tels que les droits
cl aü teur, les brevets d’invention, les licences. les marques riéposec:;. les modèles et magne îles
industrie lJcs, Ice Procédés technique, le sa 'oir-fairc, les tit›n1s depcasés ct la clientèle:

e) les concession› accordés par [a loi ou en vcrtü ‹1’un contra t, notant ment les conc cssions

compris ceI les qui se situent dans la zone maritime des Parties contractantes .
Aucune modification de la forme d’investissement des av oirs n‘affecte leur qualification
d’invcstissement, ä condition que cette modification ne soit pas contraire à la legislotion dc la
Partie contractante sur le territoire ou dans ld zone maritime de laquelle 1’investissement est
réalisé.

2. Le terme de « nationaux » désigne les personnes physiques possédant la nationalité dc


l’unc des Parties contractantes.

3. 1.e terme de « sociétés » désigne toutc pcrsonne morale constituée sur le tcrritoirel’une des
Parties contractantes, conformément à la législation de celle-ci y possédant son siège social.
ou contrôlée directement ou indirectement par des natiorldux de 1’une des Parties
contractantes, ou par des pcrsonnes morales possédant leur siège social sur le territoire de
l’une des Parties contractantes et constituées conformément à la législation de celle ci.

4. Le terme de « revenus » désigne toutes les sommes produites par un investissement, telles
que bénéfices, redevances ou intérèts, durant une période donnée. Les revenus de
l’investissement et, en cas de réinvestissement, les revenus de leur réinvestissement jouissent
de la méme protection que 1’investissement.

5. Le présent accord s'applique au territoire dc chacune des Parties contractantes ainsi qu'à la
zone maritime de chacune des Parties contractantes, ci-après définie comme la zone
économique et le plateau continental qui s’étendent au-delà de la limite des eaux territorialcs
de chacune des Parties contractantes et sur lesquels elles ont, en conformité avec le Droit
international, des droits souverains et une juridiction aux fins de prospection, d’exploitation et
de préservation des ressources naturelles.

6. Aucune disposition du présent Accord ne scra interprétée comme cmP échant 1’une des
Parties contractantes de prendre toute disposition visant à réagir les investissements réalisés
par des investisseurs étrangers et les conditions d’activités desdits investisseurs, dans le cadre
de mesures destinées à préserver et à encourager la diversité culturelle e1 linguistique.

ARTICLE 2

Champ de l’accord

Chacune des Partics contractantes encourage et admet, dans le cadre de sa lCgislation et des
clispositions du prèse.al accord. les invcstisscniciits effectuc s par les nationaux e: sociétés du
1‘autie Pdrtie sur sort icrritoire et dan5 sra zone niaritinic.

Pour "app1icali‹in du Présent Accord, il est entendu que les Parties ctintraci ames sont
responsables ches actitin› ou omissions ‹le leurs cr›!loctiv i!es publ ig nes. c! notansnierit bc le in s
tate Ic Arcs, r%3ions, collc"ctiv ités locales ou ‹4e toute autre. *ntité sur lesq nels la Poriic
contractante exerce une tutelles, 1s représentation ou la iesponsalatlité des ses rc1 i:
internationales ou sa souvcraineté.
RU. ii1 IQU ii r xN ISE SUR I ’EsCOURAGsM T I:T LA PRO’rrcn ION RrCII’ítOQ tJ Ł:S li lNVrü ’1 f5’S MŁ: rS,

ARTICLE 3

Traitement juste et Equitable

Chacune des Parties contractantcs s’engage à assured, sur son territoire eł dans sa zone
maritime, un traitcment juste et Equitable, conformcment aux príncipes du Droit internatìonal,
aux ìnvestissements des nationaux et sociétés de l’autrc Partie ct ă faire en sorte quc I’cxercice
du droit ainsi reconnu ne soil entravé ni en droit, ni en fait.

