14.enroulement Feuilles Tomates
14.enroulement Feuilles Tomates
14.enroulement Feuilles Tomates
Chaque année, je reçois assez régulièrement cette question … J’ai donc décidé d’y répondre à travers ce
nouvel article de blog ! Il arrive parfois que certains jardiniers observent un enroulement des feuilles de tomates, comme si elles
semblaient se recroqueviller sur elles-même. Dans un premier temps, je vous rassure, dans la grande majorité des cas, cela n’est
absolument pas grave et vous ne risquez pas de perdre vos récoltes comme cela pourrait être le cas avec d’autres maladies des
plantes tels que le mildiou de la tomate par exemple. Nous sommes ici sur un stress physiologique des plants de tomates. Je vous
propose donc de voir aujourd’hui en détail, les causes de l’enroulement des feuilles et comment éviter ce phénomène …
Avant d’aborder les causes et solutions, il est tout de même intéressant d’être certain(e) du problème, du
phénomène auquel vous êtes confronté. A mon sens, il peut y avoir trois possibilités, trois échelles de gravité si je puis dire qui
dépendent de vos observations … Il est important de savoir où vous vous situez selon le cas. Ce qui vous permettra ensuite d’agir
en conséquence par la suite. Voici les 3 cas possibles de l’enroulement des feuilles …
Cas numéro 2 - Enroulement continue : Les feuilles de tomates semble rester enroulées de manière continue et par
rapport au cas précédent, l’enroulement des feuilles est bien prononcés. Nous sommes ici sur un stade supérieur qui combine les
éléments du premier cas, soit la forte chaleur alliée à quelques mauvaises conditions de cultures pouvant provenir d’une
sécheresse au niveau du sol, d’un manque ou parfois d’un excès d’eau. Ou bien, d’arrosage trop irrégulier.
Cas numéro 3 - Virus de l’enroulement foliaire : Le cas extrême mais possible est que vous soyez confronté à un virus
phytopathogène, appelé virus de l’enroulement foliaire. Dans ce cas de figure, les feuilles de tomates s’enroulent comme dans
les deux cas précédent et à cela s’ajoute une sorte de rétrécissement du feuillage qui peut également présenter des tâches sur
l’extrémité des feuilles. Ce cas est assez rare et quelques recherches laissent penser que ce virus pourrait être transmis par divers
insectes piqueurs-suceurs tels que les pucerons, les punaises ou encore la cicadelle.
D’un point de vue générale, en tout cas, pour les deux premières explications … Cela n’aura pas de réelle
conséquence sur vos récoltes de tomates. En effet, si vous corrigez les problèmes lié à l’arrosage, tout devrait rentrer dans l’ordre.
Le seul problème que vous pourriez rencontrez sera lors de la production des fruits, de la fructification car, au delà de la
production de photosynthèse et de conception de sève élaborée. Les feuilles ont également un rôle protecteur envers les fruits, les
protégeant ainsi des rayons du soleil. Ce qui peut avoir pour conséquence de provoquer des sortes de brûlures sur vos tomates
en formation.
La plupart du temps (sauf exception), les deux premiers cas arrivent généralement pour la culture sous serre et
cela concerne certaines variétés de tomates qui semblent plus sensibles à ce phénomène que d’autres tels que les Coeurs de
Boeuf. De ce fait, il faudra adopter ces quelques gestes pour limiter et éviter l’enroulement foliaire …
Solution 1 - Ouvrir et aérer la serre durant la journée : Cela va permettre de favoriser le recyclage de l’air ambiant
mais aussi de faire baisser la température de la serre. Sur ce point et selon la saison, il y d’ailleurs préférable de ne pas fermer la
serre le soir. Concrètement : Au printemps quand les températures nocturnes sont encore fraîches, la fermeture de la serre le soir
est primordiale avec une aération durant la journée. Dès lors que les températures augmentent, vous pouvez laisser de manière
continue la serre ouverte même la nuit. Et si cela ne suffit toujours pas, selon votre région, votre climat mais aussi l’emplacement
de votre serre dans le jardin, il peut être préférable d’envisager l’installation de toile d’ombrage spécialement conçu pour les
serres.
Solution 2 - Penser à pailler vos pieds de tomates : Comme nous l’avons vu précédemment, le sécheresse du sol peut
être une cause de l’enroulement combinée aux autres facteurs cités plus haut. Il est donc essentiel de limiter le matraquage de la
terre par la chaleur et le soleil en plaçant un paillage qui permettra aussi de réduire vos apports en eau, de limiter le phénomène
d’évaporation (surtout sous serre) et par conséquent de conserver une certaine fraîcheur au niveau du sol.
Solution 3 - Arroser de manière régulière en respectant les bonnes quantités : L’arrosage est cruciale dans la vie d’une
plante. Bien que l'arrosage des tomates varie selon le stade de croissance. Une fois installé dans la serre et dès lors que les
températures commencent à grimper, il faut essayer d’être régulier dans les apports en eau. Personnellement, j’arrose une à deux
fois par semaine (mais attention, je suis en Bretagne, les conditions en terme de température sont plutôt … disons … douces !) et
je compte 3 à 4 litres d’eau / pied. A cela, vous devez également prendre en compte les grandes lignes de votre sol afin de
connaitre sa capacité à absorber et à retenir l’eau que vous apportez.
Solution 5 - Ne pas trop tailler les pieds de tomates : Si vous êtes comme moi. Personnellement, je ne taille presque pas,
voir pas du tout mes pieds de tomates. Et pour l’avoir testé une année. Si pris de remords, vous décidez de débroussailler vos
pieds en retirant les excès de branches, de gourmands, de feuilles etc … Le pied étant habitué à se développer à son rythme, sans
stress lié à la taille peut, suite à cette action essayer de se protéger en enroulant son feuillage. D’où l’importance de soit tailler dès
le départ, ou alors de ne pas tailler excessivement par la suite si vous optez pour la non-taille des pieds de tomates.
Dans le cas le plus extrême, les solutions sont d’éviter ou plutôt de réduire les potentiels attaques de ravageurs
dans un potager en permaculture. Pour cela, il existe différentes solutions naturels et bien entendu, cela prend du temps de laisser
s’installer un équilibre dans le jardin. Pour un meilleur équilibre entre les espèces, il faut axer sur la biodiversité, ce qui passe
bien sûr par la diversité des végétaux via la plantation de plante martyre, de plantes répulsives tout en intégrant éventuellement
les moyens de lutte biologique.
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A bientôt !