Tchad Ordonnance 2022 03 Dispositif Incitation Zes
Tchad Ordonnance 2022 03 Dispositif Incitation Zes
Tchad Ordonnance 2022 03 Dispositif Incitation Zes
com Tchad
Tchad
Art.1.‐ De l’objet
2) Admission : l’acte consistant à faire entrer dans une zone économique spéciale, sans
assujettissement ou perception des droits de douane et taxes, quand elles entrent dans
le territoire douanier national.
7) Entreprise exonérée : l’entité économique qui a obtenu le statut légal d’une entreprise
de la ZES, qui est autorisé à exploiter des activités économiques dans la ZES et qui
bénéficie des avantages en matière douanière, fiscale, des facilités et droits
fondamentaux prévus par la présente loi ; le Développeur, défini ci-après, est également
considéré comme une entreprise exonérée.
8) Entreprise non exonérée : l’entité économique qui a obtenu le statut légal d’une
entreprise de la ZES, et qui est autorisée à exploiter des activités économiques dans les
ZES et qui ne bénéficie pas des avantages visés aux articles 9 et 10 de la présente
ordonnance.
10) Importation : l’acte consistant à faire entrer des marchandises directement dans le
territoire douanier.
13) Terrain de la ZES : tous les terrains publics et privés assignés à l’origine ou par la
suite pour une utilisation dans la ZES en application des articles 5 et 7 de la loi régissant
les ZES.
14) Territoire douanier national : la partie du territoire située hors de le zone A, dans
laquelle s’applique la législation nationale en matière douanière.
15) Zone A : la zone telle que définie à l’article 9 de l’ordonnance régissant les ZES.
16) Zone B : la zone telle que définie à l’article 10 de l’ordonnance régissant les ZES.
17) Zone économique spéciale, en abrégé « ZES » : la surface géographique située dans le
territoire de la République du Tchad désignée comme l’emplacement de la zone
conformément aux dispositions de l’ordonnance régissant les zones économique
spéciales. Cet espace est destiné à être un pôle d’investissement Par excellence en
offrant un environnement compétitif aux affaires et à l’investissement.
18) Zone économique spéciale intégrée : la zone économique spéciale visée à l’article
premier de l’ordonnance régissant les zones économiques spéciales.
Les avantages prévus par la présente ordonnance sont garantis pour une période de
quinze ans, à compter de la date d’émission de l’agrément de l’entreprise exonérée. Cette
période est renouvelable une fois selon des modalités définies par décret.
Sont éligibles au régime d’exonération de la zone A, les entreprises qui satisfont aux
conditions d’éligibilité précisées par décret.
L’agrément accordé aux entreprises exonérées peut faire l’objet de retrait pour non-
respect des altères d’éligibilité.
Les modalités de retrait dudit agrément sont définies par voie réglementaire.
Le décret portant création d’une zone économique spéciale vaut déclaration d’utilité
publique et rend cessible les terrains situés dans l’emprise de la ZES. Tout investisseur
titulaire d’un titre foncier peut solliciter l’érection de son périmètre en zone économique
spéciale. Dans ce cas, après l’étude d’opportunité et la signature d’une convention ou
d’un accord de Développeur entre ledit investisseur et l’Administrateur compétent, la
zone peut être déclarée zone économique spéciale. Le décret érigeant ledit périmètre en
zone économique spéciale ne vaut pas déclaration d’utilité publique.
Les délimitations des zones économiques spéciales ainsi que leurs références
cadastrales sont celles fixées par les dispositions de la loi sur les zones économiques
spéciales.
Le périmètre d’une ZES existante peut être étendu par décret sur des superficies
contiguës à ladite zone. Concernant les terrains dépendant du domaine public, du
L’attribution de terrains aux entreprises opérant dans les ZES s’effectue sous la forme de
bail emphytéotique délivrée par l’administrateur et immatriculé au livre foncier.
L’Etat assure le droit à la propriété privée de tout bien, ainsi que la protection de tout
attribut et tout aspect du droit de la propriété privée, dans la ZES. Cette protection
s’applique en particulier l’occupation et à la possession de tous les droits de propriété
privée situés, ainsi qu’à tous les transferts et autres dispositions de propriété effectués
au sein de la ZES. Conformément aux dispositions des alinéas 2 et 3 du présent article,
tous les biens privés, y compris un investissement dans la ZES, font l’objet d’une
protection contre toute décision administrative ou réglementaire, directe ou indirecte,
qui est arbitraire et/ou discriminatoire.
L’indemnisation est versée sans délai et son paiement se fait dans une monnaie
librement négociable. L’indemnisation comprend les intérêts calculés en fonction d’un
taux de référence déterminé par l’administrateur, à compter de la date d’expropriation
pour cause d’utilité publique ou de nationalisation jusqu’à la date du paiement de
l’indemnisation.
Les entreprises exonérées, à l’exception des Développeurs d’une ZES, exercent dans la
zone A, les activités dont la liste est fixée par décret.
Les entreprises exonérées sont éligibles tous les avantages douaniers et fiscaux
conformément à la présente ordonnance et aux textes réglementaires pris pour son
application.