En particulier, bícn que non exclusivemeiit, sont considćrées comme dcs entraves de droit ou
dc fait an traitement juste et equitable toute mesure particulière pouvant affected directeinent
ou índirectement les investisscments de nationaux on socíćtés de l’une ou l’autre dcs Parties,
toute restriction ă l’achat et au łransport de matićres premíères et de matières auxiliaires,
d’énergie ef de combustibles, ainsi que de moyens dc production et d’exploitation de tout
genre, toutc entrave ä la vente ct an transport des produits à I’intérieur du pays ct ă l’étranger,
ainsi que toutes autres mesures ayant un effet analogue.

Los Parties contractantes examineront avec bienveillance, dans le cadre de leur législation
interne, les demandcs d’entrée et d’autorisation de séjeur, de travail, et de circulation
introduites par de nationaux d’une Partie contractante, au titre d’un investissement réalisé sur
le territoire ou dane la zone maritime de l’autre partie contractante.

AR"i’ICLE 4

Traitement national ct traitement de la Nation la plus favorisée

Chaque Partie contractante applique, sur son territoire ct dans sa zone maritime, aux
nationaux ou sociétés dc l’autre Partie, en cc qui concerne leurs investissenients ct activitćs
liées à ces investissements, un traitement non moins favorable que celui accordé a ses
nationaux ou sociétés, ou le traitement accordć aux nationaux ou sociétü s de la nation la plus
favorísée , st celui-ci est plus avantageux . A ce titre, les nationaux autorìsés ă travailler sur le
territoire e dans la zone maritime dc 1’une des Parties contraclantes doivent pouvoir bénćficier
des facilitćs matćríelles existantes et appropriécs pour l’exercicc de leurs activitćs
professìonneltcs.

Cc traitement ne s'ć tend toJtcfois pas aux privilégcs qu’use Partic contracian.tc accorde aux
riationaux t›u socićtćs d’un flat ii.-rs, en vertu be >a participati‹ n on će son association ă urge
zone de fibre čchangc, une union d‹ouariièrc. us marchć commun ou toute autm tormc
fl’organisation ‹ïconoiriique régionale.

Les disposi:ions dC Cct .4rlicle ne s ’a pp1iqo p¡jț dÿ ğqg questions fıscales.


ARTICLE 5

Dépossession ef indemnisation

1. As investissements effectués par des nationaux ou sociétés de l une ou l’autre Partics


contractantes bénéficient, sur le territoire et dans la zone maritime de 1’autre Partie
contractante, d’une protection et d’une sccurité pleines et entières.

2. Les Partics contractantes ne prennent pas de mesures d’expropriation ou de nationalisation


ou toutcs autres mesures dont l’effet est de dépossû der, directement ou indirectement, les
nationaux et sociétés de l’autre Partie des investissements appartenant , sur leur territoire et
dans leur zone maritime, si ce n’est pour cause d’utilité publique et ä condition que ces
mesures ne soient ni discriminatoires, ni contraires à un engagement particulier.

Toutes les mesures de dépossession, notamment, mais non exclustvement, d’expropriation et


d’envoi en possession immédiate, qui pourraient être prises doivent donner lieu au paiement
d’une indemnité prompte et adéquate;
Cette indemnité, son montant et ses modalités de versement sont fixé au plu.s tard à la
date de la dépossession et, à défaut d’accord amiable, par voie judiciaire. Cette indemnité est
effectivement réalisable, versée sans retard et librement transférable. Elle produit, jusqu à la
date de versement, des intérêts calculés aux taux d’intérêts de marché approprié.
Le montant de 1’indemnité, égal à la valeur réelle des investissements concernés, doit
être évaluée par rapport à une situation économique normale et antérieure à toute menace de
dépossession.

3. Les nationaux ou sociétés de l’une des Parties contractantes dont les investissements
auront subi des pertes dues à la guerre ou à tout autre conflit armé, révolution, état d’urgence
national ou révolte survenu sur le territoire ou dans la zone maritime de lÄ utre Pattie
contractante, bénéficieront, de la part de cette derniere, d’un traitement non moins favorable
que celui accordé à ses propres nationaux ou sociétés ou à ceux de la Nation la plus favoriscc.

ARTICLE 6

Libre transfert

Chaque Partie contractante. sur le territoire ou dans la zone marit inde de laqucllc ‹ice
indesti:seinc nts ont étés effectués par des n4tion au x ou sc,cittCs de !’atitrc Partie

contractante.

aJ des intciels, dis identit s, bénéfices ct autre revenus courants:

b) des redevances découlant des dior:s incorporels désignés iii paraît a the 1, le1!re (1) et e)
de l’Articlc 1 ;
,ïCCt)RD EN'I RH DE GOUVÜRNE$IENT G s LX REPUBLIQU2 DE SLsDA€iAS’GAït k’ Lkl COU VKRN13M EN’f Gü II
H pUBLfi U r r“RA rSE SUit c'rNcOURAGr.MSNT rT LA PitOTccTIt) RrCfi•kOQU CS’ DES INVr i ISScsiE I”S.

c) des versements effectués pour le remboursement des emprunts régulièrement cnntractcs;

d) du produit de la cession ou de la liquidation totale ou partielle de l‘investissement, y


compris les plus values du capital investi;

e) des indemnités de dépossession ou de perte prévues à l’Article 5, paragraphes 2 et ci-


dessus.

Les nationaux et chacune des Parties contractantes qui ont été autorisés a travailler su r le
territoire ou dans la zone maritime de l’autre Partie contractante, au titre d’un investissement
agréé, sont egHement autorisés à transférer dans leur pays d’origine une quotité appropriée de
leur rémunération.

Les transferts visés aux paragraphcs précédents sont effectués sans retard au taux de change
normal officiellement applicable à la date du transfert.

En cas de difficultés exceptionnelles de la balance des paiements, chaque Partie contractante


peut exercer des restrictions au libre transfert pour une période limitée, soit d’une durée
inférieure à six mois, soit par un autre délai si les restrictions s’inscrivent dans le cadre d’un
programme avec le Fonds Monétaire International. Ces restrictions doivent être mises en
oeuvre d’une façon équitable, non discriminatoire et de bonne foi.

ARTICLE 7

Règlement des différends entre un investisseur et une Partie contractante

Tout différend relatif aux investissements entre l’une des Parties contractantes et un national
ou une société de l’autre Partie contractante est réglé à l’amiable entre les deux parties
concernées.

Si un tel différend n’a pas pu étre réglé dans un délai de six mois a partir du moment ou il a
été soulevé par 1’une ou l’autre des parties au différend, il est soumis à la demande de 1’une
ou l ’autre de ces parties à l’arbitrage du Centre international pour le règlement des différends
relatifs aux investissements (C.I.R.D.1), créé par la Convention pour le règlement des
différends relatifs aux investissements cntre Etats et ressortissants d’autres Etats, signee à
Washington le 18 mars 1965.

Garantie et subrugatiois

vaus la tiiesure où la réglementation de l’une nes I•arties cr our chartes prëvoi' un.: a ‹.
pour les investissemcnts effectués à l’étranger, cetle-ci peut être accordée, dans le cadre d'un
.mc(ho t:Ns’Rii 1.f‹ GOUs’t. riMENT titi In RE1'UfiMQ Ui: lic siADAGASCAR of U. i:OUVrxxt'i fr r lit. iv
xsruui.iqi:fi: rnANcAisc suR i.’rNcoUaAGrMzNT ET cx ritox‘rCl’ioN RiiciPnoqurs iiks iNvrzi”is‘si:hm: i s.

examen cas par cas, à des investissements effectués par des nationaux ou sociétés de cette
Partie sur le territoire on dans ta zone maritime de l’autre Parfie.

2. 1.ès investissements des nationaux et sociétés de l’une des Parties contractantes sur le
territoire ou dans la zone maritime de l’autre Partie ne pourront obtenir la garantie visée d
l’alinéa ci-dessus quc s’ils ont, au préalable, obtenu l’agrément de cette derniè re Partie.

3. Si l’une des parties contractantcs, en vertu d’une garantie donnée pour un investissement
réalisé sur le territoire ou dans la zone maritime de l'autre partie, effectue des versements à
1’un de ses nationaux ou à 1’une des ses sociétés, elles est, de cc fait, subrogés dans les droirs
et actions de ce national ou de cette société.