Les entreprises d’une ZES ayant pour objet l’achat la transformation ou la vente des
hydrocarbures ou qui exercent des activités bancaires, financières ou d’assurances dans
la zone A, à l’exception de celles dont l’activité est exclusivement destinée à
l’exploration, constituent des entreprises non exonérées.
Les entreprises d’une zone économique spéciale, titulaires d’une licence d’opérateur de
réseau de télécommunication, constituent également des entreprises non exonérées.
Les marchandises dans la zone A destinées aux entreprises non exonérées sont soumises
à la réglementation fiscale et douanière de droit commun.
L’Etat garantit aux entreprises exonérées, l’exemption pendant les dix premières années
du paiement des Impôts et taxes collectés au profit du budget de l’Etat ou des
collectivités publiques ou organismes assimilés, nationaux ou locaux suivants :
impôt sur les sociétés ;
impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;
patente ;
taxe sur la valeur locative des locaux professionnels (TVLP) ;
contributions foncières sur les immeubles possédés dans la zone économique
spéciale ;
contribution foncière des propriétés non bâties dans la zone économique ;
application du taux nul de la TVA sur les matières premières, les équipements et les
pièces détachées qui entrent dans la production des biens ;
droits d’enregistrement et de timbres dus sur les actes de constitution et de
modification des statuts des sociétés, les locations d’immeubles dans les ZES ainsi
que sur les actes relatifs à l’achat, la vente ou le nantissement d’actifs ;
taxe forfaitaire ;
taxe spéciale sur les voitures particulières des personnes morales ;
impôt sur des valeurs mobilières prélevé par l’entreprise sur les dividendes
distribuées ;
tous impôts et taxes liés à l’accomplissement des activités autorisées et dont les
charges réelles incombent à l’entreprise exonérée.
Les entreprises exonérées, exploitant des activités économiques autorisées dons la zone
A, peuvent vendre leurs marchandises dans le territoire douanier national. Dans ce cas,
de telles ventes ainsi que toute marchandise en déficit sont soumises à la législation de
droit commun, notamment douanière. Les droits et taxes d’entrée à percevoir sont, le
cas échéant, calculés sur la base de la valeur originelle du produit ou de ses parties
constituantes ou des intrants initialement admis dans la zone A.
Art.12.‐ De l’exclusion
Toutes les personnes physiques et morales peuvent exécuter leurs paiements courants à
destination de l’étranger selon le principe de la liberté par les intermédiaires agréés. Les
opérations en capital peuvent également être exécutées conformément à la
réglementation des changes en vigueur au sein de la Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale CEMAC. Ces opérations en capital et paiement courants
effectués à travers les intermédiaires agrées peuvent inclure notamment :
le transfert des sommes nécessaires à l’amortissement contractuel des dettes ainsi
qu’au remboursement des crédits à court terme consentis pour le financement des
opérations commerciales et industrielles ;
le transfert du produit de la liquidation d’investissements ou de la vente de valeurs
mobilière étrangère par non-résidents ;
les paiement résultant de la livraison de marchandises, les frais de service portuaire,
d’entrepôt, de magasinage, de dédouanement, de douane et tous autres frais
accessoires du trafic de marchandise ;
les salaires, traitements et horaires, cotisations et indemnités des assurances
sociales, pensions et rentes résultant d’un contrat de travail, d’emploi ou de louage
de service ou ayant un caractère de dette publique les droits et redevances de brevet,
licences et marques de fabrique, droits d’auteurs, redevances d’exploitation
cinématographique et autres ;
les intérêts et dividendes, parts et bénéfices des sociétés des capitaux ou des
personnes, l’intérêt hypothécaire ou des titres immobiliers, loyers et fermages,
bénéfices d’exploitation des entreprises, pension et rente découlant d’un contrat
d’assurance vie ainsi que toute autre énumération périodique en capital.
Toutes les personnes physiques et morales travaillant dans la ZES peuvent solliciter
l’ouverture d’un compte en devises étrangères conformément à la réglementation en
vigueur.
Les dérogations prévues par le Code du travail, les textes règlementaires pris pour son
application ainsi que les conventions collectives de travail sont applicables aux
entreprises de la ZES, en particulier :
les dérogations à la durée légale du travail telles que les équivalences, les
prolongations, la récupération du temps de travail perdu, les heures
supplémentaires, les horaires individualisés, le travail à temps partiel, le travail
temporaire, la rémunération au rendement ou à la pièce ;
les dérogations au contrat du travail à durée déterminée telles que les règles du
travailleur saisonnier, ou travailleur engagé en complément d’effectif, au travailleur
des entreprises relevant d’un secteur d’activité dans lequel il est d’usage de ne pas
recourir à un contrat à durée indéterminée ;
la suppression de l’autorisation administrative préalable en cas de licenciement pour
motif économique ou réorganisation intérieure.
Les entreprises des zones économiques spéciales peuvent acheter l’électricité destinée à
leur consommation propre auprès de producteurs indépendants.
Art.16.‐ Des textes réglementaires fixeront en tant que de besoin les modalités
d’application de la présente Ordonnance.