4. Lesdits sersements n’affectent pas les droits du bénéficiaire de la garantie à recourir au


C.I.R.D.I ou à poursuivre les actions introduites devant lui jusqu’à l’aboutissement de la
procédure pour la réparation intégrale du préjudice sans que ces actions puissent donner lieu ä
une double indemnisation.

ARTICLE 9

Engagement spécifique

Les investissements ayant fait l’objet d’un engagement particulier de t’une des Parties
contractantes à l’égard des nationaux et sociétés de l’autrc Partie contractante sont régis, sans
préjudice des dispositions du présent accotd, par les termes de cet engagement dans la mesure
où celui-ci comporte des dispositions plus favorables que celles qui sent prévues par le
présent accord.

ARTICLE 10

Règlement des différends entre Parties contractantes

1. Les différends relatifs à 1’interprétation ou à l’application du présent accord doivent être


réglcs, si possible, par la voie diplomatique.

2. Si dans un délai de douze mois 5 partir du moment on il a cté soulevé par 1’une l’autre des
Par: ice contractantes, le ni11 rend n’est pas reelé, il est soumis , a la deniantlc de l’une ou
1 autre Partie contractante, a un tribunal d’arbitrage.

3. l.edit tribunal sera constitué pour chaque cas particulier de la maniéi e suivit:te: cliaquc•
pal ÎÎ8 ü oiittdctalJtt dÜ Siq^'!t- uti Ffltmbrc, et Jc8 Ö eti x nlcmbrc$ dCSiÿncnt, d’u:i coI4i:11uI1 ‹tcctlrÖ ,
Ul1 fUSsOfiiSSâfll ‹Î ‘Un Ltat tic rs, qui esl rommé Préside nt dU :r‹ Û ÏÎÛ 3iÏË Us jeu x Patti‹:s
contraciantcs. Tous les membres c4oiverit etre noiiiiiiês dues ur ‹! l ai Ue deux inois à c‹ rn Ie:
de la date à laquelle une des Parties contractantes a fait part ä l 'autre Partie contractante de
son intention de soumettre le différend ä arbitrage.
4. Si les délais fixés au paragraphe 3 ci-dessus n’ont pas été obscr vés, 1’une ou 1’autre Parti
contractante, en 1'absence dc tout autrc accord, invite le Secrétaire général de l’Organisation
des Nations-Unies à procéder aux désignations nécessaires. Si le Secrétaire général est
ressortissant de l 'une ou 1’autre Partic contractante ou si, pour une autre fitÎson, il est empêché
d’exercer cette fonction, le Secrétaire général adjoint le plus ancicn et ne possédant pas la
nationalité de 1'une des Parties contractantes procède aux désignations nécessaires.

5. Le tribunal d“arbitrage prend ses décisions à la majorité des voix. Ces decisions sont
définitives et exécutoires de plein droit pour les Parties contractantes.

Le tribunal fixe lui-même son réglement. Il interprète la sentence à la demandc de 1’une ou


l’autre Partie contractante. A moins que le tribunal n’en dispose autrement, comptc tenu de
circonstances particulières, les frais de la procédure arbitrale, y compris les vacations des
arbitres, sont répartis également entre les Parties Contractantes.

ARTICLE 11

Entrée en vigueur et durée

Chacune des Parties notifiera à l’autre l’accomplissement des procedures internes requises
pour l’entrée en vigueur du présent accord, qui prendra effet un mois après le jour de la
réception de la dernière notification .

L dccord est conclu pour une durée initiale de dix ans. Il restera en vigueur aprés ce terme, à
moins que l’une des Parties ne le dénonce pas la voie diplomatique avec préavis d’un ’en.

A l’expiration de la période de validité du présent accord, les investissements effectues


pendant qu’il était en vigueur continueront de bénéficier de la protection de scs dispositions
pendant une période supplémentaire dc quinze ans.

Fait à Saint Denis de LA REUNION le 25 juillet 20U3 en deux originaux en langue française.

Méjamirado RAZD 1 réf 1 I IARD Piei ic Antlrü WH. I ?.ü k


Ministre de l ’industrialisation * Ministre de la c‹›opéi ati‹›i:
et du développement du secteur privé et de la francophonie